L’Islam et la modernité : Le débat en Europe

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«La modernité, c’est le fugitif, le transitoire, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable.» Charles Baudelaire

Décidément, l’affaire du Français Mohamed Merah est l’occasion pour tous ceux qui ont des choses à dire sur l’islam, de l’accuser implicitement d’être, par Merah interposé, responsable des tueries de Toulouse. Le fond rocheux sur lequel se heurte l’Islam est, dit-on, la modernité. Abdennour Pierre Beddar, philosophe, est de ceux qui, en Europe, font injonction à l’Islam de « se moderniser » ou de périr.

Depuis que le tueur de Toulouse et Montauban écrit Abdennour Beddar, a été identifié comme « salafiste djihadiste », c’est-à-dire comme fondamentaliste islamiste, le discours des dignitaires de l’islam de France a été de prévenir tout « amalgame » entre cette radicalité d’un individu et la « communauté » pacifique des musulmans de France. (…) La religion islam, dans son ensemble, peut-elle être dédouanée de ce type d’action radicale? Autrement dit, quelle que soit la distance considérable et infranchissable qui sépare ce tueur fou de la masse des musulmans, pacifiques et tolérants, n’y a-t-il pas tout de même dans ce geste l’expression extrême d’une maladie de l’islam lui-même?  » Il s’agirait par conséquent, pour l’islam, d’avoir dans des circonstances pareilles un courage tout à fait particulier: celui de reconnaître que ce type de geste, tout en étant étranger à sa spiritualité et à sa culture, est pourtant le symptôme le plus grave, le plus exceptionnel, de la profonde crise que celles-ci traversent. Mais qui aura ce courage? Qui en prendra le risque? Comme je l’ai souligné aussi à de très nombreuses reprises, la culture islamique est depuis plusieurs siècles enfermée dans ses certitudes, enfermée dans la conviction mortifère de sa « vérité ». Elle est incapable d’autocritique. Elle considère de façon paranoïaque que toute remise en cause de ses dogmes est un sacrilège. Coran, Prophète, Ramadan, halal, etc.: même chez des individus éduqués, cultivés, par ailleurs prêts au dialogue sur tout le reste, la moindre tentative de remise en cause sur ces totems de l’islam se heurte à une fin de non-recevoir.

Le défi

« Comment s’étonner que dans ce climat général de civilisation, figé et schizophrène, quelques esprits malades transforment et radicalisent cette fermeture collective en fanatisme meurtrier? On dit d’un tel fanatisme de quelques-uns que « c’est l’arbre qui cache la forêt d’un islam pacifique ». Mais quel est l’état réel de la forêt dans laquelle un tel arbre peut prendre racine? (…) L’islam doit accepter le principe de sa complète refondation, ou sans doute même de son intégration à un humanisme plus vaste qui le conduise à dépasser enfin ses propres frontières et son propre horizon. Mais acceptera-t-il de mourir ainsi pour que renaisse de son héritage une nouvelle forme de vie spirituelle? (…) Le défi est beaucoup plus important. Il faut que l’islam arrive à cette lucidité tout à fait nouvelle de comprendre qu’il doit se réinventer une culture spirituelle sur les décombres du matériau mort de ses traditions.(1)

Le débat sur la modernité de l’Islam est récurrent.  Lors d’un colloque organisé par le Sénat sur le thème:

 » L’Islam peut-il s’adapter à l’Europe « , Monique Cerisier-ben Guiga, sénatrice, a déclaré en préambule à ce colloque :  » Comment être musulman en Europe aujourd’hui? est une autre manière de poser cette question. Les études montrent les discriminations et les défiances dont sont victimes les musulmans dans beaucoup de pays européens. Par ailleurs, on peut se demander si la persistance d’une vision coloniale ou postcoloniale de l’islam n’est pas en cause car au lieu de percevoir l’islam comme une composante de l’Europe, on continue à le percevoir comme un élément extérieur. L’islam aurait-il du mal à s’intégrer en Europe? Existerait-il une incompatibilité de valeurs? Je crois qu’attaquer un islam général au titre de mots souvent sortis de leur contexte, reviendrait à attaquer le christianisme sur le fait que la Bible est remplie d’appels au meurtre et de récits épouvantables et pour cause.  » (2)

Le philosophe Abdennour Pierre Bidar. qui avait écrit dans Le Monde, il y a quelques semaines, un article  assez provocateur était présent . On se souvient qu’il avait déclaré:  » Il faut refondre tous les principes de l’islam y compris les prescriptions de la loi religieuse pour que l’islam s’adapte aux réalités européennes « , a tenu dans son intervention à aller plus loin dans ses explications sur la nécessité de l’abandon de tout ce qui pose problème à la norme européenne en termes de modernité.

«Self islam»

Il s’en explique dans ce colloque :

« De quel islam parle-t-on? Selon moi, il s’agit de réfléchir sur les pratiques religieuses des musulmans européens, leurs moeurs, leurs mentalités, leur façon d’être, de vivre et de se représenter à eux-mêmes ainsi que leur façon de se représenter la place qu’ils occupent dans la société européenne.. Je crois que l’islam en Europe a le devoir de faire un effort critique sur lui-même. De plus, il a l’opportunité de faire cet effort dans des conditions exceptionnellement favorables par rapport aux conditions d’existence de leurs coreligionnaires dans la majorité des pays musulmans. On se demande si l’islam est soluble dans la démocratie, s’il est compatible avec la modernité. Pour nous, aujourd’hui, s’interroger sur une possible adaptation de l’islam à l’Europe revient à s’interroger sur sa compatibilité avec la modernité occidentale et avec, entres autres, notamment la laïcité. » (2)

« Selon moi poursuit-il, il existe trois conditions ou moyens par lesquels l’islam peut effectivement s’adapter à l’Europe. Le premier de ces moyens est la discrimination de tous les principes de l’islam par les valeurs européennes. Le deuxième est la pratique du  » self islam  » ou le choix par chaque musulman d’un islam personnel, de la responsabilité, qui n’est pas reçu passivement mais choisi de façon autonome par chaque conscience spirituelle. La troisième condition est le refus de la tentation communautariste. (..) S’agissant du premier moyen évoqué, je crois qu’une nécessité s’impose aux musulmans aujourd’hui en Europe: conserver ou abandonner tout ce qui est compatible ou incompatible avec les droits de l’homme. (…) Cette démarche sera très difficile à réaliser par les musulmans et par l’islam. (…)Il ne s’agit pas de prendre un crayon et de supprimer ces versets et donc de réécrire le texte. Il s’agit de déclarer solennellement que nous, musulmans européens, nous considérons que ces versets n’ont plus d’autorité à l’heure actuelle. Cette première condition nous permet de nous adapter à l’humanisme européen. Les droits de l’homme étant le fleuron de cet humanisme.

On le voit, l’horizon normatif est l’humanisme européen indépassable C’est aux musulmans de faire leur aggiornamento globalement ou à titre personnel en se bricolant une spiritualité sur mesure prise dans le « supermarché du croire » en tout ca compatible avec les « valeurs européennes »  .  »

 « Cela me conduit écrit-il  directement à mon second point,:  » Le  » self islam  » est une formulation provocatrice mais sa provocation même peut s’avérer nécessaire en des temps où il faut faire évoluer les choses. Le « self islam » est un islam déterminé et choisi par chaque conscience spirituelle de façon autonome. C’est pour l’islam une façon nécessaire de s’adapter à l’Europe puisqu’en Europe prévaut un double principe fondamental: la liberté de conscience et la liberté de penser. (…)Le  » self islam  » consiste à se servir de son propre entendement c’est-à-dire de choisir en toute autonomie, en tant que conscience musulmane libre, ce qui, dans la tradition, me paraît conservable ou pas et adaptable ou non à ma situation. Je prends l’exemple du port du voile. » (2)

« Qu’est-ce qu’un islam adapté à l’Europe? L’islam adapté à l’Europe est un islam dans lequel l’individu choisit ou non d’effectuer les cinq prières rituelles que la tradition a ordonné de faire. (…) La plupart des Européens de culture musulmane s’inscrivent déjà dans une démarche d’autonomisation de leur conduite. Les uns choisissent de prier selon la tradition, soit cinq fois par jour, aux heures réglementaires. Les autres choisissent de regrouper leurs cinq prières le soir, de ne prier qu’une fois ou d’être croyant sans être pratiquant. Les musulmans effectuent donc leurs prières dans la rue. Au lieu d’organiser deux services pour la prière, on se donne en spectacle dans la rue…  » (2)

Évacuer la dimension symbolique d’une prière commune. Pour le philosophe chacun doit se débrouiller seul et ne pas déranger l’ordre établi. On peut comprendre le désordre provoqué par une « occupation » qui peut paraître ostentatoire –par manque de lieux de culte- des rues pour reprendre une expression de Marine Le Pen qui par cette  diabolisation convoque l’imaginaire français qui y  voit analogie avec l’occupation allemande.

Le philosophe ne nous donne pas aussi  son sentiment sur cette modernité à géométrie variable qui permet que la République laïcise les attributs de l’Église, permette des  » zones de non-droit de la laïcité  » comme en Alsace Moselle au nom du statu quo, qui ne nous dit pas pourquoi sur les 15 jours fériés en France, 11 sont d’essence chrétienne (Nöel, Assomption, Pentecôte…), Beddar ne nous dit pas comment le Christianisme- nous ne sommes pas là pour en faire le procès- berce d’une façon invisible l’imaginaire des Français. Que demande alors l’Église pour se moderniser puisque l’essentiel de son fonctionnement est concédé par la République depuis 1905 ?

Même son de cloche de la part d’un autre islamologue mondain bien en cours , Malek Chebel, qui parle –par pur mimétisme-  d’un Islam des Lumières . Nous l’écoutons:

 » Je suis persuadé que l’islam peut être compatible avec la modernité, s’il se déleste, c’est vrai, des versets qui posent problème. A commencer par ceux qui prônent les châtiments corporels et ceux qui maintiennent les femmes dans un statut d’infériorité. Selon la charia – le droit coranique – la part d’une femme dans l’héritage est inférieure à celle d’un homme. Ce n’est plus tolérable aujourd’hui. Il faut aussi que les musulmans renoncent à la polygamie et proclament très clairement que la guerre sainte, le djihad, menée au nom de Dieu, n’est plus une obligation en islam, en affirmant que ni les juifs ni les chrétiens ne sont des ennemis.  » Malek Chebel accuse les théologiens orthodoxes qui dit-il ont figé la pensée musulmane au IXe siècle, en codifiant la charia et en stoppant tout effort de renouvellement.  » Je veux un islam capable de privilégier ses côtés lumineux plutôt que ses autres aspects.  » (3)

Jean-Paul Charnay, islamologue et président du Centre de philosophie de la stratégie à la Sorbonne, pour qui l’Islam doit emprunter le même cheminement de sécularisation que le christianisme, répond à Malek Chebel: 

« Vous proposez un islam à la carte. Mais est-ce toujours de l’islam? Les versets juridiques dont nous parlons ne représentent, certes, que 3% du Coran, mais ils constituent une épine dorsale éthique. La charia décrit la cellule familiale, son patrimoine, tout comme la morale sociale et la répartition des droits et des devoirs entre individus. Elle propose une « islamitude » qui ne coïncide pas avec ce que nous appelons la modernité. En remettant en cause cette structure juridique, on affaiblit l’islam ». (3)

« Mais que reste-t-il d’une religion lorsqu’on la réduit à une suite de festivités et à une sorte de morale générale dans laquelle nous pouvons tous communier? Il va y avoir une évaporation de l’islam aussi forte que le fut celle du christianisme. Je me souviens d’une phrase de François Mauriac dans son Bloc-notes, un 24 décembre: « Ce soir, l’Occident s’empiffre. » (…) Les Ecritures chrétiennes, elles, contiennent des versets qui séparent clairement le temporel et le spirituel, tel le fameux « Rendez à César ce qui est à César ». Les musulmans jugent nécessaire de revenir à la pureté des origines, celle de l’époque de l’Etat-cité de Médine, fondé par Mohammed, au début du VIIe siècle. De ce fait, ils sont continuellement obligés de se transporter dans le passé pour affronter l’avenir. Résultat: un très fort torticolis! (…) La vraie confrontation a déjà commencé, mais elle n’a pas lieu entre « eux », les musulmans, et « nous », les Occidentaux. Le conflit se joue à l’intérieur de chaque musulman, qui est partagé entre sa foi et l’influence de l’Occident sécularisé. Si un nouveau modèle d’interprétation du Coran voit le jour, il se fera au prix d’un schisme dans l’islam. (3)

La réalité des religions révélées

Pourtant les trois religions révélées ont le même fondement. Plusieurs thèmes tels que le voile, la lapidation sont communs aux trois religions. Mais quand il s’agit de diaboliser – eu égard au monde actuel et non dans le contexte d’alors – seul l’Islam est voué aux gémonies. A titre d’exemple,  s’agissant du Voile dans l’Epître aux Corinthiens Paul déclare:

« Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. (…) Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile. » La lapidation existait comme châtiment avant que le Code d’Alliance ne soit donné par Dieu à Moïse au Sinaï. La faute d’un individu était vue comme une maladie qui était venue se loger au coeur de la communauté et qui risquait, si elle n’était pas enlevée, de contaminer le corps tout entier. « Tu ôteras le mal du milieu de toi. » (Dt 21,21)! » (4)

Dans le même ordre , je ne peux m’empêcher aussi de citer une lettre d’un auditeur qui s’interroge s’il faut appliquer à la lettre ce que dit la Bible. Il écrit:

« J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques. Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix? » »Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux Mexicains, mais pas aux Canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens? J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière? Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Faut-il réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16? »(5)

On le voit les choses ne sont pas simples. Vouloir par effraction bouleverser les fondements d’une religion quel qu’elle soit ne peut amener qu’au chaos. Pour l’histoire, il y eut des périodes heureuses où l’islam  était un référent. Bien plus tard des penseurs comme Djamel Eddine El Afghani –On se souvient de la controverse qui l’a opposé à Renan , ce dernier déclarant que l’Islam est figé-  Mohamed Abdou, Mohamed Iqbal ont tenté de lire le Coran avec les yeux du développement technologique – à séparer de la modernité occidentale qui pour l’islam est synonyme de permissivité, de relâchement des mœurs et de destruction de la cellule familiale- Rien n’y fit , l’Occident poursuivant sa conquête du Monde au nom de règle des 3C (Christianisation ,Commerce ,Colonisation)  a tout fait pour casser cette dynamique  d’aggiornamento soft de l’Islam, comme l’a fait graduellement et bien plus tard dans les années 60 du siècle dernier Paul VI pour l’Eglise.  

Au contraire L’Occident colonial a subjugué des peuples entiers dans une colonisation abjecte puis sentant le vent de l’histoire tourner, il procède à la décolonisation en prenant la précaution d’installer à se place des dirigeants réactionnaires qui continuent comme l’avait fait le pouvoir colonial à instrumentaliser le sacré. Il faut savoir en effet, que le pouvoir colonial français s’appuyait sur les confréries réactionnaires et combattait  la Nahda d’un certain Abdelhamid Benbadis et des Oulémas.

Résultat des courses  dans les pays arabes particulièrement, l’Islam est victime de dirigeants  qui pour garder le pouvoir  s’appuient sur les franges obscurantistes aidé en cela par un Occident qui a inventé pour les besoins de sa cause- garder toujours à l’œi ces colonies mal- un nouveau concept celui d’islamistes modérés dont on voit les performances en Tunisie, en Égypte en Libye…

Ceci n’exclut pas pour l’Islam de trouver sa voie. Les conquêtes positives de la Science doivent être revendiquées par les Musulmans. Il n’est pas question d’un retour à la vie du temps de l’hégire. L’Islam ne pourra donner sa pleine mesure que s’il est en paix et qu’il ne soit pas constamment agressé. Tous les conflits actuels ont un soubassement religieux, ce sont des Musulmans qui tombent comme des mouches tous les jours.

El Ijtihad  (l’effort) de penseurs installés confortablement en Europe. Forts de leur sécurité, ils veulent réformer l’Islam en oubliant le contexte d’une attaque permanente de cette religion ne conduira à rien.  Nous retrouvons là aussi ce fameux Islam à la carte de Malek Chebel, une sorte de grande surface où on  » achète  » pour notre cheminement spirituel que ce qui nous intéresse, voire ce qui n’effarouche pas les citoyens avec lesquels on vit pour parâtre soft, avec un Islam évanescent, sans épaisseur, qui s’est refroidi en rites et ainsi passer à travers les gouttes d’eau de la critique, voire de la répression.

L’Islam revendiqué par Abdennour Pierre Beddar est un Islam mondain, culturel, dilué dans une doxa et une modernité occidentales. Ce n’est pas le vrai islam. Le vrai Islam est celui du partage de la tolérance, de l’empathie. Nous pensons que l’Islam en Europe ne doit pas faire dans le m’as-tu vu, chaque musulman en Europe – dans un pays d’essence chrétienne- doit être convaincu qu’il est un invité qui n’est pas chez lui.- Il n’est que de voir comment les Chrétiens sont traités dans les pays musulmans- Il doit respecter et se faire respecter  Pour cela la République  devrait –au nom d’une laïcité bien comprise- doit être équidistante des spiritualités.

Les croyants et les athées peuvent et doivent dialoguer . Au lieu de s’anathématiser- parce que manipulés d’une façon ou d’une autre- Ils doivent consacrer leur énergie aux vrais problèmes  du vivre ensemble  et combattre ce faisant la religion responsable du malheur de la planète : un money-théisme, cette mondialisation dimensionnée à la taille des plus nantis, ce néolibéralisme qui fait son miel du désordre du monde et qui lamine les espérances.

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique

 Cet article a été initialement publié sur le site algérien L’expression :

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/150765-le-debat-en-europe.html

1. Abdennour Bidar: Merah, « un monstre issu de la maladie de l’islam » Le Monde 23 03 2012

2. Colloque Europe-Orient: Dialogue avec l’Islam
http://www.senat.fr/colloques/europe_orient/europe_orient4.html

3. http://www.lexpress.fr/actualite/societe/l-islam-est-il-compatible-avec-la-modernite_482575.html?p=3

4. http://www.interbible.org/interBible/decouverte/comprendre/2009/clb_090515.html

5. Cri du peuple1871:
http://www.mleray.info/article-a-tous-les-homophobes-citant-la-bible-93507982.htmll



Articles Par : Chems Eddine Chitour

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