La mort de trois « bagarreurs » au hockey : Les contradictions tragiques du sport professionnel

Le 31 août, les amateurs de hockey sur glace nord-américains ont été choqués d’apprendre la mort, supposément par suicide, de Wade Belak, anciennement des Maple Leafs de Toronto puis des Prédateurs de Nashville. La mort de Belak fait suite au suicide de Rick Rypien des Canucks de Vancouver le 15 août et à la mort liée à l’alcool et à la drogue de Derek « Boogeyman » Boogaard des Rangers de New York.

Les trois hommes (tous nés à l’ouest du Canada) étaient connus comme « bagarreurs », des durs dont la tâche était d’intimider physiquement les joueurs adverses, provoquant des bagarres sur une base régulière. Les trois morts tragiques ont mis en lumière les préoccupations de nombreux amateurs de hockey (surtout au Canada où le hockey est le sport amateur et professionnel le plus important) quant à l’évolution de ce sport.

Le hockey est joué à un rythme rapide et fluide, où les joueurs patinent dans un espace confiné à des  vitesses de 45 km / h. Le contact physique robuste est une caractéristique du jeu et les blessures sont inévitables. Les joueurs au plus haut niveau doivent être forts et solides.

Mais le hockey exige aussi un coup de patin et un maniement du bâton gracieux et presque délicats. Les vrais moments magiques au cours de la partie viennent des jeux de passes rapides et élégants. À l’occasion, un joueur comme Gordie Howe peut combiner d’impressionnantes habiletés et une réputation redoutable de « dur à cuire ». En général, cependant, il y a une contradiction au cour du hockey entre l’intelligence corporelle-kinesthésique et spatiale d’une part, et la force physique brute de l’autre.

Le sport professionnel, en tant que sport avec spectateurs pratiqué devant des clients qui paient, donne lieu à une autre contradiction. Le hockey professionnel peut être considéré comme une vitrine pour le talent exceptionnel, présenté aux amateurs informés. Les joueurs de hockey sont hautement respectés, particulièrement au Canada, où les vedettes comme Wayne Gretzky sont des icônes nationales. Mais étant donné les exigences du marché, le hockey professionnel est aussi un divertissement en compétition avec une douzaine d’autres spectacles de masse pour le plus grand auditoire possible. L’interaction entre ces contradictions a entraîné un changement continuel et accéléré de la manière dont le hockey a été pratiqué au cours du siècle passé.

La mort de Wade Belak a donné lieu à un autre épisode de polémiques médiatiques creuses à propos des bagarres dans le hockey professionnel. En Amérique du Nord, les bagarres sont une caractéristique de ce sport depuis sa création. Les opposants à l’élimination des bagarres soutiennent que ce ne peut tout simplement pas être réalisable: « les bagarres au hockey ont toujours fait partie intégrante du jeu et continueront toujours de l’être (Sean McKnight au www.QNHL.com) » ; « Qu’on le veuille ou non, ça fait partie du jeu ( Ross Bernstein, écrivain, auteur sur le sport) ». Même les fans qui n’aiment pas les combats récurrents ont tendance à croire qu’on ne peut les éviter; ils sont inhérents au match.

Mais bien qu’il y ait une apparence de continuité avec le hockey d’avant, les bagarres d’aujourd’hui ont des causes et conséquences sous-jacentes différentes de celles du hockey à ses débuts.

L’article de Michael Robidoux « Imaginer une identité canadienne à travers le sport » a paru dans The Journal of American Folklore en 2002. Dr Robidoux décrit comment les jeunes colons canadiens-français sont devenus fascinés par le loisir des Premières nations autochtones, que nous connaissons aujourd’hui comme la crosse. Jouée à la manière des peuples autochtones, la crosse était un jeu dur, violent, mais avec des règles informelles qui imposaient le fair-play et un comportement honorable.

La crosse a attiré l’attention des sections de la classe dirigeante qui voulaient se distancer de leur mère patrie la Grande-Bretagne. Ils ont vu l’adoption de la crosse comme une alternative à l’importation de jeux venus d’Angleterre. Plutôt que de faire des jeunes Canadiens des copies de second ordre de galants joueurs de cricket anglais, ils construiraient une génération de coloniaux robustes, durs et fiers.

Malheureusement pour les anglophones protestants de la classe moyenne élevée, bâtisseurs de nation, les plus robustes et plus fiers auront finalement été les Shamrocks de Montréal, une équipe d’Irlandais catholiques de la classe ouvrière, qui a dominé le sport dans les années 1870. L’establishment de la crosse a réagi en utilisant la même stratégie que celle du mouvement olympique quelques décennies plus tard. La crosse a été déclarée sport amateur exclusivement. Quiconque accepterait un paiement de toute sorte, y compris la compensation pour le salaire perdu pendant la formation, ne serait pas autorisé à jouer.

La crosse est devenue un sport pour gentlemen oisifs. En conséquence, la plupart des Canadiens aujourd’hui ne peuvent pas faire la différence entre un bâton de crosse et un filet de pêche. La crosse a subi l’humiliation ultime après un tournoi amical en Angleterre, en 1876, des joueurs canadiens. La reine Victoria a vu un match et a déclaré que c’était « très joli à regarder ». La crosse a été immédiatement accueillie dans des écoles privées pour les jeunes dames anglaises, où elle est pratiquée avec enthousiasme à ce jour. (Elle demeure un sport assez important dans certains collèges américains; des écoles relativement prestigieuses, même de la Ivy League, dominent).

Les leçons de la débâcle de la crosse étaient bien connues au moment où les promoteurs de l’identité nationale cherchaient une alternative populaire. Ils ont tourné leur attention vers l’étrange amalgame des sports européens et autochtones que nous appelons aujourd’hui le hockey sur glace, en dépit de l’inquiétude considérable à propos de sa réputation pour la violence. Cette réputation a été établie dès le premier match en 1875. « Le Daily British Whig », tonnait d’indignation: « des tibias et des têtes ont été abîmés, on a brisé des bancs et les spectatrices ont fui dans la confusion ».

Contrairement à la crosse, cependant, il n’y a eu aucune tentative pour arracher le hockey à ses racines populaires. La robustesse du jeu a fortement différencié le Canada, non seulement des origines européennes du pays, mais aussi des États-Unis, épris du baseball. Les journalistes américains étaient tout aussi indignés par les bagarres canadiennes que leurs homologues britanniques.

A partir des années 1920, le hockey a tenté d’atténuer ses comportements violents, particulièrement après qu’il se soit répandu aux États-Unis lorsque les Bruins de Boston ont été acceptés dans la Ligue nationale de hockey (LNH) en 1924. (Seulement sept des trente équipes actuelles de la LNH sont situées au Canada; cependant, le Canada fournit encore plus de la moitié des joueurs.) Des règles plus spécifiques ont été implantées pour réguler les bagarres. La plupart de ces règles sont encore en vigueur aujourd’hui. Les joueurs de hockey nord-américains qui sont impliqués dans une bagarre reçoivent une pénalité de cinq minutes plutôt que d’être suspendus pour plusieurs parties, qui est la norme dans les autres sports.

Le hockey professionnel a connu des changements radicaux dans les années 1960-70. La LNH est passée des six équipes « fondatrices » pour atteindre sa taille actuelle, entraînée par la possibilité d’établir de lucratifs contrats avec les réseaux de télévision américains et poussée par la compétition venant d’autres ligues. Des équipes de hockey sont apparues dans des régions américaines qui n’avaient pas de tradition de hockey, les joueurs venant pratiquement tous du Canada. Le calendrier des matchs est devenu plus long et un écart s’est ouvert entre une poignée d’ « étoiles » et un bassin beaucoup plus grand de joueurs habiles, mais pas exceptionnels.

Pendant la saison, il y avait maintenant plus de matchs à jouer. Dans chaque partie, il y avait moins de joueurs au talent exceptionnel dans chacune des équipes. Au moment même où le sport se répandait de façon semi-triomphante partout en Amérique du Nord, le spectacle offert par la LNH devenait moins excitant. Le hockey faisait face au danger de devenir ennuyant.

Actuellement, Wikipedia nous dit que la LNH domine les sports professionnels au Canada, mais qu’il est en quatrième place en Amérique du Nord en ce qui a trait au nombre de partisans, aux revenus de télévision et de publicités. Il est derrière le baseball, le football américain et le basketball. D’un autre côté, les fans de hockey sont mieux nantis que ceux des autres sports et ce sont surtout des hommes âgés de 18 à 34 ans, faisant de ce sport une opportunité intéressante pour les publicitaires.

La situation financière des équipes de la LNH varie considérablement, même si des accords sur le partage des revenus réduisent les déséquilibres et conservent les équipes moins rentables dans la ligue. Dans certaines villes, posséder une équipe de hockey n’est pas beaucoup plus qu’une façon de se faire plaisir pour un homme d’affaires très riche de la région. Cependant, dans des villes comme Toronto, une équipe de hockey peut être un bon investissement.

Les Maple Leafs de Toronto sont possédés par Maple Leafs Sports and Entertainment, qui vaut 1,75 milliard de dollars. Cette société possède aussi les Raptors de Toronto au basketball et le club de soccer Toronto FC. L’homme d’affaires de Toronto, Larry Tanenbaum est le deuxième plus grand actionnaire. L’actionnaire majoritaire est présentement le fonds de retraite des enseignants de l’Ontario, mais certaines rumeurs disent que les enseignants pourraient vendre une partie ou toutes leurs parts.

Les Maple Leafs de Toronto jouent régulièrement à guichet fermé, grâce aux achats d’abonnements par les entreprises. Les jeunes loups de l’industrie financière de Bay Street savourent le prestige personnel et professionnel qui provient du fait de s’associer avec le hockey, même s’ils n’ont pas un grand enthousiasme pour le sport comme tel. L’achat en vrac par les entreprises pousse à la hausse le prix des billets au point où un amateur comme Mark ne pourra y aller qu’en de rares occasions où sa femme reçoit des billets par son travail : « Ils jouent à guichet fermé presque toujours, mais les gradins sont vides. Et même si les banquiers et les avocats sont là, ils sont dans un bar et font des affaires. »

Le WSWS a demandé à Mark d’expliquer le rôle d’un « bagarreur » au hockey.

«  La meilleure façon de décrire cela est de parler du joueur des Oilers d’Edmonton, Wayne Gretzky [dans les années 1980]. C’était un gars petit qui était très talentueux. Il y avait donc un autre gars dans l’équipe, peut-être deux, qui était plus gros et qui était prêt à jeter les gants pour défendre leur joueur vedette. Ça peut être une solide mise en échec afin de faire passer le message ; ça peut aussi être une bagarre. C’est une sorte de règle non écrite. »

Selon le blogue de Joe Pelletier qui se nomme « Les plus grandes légendes du hockey », John Ferguson des Canadiens de Montréal « est souvent considéré comme étant le premier « dur à cuire ». Sa première partie fut en 1963 au Garden de Boston et sa tâche était évidente : contrecarrer les plus gros joueurs des Bruins afin d’empêcher qu’ils s’en prennent aux joueurs vedettes [de Montréal, comme Jean Béliveau ou d’autres] ». (Ferguson a eu sa première bagarre douze secondes après qu’il ait commencé à jouer, mais il était aussi un joueur intelligent capable de marquer des buts.)

Si un dur à cuire réussit à décourager le mauvais traitement d’un joueur vedette, il a temporairement réussi à garder son travail. La pression monte pour trouver d’autres moyens de rentabiliser un salaire plein temps, mais dont le joueur qui le reçoit joue moins. Mark nous donne un exemple : « Il y a des moments où ton équipe perd par un but ou deux et l’équipe se traîne les pieds à cause de ça. Les épaules tombent et tout le monde est fatigué. Comment reviens-tu dans la partie ? Souvent c’est un bagarreur qui s’amène et qui donne une violente mise en échec sur quelqu’un afin de faire remonter l’adrénaline et revenir dans la partie. »

Est-ce qu’il y a quelque chose dans le hockey sur glace même qui rend les bagarres inévitables ? Mark joue une fois ou deux par semaine dans une ligue de hockey amateur à Toronto. Combien de fois y a-t-il eu des bagarres ? « Pour nous ? C’est une fois dans la saison peut-être. Tout le monde sait que si tu fais cela, on va t’expulser. »

Alors, pourquoi des bagarres éclatent-elles dans la moitié des parties de la saison régulière de la LNH ? « C’est un divertissement. Pendant la saison, comment gardes-tu les partisans intéressés ? Surtout si on  parle d’une équipe de milieu de classement. »

Des décisions conscientes ont sans doute été prises, particulièrement vu la couche de la population qui regarde le plus le hockey, afin que les partisans restent intéressés en exploitant le potentiel de « divertissement » des bagarreurs. La forte possibilité de voir deux poids lourds se taper sur la gueule a été perçue comme une façon de donner au hockey un plus par rapport à d’autres sports et de persuader les gens de venir à l’aréna plutôt que de regarder les matchs à la télévision.

Mark explique comment une forme de violence rituelle est maintenant partie constituante du jeu : « Il y  a en fait une sorte de routine qu’on peut observer durant une partie… ils se tournent autour en se criant des insultes… ils appellent ça « la Danse ». Si la foule se met de la partie, ils laissent tomber les gants et les coups de poing sont alors inévitables. »

Il existe des sites web consacrés entièrement à l’« analyse » des « meilleures » bagarres qui surviennent lors de matchs de hockey. Les bagarreurs jouiraient d’une popularité du même ordre que celle dont bénéficient les joueurs vedettes. Les bagarreurs sont-ils donc fiers de ce qu’ils font ?

Mark ne le pense pas. « Tu es l’un des meilleurs de ton quartier et, par exemple, tu réussis à atteindre la GTHL [Greater Toronto Hockey League] et tu es l’un des deux ou trois meilleurs patineurs; tu progresses ensuite à un autre niveau et la compétition devient très, très intense. Ça donne un joueur comme Wade Belak, qui est vraiment très bon, et qui rejoint la LNH en tant que dur à cuire de quatrième trio, mais toute sa vie se résume à ça… hockey, hockey, hockey.

« Comparés à moi, ce sont de très, très bons joueurs de hockey. Comparés au reste de la LNH… ils sont là pour une raison. On n’attend pas d’eux qu’ils marquent des buts ou soient de grands défenseurs. On attend d’eux qu’ils soient sur la glace quand une bagarre est nécessaire. Ces gars obtiennent deux ou trois minutes de temps de glace par match, tandis que les joueurs vedettes à l’autre bout obtiennent vingt minutes. »

Le 2 septembre, le Globe and Mail a publié une entrevue avec George Laraque. Laraque a passé 12 ans à jouer les bagarreurs dans diverses équipes de la LNH. Laraque est maintenant, entre autres, chef adjoint du Parti vert du Canada. Dans l’entrevue, Laraque explique un peu comment peut se sentir un dur à cuire.

« Le plus difficile dans les combats n’est pas tant la partie physique, car au moment où la bagarre commence, il y a une montée d’adrénaline et on ne ressent presque pas la douleur. Ce qui est difficile, c’est la partie mentale.

« Une bagarre commence bien plus tôt que ce qu’on pourrait croire. Durant la saison, on pense continuellement à ça. Tu penses au prochain match, à qui tu vas devoir affronter et si l’équipe adverse a un super poids lourd. Tu y penses tellement que tu as parfois de la difficulté à dormir, à apprécier la présence de tes enfants ou même réussir à profiter d’un film au cinéma.

« En plus, il y a la pression de bien faire, pour garder le respect de tes coéquipiers et, évidemment, tu veux garder ton boulot. Tu sais qu’un mauvais combat peut te coûter ton travail. Les durs à cuire sont faciles à remplacer. »

(Le meilleur souvenir de Laraque remonte à février 2000, quand il a fait démentir sa réputation de bagarreur en marquant trois buts pour les Oilers d’Edmonton contre les Kings de Los Angeles.)

Dr Robidoux attribue la réputation initiale du hockey pour la violence aux affirmations populistes et de la classe ouvrière qui correspondaient au programme d’une section de l’élite dirigeante canadienne. Les bagarres sous l’impulsion la colère émancipaient le hockey des règles imposées par l’aristocratie britannique ou la grande entreprise américaine.

Toutefois, l’évolution du hockey dans la période du divertissement de masse a transformé les combats spontanés en leur opposé, prémédité et manufacturé. Le rituel bizarre de la Danse des bagarreurs ne peut être vu d’aucune façon comme une proclamation d’indépendance de la classe ouvrière. C’est plutôt l’expression de l’asservissement du bagarreur au pouvoir corporatif.

Les traditionalistes soutiennent que les combats sont nécessaires pour faire du hockey un sport « qui s’autoréglemente ». Si un joueur commet une faute flagrante, il sera corrigé par quelqu’un de l’équipe adverse. Cet argument perd de sa valeur si l’on compare les séries éliminatoires à la saison régulière. Les bagarres ne se produisent pour ainsi dire jamais durant les matchs éliminatoires de fin de saison, mais le nombre de blessures dues à des manoeuvres « déloyales » n’augmente pas significativement pour autant.

L’invalidité de l’argument du « sport qui s’autoréglemente » est aussi démontrée si l’on considère le hockey européen. Les bagarres ne sont pas tolérées dans les ligues professionnelles de hockey européen : on impose des amendes et des disqualifications, comme on fait dans d’autres sports. Et pourtant, le hockey européen comporte beaucoup moins de violence physique que le hockey nord-américain, en plus d’être considéré par de nombreux observateurs comme étant plus rapide, plus excitant et exigeant davantage d’adresse.

La seule évocation du hockey européen suffit pour rendre fous de rage les traditionalistes « purs et durs » du hockey nord-américain. Un exemple typique est Don Cherry, le commentateur de longue date de l’émission de télé « Hockey Night in Canada » à la CBC (Canadian Broadcasting Corporation). Cherry s’enrichit en produisant un DVD annuel présentant les combats les plus violents de l’année précédente. Tous les samedis soirs durant la saison, Cherry se délecte des aspects les plus violents du jeu tout en traitant avec mépris les « gauchistes » qui pensent que la violence nuit au hockey.

Il n’en demeure pas moins que la LNH serait beaucoup plus faible en terme de talent sans les nombreux joueurs suédois, finlandais, tchèques et russes dans ses rangs. Le chauvinisme extrême dont font preuve des sections des médias couvrant le hockey reflète le déclin de la domination initiale du sport par le Canada ainsi que l’incapacité d’admettre que, à l’échelle mondiale, les équipes canadiennes et américaines se butent souvent à des équipes plus talentueuses et rapides qu’elles.

Un programme idéologique réactionnaire est aussi à l’oeuvre. Cherry termine nombre de ses émissions en louant les Forces armées canadiennes et les forces policières. Mark Chipman, le riche propriétaire des nouveaux Jets de Winnipeg, a dévoilé fièrement un logo qui imite celui de l’Aviation royale canadienne.

Derrière la façade des retentissants discours patriotiques, l’élite dirigeante n’a que le mépris le plus total pour les êtres humains. Contrôlant les médias et le sport lui-même, elle décide du genre de divertissement que les gens veulent et le leur sert.

Les travailleurs doivent prendre le contrôle des sports et de la culture en les retirant des mains de la riche et parasitaire élite financière. Les sports doivent inspirer un véritable courage et de l’audace chez les participants et les spectateurs, encourager une variété de talents athlétiques et développer un climat de compétition sain basé sur le fair-play et l’esprit sportif. C’est de ces qualités humaines dont la société socialiste de l’avenir aura amplement besoin.

Cette brutalité ritualisée sera jetée aux ordures de l’histoire au même titre que la classe dont les intérêts égoïstes perpétuent de tels actes.

Article original, WSWS, paru le 26 septembre 2011



Articles Par : Jack Miller

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