Adieu sans regret de 2015. 2016 : La somme de toutes les peurs et de toutes les espérances

«Les batailles que l’on perd sont celles que l’on n’engage pas.»

Boubaker Belkaïd

 

L’une des doxas occidentales les lus prégnantes est celle d’imposer un calendrier qualifié justement par l’Occident , d’universel pour imposer une segmentation du temps qui repose un fond rocheux du Christianisme  Le passage à la nouvelle année  a été vécu par la plupart des pays comme un événement planétaire que d’aucuns dans les pays du Sud attribuent à une hégémonie scientifique, culturelle. Certes le néolibéralisme impose un magister à des victimes consentantes qui développent une véritable addiction pour tout ce qui est occidental devant le vide sidéral de leur condition et devant les injonctions d’un autre siècle ou les morales à l’ancienne qui ne tiennent plus. A titre d’exemple, quand on voit comment les jeunes algériens communient, et fêtent  ce veau d’or que l’on pourrait appeler le « money-theisme » sans aucune critique sur la symbolique du passage d’une année à une autre.

On comprend que cette contagion formate, à l’échelle planétaire, l’homme nouveau , qui ne doit pas penser , mais qui doit dépenser selon le juste mot du philosophe Dany Robert Dufour. Il n’y a donc pas lieu de rechercher à tout prix un choc de civilisation là où il y en a pas.  la Saint Sylvestre est devenue au fil du temps une religion qui lamine les autres, celle du money-théisme. Ce passage d’une saison à une autre ne doit pas être- après réflexion-  l’apanage d’une ère civilisationnelle, encore moins d’une religion mais, devrait se référer à toutes  les traditions humaines, avec une égale considération,  depuis que l’homme a commencé à mesurer les pulsations du temps.(1)

Comment est mesuré le temps ?

Justement, le temps n’en finit pas de nous interpeller. Les scientifiques pensent que le temps a été créé avec le big bang il y a  environ 13,7 milliards d’années. Il reste toujours une énigme celle du temps avant le temps de Planck 10-43 s. Pour les mortels que nous sommes et qui représentons- pour toute notre « civilisation » née quelque part dans une région qui a vu l’enfance de l’humanité en Syrie , Irak,  avec toute notre arrogance prométhéenne à peine un clin d’œil à l’image des temps géologiques.

Ainsi,  le temps, pour les auteurs bibliques, est une création de Dieu.   D’où l’importance accordée dans le récit de la Genèse au temps de la création, émergeant d’un monde chaotique, le tohu bohu. Pour saint Augustin, les événements sont les filins tissés de l’étoffe du temps. « Je le dis néanmoins en toute confiance, je sais qu’il n’y aurait ni, si rien ne passait, temps passé, ni, si rien n’advenait, temps futur, ni, si rien n’existait, temps présent. »

La perception du déroulement temporel est fondée sur l’expérience du vécu. On en retrouve les modalités dans les langues, l’art, les croyances religieuses, les rites et dans bien d’autres domaines de la vie sociale.  Dès la plus haute Antiquité, les hommes ont manifesté cette volonté de mesurer le temps. On trouve ainsi le cycle solaire comme premier mouvement régulier auquel les hommes ont manifesté de l’attention eu égard à la mesure du temps  Les Babyloniens (ancêtres des Irakiens), par exemple, divisaient l’année en 12 mois de 30 jours auxquels ils ajoutaient un mois supplémentaire tous les six ans afin de se « mettre à jour » avec le calendrier solaire.

Le calendrier chinois est un calendrier lunaire solaire  Selon la tradition, le premier système calendaire fut créé par l’Empereur Jaune en 2637 avant notre ère et appliqué à partir de son année de naissance -2697. La légende d’une course entre les animaux permet de mémoriser leur ordre. Nous rentrons dans l’année du singe  Le calendrier de l’Égypte antique, était axé sur les fluctuations annuelles du Nil   L’année était divisée en trois saisons  chaque saison comprenait quatre mois de trente jours chacun. Les Grecs anciens connaissaient tous un calendrier lunaire qui comptait, en principe, 12 mois ; selon les besoins, s’y ajoutait un mois intercalaire.

Le calendrier hébreu est utilisé dans le judaïsme pour l’observance des fêtes religieuses. Il est également le calendrier officiel en Israël. Nous sommes en l’an 5769. Les Romains utilisaient le calendrier julien, instauré par Jules César en 46 avant Jésus-Christ Le calendrier julien, véritable calendrier solaire, comportait donc 365 jours (366 tous les 4 ans.), et fixait le début de l’année au 1er janvier.   Denys le Petit, (environ 470 – environ 540) est un moine connu pour avoir calculé l’Anno Domini ou ère vulgaire, utilisée comme ère par le calendrier grégorien.   la naissance (25 décembre) de Jésus-Christ, est placée  à l’année 753 de Rome (c’est-à -dire l’année -1 du calendrier actuel).   Le Christ, en somme, devait avoir déjà quatre ou cinq ans au moment où le moine Denis le Petit situe sa naissance, 2021  après la naissance réelle du Christ.   En enlevant 10 jours au mois d’octobre de l’année 1582 (on passa soudainement du 4 au 15 octobre), le pape Grégoire fit coïncider l’année du calendrier avec l’année tropique ou astronomique.   Pour les Musulmans, l’an Ier de ce calendrier a débuté le premier jour de l’hégire, le 1er mouharram (le 15 ou le 16 juillet 622 de l’ère commune nous sommes rentrés dans l’an  1437

En définitive, la doxa occidentale du fond rocheux chrétien et le  néolibéralisme imposent le rythme au temps du monde. Il est vrai comme l’écrivent Louis Hourmant et Fréderic Louveau que « le phénomène de mondialisation touche progressivement le domaine du calendrier faisant d’un calendrier local – celui de l’empire romain dit calendrier julien légèrement amélioré dans sa version « grégorienne » du nom du pape Grégoire II – le calendrier de référence pour une part toujours plus importante de l’humanité, même si le continent asiatique résiste mieux à la pénétration de cette mesure occidentale du temps que d’autres continents (l’Afrique, l’Amérique latine) où les civilisations anté-coloniales se sont plus profondément disloquées devant la colonisation ».  (1) (2)

2015 une année de bouleversements planétaires

Souvenons nous des malheurs de la Reine d’Angleterre : «1992  dit elle, n’est pas une année que je vais me remémorer avec plaisir. Un de mes correspondants l’a qualifiée d’«Annus horribilis». C’est l’expression utilisée par la reine Élisabeth II, à l’occasion du 40e anniversaire de son accession au trône le 24 novembre 1992. Cette année-là, les désordres de la famille royale, l’incendie du château de Windsor avaient traumatisé la reine. Depuis, la Terre a connu d’autres années horribles que nous avons rapportées, notamment l’année 2011 celle de Fukushima et celle des indignés de par le monde. (3)

2015 n’a sûrement pas été la meilleure année que nous ayons connue. Une année de perturbations et traumatismes; conséquences d’une gestion néolibérale du monde: terrorismes, crises migratoires, hold-up des pays pauvres débâcle des pays rentiers de l’OPEP, convulsions climatiques. S’agissant justement du climat depuis le début de l’ère industrielle, le réchauffement climatique global a été d’environ 0,8 °C. Selon l’ONU, 90% des catastrophes naturelles sont à présent d’origine climatique. Depuis 1995, cela a coûté la vie à 606.000 personnes et affecté 4,1 milliards d’autres. Pendant les six premiers mois de cette année, quelque 16.000 personnes ont perdu la vie et le coût des catastrophes climatiques a été évalué à près de 40 milliards d’euros. De notre point de vue, la COP21 a été un vaste canular qui a lancé un sortilège sur les participants, leur faisant croire à une réussite alors que rien de tangible n’a été réglé. Aucune limite à la pollution, aucune contrainte, seul le bon vouloir permettra de sauver la Terre et là ce n’est pas acquis.

Les découvertes de l’année 2015: promesses et craintes

 «Grâce aux scientifiques, en 2015 les humains peuvent un peu mieux comprendre leur passé, rêver de leur avenir et surtout… avoir un oeil bionique! Trois de ces avancées majeures: la découverte d’une planète, très loin de chez nous, qui ressemble beaucoup à la Terre et qui pourrait abriter la vie, mais aussi d’une nouvelle espèce inconnue du genre humain, avec un cerveau minuscule et donc ce fameux oeil bionique implanté sur la rétine d’un Britannique de 80 ans. En 2015, des découvertes majeures ont été constatées dans de nombreux domaines. Et ce n’est pas tout, puisque nos ordinateurs et smartphones pourraient devenir 3600 fois plus rapides grâce à une particule découverte en laboratoire à Princeton.» (4)

Par ailleurs, la prestigieuse revue Science a décerné son Prix de la découverte scientifique de l’année 2015 à Crispr, une technique d’édition génétique aussi prometteuse qu’inquiétante. Le scalpel de la génétique, c’est l’un des surnoms donnés à la technique Crispr (prononcer krisper) Et pour cause, ce procédé d’édition génétique simple, dont la précision est à ce jour inégalée, devrait donner un coup d’accélérateur aux recherches en thérapie génétique. Avec en ligne de mire, la possibilité de faire disparaître des maladies génétiques héréditaires, voire certains cancers pour lesquels la prédisposition génétique est prépondérante. Concrètement, la technique permet de neutraliser les propriétés de gènes défaillants dans l’ADN d’un individu. Mais la technique est aussi prometteuse qu’inquiétante. Car si elle laisse entrevoir la possibilité de guérir des maladies en s’attaquant directement à leur origine génétique, elle introduirait par-là même une modification du patrimoine héréditaire de l’espèce humaine. Un acte qui fait ressurgir les problèmes éthiques liés à l’eugénisme. Ainsi, les travaux de généticiens chinois publiés en avril 2015 ont-ils rouvert le débat sur la manipulation génétique appliquée aux humains. Ces scientifiques ont testé pour la première fois cet outil d’ingénierie génétique sur des embryons humains afin de faire disparaître une maladie monogénique. (5)

En l’an 2000, les pays de l’ONU définirent au «Sommet du Millénaire» 8 objectifs en matière de développement pour les pays émergents. Extrême pauvreté, malnutrition, éducation primaire, promotion de l’égalité des sexes… Globalement et principalement grâce au libéralisme, beaucoup de ces objectifs ont été atteints, avant même la date butoir. En septembre dernier à New-York, les membres de l’ONU ont pris une nouvelle série d’engagements pour un développement durable de la planète. Date limite fixée: 2030. L’extrême pauvreté devrait pour la première fois en 2015 toucher moins de 10% de la population mondiale, selon un rapport de la Banque mondiale. L’objectif est de faire complètement disparaître l’extrême pauvreté et la faim dans le monde d’ici 2030. Autre bonne nouvelle: selon l’Organisation mondiale de la santé, le nombre des cas de poliomyélite a diminué de plus de 99% depuis 1988, passant de 350.000 à 359 cas notifiés en 2014. Il ne reste plus que deux pays d’endémie (Afghanistan et Pakistan), alors qu’ils étaient plus de 125 en 1988. (6)

Dans le même ordre, l’année 2015 a été marquée par nombre d’événements tristes ou durs à supporter… mais elle a aussi engendré quelques bonnes nouvelles, parfois perdues dans l’actualité sombre ou tout simplement oubliées. En janvier: découverte d’un nouvel antibiotique. Un nouvel antibiotique efficace contre des bactéries difficiles à traiter a été identifié par une équipe de chercheurs américains et allemands. En février: les iPhone s’ouvrent à la diversité. En mars, l’avion Solar Impulse 2 a décollé d’Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, pour un tour du monde sans précédent propulsé par la seule énergie solaire, dans le but de promouvoir les technologies propres. En avril: rencontre officielle entre Barack Obama et Raul Castro. En mai: «On n’a jamais été aussi près de marcher sur Mars.» En juillet: rémission du VIH. En octobre le Canada défend ses malades. L’Etat canadien a décidé de s’opposer à la politique tarifaire d’un laboratoire pharmaceutique américain, Alexion, qui facture son traitement contre deux maladies du sang, plusieurs centaines de milliers de dollars par an.(7)

Poutine classé homme le plus puissant du monde pour la 3e année consécutive

Un homme a marqué l’année 2015 sur tous les plans. Vladimir Poutine, que l’on croyait vulnérable, non seulement a tenu bon, mais il fait bouger les lignes. En Ukraine, en Syrie, où il a pris les rênes de la lutte contre Daesh. L’Europe avec ses rodomontades, n’a pas tenu longtemps devant la détermination de la Russie. «Pour la troisième année consécutive, Vladimir Poutine emporte la palme de l’homme le plus puissant de la planète, selon un classement établi par le magazine Forbes. Le président russe «continue à prouver qu’il est l’une des rares personnes dans le monde qui puisse se permettre de faire ce qu’il veut.» Forbes rappelle la popularité très élevée du dirigeant russe, qui n’a pas pâti des sanctions internationales, qui «ont frappé le rouble et entraîné la Russie dans une récession de plus en plus marquée, sans l’affaiblir le moins du monde». «Son action en Syrie a renforcé son influence internationale, précise le journal. (…) Vladimir Poutine est dans le top 3 de ce classement depuis au moins cinq ans.» (8)

Les prévisions de Jacques Attali pour l’année 2016

Et si 2016 était pire que 2015? Pour Jacques Attali et sa boule de cristal «Le pire du pire est très vraisemblable», l’économiste énumère les raisons pour lesquelles cette nouvelle année n’incite pas vraiment à l’optimisme. Au programme notamment, «de nouveaux attentats terroristes, d’une ampleur défiant l’imagination» y compris en France et une «aggravation» probable des conflits dans le monde. «D’autres affrontements devraient éclater, en particulier en mer de Chine, en Inde et en Afrique, estime aussi Jacques Attali, selon lequel «cela pourrait déraper en une guerre mondiale, religieuse ou laïque, ou encore liée à la circulation de l’énergie», et «de nouveaux Etats vont sans doute s’effondrer». Comme si cela ne suffisait pas, l’économie mondiale sera aussi durement impactée. Des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques» mais aussi «une épizootie, ou une épidémie majeure, partant d’une souche nouvelle d’un virus mutant», qui entraînerait «la fermeture des frontières à travers toute la planète». Cela commence à faire beaucoup.» (9)

Les principales escales de l’année 2016 dans le monde

L’année qui s’annonce sera, elle aussi, jalonnée d’escales cruciales et de moments forts pour le monde. L’année 2016 verra la défaite totale des djihadistes de l’Etat islamique (EI) en Irak, a estimé lundi le Premier ministre irakien, Haïdar al Abadi, dans une allocution télévisée au cours de laquelle il a salué la reconquête de la ville de Ramadi.

Pour la première fois depuis le début du conflit syrien, le Conseil de sécurité fait preuve d’unité en adoptant une «feuille de route» pour la paix. Les pourparlers débuteront le 25 janvier 2016, à Genève et il espère pouvoir réunir le régime et les rebelles en vue de trouver une issue à cette guerre. Le Sommet humanitaire mondial se tiendra du 23 au 24 mai 2016 à Istanbul (Turquie). Il réunira plusieurs acteurs impliqués dans la gestion des crises humanitaires. Les gouvernements, organisations humanitaires, personnes touchées par les crises humanitaires et nouveaux partenaires, y compris le secteur privé, sont conviés à cette rencontre pour proposer des solutions aux défis et définir un programme pour l’action humanitaire dans le futur. (8)

La ville de Varsovie abritera du 8 au 9 juillet 2016 le sommet de l’Otan où sera tracée une feuille de route pour le processus de modernisation des structures de la plus grande organisation militaire au monde. Les Jeux olympiques de Rio auront lieu du 5 au 21 août 2016 et plus de 10.500 athlètes de 206 comités nationaux olympiques participeront à cet événement. Les jeux comprendront 28 disciplines. Du 26 au 28 septembre 2016 se tiendra le premier Sommet mondial pour la société civile (villes, associations, entreprises, etc.) dédié au changement climatique. L’un des événements les plus importants qui marqueront la fin de l’année 2016 sera l’élection présidentielle américaine qui permettra d’élire le 45e président des États-Unis. (10)

Par ailleurs, en 2016, les experts craignent de plus en plus la cybercriminalité qui peut se traduire par le déclenchement d’une attaque à distance – Multiplication des demandes de rançons, perfectionnement des attaques par e-mail, détournement des objets connectés… 2016 ne devrait pas faire chômer les experts de la cybercriminalité. L’éditeur américain Varonis envisage une variante retentissante, une cyberattaque contre la campagne présidentielle américaine. De quoi provoquer un joyeux désordre. La même méthode peut aussi permettre à une entreprise d’espionner un concurrent.(11)

Et en Algérie: le nécessaire Plan B

L’année 2015 s’est globalement passée dans de bonnes conditions sur le plan sécuritaire. Ainsi, on apprend que l’Armée nationale populaire (ANP) dressant un bilan de la lutte menée par ses différents détachements contre le terrorisme fait état de l’élimination de 109 terroristes et de l’arrestation de 36 autres. Cependant, il en est autrement sur le plan économique. L’Algérie a perdu plus de 50% de ses revenus pétroliers. Ajouter à cela la peur qui s’installe sur les lendemains incertains entretenus d’une façon diabolique notamment par des médias. Avec une rare lucidité, l’urbaniste Abderrahmane Zakad donne quelques leçons à tous ceux qui font dans l’Algerie bashing (le dénigrement de l’Algérie) à longueur de journée oubliant une vertu cardinale, celle de l’humilité.

Il écrit:

«(…) Quel Algérien ne sait pas que nous avons des problèmes, que nos institutions boitent, que la justice n’est pas efficace ou sous les ordres et que le doute s’installe? Pourquoi ce tollé sur la corruption sans cesse rabâchée alors qu’il n’existe aucun tollé pour la combattre? Qu’est-ce ces répétitions sur les généraux alors que la plupart sont décédés et que la nouvelle génération de colonels et de généraux sortent tous de l’Enita ou de Cherchell en plus qu’ils sont tous nés après 1970! (…) Quel Algérien également ne sait pas que notre pays est en danger avec ce qui se passe à nos frontières et elles sont immenses? Quel Algérien ne sent-il pas qu’il se concocte quelque chose venant des Américains et des Occidentaux – surtout de la part de la France qui nous connaît bien – pour nous déstabiliser afin que nous rentrions dans le rang pour le «grand projet du Moyen-Orient/Maghreb islamique». (…) Et la prochaine proie ça sera l’Algérie, c’est inscrit dans leurs plans. C’est de cela qu’il convient de parler, toi qui veut monter sur la scène ».(12)

« (…) Voilà de quoi il faudrait parler. Mais ayant trop tété à la mamelle de la littérature coloniale, ton esprit est embué par les métastases de la colonisation dont parle Frantz Fanon. De notre avenir, de notre jeunesse dynamique et entreprenante, de notre beau et immense pays convoité, de nos problèmes économiques tu n’en parles pas. (…) Pour terminer: ras-le-bol de tous ces gens qui résident à l’étranger avec la double nationalité et qui dénigrent l’Algérie qui n’est plus leur pays. Si tu veux parler ou écrire viens ici, petit! Viens vivre avec nous où tu peux dire ce que tu veux, sinon, boucle-la!» (12)

Beaucoup ont cru, en effet, que la contagion arabe allait atteindre l’Algérie. Le peuple las et «ayant eu son printemps en 88,» a payé sa dîme, 200.000 morts plus tôt pendant que tous les peuples arabes contemplaient ce qui se passait dans le laboratoire de l’islamisme en Algérie.

Nous prônons  plus que jamais, une feuille de route pour une transition multidimensionnelle sur tous les plans (énergies, agriculture, éducation, économie de la connaissance), qui serait une rupture avec le schéma traditionnel de gestion. Pour cela seul l’exemple des gouvernants, la réduction du train de vie, la pédagogie des actions à ne pas différer pour expliquer que tout le monde est sur le même bateau Algérie que nous devons garder à flot.

Tous unis nous pouvons vaincre et sortir de cette situation délicate, mais désunis la défaite est certaine. Nous retournerons à Dieu ne plaise à la situation de l’ajustement prélude à la somalisation du pays. Le temps presse, il nous est compté, il faut mettre à profit ce sursis pour mettre en place sans délai les réformes en faisant émerger les légitimités scientifiques fascinées par l’avenir à même de permettre à l’Algérie de garder son rang. Dialoguons et agissons sans délai. Les mots du ministre Belkaid sont plus que jamais  d’actualité à nous d’en tirer la substantifique moelle

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 

 

1.C.E. Chitour, http://www.mondialisation.ca/les-civilisations-les-religions-et-la-science-en-face-du-temps/22618

2.Louis Hourmant, Frédéric Louveau Quaderni. Vol 42. http//www.perse.fr

3.Chems Eddine Chitour  http://www.mondialisation.ca/alors-que-l-ann-ee-2011-a-t-horrible-2012-sera-d-cisive-pour-le-monde/28435

4.Alexis Annaix, http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/28/video-3-decouvertes-scientifiques-majeures-annee-2015-retrospective-sciences_n_8853068.html?ir=France

5.Hugo Jalinière http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20151228.OBS1982/et-la-decouverte-scientifique-de-l-annee-2015-est.html

6.http://www.atlantico.fr/decryptage/2015-annee-fatale-tendance-que-chaque-nouvelle-annee-soit-meilleure-jamais-vecue-humanite-en-moyenne-est-elle-interrompue-

7.http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/12/21/douze-bonnes-nouvelles-de-2015_4836035_4355770.html

8.http://www.lefigaro.fr/international/2015/11/05/01003-20151105ARTFIG00070-poutine-classe-homme-le-plus-puissant-du-monde-pour-la-3eme-annee-consecutive.php

9.http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/22 /previsions-2016-nouvelle-annee-pessimistes-jacques-attali_n_8859326.html

10.http://www.algerie-focus.com/2015/12/ 133205/

11.http://www.rtbf.be/info/medias/detail_piratage-l-annee-2016-sera-t-elle-celle-du-cyber-terrorisme?id=9173676

12.Abderrahamane Zakad, http://www.algeriepatriotique.com/article/viens-vivre-avec-nous-sinon-ferme-la#comment-23074

 

Article de référence :

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur _chitour/232569-une-feuille-de-route-pour-2016.html

 

 

 



Articles Par : Chems Eddine Chitour

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