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Canada : Vaccin meurtrier contre le virus H1N1
Par Prof Michel Chossudovsky
Mondialisation.ca, 27 novembre 2009
27 novembre 2009
Url de l'article:
https://www.mondialisation.ca/canada-vaccin-meurtrier-contre-le-virus-h1n1/16299

Lors d’une interview sur CTV, le Dr Neil Rau, spécialiste des maladies infectieuses, a déclaré : « C’est une chose sérieuse [le vaccin] qui a le potentiel de tuer, » mais ne vous inquiétez pas : « les plus grands experts maintiennent que les avantages du vaccin contre le H1N1 l’emportent largement sur les risques. » (Swine Flu Support Center, emphase rajoutée)

De nouvelles péripéties dans la saga du vaccin contre le H1N1 se déroulent au Canada.

Tandis que les responsables sanitaires font pression pour accélérer le programme de vaccination, il y a des preuves de soi-disant « effets indésirables inhabituels, » dont trois décès enregistrés dernièrement provoqués directement par la vaccination.

Pour l’instant, les autorités sanitaires ont demandé le retrait de 170.000 doses (à haut risque) du vaccin produit par GlaxoSmithKline. Cette initiative, dont l’importance est minimisée, est dite venir du fabricant, GlaxoSmithKline, qui a exprimé des inquiétudes sur le nombre anormalement élevé de réactions indésirables.

Un responsable sanitaire du Manitoba a déclaré : Le fabricant des vaccins contre la grippe du H1N1 a demandé d’interrompre temporairement dans les provinces la vaccination des Canadiens avec un lot de vaccin expédié en octobre, à cause d’un risque plus élevé de réactions indésirables.

Le Dr Joel Kettner, chef de la santé publique du Manitoba, a déclaré jeudi que GlaxoSmithKline [GSK] avait demandé que le lot d’octobre soit retiré de la circulation, parce qu’il produisait des réactions anaphylactiques graves et immédiates dans un cas sur 20.000 vaccinations, contre un sur 100.000 avec les autres lots.

Il a dit : « Nous avons été invités par le fabricant GSK à ne pas utiliser ce vaccin pour le moment, en attente d’une enquête supplémentaire. » (Winnipeg Free Press, 20 novembre 2009)

Le gouvernement est impliqué dans une dissimulation. Les titres initiaux indiquaient « plus de 100.000 doses, » mais en lisant la suite, le nombre est 170.000 doses.

L’interview de CTV admet que « c’est une chose sérieuse qui a le potentiel de tuer. »

 

Trop tard pour retirer Les 170.000 doses défectueuses

La question est de savoir si les doses peuvent être retirées ou si elles ont déjà été utilisées. Les premiers bulletins d’information du Manitoba indiquent que :

Sur 63.000 doses expédiées [au Manitoba], seules 630 sont restées inutilisées par les quatre autorités sanitaires régionales qui les ont reçues au Manitoba. (Ibid)

Ce rapport suggère que les doses de vaccin à risque de GSK ont déjà été utilisées.

Un rapport ultérieur confirme que, sur les 63.000 doses de vaccin contre le H1N1, 900 non utilisées ont été retirées par les autorités sanitaires, « après que les autorités sanitaires ont reçu un mot, selon lequel les autres vaccins du même lot ont provoqué un taux de réactions allergiques plus grand que prévu. » (Flu vaccine batch pulled in Manitoba, Winnipeg Sun [Un lot de vaccin contre la grippe a été retiré au Manitoba], 20 novembre 2009).

La question est, que sont devenues les 62.100 doses restantes du lot de vaccins à haut risque, ont-elles été utilisées pour vacciner les gens au Manitoba ?

Y a-t-il eu un suivi des personnes qui ont reçu la piqûre du vaccin à haut risque  contre le H1N1 au Manitoba ? Quelle est la situation dans les autres provinces où le vaccin à haut risque a été distribué ?

Les autorités sanitaires du Manitoba confirment avec désinvolture, à cet égard, que « la majorité du lot de vaccins suspects reçu au Manitoba avait déjà été utilisé le mercredi [18 novembre2009], au moment où la province a reçu l’alerte ». (Winnipeg Free Press, 20 novembre 2009, emphase rajoutée.)

 

Manitoba et Québec : Trois décès provoqués par le vaccin contre le H1N1

Les bulletins d’information ont mis en évidence des décès dus à la grippe du H1N1 (souvent non confirmés), tout en embrouillant plusieurs cas de décès enregistrés, provoqués directement par le vaccin. Ces décès, liés au vaccin, sont survenus au début même du programme de vaccination.

Selon CTV News, le 20 novembre 2009, « La province enquête actuellement sur deux morts, tous deux adultes, qui sont décédés dans les sept jours après s’être fait vacciner contre le H1N1 » (Family questions if H1N1 shot caused Manitoba woman’s death [Les familles demandent si la piqûre contre le H1N1 a provoqué le décès de la femme au Manitoba], 20 novembre 2009, emphase rajoutée).

Les responsables du Manitoba reconnaissent 69 « événements indésirables, » dont deux décès, après que des gens se sont faits vacciner contre la grippe porcine. (CBC.ca report, 17 novembre 2009)

Bien entendu, sauf si les familles osent parler, les autorités ne fourniront pas de détails. CTV a interrogé la famille de l’une des victimes. Aucun détail sur l’autre mort au Manitoba n’est disponible :

La famille d’une femme de 38 ans du Manitoba, décédée cinq jours après avoir été vaccinée contre le H1N1, cherche des réponses pour expliquer pourquoi c’est arrivé.

Plus tôt, le 5 novembre, Lee Wong et sa fille, Angela Truong, ont les deux été piquées contre le virus H1N1.

La famille dit que Wong, qui était diabétique, a commencé à être malade un jour après s’être faite vacciner, et elle est morte quelques jours après.

Les médecins ont dit à la famille que Wong a succombé d’une infection du sang. D’autres tests seront effectués pour voir si le vaccin a joué quelque rôle.

Le mari de Wong, Thoon Truong, s’inquiète aussi au sujet de sa fille de sept ans, Angela, qui a été hospitalisée avec de la fièvre et les jambes enflées et douloureuses.

Il veut savoir si ces deux événements sont liés au vaccin ou à autre chose.

La province étudie actuellement deux morts, tous deux adultes, qui sont décédés dans les sept jours suivant la piqûre contre le H1N1.

Bien qu’il soit encore tôt, le médecin-hygiéniste en chef du Manitoba, le Dr Joel Kettner, dit que la vaccination n’a probablement pas été la cause de ces décès. CTV News | Family questions if H1N1 shot caused Manitoba woman’s death, 20 novembre 2009)

Il convient de noter que ces deux décès au Manitoba pourraient être liés associés à l’injection de doses à haut risque du vaccin contre le H1N1, dont les autorités sanitaires avaient demandé le retrait.

Québec : Un mort

Un Québécois de 80 ans a été signalé mort après avoir été vacciné contre le H1N1 de la grippe porcine. Les autorités sanitaires n’ont pas tenu compte de cette affaire, « affirmant qu’il est trop tôt pour relier la mort à la vaccination. » (Quebec man dies after taking H1N1 vaccine [Un Québécois meurt après avoir été vacciné contre le H1N1], Digital Journal, 18 november 2009).

Les autorités sanitaires québécoises ont refusé de fournir des détails :

Le directeur de la protection de la santé publique québécoise, le Dr Horacio Arruda, ne savait pas pourquoi l’homme s’est fait vacciner et si les résultats du dernier test, qui devraient arriver en décembre, détermineront si l’homme est mort de ce vaccin ou non.

Canada.com signale de l’homme est mort au cours des trois dernières semaines, mais, invoquant des raisons de confidentialité, les responsables provinciaux ont refusé de révéler les détails. Arruda a dit que, « Nous ne pouvons pas dire s’il y a un lien de causalité entre le décès et le vaccin contre la grippe, » la plupart des réactions allergiques survenant tout de suite, ce qui justifie  l’invitation à rester dans les centres faite à de nombreux patients.

Arruda est malgré tout persuadé que ce décès ne découragera pas les gens à se faire vacciner, « Je comprends que tout le monde soit inquiet, » mais a insisté sur la rareté des réactions graves à la vaccination contre le H1N1. (Quebec man dies after taking H1N1 vaccine [Un Québécois meurt après avoir été vacciné contre le H1N1], Digital Journal, 18 novembre 2009)

Les déclarations des hauts responsables sanitaires sont notoirement ambiguës : alors qu’ils s’accordent à dire qu’« il n’y a aucun indice montrant la dangerosité du vaccin, » ils reconnaissent néanmoins les décès provoqués par lui (Déclaration du directeur de la protection de la santé publique québécoise, Dr Horacio Arruda, (The Canadian Press: Quebec health officials investigating possible death from H1N1 vaccine [Les responsables sanitaires du Québec enquêtent sur la possible létalité du vaccin contre le H1N1], 18 novembre 2009).

Article original en anglais : Canada: The Killer H1N1 Vaccine, publié le 20 novembre 2009.

Traduction : Pétrus Lombard

Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d’économie à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en 12 langues).


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