Cyber-espionnage : la NSA joue avec Angry Birds

Plusieurs documents exfiltrés par Edward Snowden révèlent que l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) se livre, depuis 2007, à des collectes massives de données via les applications mobiles, en collaboration avec son homologue britannique (GCHQ).

Depuis l’éclosion du scandale PRISM en juin 2013, les révélations se succèdent autour des programmes de cyber-espionnage opérés à grande échelle par le renseignement américain.

Une nouvelle série de documents exfiltrés par l’ancien consultant Edward Snowden jette un peu plus de discrédit sur les activités de la puissante NSA, qui réalise, en collaboration avec son homologue britannique (le GCHQ), des collectes massives de données via les applications installées sur les téléphones mobiles.

En 2007, cette activité a concentré un budget de 767 millions de dollars. Les deux agences ont collaboré pour récupérer des éléments de géolocalisation via Google Maps, pour aspirer listes de contacts et carnets d’adresse, pour accéder aux historiques d’appels ou encore pour intercepter les métadonnées associées aux photographies publiées sur le Web.

Des protocoles ont même été spécifiquement mis en place pour certaines applications comme Angry Birds. Ce jeu, développé par Rovio et téléchargé plus d’un milliard de fois, diffuse sur le réseau des informations d’identification du téléphone et de son propriétaire. Il est même possible de déterminer si celui-ci écoute de la musique ou passe un appel pendant qu’il joue.

L’ampleur de ces collectes reste sujette à débat, mais les techniques exploitées font consensus entre NSA et GCHB : les meilleurs points d’accès sont les applications anciennes, non mises à jour. Un autre levier d’écoute pourrait résider dans les entreprises qui récupèrent des données personnelles pour affiner le ciblage publicitaire, mais à aucun moment, il n’est fait état d’une quelconque coopération. Comme le note le New York Times, chaque update d’Android permettrait aussi de récupérer de nombreuses informations.



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