La Marine canadienne plaide pour une présence militaire accrue en Arctique

Région :
Analyses:

Calgary — Le commandant en chef de la marine canadienne, le vice-amiral Paul Maddison, croit que le Canada doit renforcer sa présence militaire dans l’Arctique pour se préparer aux répercussions sociales et économiques des changements climatiques.

Le réchauffement du climat semble se produire plus rapidement dans le Grand Nord que dans les autres régions de la planète. La disparition graduelle de la mer de glace ouvre un passage pour les cargos et permettra l’exploration de zones riches en pétrole, en gaz naturel et en ressources minérales auparavant inaccessibles. «D’un point de vue naval, les changements climatiques auront comme conséquence que les eaux seront plus libres des glaces, que l’océan Arctique deviendra vraiment l’océan Arctique», a fait valoir l’amiral Maddison.

Selon lui, la route circumpolaire sera ouverte au transport maritime entre l’Asie et l’Europe au cours du présent siècle, sans doute plus tôt que le ne prévoyaient les experts, il y a quelques années. Il croit savoir que d’importantes entreprises prévoient ajouter à leur flotte des navires qui pourront franchir de jeunes glaces de Singapour à Rotterdam en passant par le Pôle Nord. «Les règles vont changer. Une plus petite distance, ce qui signifie moins de temps, ce qui signifie moins de dépenses.»

L’amiral a aussi indiqué que la première patrouille navale canadienne dans le secteur doit avoir lieu en 2015. Il aimerait bien disposer de plus de ressources pour améliorer les capacités de surveillance de la marine dans le Nord. Cela pourrait inclure des satellites, des drones, des sous-marins et du personnel sur les navires. «Il y a place pour de nouveaux investissements dans la capacité de surveillance permanente de l’Arctique afin de nous fournir une vraie image opérationnelle de ce qui s’y déroule. Nous voulons savoir ce qui s’y passe. L’activité économique attire une plus grande présence humaine, des occasions plus nombreuses. Mais cela engendre des risques, notamment des incidents environnementaux, des accidents nécessitant des opérations de secours, des incidents mettant en péril la santé publique.»

La Marine comptait environ 8500 marins et officiers au cours de la guerre en Afghanistan. Le recrutement est devenu une de ses tâches prioritaires. Les effectifs ont été portés à 9500 personnes dans les troupes régulières et 3500 autres dans la réserve. L’amiral Maddison souhaite en compter plus. «Je peux faire une demande pour ajouter 1000 personnes dans nos rangs.»

L’amiral croit que la marine canadienne jouera un plus grand rôle pour protéger les intérêts commerciaux du pays, fournir de l’aide humanitaire, participer à la lutte contre les trafiquants de drogue et les pirates.



Articles Par : Presse canadienne

Avis de non-responsabilité : Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que le ou les auteurs. Le Centre de recherche sur la mondialisation se dégage de toute responsabilité concernant le contenu de cet article et ne sera pas tenu responsable pour des erreurs ou informations incorrectes ou inexactes.

Le Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) accorde la permission de reproduire la version intégrale ou des extraits d'articles du site Mondialisation.ca sur des sites de médias alternatifs. La source de l'article, l'adresse url ainsi qu'un hyperlien vers l'article original du CRM doivent être indiqués. Une note de droit d'auteur (copyright) doit également être indiquée.

Pour publier des articles de Mondialisation.ca en format papier ou autre, y compris les sites Internet commerciaux, contactez: [email protected]

Mondialisation.ca contient du matériel protégé par le droit d'auteur, dont le détenteur n'a pas toujours autorisé l’utilisation. Nous mettons ce matériel à la disposition de nos lecteurs en vertu du principe "d'utilisation équitable", dans le but d'améliorer la compréhension des enjeux politiques, économiques et sociaux. Tout le matériel mis en ligne sur ce site est à but non lucratif. Il est mis à la disposition de tous ceux qui s'y intéressent dans le but de faire de la recherche ainsi qu'à des fins éducatives. Si vous désirez utiliser du matériel protégé par le droit d'auteur pour des raisons autres que "l'utilisation équitable", vous devez demander la permission au détenteur du droit d'auteur.

Contact média: [email protected]