Gaz sarin en mains « rebelles »

L’utilisation de gaz sarin « a été faite par les rebelles » [1]  affirme Carla del Ponte.

Le gaz sarin « a été utilisé par les rebelles, et non pas par les autorités gouvernementales », a-t-elle déclaré à la Radio Télévision suisse-italienne, le 5 mai. « Nos enquêteurs se sont rendus dans des pays voisins [de la Syrie] pour interviewer des victimes, des médecins et du personnel médical. Selon leur rapport, la semaine dernière, il existe des suspicions fortes et concrètes, mais pas encore de preuves incontestables, de l’emploi de gaz sarin ».

La presse internationale a toujours fait la part belle aux groupes armés qui sévissent en Syrie et ont causé tant de souffrances au peuple syrien. En les présentant comme des « opposants révolutionnaires », des « libérateurs » et en attribuant systématiquement à l’armée syrienne régulière – une armée de défense issue du peuple – la responsabilité des crimes que ces groupes terroristes commettent, les journalistes ont de facto légitimé, voir couvert, leurs exactions.

Depuis le début du conflit en Syrie les journalistes, de notre prétendue « presse libre », ont relayé les fausses nouvelles de l’OSDH comme émanant d’une source neutre et fiable. Or, l’OSDH, nous le répétons depuis 2011, est un organe de pure propagande et non pas une ONG humanitaire. Créé par des opposants syriens au gouvernement de Damas vivant à l’extérieur l’OSDH, qui se fait le relais de la propagande des milices armées, n’a rien à voir avec une opposition démocratique représentative.

A quoi a servi la propagande de guerre que relayent aveuglément depuis deux ans nos journalistes ?

La désinformation colportée par les journalistes – allant immanquablement dans le sens de la criminalisation du gouvernement de Bachar el- Assad et des Syriens qui le soutiennent – a objectivement servi les visées bellicistes des puissances engagées à déstabiliser la Syrie – France, Qatar, Israël, Arabie Saoudite. Elle a servi à légitimer les actions criminelles des gangs armés et à faire croire que le président Assad – qui est un chef d’Etat tout à fait rationnel et sain d’esprit quand on analyse ses discours – est un fou, un sanguinaire, un nouvel Hitler.

Nous avons documenté à maintes reprises cette criminelle collusion de nos médias avec l’OSDH et l’ « opposition » terroriste (qualifiée à tort de « révolutionnaire »).

Depuis l’été les journalistes ont mis beaucoup de zèle à relayer les fausses informations de l’OSDH disant que l’armée syrienne régulière allait faire usage d’armes chimiques.

Ainsi, alors que la manipulation des groupes armés et de l’OSDH sautait aux yeux, nos médias ont notamment repris les accusations de l’OSDH selon lesquelles :
- en décembre le gouvernement de Bachar al Assad avait fait usage d’armes chimiques à Homs.
- en mars l’armée de Bachar el-Assad avait fait usage d’armes chimiques près d’Alep et de Damas.

Les récentes déclarations de Mme Carla del Ponte viennent enfin d’apporter un démenti à ces accusations.

Reste à espérer que la Commission d’enquête de l’ONU, dont Mme Carla del Ponte est membre, fasse (ce qui n’a pas été fait en Irak et en Libye) toute la lumière pour désigner les véritables criminels qui ont conduit la Syrie, ce pays magnifique et prospère qui n’agressait pas ses voisins, dans une guerre atroce – orchestrée pour commencer par la France présidée par Nicolas Sarkozy et par l’agent d’nfluence pro-israélien Bernard Henri Levy – qui a déjà ôté la vie à tant de Syriens.

Silvia Cattori

(*) Voir :
Des armes chimiques en provenance de Libye aux mains des « opposants » syriens
http://www.silviacattori.net/article3610.html

L’Occident couvre le bombardement chimique des terroristes en Syrie http://www.silviacattori.net/article4310.html

Les rapports sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie ? Un air de déjà vu…
http://www.silviacattori.net/article4385.html

 


[1] Nous aimerions que Mme Carla del Ponte fasse un pas supplémentaire : qu’elle qualifie de terroristes ce que l’appareil politico – médiatique qualifie de manière abusive de rebelles alors qu’il s’agit de gangs armés, financés et encadrés par des puissances étrangères.



Articles Par : Silvia Cattori

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