Lettre d’une Syrienne à un ami belge

Ce beau texte nous a été envoyé par Fayrouz (*), une Syrienne résidant à Damas qui, par le passé, s’est montrée critique vis-à-vis du gouvernement mais qui, face à l’apparition d’une opposition militarisée soutenue par des puissances étrangères et formée d’islamistes venus de l’extérieur, s’est très rapidement ralliée au gouvernement de Bachar el-Assad, qu’elle considère un rempart. – Silvia Cattori

 

 

Ce beau texte nous a été envoyé par Fayrouz (*), une Syrienne résidant à Damas qui, par le passé, s’est montrée critique vis-à-vis du gouvernement mais qui, face à l’apparition d’une opposition militarisée soutenue par des puissances étrangères et formée d’islamistes venus de l’extérieur, s’est très rapidement ralliée au gouvernement de Bachar el-Assad, qu’elle considère un rempart. – Silvia Cattori

Cette lettre est une synthèse des événements qui secouent mon pays et que j’observe depuis le début. Je vais commencer par la description de notre vie quotidienne,

Aujourd’hui c’était la pleine lune. Un jour, le poète Nizar Qabbani a reproché aux damascènes de monter sur le mont Qassioun la nuit de pleine lune contempler leur ville baignée dans sa lumière.

Mais des bruits d’explosions ont retenti sous le clair de lune, et au matin, un médecin a été assassiné, dans la série des assassinats ciblés pour liquider les cadres scientifiques syriens. La veille, les gangs ont ciblé deux endroits dans Qassa’, le quartier chrétien, tuant deux jeunes gens. Une voiture piégée a explosé lors des funérailles de deux jeunes martyrs, au cimetière, dans un quartier habité par des druzes et des chrétiens, tuant 12 personnes dont des enfants.

Chaque nuit, les habitants de Qassa’ sont perturbés par le bruit des combats dans les vergers de Jobar, (Est de Damas) c’est pourquoi nous avons invité l’amie de ma fille pour qu’elle puisse passer une nuit paisible chez nous, et profiter avec nous du clair de lune, mais notre soirée a été interrompue par les bruits des combats à Dareyya et à Jdaydet Artouz. (Ouest de Damas) ; un hélicoptère nous a survolés.

Ceci ressemble à ce qu’a relevé Robert Fisk : on entendait des bruits de combats au meeting journalistique organisé par le ministre des affaires étrangères syrien.

Et ceci est vrai car les vergers d’al Razi [1], dans lesquels se sont nichés les terroristes, se trouvent juste derrière le complexe ministériel.

Parfois des charges explosives collées aux voitures, explosent dans certains quartiers très fréquentés de la capitale ; après chaque explosion il est devenu courant d’appeler ses amis pour prendre de leurs nouvelles. Certaines rues de Damas sont interdites, en raison du danger que représentent des bâtiments potentiellement ciblés, et il est indispensable d’étudier son trajet avant de prendre sa voiture.

Nous ne sommes pas encombrés par les voitures des estivants du Golfe, ou des Occidentaux. En revanche, Damas est pleine de réfugiés des autres villes syriennes. Et pour accomplir des démarches administratives, on affronte une foule sans précédent. Nous vivons dans une ambiance de guerre et nous disons que c’est une guerre mondiale et régionale contre la Syrie, mais nous nous y sommes habitués. Comme nous nous sommes habitués à écouter quotidiennement les informations, et à échanger dans nos conversations les détails qui n’ont pas de place dans les rubriques.

Il y a un an et demi, nous jouissions d’une sécurité sans pareille dans cette région : nous assistions à des spectacles, nous allions aux expositions, aux soirées, et nous rentrions tard.

Au nom de la démocratie, l’Occident a lâché sur nous les bandes armées du «  chaos », et nous a privés de la sécurité.

C’est pourquoi j’ai eu l’impression que le ministre des affaires étrangères avait repris nos propres mots lorsqu’il a dit : « Il y a des Syriens qui comme moi, souhaitent voir la Syrie retourner à l’époque d’avant où nous étions fiers de notre sécurité ».

Ces détails font partie de notre vie, et chacun de nous n’a qu’une vie.

Ces détails, aussi douloureux-soient-ils, s’inscrivent dans une évolution politique générale.

Un long chemin a été parcouru dans l’affrontement de la crise :

1) À peu près jusqu’au quatrième mois des affrontements, les bandes armées et le projet politique extérieur pour faire tomber la Syrie se sont dissimulés derrière des revendications consensuelles : des réformes de lois et des institutions, le retrait de l’économie libre de marché et du néo libéralisme, le combat contre la corruption, l’élargissement du champ des libertés publiques, une participation réelle des autres forces politiques dans la gouvernance du pays.

Personne n’a critiqué la politique extérieure syrienne qui s’oppose à l’hégémonie états-unienne et à l’invasion sioniste, car elle exprime les traditions du peuple syrien, et sa position de gardien des valeurs patriotiques arabes.

Au cours des premiers mois de contestation, les manifestations partaient des mosquées après la prière du vendredi, et la chaîne qatari al Jazeera communiquait aux contestataires les noms des campagnes de contestation, et beaucoup de gens croyaient aux mensonges qu’elle diffusait. En parallèle, les médias occidentaux donnaient l’image d’une armée qui tirait sur des manifestants pacifiques. Ces mois-là ont été difficiles, nous évitions de sortir les jeudis et vendredis. Mais dès l’instant où le peuple syrien a réalisé que le sujet de cette contestation n’était pas les réformes mais la position assumée par la Syrie dans l’affrontement arabo-sioniste, les gens sont descendus dans la rue par millions, sur les places des villes syriennes, et ont repris la rue aux gens des mosquées et aux hommes armés. C’est pourquoi je trouve que le peuple syrien, a, par sa maturité, devancé les politiciens.

Il s’est précipité dans les rues la nuit où la Ligue arabe a suspendu la Syrie qui, pourtant, est membre fondateur de la Ligue. Il s’est aussi précipité dans la rue la nuit du premier veto de la Russie et de la Chine. Ma voisine, qui n’est pas du tout politisée, est accourue en disant : « Je descendrai dans la rue et j’irai là où les gens vont. »

2) Cela a contribué à démasquer le Conseil d’Istanbul : les Syriens ont découvert que ses représentants étaient liés aux services de renseignements ; ils ont entendu leurs positions contre la résistance Arabe au sionisme et les déclarations de certains de ses membres qui veulent établir des relations avec Israël, ce qui est une énormité que ne peut pardonner le peuple syrien.

3) Les faits ont révélé la férocité du Qatar et de l’Arabie Saoudite, ces deux États rétrogrades, leur insistance pour une ingérence militaire internationale au nom du Chapitre 7 de la charte des Nations Unies, et leur financement des bandes armées.

4) Les images diffusées ont montré la sauvagerie de ces bandes ; je pense que la décapitation des policiers qui ont été ensuite jetés dans l’Oronte, a été un des tournants qui ont écœuré les Syriens habitués à la miséricorde, et leur a ouvert les yeux sur la vengeance qui les attend en cas de chute du régime. Même les opposants patriotiques ont compris la nécessité de défendre le pays et le tissu social syrien.

5) Les aveux des criminels ont révélé l’identité des centres d’entraînement et de financement, mettant ainsi en lumière le projet de subversion extérieur et ses instruments. Nous avons tous été atterrés par les récits des criminels décrivant calmement les égorgements de civils, les vols et les viols filmés pour en accuser l’armée syrienne.

6) Les religieux chrétiens et musulmans ont affronté ces crimes et ces explosions avec des prières communes et ils se sont mobilisés pour protéger le tissu social syrien qui réunit toutes les confessions et religions dans un État laïc, et une culture commune.

7) Les citoyens malmenés par les bandes armées qui ont occupé leur maison ou les en ont chassés, la terreur des enfants qui ont assisté cachés au meurtre de leur famille, ont mis en lumière la nature des bandes qui commettent ces crimes et les signent sur les murs avec le sang des victimes ; ce sont des salafistes financés par le Qatar et l’Arabie Saoudite, un rassemblement de jihadistes islamistes.

8) La chute de Baba Amr, de l’« émirat islamique » à Homs, a montré que ce qui était présenté par la presse occidentale et du Golfe comme le berceau de la révolution n’était en fait qu’un «  émirat » basé sur la vengeance, l’égorgement, les fatwas des cheikhs rétrogrades, des centres de tortures, des conseillers des services de renseignements occidentaux, des tunnels d’approvisionnement et des armes israéliennes. Il est apparu aussi que les gangs se sont emparés des habitations, ont percé les murs pour se déplacer entre les appartements, et qu’ils ont égorgé des familles entières avec femmes et enfants.

9) L’image de la révolution et des révolutionnaires s’est trouvée complètement anéantie, et sont apparus les salafistes barbus avec leurs drapeaux noirs. Les gens se sont réfugiés auprès de l’armée qu’ils ont appelée à l’aide en lui indiquant les caches des gangs. La protection sociale des gangs s’est ainsi rétrécie. [2]

Est apparue aussi la rage des habitants qui avaient été forcés de se taire. Le massacre de Dareyya a dévoilé les horreurs que commettaient les gangs au cœur même de cette protection sociale ; c’est ainsi que s’est complètement brisée l’image des « émirats islamiques » et de la pureté de la charia qu’ils veulent appliquer et qu’est apparu leur éloignement du véritable Islam.

10) L’armée syrienne qui pendant les dix dernières années se préparait à affronter une éventuelle attaque israélienne, n’était pas préparée pour une guérilla ; en outre, les instructions très fermes qu’elle avait reçue quant à la protection des civils ont causé la mort d’un grand nombre de soldats et d’officiers, mais les cortèges de funérailles dans les villages ont montré aux citoyens les origines villageoises et populaires des militaires.

La spontanéité des femmes répétant « morts pour la Syrie, pour la patrie », a bouleversé l’âme des Syriens. De nos foyers, nous partagions leurs larmes et leur peine.

11) Ceci a restauré l’image de l’armée. Tout le monde admet que le Liban a bénéficié de la protection de l’armée syrienne qui a laissé derrière elle dix mille de ses soldats morts en martyrs lors de l’invasion israélienne, mais pas seulement : il y a eu aussi la salissure de cette même armée, à cause de la corruption dirigée par Abdel Halim Khaddam et Ghazi Kanaan, en plus des corrompus libanais. L’armée syrienne a retrouvé son prestige aux yeux des Syriens ; les femmes les hommes et les enfants l’accueillent en lui lançant du riz et lui offrant à boire, là où elle les libère des gangs. C’est ainsi que la guerre l’a rapprochée du peuple et elle n’est plus isolée dans ses casernes. Le peuple et l’armée ont partagé leurs souffrances et leur défense réciproque.

En un an, l’armée, qui n’était pas préparée pour une guérilla, s’est entraînée, a acquis une agilité, une habileté et une confiance en elle, et a été équipée de tenues de combat adaptées. Il est clair pour le citoyen que cibler et briser l’armée est un objectif stratégique israélien, chose que le peuple syrien n’accepte pas.

12) Il est apparu que des courants politiques qui étaient écartés du parlement, ont présenté un discours politique et économique vivant. Sans aucun doute la nomination du Dr Qadri Jamil comme vice président du Conseil des ministres, la création du ministère de la réconciliation nationale, avec à sa tête le Dr Ali Haidar, (qui était aussi à l’écart) sont des choix qui tranchent avec la politique précédente et qui répondent à la demande nationale.

13) Burhan Ghalioun a échoué à éloigner le peuple du régime, car il l’a précipité dans une misère économique (en favorisant les sanctions contre la Syrie).

La bêtise de la politique états-unienne a produit l’inverse des résultats escomptés, comme l’a dit Maître Vergès.

Nous disions, la Syrie ne doit pas être qu’un marché occidental, nous devons nous tourner vers l’Est. Le monde n’est pas uniquement l’Europe occidentale. Les sanctions économiques occidentales ont montré que nous avions raison ; et voici la Syrie qui signe des contrats avec la Russie et la Chine. Malgré la guerre, nous n’avons pas eu de pénurie alimentaire sur les marchés. Le gouvernement y a veillé. La crainte des citoyens, qui les poussait au début à faire des stocks, s’est dissipée. Seuls peut-être les magasins de vêtements de marques occidentales se sont vidés. Mais ce n’est pas une préoccupation générale.

14) Le comportement des hauts fonctionnaires a changé ; les nouveaux ministres, les gouverneurs des villes et le premier ministre se préoccupent de l’approvisionnement en denrées alimentaires, des centres de réfugiés syriens, des hôpitaux, des lieux d’attentats. Nous disions : les hauts fonctionnaires sont au service du peuple et non pas des tuteurs ! Voici que la guerre réalise ce souhait.

15) Après le nettoyage des quartiers qui avaient été occupés par des gangs, l’armée se retire et les équipes de maintenance interviennent, pour réhabiliter les infrastructures que ces gangs ont détruites ; les denrées de première nécessité sont distribuées aux habitants, les Maires vérifient l’état de leurs quartiers. Ceci est sans précédent et n’existait pas avant la guerre.

16) Les jeunes ont exercé pleinement des activités sociales d’intérêt général ; ils ont aidé le Croissant rouge, secouru les réfugiés syriens sinistrés, remercié l’armée, visité les mères des martyrs ; certains d’entre eux ont été tués par les balles des gangs alors qu’ils acheminaient de la nourriture aux habitants encerclés, dans les quartiers tenus par les gangs.

Même à l’apogée des mouvements de libération des peuples arabes, et de la force de l’URSS, les patriotes ne pouvaient rêver qu’un intellectuel de gauche spécialiste et patriotique comme Qadri Jamil, accède au poste de vice président pour les affaires économiques, ni qu’un homme aussi honnête et cultivé qu’Ali Haidar devienne ministre de la réconciliation nationale !

C’est pourquoi il me semble que la Syrie, célèbre pour son acier damascène, utilise le feu de la guerre pour tremper son acier. Et le peuple qui a sauvé son pays est devenu plus apte à défendre ses droits. Et l’armée qui a fait de gros sacrifices n’acceptera pas les corrompus, qu’ils soient militaires ou civils.

Cette guerre que nous ont déclarée les États-Unis, Israël et les pays du Golfe, a tourné une page de notre vie. Nous ne sommes plus comme avant, la douleur aussi donne des fruits, dont la sagesse et la lucidité. Nous rejetons encore plus l’hégémonie états-unienne et la fourberie israélienne ; notre conviction est de plus en plus ancrée que la Syrie est la gardienne des valeurs patriotiques et de la résistance arabe ; nous sommes de plus en plus fiers de notre pays. La Syrie n’est pas seulement le berceau des civilisations anciennes, c’est aussi le partenaire d’un tournant historique, avec sur ses rives un empire qui n’est plus une force unipolaire, mais qui n’admet pas cette vérité ; et de nouvelles et jeunes forces économiques, sociales, et politiques, que sont la Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde et l’Amérique Latine.

Dans ce nouveau contexte, le droit d’ingérence au nom de la protection des civils n’est plus possible, il faut respecter le droit international, et c’est ce que Jean Bricmont a exprimé lors de son intervention à l’UNESCO. [3]

Nous privilégions donc l’optimisme. Le congrès du Mouvement des Non-alignés à Téhéran et les manifestations du peuple turc le confirment.

Ce n’est pas l’optimisme naïf de celui qui s’imagine que les étapes historiques avancent toujours et ne reculent jamais. Mais de celui qui examine la réalité sans ignorer le désastre des pertes. En Syrie, il y a des villes détruites, des infrastructures anéanties ; des écoles, des hôpitaux, des établissements, des usines, nationales ou privées, qui ont été brûlés par les gangs, des orphelins et des veuves innombrables, et des marginaux désœuvrés qui seront des recrues pour les salafistes si nous ne les rendons pas productifs.

Robert Fisk a noté ce qu’a dit le ministre des Affaires étrangères : les États-Unis sont derrière la violence en Syrie, et cela continuera après la bataille d’Alep. Ses paroles sont crédibles au vu des arrivées d’armes et d’hommes du Liban et de la Turquie, et de l’aveu d’un des hommes d’Al Qaida qui a été entraîné dans une mosquée à Saïda : l’aveu que Saad Hariri et sa sœur représentent les forces politiques libanaises qui soutiennent le salafisme.

Je déduis de l’interview accordé par le Président à la chaîne nationale Al-Dounnia que cette guerre mondiale et régionale ne se terminera pas en quelques mois.

Ajoutons à cela que le sionisme cherche à épuiser l’armée syrienne et à liquider la résistance nationale. Il ne cache pas son projet stratégique de disloquer l’Irak, la Syrie, le Liban et l’Égypte. Mais nous sommes là ! Nous sommes présents ! Nous sommes acteurs. Nous sommes nous-mêmes le tournant vers une époque nouvelle ! La défaite est interdite, si difficile que soit la victoire !

Fayrouz (*)

Damas, 13 septembre 2012

 

(*) Nom fictif : pour des raisons de sécurité évidente nous ne donnons pas ici son vrai nom.

 

[1] Les vergers d’al-Razi situés derrière l’hôpital du même nom, sont en continuité avec Déraya.

[2] Voir : « Syrie : Le massacre de 245 personnes à Déraya aurait été commis par la rébellion », par Robert Fisk, The Independent, 29 août 2012. http://www.silviacattori.net/article3605.html

[3] Voir : « Intervention de Jean Bricmont à l’Unesco – Juin 2012 » http://www.silviacattori.net/article3336.html

 

 

 

 

 

 



Articles Par : Fayrouz

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