Comment, le 10 octobre 2006, l’armée américaine a perdu sa deuxième guerre d’Irak
Le 23 octobre 2006, ACDN a diffusé et placé sur son site une information renvoyant à une vidéo accessible sur Internet. Cette vidéo montrait un incendie et une série d’explosions -dont une gigantesque et aveuglante- supposés s’être produits le 18 octobre sur une base américaine de Bagdad.
Nous nous interrogions :
« Pour autant que ce reportage ne soit pas truqué, l’énormité de l’explosion et le nuage en forme de champignon dont elle est suivie ne laisseraient guère de doute sur la nature nucléaire de cette explosion. Il n’est guère croyable que cette information ait pu être gardée secrète pendant 5 jours. Si elle devait se vérifier -une tâche qui relève de la responsabilité des journalistes-, ce serait la première explosion atomique sur une ville, provoquée par un acte de guerre, depuis celle de Nagasaki le 9 août 1945. »
Faute de trouver dans la presse ou les médias français la réponse à nos questions, nous avons mené une enquête collective aboutissant à cette conclusion provisoire :
les images empruntées à une chaîne arabe sont authentiques ;
elles remontent en fait à la soirée du 10 octobre 2006 (la date du 18 étant celle où la vidéo avait été placée sur YouTube par le blogueur Eric Stewart) ;
malgré certains de ses aspects, l’explosion la plus importante pourrait avoir résulté, elle aussi, d’explosifs « conventionnels » – ou prétendus tels, car dans le lot, il pouvait y avoir des bombes au phosphore comme celles dont Israël vient de reconnaître l’emploi au Liban, et il y avait bien plus certainement des munitions avec pénétrateur à l’Uranium « Appauvri », puisque l’infanterie, la cavalerie, l’artillerie et l’aviation américaines en sont dotées ;
cependant, des observateurs américains sérieux, ayant eux aussi envisagé l’hypothèse de l’explosion d’une arme nucléaire tactique et même de plusieurs (au moins deux), maintiennent leur hypothèse ;
un nouveau document filmé cette fois par des marines, de plus près et sous un autre angle, tendrait à conforter cette hypothèse ;
des contrôles de radioactivité auraient peut-être permis de trancher la question, mais plus le temps passe, plus ils deviennent improbables, d’autant que l’armée et le gouvernement américains n’ont sûrement pas l’intention de les autoriser ;
l’ensemble de l’événement représente un désastre pour l’armée américaine ;
il a été soigneusement occulté par la machine de propagande américaine, qui l’a réduit à un simple fait divers tout en profitant du fait que l’attention internationale était tournée vers une autre explosion survenue le 9 octobre : celle de la première bombe atomique nord-coréenne ;
les agences de renseignements américaines ont su établir le caractère nucléaire de l’explosion nord-coréenne mais ne se sont pas penchées, en tout cas publiquement, sur la nature de celles de Bagdad ;
il y aurait quelque ironie de l’histoire à ce que les particules de plutonium détectées une semaine plus tard par les américains aient voyagé depuis Bagdad pour prouver que Pyongyang était un danger nucléaire pour la planète, et Washington le sauveur de l’humanité.
Nous reviendrons sur les raisons pour lesquelles il n’y a rien d’absurde à penser que les explosions de Bagdad aient pu être nucléaires. Ces conclusions provisoires laissent en tout cas intacte notre conclusion définitive du 23 octobre :
« En tout état de cause, dans un Moyen-Orient à feu et à sang et dans un monde où prolifère la tentation de se procurer des armes de destruction massive, la nécessité de procéder au désarmement nucléaire de toutes les nations devient d’une urgence absolue. »
ACDN, 26 octobre 2006.
Voir également:
Le désastre de la base avancée « Falcon« (article et vidéo)