Gates: Les fuites sur l’Afghanistan représentent un « danger »

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Les fuites de documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan représentent un « danger » pour les troupes américaines sur le terrain, c’est ce qu’a estimé jeudi le secrétaire américain à la guerre, qui a affirmé que le Pentagone et le FBI entendaient mener une enquête « active ».  

« Les conséquences de la publication de ces documents sur le théâtre des opérations sont potentiellement graves et représentent un danger pour nos troupes, nos alliés et nos partenaires afghans », a dit Robert Gates lors d’une conférence de presse.  

Ces fuites « pourraient bien porter atteinte à nos relations et à notre réputation dans cette région-clé du monde », a-t-il ajouté.  

Le Pentagone, a dit Gates, va « activement enquêter » sur l’affaire avec l’aide du FBI, la police fédérale américaine, pour « découvrir comment cette fuite a eu lieu, identifier le ou les responsables et évaluer la portée des informations contenues » dans ces documents.   

Le chef du Pentagone et le chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Michael Mullen, ont toutefois admis que la fuite ne mettait aucune nouvelle information en lumière et ne remettait pas en cause la stratégie américaine en Afghanistan.  

Visiblement très remonté contre les auteurs des fuites, Gates a reconnu que ces documents donnaient aux insurgés un aperçu de la stratégie américaine en Afghanistan.  

D’après Robert Gates, cette affaire met également en péril le travail de collecte d’informations sur le terrain.  

Mais il a refusé de commenter un article du Wall Street Journal selon lequel les autorités américaines seraient en possession de preuves liant un soldat américain, incarcéré au Koweït pour une autre affaire de fuites, à ce nouveau dossier.  

Le 2e classe Bradley Manning a été inculpé au début du mois pour avoir transmis une vidéo au site Wikileaks montrant le raid d’un hélicoptère de l’armée américaine qui avait provoqué en 2007 la mort de deux employés de l’agence de presse Reuters et de plusieurs autres civils à Bagdad.

De son côté l’amiral Mullen s’en est directement pris au fondateur de Wikileaks, Julian Assange. « M. Assange peut bien se répandre sur tout le bien que lui et ses sources font, mais la vérité est qu’ils pourraient déjà avoir le sang d’un jeune soldat ou d’une famille afghane sur les mains », a prétendu l’amiral Mullen.  

Lundi dans le Guardian, M. Assange avait assuré que « c’est le rôle du journalisme que de s’en prendre aux puissants et lorsqu’ils sont mis au défi, il y a toujours des réactions ».

Rappelons que le site internet d’information Wikileaks, fondé en 2006 et spécialisé dans le renseignement, a diffusé dimanche près de 92.000 archives secrètes jetant une lumière crue sur la guerre en Afghanistan, avec des révélations notamment sur les victimes civiles tués par les forces d’occupation.



Articles Par : Global Research

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