Les USA : une mythologie revisitée au service du fascisme

À ce jour, le gouvernement des États-Unis s’est associé à beaucoup de fascistes et autres néonazis. En Ukraine, un gang portant l’emblème du svastika (croix gammée) et se faisant appeler Pravyï Sektor (Secteur droit) a été la première force engagée dans la campagne de violence de rue et de terreur qui amena la chute du gouvernement élu. Le Pravyï Sektor est seulement l’un des nombreux groupes d’ultranationalistes ukrainiens qui admirent ouvertement la figure d’Hitler. De nombreuses personnalités du régime de Kiev, soutenu par les USA (vu qu’il menace la Russie), ont publiquement loué Adolphe Hitler. Le régime de Kiev dépend de ces fanatiques cinglés et violemment antirusses, alors qu’il lutte contre sa propre population, dans l’Est du pays.

En Syrie, les USA se sont associés avec des extrémistes takfiristes. Il s’agit de groupes islamistes qui appellent à l’extermination de ceux qui ont des croyances religieuses jugées inacceptables. Les takfiristes sont connus pour torturer, recruter des enfants soldats et commettre d’autres crimes aussi abominables contre le genre humain. Ils décapitent sommairement des gens, au motif d’une simple appartenance ethnique ou religieuse. Le gouvernement US et ses alliés ont financé ces groupes dans l’espoir de renverser la République arabe syrienne.

En Bolivie, au Venezuela, en Équateur et en d’autres pays bolivariens, l’opposition soutenue par les USA rassemble beaucoup de personnes qui admirent des dictateurs fascistes, comme Francisco Franco et Augusto Pinochet. La minorité anti-bolivarienne en Amérique latine parle ouvertement de lancer une campagne de violence terroriste, pour renverser les gouvernements élus, tous prosocialistes. Le politicien vénézuélien Robert Serra a déjà été assassiné par ces extrémistes, et leur campagne de violence est sur le point de s’intensifier, à mesure que ces gouvernements populaires et anti-capitalistes se renforcent.

Même sur le sol étasunien, il y a une recrudescence du sentiment fasciste et néonazi.

Le Ku Klux Klan s’est affiché dans les rues de Ferguson, menaçant ceux qui osaient protester contre la mort de Michael Brown. Des groupuscules anti-immigration, en Arizona et au Nouveau-Mexique, arborent souvent des svastikas et se font les avocats de ce qu’ils appellent la pureté raciale aux USA. Le shérif anti-immigration Joe Arpaio s’est fièrement fait photographier avec des nationalistes du mouvement blanc, et des personnalités appartenant à des groupes prônant la suprématie blanche, qui ont pignon sur rue dans certains coins du sud-ouest.

Comment quoi que ce soit de tout cela peut-il être moralement justifié ? Les crimes des nazis et des fascistes sont connus et documentés, et horrifient quiconque possède le minimum d’humanité. En outre, l’identité nationale du peuple, aux USA, s’est toujours fondée, durant ces soixante-dix dernières années, sur les concepts de liberté et de démocratie. S’associer avec des forces qui en appellent à la dictature fasciste et au meurtre raciste constitue une antithèse de l’american way of life.

 

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Bloodlands_le livre de Snyder intitulé « L’europe, entre Staline et Hitler »

 

Afin de justifier les actuelles politiques du gouvernement des USA, à la fois sur les scènes internationale et intérieure, une campagne de révisionnisme historique est menée. Des écrivains comme Timothy Snyder et Roger Moorhouse sont largement promus à travers les médias de masse aux USA. Timothy Snyder est considéré comme un expert sur l’Ukraine, et accorde des entretiens sur ce sujet dans presque toutes les chaînes de TV. Son livre, Bloodlands (littéralement : Terres de sang), est très répandu, recensé et promotionné. Plus récemment, le livre de Moorhouse, The Devil’s Alliance (littéralement : l’Alliance du Diable), a aussi fait l’objet d’une critique positive dans le Wall Street Journal, ainsi que dans d’autres publications importantes.

Ces écrits ne concernent pas les événements actuels d’Ukraine, du Venezuela, de Syrie ou de l’Arizona. Ils traitent plutôt d’événements s’étant déroulés dans les années trente et quarante. Mais ils circulent largement, parce qu’ils servent à justifier les actes actuels des dirigeants des USA.

L’idée centrale de ces livres est simple : « Le communisme soviétique et le nazisme germanique sont moralement équivalents ».

Si cette imposture historique peut être établie, le soutien des USA au fascisme s’en trouve nettement moins immoral.

Un des premiers arguments de ces révisionnistes historiques est que l’Union soviétique et l’Allemagne nazie ont été à un moment donné des alliés. C’est le message du livre de Moorhouse The Devil’s Alliance, qui est repris dans celui de Snyder, Bloodlands.

C’est absolument faux. L’Union soviétique et l’État nazi allemand n’ont jamais été alliés. Jamais les deux gouvernements n’ont exprimé d’admiration mutuelle. Le pacte Molotov-Ribbentrop de 1939 ne constituait pas une alliance. L’Union soviétique et l’Allemagne nazie incarnaient des sociétés antagonistes, basées toutes deux sur des principes absolument contraires et inconciliables. Non seulement ces deux doctrines ne pouvaient pas s’entendre, mais elles n’auraient pas même pu coexister pacifiquement.

L’anti-soviétisme : la justification du nazisme

Ce qui différencie le fascisme des autres formes de capitalisme, et même d’autres formes de gouvernement autoritaire, c’est son obsession pour le discours doctrinaire. Tandis que des régimes policiers ou militaires réprimeront et massacreront pour des raisons purement pragmatiques et stratégiques, le fascisme est unique de par son approche doctrinaire. Le fascisme ne s’identifie pas à la simple répression, mais bien à la constitution d’un mouvement de masse qui mènera à des exactions extrajudiciaires ultra-violentes. Les États fascistes ont pour pilier une masse de fanatiques assoiffés de sang, désireux d’appliquer ces méthodes violentes.

La base doctrinale sur laquelle s’est fondé l’État nazi (dirigé par Adolphe Hitler) est par essence marquée par l’anticommunisme et l’antisoviétisme. Le parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) fut fondé en 1920, alors que le parti social-démocrate et le parti communiste étaient influents en Allemagne. Hitler affirmait que « des décennies de marxisme avaient appauvri l’Allemagne. Le bolchevisme allait la détruire. Les territoires les plus prospères, sous son joug, deviendraient des champs de ruines ».

Le livre d’Hitler, Mein Kampf (Mon combat), est considéré comme le manifeste sacré du nazisme allemand. Ce livre est à la fois une autobiographie et un exposé des principes et croyances du mouvement nazi. Dans le texte Hitler rend l’influence du marxisme sur la société allemande responsable de la défaite de l’Allemagne dans la Première Guerre mondiale. Il poursuit en affirmant que le marxisme est une conspiration juive. Et de préciser dans son analyse que si le marxisme et le « bolchevisme » n’ont jamais pu être vaincus par les gouvernements allemands précédents, cela était dû à l’absence de discours résolument anticommuniste. Hitler présente le nazisme comme une doctrine capable de rassembler le peuple allemand, de défaire la « menace bolchevique » et de restaurer la grandeur de l’Allemagne.

Autant avant qu’après sa prise de pouvoir, Hitler a annoncé à de nombreuses reprises que l’objectif officiel du nazisme était de « se débarrasser du bolchevisme ». En 1933, un des premiers actes du nouveau chancelier allemand fut de se rendre à la Cité du Vatican, à Rome. Hitler demanda au pape d’en appeler à une sainte croisade, et d’ordonner aux catholiques du monde entier d’attaquer l’Union soviétique.

La suppression des libertés civiles suivant l’accession au pouvoir d’Hitler fut présentée comme une réponse à l’incendie des bâtiments du parlement allemand, le Reichstag.

Hitler accusa le parti communiste allemand, en affirmant que ses membres avaient agi sur ordre de l’Union soviétique. Les dirigeants communistes Georgi Dimitrov et Ernst Thalmann furent arrêtés, et l’État nazi s’ingénia, à grand renfort de faussetés, à convaincre le public allemand que le parlement avait été la cible d’une conspiration inspirée par les Soviétiques.

Les fondements du nazisme reposaient sur l’anticommunisme, et la justification première de la plupart de ses actes était simplement la haine de l’Union soviétique. La persécution des juifs était menée sur la base du marxisme juif, responsable des malheurs du pays, et sur la conviction que les juifs allemands étaient secrètement loyaux envers l’Union soviétique.

Si une alliance entre l’URSS et l’Allemagne nazie avait été conclue, cela aurait complètement discrédité l’État nazi.

Les bataillons de fanatiques, et jusqu’aux cercles dirigeants du parti nazi, étaient motivés par la haine extrême envers l’Union soviétique et la théorie marxiste-léniniste, laquelle avait des conceptions internationalistes.

En outre, l’État nazi encourageait la haine envers les peuples et ethnies de l’Union soviétique sur une base raciste. Le nazisme qualifiait les populations slaves de génétiquement et culturellement inférieures aux Européens de l’Ouest. Le mépris des nazis envers les juifs a pu être leur obsession première, mais les Slaves, les Africains et dans une certaine mesure les Asiatiques et les peuples amérindiens ont été également jugés comme racialement inférieurs vis-à-vis des « Aryens ».

Ces théories raciales du nazisme constituent un problème majeur pour les néo-hitlériens d’aujourd’hui, dans leurs luttes contre des gouvernements progressistes et anti-impérialistes, et ce avec le soutien de Wall Street. Les mouvements fascistes dits skinheads (littéralement crânes rasés) d’Amérique latine, en progression, qui se sont illustrés lors des récents troubles au Brésil, n’ont pas pu, idéologiquement parlant, s’établir sur le dogme nazi de l’infériorité raciale des populations à la peau basanée. En outre, ce n’est un secret pour personne que, si les nazis s’allient avec des anticommunistes en Ukraine, la doctrine nazie considère toujours les populations ukrainiennes comme slaves, donc ethniquement inférieures aux Aryens.

Si une alliance soviético-nazie s’était forgée, l’État nazi aurait dû répudier ses principes fondateurs doctrinaux, et, par là-même, sa propre existence. Cela ne s’est pas produit, que ce soit lors du pacte de 1939, ou à un autre moment de l’histoire du Troisième Reich.

La nature essentielle du Socialisme soviétique

Comme l’État nazi dépendait de bataillons de fanatiques assoiffés de sang pour exister, l’Union soviétique dépendait de millions de personnes mues par des idéaux. Ce projet de société, porté par des millions de gens qui constituaient la force de l’Union soviétique, était à l’opposé de celui de l’Allemagne nazie.

Le parti communiste de l’Union soviétique, se fondant sur la théorie du marxisme-léninisme, était haï de façon virulente par les nazis allemands, parce qu’il incarnait leur contraire le plus radical.

Le parti nazi avait pour base le racisme, en particulier l’antisémitisme, et ses théories de supériorité et d’infériorité raciales. L’Union soviétique ne s’est pas seulement opposée à ces idéaux, elle les a littéralement proscrits dans sa constitution. Prêcher la haine raciale pouvait conduire, en Union soviétique, à l’arrestation et à la prison.

Harry Haywood, un Afro-Américain visitant l’Union soviétique dans les années trente, décrit comment un homme ivre, lui ayant adressé un commentaire raciste dans le train, fut arrêté sur-le-champ par la police, forcé de lui présenter des excuses et dût payer des amendes.

Le fondateur de l’Union soviétique, Vladimir Lénine, avait (on s’en souvient) fustigé sévèrement le parti communiste sud-africain pour son attachement au racisme au sein du mouvement syndical. Le parti communiste sud-africain fut obligé de modifier entièrement son programme politique, et de l’expurger de toutes références racistes, comme condition de son acceptation au sein de l’Internationale communiste.

L’État nazi était obsédé par la nation allemande, avec pour hymne national « Deutschland über alles » (l’Allemagne au-dessus de tout). La formule sacrée autour de laquelle l’Union soviétique et ses alliés communiaient, c’était « Prolétaires et peuples opprimés du monde entier, unissez-vous ! ». Lénine avait rajouté la référence aux peuples opprimés à la suite de la première version forgée par Karl Marx.

Staline, dirigeant de l’Union soviétique durant les années trente, n’était pas russe, ethniquement parlant, mais géorgien. Il avait longuement écrit sur le droit des nations opprimées à l’autodétermination et à l’indépendance.

Quand l’Italie a envahi l’Éthiopie, l’Union soviétique a soutenu énergiquement les peuples africains dans leurs combats contre les envahisseurs européens. Quand la république espagnole faisait face à l’insurrection fasciste, soutenue par l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste, l’Union soviétique fut le seul pays à envoyer de l’aide militaire à la république espagnole.

L’Internationale communiste, conduite par les Soviétiques, érigea un front populaire contre le fascisme dans tous les pays où les fascistes existaient. L’Union soviétique envoya de l’assistance militaire et financière aux groupes résistants clandestins en Allemagne, en France, en Yougoslavie, en Albanie, et dans toutes les zones où le régime nazi faisait ressentir sa domination. Plus de 26 millions de personnes sont mortes, en Union soviétique, pour vaincre l’Allemagne nazie.

De l’hostilité en provenance de l’Ouest…

Durant presque une décennie, l’Union soviétique avait tenté de conclure une alliance antifasciste, pour se voir snobée de façon répétée par les Britanniques, la France et les USA. L’Acte de Neutralité, promulgué par le congrès US, rendit même toute alliance antifasciste avec l’URSS illégale.

Aux USA, beaucoup de milliardaires admiraient ouvertement Hitler.

Henry Ford fut honoré de la Croix de Fer par Adolphe Hitler, et on trouvait facilement des livres et des journaux antisémites et prohitlériens dans les librairies et les kiosques.

Les propriétaires de General Motors parrainaient les diffusions radiophoniques d’Hitler en faveur du prêtre catholique romain pronazi Charles Coughlin.Cette entreprise a aussi mis en place une organisation prohitlérienne appelée la Légion noire, destinée à mettre à bas les syndicats.

IBM, qui possède aujourd’hui des structures dans les colonies israéliennes illégales, entretenait d’étroites relations avec l’État nazi. IBM a conçu la pointeuse utilisée dans les camps de concentration nazis.

Prescott Bush, le grand-père de l’ancien président US Georges W. Bush, eut ses avoirs saisis, à la suite d’une infraction à la loi dite du Commerce avec l’ennemi. L’entreprise de Bush, sise à Wall Street, opérait essentiellement en qualité de courtier de l’État nazi.

La famille royale britannique, mais aussi beaucoup de riches banquiers britanniques, entretenaient des relations financières avec les nazis, leur prêtant de l’argent, afin qu’ils puissent intensifier leur répression et intensifier leur expansionnisme militaire.

L’Union soviétique avait beaucoup lutté pour construire une alliance antifasciste avec l’Ouest, mais fut incapable de la constituer. Les banquiers capitalistes de l’Ouest admiraient trop Hitler pour voir se développer une telle alliance.

Le pacte de 1939

Le pacte de 1939, dénommé Molotov-Ribbentrop, ne contenait aucune approbation ou validation en faveur du nazisme ou des actions de l’État nazi. Ce pacte ne résulta d’aucune façon en une quelconque opération militaire conjointe. Ce pacte ne visait qu’à établir que les deux pays n’engageraient aucune opération militaire entre elles, ceci pour une brève période.

Tandis que le pacte prenait effet, les divers partis communistes, alignés sur l’Union soviétique, poursuivaient leurs activités antifascistes. Des manifestations contre les organisations pronazies et les profascistes continuaient. Les boycotts de marchandises venant d’Allemagne, d’Italie et du Japon ne cessaient pas.

Beaucoup de gens de gauche faisaient des objections de nature diverse contre le pacte ou la manière par laquelle il fut conclu. Beaucoup de juifs de gauche et de socio-démocrates aux USA le jugèrent inapproprié, et donnèrent de la voix à cet égard.

Les trotskystes composèrent une chanson intitulée « Ma chère ligne du parti », pour se moquer de ce pacte. Ce dernier changea même les relations entre l’administration de Roosevelt et le parti communiste US, résultant pour son dirigeant, Earl Browder, en un court emprisonnement, pour une histoire de passeport non valide.

Mais personne ne peut prétendre que le pacte de non-agression de 1939 constituait une alliance.

Le pacte fut une stratégie temporaire, appliquée avec l’espoir de retarder ce que les dignitaires soviétiques, mais aussi des voix représentatives de l’État nazi, jugeaient inévitable : l’invasion nazie de l’Union soviétique.

Le magazine Time et d’autres médias tentèrent d’utiliser l’accord conclu entre les deux puissances pour diaboliser l’Union soviétique. Un trotskyste influent, Max Shachtman, utilisa l’exemple du pacte pour développer sa théorie du collectivisme bureaucratisé.

Cela étant, un grand nombre d’intellectuels et d’artistes prirent fait et cause pour l’Union soviétique. Des communiqués dans les journaux, signés par d’illustres non-communistes, déclaraient avec ferveur que l’Union soviétique et le régime nazi ne pouvaient être assimilés, moralement parlant, l’un à l’autre. Ce sentiment était alors fort répandu parmi les classes laborieuses aux USA, et à travers toute la société.

En 1941, quand les USA et l’Union soviétique devinrent alliés contre l’État nazi, il n’y eut aucune ambiguïté pour le public US. Le pacte signé par le Japon, l’Italie et l’Allemagne, avant la déclaration de guerre, avait été baptisé le pacte anti-Comintern. Tant la nature anticommuniste du fascisme, que l’essence antifasciste du communisme, étaient communément admises par tous.

Révisionnisme historique

Durant la Guerre Froide, les écrits de Georges Orwell (l’auteur de la formule « qui contrôle le présent contrôle le passé ») furent utilisés pour susciter la haine envers l’URSS au sein du peuple US. Les textes d’Orwell sont enseignés encore à ce jour aux jeunes enfants dans les écoles des USA. Là-bas, la plupart des gens font reposer leurs connaissances du communisme, non sur l’histoire soviétique, mais sur le livre La ferme des animaux, le roman allégorique d’Orwell traitant de la vie d’un troupeau émancipé de ses maîtres fermiers.

L’anticommunisme, en tant que caractéristique des médias, de la culture et de la société US, ne disparut pas avec la fin de la guerre froide. Avec un standard de vie des sociétés occidentales qui va déclinant, l’anticommunisme devient de plus en plus aigu et saillant.

À mesure que des maisons sont saisies, que les salaires baissent et que la répression policière augmente aux USA, les capitalistes en sont réduits à se répéter : « Bien sûr, notre système est pourri, mais qu’est-ce que ce serait si on en changeait ? ».

Cette logique de pensée s’étend à la scène internationale. En Ukraine, au Venezuela et ailleurs, les USA répètent à l’envi : « C’est vrai, on roule avec les nazis, mais au moins, on lutte contre les communistes ».

La mystification du pacte Molotov-Ribbentrop de 1939 (et plus largement le schéma « Staline était pire qu’Hitler ») a d’énormes implications sur les événements mondiaux, ainsi que sur les luttes politiques internes aux USA.

De nombreuses batailles voient le jour en ce début de xxie siècle, l’une d’elles concernant la définition à donner au xxe siècle écoulé. Pour certains, l’histoire est quelque chose d’abstrait, de non pertinent et de déconnecté des réalités journalières. Mais c’est une imposture intellectuelle.

L’histoire détermine le prisme au travers duquel on comprend le présent. Pour que l’oppression perdure, il faut que l’histoire demeure écrite par les oppresseurs. Pour que notre situation s’améliore, la véritable histoire (de résistance et de révolution, y compris les grandes réussites de l’Union soviétique ) doit pénétrer la conscience de chacun.

Caleb Maupin

 

Article original en anglais : US: Historical Mythology in the Service of Fascism, journal-neo.org, anglais, 13 décembre 2014

Traduit par Geoffrey, relu par Sylvain, pour vineyardsaker.fr

 

Caleb Maupin est un analyste politique et un activiste résident à New York. Il a étudié les sciences politiques au collège Baldwin-Wallace, il s’est impliqué dans le mouvement Occupy Wall Street, principalement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook »



Articles Par : Caleb T. Maupin

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