A Gaza, l’armée israélienne a tué la saison des sardines

Les agressions israéliennes se poursuivent contre toute la population civile de la bande de Gaza, même en pleine trêve.

Parmi les secteurs les plus touchés par ces attaques, le secteur de la pêche, qui a connu une dégradation permanente, notamment après la dernière offensive militaire de l’été 2014.

Ces agressions ont causé la mort de deux pêcheurs, des blessures à 15 autres. 60 ont été arrêtés, 25 barques et bateaux de pêche confisqués et 7 détruits par les forces de l’occupation.

La saison des sardines à Gaza est morte-née cette année à cause des ignobles et atroces mesures israéliennes.

Lors de la grande saison de la pêche, en mai et en juin, on ne voit que rarement les pêcheurs rassemblés, ils sont en mer mais actuellement eux qui voient souvent leurs filets vides se réunissent et espèrent obtenir l’autorisation d’aller travailler

La saison de la pêche à la sardine est la plus importante pour les pêcheurs gazaouis qui l’attendent pour payer leurs dettes, mais cette année, la marine israélienne continuellement présente dans la mer de Gaza a assassiné cette saison, avec des conséquences graves pour les pêcheurs, en faillite de plus en plus totale et qui n’arrivent même pas à rembourser le prix du carburant de leurs barques.

Les sardines de Gaza sont connues pour leur qualité, on les trouve sur le marché en pleine saison.

Le prix d’un kilo de sardines dépasse les 7 à 8 euros dans cette région qui souffre du blocus et de difficultés économiques et dont le niveau de vie est très bas.

Les pêcheurs de Gaza ont perdu la saison de la sardine, la quantité de poissons pêchés a diminué de 800 tonnes cette année.

Les pertes économiques dépassent un million d’euros par mois.

Comment peut-on imaginer une ville méditerranéenne dont la population est privée de sardines et de poissons ?

Nizar Ayache, le responsable du syndicat des pêcheurs de Gaza a confirmé que les attaques quotidiennes de la marine israélienne empêchent les pêcheurs de travailler tranquillement, il a ajouté que la surface de pêche autorisée s’étend à moins de quatre miles, ces miles sont riches en sable mais pauvres en poissons. Il a mentionné que pour être rentable, la pêche doit se faire à une distance de dix miles.

Avant la deuxième intifada en 2000, la zone de pêche s’étendait à 12 miles. Elle n’a cessé de diminuer, d’année en année.

Sur le visage des pêcheurs se lisent le regret et la tristesse dûs à l’incapacité d’aller en mer. Les barques de pêcheurs restent au port, à cause de la présence permanente de la marine israélienne qui ouvre sans cesse le feu sur eux, les empêche d’exercer leur métier, les encercle et les agresse de façon quotidienne.

Des 10.000 pécheurs de 2014, actuellement, seulement 4000 continuent d’exercer, les autres, soit ont changé de métier, soit dépendent des aides humanitaires.

Les pêcheurs de Gaza comme toute la population civile, souffrent et souffrent, mais patientent et espèrent…

Ziad Medoukh



Articles Par : Ziad Medoukh

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