Qui n’a pas entendu parler de l’histoire de l’ingérence chinoise dans les élections canadiennes? Mais d’où vient cette histoire?

L’animateur remonte à l’origine de l’histoire (un article de Sam Cooper de Global News du 7 novembre 2022) et démontre qu’en parlant « d’ingérence chinoise » nos médias et politiciens se trompent de cible.

Il faudrait demander au SCRS de mettre toutes ses cartes sur table, sinon la seule conclusion, c’est que cette organisation ombrageuse s’ingère illégalement dans le processus démocratique du Canada.

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On s’était quitté avec un précédent livre, Le virus et le président, et nos 2 auteurs ont remis le couvert sur le même sujet de la crise sanitaire dite de la Covid-19. Comme indiqué en couverture, il s’agit d’un retour sur 2 ans d’infos et d’intox.

Les 40 questions sont organisées par thèmes, virus, masques, tests, vaccin. Les auteurs nous font part de leur voyage dans cette pandémie, leurs rencontres, les sources, leurs réflexions sur tous ces sujets.

On a donc une forme d’état des lieux, de quoi s’armer moralement, intellectuellement pour la suite si nos dirigeants souhaitent encore poursuivre les hostilités.

On a par exemple assisté au début de cette pandémie à une utilisation très fallacieuse des statistiques pour noyer la capacité des gens à se représenter la crise dans le temps. Le travail de ce livre est aussi de montrer que le temps joue pour la vérité car les études indépendantes, citées  régulièrement, commencent à sortir et alimentent progressivement une opposition structurée à la pensée unique sur la crise sanitaire.

La blitzkrieg et la guerre de mouvement des 1ers mois laisse place à une guerre de tranchée plus à notre avantage. Cette impressionnante collecte de faits et de témoignages nous le démontre. Le rapport de force s’équilibre.

Covid-19, le bilan en 40 questions

Interview des auteurs

Bonjour Messieurs, quel a été l’accueil du 1er livre Le virus et le président ? Était-ce un livre pour la dissidence ou a-t-il trouvé sa place auprès d’un lectorat plus large ?

Jean-Loup Izambert : Le virus et le président, réalisé dans l’enquête et l’écriture avec l’écrivain essayiste Claude Janvier, a pu gagner un lectorat plus large grâce au soutien de nombreux sites Internet, de blogs et de médias de la presse libre. Commercialisé en décembre 2020, il était vendu à plus de 5 200 exemplaires à la fin du mois de décembre 2021. Depuis il continue à se vendre et nous devrions approcher les 8 à 10 000 exemplaires à la fin 2022. Le scandale Ivermectine, seule enquête journalistique complète de langue française sur le médicament interdit qui soigne de la Covid-19, a notamment été médiatisé par la revue Nexus dont le journaliste Philippe Donnaes a rendu compte à ses lecteurs sur huit pages1.

En plus de sites Internet de médias libres comme Kairos (www.kairospresse.be) en Belgique ou le Centre de recherche sur la mondialisation au Canada (www.mondialisation.ca), des revues professionnelles comme le British Ivermectin Recommendation Development – BIRD – (www.bird-group.org), groupe de scientifiques de plusieurs pays basé en Angleterre, les publications de la Ligue nationale pour la liberté de vaccination (LNPLV) ou la revue mensuelle suisse Santé Libre ont également relayé la parution de mon enquête et son contenu. De même, Covid-19 – Le bilan en 40 questions, le troisième ouvrage de notre trilogie, reçoit un très bon accueil. Nous sommes sollicités par des sites Internet, associations et librairies pour des interventions et conférences-débats. Les trois ouvrages de cette trilogie sont appréciés par les lecteurs puisqu’ils sont tous cotés entre quatre et cinq étoiles sur les principaux sites de vente par correspondance. Ce sont de bonnes ventes quand on sait qu’en France la vente moyenne par titre se situe à 4 090 exemplaires toutes catégories confondues avec les ventes les plus importantes réalisées en bandes dessinées, fiction jeunesse et littérature.

De plus ce résultat est obtenu sans qu’un seul média d’information politique et générale ait relayé ces parutions. Les obstacles à franchir pour l’édition de quatorze enquêtes d’investigation que j’ai publiées depuis 1998 comme celles réalisées avec mon complice Claude Janvier et mes cinquante années de journalisme sont des atouts précieux pour placer le livre au cœur du débat social. Nous comptons bien amplifier encore cette dynamique avec les prochains livres auxquels nous travaillons.

Parmi toutes ces références au fil du livre, les multinationales de la santé semblent être devenues des pieuvres aux capacités de corruptions sans limites. Peut-on imaginer un jour s’en débarrasser ?

Jean-Loup Izambert : La question posée pour les sociétés transnationales de la santé vaut pour celles d’autres secteurs d’activité comme la finance, l’agro-alimentaire, l’énergie ou la santé publique. Il s’agit de mettre l’activité de ces sociétés transnationales au service de l’intérêt général – entreprise, salariés, environnement de l’entreprise – et non au seul profit de leurs gros actionnaires. Par exemple, il est parfaitement anormal que le groupe pharmaceutique Sanofi qui a perçu 1,5 milliard d’euros de fonds publics en dix ans au titre du crédit d’impôt recherche ait supprimé sur la même période près de la moitié des effectifs de chercheurs qui sont passés de 6 387 en 2010 à 3 905 en 2020. Il est également anormal que, quelques semaines après avoir distribué quatre milliards d’euros de dividendes aux actionnaires, les dirigeants de ce même groupe du CAC 40 annonce, le 26 juin 2020, une nouvelle suppression de 1 700 emplois en Europe, dont un millier en France.

Ceux-ci, dont le groupe bénéficie du soutien de la puissance publique, ont même engagé un plan « d’économie » de deux milliards d’euros notamment par l’arrêt de la recherche sur le diabète et le cardiovasculaire ! C’est le choix du « tout actionnaire » anglo-saxon contre l’entreprise pérenne au service de l’intérêt général. Face à cette entreprise de liquidation nationale, qui vaut pour de nombreux autres secteurs économiques, que faire ? Comme a pu le dire Hervé Sérieyx, ancien dirigeant de grands groupes, haut fonctionnaire et auteur de nombreux ouvrages sur l’organisation d’entreprise, « par simple souci d’efficacité économique, il s’agit de passer du « personnel-instrument » au service de l’organisation à « l’organisation-instrument » au service des personnes »2. Voilà qui pose la question de la propriété sociale des entreprises qui est intimement liée à celles de la formation, des connaissances, de la culture et de l’engagement de ceux qui en font la richesse. C’est la raison pour laquelle le révolutionnaire russe Lénine appelait les étudiants et travailleurs à « apprendre, encore apprendre toujours apprendre » et qu’il estimait que « le régime des coopérateurs civilisés est le régime socialiste. »

L’État n’a pas à régler autoritairement cette question par décret. Par contre, il lui appartient de créer les conditions législatives permettant la gestion démocratique des entreprises dans un intérêt général. Libre après aux salariés de ces groupes comme Sanofi de demander la nationalisation de l’entreprise en débattant et proposant les principes de leur restructuration ou pas. Sans cette initiative de base l’activité de l’entreprise continuera dans la logique capitaliste purement financière d’accumulation du capital au seul profit de ses gros propriétaires privés, principalement étrangers, et ses salariés resteront cantonnés au rôle de quémandeurs épisodiques d’emplois et d’augmentations salariales. Bien évidemment, ces dispositions législatives ne peuvent voir le jour qu’avec des élus du peuple ayant pour priorité la souveraineté économique du pays au profit de l’intérêt général et non avec des politiciens qui jouent à cache-misère avec le pouvoir en étant surtout préoccupés d’intérêts claniques ou de faire carrière dans les institutions de l’Union européenne. Il ne s’agit pas de remplacer des énarques de droite par des énarques de gauche et inversement pour perpétuer la même gestion selon les mêmes critères uniquement financiers avec les mêmes structures hiérarchiques lourdes. Seul un puissant mouvement populaire conscient des mesures à mettre en œuvre – mesures d’urgence, à moyen et long termes – pour rompre avec le capitalisme permettra de changer l’ordre des choses.

On trouve au fil des pages beaucoup de références ou entités extra ou supra-nationales qui montent en puissance crises après crises. Est ce une accélération du projet globaliste ou sa désintégration à moyen terme comme le parasite qui meure d’avoir tué son hôte ?

J-L.I. : C’est une accélération car l’hégémonie étasunienne et son monde unipolaire, l’U.S. Imperium, est en train de s’écrouler. C’est la raison pour laquelle l’arrogance des dirigeants impérialistes de Washington et des atlantistes de l’Union européenne se manifeste désormais par une guerre totale contre les peuples qui s’opposent à leur diktat financier, économique et culturel. Au fil des décennies la concentration du Capital s’est accompagnée du renforcement du rôle de l’État, non comme serviteur du bien commun mais comme protecteur autoritaire de l’enrichissement et des privilèges des grands propriétaires privés des moyens de financement, de production et d’échange. L’économie du « cœur de système », celle des États-Unis, implose et est devenue complètement fictive. Leurs dirigeants ne peuvent plus rembourser leur dette totale abyssale qui n’est pas, contrairement à ce qu’écrivent certains journalistes, de 30 000 milliards de dollars mais se situait à hauteur de 93 100 milliards de dollars au début du mois de novembre 2022 !3

Pour sauver les meubles, à chaque législature le Congrès augmente le plafond de la dette afin de pouvoir au moins payer les fonctionnaires. Mais augmenter le plafond de la dette ne l’empêche pas de continuer de s’alourdir et faire tourner la « planche à billets verts »favorise la dépréciation continue du dollar. Dans le même temps la Fédération de Russie dédollarise son économie et de grands pays comme la République populaire de Chine font de même. L’École de Guerre Économique de Paris constatait à la fin de l’année 2021 que si 90% des transactions l’étaient en dollars en 2015 elles ne l’étaient plus qu’à hauteur de 51% en 2019 puis à 46% début 20204. De grandes économies comme celles de l’Inde, du Brésil, de l’Afrique du Sud, de la République islamique d’Iran et d’autres ont rejoint ce mouvement d’émancipation financière.

Et, en 2021, selon un rapport du Fonds Monétaire International (FMI), la part du dollar U.S. dans les réserves des banques centrales a chuté de 70% à 59%. C’est son plus bas niveau depuis 25 ans, au profit d’autres devises tel que l’euro mais surtout du rouble, le renminbi (yuan) et l’or. Actuellement cette tendance se poursuit, le dollar flambe et les États-Unis sont entrés dans un état de survie artificielle. La situation commencera à devenir intéressante quand leur président devra remplir une brouette de dollars pour s’acheter un big mac. Bien sûr la désintégration du système ne se fera pas d’elle-même et tout dépend de la volonté des peuples de mettre en chantier un nouveau système d’organisation politique et de gestion de la société au profit de leurs populations. C’est ce que font, pas à pas, les pays membres de l’Organisation de la coopération de Shanghai avec d’autres organisations.

Les dirigeants occidentaux ont perdu leur atout maître semble-t-il, cette sidération qui bloquait les capacités de réflexion. Qu’en est-il des gens du quotidien ? Indifférence, colère, acceptation ? Où en est-on des phases du deuil de la narrative officielle ?

J-L.I. : Ainsi que nous le rapportons dans notre enquête Covid-19 – Le bilan en 40 questions, nous avons constaté en allant au devant des gens pendant près de deux années que depuis le début de l’année 2020 la manière de penser a beaucoup évolué. Il y eut dans un premier temps cette surinformation composée de désinformation et de fausses informations diffusées par de nombreux politiciens, fonctionnaires et la plupart des médias d’information politique et générale. Vers la fin de l’année 2021, malgré cette pression le discours d’une majorité des personnes rencontrées, de toutes catégories professionnelles et dans différentes régions, a changé. La méfiance vis-à-vis du discours officiel est manifeste et s’est renforcée au fil des mois. Nous rappelons à ce sujet que selon le rapport annuel 2020 du Reuters Institute Digital News qui analyse les relations des populations avec leurs différents médias, sur 40 pays, la France se classe à la 39e place !«La confiance dans l’information en France est parmi les plus faibles (23 %) en Europe », soit le plus bas niveau de confiance des pays occidentaux ont constaté les enquêteurs.

Cette méfiance s’est accompagnée d’une volonté de chercher des réponses aux questions posées par la situation et surtout de savoir comment défendre ses droits face aux mesures gouvernementales, votées la plupart du temps par des minorités de députés. C’est la raison pour laquelle Covid-19 – Le bilan en 40 questions se distingue des quelques 400 livres parus sur ce sujet. Nous ne nous contentons pas de donner la parole à des chercheurs, des médecins, des analystes, des journalistes d’investigation mais donnons des contacts, faisons intervenir des avocats, des dirigeants d’associations qui conseillent les lecteurs pour les aider à faire respecter leurs droits. Les actions du mouvement associatif, de médecins comme ceux de « Touche pas à mon doc »(www.tpmd.fr), d’avocats mais aussi de citoyens venus d’horizons très divers – bonSens.org, Association internationale pour une médecine scientifique indépendante et bienveillante, Ligue nationale pour la liberté de vaccination, Réaction 19, etc. – pour agir sur les mêmes objectifs ont favorisé cette prise de conscience.

Nous rencontrons des situations catastrophiques causées par les mesures gouvernementales mais aussi d’autres, formidables, où les gens se groupent pour s’opposer avec détermination aux décisions du pouvoir. Par exemple, les salariés et les dirigeants de l’entreprise Paccard, les célèbres fondeurs de cloches de Haute-Savoie, rencontrés lors d’une conférence-débat dans leur entreprise, ont fait front commun pour refuser les mesures gouvernementales, y compris en s’opposant aux interventions répétées de la gendarmerie. C’est un bel exemple de solidarité et de résistance. Il y en a ainsi de très nombreux autres à travers tout le pays dont peu de médias informent les lecteurs. De la presse que nous analysons régulièrement, il appert que le mensuel Initiative Communiste du PRCF (www.initiative-communiste.fr), qui a présenté notre travail, est le seul journal qui rend compte chaque mois de ces luttes sur plusieurs pages. C’est un média précieux pour ceux qui, comme nous, souhaitent interpeller les gens, porter le débat, susciter la réflexion et appeler à l’action.

Pour revenir à l’actualité, l’opération spéciale russe semble avoir complètement dérouté ou pris de cours les dirigeants globalistes qui poussaient derrière l’opération Covid-19, le passe sanitaire, la censure. Comment analysez-vous la situation géopolitique actuelle dans l’optique des mesures sanitaires actuelles et à venir ?

J-L.I. : L’hyper concentration du capital dans les sociétés capitalistes s’est accompagnée d’une aggravation de la crise, non plus conjoncturelle mais structurelle. C’est-à-dire qu’elle touche indéfiniment tous les aspects de la société : politique, finance, économie, social, culturel, moral. Pour perdurer l’impérialisme en crise n’a plus que la guerre totale dans tous ses états : guerres politique, diplomatique, économique, financière, culturelle, médiatique et au final militaire. Telle est la Troisième Guerre mondiale qui est en cours, tantôt insidieusement, tantôt très brutalement qui a déjà détruit des pays entiers et fait des millions de morts et de personnes déplacées. C’est la fin du monde unipolaire et le conflit ouvert en Ukraine au cœur de l’Europe par les centres impérialistes politiques et économico-financiers va changer la carte du monde.

Le danger réside dans la volonté hégémonique des impérialistes de Washington qui savent que leur système est en déclin continu. Mentalement et par nécessité de survie ils refusent cette réalité et s’imaginent encore pouvoir régenter le monde comme ils pillèrent la Banque Nationale d’Haïti en décembre 1914 pour imposer leur dictature à « la perle des Antilles ». Sauf que la Fédération de Russie ou la République populaire de Chine et leurs alliés à travers le monde ne sont pas de pauvres Haïtiens sans défense. Aussi, pour éviter un affrontement direct avec la Russie qui serait catastrophique pour l’humanité, ils jettent les peuples les uns contre les autres et s’aventurent dans une guerre pour diviser l’Europe sans voir que Kiev va devenir leur nouveau Kaboul. Aussi les mesures sanitaires actuelles ou à venir ne sont que prétexte pour contrôler le peuple sans aucune justification scientifique.

On parle moins de la guerre des vaccins, tout juste des confinements en Chine. Où en est la pandémie de part le monde ?

J-L.I. : L’épidémie fut grandement exagérée par les politiciens et les médias occidentaux. Elle s’est éteinte naturellement dans la plupart des pays. Je répondrai précisément à votre question en argumentant sur cinq points :

Où en est la pandémie au plan mondial ?

Selon les statistiques officielles transmises par les États, de 2020 à octobre 2022, 6,59 millions de personnes seraient décédées de la Covid-19 pour 635 millions de cas déclarés avec 12,9 milliards de doses de vaccins injectées dans une population d’environ 8 milliards d’habitants.

Que valent ces chiffres ?

Ils ne veulent pas dire grand-chose en dehors du fait que le nombre de décès dus à la Covid-19 a été grandement exagéré. Le nombre de cas déclarés est produit par l’utilisation du test RT-PCR. Or, où qu’il soit pratiqué, ce test ne peut pas dire si vous êtes infecté ou pas et encore moins si vous êtes contagieux ou pas ! La plupart des résultats de ces tests sont faux. Des scientifiques expliquent pourquoi dans Covid-19 – Le bilan en 40 questions.

Y a-t-il eu réellement 6,59 millions de personnes décédées de la covid-19 ?

Concernant le nombre de décès, toutes les personnes déjà malades pour lesquelles il y
avait un soupçon d’infection par le SRAS-Cov-2 avec un faux résultat de test RT-PCR ont été automatiquement déclarées décédées « de » la covid-19. Cela a pour conséquence de produire de fausses statistiques en amplifiant grandement le nombre de morts attribués à la covid-19. Cherchez à qui profite le crime… Il y a une différence entre décéder « de » la covid-19 ou « avec ». En effet, en 2 ans 10 mois d’épidémie, 6,59 millions d’individus très âgés et souvent déjà malades ont été déclarés décédés « de » la Covid-19. Or, les données publiées par différents pays montrent toutes que 88% des décès déclarés « de »la covid-19 auraient pu être attribués à une comorbidité et 12 % à la seule Covid-19. Cela veut dire qu’en 2 ans et 10 mois 1 million de décès environ peuvent être attribués de manière presque certaine à la Covid-19.5

Ce million de décès fait-il de la Covid-19 une maladie très dangereuse ?

En aucun cas. A titre de comparaison : Près de 10 millions de décès dus aux cancers6, 8,9 millions de décès dus aux maladies cardiaques, 2,6 millions dus aux infections des voies respiratoires basses, 2 millions de nouveaux-nés décédés suite à des affections néonatales, 1,5 million suite à des maladies diarrhéiques7. Et « chaque jour 25 000 personnes meurent de faim », rappelle John Holmes, sous-Secrétaire aux affaires humanitaires des Nations Unies8. L’édition 2022 du rapport de l’ONU sur « L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde » rapporte que « 828 millions de personnes souffraient de la faim en 2021 – soit 46 millions de plus qu’un an auparavant et 150 millions de plus qu’en 2019. » Quelle campagne de presse dans les médias occidentaux sur les quelque 2,3 milliards de personnes (29,3% de la population mondiale) qui sont en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave9 ? Et pour dénoncer les responsables des « plus de 13 millions de décès dans le monde chaque année [qui] sont dus à des causes environnementales évitables »10 ? En réalité le nombre de décès réellement attribués à la Covid-19 est inférieur  à celui de la grippe saisonnière en temps normal sur deux années au niveau mondial : environ 1,2 million de décès en moyenne sur deux années11.

Les vaccins à ARN messager ont-ils permis de stopper l’épidémie ?

En aucune manière. On constate que les pays d’Europe et d’Amérique du Nord, les plus vaccinés avec les produits à ARNm, sont ceux qui ont le plus de difficultés à sortir de l’épidémie. Ces produits expérimentaux ont été présentés par les politiciens de Washington, dirigeants de sociétés transnationales pharmaceutiques et de l’Union européenne comme la solution contre la maladie Covid-19. Ils ont été achetés avec des fonds publics à hauteur de dizaines de milliards d’euros sur la base de contrats quasi-secrets et sans aucun débat parlementaire. En, réalité ces produits s’avèrent très dangereux. Les chiffres sur les effets secondaires commencent à être rendus publics, documentés, et de plus en plus de voix s’élèvent contre cette tromperie qui apparaîtra comme le plus grand scandale sanitaire que le monde ait connu. Rien qu’en France, l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) recense depuis le début de la campagne d’injections 2 600 effets secondaires graves par semaine dont 25 à 28% sont très graves. Et, il faut savoir, ainsi que l’expliquent des chercheurs dans Covid-19 – Le bilan en 40 questions, que ce nombre ne représente que de 1 à 5% du nombre réel de ces effets secondaires ! En Allemagne, la société d’assurance maladie BKK ProVita (BKK) estime que, selon les données des patients, les effets secondaires de la vaccination sont au moins dix fois plus fréquents que ceux rapportés par l’Institut Paul Ehrlich, l’agence fédérale allemande de la santé qui surveille la sécurité des vaccins et des biomédicaments : 244 576 cas d’effets secondaires pour la seule année 202112 !

Selon une intervention d’Andreas Schöfbeck, membre du conseil d’administration du BKK, si les chiffres sont extrapolés sur un an pour l’ensemble des 83 millions d’Allemands, ce sont 2,5 à 3 millions de personnes qui ont reçu en Allemagne un traitement médical pour les effets indésirables secondaires d’un vaccin à ARNm.
Avec près de 347 millions de tests positifs non fiables mais déclarés en dix mois de l’année 2022 dans une population mondiale de 8 milliards d’habitants qui avait déjà reçu 9,2 milliards de doses de vaccins en 2021, il appert que la contamination n’a jamais été réduite par ces produits à ARNm. Bien au contraire, on observe qu’elle a été 4 fois plus importante en 2022 sur des populations vaccinées qu’en 2020 sans vaccin ! Le slogan «Tous vaccinés, tous protégés» répété par les politiciens, responsables d’administrations, dirigeants de sociétés transnationales pharmaceutiques occidentales et des médias était donc mensonger. La grande majorité des contaminations et des décès de l’année 2022 l’a été dans des pays très vaccinés d’Europe et d’Amérique du Nord. L’Europe occidentale est d’ailleurs restée l’épicentre de l’épidémie depuis plus d’un an, sans discontinuer. Cela prouve que la stratégie du tout vaccinal n’a pas fonctionné. De plus en plus de français qui commencent enfin à comprendre qu’ils ont été trompés et entrent dans un cycle sans fin de vaccinations sans aucun bénéfice pour leur santé renoncent aujourd’hui à la 3ème ou à la 4ème dose de rappel. L’épidémie est donc terminée et les vaccins à ARNm s’avèrent être ni efficaces ni sûrs et en plus dangereux. Il n’y a que la direction de l’Organisation mondiale de la santé et les dirigeants de l’Union européenne, notamment les français, pour fermer les yeux.

Page 222, Il y a un passage fort intéressant sur la vaccination et l’armée française. Après les échos autour de l’armée américaine, ça tombe très mal pour les armées de l’OTAN avec les tensions à l’Est. Qu’en est il de la troupe derrière la censure médiatique ? Est-ce un potentiel cygne noir ?

J-L.I. : Lorsque nous avons rédigé notre enquête le mouvement en faveur des infirmières et des sapeurs-pompiers qui ont été exclus de leur métier du jour au lendemain, privés de salaire et de droits, car ils refusaient de se faire injecter un produit expérimental, n’avait pas encore l’ampleur qu’il prend aujourd’hui. De même, pour les médecins poursuivis par leur Conseil de l’ordre et qui sont suspendus ou radiés car ils ont sauvé des vies avec l’Ivermectine ! Il existe une banque mondiale de données sur l’Ivermectine (www.ivmmeta.com) gratuitement accessible qui indique qu’au mois d’octobre 2022, 98 études ont été réalisées par 1014 chercheurs à travers le monde sur 134 223 patients. Toutes les conclusions de ces recherches sont concordantes sur la sûreté et l’efficacité de ce médicament. De plus, une quarantaine d’État ont éradiqué la maladie Covid-19 en ne suivant pas la recommandation de l’OMS publiée dans un rapport falsifié mais en se référant aux études scientifiques. La situation est identique pour les militaires qui ont été exclus de l’armée pour les mêmes raisons ainsi qu’en témoigne courageusement un officier dont nous rapportons les explications. Enfin, nous trouvons scandaleux qu’une majorité de partis politiques et de syndicats n’ait pu initier une démarche commune pour la réintégration immédiate de ces citoyens – médecins, infirmiers, sapeurs-pompiers, militaires, gendarmes, etc. – qui consacrent leur vie à sauver celle des autres 24 heures sur 24 dans des conditions de plus en plus difficiles. Ceux qui soutiennent les mesures gouvernementales ou se défilent n’en sortiront pas grandis. Les députés communistes ont déposé une proposition de loi le 25 juillet dernier demandant l’abrogation des dispositions de la loi n° 2021‑1040 du 5 août 2021 relatives à l’obligation vaccinale et la réintégration immédiate des agents du service public suspendus en conservant l’état d’avancement qui était le leur au moment de leur suspension. Qui en parle ?

Quels sont vos réflexions plus personnelles sur le sens que l’on peut attribuer à ces 2 dernières années ?

J-L.I. : La tentative de contrôler le marché des vaccins, de renforcer les mesures de surveillance, de privatiser des secteurs entiers de l’Administration, de ficher et contrôler les citoyens et d’attaquer la Fédération de Russie par Ukraine interposée ont les mêmes commanditaires : des grands propriétaires privés anglo-saxons de la finance et de l’économie. Ces événements caractérisés par leur agressivité et leur mépris des peuples traduisent leur fébrilité devant la fin de règne de leur système hégémonique. Celui-ci est en situation d’affrontement avec l’évolution scientifique, technique, sociale de la société. Alors que le Capital se concentre et que leurs centres de décisions accompagnent inévitablement cette tendance, la société aspire au contraire a des avancées démocratiques pour gérer ses affaires, s’émanciper, vivre mieux. Les impérialistes s’accrochent à leur hégémonie en déclin comme l’ancienne noblesse à ses privilèges avant la Révolution de 1789 ou la bourgeoisie russe avant celle d’octobre 1917.

Les risques d’un nouveau conflit majeur n’ont jamais été aussi grands depuis la Seconde Guerre mondiale car ceux-ci sont aujourd’hui associés à la dégradation du fonctionnement des organisations internationales, à la substitution du droit international à de prétendues règles décidées unilatéralement par les dirigeants de Washington, et à l’érosion des principes de sécurité collective. La période historique de domination sans partage de l’Occident sur les affaires mondiales touche à sa fin et le monde unipolaire appartient déjà au passé. Mais, cela ne veut pas dire que ce système va s’écrouler tout seul. Aujourd’hui, la plupart des nations ne sont plus disposées à supporter l’U.S. Imperium. Les forces de la rupture et de la construction doivent éclairer sur les changements nécessaires et les moyens d’y parvenir. Les chemins empruntés par les peuples pour changer l’ordre des choses sont différents et varient selon leur culture et leur Histoire. Dans ce contexte, il est remarquable de voir des pays comme la Fédération de Russie, la République de l’Inde, la République islamique d’Iran, le Brésil, la République populaire de Chine, et bien d’autres, à l’Histoire, à la culture et aux systèmes politiques très différents, travailler ensemble pour réaliser, dans tous les secteurs, des coopérations mutuellement avantageuses pour le progrès et la paix de leurs peuples. Les avancées politiques, économiques, sociales, culturelles créées par l’Organisation de coopération de Shanghai – OCS – (www.eng.sectsco.org) sont aussi d’une importance capitale par ce qu’elles nous enseignent et nous suggèrent pour l’action.

Voilà ce que ne supportent pas les dirigeants de l’U.S. Imperium à la vieille mentalité colonialiste dont « l’American way of life » s’enterre dans la crise et la guerre. Les autres organisations plurinationales qui gravitent autour de l’OCS renforcent cette dynamique initiée à partir de 1996 par la plate-forme informelle dite « Shanghai Cinq ». En moins d’une trentaine d’années que de chemin parcouru dont témoignent les grands projets positifs réalisés et ceux aujourd’hui en chantier ! Vous avez deux mondes : l’ancien, le bloc occidental, négatif, qui enfonce les peuples dans la guerre et la récession, où les gens ont de plus en plus de difficultés à se soigner, s’éduquer, travailler, se loger, se chauffer, où la population en voie de précarisation augmente tandis que des richesses monumentales s’accumulent entre les mains d’une minorité de possédants. A l’opposé le monde de l’OCS, positif, va de succès en succès, pas à pas, dans le respect de la souveraineté de chaque peuple. Par exemple, la Fédération de Russie poursuit son développement malgré les sanctions occidentales. Elle est devenue le pays le plus autarcique du monde qui produit presque tout ce dont elle a besoin, possède des ressources qu’elle négocie avec ceux qui la respectent, dispose d’énormes réserves financières, développe son système de santé publique, construit des centaines de milliers de logements.

De même, la République populaire de Chine qui tout en ayant éradiqué l’extrême pauvreté et la pauvreté – près de 850 millions de personnes lors des sept dernières décennies – (www.french.china.org.cn), améliore continuellement la situation de toute la population. Le salaire moyen y est en constante augmentation tandis que les impôts et taxes diminuent13et les entreprises privées doivent consacrer l’essentiel de leurs ressources à leur développement et à leur environnement. Avec son partenaire russe, la Chine construit, avec d’autres pays, des ponts entre les peuples pour renforcer la paix et développer des coopérations dans tous les domaines. Avec l’agonie de l’U.S. Imperium, ce monde positif qui émerge et se renforce est, à mon avis, l’événement essentiel de ces dernières années car il réunit des acteurs de convictions politiques, philosophiques, religieuses très différentes sur des projets communs tournés vers l’avenir et la paix.

Quels sont vos projets ?

J-L.I. : Nous allons publier au premier trimestre 2023 une nouvelle enquête sur un drame qui concerne tous les français sous le titre L’abandon français chez IS Edition. Nous montrons à partir du vécu quotidien des gens comment la pensée unique s’installe dans la société de manière perverse et influe sur notre comportement en nous inculquant les normes anglo-saxonnes. La France est un pays au riche patrimoine matériel et immatériel qui fit hier son rayonnement mais depuis les années soixante-dix tout part à vau l’eau. Aujourd’hui notre existence même comme Français est menacée. Il nous semble nécessaire de rappeler pourquoi, par qui et d’appeler à l’action pour reprendre « les atouts France ». Nous travaillons également sur un autre ouvrage qui traitera de la fin de règne de l’hégémonie étasunienne et du monde nouveau qui émerge avec l’OCS. Claude Janvier, qui anime l’émission Libre parole sur TV ADP (www.tvadp.fr), a également un autre ouvrage en cours.

De mon côté, j’ai plusieurs autres ouvrages en chantier. L’un d’entre eux mettra en cause les dirigeants de l’OMS avec l’Union européenne, dont des dirigeants français, dans une vaste affaire qui a eu pour conséquence le mort de milliers de personnes rien qu’en France. Une autre de mes enquêtes révélera dans une succession de chapitres plus ou moins longs et piquants les dessous de la construction de l’Union européenne, son bilan et le côté très « maison close » de la Commission européenne. Il est important de rappeler à la veille des élections des députés « européens » de 2024 que ceux-ci ne servent à rien si non à cautionner la division de l’Europe qui s’étend du détroit de Béring à la mer d’Irlande et à faire du versant ouest européen un protectorat de Washington meurtri par la crise et ses guerres. Également, mettre en lumière une autre possibilité de construction européenne débarrassée de l’actuelle structure pyramidale centralisée, de ses technocrates « hors sol » et des lobbies anglo-saxons ne devrait pas manquer de susciter l’intérêt des lecteurs.

 

 

Notes

1.Interview covid-19, Ivermectine présumé inefficace ? Nexus, n°139, mars-avril 2022 ↩
 
2.Alerte sur notre contrat social, par Hervé Sérieyx, éd. Eyrolles
 
3.Dette des Etats-Unis au mois de novembre 2022. La dette US totale ne se limite pas à la dette fédérale. Elle comprend aussi les dettes des ménages, des entreprises, des 50 États de l’union, des institutions locales et des institutions financières. L’évolution de la dette U.S. est consultable sur le site internet qui lui est dédié : www.usdebtclock.org.
 
4.La dédollarisation des économies, fin de l’ère de puissance des économies ? par Guillaume-Henri Hurel, Ecole de guerre économique (www.ege.fr) 6 septembre 2021
 
5.Source : Rapport mensuel de situation Covid planétaire du 29 octobre 2022, 0h00GMT, tableaux et analyses commentés par le général Dominique Delawarde
 
6.Cancer, OMS (www.who.int), 10 février 2022
 
7.OMS, Les 10 principales causes de mortalité, 9 décembre 2020
 
8.Chaque jour 25 000 personnes meurent de faim, par John Holmes www.un.org
 
9.ONU, Rapport L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2022, ONU (www.who.int), 6 juillet 2022
 
10.Des milliards de personnes respirent toujours un air pollué : nouvelles données de l’OMS, OMS (www.who.int), 4 avril 2022
 
11.Source : Organisation mondiale de la santé
 
12.BKK tire la sonnette d’alarme – Les effets secondaires de la vaccination totalement sous-estimés, Nordkurier, 23 février 2022
 
13.Conférence de presse de Liu Kun, ministre chinois des Finances, 22 février 2022
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Dans cette épisode de Grandangolo Dentro la Notizia nous diffusons l’entretien intégral (dont nous avons anticipé un extrait dans Grandangolo du 11 novembre 2022), effectué à Moscou par Jean Toschi Marazzani Visconti avec Olga Zinoviev, responsable du Centre international de recherche et formation Zinoviev à l’Université d’État de Moscou, co-présidente du Club Zinoviev.

A la question “La Russie est en guerre. Comment voyez-vous la situation ?”, Olga Zinoviev répond :

“La Russie n’est pas en guerre, c’est l’Occident tout entier qui est en guerre contre la Russie. Ce n’a pas été notre décision de rendre si compliquée la vie du peuple ukrainien. La décision vient de l’Occident, c’est sans aucun doute celle de détruire tout ce qui détermine notre avenir. Les pays occidentaux et en premier lieu la Grande-Bretagne, les États-Unis et leurs satellites, ne supportent pas que nous ayons une vie à nous, notre existence même les insupportent, que ce soit à l’époque de l’Union Soviétique ou maintenant avec la Russie. L’Unions Soviétique a été détruite au début des années 90. Et ils ont cru pouvoir adopter la même recette pour détruire la vie d’autres pays : la Syrie, le Liban, ainsi de suite. Avec la Fédération Yougoslave aussi ils ont adopté cette même méthode. Ils ont bombardé la Fédération Yougoslave pour cela, parce que c’était un pays indépendant. Alexander (Zinoviev, son époux décédé en 2006 à Moscou) me disait que c’était le début d’un plan pour détruire la Russie. Et il avait raison”.

Á la question “Que pensez-vous de la position prise par l’Union Européenne”, Olga Zinoviev répond :

“Je suis inquiète pour l’Europe, parce qu’elle perd peu à peu sa propre indépendance déjà compromise dès le commencement par le projet de l’Union Européenne qui en réalité était le projet des États-Unis pour exercer leur hégémonie sur l’Europe”.

Elle réaffirme :

“Le monde multipolaire représente notre vision du monde. Nous avons de nombreuses populations, nous avons de tout aussi nombreuses langues. Pourquoi sommes-nous obligés de penser en anglais, pourquoi sommes-nous obligés d’obéir, comme si nous étions sous les armes, à ce que veut Washington ? Nous avons diverses religions, diverses cultures, des cultures énormément intéressantes”.

 

Présentation de l’émission Grandangolo Dentro la Notizia de lundi soir 5 décembre 2022 à 21h, sur la chaîne TV italienne Byoblu, 

https://www.byoblu.com/tag/dentro-la-notizia/ 

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

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Plaidoyer pour une autre société 

décembre 5th, 2022 by Jean-Yves Jézéquel

Je souhaite publier sur www.mondialisation.ca,  une série d’articles qui ont été édités dans le journal Le Pharandol, un journal qui fait le lien entre tous les collectifs de la résistance pour un monde nouveau, celui du « vivre autrement » et du « vivre bien », émancipé du système décadent qui va vers sa chute inévitable, malheureusement non sans fracas…

 https://lappeldularge.org/le-pharandol/

On est au Mexique, dans l’Etat du Chiapas.

Des hommes et des femmes sont en train de repeindre les murs extérieurs de la salle commune du « caracol » de San Cristobal de las Casas. Les symboles de la lutte qui dure depuis 25 ans, sont omniprésents pour rappeler à tous que rien n’a été donné gracieusement, que tout a été acquis par le combat et le sacrifice de soi. 

D’autres sont au champ, d’autres à l’hôpital, d’autres encore sont à l’école et d’autres sont en train de réparer les véhicules ou de vendre les produits des récoltes ou de l’artisanat sur un marché convivial dans le centre de San Cristobal en utilisant des moyens démonétarisés.

Le peuple du Chiapas autogouverné, rappelle au monde que leur seul ennemi a toujours été et demeure encore le Capitalisme parasitaire financier sous sa forme ultra libérale qui veut absolument s’imposer aux humbles en les prenant pour des serviteurs ou des esclaves tolérés dans la mesure ou leur force de travail sert à l’enrichissement des plus riches, logique perverse qui ne peut qu’appauvrir les plus pauvres…

Tous les symboles de la gouvernance partagée indiquent ici que l’Armée Zapatiste de Libération nationale (L’EZLN) et ses membres, « les zapatistes », n’ont pas attendu la permission du pouvoir central mexicain pour se donner le droit de vivre dignement et librement. Certes, ils ont « pris les armes » dès le début, non pas pour « prendre le pouvoir », puisque celui-ci devait être plutôt aboli selon eux, mais pour signifier au pouvoir central qu’il n’avait plus le droit d’imposer arbitrairement sa loi et de tyranniser les humbles au nom d’une « démocratie représentative » qui ne représentait que les plus riches au détriment des plus pauvres. 

La répression policière et militaire s’est donc abattue alors sur le peuple qui désirait le « vivre autrement » et le « vivre bien », car le pouvoir central voulait s’opposer à leur organisation en auto gouvernement. 

Si le Gouvernement du Chiapas est autonome aujourd’hui, c’est parce que le peuple s’est défendu par les armes sans avoir eu besoin de les utiliser vraiment, réellement dans la durée : il a d’emblée dissuadé le pouvoir central de s’engager dans la malheureuse aventure de la guérilla pour des années. Les représentants du peuple en position de force ont demandé la négociation avec le pouvoir central et ils ont expliqué qu’ils ne désiraient pas « prendre le pouvoir », mais obéir au peuple, car la véritable démocratie à laquelle ils aspiraient tous, disait que c’était « le peuple qui commandait et l’Etat qui obéissait ». Voilà pourquoi l’auto gouvernement allait mettre cet idéal en application. 

Depuis 20 ans, le Chiapas expérimente un autogouvernement, une « gouvernance partagée », organisée avec des principes, des valeurs, des tâches à assurer à tour de rôle pour la vie de la communauté. 

Il y a trois niveaux de gouvernance partagée : la communauté ou village appelé caracol ; la commune (comparable à un canton français) ; la zone (comparable à un département). A chacun de ces niveaux, existent des assemblées et des autorités élues pour des mandats de deux ou trois ans : agente municipal au niveau de la communauté, conseil municipal autonome, conseil de bon gouvernement pour chaque zone. Tout se décide à partir des communautés des caracoles. Les « autorités élues », « gouvernent en obéissant ».

Les mandats sont conçus comme des « charges » (cargos), accomplies sans rémunération ni aucun type d’avantage matériel. Personne ne « s’auto-propose » pour de telles fonctions ; ce sont les communautés elles-mêmes qui sollicitent ceux ou celles de ses membres qu’elles estiment en mesure de les exercer. Surtout, ces charges sont assumées sur la base d’une éthique effectivement vécue du service rendu à la collectivité. C’est ce qu’expriment les sept principes du mandar obedeciendo : (commander en obéissant) « servir et non se servir », « proposer et non imposer », « convaincre et non vaincre ». Les charges sont toujours exercées de manière collégiale, sans aucune professionnalisation de la vie politique, au sein des instances et sous le contrôle permanent d’une commission chargée de vérifier les comptes des différents conseils ainsi que de l’ensemble des communautés, puisque les mandats, non renouvelables, sont révocables à tout moment, « si les autorités ne font pas bien leur travail ».

Les hommes et les femmes qui exercent un mandat émanent des communautés et en demeurent des membres ordinaires. Personne ne revendique le fait d’être élu(e)s en raison de compétences particulières ou de dons personnels … L’exercice de l’autorité s’accomplit donc depuis une position de non-savoir. Les membres des conseils autonomes insistent sur le sentiment initial d’être démuni face à la tâche qui leur incombe, « personne n’est expert en politique et nous devons tous apprendre ». Et c’est précisément dans la mesure où chacun assume ne pas savoir que la personne qui a une fonction d’autorité peut être « une bonne autorité », elle s’efforcera d’écouter et d’apprendre de tous, elle saura reconnaître ses erreurs et permettra que la communauté la guide dans l’élaboration des décisions. Dans l’expérience zapatiste, confier des tâches de gouvernement à ceux et celles qui n’ont aucune capacité particulière à les exercer constitue l’originalité à partir de laquelle le mandar obedeciendo (le commander en obéissant) peut grandir et c’est en soi une solide défense contre le risque de séparation entre gouvernants et gouvernés.

Enfin, la manière dont les décisions sont élaborées est décisive. Pour s’en tenir à l’échelon le plus ample, le « conseil de bon gouvernement » soumet les principales décisions qu’il juge nécessaires à l’assemblée de zone ; s’il s’agit de projets importants ou si aucun accord clair ne se dégage, il revient aux représentants de toutes les communautés de la zone de mener une consultation dans leurs villages (caracoles) respectifs afin de faire part à l’assemblée suivante soit d’un accord, soit d’un refus, soit d’amendements. Le cas échéant, ces derniers sont discutés et l’assemblée élabore une nouvelle proposition, qui est à nouveau soumise aux communautés. Plusieurs allers-et-retours entre conseil, assemblée de zone et villages sont parfois nécessaires avant que la proposition puisse être considérée comme adoptée. Cette procédure peut présenter l’inconvénient d’être lente, mais les gens du Chiapas pensent que « un projet qui n’est pas analysé et discuté par les communautés est voué à l’échec. » C’est un constat de l’expérience, donc tous les projets sont discutés. (Cf., Fernandez Christlieb Paulina, Justicia Autónoma Zapatista. Zona Selva Tzeltal, Mexico, Edicion)

Les « conseils de bon gouvernement » sont ouverts en permanence aux demandes que leur présente le peuple. iIs reçoivent les visiteurs qui veulent en savoir plus sur cette expérience. Ils s’efforcent d’œuvrer à la coexistence entre les membres des caracoles et les autres mexicains, mais ils affrontent aussi les situations conflictuelles que le pouvoir central mexicain ne manque pas de provoquer, dans un contexte d’interventions contre-insurrectionnelles permanentes. 

Les autorités d’auto gouvernement du Chiapas tiennent leur propre registre d’état civil et exercent la justice, au niveau de la communauté comme celui du conseil municipal ou du « conseil de bon gouvernement ». Si les différents projets qui font exister l’autonomie (santé, éducation, production) se développent sous la conduite des collectifs concernés, les conseils municipaux et de bon gouvernement veillent à soutenir leurs efforts et contribuent à rechercher les adaptations et améliorations nécessaires. Ils ont le devoir de proposer et d’élaborer, en interaction avec les assemblées, de nouveaux projets contribuant à surmonter les difficultés de la vie collective, à encourager l’égale participation des femmes et à remédier concrètement à ce qui peut y faire obstacle, à défendre les territoires et à préserver l’environnement. Toute agriculture utilisant les pesticides chimiques est exclue. On peut se rendre compte que cette manière de voir est une exigence pour chacun des membres du peuple. 

Ils ont construit leurs propres écoles, leur propre système de justice, et aujourd’hui des Mexicains font souvent appel à la justice zapatiste pour régler des conflits, car le pays a reconnu que la justice du Chiapas est une justice plus juste qu’ailleurs au Mexique. Ils ont leurs centres de santé, avec des espaces d’apprentissage et de partage des savoir-faire en médecine.
Et puis depuis plusieurs années, ils accueillent, organisent des colloques, des rencontres avec les organisations du monde entier pour parler de la résistance, afin d’apprendre aux autres comment on doit s’y prendre pour combattre le capitalisme, comment il faut réinvestir les lieux pour une subversion du capitalisme, créer des espaces émancipés du capitalisme. C’est pourquoi, rien n’est monétarisé dans les communautés des caracoles. Tout passe par d’autres moyens pratiques que celui de la monnaie.

La place des femmes est déterminante dans la communauté zapatiste du Chiapas. L’humilité de ces gens tranche avec l’arrogance des riches et des puissants qui pensent que tout est à leur disposition parce que la richesse leur fait croire qu’ils sont dominants. L’humilité de ces personnes va jusqu’à affirmer qu’ils n’ont rien à apprendre aux autres. 

Le narcotrafic et les systèmes mafieux ne fonctionnent que par les alliances entre trafiquants et hommes politiques, entre le monde des entreprises et celui de la finance. C’est une coopération mafieuse très développée qui rend la vie des mexicains infernale.

Les compagnons zapatistes vont sans doute prochainement devoir reprendre les armes pour faire respecter leur volonté collective du « vivre autrement » car le pouvoir central mexicain a annoncé que le grand projet du président Lopez Obrador, appelé « le train Maya », passerait sur les territoires zapatistes.

Ce projet touristique pour européens et états-uniens, ne manquerait pas de détruire la biodiversité, la jungle, les forêts, les communautés, et installerait un tourisme de luxe dans le territoire du Chiapas.

Les zapatistes ne veulent pas de cette logique capitaliste sur leurs terres.
Des sociétés immobilières espagnoles commencent déjà à acheter des terres à bas prix pour y construire des hôtels de luxe.

Comment se fait-il qu’on regarde toujours la violence des opprimés, et jamais celle des États oppresseurs, des institutions, de l’ordre établi qui harcèle les humains, les communautés dans leur corps, dans leurs terres, dans leurs vies ? Pourquoi la violence d’Etat n’est-elle jamais condamnée ? Pourquoi ceux qui doivent défendre leur vie sont-ils toujours accusés de violence et pas ceux qui sont les véritables agresseurs ?

Les puissants, les riches, les nantis, sont ceux qui profitent du système capitaliste pour placer, engranger, spéculer, délocaliser, affamer !

A suivre…

Jean-Yves Jézéquel

Sources :

les ouvrages de Jérôme Baschet

la Voie du jaguarEnlace zapatista

Image en vedette : Murale sur le côté d’une école zapatiste, qualifiée d’ « École Primaire Zapatiste Rebelle ». La personne représentée tient un ouvrage sur lequel est écrit en espagnol, « L’éducation autonome construit différents mondes dans lesquels plusieurs mondes peuvent s’insérer ».Wikimedia, 2010

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HOMMAGE AUX PERSONNELS SUSPENDUS PAR MARC GIRARD (sur son site)

« Le contraste entre la misère objective où se trouvent acculés les soignants (les petits, surtout : aides-soignants, femmes de ménage et personnel de service) et le ridicule du prétexte sanitaire (se défendre contre les rhumes) en dit tristement long sur l’état de sauvagerie où en sont arrivés tous ceux qui, sous prétexte de soins, se voient dépositaires d’une mission sacrée : tenir à distance la maladie (sinon la mort) et, surtout, faire preuve d’autorité à l’endroit des plus faibles. »

INLASSABLE LANCEUR D’ALERTE DEPUIS LES ANNÉES 90, le Dr Marc Girard a informé ceux qui ont accepté de l’écouter (car la pensée unique ne date pas d’aujourd’hui) sur le distilbène, l’hormone de croissance, le vaccin contre l’hépatite B1, la dangerosité du vaccin H1N1, les dangers du Gardasil inutile et dangereux2, les inconvénients de la mammographie, du dépistage du cancer de la prostate par le PSA, sur la mascarade du procès mediator etc.. sur les risques des imprégnations hormonales des femmes… et bien sûr sa critique clairvoyante de la gestion du rhume covid.3 Son parcours émaillé de la révélation de tant de scandales médicaux-sociaux l’ont conduit à son propre drame personnel par la persécution des autorités depuis de longues décennies. Son roman de vie mériterait un volume en soi qui éclairerait son parcours personnel en le remerciant, mais surtout l’état de la pharmacovigilance en France depuis les années 90. 4

Que de sujets tabous a-t-il abordé au grand jour à l’heure où les médias étaient un peu moins fermés qu’aujourd’hui bien que déjà travaillés au corps par big pharma. Je l’ai rencontré sur le plateau de C dans l’air en 2011 environ, alors qu’il présentait un livre sur les dangers des médicaments et que j’étais invitée à propos de mon livre « la face cachée des médicaments ». Nous étions en phase, encore tolérés sur les plateaux (à peine) et cela ne m’étonne pas que ce médecin instruit, pionnier de la pharmacovigilance française, déterminé, honnête, d’un autre monde finalement, ait été persécuté jusqu’à la radiation… 5

INSUPPORTABLE une nouvelle fois, après la censure et l’interdiction d’exercer la médecine de nos parlementaires6, on apprend ce jour la radiation du Dr Marc Girard, en même temps que fleurissent à nouveau sur nos antennes (on va casser nos télés avant longtemps) des pseudo médecins statisticiens, généralistes, urgentistes ou autres qui en plus des mensonges avérés qu’ils recrachent, insultent les médecins. Le pseudovax éviterait les formes graves contre toutes les évidences statistiques. Ils traitent les collègues vaccino prudents de « rien », de déchets ou autres galanteries. Quand les citoyens les poursuivront-ils pour mensonges, intoxication aux conséquences dangereuses et insultes discriminatoires de leurs collègues médecins ? 7

Radiation définitive du Dr Marc Girard – Le site du Dr Marc Girard (rolandsimion.org) 8

Qui est le docteur Marc Girard ? Voilà la description de son parcours sur son site fort instructif qu’il faut lire, en particulier pour ceux qui s’intéressent au scandale précurseur de la vaccination contre l’hépatite B (encore obligatoire chez les nourrissons suite à la loi de Mme Buzyn), mais aussi à l’histoire cocasse du médiator, etc..

Ses livres, tous riches en informations bien cachées par les médias sont sûrement autant d’aiguillons qui ont heurté les représentants de notre profession qui ne se préoccupent plus que de la censure contre tout ce qui n’est pas la doxa des pouvoirs publics au service de Big Pharma, lui-même serviteur parmi les plus « zélés » du Nouvel Ordre Mondial.

Et cerise sur le gâteau, à l’heure de la retraite, lorsqu’il déménage, l’ordre « perd » son dossier.

« Il refournit tous les documents, mais au lieu de délivrer la carte professionnelle en s’excusant, il est réévalué par des nuls et est radié ! »

https://rolandsimion.org/radiation-definitive-du-dr-marc-girard/ 5:28 PM · 1er déc. 2022

La question à poser est jusqu’à quand la passivité des citoyens ?

Ils pleurent (à juste raison) à l’arrivée des services d’urgence quand ils attendent des heures sans boire, sans manger, sans soulagement, mais laissent nos médecins compétents, solides se faire virer sans ménagement… y compris les courageux médecins suspendus pour avoir eu le courage de leurs opinions, quand les ministres qui les insultent avouent eux-mêmes ne pas être injectés ou que beaucoup de leurs collègues députés ou sénateurs ne le sont pas. Et chaque jour, une nouvelle radiation ou nouvelle suspension pour avoir trop parlé !9

Si vous voulez que renaisse la médecine, il faut nous aider, vous tous citoyens et ne pas tourner la tête, à reconquérir notre pouvoir médical et supprimer celui des instances bureaucratiques et singulièrement celui des agences régionales de santé qui gèrent financièrement la médecine.

Pourtant la médecine n’est pas une marchandise et faire des pubs télé pour les pseudovax comme pour des parfums est insupportable.

Une réflexion déjà ancienne sur la médicalisation et ce qu’elle dissimule : la vie, la sexualité, la mort…

Étudiant en mathématiques, Marc Girard était frappé de voir que les collégiens mis en échec par les « math modernes » étaient naturellement adressés à des médecins, alors que ces derniers se targuaient plutôt d’avoir été formés aux « humanités ». En cette époque où la conscience écologique naissante s’exerçait sur le scandale du « veau aux hormones », il ne comprenait pas non plus pourquoi saturer le corps fascinant des contemporaines avec ces mêmes hormones sous prétexte de contraception devait être tenu pour une « émancipation ».

Devenu médecin non par vocation, mais par engagement politique à l’encontre d’un métier dont le potentiel totalitaire était déjà patent, il a cru bon mettre sa compétence de spécialiste du médicament au service de la justice, avant de constater qu’entre sanctionner les criminels de la santé et ceux qui les dénonçaient, la justice avait choisi la seconde option.

Le présent site récapitule les réflexions nées de ces interrogations anciennes, mais dont l’actualité serait difficile à ignorer. »

ET VOICI SA RÉACTION SUR SON SITE À CETTE MONSTRUEUSE INTERDICTION DE MÊME SE PRESCRIRE UN ANTIBIOTIQUE OU UN ANTICOAGULANT

Radiation définitive du Dr Marc Girard

30 novembre 2022

Eh bien ! Ça y est, c’est fait ! Je ne suis plus médecin. Plus du tout. Plus jamais. Définitivement radié de l’Ordre. Donc interdit de prescrire même des antalgiques banals, même des médicaments contre le rhume, même des somnifères réputés anodins…

Parce que je me suis lancé sur un sujet hautement polémique, comme le Covid, comme telle ou telle vaccination, comme la mammographie, comme le dépistage du cancer de la prostate, comme les nouveaux anticancéreux ? Que nenni ! Je suis radié parce que je mets en danger même mes proches, a fortiori des patients, par mon incompétence apparemment criante — en dépit du fait facilement vérifiable qu’en 40 ans de pratique intensive, je n’ai pas eu un seul sinistre…

Radiation d’autant plus sidérante que, aussi bien chez les experts judiciaires que chez les médecins, je n’ai quasiment jamais vu de suspension, si motivée fût-elle, qui ne soit temporaire : même après une faute grave, on tend presque toujours à passer l’éponge après un certain temps. Mais le Dr Girard, ça doit soulager de le virer définitivement.10 11

Sans me fourvoyer dans la doléance égocentrique, je crois qu’il est utile d’entrer un peu dans l’historique de cette situation. Après des études brillantes, menées dans un CHU prestigieux (Necker EM) et couronnées par un prix de thèse, j’ai eu une pratique intensive de médecin généraliste, pas intéressé par l’internat (concours dont la débilité m’est toujours apparue flagrante). Domicilié dans les Yvelines, j’étais dûment inscrit à l’Ordre de ce département durant 35 ans. En 2018, ayant décidé de me replier dans la Mayenne natale pour ma retraite, je me tournais naturellement vers l’Ordre de ce département pour obtenir le transfert de mon dossier et mon inscription en Mayenne. Là, première surprise : mon dossier s’est révélé introuvable. Après un moment de panique, j’ai retrouvé — et fourni — tous les documents attestant mon parcours et authentifiant mes titres : ils n’avaient pas été obtenus à la sauvette ou moyennant finance.

Comme un con, j’ai imaginé que le problème était résolu, et j’ai commencé à attendre mon caducée, ma nouvelle carte professionnelle et mes ordonnances. Mais au lieu de s’excuser pour cette gabegie dans son archivage, l’Ordre mayennais s’est mis en tête de m’évaluer. Malheureusement, surtout quand on est un médecin nourri de presse médicale type Le Quotidien du médecin, on n’évalue pas le Dr Girard sans avoir autant réfléchi que lui : sans apercevoir l’incongruité du propos, l’un des « experts » autoproclamés chargés de m’évaluer n’avait aucune notion des objections qu’on peut — qu’on doit — adresser aux statines et à leurs prescripteurs ; un autre refusait même l’idée qu’au-delà de trois médicaments par personne — surtout chez une vieille dame de 85 ans — on nage dans l’inconnu (outre les trois principes actifs, on a la bouteille à l’encre de tous les métabolites) — mais peut-être mes évaluateurs ignorent-ils ce qu’est un métabolite. On peut également alléger une ordonnance : l’expérience atteste que diminuer le nombre de médicaments prescrits tue rarement le patient concerné, alors que l’inverse n’est pas vrai.

Il est notoire pourtant que certaines régions françaises (la Mayenne, justement) souffrent d’une pénurie grave de médecins, conduisant à recruter soit des étudiants ayant échoué au concours, soit même des médecins étrangers baragouinant un français approximatif, mais ayant obtenu — Europe oblige — le titre de médecin dans un pays étranger au terme d’études non moins approximatives, par exemple en Bulgarie où la pègre fait sa loi et où, si l’on en croit Le Figaro (02/10/22), « la corruption est endémique ». Voici quelques semaines, la presse locale faisait état des files d’attente occasionnées par la réinstallation d’un médecin retraité (qui avait dû finir par s’ennuyer), à côté desquelles celles occasionnées par l’enterrement récent de la Reine d’Angleterre avaient l’allure d’un aimable pique-nique. Il est non moins notoire qu’Internet fourmille de menaces sanitaires et d’offres de soins plus que douteuses qui devraient appeler une réaction ferme et coordonnée des professionnels.

Bon, bref. Je ne compte pas me laisser faire ni prendre des cours de français. Mais il me paraît utile d’informer les gens de ce qui m’arrive et qui dit beaucoup du milieu médical français (à l’égard duquel j’ai toujours eu une position très critique). J’invite tous mes lecteurs à retransmettre cette histoire exemplaire à leurs proches, à la presse, à leurs responsables politiques…

L’Ordre n’a qu’à bien se tenir…

Sur le coup, c’est vexant d’être radié. Mais est-il si flatteur d’en être ? »

QUELQUES RÉFLEXIONS DE TWITTOS SCANDALISÉS

@FabriceMegrot
#radiation du Dr Marc GIRARD. Encore un grand médecin maltraité. À lire, ses travaux et son site Internet riche
@BanounHelene 1er déc.

Encore un médecin compétent et courageux radié par l’Ordre : il s’est opposé à Big Pharma depuis bien longtemps ! C’est un expert en pharmacovigilance
https://rolandsimion.org/radiation-definitive-du-dr-marc-girard/

Dès 2009, le Dr Marc Girard a contesté les affirmations de Madame Bachelot alors ministre de la Santé, ancienne pharmacienne sur la vaccination H1N1. Elle défendait son vaccin anti H1N1 avec les mêmes mots qu’elle a défendu la vax anticovid. Jouer sur la peur, on prend les mêmes et on recommence. Les représentants du pouvoir ont été beaucoup plus efficaces avec le covid dans la désinformation ; mais n’ont pas pardonné au Dr Marc Girard sa clairvoyance.

En 2020, il a alerté à nouveau la population et rappelé les techniques de manipulation utilisées par le gouvernement, qui auraient dû rendre prudents les citoyens.

Parmi les méthodes de promotion mensongère, on relève « la dramatisation de l’anecdotique » (p. 173), une « rhétorique de globalisation » (p. 175) et la collusion des professionnels de santé (p. 177), plus prompts à amplifier de leur autorité les sornettes glanées à la télé qu’à parler sérieusement de ce dont ils ont une expérience effective (qui se résume parfois à très peu). »

Et ce chapitre de réflexion générale : « Élever le débat en 2009, c’était — exemple parmi bien d’autres — créer les conditions pour que, sans éprouver le besoin d’en modifier la moindre ligne, ce livre soit remis dans l’actualité après “la divine surprise” (pour les patrons…) de Macron-président et son coup d’État du 16 mars 2020.

Élever le débat, c’est proposer des événements une triple lecture, politique, scientifique, morale.

  • Omniprésente dans les pages qui ont précédé, la lecture politique rappelle que la menace qui pèse le plus sur l’expertise, ce n’est pas celle des liens d’intérêts (à la révélation desquels je pense pourtant avoir puissamment contribué) : c’est celle de l’incompétence.
  • La lecture scientifique, c’est comprendre que la recherche clinique en général, et l’évaluation des médicaments en particulier, n’ont rien (ou pas grand-chose) à voir avec le travail dit classiquement “scientifique”, centré sur une épistémologie tirée des sciences physiques ou, à la rigueur, de la biologie. Rien à voir, donc, avec les références intellectuelles de tous “les sages et les savants” qui se prévalent bruyamment d’une agrégation, d’un doctorat d’État ou de quelque autre affiliation censément prestigieuse (CNRS, INSERM…), mais peu pertinente pour l’espèce.
  • La lecture morale, enfin, c’est comprendre que la faute des autres, pour patente qu’elle soit, ne saurait résumer à elle seule la misère du monde : se demander, par conséquent, en quoi les engagements personnels participent du processus général de récupération par lequel, pourtant condamné à mort par application des lois sacrées du “matérialisme historique”, le capitalisme renaît chaque fois de ses cendres, et chaque fois plus fort. Dans un livre consacré aux ravages de la médicalisation, c’est une invitation à y inclure les fausses “alternatives” des médecines douces, holistiques, homéopathiques, parallèles, ainsi que les emprunts aux traditions thérapeutiques du monde qui fascinent d’autant plus que, voyage organisé parmi d’autres, elles sont exotiques (et qu’elles n’impliquent évidemment rien des contraintes culturelles qui donneraient du sens à cette forme de tourisme…). »

L’imposture de la grippe A dévoilée sur la chaîne « La Locale » Emission du 25 Octobre 2009 — 23 h.
Intervenants sur « La Locale » :


—Christian Cotten (Journaliste),
—Dr Vercoutere (Docteur),
—Jean-Frédéric (citoyen),
Intervenants sur France 24 :
—Jennifer Knock (Spécialiste Santé à France24),
—Marc Girard (Médecin) C*0*V*I*D* : TOUTES RESSEMBLANCES AVEC DES ÉVÉNEMENTS RÉCENTS NE SERAIENT QUE PUR HASARD ! (lol si le hasard existe, bien sûr)

Le Dr Marc Girard a aussi combattu les effets secondaires des vaccins comme le Gardasil contre le HPV

@FrancoisTribun 23 nov.

« Je partage le travail de Dr Marc Girard, pionnier de la pharmacovigilance. Il expose le danger réel d’effets secondaires graves pour des vaccins comme le Gardasil (HPV). Si un casque peut vous étrangler alors son usage devient aberrant. »

En 2020 il croyait qu’on pouvait discuter ensemble des vaccins, etc..12 il avait beaucoup d’illusions comme la suite du scénario covid l’a démontré

https://www.facebook.com/watch/?v=1316075092092376

Plongez-vous dans son site, vous ne perdrez pas votre temps, car Marc Girard a été précurseur de la réflexion sur la conduite à tenir sur les sujets qui nous agitent depuis 2020. Par exemple

« Principe de précaution

Le quatrième chapitre est peut-être celui qui m’a le plus coûté compte tenu du débraillé terminologique qui règne à ce sujet, tout autant chez les “experts”, chez les présumés sachants (tels que les avocats), chez les victimes, chez les intarissables blaireaux de la Toile : “prudence”, “prévention”, “précaution”…

Ma réticence initiale à traiter du sujet venait du fait que le concept de précaution est né d’une réflexion sur la protection de l’environnement : il s’imposait d’autant moins en médecine que les médecins ont un concept bien plus ancien et bien plus fort, celui de prudence. D’où mon constat tiré d’une expérience assez intensive et dont la pertinence s’est démesurément confirmée depuis les quelque vingt ans où j’ai commencé de griffonner sur le sujet : quand, en médecine, on vous parle de “précaution”, commencez par rechercher le cadavre de la prudence — et retrouvez les assassins. »

Et même si Marc a parfois la dent dure, c’est un honnête homme, un tendre qui aime profondément les autres humains et refuse toute concession au politiquement correct et au langage diplomatique.

« Nous en arrivons à la conclusion de ce livre publié en septembre 2009

« La triste réalité, c’est qu’il n’est simplement pas possible d’être un professionnel du médicament sans devenir farouchement anti-européen au constat des éléments suivants dont les effets se font sentir à chaque instant : l’effarante efficacité des lobbies, l’impuissance rare des politiques, leur ignoble complaisance et leur déprimante incompétence(…) »

Alors chers concitoyens, si vous ne voulez pas collaborer à l’enterrement définitif de la médecine française, et la disparition de ses représentants authentiques les plus courageux, défendez bec et ongles les soignants, médecins, personnels administratifs, pompiers, enseignants13, etc. suspendus contre TOUTE LOGIQUE SANITAIRE. Ne laissez pas notre belle France devenir un état totalitaire où seules des injections « préventives » seraient proposées contre toutes les maladies.

Notes :

5 « Fin septembre 2009, en pleine panique “pandémique” (dûment attisée, entre autres, par des “experts” dont certains sévissent encore au Conseil scientifique COVID-19 réuni autour du président Macron), un éditeur, intrigué par le contenu antagoniste de mon blog, vint me demander d’écrire un livre sur la grippe H1N1. Je tins scrupuleusement le délai de 8 jours qu’il m’avait laissé pour lui remettre le manuscrit, et le livre parut le 8 octobre 2009, sous le titre “Alertes grippales. Comprendre et choisir”.

Dès l’Introduction, je posais que les gens avaient parfaitement senti que les autorités cherchaient à leur faire peur, mais que le scepticisme populaire autour de la menace H1N1 attendait qu’un professionnel (un vrai…) leur fournisse les mots “pour organiser un contre-discours rigoureux” : le présent livre, disais-je, est destiné à soutenir les “citoyens qui ne veulent pas se laisser faire”. D’où la question centrale, éminemment démocratique et que mes fidèles reconnaîtront sans peine :

“Lorsqu’on est profane, est-il possible d’auditer le discours des experts ?”.
Alertes grippales — comprendre et choisir — Le site du Dr Marc Girard (rolandsimion.org)

6 A. houpert et M. Wonner

7

vidéo à écouter et partager !

8 Le site de Rolandsimion est le site du DR Marc Girard en hommage à son oncle résistant :

« Roland Simion était un jeune ouvrier de la France d’en bas, qui refusa de partir pour le STO institué par l’occupant durant la seconde guerre mondiale. Il resta durant des années dans le maquis aux alentours d’Evreux. Il fut capturé et immédiatement assassiné par les soldats allemands juste le jour précédant la libération de sa ville. Il était âgé de 20 ans.

Pour un spécialiste du médicament (cf. 29), il est moins héroïque de rester indépendant tout en s’astreignant à rester compétent — ce qui requiert forcément de travailler avec les fabricants : mais, dans un monde où “l’industrie pharmaceutique a fait main basse sur les autorités sanitaires” (Brit Med J, 16 Nov 2002), c’est aussi une forme de résistance.

Ce site est dédié à la mémoire de Roland, qui fut — et qui reste mon oncle. Il sera le lieu d’une réflexion sur la médicalisation, et sur tout ce que dissimule cette aliénation : la vie, la sexualité, la mort… »

9 L’Ordre des Médecins va juger le Docteur Loridan parce qu’il a entièrement raison sur les masques — AIMSIB :

« Après la sanction révoltante infligée par la Chambre disciplinaire de l’Ordre des Médecins du Grand Est contre l’ancienne Députée et médecin psychiatre Martine Wonner (*), c’est au tour du Dr Éric Loridan de se confronter à ses pairs vendredi 2 décembre. Son crime ? Il a eu le malheur de démontrer de manière parfaitement scientifique que le simple port d’un masque facial en polypropylène ne représentait absolument aucune protection contre la pénétration-expulsion respiratoire des virus. Qu’en plus, ce dispositif pouvait facilement menacer la sécurité de ses porteurs. Ce qui va se jouer à Lille sera capital : est-il dit dorénavant qu’en France, un médecin doit penser faux parce que son Ordre le lui commande ? Bonne lecture.

Quid de la liberté de parole dans une société qui, trop souvent, se contente d’un prêt-à-penser bien commode et arrangeant ? »

10 Il y a quelques semaines le dr Gayet médecin hospitalier toujours mesuré dans ses interventions fut aussi radié contre toute évidence. « Dr Stéphane Gayet Médecin infectiologue et hygiéniste.

« J’ai été radié de l’Ordre des médecins pour des prescriptions faites qui n’ont causé aucun accident médicamenteux, ont amélioré la santé des patients, étaient peu onéreuses et ne m’ont rien rapporté ».

https://odysee.com/$/embed/@Cielvoile:e/gayetr:4?r=6rKHgmeCEdX1bto9c7WSjHtJta1RbQZy

11 « Pour être précis, comme expert judiciaire, je n’ai pas été viré (ce qui m’aurait ouvert la porte d’un appel), mais non réinscrit (l’inscription sur les listes n’étant pas un droit, il n’y avait aucun appel possible) »

12 https://www.lelibrepenseur.org/les-experts-sont-les-hommes-de-paille-des-lobbys-financiers-par-le-dr-marc-girard/

13

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Un Afghanistan au coeur de l’Europe

décembre 3rd, 2022 by Manlio Dinucci

“Les Alliés sont en train de fournir un soutien sans précédents à l’Ukraine et ils continueront à le faire”, annoncer secrétaire général de l’OTAN Stoltenberg. Avec des centaines d’obusiers fournis par l’OTAN les forces de Kiev tirent en une seule journée des milliers de projectiles, plus que ce que les forces OTAN tiraient en un mois en Afghanistan. En conséquence les canons des obusiers, longs de 6 mètres et pesant des tonnes, doivent être fréquemment remplacés : à cette fin le Pentagone a déployé en Pologne une unité spéciale qui envoie en continu les pièces de rechange en Ukraine.

Cela comporte une colossale augmentation de la production de guerre, qui devient un facteur décisif dans la guerre. Etats-Unis et OTAN fournissent à Kiev non seulement de croissantes quantités d’armes, mais des systèmes d’arme à longue portée et des projectiles qui se dirigent automatiquement sur les objectifs. En conséquence la Russie utilise des armements de plus en plus sophistiqués. Tour cela détermine l’escalade vers de toujours plus dangereux niveaux de confrontation militaire entre OTAN et Russie.

La situation est rendue plus périlleuse encore par le croissant rôle belligérant de l’Union Européenne. La présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen annonce que les 300 milliards d’euros que la Banque Centrale Russe avait déposé dans des banques européennes, déjà “gelés” par l’UE, seront maintenant séquestrés et de fait utilisés pour la guerre contre la Russie. En même temps Jens Stoltenberg annonce  : “Nous sommes en train de discuter sur comment aider l’Ukraine à avancer vers l’adhésion à l’OTAN”. Si l’Ukraine entre dans l’OTAN, sur la base de l’article 5 les 30 pays de l’OTAN, Italie comprise (France aussi, ndt), doivent envoyer leurs propres forces armées combattre contre les forces russes en Ukraine.

Sur le fond d’un tel scénario, la Campagne Italie Hors de la Guerre prend une importance ultérieure. L’historien Franco Cardini intervient ce soir [vendredi le 2 décembre] à ce sujet.

Manlio Dinucci

VIDÉO : Émission, la partie documents (vidéos) étasuniens -dont certains inédits- est en anglais sous-titrée italien : mérite d’être visionnée intégralement :

Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo sur la chaine TV italienne Byoblu  vendredi 2 décembre 2022 à 20h30

https://www.byoblu.com/2022/12/02/un-afghanistan-nel-cuore-delleuropa-grandangolo-pangea/  

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Il y a une autre opération militaire spéciale sur le marché. Non, il ne s’agit pas de la « dénazification » et de la « démilitarisation » de l’Ukraine par la Russie – et, par conséquent, il n’est pas étonnant que cette autre opération n’ébouriffe pas les plumes de l’Occident collectif.

L’opération Griffe-Épée a été lancée par le président turc Recep Tayyip Erdogan pour se venger – de manière très émotionnelle et concertée – des attaques terroristes kurdes contre des citoyens turcs. Certains des missiles lancés par Ankara dans le cadre de cette campagne aérienne portaient le nom de victimes turques.

Selon la version officielle d’Ankara, les forces armées turques ont pleinement atteint leurs « objectifs d’opérations aériennes » dans le nord de la Syrie et au Kurdistan irakien, et ont fait « massivement » fait payer les responsables de l’attaque terroriste contre des civils dans la rue piétonne Istiklal d’Istanbul.

Et ceci est censé n’être que la première étape. Pour la troisième fois en 2022, le sultan Erdogan promet également une invasion terrestre des territoires tenus par les Kurdes en Syrie.

Cependant, selon des sources diplomatiques, cela n’arrivera pas, même si de nombreux experts turcs sont convaincus que cette invasion est nécessaire le plus tôt possible.

Le sultan rusé est pris en étau entre son électorat, qui est favorable à une invasion, et ses relations extrêmement nuancées avec la Russie – qui englobent un large arc géopolitique et géoéconomique.

Il sait bien que Moscou peut actionner toutes sortes de leviers de pression pour le dissuader. Par exemple, la Russie a annulé à la dernière minute l’envoi hebdomadaire d’une patrouille conjointe russo-turque à Ain al Arab qui avait lieu le lundi.

Ain al Arab est un territoire hautement stratégique : le chaînon manquant, à l’est de l’Euphrate, capable d’offrir une continuité entre Idlib et Ras al Ayn, occupé par des bandes douteuses d’obédience turque près de la frontière turque.

Erdogan sait qu’il ne peut pas mettre en péril son positionnement en tant que médiateur potentiel entre l’UE et la Russie tout en obtenant un profit maximal en contournant le combo embargo-sanctions anti-russes.

Le sultan, qui jongle avec de multiples dossiers sérieux, est profondément convaincu qu’il a ce qu’il faut pour amener la Russie et l’OTAN à la table des négociations et, en fin de compte, mettre fin à la guerre en Ukraine.

Parallèlement, il pense pouvoir garder le contrôle des relations Turquie-Israël, d’un rapprochement avec Damas, de la délicate situation interne de l’Iran, des relations Turquie-Azerbaïdjan, des métamorphoses incessantes de l’autre côté de la Méditerranée et de la dynamique d’intégration de l’Eurasie.

Il couvre tous ses paris entre l’OTAN et l’Eurasie.

Fermer toutes nos frontières méridionales

Le feu vert pour Griffe-Épée a été donné par Erdogan alors qu’il était dans son avion présidentiel, de retour du G20 à Bali. Cela s’est produit un jour seulement après sa rencontre avec le président américain Joe Biden où, selon une déclaration présidentielle d’Erdogan, le sujet n’a pas été abordé.

« Nous n’avons tenu aucune réunion avec M. Biden ou [le président russe Vladimir] Poutine concernant l’opération. Ils savent tous deux déjà que nous pouvons faire de telles choses à tout moment dans cette région », indique le communiqué.

Le fait que Washington n’ait pas été informé de l’opération Griffe-Épée reflète le fait qu’Erdogan n’a pas été invité à une réunion extraordinaire du G7 et de l’OTAN à Bali, en marge du G20.

Cette réunion avait été convoquée par la Maison-Blanche pour traiter du désormais célèbre missile ukrainien S-300 tombé en territoire polonais. À l’époque, personne à la table n’avait de preuve concluante de ce qui s’était passé. Et la Turquie n’a même pas été invitée à la table, ce qui a profondément irrité le sultan.

Il n’est donc pas étonnant que Erdogan ait déclaré, en milieu de semaine, que l’opération Griffe-Épée n’était qu’« un début ». S’adressant aux législateurs du parti AKP au Parlement, il a déclaré que la Turquie était déterminée à « fermer toutes nos frontières méridionales … avec un corridor de sécurité qui empêchera toute possibilité d’attaque contre notre pays ».

La promesse d’invasion terrestre demeure : Elle commencera « au moment le plus opportun pour nous » et visera les régions de Tel Rifaat, de Mambij et de Kobané, que le sultan a qualifiées de « sources de problèmes ».

Ankara a déjà semé la pagaille, à l’aide de drones, sur le principal quartier général des Forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis, dont les commandants estiment que la principale cible d’une éventuelle invasion terrestre turque serait Kobané.

De manière significative, c’est la première fois qu’un drone turc vise une zone extrêmement proche d’une base américaine. Et Kobané est hautement symbolique : l’endroit où les Américains ont scellé une collaboration avec les Kurdes syriens pour – en théorie – combattre ISIS.

Et cela explique pourquoi les Kurdes syriens sont consternés par l’absence de réponse américaine aux frappes turques. Ils accusent – qui d’autre ? – le sultan d’attiser les « sentiments nationalistes » avant les élections de 2023, qu’Erdogan a désormais de grandes chances de remporter malgré l’état catastrophique de l’économie turque.

En l’état actuel des choses, il n’y a pas de renforcement des troupes turques près de Kobané – seulement des frappes aériennes. Ce qui nous amène au facteur russe, très important.

Manbij et Tel Rifaat, à l’ouest de l’Euphrate, sont beaucoup plus importantes pour la Russie que Kobané, car elles sont toutes deux vitales pour la défense d’Alep contre d’éventuelles attaques djihadistes.

Ce qui peut potentiellement se produire dans un avenir proche rend la situation encore plus trouble. Les services de renseignement d’Ankara pourraient utiliser les djihadistes de Hayat Tahrir al-Sham – qui ont déjà pris le contrôle de certaines parties d’Afrin – comme une sorte d’« avant-garde » dans une invasion terrestre du territoire kurde syrien.

Vendre du pétrole syrien volé à la Turquie

Le brouillard de guerre actuel inclut l’idée que les Russes ont peut-être vendu les Kurdes en les laissant exposés aux bombardements turcs. Cela ne tient pas, car l’influence de la Russie sur le territoire kurde syrien est négligeable par rapport à celle des États-Unis. Seuls les Américains pouvaient « vendre » les Kurdes.

Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes en Syrie. On pourrait résumer tout cela comme une impasse monumentale. Cela devient encore plus surréaliste car, en fait, Ankara et Moscou ont déjà trouvé la solution à la tragédie syrienne.

Le problème est la présence des forces américaines – qui protègent essentiellement ces convois qui volent le pétrole syrien. Les Russes et les Syriens en discutent toujours. La conclusion est que les Américains restent par inertie. Ils le font parce qu’ils le peuvent. Et Damas est impuissant à les expulser.

Le sultan joue le tout avec un cynisme consommé – en géopolitique et en géoéconomie. L’essentiel de ce qui n’est pas résolu en Syrie tourne autour de territoires occupés par des bandes de facto qui se font appeler Kurdes, protégées par les USA. Ils trafiquent le pétrole syrien pour le revendre principalement à … la Turquie.

Et puis, en un clin d’œil, les bandes armées qui se disent kurdes peuvent tout simplement abandonner leur lutte « antiterroriste » en … libérant les terroristes qu’elles ont appréhendés, augmentant ainsi la « menace terroriste » dans tout le nord-est de la Syrie. Ils accusent – qui d’autre ? – La Turquie. En parallèle, les Américains augmentent l’aide financière à ces bandes armées sous le prétexte d’une « guerre contre le terrorisme ».

La distinction entre « bandes armées » et « terroristes » est bien sûr très mince. Ce qui importe avant tout à Erdogan, c’est qu’il puisse utiliser les Kurdes comme monnaie d’échange dans les négociations commerciales liées au contournement des embargos et des sanctions anti-russes.

Et cela explique pourquoi le sultan peut décider de bombarder le territoire syrien quand bon lui semble, malgré toute condamnation de Washington ou de Moscou. De temps à autre, les Russes reprennent l’initiative sur le terrain – comme cela s’est produit lors de la campagne d’Idlib en 2020, lorsque les Russes ont bombardé les forces militaires turques qui fournissaient une « assistance » aux djihadistes salafistes.

Une vue du site après les attaques menées par l’armée syrienne en Syrie sur le centre-ville d’Idlib le 7 septembre 2021. Photo : Izzeddin Kasim, Anadolu Agency.

Aujourd’hui, un changement de donne est peut-être en train de se produire. L’armée turque a bombardé le champ pétrolifère d’al-Omar au nord de Deir ez-Zor. En pratique, cela signifie qu’Ankara est en train de détruire rien de moins que l’infrastructure pétrolière de la tant vantée « autonomie kurde ».

Cette infrastructure a été cyniquement exploitée par les États-Unis pour ce qui est du pétrole qui atteint la frontière avec l’Irak au Kurdistan irakien. Donc, dans un sens, Ankara frappe contre les Kurdes syriens et simultanément contre le vol du pétrole syrien par les Américains.

Le changement définitif de la donne est peut-être proche. Il s’agira de la rencontre entre Erdogan et Bashar al-Assad (rappelez-vous le refrain de la décennie « Assad doit partir »).

Lieu : Russie. Médiateur : Vladimir Poutine, en personne. Il n’est pas exagéré d’imaginer que cette rencontre ouvre la voie à la décimation par Ankara de ces bandes armées kurdes, essentiellement utilisées par Washington comme des idiots utiles.

Pepe Escobar

Article original en anglais :

“Operation Claw-Sword”: Erdogan’s Big New Game in Syria, 28 novembre 2022

Article en anglais publié initialement par Asia Times

Traduction Réseau International

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Par le Dr Gérard Delépine, chirurgien cancérologue

*

« Un conflit d’intérêts naît d’une situation dans laquelle une personne employée par un organisme public ou privé possède, à titre privé, des intérêts qui pourraient influer ou paraître influer sur la manière dont elle s’acquitte de ses fonctions et des responsabilités qui lui ont été confiées par cet organisme ».

(Service central de prévention de la corruption, Rapport 2004)

Depuis trente ans la mondialisation a permis l’émergence de très grandes entreprises mondiales qui utilisent leur puissance financière considérable pour créer des liens financiers et extra financiers avec les scientifiques, les fonctionnaires et les politiques pour favoriser leurs intérêts. Cette corruption croissante atteint un tel degré, et dans tant de domaines qu’elle menace la science, la médecine, l’information et la possibilité de s’exprimer et ainsi la démocratie.

Dans cette tribune, nous décrirons quelques dégâts de la corruption sur la science et la médecine, car la liste en est longue…

La corruption de la science menace les progrès de la connaissance

Les liens d’intérêts financiers entre les chercheurs, médecins et industrie sont extrêmement fréquents dans la recherche biomédicale. Les essais cliniques sont majoritairement initiés et financés par l’industrie et consistent principalement en des études pilotes privilégiant l’innovation plutôt que les études comparatives des médicaments nouveaux aux médicaments anciens qui ont prouvé leur efficacité1.

Il existe une hiérarchie des rétributions selon l’utilité des intervenants : quelques centaines d’euros pour un médecin, quelques milliers pour un investigateur qui inclue des malades dans un essai thérapeutique, quelques dizaines ou centaines de milliers pour le promoteur d’un essai important ou un leader d’opinion.

En France, un médecin peut être à la fois : chef de service hospitalier, professeur des universités et donc enseignant, consultant rémunéré par l’industrie pharmaceutique, membre d’une agence gouvernementale régulant le marché du médicament, interviewé par les médias sur les avantages et inconvénients d’un médicament en oubliant de préciser ses liens avec la firme qui le commercialise (acte contraire à la loi transparence-santé de 2011, mais que le conseil de l’ordre des médecins, qui en est légalement, chargé ne poursuit que très exceptionnellement.)2

Ce cumul des fonctions, caricature des conflits d’intérêts est extrêmement rentable. Des sommes de 10 000 euros par mois ne sont pas exceptionnelles et l’Inspection Générale des Affaires Sociales a révélé qu’un leader d’opinion peut toucher plus de 600 000 euros pour un seul contrat de consultant, bien plus que son traitement annuel d’hospitalo-universitaire pendant 5 ans !

Selon les recherches effectuées par l’AFP sur Euros for Docs, près de 195 000 euros ont été déclarés par des industriels à la Pr Karine Lacombe, ce qu’elle a généralement omis de mentionner lors de ses prises de parole concernant les médicaments sur les plateaux TV alors que la loi transparence santé l’exige.

France Soir a établi un top 13 des « revenus récents versés par l’industrie pharmaceutique » à des médecins3 en vue :

Pr François Raffi4 de Nantes aurait touché 541 729 €, dont 52 812 € de Gilead.

Le Pr Jacques Reynes de Montpellier. 291 741 €, dont 48 006 € de Gilead et 64 493 € d’Abbvie.

Le Pr Jean Michel Molina co-auteur d’un article publié dans Médecine et Maladies Infectieuses, journal officiel de la SPILF, sur quelques cas, pour dire que l’hydroxychloroquine ne marche pas. 184 034 €, dont 26 950 € de Gilead et 22 864 € d’Abbvie.

Le Pr Gilbert Deray, néphrologue très présent sur les plateaux télé 160.649 €.

Le Pr Jean-Paul Stahl, de Grenoble. 100 358 €, dont 4 552 € d’Abbvie. À noter que cette somme n’a pas été déclarée sur sa DPI et que Jean-Paul Stahl, rédacteur en chef du journal Médecine et Maladies Infectieuses a comparé le Plaquénil au papier toilette.

Le Pr Christian Chidiac, président de la Commission Maladies transmissibles du Haut Conseil de la Santé Publique qui a rendu le fameux avis interdisant l’hydroxychloroquine aurait touché 90 741 €, dont 16 563 € de Gilead.

Le Pr Bruno Hoen, de l’Institut Pasteur : 82 610 €, dont 52 012 € de Gilead. Qui a attaqué l’équipe de Marseille dans un courriel du 18 mars 2020, partagé avec tous les infectiologues.

Le Pr Pierre Tattevin, de Rennes, président de la SPILF : 79 956 €, dont 15 028 € de Gilead. Le Pr Vincent Le Moing de Montpellier. 68 435 €, dont 4 776 € de Gilead et 9 642 € d’Abbvie. Le Dr Alain Makinson de Montpellier. 63 873 €, dont 15 054 € de Gilead.

Pour la seule année 2018, Transparence CHU a montré5 que la base Transparence Santé liste plus de 2,5 millions de déclarations des entreprises représentant près de 1,36 milliard d’euros qui irriguent le système de santé français.

Aux USA, les sommes sont plus importantes et la psychiatrie est l’une des spécialités les plus corrompues. Ainsi entre 2000 et 2007, le Dr Biederman, psychiatre, a reçu au moins 1,6 million de dollars pour promouvoir l’utilisation de médicaments antipsychotiques pour les enfants, pour lesquels ils n’avaient pas été approuvés.

Deux de ses collègues ont reçu des montants similaires. Le Dr Alan F. Schatzberg, président du département de psychiatrie de Stanford et président de l’American Psychiatric Association contrôlait plus de 6 millions de dollars d’actions dans Corcept Therapeutics, une société qu’il a cofondée et qui teste la mifépristone comme traitement de la dépression psychotique, tout en étant le chercheur principal bénéficiaire d’une subvention de l’Institut national de la santé mentale qui comprenait des recherches sur la mifépristone pour cette utilisation et co-auteur de trois articles sur le sujet vantant les mérites de médicament abortif (RU-486).

Marianne a révélé6 que lors de la crise covid :

« Entre les déjeuners, les dîners, les hébergements à l’hôtel, les frais de transport et les honoraires, les industriels ont payé pour 449 389 euros d’avantages à neuf experts du conseil scientifique placé auprès d’Emmanuel Macron ainsi que du Comité analyse et expertise (Care) chargé de l’éclairer sur les questions purement scientifiques liées au Covid-19. »

De tous les membres du Conseil scientifique, c’est Yazdan Yazdanpanah, qui a touché 134 684 euros, suivi de Denis Malvy et Bruno Lina7.

Pour le médecin très lié aux labos les avantages ne s’arrêtent pas à l’argent, aux flatteries et aux beaux voyages et hôtels payés. Il bénéficie aussi habituellement d’une amplification de sa renommée par le réseau de communication rodé des labos, d’une aide à sa carrière académique, et d’une capacité accrue à obtenir des fonds de recherche. Les firmes assurent aux « leaders d’opinion » qu’elles choisissent, la reconnaissance professionnelle grâce à leur puissante logistique événementielle (congrès, symposiums, colloques, agences de presse), l’appartenance à un groupe « reconnu », l’acceptation des communications en congrès et des articles dans les grandes revues…

Ces conflits d’intérêts non financiers, plus difficilement mesurables, sont tout aussi responsables que les conflits financiers, en termes de dommages systémiques qu’ils causent à la science et ne paraissent pas correctement pris en compte en tant que risques dans le cadre de la recherche universitaire.

Les chercheurs ayant des liens d’intérêts avec l’entreprise qui fabrique le produit étudié sont plus susceptibles d’arriver à des conclusions positives, que ce soit par le financement préférentiel des projets susceptibles de réussir, par la conceptionbiaisée de l’étude, par la minoration ou la suppression de résultats négatifs, ou d’une interprétation tendancieuse des résultats. La signature initiale d’un contrat limitant la liberté de publier du contractant en est le moyen le plus caché et le plus efficace du contrôle de la firme sur le consultant.

Toutes les études comparant les résultats présentés par des auteurs liés aux firmes et ceux publiés par des auteurs indépendants démontrent que les premiers favorisent les produits ou appareils que produisent leurs sponsors. Le phénomène bien connu pour le tabac8, affecte tous les domaines de la médecine : traitement des cancers9, du glaucome10, le bronzage11, du diabète12, de l’hypertension, de l’hypercholestérolémie, des coronaropathies…, tous ceux où un candidat traitement pourrait ouvrir un marché prometteur.

Ces liens d’intérêts expliquent pourquoi la majorité des résultats de recherche publiés sont faux13 exagèrent l’utilité des nouveaux médicaments et dissimulent leurs toxicités.

Des auteurs du réseau Cochrane14 ont analysé des essais cliniques inclus dans des méta-analyses et prouvé que les essais cliniques financés par les firmes sont cinq fois plus favorables aux médicaments testés que ceux financés par des organismes indépendants des firmes.

Voir aussi le livre du Professeur Goetsche, un des fondateurs du réseau Cochrane :

Et celui du PR Even :

Les sociétés savantes corrompues par l’industrie lui servent de porte-parole, voire de bras armé.

Aujourd’hui, beaucoup de sociétés autrefois savantes ne vivent plus des cotisations de leurs membres, mais essentiellement de la générosité des entreprises de leur spécialité. Les sommes allouées peuvent être considérables.

Aux États-Unis, la transparence plus grande permet de mieux les connaître15 16. Ainsi l’American Society of Clinical Oncology a bénéficié de 54 millions de dollars et l’American College of Cardiology, 21 millions de dollars. Des paiements importants, regroupant des frais de conseil, des rémunérations pour prise de parole, des redevances d’hospitalité ont également été versés aux dirigeants de la North American Spine Society pour 9,5 millions de dollars et de l’Orthopedic Trauma Association pour 4,7 millions.

En France le site transparence santé gouv, de consultation très difficile, ne permet pas d’obtenir le montant précis des sommes allouées aux sociétés savantes, car leur montant est le plus souvent affublé de la mention « non renseigné ».

L’exemple de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), qui a porté plainte contre le professeur Raoult est démonstratif.

D’après son site cette société regrouperait 500 membres actifs dont le montant de la cotisation s’élève à 100 euros soit 50 000 euros annuels de ressources indépendantes des firmes. Elle en reçoit plus de 20 fois plus de l’industrie (Dont 800 000 euros de Gilead d’après M Wonner17 et plus 100 000 annuels de Pfizer).

L’application du proverbe « Dis-moi qui te paie, je te dirai qui tu es » permet de supposer que cette société aurait agi contre Didier Raoult comme le bras armé de ses sponsors et en l’occurrence de Gilead fabricant du Remdesivir. Car Gilead voulait empêcher l’utilisation de tout traitement ancien et bon marché tel que la chloroquine pour imposer son poulain Remdesivir qui lui a rapporté près de 2 milliards de dollars lors du seul 3trimestre 2021, alors qu’il est fortement déconseillé par l’OMS et que son l’utilisation sans consentement éclairé fait actuellement l’objet de plusieurs plaintes pénales aux USA.18

La plupart des autres sociétés savantes françaises dont nous avons analysé le financement se sont révélées extrêmement dépendantes de l’industrie qui représente leur principale source de financement. Lorsqu’elles traitent d’un produit rentable pour leurs partenaires industriels, les recommandations thérapeutiques qu’elles émettent reproduisent trop souvent la propagande des services de communication de ceux-ci sans grand égard pour les données scientifiques réelles.

La corruption des revues scientifiques et des médias les transforme en outils de propagande

Depuis l’arrivée d’Internet, les revues médicales jadis prestigieuses ont perdu un grand nombre d’abonnés et sont également devenues extrêmement dépendantes de l’industrie pharmaceutique qui les maintient en vie par les publicités de médicaments et des numéros spéciaux qu’elle leur commande pour vanter leurs produits.

Marcia Angell, l’ancienne rédactrice en chef du New England Journal of Medicine, a fait publiquement part de son écœurement19 :

« Il n’est tout simplement plus possible de croire une grande partie des publications de la recherche clinique, ni de compter sur le jugement des médecins expérimentés ou les directives médicales faisant autorité. Je ne prends aucun plaisir à formuler cette conclusion, à laquelle je suis parvenu lentement et à contrecœur lors de mes deux décennies passées au poste de rédacteur en chef du New England Journal of Medicine. »

Le Dr Richard Horton, rédacteur en chef du Lancet, a déclaré :

« Un nombre scandaleux de publications d’études sont au mieux, peu fiables, quand elles ne sont pas complètement mensongères, en plus de frauduleuses. »

Dr John Ioannidis avait précédemment regretté20 :

« Quelque chose est pourri dans l’état de la recherche biomédicale. Tous ceux qui travaillent dans ce domaine le savent à un certain niveau. Nous applaudissons les présentations de nos collègues lors de conférences, en espérant qu’ils nous feront preuve de la même courtoisie, mais nous savons dans notre cœur que la majorité, voire la grande majorité de nos affirmations en matière de recherche sont fausses. »

En Allemagne, la corruption des revues financées par l’industrie a été démontrée par Annette Becker, de l’université de Marburg en Allemagne, et ses collaborateurs après analyse des recommandations de prescription faites par onze revues allemandes dédiées à la Formation Médicale Continue. Les auteurs concluent que les recommandations visant à l’utilisation ou non d’un médicament dépendent de la source de financement des revues.

En France, en 2004 les firmes dépensaient en promotion 25 000 euros par an et par médecin d’après le rapport de l’IGAS. Elles consacraient plus d’un milliard d’euros par an aux visites médicales et 120 millions aux congrès.

Une étude du LEM21 estime qu’un euro supplémentaire investi dans la promotion des ventes auprès de l’ensemble des médecins libéraux d’une région pourrait rapporter un peu plus de 5,15 euros de ventes. L’effet est plus marqué pour les généralistes (1 euro supplémentaire rapportant 6,41 euros).

En outre, les laboratoires qui accordent les paiements les plus élevés (supérieurs au troisième quartile des paiements dans une région), augmentent significativement les montants de leurs ventes : +8 % des ventes grâce à la promotion auprès des salariés, +22 % grâce à celle auprès des spécialistes libéraux, par rapport à des laboratoires qui effectueraient une promotion de faible ampleur.

Pierre Frouard co-auteur d’une étude de l’Université Rennes 1 sur les prescriptions des médecins et leurs liens avec l’industrie rappelle que :

« Si ça n’était pas efficace, les firmes ne mettraient pas autant d’argent dans le lobbying ».

La formation continue des médecins, rendue obligatoire par la loi, est presque uniquement prise en charge par l’industrie pharmaceutique. Les médecins qui participent à ces sessions n’ont pas la possibilité d’entendre tous les points de vue, lors d’une formation supposée être libre de l’influence de l’industrie22. Ces formations réalisées, ou au moins sponsorisées par un laboratoire donnent droit à des points pour valider la formation continue obligatoire. Se faire acheter est devenu une obligation légale !

La corruption des agences sanitaires et des ministères menace la sécurité sanitaire de la population

L’ancien directeur de directeur de l’Agence de réglementation des médicaments et des produits alimentaires en Chine, Zheng Xiaoyu, qui avait rang de ministre, a été exécuté le 10 juillet 2007 pour corruption. Il avait été reconnu coupable d’avoir touché 6,4 millions de yuans (620 000 euros) de pots-de-vin d’entreprises pharmaceutiques.

En 1991, Le Président de SmithKline Beecham, fabricant du vaccin anti-hépatite B, a avoué avoir donné à Francesco de Lorenzo, ministre italien de la Santé, 600 millions de lires quelques mois avant que ce dernier rende la vaccination obligatoire dans son pays. Francesco de Lorenzo a été condamné à plusieurs années de prison ferme. Paolo Cirino Pomicino, ancien ministre du Budget, et le Pr Duilio Poggiolini, membre influent des instances européennes du Médicament, ont été également condamnés dans des affaires similaires.

En 2011 un rapport de l’IGAS concluait :

« L’Afssaps, agence de sécurité sanitaire, se trouve à l’heure actuelle structurellement et culturellement dans une situation de conflit d’intérêt. ».

Malgré quelques minimes efforts récents des agences pour améliorer leur transparence ou lutter contre les conflits d’intérêts, ceux-ci règnent toujours en maîtres.

Les procédures d’AMM23 facilitent les manipulations. Dans les pays démocratiques, les débats en justice sont publics et contradictoires. « À charge et à décharge ».

À l’inverse, les jugements actuels d’AMM sont secrets (ni le dossier d’AMM ni les débats ne sont publiés) et instruits uniquement par une partie (le laboratoire) dont personne ne remet les dires en doute. Dans tous les pays démocratiques, les juges sont payés par l’état et ne doivent en aucun cas avoir de lien quelconque avec l’une de parties qui se présentent devant eux « on ne peut pas être juge et partie ».

Dans la commission d’AMM, presque aucun expert n’est indépendant des laboratoires. Beaucoup en vivent et parfois très largement. Comment s’étonner alors de la facilité avec laquelle les médicaments soumis à la commission d’AMM sont déclarés « novateurs », « avec une balance efficacité/risque très positive » dont récemment les pseudo vaccins anti-covid pourtant manifestement incapables de prévenir d’attraper et de transmettre la maladie ni d’éviter les formes graves, comme le montre l’évolution de la mortalité covid publiée par l’OMS.

L’indépendance est également exceptionnelle dans la commission de fixation des prix et dans celle fixant le taux de remboursement.

Il en est de même pour la plupart de membres chargés de la pharmacovigilance dont la société scientifique est largement sponsorisée par l’industrie. Ces conflits d’intérêts expliquent en très grande partie les « incompréhensibles » défaillances du système de pharmacovigilance relevées par l’IGAS dans le scandale du Médiator.

L’AFSSAPS, agence chargée de délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM) aux médicaments et l’agence européenne (l’EMA) sont financées dans leur quasi-totalité par les firmes pharmaceutiques. Ceci est dénoncé par la commission d’enquête du Sénat sur le médicament, comme par la Cour des Comptes, qui use de la litote : « le mode de financement retenu n’est pas de nature à assurer l’indépendance de l’agence ».

Bernard Bégaud constate :

« C’est compliqué de considérer de façon très neutre une molécule alors que fondamentalement le choix aura une incidence (…) pas neutre sur quelqu’un qui, quelque part est un ami »

et conclut :

« il ne devrait pas du tout être possible, quand on a travaillé dans un labo, d’aller dans une administration publique tout particulièrement dans une agence d’évaluation. »

Quand la science, certains médecins, les revues médicales, les agences sanitaires et l’OMS sont corrompus, c’est la santé de l’humanité toute entière qui est menacée.

Dr Gérard Delépine

 

Notes :
1 Adarkwah CC, Schwaffertz A, Labenz J, Becker A, Hirsch O. Einschätzung der beruflichen Perspektive von Hausärzten im ländlichen Raum : Ergebnisse der HaMedSi-Studie (Hausärzte für Medizinerausbildung in Siegen-Wittgenstein) [Assessment of the occupational perspectives of general practitioners in a rural area. Results from the study HaMedSi (Hausärzte [GPs] for Medical education in Siegen-Wittgenstein)]. MMW Fortschr Med. 2019 Oct;161(Suppl 6):9-14.. Epub 2019 Oct 5. PMID : 31 587 169.
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Du Capitole à la roche tarpéïenne

décembre 2nd, 2022 by Dominique Muselet

« Le Capitole était le cœur du pouvoir religieux de la République romaine. Sur cette même colline se trouve la roche Tarpéienne d’où les condamnés à mort étaient précipités.

Réveillé par les cris des oies du Capitole, Marcus Manlius Capitolinus, en 390 avant J.C., combattit les Gaulois qui tentaient d’envahir discrètement la colline et sauva Rome. Manlius fut couvert d’honneurs. Cependant, peu après, il fut accusé de tenter de se faire sacrer roi et fut jeté de la roche Tarpéienne », nous explique sobrement Wiktionnaire.

Il n’aura échappé à aucun esprit sensé que c’est exactement ce qui est en train d’arriver aux derniers maîtres du monde en date, les Etats-Unis d’Amérique, eux aussi installés au Capitole, qui, de surcroît, nous entraîneront dans leur chute. Pourquoi ? Parce que, selon Philippe Grasset,  les Européens éprouvent pour les Américains, « une passion amoureuse dévorante » et sont incapables de leur résister. Ne venons-nous pas d’assister à « la grandiose bouffonnerie d’un Parlement Européen proclamant à une majorité démocratique considérable que la Russie est un “État-terroriste”… Sommes-nous au bout du tunnel du ridicule cosmique de l’Occident ? En ont-ils conscience ? » se demande Philippe Grasset.

Et de s’exclamer avec sa verve habituelle :

« Combien de temps faudra-t-il supporter la dictature d’une si universelle sottise, manipulée par une bande de gredins incultes et prétentieux ? L’avalanche emporte tout ! Jamais aussi grotesque cocu que l’Europe n’a gémi avec tant de hargne de la souffrance des effets innombrables de ses propres lâchetés et du poids considérable de sa propre sottise… Un cocu pareil, c’est métahistorique ».

Il ne faudra pas moins, selon lui, que « la fin de l’American Dream, qui interviendrait avec un processus de parcellisation de l’Amérique (…) pour débloquer notre perception, à la fois des conditions de la crise, de la gravité ontologique de la crise et de la nécessité de tenter de chercher une autre voie pour la civilisation – ou, plus radicalement, une autre civilisation. »

Heureusement, on s’en approche inéluctablement de la fin de l’hégémonie de l’Empire américain, sans aucun doute un des empires les plus toxiques de l’histoire, mais, en ce qui nous concerne, nous les Européens, le suspense est toujours aussi grand. Allons-nous nous réveiller ? Et si oui, ne sera-t-il pas trop tard ?

Pour Andreï, du site The vineyard of the Saker, les Etats-Unis sont déjà morts. Quant à leurs avatars, l’OTAN et l’UE, ça ne tardera pas :

« Douglas MacGregor a raison, la guerre de l’OTAN contre la Russie pourrait très bien aboutir à l’effondrement de l’OTAN et de l’UE qui, à leur tour, planteront un « dernier clou » officiel dans le cercueil d’un Hégémon déjà mort depuis longtemps et qui n’existe encore que grâce à son élan et à sa machine de propagande.

Je dirais que l’OTAN est déjà en train de s’effondrer sous nos yeux, un processus que les crises économiques, sociales, politiques et spirituelles qui frappent l’ensemble de l’UE ne feront qu’accélérer. Et, bien sûr, le plus étonnant dans tout cela, c’est que cet effondrement n’est pas le résultat d’un plan machiavélique concocté par les Russes, les Chinois ou les Iraniens, mais la conséquence directe de décennies de politiques véritablement suicidaires : ils l’ont fait eux-mêmes !

Maintenant, les Russes, les Chinois et les Iraniens attendent, observent (probablement en souriant) et planifient le monde multipolaire sans hégémonie qu’ils veulent créer, avec ou sans la participation des États-Unis et de l’Europe ».

Comment expliquer cette tragédie européenne ?

Les analystes d’aujourd’hui s’arrachent les cheveux et en viennent à se demander si même les historiens du futur parviendront à élucider ce mystère du suicide d’une trentaine de nations européennes.

Moi j’ai une explication simple et peut-être simpliste qui est aussi la conclusion du film Saint Omer. On assiste, dans le film, au procès d’une mère qui est allée à Berck offrir sa fille de quinze mois à la marée montante. Elle n’a pris aucune précaution pour dissimuler son déplacement à Berck, tant elle se sentait invisible aux yeux des siens, comme aux yeux du monde. Quand on lui demande les raisons de son acte, elle invoque la sorcellerie. Pensait-elle s’en libérer en donnant sa fille en offrande au dieu de la mer ? En tout cas, il est clair qu’elle est quelque part maudite, envoûtée, menée par des forces qu’elle ne maîtrise pas, et, la vérité que personne (ni les personnages du film, ni les spectateurs) n’a voulu voir et que son avocate dévoile dans sa plaidoirie finale, c’est qu’elle est tout simplement folle. Comment est-elle devenue folle ? C’est cette question qui fait finalement l’intérêt du film et dont la réponse nous est en partie donnée par un autre personnage, une professeure d’université qui assiste aux audiences et dont le spectateur suit, comme en miroir, la catharsis libératrice. Comme l’accusée, elle est d’origine africaine, fille d’une mère toxique et vit mal sa grossesse.

Le mot folle sonne, dans la bouche de l’avocate, à la fois comme une transgression – comment ose-t-elle accuser une femme, qui plus est noire, d’être folle ? – et comme la seule explication possible. C’est un mot qu’on emploie rarement aujourd’hui sauf pour insulter quelqu’un. Sinon, on parle de maladie mentale, une maladie qui d’ailleurs n’a plus besoin d’être soignée, puisqu’on ferme les hôpitaux psychiatriques les uns derrière les autres, mais qui paradoxalement sert encore parfois à absoudre un criminel pour dissimuler les vrais responsables, comme dans l’incendie de la cathédrale de Paris par exemple. L’accusée de Saint Omer, pourtant visiblement folle, ne bénéficiera pas de cette mansuétude.

C’est au même constat qu’arrive James Howard Kunstler dans un article du 28 novembre 2022, intitulé Les 4 arnaques et traduit ici. Pour lui, notre société toute entière est folle. Et c’est « l’effondrement de la société techno-industrielle qui a généré parmi les citoyens une terreur telle qu’elle a rendu la société folle ». la preuve, on voit apparaître actuellement des phénomènes incroyablement « mystifiants ». Il en identifie quatre qui sont des plus « maléfiques dans le sens qu’ils sont gérés de façon à nous nuire » : le covid 19, la guerre du gouvernement contre ses propres citoyens, le wokisme et le mondialisme.

Il compare ce qui nous arrive à « la psychose qui a envahi les Aztèques de 1519 à 1521. C’est l’histoire la plus étrange de l’histoire que je connaisse. La civilisation aztèque avait à peine deux cents ans. La grande cité-état de Tenochtitlan avait rapidement atteint environ un million d’habitants lorsque Hernan Cortés et sa compagnie, représentant l’Espagne de l’Inquisition, ont débarqué. Cortés, dans son casque d’acier étincelant, était la personnification de la divinité en chef des Aztèques, Huitzilopochtli, leur dieu du soleil, et du récit théologique qui l’accompagnait, à savoir que Huitzilopochtli reviendrait dans le monde depuis l’endroit où les dieux se reposaient et détruirait tout. En fait, c’est exactement ce que le Señor Cortés et ses quelques centaines de soldats ont fait à un million d’Aztèques et à leur culture.

Mais pendant les deux années où Cortés a séjourné parmi eux, les Aztèques sont devenus fous et ont intensifié leur programme de sacrifices humains – quelques captifs malchanceux de temps en temps – pour en faire un fantastique bain de sang rituel, coupant le cœur de centaines de personnes au sommet de leur grande pyramide afin de contenter Huitzilopochtli et de le persuader, par cette preuve sanglante de leur dévotion, de ne pas mettre fin à leur monde. Il s’est terminé quand même, mais un autre monde (sans doute pas meilleur) a pris sa place : le Mexique.

C’est le genre de folie collective humaine périodique que je vois dans les quatre arnaques qui se répandent dans le monde alors que la civilisation occidentale vacille. Le problème est que, ayant remplacé nos dieux par la science, nous n’avons aucune divinité à propitier. Juste des hypothèses sans fin sur ce qui est à venir ».

Le bouc émissaire

Certes nous ne sacrifions plus des humains ni des animaux aux dieux, mais nous désignons toujours des victimes expiatoires de nos fautes et faiblesses collectives. Dans le film Saint Omer, on voit la professeure d’université illustrer pour ses étudiants le rituel barbare du bouc émissaire à travers l’épisode de la tonte des femmes qui a ponctué la libération. Dans la Bible, c’est un bouc, un animal donc, qu’on charge des fautes de toute la nation avant de le chasser dans le désert. Ce rituel primitif était au moins conscient et encadré. La pratique moderne du bouc émissaire est une pratique totalement barbare. Lorsqu’un groupe ou une nation se trouve en difficulté elle se divise. Alors, pour empêcher la guerre civile et l’explosion de la société, elle se choisit des boucs émissaires qu’elle accuse de tous les maux et tente de se réconcilier sur leur dos, en les ostracisant ou les éliminant. C’est un phénomène cyclique que René Girard a bien étudié. Macron a ainsi désigné les non vaccinés à la vindicte populaire pour détourner l’attention de ses forfaits. Les soi-disant réactionnaires, complotistes, antivax, jouent le même rôle pour les médias de grand chemin. Les hommes blancs hétéros vivants sont chargés de tous les crimes sexistes et coloniaux passés et présents, et j’en passe. Les gens sont fous de terreur et de colère, les responsables ne veulent pas assumer leurs responsabilités et désigner des boucs émissaires est devenu leur sport favori. Au-dessus de tous les prétendus suppôts de Satan qu’ils montrent du doigt, il y a bien sûr le grand Satan. Il n’a pas toujours le même nom, il s’est appelé Milosevic, Saddam Hussein, Kadhafi, Bachar el Assad et aujourd’hui il s’appelle Poutine.

Selon Tucker Carlson, la diabolisation de Poutine remonte à un moment et un lieu précis :

En mars 2006 :

« L’ancien sénateur John Edwards et le membre du Congrès Jack Kemp ont été nommés à la tête d’un groupe de travail du Council on Foreign Relations (CFR) chargé de déterminer si un « partenariat stratégique » avec la Russie était encore possible à la lumière des politiques que Poutine avait adoptées et qui entraient en conflit avec les objectifs géopolitiques plus larges de Washington. À leur retour de Moscou, Kemp et Edwards ont publié un article intitulé « La mauvaise direction de la Russie »

Voilà pourquoi les auteurs ont décidé que Poutine allait dans « la mauvaise direction » : Il ne soutiendrait pas leurs interventions militaires inconsidérées, il ne livrerait pas le pétrole russe à des oligarques rapaces, il ne détournerait pas le regard lorsque les gouvernements voisins seraient renversés par Washington l’un après l’autre, et il ne se mettrait pas au garde à vous lorsqu’il recevrait des ordres de Washington. Telles sont les raisons pour lesquelles il est odieusement attaqué dans les médias et considéré comme l’ennemi mortel de Washington. Il a tout simplement refusé d’être leur laquais, et c’est pourquoi ils ont passé les 17 dernières années à essayer de le détruire ».

Nous savons de façon sure, par la voix de nos médias de propagande, que tout ce qui nous arrive est de la faute de Poutine. Si en janvier nous allons subir des coupures de courant, ce n’est pas parce que nous avons fermé nos centrales au profit d’éoliennes laides, couteuses et inutiles et que nous avons imposé toujours plus de sanctions ridicules à la Russie, non, c’est parce que Poutine est méchant. Pensez, il n’a pas voulu nous laisser piller ses ressources, ce démon !

Mais pour que ça marche, pour que la technique du bouc émissaire ramène la paix et la raison dans nos contrées, René Girard le dit bien, il faut rameuter beaucoup, vraiment beaucoup de monde. Et c’est là que le bât blesse, 85 % du monde refuse tout net de traiter Poutine en paria. Ce n’est vraiment pas juste ! Nous avions trouvé un bouc émissaire formidable, son élimination aurait résolu tous nos problèmes mais, manque de pot, pas moyen de l’éliminer.

Notre grand ami étasunien, que dis-je, notre grand amour, la prunelle de nos yeux, celui à qui nous avons confié notre vie et notre avenir, nous avait promis que si nous faisions tout ce qu’il voulait, nous pourrions partager le Rêve américain. Nous avons fermé les yeux, il nous a pris la main, le bras, et tout le reste. Merci à lui !

Et pendant ce temps, Poutine et ses amis sont en train de bâtir un nouveau monde, un monde multipolaire sans nous pour ne pas dire contre nous. Comme le souligne cruellement Pepe Escobar : « Lentement mais sûrement, ce qui émerge, c’est la vision d’un monde irrémédiablement fracturé, caractérisé par un double système de commerce et de circulation : l’un tournera autour des vestiges du système du dollar, l’autre se construit autour de l’association des BRICS, de l’UEE et de l’OCS.

En poussant plus loin, la récente métaphore pathétique d’un patron eurocrate de pacotille : la « jungle » se sépare du « jardin » avec une grande détermination. Puisse cette fracture persister pour qu’un nouveau système de paiement international – puis une nouvelle monnaie – vienne mettre un terme définitif à l’Ère du Pillage occidentalo-centrée. »

C’est horrible, nos peuples sont devenus fous de terreur devant l’effondrement de leur existence dont nous sommes en grande partie responsables ; c’est horrible, ils vont nous massacrer à la première occasion malgré nos chars et nos mitrailleuses ; c’est horrible, nous voilà isolés sur l’île Europe et privés de tout !

Que faire ?

Il ne nous reste plus qu’à imiter les lemmings du documentaire de Walt Disney, à les précipiter de la falaise, ça nous savons faire ! Nous, nous sauterons de côté au dernier moment, cela aussi nous savons faire ! Puis, comme si de rien n’était, nous prendrons la place qu’on pourra dans le concert des nations du monde multipolaire, en attendant que notre Dieu étasunien vienne nous sauver à nouveau…

Dominique Muselet

Montreuil, le 2 décembre 2022

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Même sans être fan de foot, il est impressionnant de constater combien la Coupe du monde 2022 prévue de longue date et organisée au Qatar suscite de réactions négatives, allant parfois jusqu’à l’appel au boycott. Et pour ceux qui ne font pas le lien politique entre ces manifestations sportives planétaires et la haute finance, le plus surprenant – à l’image des habituels étonnements hypocrites de la sphère politico-merdiatique – vient de ceux qui dénoncent aujourd’hui la manière dont les tirages au sort de ces Coupes du monde se déroulent et sont attribuées.

D’aucuns diront que c’est ‘tant mieux’ et qu’il faut bien un début à tout dans ce monde du sport et du foot en particulier, devenu un univers de fric plus qu’indécent au vu des sommes astronomiques qui y transitent, et rarement de manière transparente. Le fait que la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) soit profondément corrompue n’est un secret pour personne et plusieurs de ces hauts cadres sont poursuivis pour fraudes et malversations diverses, allant jusqu’au blanchiment d’argent sale.

Dès lors avec recul, que découvre-t-on ? Le tirage au sort de l’attribution du Qatar en tant que pays organisateur aurait-il été le seul à être spécifiquement truqué ? Qui serait assez naïf pour croire cela ? Au contraire, il semble que les pratiques qui entourent la désignation du pays hôte de la Coupe du monde se soient toujours déroulées dans la même opacité si ce n’est à une constante près : le montant des chèques et dessous de table dont on a beaucoup de peine à déterminer les bénéficiaires, sinon qu’ils appartiennent tous à cette sphère bien gardée de l’argent planqué dans des paradis fiscaux que les Etats – pourtant passés maîtres à contrôler les moindres faits et gestes des citoyens ordinaires – semblent avoir tant de mal à suivre les traces. 

Ou peut-être découvrirait-on soudain que les conditions de travail pour la construction de ces gigantesques complexes sportifs auraient-elles été particulièrement inhumaines dans le cas du Qatar, entraînant d’ailleurs la mort de plusieurs milliers de travailleurs venus pour la majorité de pays tiers ? Certes, mais on pourrait aussi s’intéresser et insister sur le nombre de milliers de gamins africains qui creusent les mines d’or et/ou de coltan – entre autres – pour le bien-être de nos ‘démocraties’. Ou sur celui d’immigrés qui tentent d’atteindre les rivages européens en ayant pris tous les risques de leur vie et qu’on laisse pour le coup se noyer par dizaines de milliers en Méditerranée, dans une indifférence crasse au titre que nos pays ‘ne peuvent accueillir toute la misère du monde’ selon ce mantra désormais repris par nombre d’Européens souvent eux-mêmes issus de l’immigration de leurs parents, grands-parents ou arrière grands-parents, le répétant à tous vents dès qu’il s’agit de se montrer un tant soit peu solidaires des victimes collatérales de ce que nos gouvernements au service de la finance ont mis en place comme politique extérieure avec des pays qu’ils ont pris pour habitude d’exploiter tant qu’ils le peuvent.

Ainsi, beaucoup a déjà été dit et écrit sur cette Coupe du monde au Qatar et certaines analyses valent vraiment de s’y arrêter, tant elles pointent ce deux poids, deux mesures qui constitue dorénavant l’ADN des approches occidentales pour tout ce qui ne participe pas de près ou de loin, à leur sphère d’intérêt. A toutes ces analyses intéressantes disponibles pour qui veut s’ouvrir à une autre approche que les grands messes des journaleux au service des merdias dominants (p. ex. ici : A propos du Qatar bashing ou là : L’hypocrisie du Qatar bashing : la réalité de la footballisation des esprits), j’aimerais ajouter un élément qui participe à coup sûr à cette indignation sélective quelque peu ‘orchestrée’ en coulisses.

En réalité, la Coupe du monde de foot au Qatar – premier pays arabe où elle se déroule – a un aspect éminemment politique. Dont le vainqueur est déjà connu, ainsi que le grand perdant. Que ce soit dans les gradins ou à l’extérieur des stades, la Palestine est ultra-présente via son drapeau, ses bannières, ses keffiehs et autres multiples brassards hissés régulièrement par des citoyens qui montrent leur solidarité avec ce peuple martyrisé par un régime d’assassins, quel que soit le gouvernement qui y préside. Et tous les Etats qui collaborent à l’essor et au développement de ce régime abject en prennent pour leur grade. C’est dire si d’aucuns s’échinent en effet multiplier les attaques à l’encontre du Qataret des manifestations anti-israéliennes qui s’y déroulent chaque jour. Les journalistes sionistes qui devaient couvrir l’évènement en sont pour leurs frais. Ils ne savent qu’inventer pour tenter de dissimuler leur lieu de résidence et se font passer pour citoyens autres qu’Israéliens, tant ils sont rejetés et se font conspuer. L’un ou l’autre ont d’ailleurs déjà quitté les lieux et sont rentrés se réfugier dans cette infâme colonie, dès lors que de nombreux fans interviewés après un match déclarent sans détour la non-existence d’Israël et qualifie à juste titre le pays de ‘Palestine occupée’.

L’humiliation pour le régime colonial d’apartheid israélien est à son comble. Les pontes de ce régime odieux et tous ceux qui le soutiennent directement et/ou indirectement doivent manger leur casquette de supporters. Pas un jour ne passe sans que la Palestine soit mise à l’honneur par une multitude de fans, toutes origines confondues. C’est dire si, malgré les sommes colossales investies depuis des décennies dans un faux récit faisant passer les Palestiniens pour les terroristes et les Israéliens pour les victimes, les citoyens du monde ne sont pas dupes. L’image et la renommée de ce régime criminel sont au pire de ce qu’elles ont jamais été. Pas étonnant que certains – dont il est intéressant de pointer lesquels – multiplient les appels au boycott de la Coupe du monde au Qatar. Derrière leurs apparentes préoccupations humanitaires, on a bien compris ce qui les motive. En réalité, le grand vainqueur de la Coupe du Monde 2022 est désormais connu, c’est la Palestine. Et le grand perdant est assurément la colonie nommée ‘Israël’… ou ce qu’il en reste !

Daniel Vanhove 

02.12.22

Faisons le point sur l’épopée covidiste

décembre 2nd, 2022 by Jean-Yves Jézéquel

Comme on le disait depuis très longtemps, notamment dans mondialisation.ca, l’article du 19 juin 2021, « vaccination Covid-19 : dernier avertissement par le Dr Vanden Bossche », il fallait s’attendre à ce que l’on découvre aujourd’hui la catastrophe annoncée et qui était parfaitement prévisible, sans surprise pour ceux qui ont un peu de cervelle et de jugeote ! Seuls les fanatiques hystérisés du covidisme sont étonnés, surpris, décontenancés : ils s’affolent en hurlant à la « triple épidémie de covid, grippe et bronchiolite », débordant actuellement les hôpitaux qui ont licencié plus de 15.000 soignants en France, refusant les injections expérimentales dangereuses… (Cf., D.Roucaute, Covid-19, bronchiolite et grippe : la triple épidémie de virus respiratoires qui menace la France cet hiver, dans Le Monde du 29 novembre 2022.)

La Belgique et la Suisse sont sur le même schéma d’épidémie.

Les hôpitaux en appellent au Gouvernement à travers une tribune signée par plus de 10.000 soignants demandant à Macron d’agir sans délai pour solutionner cette situation gravissime, principalement les services de pédiatrie. 

(Cf., Le Monde du 30 novembre 2022. Crise de la pédiatrie : « Monsieur le président, votre silence est assourdissant », la lettre de 10 000 soignants à Emmanuel Macron.) 

« Monsieur le président de la République, il s’agit de la dernière chance de notre société pour arrêter l’hémorragie massive des soignants qui quittent l’hôpital public, désabusés, épuisés, culpabilisés. Nous demandons simplement de pouvoir faire notre travail, de soigner, sereinement. »

Voici ce que Borne et Braun, ministre de la santé, Véran, porte-parole du Gouvernement, tous membres inconditionnels de la mafia mondialiste, ont trouvé à dire en réponse à cette tribune des soignants : « Remettez le masque ; adoptez à nouveau la distanciation sociale ; lavez-vous les mains ; vaccinez-vous… »

Pourquoi ce Gouvernements d’assassins ne remet-il rien en cause de sa politique criminelle depuis trois ans ?

Pourquoi cette organisation mafieuse continue-t-elle d’engouffrer l’argent public par milliards, dans des tests et des produits expérimentaux soit bidons, soit mortels, tout en déstabilisant volontairement le personnel soignant, en détruisant sciemment l’hôpital public et en le vidant de son personnel qualifié pour l’abandonner dans ce désastre incommensurable humain et financier ? 

Rappelons que le personnel soignant sanctionné n’a aucun moyen de subsistance et a l’interdiction formelle de chercher un travail.

Récemment la police des pervers au pouvoir, je veux dire la milice au service du gouvernement vichyste du Young Global Leader Macron, a convoqué les personnels soignants sanctionnés. Elle avait pour mission glorieuse de contrôler méticuleusement leurs comptes bancaires pour bien constater qu’ils étaient toujours en situation obligatoire de maltraitance et que le gouvernement pouvait être assuré qu’ils allaient crever rapidement comme des chiens abandonnés et sans moyens de survie !

La dette immunitaire est là : nos enfants et nos petits enfants sont en train de souffrir à cause de ces dérangés compulsifs au pouvoir. Pourquoi cette racaille n’en démord pas et persiste dans cette volonté contraire à toutes les règles sanitaires ?

Il n’est pourtant pas difficile de comprendre que cette flambée d’épidémie de bronchiolite, est la conséquence directe de la politique des « gestes barrière » à outrance menée depuis mars 2020 : le système immunitaire des plus jeunes ne pouvait pas s’élaborer et se préparer efficacement face aux VRS (virus à l’origine de la plupart des bronchiolites) circulant habituellement l’hiver.

Les médecins et « experts » bonimenteurs des plateaux de télévisions, proclamaient triomphalement la quasi-disparition de la grippe et des virus respiratoires !

Pourtant, cela ne faisait aucun doute pour tout épidémiologiste qui se respecte : ce mensonge était grotesque et témoignait surtout d’une volonté qui n’avait forcément rien à voir avec une cause sanitaire ! Pourquoi les VRS et les rhinovirus sont plus répandus cette année et trouvent devant eux un terrain si favorable à leur développement ? Parce que les enfants n’ont pas eu l’occasion de pouvoir construire les anticorps nécessaires à la défense de l’organisme, depuis deux hivers consécutifs !

Cet effet dévastateur était parfaitement prévisible et sans aucun doute, l’équipe des pervers au pouvoir ne pouvait que le savoir, c’est pourquoi nous ne pouvons pas leur pardonner.

Ce qui est en train de se produire prouve également que les « vaccins » ne servent à rien. Non seulement ils ne servent à rien mais ils aggravent la situation.

Bien entendu ces criminels qui nous « gouvernent » radotent que la virulence du Covid de cet hiver est due au fait que la population a en général refusé de faire sa troisième, voire sa quatrième dose programmée ! Les gens ont tout simplement fait le raisonnement de bon sens suivant : « si je dois faire un rappel tous les six mois, c’est que ce « vaccin » ne marche pas, il est totalement inefficace ! »

Conclusion de la personne à qui il reste un peu de bon sens : « je ne me fais plus injecter cette saloperie qui ne me protège absolument pas et qui manifestement, au regard des statistiques sérieuses, est potentiellement dangereuse ! » Pourquoi faudrait-il bêtement engraisser les mafieux de l’industrie pharmaceutique à nos dépens ? 

La réponse du Gouvernement revient à dire : « moins cela ne marche, plus il faut se faire injecter ces produits expérimentaux à ARNm truffés de nanotechnologie graphénisée » !

85% de la population éligible en France a reçu la première injection et son rappel. Quant à la troisième et quatrième injections (ne parlons même pas de la cinquième), c’est la débandade totale pour les imbéciles du gouvernement français.

Le peuple constate la nouvelle flambée des infections quotidiennes à raison de plus de 40.000 malades par jour avec impossibilité de recevoir les victimes dans les hôpitaux qui ont été volontairement désorganisés sur tous les plans. Pour lui, la réponse est claire : ces infections montrent la complète inefficacité de ces injections qui manifestement n’étaient pas destinées à protéger des virus, ni à assurer une quelconque prévention sanitaire ! Les traîtres du Gouvernement Macron continuent, certes, de radoter aux demeurés qui veulent bien les écouter, que c’est à cause du refus de la « vaccination » massive que nous avons aujourd’hui ce problème…

Les Français, dans leur majorité, constatent désormais que ces injections aggravent le risque de développer une autre infection respiratoire en ce qu’elles sursollicitent le système immunitaire devenu incapable de jouer correctement son rôle comme l’avait si bien expliqué le Dr Vanden Bossche. Ces injections expérimentales dangereuses fragilisent manifestement le système immunitaire, comme nous avions été nombreux sur mondialisation.ca à le dénoncer.

Une étude publiée en mars 2022 dans The Lancet, démontrait qu’en cas de co-infection du théorique SARS-CoV-2 et d’un autre virus respiratoire (grippe ou rhinovirus, à l’origine de la plupart des rhumes) le risque de décès était significativement plus élevé. (Cf., Swets M, Russell C, Harrison E, et al (2022). SARS-CoV-2 co-infection with influenza viruses, respiratory syncytial virus, or adenoviruses. The Lancet.)

Bien entendu, on pouvait tout à fait s’attendre à une conjonction des virus de l’hiver, provoquant un plus grand risque pour notre santé : cela était commenté, pensé, prévu par les épidémiologistes sérieux, les virologues et les spécialistes des vaccins, non corrompus par des conflits d’intérêts et non terrorisés par les menaces sur leur carrière ou leurs moyens de subsistance, comme on l’a vu et revu depuis trois ans ! (Relire les nombreux articles publiés sur cette crise dans mondialisation.ca : toutes les références sérieuses sont là)

Lundi 28 novembre 2022, le Professeur Cyrille Cohen prenait la parole sur CNews. Il disait que pour les moins de 70 ans, le Covid n’était pas plus meurtrier qu’une grippe ordinaire. Il trouvait scandaleux qu’on ait « confiné » toute une population pour cette raison et encore plus qu’on ait « vacciné » plus de 80% de la population en utilisant la peur et les menaces !

Au plus fort de la crise, on avait 140 malades pour 100.000 habitants par semaine. Dans une grippe saisonnière normale, on a entre 500 et 600 malades pour 100.000 habitants par semaine, soulignait le Professeur Laurent Toubiana, chercheur à l’INSERM. (Cf., Pr Laurent Toubiana, « Covid 19, une autre vision de l’épidémie », ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas, les vérités d’un épidémiologiste, éditions l’Artilleur, 2022, 272 pages.)

Cf., https://www.cnews.fr/les-replays/l-heure-des-pros

Le Pr Cyrille Cohen disait encore sur CNews, que les effets secondaires avec ces injections à ARNm étaient nettement plus fréquents que tout ce qu’on connaissait sur le sujet concernant les vaccins, en particulier les myocardites pour les jeunes, alors que ces derniers ont un risque quasi zéro d’aller en réanimation !

Il ajoutait qu’il n’avait jamais compris cette « histoire de pass vaccinal, à un moment où tout le monde savait que le vaccin n’arrêtait pas les contaminations » !

Le professeur complétait son commentaire en disant que seuls 10 % des Français éligibles à la 4ème ou 5ème dose cet automne l’avaient reçue ! Ce qui faisait 90 % de Français « antivax », c’est-à-dire, en clair, 90% de Français qui réfléchissaient par eux-mêmes et qui n’écoutaient plus les recommandations de nos autorités considérées par nos concitoyens comme des charlatans !

Cf., https://twitter.com/nicolasberrod/status/1591413436822745094?s=20&t=6WyijeLr5CwcGEUKYt2xXw

De son côté, le Professeur Perronne démontrait récemment sur le plateau de CNews, que s’observait, de manière très précise, une surmortalité dans les pays les plus « vaccinés ».

Mais, disons-le sans ambages, tout cela ne fait pas changer de cap pour autant ! Le 16 novembre 2022, en accord avec les pro-nazis du G20, les « autorités » mondialistes rappelaient l’importance des « passeports vaccinaux » pour « faciliter les voyages internationaux ».

https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2022/11/16/g20-bali-leaders-declaration/

Le 20 novembre 2022, celui qui nous sert de ministre de la santé, François Braun, déclarait rendre obligatoire la vaccination des adolescents contre le papillomavirus ! C’est un des vaccins ayant le plus d’effets secondaires graves, et pour lequel il n’y a strictement aucune preuve d’efficacité clinique. 

https://www.xavier-bazin.fr/viii-comment-big-pharma-magouille-les-tests-qui-permettent-dautoriser-les-vaccins/

Nous allons tout droit vers le vaccin de la grippe obligatoire tous les hivers, pour les plus de 60 ans et bien entendu truffés de nanotechnologie à l’oxyde de graphène pour un marquage efficace du bétail humain !

Pourquoi le gouvernement cache les chiffres d’infections, d’hospitalisations et de morts selon le statut vaccinal, car en réalité, tout le monde sait aujourd’hui, que plus on a reçu de doses, plus on risque d’être contaminé par la Covid-19 ?

Pourquoi dans les essais cliniques Pfizer et Moderna, il y avait un peu plus de morts dans le groupe vacciné que dans le groupe non-vacciné et pourquoi les autorités sanitaires l’ont ignoré ?

Pourquoi les autorités sanitaires ne peuvent pas reconnaître les effets indésirables graves et les nombreux morts suite aux injections anti covid, alors que ce sont ces mêmes autorités qui s’acharnent à nous les imposer ? 

Pourquoi, dans cette affaire, l’Agence du médicament est-elle juge et partie ?

Pourquoi Bill Gates s’est-il emparé financièrement de l’OMS en imposant par ce moyen son idéologie ultra-vaccinaliste au monde entier ?

Les nombreux travaux d’historiens et d’experts de l’histoire des vaccins ont désormais démontré que la légende de la vaccination était objectivement un mythe, il faudrait plutôt dire qu’elle est un abominable mensonge ! Non, les vaccins n’ont pas éradiqué la variole ; non les vaccins n’ont pas maîtrisé les fléaux pandémiques du 20ème siècle…

(Cf., Marc Menant, historien, « L’inquiétante histoire des vaccins », Plon 2022, 265 pages.

Xavier Bazin, « Antivax toi-même », Guy Trédaniel éditeur, novembre 2022, 296 pages.)

Comment se fait-il que Pfizer ait fait 100 milliards de chiffre d’affaires grâce à la Covid 19, et comment cet argent massif a pu conduire à une corruption systématique de tout le système de santé ?

On se demande comment le nouveau Torquemada de la santé, François Braun, peut rendre obligatoire le vaccin contre le cancer du col de l’utérus, lorsqu’on sait que ce vaccin a déjà ruiné un nombre incalculable de vies de femmes ?!

Un professeur de médecine disait encore : « On ne sait pas ce qu’on fait quand on vaccine, faute d’avoir étudié sérieusement la question des vaccins » !

Sachons pourquoi vacciner des nourrissons contre l’hépatite B est un crime, une abomination absolue, un scandale insupportable, alors que ce vaccin est pourtant actuellement obligatoire ?

Le directeur des questions de santé sur BFMTV, R. Grably, en authentique « collabo du système actuellement au pouvoir », déclarait concernant une interview du docteur Xavier Bazin sur Radio Courtoisie, que tout d’abord cette radio était le repère des « antivax » et que ce que le docteur avait déclaré au cours de cette interview pouvait « coûter la vie à des jeunes femmes potentiellement touchées par le cancer du col de l’utérus » ! Alors que c’est justement ce que disait le docteur Xavier Bazin qui est vrai et cette déclaration irresponsable du collabo de BFMTV, une abomination criminelle ! En effet, on a aujourd’hui assez de recul pour savoir que les campagnes de vaccination contre le papillomavirus sont la cause d’une sérieuse augmentation du nombre des cancers du col de l’utérus… (Cf., le documentaire diffusé sur Arte : « Des vaccins et des hommes » !)

Que chacun sache où sont les véritables assassins !

Ce monsieur R. Grably, sans complexe, n’hésitait pas à pratiquer l’intimidation sur la journaliste qui avait invité le Dr Xavier Bazin en lui disant : « Vous savez Madame Houdiakova, vous êtes au courant que votre émission peut mettre en danger la vie des jeunes femmes et des jeunes hommes ? »

Les pervers sont sans scrupules, sans états d’âme ! Il est bien connu qu’ils osent tout : on les reconnaît même à cela !

Dès que quelqu’un dit naturellement la vérité, il est assassiné de toutes les manières : on s’arrange pour qu’il ne soit plus jamais invité, au moins sur aucun média collabo du système.

Il est clair que Big Pharma ne supporte pas la vérité. La puissance démesurée du pouvoir financier de ces organisations tentaculaires, mafieuses, criminelles se charge d’éliminer tout opposant au projet prédateur de ces individus qui ont décidé de dominer le monde en éliminant un maximum de personnes pour ne contrôler que les survivants …

(Cf., les articles du même auteur sur BlackRock/Vanguard, dans mondialisation.ca, 28 et 30 octobre 2022)

C’est dans le cadre du contrôle acharné des populations par le moyen du Great Reset [la Grande réinitialisation] organisé par les prédateurs du Nouvel Ordre Mondial et leur projet de monnaie numérique unique, mondiale, que l’arrestation du Capitaine Alexandre Juving Brunet a été organisée. Il est aujourd’hui emprisonné à la prison La Farlède de Toulon : il avait osé organiser le Franc libre et la Foncière Financière Libre qui sont des initiatives diamétralement opposées au projet des « élites » du N.O.M. Son projet du Franc libre pour une souveraineté de la France libre et l’idée de la Foncière Financière Libre, prévoyaient la création d’une coopérative pour les Français voulant préserver leur souveraineté, tout en contournant la crise énergétique, alimentaire et sanitaire organisée qui se met en place…


Voir également :

Enfin, rappelons que le Conseil de l’Europe publiait une résolution en janvier 2021 (Cf., Document 2361/2021) disant que « Toute obligation de vaccination est désormais illégale par défaut : personne ne peut être vacciné contre sa volonté, sous la pression. »

Les 14 Etats membres du Conseil Européen sont obligés de signaler avant toute injection que la vaccination n’est pas obligatoire et que les personnes non vaccinées ne doivent pas subir de discrimination !

La discrimination est également interdite en cas de risques sanitaires existants ou si une personne ne souhaite pas être vaccinée, précisent les textes européens.

Les fabricants de vaccins sont tenus de publier toutes les informations sur la sécurité des vaccins !
En tant que membre du Conseil des pays de l’Union Européenne, la France, est tenue d’observer cette résolution ! Macron n’a pas hésité pourtant à menacer les récalcitrants en promettant « affectueusement » qu’il se chargerait en personne de les « emmerder » !

Les accords internationaux contraires à la vaccination obligatoire et qui supplantent les Lois comme les décrets du Gouvernement français, sont toujours actuels :

  • La Déclaration de Genève
  • La Déclaration d’Helsinki
  • La Convention d’Oviedo
  • La Charte européenne des droits fondamentaux, art. 3
  • La Déclaration des droits de l’Homme, art. 4
  • Les lois suivantes contraires aux mesures liberticides sont à égalité avec la loi de gestion sanitaire et supérieures au décret sur les mesures COVID :
  • La Loi Kouchner
  • L’Article 16-1 du Code civil français
  • L’Article 222-1 du Code Pénal français.

CONCLUSION

Que veulent les mondialistes ? Massacrer un maximum de gens ! Après avoir réalisé ce tour d’horizon sur la tournure actuelle liée au délire du covidisme obscurantiste des autorités collaboratrices du projet mondialiste du Great Reset, nous avons encore plus de moyens à notre disposition pour constater à quel point les motivations sanitaires sont une hypocrisie absolue et que tout cela relève effectivement du projet d’élimination du plus grand nombre, puis de marquage et de contrôle du bétail humain survivant, rien d’autres. 

Il va de soi que dans ce contexte, les récalcitrants sont du coup des résistants qu’il faut trouver le moyen d’éliminer urgemment et les projets de nouvelles vaccinations obligatoires, bien entendu truffées de nanotechnologie pour le contrôle des individus, sont imaginés à cette fin. C’est aussi, prévoyant la réaction de défense légitime de leur vie, que l’Etat mafieux a demandé à tous les Français de bien vouloir rendre les armes non déclarées dans les préfectures : un programme identique à celui que le gouvernement de Vichy avait lui-même promulgué !

Nous savons désormais à quoi nous attendre. Nous savons que nous allons devoir défendre nos vies. Nous savons que la perversion mondialiste sera éradiquée par la résistance à son projet criminel, car ce n’est pas le petit nombre des « élites » se considérant comme toute-puissante, qui pourra imposer sa loi au plus grand nombre d’entre nous, ce plus grand nombre comptant dans ses rangs la nature elle-même qui a toujours eu le dernier mot sur tous les délires de ceux qui se sont crus au-dessus d’elle ! 

Jean-Yves Jézéquel

Image en vedette : Capture d’écran d’un dessin de Rodrigo de Matos | Cartoon movement, Expresso, 16 mars 2021. Voxeurop.

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Guide du Marseille colonial

décembre 2nd, 2022 by René Naba

Si Bordeaux et Nantes sont passés à la postérité pour avoir été les plus importants ports négriers de France, Marseille, «Porte de l’Orient» a été le port de transit par excellence vers les possessions françaises d’outre mer: Alger, Tunis, Casablanca, Dakar, Abidjan, Beyrouth, Alexandrie, Djibouti, Haiphong, Pondichéry etc..), qui explique la prégnance du fait colonial dans la cité phocéenne, dont elle magnifie, à travers ses rues, certains des plus sinistres personnages, dont des célèbres esclavagistes.

A commencer par Jean Baptiste Colbert. L’auteur du si hideux «Code Noir», de l’esclavage (1685) bénéficie en effet non seulement d’une rue en son nom, mais aussi d’une station de métro et surtout d’un Lycée professionnel, sans doute pour édifier de ses exploits les générations futures.

Pour aller plus loin sur ce thème Le Code Noir ou l’Édit sur la Police des Esclaves
#https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/4117-le-code-noir-ou-edit-sur-la-police-des-esclaves-1685.html

Adolphe Thiers, l’horrible fossoyeur de la Commune (1871) a droit à un lycée, situé au 5, place du Lycée, dans le 1ᵉʳ arrondissement de Marseille, en plein cœur du Quartier Thiers, non loin du Vieux-Port. Il regroupe un collège, un lycée et de nombreuses classes préparatoires aux grandes écoles.

Mais, en contre champs, l’anti thèse d’Adolphe Thiers en somme, Louise Michel, l’égérie de la Commune, dispose d’un modeste Square, refoulé -relégué ?- dans le périmètre populeux de Belsunce, communément désigné de «quartier arabe». Son odonyme, édifié plus de cent ans après l’attribution à Adolphe Thiers de son lycée, est un hommage bien tardif à l’héroïne de la Commune, morte à proximité dans un hôtel du Boulevard Dugommier.

Qu’un établissement doté de classes préparatoires au grandes écoles -l’élite intellectuelle de la nation française- soit gratifié du nom d’un horrible partisan de la capitulation – et non de la résistance à l’occupant, laisse rêveur.

Ce fait donne une idée de la complexion mentale de la bureaucratie française….

A croire qu’Adolphe Thiers a intériorisé dans le psychisme français l’idée de capitulation. Au point que la capitulation paraît être devenue le mode opératoire du pouvoir français. Quatre capitulations en deux siècles: Waterloo (1815), Sedan (1870), Montoire (1940), Dien Bien Phu (1954); sans compter Trafalgar, l’expédition du Mexique (1861-1867) et Fachoda (1898), palmarès unique parmi les grandes démocraties occidentales.

La patrie du chant de ralliement à la Révolution française devenu l’hymne national français -La Marseillaise- est une terre de paradoxe. Telle est du moins l’impression qui se dégage de la lecture du «Guide du Marseille Colonial», œuvre d’un collectif co éditée par les Éditions Syllepse et Courtechel – Librairie Transit (Marseille).

Pour mémoire, la «capitale maritime de l’Empire français», qui fit la fortune de grandes familles marseillaises, a été le théâtre de deux expositions coloniales, avant que Paris ne prenne la relève. Et ceci pourrait expliquer la prégnance de l’esprit colonialiste sinon colonial de l’antique Massilia.

Le constat est d’une grande cruauté: Le reflux d’empire révèle- telle une reprographie au Carbone 14- les stigmates de la colonisation… à la manière du reflux de la marée basse qui déploie sur les rivages les déchets de la mer.

Revue de détails, sans que la liste ne soit limitative:

Ainsi la Rue Paul Frédéric Mollet honore le «pacificateur» du Maroc, terme pudique pour désigner la soumission du royaume chérifien et son asservissement aux intérêts impériaux de la France. Paul Frédéric Mollet, fondateur du 1er REP (Régiment des Parachutistes de la Légion Étrangère) est pourtant enterré à Aubagne et non à Marseille et le REP dissous après le putsch des généraux à Alger, en 1961. Les liens extrêmement ténus entre Marseille et le général justifient-ils pour autant de lui attribuer une rue sinon à sa gloire, du moins à sa mémoire à Marseille et non à Aubagne? La fonction de Marseille est-elle d’être une poubelle de l’Histoire?

La Rue Louis Régis a, elle, été ainsi baptisée du nom d’un opulent négociant de Guinée, autrement dit un exploiteur des richesses de ce pays de l’Afrique occidentale française, un exploiteur glorifié sans doute au nom de la ”mission civilisatrice de la France” et du “rôle positif de la colonisation”, alors que la France passe pour avoir été un “Fardeau de l’Afrique”. La Guinée, prenant acte de cet état de fait, sera d’ailleurs le premier pays à avoir arraché son indépendance à la France, en 1958, sous la présidence de Sékou Touré, deux avant la décolonisation décrétée par le Général Charles de Gaulle et le lancement de la “France à Fric”.

Pour aller plus loin sur ce thème :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2014/05/26/elise-huillery-la-france-a-ete-le-fardeau-de-l-homme-noir-et-non-l-inverse_4425976_3234.html

La Rue Alexis Rostand a été attribuée au titulaire d’un patronyme célèbre, non en l’honneur d’un natif de la ville, fabuleux conteur des aventures du Comte de Monte-Cristo qui enchanta la jeunesse du Monde, ni même en l’honneur d’un savant biologiste, mais plus banalement à un banquier, cumulard, en une parfaite reproduction miniature du CAC 40: Vice président de la Compagnie des chercheurs d’or -tout un programme-, Président de la Banque d’Afrique Occidentale, membre du comité de direction de la Banque d’Indochine et d’une kyrielle de jetons de présence. Un tel personnage justifie-t-il de figurer comme exemple?

Le Chemin Sainte Marthe, qui longe le 14me arrondissement, n’a pas été baptisé par des édiles municipaux mus par une religiosité exacerbée, mais plus prosaïquement par référence au nom de la caserne ayant servi de lieu de transit pour l’outre mer, des soldats en partance pour l’Indochine et l’Algérie, deux souvenirs douloureux pour le subconscient français qui polluent le débat public français depuis un demi siècle, alimenté de surcroît par les nostalgiques de l’Empire français inconsolables à la perte de leur gloire passée.

Cette psychorigidité nostalgique trouve d’ailleurs sa concrétisation la plus pathologiquement aberrante dans la présence d’un «lobby pied noir» en France, seul pays parmi les anciens grands empires coloniaux occidentaux à disposer d’un tel groupe de pression anachronique, alors que les anciens colons français d’Algérie ont dans leur quasi-totalité rejoint l’au-delà, 60 ans après l’indépendance de ce pays. Contrairement au Royaume Uni, qui disposait d’un plus grand empire colonial que la France, où jamais un lobby des nostalgiques de l’Empire des Indes ou de l’Afrique anglophone, n’a existé, dont le Commonwealth représente de surcroît, avec 52 membres, le tiers de la population mondiale. Contrairement à l’Espagne et au Portugal, les deux autres puissances coloniales européennes.

Il parait malsain, en termes de cohérence intellectuelle, de mettre sur le même plan l’exploitation, l’oppression, la dépersonnalisation pluriséculaire des colonisés, leur mise en esclavage et la traite dont ils ont été l’objet, et les mésaventures d’anciens colons, fourvoyés par la politique de leur gouvernement. Les Pieds Noirs sont les victimes privilégiées de l’État colonial et non de l’État colonisé.

Pour rappel: La tradition ne consiste pas à conserver des cendres mais à bien entretenir une flamme. (Jean Jaurès).

La rue Auguste Vimar honore un caricaturiste chargé de l’illustration des catalogues des expositions coloniales de Marseille au début du XX me siècle…, par des caricatures “racistes”. De quelle cohérence se revendique ce pays qui se réclame de la rationalité cartésienne en mettant à l’index un humoriste franco-camerounais, Dieudonné, pour ses piques racistes, glorifiant “en même temps” un caricaturiste gaulois ouvertement raciste?
Général Michel Mangin, l’ordonnateur de la boucherie du “Chemin des Dames”, lors de la 1ère Guerre Mondiale, au cours de laquelle 1.400 tirailleurs sénégalais ont été décimés par la mitraille allemande, glanera au passage le qualificatif infamant de “broyeur et boucher de Noirs” par Blaise Diagne, premier député africain à siéger à l’assemblée nationale française.

Mangin sera limogé, sanction de son incompétence. Il bénéficie néanmoins à Marseille, non d’une ruelle ou d’une venelle, voire d’une impasse, mais d’un BOULEVARD. AH Peuchèèèère: Quelle cagade.

Sans compter les Baumettes dont le palmarès carcéral est consternant. A côté des bandits et des assassins, des mafieux et des crapules, le principal centre carcéral de Marseille a abrité des résistants, des indépendantistes, en un mot tous ceux qui n’ont pas courbé l’échine face à l’arbitraire et l’injustice, dont voici à titre d’exemple de certains de ses plus illustres pensionnaires: Gérard Avran, survivant de la Shoah, René Hirschler, rabbin, Abane Ramdane (FLN algérien), Mohamed Boudia, dramaturge et militant indépendantiste algérien, Ali Yata, dirigeant du parti communiste marocain, Mostefa Lacheraf, sociologue et homme politique algérien, Louise Alcan, écrivaine et résistante française, Mélanie Berger Voile, couturière militante trotskiste et résistante française, Jacques Trolley de Prevaux, amiral et résistant français, enfin Bernard Tapie et Roland Courbis, ainsi que la mythique Gabrielle Russier, professeure, agrégée de lettres qui défraya la chronique dans la décennie 1970 pour ses amours interdits à l’époque avec son jeune élève et immortalisée par le président Georges Pompidou.

Un bémol toutefois: Marseille s’honore d’avoir aménagé un square surplombant son légendaire Vieux Port dans le périmètre du majestueux Pharo à la mémoire de Missak Manouchian, chef du groupe de 22 «métèques», résistants à l’occupation allemande, tous fusillés par les nazis, dont le sacrifice a été immortalisé par Léo Ferré dans sa célèbre chanson «L’Affiche Rouge».

Autre incongruité, mais salutaire celle-là: La Rue de la Palestine………un nom désormais sacrilège dans le lexique politique français depuis la transposition en France de la Loi IHRA (Alliance Internationale Pour la mémoire de l’Holocauste), par des macronistes opportunistes tétanisés par le passif collaborationniste de Vichy et pressés de s’en s’exonérer en troquant une judéophobie séculaire en France par une arabophobie.

Chiche: Qu’un militant facétieux de Marseille- tous les militants ne sont pas rébarbatifs, loin s’en faut, et le militantisme est compatible avec l’humour-, fixe désormais dans cette rue le point de ralliement de toutes les manifestations pro-palestiniennes ayant pour théâtre Marseille, il tuera par la dérision la censure occulte qui s’abat en France sur une des plus grandes injustices du XX me siècle.

Au terme de cette déambulation non exhaustive se pose une question: Pourquoi Marseille s’encombre-t-elle d’un tel passif colonial mémoriel?

Marseille s’honorerait de baptiser une de ses rues du nom de Félix Eboué, Gouverneur de la Guadeloupe, premier afro descendant à avoir rallié la France Libre et de ce fait un résistant de la première heure de la Seconde Guerre mondiale, voire de Pape Diouf, premier africain à avoir dirigé un club européen, en l’occurrence l’Olympique de Marseille; ou encore du nom de LAMINE SENGHOR, ce sénégalais gazé à Verdun, mort pour la France, un des artisans de la prise de conscience, sur les docks du port de Marseille même, des travailleurs immigrés ultramarins de leur condition ouvrière. A ce titre, Lamine Senghor, porte-parole du lumpen prolétariat surexploité du fait de son état de colonisé, sera le premier africain invité officiellement à participer, par LENINE en personne, au Congrès de l’Internationale Socialiste de Bruxelles.

Parole de Jupiter: «La France a une part d’Afrique en elle. Notre gratitude doit être impérissable. Je lance un appel aux maires de France pour qu’ils fassent vivre par le nom de nos rues et de nos places la mémoire des combattants africains», avait annoncé Emmanuel Macron, le 15 août 2019 à Saint-Raphaël (Var), lors des commémorations du 75e anniversaire du débarquement de Provence.

A n’en pas douter, Marseille la rebelle, Marseille l’insoumise, saura une fois de plus sublimer l’Histoire de France par le dépassement du miasme colonial séculaire français. De procéder au toilettage de ses rues à la manière du ravalement cosmétique qu’elle imprime à ses vieilles bâtisses.

Non un renoncement, mais un renouvellement. Une mise en conformité avec l’éthique du commandement et de l’exemplarité d’un pays qui se revendique comme la “Patrie des Droits de l’Homme” .

René Naba

Sur le « rôle positif de la colonisation » :
https://www.renenaba.com/a-propos-du-role-positif-de-la-colonisation/
https://www.renenaba.com/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique/
https://www.renenaba.com/les-colonies-avant-gout-du-paradis-ou-arriere-gout-denfer/

La cristallisation des pensions des anciens combattants «basanés» de l’outre mer: un salaire ethnique, inique et cynique
https://www.renenaba.com/les-oublies-de-la-republique/

Quand les tirailleurs sénégalais servaient de cobaye
https://afriquexxi.info/Quand-les-tirailleurs-senegalais-servaient-de-cobayes

Pour aller plus loin sur Marseille
https://www.madaniya.info/2021/06/01/de-quoi-marseille-est-elle-le-nom/
https://www.madaniya.info/2018/03/16/le-traumatisme-psychiatrique-algerien-a-marseille/

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« Il semble probable que la Russie imposera une solution. Si, comme prévu, il devient clair que l’Occident ne peut pas ou ne veut pas négocier, il incombera à la Russie de mettre en œuvre une solution maximaliste. Ou alors, la Russie « négocie » en montrant qu’elle peut créer une zone morte en Ukraine occidentale aussi grande qu’elle le souhaite. Si l’Ukraine et ses conseillers américains ne reviennent pas à la raison, cette zone morte sera terriblement grande. » (Yves Smith, Naked Capitalism)

Comment cela se termine-t-il ?

Comment la Russie crée-t-elle une Ukraine « neutre » qui n’est pas armée jusqu’aux dents par les ennemis de Moscou ? Comment empêcher Kiev de mener des exercices militaires conjoints avec l’OTAN ou de placer des sites de missiles à la frontière russe ? Comment empêche-t-elle l’armée ukrainienne de bombarder les Russes ethniques dans l’est du pays ou d’entraîner les paramilitaires d’extrême droite à tuer autant de Russes que possible ? Comment Poutine transforme-t-il l’Ukraine en un bon voisin qui ne représente pas une menace pour la sécurité et qui n’alimente pas la haine et le sectarisme anti-russes ? Et, enfin, comment résoudre le conflit de manière pacifique si l’une des parties refuse de négocier avec l’autre ? Voici un extrait d’un article de Mint News :

« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé mardi un décret annonçant officiellement la perspective « impossible » de négociations de paix entre l’Ukraine et le président russe Vladimir Poutine. (…)

« Il (Poutine) ne sait pas ce que sont la dignité et l’honnêteté. Par conséquent, nous sommes prêts à dialoguer avec la Russie, mais avec un autre président de la Russie », a déclaré Zelensky vendredi ». (Mint News)

Le fait que Zelensky ne négociera pas avec Poutine ne signifie pas qu’il n’y aura pas de règlement. Cela signifie simplement que Zelensky n’aura aucune influence sur le résultat. En tant que pays le plus puissant, la Russie a toujours été en mesure d’imposer un accord permettant d’atteindre ses objectifs fondamentaux en matière de sécurité nationale, et c’est précisément ce que Poutine fera. L’accord ne sera pas idéal et ne mettra pas complètement fin aux hostilités, mais il offrira une couche de protection contre les ennemis de la Russie, ce qui est le mieux que l’on puisse espérer compte tenu des circonstances. Malheureusement, l’accord mettra également fin à l’existence de l’Ukraine en tant qu’État viable et contigu. Et – une fois que la Russie aura terminé son opération militaire spéciale – l’Ukraine sera confrontée à un avenir sombre, celui d’un désert désindustrialisé qui dépend entièrement de ses alliés occidentaux pour sa survie.

Map from John Helmer

Carte de John Helmer

Voici un extrait d’un article du journaliste John Helmer, basé à Moscou, qui pense que l’armée russe va nettoyer une vaste zone du centre de l’Ukraine lors de sa prochaine offensive d’hiver, et qu’une grande partie de ce territoire fera partie d’une zone démilitarisée (ZD) de 100 kilomètres de large qui protégera la Russie des attaques de missiles et d’artillerie ukrainiennes. Comme le note Helmer, le modèle de ce règlement imposé par les militaires est « l’armistice de Panmunjom du 27 juillet 1953, qui a mis fin à la guerre de Corée. (…) Sur le terrain à l’intérieur de la ZDU (Zone démilitarisée d’Ukraine), il ne peut y avoir d’électricité, de personnes, rien à part les moyens de surveiller et de faire respecter les termes de l’armistice ».

Voici plus d’informations de Helmer :

« Source militaire : (…) Une fois la destruction de ces cibles achevée, les restes de l’infrastructure seront minés et la zone sera équipée de dispositifs de détection. Les armées commenceront alors un retrait rapide et échelonné derrière les lignes russes où le processus de fortification et de retranchement a déjà commencé ».

« Les civils et les troupes ukrainiennes désarmées – à l’exception des unités ukro-nazies – se verront attribuer un ou deux couloirs par lesquels ils seront autorisés à quitter la zone. Ils n’ont pas intérêt à traîner » (…)

Les sources s’accordent à dire qu’il y aura une nouvelle ligne de démarcation militaire avant le dégel du printemps prochain ; elles diffèrent sur la manière dont elle est tracée actuellement et sur son aspect en avril prochain. « Pour l’instant, la ligne se situera sur le Dniepr, la zone s’étendant de la rive ouest à l’intérieur de l’Ukraine croupion – à mon avis à une profondeur d’au moins 100 km. Cela mettra le territoire russe hors de portée de la plupart des pièces d’artillerie ukrainiennes. Une zone de 100 km de profondeur donnera également aux forces russes le temps de détecter et d’intercepter tout objet en vol… »

« Dans le secteur nord – c’est-à-dire de Kramatorsk et Sloviansk à Kharkiv… il s’agit de garnisons et de zones de rassemblement de la haine sur ou près des frontières de la Russie ; elles ne seront pas épargnées (…) (et) elles ont été qualifiées pour la désélectrification, la dépopulation et la dénazification ».

« Le point à souligner, surtout dans les opérations russes dans le nord… ne sera pas de saisir et de tenir le territoire. (…) L’idée ne sera pas d’occuper le territoire, et encore moins de l’administrer, pendant un certain temps. L’objectif sera de détruire les ennemis qui lèvent la tête et l’infrastructure sur laquelle ils s’appuient ; de poser des mines et des capteurs ; puis de se retirer ».

« Une fois que les nœuds de transport et de logistique assignés auront été pris, le travail de destruction par les unités du génie commencera. Les ponts, les routes, les voies ferrées, les gares de triage, le matériel roulant, les aérodromes, les entrepôts de carburant et les dispensaires, les sous-stations électriques, les tours de transmission et de communication, les bureaux centraux, les entrepôts, les zones de dépôt, les équipements agricoles – tout ce qui pourrait être utilisé pour soutenir l’effort ukrainien-OTAN à l’est de la frontière occidentale de la zone sera détruit. Ce sera également le travail des forces terrestres – plus complet et approfondi que ce que les frappes de missiles et de drones peuvent réaliser ».

« Les civils et les combattants désarmés, sans leur équipement motorisé, seront autorisés à sortir de la zone à pied vers des bus spécialement préparés (comme Sourovikine l’a supervisé en Syrie) avec ce qu’ils peuvent porter sur leur dos. (…) Toute personne qui choisit de rester à l’intérieur de la zone sera informée explicitement par radio, tracts et haut-parleurs qu’elle est considérée comme un combattant ennemi et sera ciblée en conséquence. Après un certain temps, les « ponts d’or » pour la population sortante seront détruits. Ceux qui resteront n’auront plus d’électricité, d’installations sanitaires ou de communications… ».

« L’armistice de l’Ukraine – Comment la ZDU de 2023 séparera les armées comme la ZDM coréenne de 1953 », John Helmer, Dances With Bears

 Carte de John Helmer

Helmer résume parfaitement la situation. Poutine va créer un vaste no man’s land inhabitable au centre de l’Ukraine qui séparera l’est de l’ouest et mettra fin à l’existence de l’Ukraine en tant qu’État viable et contigu. Voilà à quoi ressemble un règlement imposé par l’armée. Ce n’est pas idéal et cela ne met pas nécessairement fin aux combats, mais cela répond aux besoins fondamentaux de la Russie en matière de sécurité, que Washington a choisi d’ignorer.

Soyez assurés que Washington n’appréciera pas cet accord et n’acceptera jamais les nouvelles frontières. Mais les États-Unis n’auront pas le dernier mot dans cette affaire et c’est extrêmement important, car le rôle de Washington en tant que « garant de la sécurité mondiale » appartient désormais au passé. La Russie va décider des frontières de l’Ukraine et c’est ainsi que les choses vont se passer. Alors, oui, nous pouvons nous attendre à entendre des grincements de dents au siège de l’OTAN, à l’ONU et à la Maison-Blanche, mais sans grand effet. L’affaire est réglée, à moins, bien sûr, que les États-Unis et l’OTAN ne veuillent engager des forces terrestres dans le conflit, ce qui, à notre avis, précipitera une scission au sein de l’OTAN qui conduira inévitablement à son effondrement. Quoi qu’il en soit, le sort de l’Ukraine sera décidé à Moscou et non à Washington, et cette réalité aura un impact significatif sur la répartition du pouvoir mondial. Il y a un nouveau shérif en ville et il n’est certainement pas américain.

Conclusion : Nous pensons que l’analyse d’Helmer est le scénario le plus probable pour l’avenir. Poutine a fait preuve d’une admirable retenue jusqu’à présent, mais après 9 mois de corvées et de carnages inutiles, il est temps de conclure. Moscou a toujours eu un marteau-pilon dans sa boîte à outils et il va maintenant l’utiliser. Nous aurions préféré que cela ne se termine pas ainsi, mais il ne sert à rien de pleurer sur le lait renversé.

Washington voulait étirer cette guerre le plus longtemps possible pour saigner à blanc la Russie, afin qu’elle ne puisse pas projeter sa puissance au-delà de ses frontières ou faire obstacle aux plans américains de « pivot vers l’Asie ». Mais Poutine a déjoué ce plan. Il n’est pas tombé dans le piège de Washington et il ne va pas pomper du sang et de l’argent dans un trou noir. Il va régler cette affaire une fois pour toutes et en finir avec elle. Ceci est tiré d’une interview du colonel Douglas MacGregor :

« Tout ce conflit aurait pu être évité si nous avions simplement reconnu les intérêts légitimes de Moscou dans ce qui se passe en Ukraine. (…) Ce qui se passe en Ukraine est important pour les Russes. (…) Nous aurions pu intervenir très tôt et dire : « Faisons un cessez-le-feu et discutons ». En fait, nous aurions pu écouter les Russes pendant les 10 ou 20 dernières années à propos de leurs préoccupations concernant ce qui se passe en Ukraine. Et, je pense que maintenant nous voyons avec le régime Zelensky – un gouvernement très dangereux qui est incurablement hostile à la Russie (et) qui répond exclusivement aux instructions de Washington – qui a décidé qu’il voulait affaiblir fatalement la Russie par tous les moyens possibles… La solution à cela est non pas de rejoindre cette guerre futile et inutilement destructrice contre Moscou (mais) de faire entrer un peu de bon sens dans l’esprit des gens au gouvernement de Kiev ». (Colonel Douglas MacGregor, « L’Ukraine est sur le point d’être annihilée »)

À mon avis, la décision a déjà été prise. L’Ukraine va être divisée en deux, que Washington le veuille ou non. C’est comme ça, c’est tout.

Mike Whitney

Article original en anglais :

Putin’s Remedy: A Fragmented, Toothless Ukraine Separated by a 100 Kilometer-Wide No-Man’s-Land

L’article en anglais a été publié initialement par The Unz Review

Traduction : Réseau International

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C’est gênant : les sanctions économiques résultant de l’invasion de l’Ukraine touchent davantage l’Europe que la Russie. Or, une étude récente de The Economist montre qu’en raison du prix élevé de l’énergie, le nombre de décès supplémentaires en Europe au cours de l’hiver prochain pourrait dépasser le nombre de soldats tués au combat jusqu’à présent en Ukraine. De quoi réfléchir.

Avant la guerre, la Russie fournissait environ 40 % de la consommation totale de gaz de l’Union européenne. En réaction à la guerre et pour réduire leur dépendance à l’égard du gaz russe, l’Ukraine et la Pologne ont coupé certains pipelines acheminant du gaz de la Russie vers l’Europe occidentale.

Les pays, tels que la Finlandela Bulgarie et la Pologne, qui n’étaient pas disposés à payer leur gaz en roubles ont été déconnectés par la Russie. En outre, les opérations nécessaires pour maintenir l’important gazoduc Nord Stream I à pleine capacité ont également été compromises.

La forte réduction de l’offre de gaz, qui ne peut pour l’instant être entièrement compensée par d’autres importations, a fait grimper en flèche les prix du gaz et, indirectement, ceux de l’électricité en Europe.

Entre-temps, en raison de l’automne très doux et du fait que l’Europe a stocké de grandes quantités de gaz, les prix du marché ont chuté par rapport au pic de l’été. Malgré tout, le prix moyen du gaz aujourd’hui est presque deux fois et demie supérieur à celui de la période 2000-2019. Pour l’électricité, c’est presque le double.

Et maintenant, l’hiver arrive à grands pas. C’est un phénomène bien connu : à cause du froid, plus de personnes meurent en hiver qu’en été. En Europe et aux États-Unis, cela représente environ 20 % de plus en moyenne.

Dans le passé, les prix de l’énergie n’avaient pas ou peu d’impact sur cette surmortalité, car les fluctuations étaient très faibles. Mais aujourd’hui, les augmentations de coûts sont remarquablement importantes, si bien que l’on s’attend à un impact beaucoup plus grand.

Pour calculer cet impact, The Economist a développé un modèle statistique. Outre le prix de l’énergie, trois autres facteurs sont à l’origine du nombre de décès supplémentaires : le plus important est la rigueur de l’hiver, à laquelle s’ajoutent la gravité de la saison de la grippe (qui est en partie déterminée par le froid) et, enfin, l’allocation que les gouvernements accordent aux familles pour absorber la hausse des prix.

Les prix élevés de l’énergie peuvent exacerber l’effet des basses températures sur les décès s’ils découragent les gens d’utiliser le chauffage et augmentent ainsi leur exposition au froid. Dans une large mesure, il en va de même pour le soutien apporté par les gouvernements aux ménages pour faire face au choc énergétique.

Selon l’étude de The Economist, la « conclusion difficile » est que l’impact « se révélera très puissant » et que le nombre de morts « pourrait être supérieur au nombre de soldats morts au combat jusqu’à présent en Ukraine. »

Si les prix de l’énergie restent à leur niveau actuel, environ 147.000 personnes de plus mourraient en Europe par rapport à un hiver où les prix seraient « normaux ». Cette projection vaut pour des températures hivernales normales. Avec des températures plus douces, en supposant l’hiver le plus chaud des 20 dernières années pour chaque pays, ce chiffre de surmortalité supplémentaire tombe à 79.000. Avec un hiver rigoureux, soit l’hiver le plus froid enregistré depuis 2000 pour chaque pays, le chiffre passe à 185.000 décès.

On estime qu’environ 25.000 à 30.000 militaires sont morts dans la guerre des deux côtés et que 6.500 autres civils ukrainiens sont morts. Au total, c’est donc moins que dans le meilleur scénario du modèle de The Economist.

L’hebdomadaire note que l’effet peut varier considérablement d’un pays à l’autre. Dans les pays qui ont fixé des plafonds sur les prix maximums ou une facture maximum, il n’y aura pratiquement pas de décès supplémentaires. Le taux de mortalité pourra même baisser. C’est le cas de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Espagne et de l’Autriche, entre autres.

Des décès beaucoup plus importants sont prévus dans les pays où le soutien gouvernemental est (pour l’instant) faible, comme l’Italie, l’Estonie et la Finlande. The Economist ne mentionne pas explicitement la Belgique. En matière de soutien gouvernemental, notre pays se situe quelque part entre les deux extrêmes.

À long terme, les sanctions contre Poutine affaibliront très certainement l’économie russe. Mais jusqu’à présent, ce n’est pas du tout le cas. Les recettes attendues des exportations énergétiques russes cette année seront supérieures d’un tiers à celles de l’année dernière.

Ce sont principalement les pays européens qui se tirent une balle dans le pied avec ces sanctions. Des données récentes montrent que le taux d’activité (indicateur d’activité courante) de la Russie est plus élevé que dans les autres grands pays européens.

En raison des prix élevés de l’énergie, de nombreuses entreprises pourraient être amenées à fermer leurs portes ou à se délocaliser vers d’autres régions où les coûts énergétiques sont moins élevés. En outre, pour lutter contre l’inflation, elle-même principalement due aux prix élevés de l’énergie, nous nous dirigeons presque certainement vers une véritable récession en Europe.

Ainsi, outre l’autoflagellation économique, le bilan des vies humaines en Europe sera particulièrement lourd. Il est maintenant temps de réfléchir sérieusement au sens, ou plutôt au non-sens, des sanctions économiques.

Marc Vandepitte

Source originale: De Wereld Morgen

Traduit du néerlandais par GL pour Investig’Action

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Le Dr Anthony Fauci a répondu aujourd’hui aux questions des procureurs généraux Eric Schmitt (Missouri) et Jeff Landry (Louisiane) dans le cadre de leur procès contre le gouvernement fédéral pour collusion présumée avec les plateformes Big Tech afin de censurer le contenu critique des vaccins et des contre-mesures COVID-19.

Fauci s’est présenté pour une déposition un jour après que la 5e cour d’appel de circuit des États-Unis ait temporairement interrompu les dépositions de trois autres responsables de l’administration Biden.

Dans une déclaration publiée mardi avant la déposition de Fauci, Schmitt a déclaré :

« Demain, avec mon collègue de Louisiane, mon bureau et moi-même déposerons le Dr Anthony Fauci dans le cadre de notre procès contre l’administration Biden pour sa collusion présumée avec les entreprises de médias sociaux pour censurer la liberté d’expression.

Depuis que nous avons intenté notre procès historique, nous avons découvert des documents et des découvertes qui montrent une coordination claire entre l’administration Biden et les entreprises de médias sociaux pour censurer les discours, mais nous n’avons pas encore terminé. Nous avons l’intention d’obtenir des réponses au nom du peuple américain. Restez à l’écoute ».

La déclaration cite également Jeff Landry :

« Nous méritons tous de savoir à quel point le Dr Fauci était impliqué dans la censure du peuple américain pendant la pandémie de la COVID ; demain, j’espère le découvrir.

Et je continuerai à me battre pour la vérité en ce qui concerne la collusion entre le grand gouvernement et les grandes entreprises technologiques pour étouffer la liberté d’expression ».

Schmitt et Landry ont intenté un procès au président Biden, à Fauci et à d’autres personnes le 5 mai. La New Civil Liberties Alliance, un groupe à but non lucratif représentant les détracteurs déclarés des vaccins et contre-mesures COVID-19, dont les Drs. Jayanta Bhattacharya, Martin Kulldorff, Aaron Kheriaty et aussi Jill Hines, se sont joints à l’action en justice en août, tout comme Jim Hoft, fondateur et rédacteur en chef de The Gateway Pundit.

Selon la plainte, les représentants du gouvernement ont collaboré avec Big Tech et les plateformes de médias sociaux et les ont contraints à « supprimer les intervenants, les points de vue et les contenus défavorables » relatifs à la COVID-19.

Plusieurs fonctionnaires cités dans le procès, dont l’ancienne secrétaire de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, ont fait valoir qu’ils ne devraient pas être tenus de déposer, mais un juge fédéral a rejeté lundi une demande d’annulation de l’assignation de Psaki.

Le 21 octobre, le même juge, le juge de district américain Terry Doughty, a ordonné à Fauci et à d’autres responsables gouvernementaux de fournir des dépositions sous serment.

En plus de Fauci et de Psaki, d’autres responsables gouvernementaux devraient être destitués:

  • Agent spécial superviseur du FBI Elvis Chan
  • Carol Crawford, chef du service des médias numériques des Centres de contrôle et de prévention des maladies.
  • Directrice de l’Agence pour la cybersécurité et la sécurité des infrastructures, Jen Easterly
  • Rob Flaherty, directeur de la stratégie numérique de la Maison Blanche
  • Daniel Kimmage, fonctionnaire au Global Engagement Center du département d’État.
  • Dr. Vivek Murthy, chirurgien général américain

Deux fonctionnaires de rang inférieur ont été cités comme suppléants : Lauren Protentis, de l’Agence pour la cybersécurité et la sécurité des infrastructures, à la place de Easterly, et Andrew Slavitt, ancien conseiller COVID-19 de la Maison Blanche, à la place de Flaherty.

Une décision antérieure avait contraint les personnes susmentionnées à fournir un témoignage écrit.

Un juge rejette les « dénégations générales intéressées ».

Dans sa décision du 21 octobre, le juge Doughty a convenu avec les plaignants que les « dénégations générales intéressées » antérieures de Fauci concernant son rôle dans la censure de certains types de contenu et de points de vue sur les médias sociaux ne pouvaient être prises pour argent comptant, ce qui nécessitait une déposition.

Fauci a contesté l’ordre de se soumettre à une déposition, arguant que les communications en question sont protégées par le privilège exécutif. Mais le juge Doughty a ordonné à Fauci de remettre les documents dans un délai de 21 jours et de répondre intégralement aux questions des plaignants.

Landry et Schmitt ont déposé une demande de dépositions le 10 octobre. Dans une déclaration publiée à l’époque par Schmitt, il a déclaré :

« Après avoir trouvé des documents attestant d’une relation de collusion entre l’administration Biden et les entreprises de médias sociaux pour censurer la liberté d’expression, nous avons immédiatement déposé une motion pour que ces fonctionnaires soient placés sous serment.

Il est grand temps de faire la lumière sur cette entreprise de censure et de forcer ces fonctionnaires à dire la vérité au peuple américain, et ce jugement nous permettra de le faire. Nous continuerons à faire pression pour obtenir la vérité ».

Dépositions de trois fonctionnaires de l’administration Biden en attente

Dans une ordonnance rendue lundi, le 5e circuit, basé à la Nouvelle-Orléans, a temporairement interrompu les dépositions prévues de Easterly, Flaherty et Murthy.

Selon Politico, le panel de trois juges a estimé à l’unanimité que le juge Doughty avait commis une erreur en approuvant les dépositions sans examiner au préalable s’il existait « d’autres moyens » d’obtenir les informations recherchées par les plaignants.

Le tribunal a renvoyé l’affaire à Doughty pour un nouvel examen. Selon l’ordre :

« Ainsi, avant de procéder aux dépositions, le tribunal de district doit analyser si l’information recherchée peut être obtenue par des moyens alternatifs moins intrusifs, tels qu’une communication écrite supplémentaire ou des dépositions de fonctionnaires de rang inférieur.

Des conclusions écrites sur la disponibilité et la suffisance des alternatives doivent être inscrites ».

Dans une déclaration fournie au Defender par le bureau de M. Landry, ce dernier a déclaré : « Ces développements ne changent rien à ma quête de la vérité. Nous respectons la décision de la cour et nous continuerons dans la phase de découverte de cette affaire ».

L’ordre de la cour de jeudi est venu après que les avocats du gouvernement ont fait valoir que les plaignants ne devraient pas avoir la possibilité de déposer les trois fonctionnaires en question, au motif qu’ils sont des fonctionnaires de haut rang, et que les dépositions les « distrairaient inévitablement » de « leurs fonctions importantes et sensibles au facteur temps », ce qui « causerait un préjudice irréparable ».

Cependant, la requête du gouvernement fédéral pour un sursis partiel de l’ordonnance de déposition du juge Doughty a été refusée. L’ordonnance du 21 novembre indiquait : « Nous ne nous prononçons pas sur la pétition … à ce stade ».

Easterly, Flaherty et Murthy devaient être entendus début décembre.

Mercredi, le juge Doughty, dans une décision distincte, a ordonné à Psaki de faire une dépositionet a rejeté une tentative de protéger l’agent Chan du FBI pour qu’il ne réponde pas aux questions sous serment.

Les plaignants dans l’affaire ont fait valoir qu’aucun des fonctionnaires n’était « de haut rang », et le juge Doughty a accepté, estimant que les « charges » auxquelles les fonctionnaires seraient confrontés en raison des dépositions étaient compensées par la nécessité de recueillir davantage d’informations concernant les allégations en question avant de statuer sur une demande d’injonction préliminaire.

Selon l’ordonnance du 5e circuit :

« Il ne suffit pas, comme l’a constaté le tribunal de district, que ces fonctionnaires puissent avoir une « connaissance personnelle » de certaines communications.

Ces connaissances peuvent être largement partagées ou n’avoir qu’une importance marginale par rapport à la « charge potentielle » imposée au déposant ».

Selon la cour, le gouvernement a déjà produit « une découverte écrite extensive ». Le gouvernement affirme que ces documents ne révèlent aucune violation du premier amendement, alors que les plaignants prétendent le contraire.

Politico a également rapporté que le 5e circuit a demandé au juge Doughty d’envisager de se prononcer sur la viabilité globale de l’action en justice avant de permettre la poursuite des dépositions.

Le 5e circuit a déclaré que le juge Doughty n’aurait pas dû rendre de décision concernant les dépositions avant que les tribunaux ne se prononcent sur la motion de rejet du gouvernement – même si cette motion a été retirée après que les plaignants ont déposé une plainte modifiée et que le gouvernement n’a pas déposé une nouvelle motion de rejet.

Selon Politico, l’ordonnance du 5e circuit n’est pas définitive : Le juge Doughty peut encore décider, sur la base d’une analyse nouvellement clarifiée, que les dépositions de Easterly, Flaherty et Murthy sont nécessaires.

Politico a également rapporté que l’ordonnance du 5e circuit pourrait renforcer les efforts de Mme Psaki et du ministère américain de la Justice (DOJ) pour empêcher sa déposition.

Lors d’une récente audition, les avocats de Mme Psaki ont affirmé qu’il n’y avait aucune preuve qu’elle ait rencontré ou qu’elle ait été en contact avec des dirigeants de médias sociaux au sujet de la prétendue « désinformation », bien qu’elle ait exprimé des remarques critiques à l’égard des plateformes de médias sociaux lors des points de presse de la Maison Blanche.

Dans son ordonnance du 21 novembre, le juge Doughty a rejeté cette demande, en écrivant :

« Malgré le fait que Psaki soit un ancien fonctionnaire de haut rang, la charge potentielle pesant sur Psaki était compensée par la nécessité de déterminer si la liberté d’expression avait été supprimée ».

Auparavant, un juge fédéral de Virginie avait rejeté les arguments avancés par Mme Psaki et le ministère de la justice, notamment le fait que la déposition constituerait une « charge indue » pour elle, qui l’éloignerait de sa famille et de son nouvel emploi à MSNBC pendant plusieurs jours.

Le juge d’instance Ivan Davis de la Cour de district des États-Unis pour le District Est de la Virginie a transmis la question au juge Doughty. Davis a rejeté les réclamations de Psaki, arguant que Psaki et le DOJ tentaient de contourner l’ordre de déposition.

Le juge Doughty a précédemment estimé « que les plaignants ont prouvé que Jennifer Psaki avait une connaissance personnelle de la question concernant la censure sur les médias sociaux, telle qu’elle est liée à la COVID-19 et aux questions annexes de COVID-19 ».

« Mme Psaki a fait un certain nombre de déclarations qui ont trait à l’implication du gouvernement dans les efforts déployés par un certain nombre de plateformes de médias sociaux pour censurer leurs utilisateurs pour avoir partagé des informations liées à la COVID-19 », a ajouté le juge Doughty. « Toute charge pour Psaki est compensée par la nécessité de déterminer si la liberté d’expression a été supprimée ».

 Michael Nevradakis, Ph.D.

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L’avocat représentant Children’s Health Defense (CHD) et 13 étudiants de l’université Rutgers dans un procès contestant la politique de Rutgers concernant le vaccin COVID-19 a déclaré que le tribunal de district du New Jersey n’a pas suivi les normes légales lorsqu’il a rejeté l’affaire de CHD.

Dans une interview accordée cette semaine au Defender, Julio C. Gomez, de Gomez LLC, avocat principal dans cette affaire, a déclaré que l’argument du juge de district Zahid N. Quraishi, qui a accepté la demande de rejet de l’université, « n’a pas accepté les faits tels qu’ils sont allégués dans la plainte des plaignants comme étant vrais », comme l’exige la loi sur les droits de l’homme. standard légal sur une motion de rejet.

Le 19 octobre, CHD a fait appel de la décision et a déposé lundi un résumé de son appel.

Gomez s’est également entretenu avec The Defender au sujet de l’annonce faite par Rutgers, le 4 novembre, de son partenariat avec Pfizer pour un nouvel essai clinique visant à évaluer la sécurité et l’efficacité du vaccin bivalent COVID-19 chez les enfants de moins de 5 ans.

« Rutgers devrait être bien conscient que jusqu’à présent, les études qui sont utilisées pour soutenir vaccination des enfants par le COVID-19 sont profondément défectueux et que le risques de la vaccination expérimentale sont trop importantes pour les enfants qui sont confrontés à des risques négligeables liés à la COVID-19, en particulier lorsque tant d’entre eux sont déjà naturellement immunisé», a déclaré Gomez.

Ce nouvel essai clinique est la dernière preuve en date des conflits d’intérêts de Rutgers liés à ses politiques en matière de vaccins COVID-19, a déclaré M. Gomez.

« Comme nous l’avons affirmé dans notre action en justice [filed in August 2021], Rutgers a été choisi par les trois fabricants de vaccins – Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson – pour mener des essais cliniques. Rutgers savait ou aurait dû savoir qu’aucune de ces études ne montrait que ces vaccins empêchaient la transmission, et pourtant Rutgers s’est empressé d’être l’une des premières universités du pays à imposer les vaccins COVID-19 à ses étudiants ».

Historique du cas

Le 16 août 2021, CHD a intenté une action en justice contre l’université Rutgers, son conseil d’administration, le président de l’université, Jonathan Holloway, et d’autres personnes, en raison de la décision de l’université de rendre obligatoire l’administration du vaccin COVID-19 aux étudiants qui entreront à l’école à l’automne.

À l’époque, le mandat ne s’appliquait qu’aux étudiants. Les professeurs et le personnel étaient exemptés. La politique a depuis été mise à jour pour inclure le corps enseignant et le personnel. La politique actualisée exige également que tous les professeurs, le personnel et les étudiants éligibles fournissent la preuve qu’ils ont reçu un rappel de COVID-19.

L’action en justice de CHD allègue que la politique de Rutgers constitue une violation du droit au consentement éclairé et du droit de refuser des traitements médicaux non désirés.

La plainte allègue également que la politique constitue une rupture de contrat car, en janvier 2021, Rutgers a assuré aux étudiants que les vaccins COVID-19 ne seraient pas nécessaires pour suivre les cours – mais à peine deux mois plus tard, l’université a fait volte-face et a émis de nouvelles exigences pour la prise du vaccin avant de suivre les cours.

Mary Holland, présidente et conseillère générale de CHD, et Ray Flores, conseiller spécial de CHD, ont fourni un soutien juridique à Gomez LLC.

Le 30 août 2020, CHD a déposé une ordonnance restrictive temporaire contre Rutgers afin d’empêcher l’université de contraindre les étudiants, y compris ceux qui assistent aux cours à distance, à se faire vacciner en bloquant les comptes de messagerie des étudiants non vaccinés. Le juge Quraishi a rejeté la demande.

Plus d’un an après que la CHD a poursuivi l’université – le 9 septembre de cette année – le juge Quraishi a accepté la motion de rejet de Rutgers.

A l’époque, Gomez a déclaré à Law360:

« Les collèges et les universités n’ont pas et ne devraient pas avoir l’autorité légale d’imposer des vaccins expérimentaux, en particulier les collèges et les universités comme Rutgers qui ont une participation financière dans le jeu et travaillent avec les fabricants de vaccins pour développer et tester ces produits expérimentaux sans responsabilité et sans obligation de rendre des comptes ».

Le juge Quraishi avait précédemment refusé la demande de CHD de se récuser de l’affaire au motif qu’en tant qu’ancien professeur de droit de l’université Rutgers, il ne serait pas impartial.

Rutgers a « franchi une ligne qu’il n’aurait pas dû franchir ».

L’appel interjeté par CHD contre le rejet de l’affaire par le juge Quraishi signifie que l’affaire sera désormais portée devant la 3e cour d’appel de circuit des États-Unis à Philadelphie.

Selon le dépôt lundi d’un résumé de l’appel, l’appel de CHD portera sur :

(1) Le tribunal de district a-t-il commis des erreurs juridiques, notamment une mauvaise application de la norme relative à la motion de rejet ?

(2) si l’Université Rutgers avait l’autorité légale d’imposer la vaccination contre le COVID-19 et d’autres mesures dangereuses et inefficaces comme condition de fréquentation (« Politique COVID-19 »), ou si la Politique COVID-19 de Rutgers était prépondérante en vertu de la loi fédérale, 21 U.S.C. Section 360bbb-3, ou ultra vires en vertu de la loi de l’État.

(3) Si les plaignants ont adéquatement plaidé des causes d’action :

(a) Que la politique COVID-19 de Rutgers a violé le droit au consentement éclairé et au refus d’un traitement médical non désiré garanti par la clause de procédure régulière du quatorzième amendement et par la Constitution du New Jersey.

(b) Que la politique COVID-19 de Rutgers a violé le droit à une protection égale de la loi garanti par le quatorzième amendement et la constitution du New Jersey.

(c) Que la politique COVID-19 de Rutgers a violé la section 1983 du 42 U.S.C. et/ou la loi sur les droits civils du New Jersey.

M. Gomez a déclaré au Defender qu’il pensait que le dossier était solide et que, à mesure que les preuves s’accumulent que les vaccins COVID-19 ne préviennent pas l’infection ou la transmission, le vent tourne contre les mandats.

Rutgers a « franchi une ligne qu’il n’aurait pas dû franchir », a-t-il déclaré.

Selon le site Best Colleges, un « groupe toujours en expansion de collèges et d’universités américains déclare que les étudiants doivent recevoir un vaccin COVID-19 avant d’arriver sur le campus ». Le site Internet Best Colleges fournit une liste des collèges et universités américainsqui, à la date du 9 septembre, exigent toujours ces vaccins.

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Que se passe-t-il avec les armes envoyées en Ukraine?

décembre 2nd, 2022 by Pierre Duval

Les pays de l’Otan, qui parlent haut et fort en faveur du régime de Kiev, déclarent qu’ils sont prêts à augmenter l’aide militaire et financière. Mais, en réalité, la majorité de ces pays ont peu de chances de tenir ces promesses. Une partie importante des membres de l’UE n’a plus d’armes supplémentaires qui pourraient être transférées en Ukraine. Celles qui restent dans leurs stocks, doivent être conservées pour maintenir la capacité de combat de leurs propres armées. Et, toutes ces armes, déjà envoyées en Ukraine, ont été prises en charge par des réseaux criminels. 

Grave pénurie. Par exemple, la semaine dernière, l’Allemagne, par le biais de sa ministre de la Défense, Christina Lambrecht, a déclaré que les systèmes Patriot de la Bundeswehr «s’ils sont déployés en dehors du territoire de l’Otan, cela doit être discuté au préalable avec l’Alliance de l’Atlantique Nord et les Alliés» car ils «font partie de la défense aérienne intégrée de l’Otan» et sont destinés au territoire qui appartiennent aux membres de l’organisation politique et militaire. Christina Lambrecht a tenu à clarifier la situation quand Varsovie a, au lieu d’accepter l’offre de Berlin de stationner des batteries Patriot de la Bundeswehr sur son sol, invité l’Allemagne à les envoyer directement en Ukraine.

Cependant, il est clair qu’il ne s’agit que d’une excuse et non de la véritable raison du refus. La RND (RedaktionsNetzwerk Deutschland) signale que «l’Allemagne manque de munitions et ne pourrait même pas se battre pendant trois jours en cas d’urgence», et que «la Bundeswehr est coincée dans une crise de munitions aux proportions historiques». «Il y a maintenant une grave pénurie en raison de l’envoi de munitions et d’armes à l’Ukraine», précise, encore, le média allemand.

Il faut toutefois noter que le secrétaire général de l’Otan, Stoltenberg, s’est joint à la discussion, et il pense que l’envoi des systèemes Patriot de la Bundeswehr en Ukraine est possible, mais, précisé qu’ en fin de compte, l’Allemagne doit le décider. La consommation de munitions en Ukraine est élevée, et avec des années de déficits, le gouvernement allemand a estimé qu’il faudrait dépenser environ 20 milliards d’euros pour reconstituer les stocks en munitions. La RND précise que «le manque de munitions en Occident devient de plus en plus un problème pour l’Ukraine» et que l’Allemagne ne peut pas acheter de nouvelles munitions aux autres pays de l’Otan car ils «travaillent actuellement sur leurs achats de munitions», n’ayant eux-mêmes plus assez de stocks.

Jens Stoltenberg et l’Otan bientôt soumis à des pressions croissantes. Selon le journal chinois Global Times, les pays européens de l’Otan vont cet hiver réduire fortement le volume concernant l’aide militaire à l’Ukraine. Selon Lü Xiang, expert en études américaines et chercheur à l’Académie chinoise des sciences sociales, cela deviendra un fardeau insupportable pour eux. Les pays de l’UE connaissent déjà une crise énergétique et dépenser de l’argent pour des étrangers a déjà provoqué le mécontentement des citoyens ordinaires qui sont les électeurs des autorités qui seront au pouvoir demain. En conséquence, une forte réduction de l’aide de l’Otan à l’Ukraine est un scénario assez probable, les approvisionnements ne seront maintenus qu’à un niveau symbolique.

«S’ils continuent, ce sera un fardeau insupportable pour eux-mêmes. Une telle assistance n’est certainement pas durable», estime l’expert. En outre, il avertit: «On pense que les responsables de l’Otan, [Jens] Stoltenberg en particulier, seront bientôt confrontés à des pressions croissantes». Selon le New York Times, les deux tiers des pays de l’Otan ont déjà épuisé leur approvisionnement en armes à l’Ukraine (Kiev a reçu des armes d’une valeur de 40 milliards de dollars). Seuls 10 membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord ont conservé la capacité de poursuivre les livraisons d’armes.

Comme l’a noté le quotidien polonais, Wiadomosci, «les entrepôts sont vides et les usines modestes» car les pays de l’Otan ne se sont pas préparés à quelque chose comme ça depuis la fin de la guerre froide: une guerre intense.  Même le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a admis que soutenir l’Ukraine dans le conflit actuel coûte cher aux Occidentaux avec l’augmentation des factures alimentaires et énergétiques qui annoncent des temps difficiles pour de nombreux ménages en Europe. Cependant, cela ne l’a pas empêché d’appeler non seulement pour continuer à aider Kiev, mais aussi pour augmenter cette aide.

Où vont les armes et les munitions. The Evening Standard avertit que «des gangs criminels tentent d’intercepter les livraisons d’armes ukrainiennes pour les revendre au marché noir». «L’Otan et l’UE tirent la sonnette d’alarme sur le risque de contrebande d’armes en Ukraine», a titré The Financial Times. TF1 signale: «Ukraine: des armes envoyées à Kiev finiront sur le marché noir, s’inquiète Interpol». 

Observateur Continental a, également, rapporté que «la revente (des armes de l’Otan) a déjà commencé» et que «l’Occident commence à s’inquiéter de l’avenir des armes transmises à Kiev». Cette aide massive à l’Ukraine vide les caisses des pays membres de l’Otan et leurs stocks militaires pour, finalement, alimenter les réseaux dangereux qui sévissent sur le marché de la revente d’armes, permettant d’alimenter d’autres conflits en Europe ou de créer de nouveaux carnages, par exemple, en France, en alimentant des islamistes. Les armes et munitions envoyées en Ukraine sont, donc, un danger pour la sécurité internationale car, d’une part, cela vide les stocks militaires des pays de l’Otan et, d’autre part, alimentent des réseaux terroristes qui profitent de la grave crise traversée par les pays occidentaux dont la France.

Pierre Duval 

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Après la victoire aux élections de mi-mandat, les républicains, ayant obtenu une majorité au congrès, mettent en garde l’administration Biden qu’ils surveilleront bien plus strictement l’aide militaire colossale envoyée à l’Ukraine.

« En prévoyant de telles exigences, l’administration Biden, qui a déjà dépensé presque 20 milliards de dollars pour le soutien militaire à Kiev, ces dernières semaines fait la promotion de ses efforts visant à contrôler les livraisons d’armes. Le département d’État américain et le Pentagone ont exposé leurs plans visant à empêcher que les armes se retrouvent entre de mauvaises mains. Ils prévoient une augmentation du nombre d’inspections et la formation d’Ukrainiens », écrit The Washington Post.

Cependant, les sceptiques parmi les républicains exigent un audit et d’autres mesures de suivi.

D’après les experts, il existe de sérieuses restrictions ne permettant pas d’assurer une prise en compte intégrale des armes livrées à l’Ukraine.

« Des lacunes de contrôle de l’usage final existent même dans de meilleures circonstances, alors qu’en Ukraine les circonstances sont loin d’être très bonnes, c’est indéniable. Il faut être pragmatique par rapport à ce que nous pouvons obtenir », a déclaré Elias Yousif, expert du commerce mondial d’armement du Centre Stimson.

En novembre, la républicaine Marjorie Taylor Greene de la chambre des représentants a annoncé un audit sur le programme d’aide après que Joe Biden a demandé 37 milliards de dollars supplémentaires pour le gouvernement ukrainien.

« Le congrès exige du gouvernement un compte-rendu sur tous les moyens alloués à l’Ukraine », a-t-elle déclaré.

Alors que le leader des républicains à la chambre des représentants Kevin McCarthy a déclaré à CNN qu’il ne fallait pas donner le feu vert à l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie.

La chambre des représentants a déjà adopté sa version du projet de loi pour autoriser les dépenses pour la défense contenant une série de termes concernant des comptes rendus du Pentagone et des inspecteurs généraux qui surveillent les livraisons d’armes et de matériel militaire. De telles mesures de suivi sont soutenues par les deux partis, même s’il faudra encore les conformer à la version du projet de loi proposé par le Sénat.

« Les contribuables ont le droit de savoir que leurs investissements sont utilisés à bon escient », a déclarédans une interview le démocrate Jason Crow, membre de la chambre des représentants et ancien militaire.

Ce dernier était à la tête des efforts au sein de la commission des forces armées visant à inclure dans la loi sur la défense des consignes pour l’inspecteur général du Pentagone quant aux analyses, inspections, enquêtes et d’autres mesures de vérification des actions du Pentagone pour aider l’Ukraine.

Les législateurs, les chefs militaires du Pentagone et les experts affirment tous qu’il n’y a pas encore de raisons de s’inquiéter. Selon eux, l’Ukraine utilise avec prévoyance l’aide reçue et rend compte volontiers de son utilisation.

Mais même une chance infime que l’arme meurtrière se retrouve sur le marché noir est très alarmante.

Tout comme les restrictions pratiques. D’après le porte-parole du Pentagone Patrick Ryder, les États-Unis inspectent les armes en Ukraine « loin du front ». Le général a refusé de fournir des informations supplémentaires sur le programme d’inspection prétextant la nécessité de respecter la confidentialité.

Néanmoins, les moyens du département d’État américain pour envoyer des inspecteurs en Ukraine sont limités et ils sont incapables de vérifier toutes les cargaisons qui arrivent.

« À la date de début novembre, les inspecteurs américains ont procédé à seulement deux vérifications depuis février, quand la Russie a lancé son opération spéciale. Ils ont inspecté seulement près de 10% des 22.000 armes livrées par Washington, y comrpis les missiles antiaériens Stinger et les missiles antichars Javelin, qui nécessitent un contrôle renforcé », note The Washington Post.

Dans la plupart des cas, de telles inspections sont menées uniquement sur les sites de transfert d’armes à l’Ukraine. Sauf cas particulier, lorsque l’arme transférée utilise des technologies secrètes, le pays qui la reçoit s’engage à assurer un contrôle « renforcé », qui prévoit la vérification des numéros de série et des comptes rendus depuis les lieux.

Certains législateurs affirment que le système actuel n’est pas suffisamment efficace. Ils notent également qu’avant le conflit l’Ukraine était un pays très corrompu.

« Compte tenu des quantités fournies nous sommes responsables de la mise en place d’un contrôle par un tiers. Nous le faisons dans le monde entier », a déclaré dans une interview Mike Waltz, républicain à la chambre des représentants, notant qu’une telle pratique était appliquée partout, même « dans les pays où la situation de corruption et de transparence est bien meilleure » qu’en Ukraine.

« Pour le moment, l’administration Biden résiste aux exigences d’organiser des vérifications approfondies des armes livrées en Ukraine, craignant que cela élargisse le conflit. Selon des représentants américains sous couvert d’anonymat, des spécialistes américains procèdent aujourd’hui à des inspections sans arme. Mais en les envoyant plus près de la ligne de front, il serait impossible de respecter cette condition », conclut The Washington Post.

Ainsi, les armes américaines fournies à l’Ukraine se trouvent en grande partie hors de la zone de contrôle et de prise en compte. Le polygone militaire ukrainien est pleinement exploité par les États-Unis, qui versent des sommes immenses pour inonder ce polygone en armes. Washington ne s’intéresse pas du tout à savoir s’il restera quelque de chose de l’Ukraine au final, tout comme au sort de l’armement. L’inquiétude concerne l’argent des contribuables envoyé par l’administration Biden pour la guerre de l’Ukraine contre la Russie.

L’Europe a des raisons de s’inquiéter. Tôt ou tard, les armes livrées à l’Ukraine feront surface dans les endroits les plus inattendus.

Alexandre Lemoine

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L’Union économique eurasienne (UEE) accélère la conception d’un système de paiement commun, qui fait l’objet de discussions étroites depuis près d’un an avec les Chinois, sous la direction de Sergey Glazyev, ministre de l’UEE chargé de l’intégration et de la macroéconomie.

Par l’intermédiaire de son organe de régulation, la Commission économique eurasienne (CEE), l’UEE vient d’adresser une proposition très sérieuse aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui sont déjà en passe de devenir les BRICS+, une sorte de G20 du Sud global.

Le système comprendra une carte de paiement unique – en concurrence directe avec Visa et Mastercard – fusionnant le MIR russe déjà existant, l’UnionPay chinois, le RuPay indien, l’Elo brésilien et d’autres.

Cela représentera un défi direct au système monétaire conçu (et imposé) par l’Occident. Et cela vient juste après que les membres des BRICS aient déjà effectué leurs transactions commerciales bilatérales en monnaies locales, en évitant le dollar américain.

Cette union UEE-BRICS était en gestation depuis longtemps – et va maintenant aussi s’orienter vers la préfiguration d’une autre fusion géoéconomique avec les nations membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

L’UEE a été créée en 2015 sous la forme d’une union douanière entre la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie, rejoints un an plus tard par l’Arménie et le Kirghizstan. Le Vietnam est déjà un partenaire de libre-échange de l’UEE, et l’Iran, membre de l’OCS depuis peu, est également en train de conclure un accord.

L’UEE vise à mettre en œuvre la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des travailleurs entre les pays membres. L’Ukraine aurait été membre de l’UEE sans le coup d’État du Maïdan en 2014, orchestré par l’administration de Barack Obama.

Vladimir Kovalyov, conseiller du président de la CEE, a résumé la situation au journal russe Izvestia. L’accent est mis sur l’établissement d’un marché financier commun, et la priorité est de développer un « espace d’échange » commun. « Nous avons fait des progrès substantiels et le travail se concentre maintenant sur des secteurs tels que la banque, l’assurance et le marché boursier ».

Un nouvel organisme de réglementation pour le système financier commun proposé par l’UEE et les BRICS sera bientôt mis en place.

Parallèlement, la coopération commerciale et économique entre l’UEE et les BRICS a été multipliée par 1,5 au cours du seul premier semestre 2022.

La part des BRICS dans le chiffre d’affaires total du commerce extérieur de l’UEE a atteint 30%, a révélé Kovalyov lors du Forum international des affaires des BRICS, lundi dernier à Moscou :

« Il est conseillé de combiner les potentiels des institutions de développement macro-financier des BRICS et de l’UEE, notamment la Nouvelle banque de développement des BRICS, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), ainsi que les institutions de développement nationales. Cela permettra d’obtenir un effet de synergie et de garantir des investissements synchronisés dans les infrastructures durables, la production innovante et les sources d’énergie renouvelables ».

Nous constatons ici une fois de plus la convergence progressive non seulement des BRICS et de l’UEE, mais aussi des institutions financières profondément impliquées dans les projets de la nouvelle route de la soie, ou Initiative Ceinture et Route (BRI), dirigée par la Chine.

Mettre fin à l’ère du pillage

Comme si tout cela ne changeait pas suffisamment la donne, le président russe Vladimir Poutine fait monter les enchères en appelant à un nouveau système de paiement international basé sur la blockchain et les monnaies numériques.

Le projet d’un tel système a récemment été présenté lors du 1er Forum économique eurasien à Bichkek.

Lors de ce forum, l’UEE a approuvé un projet d’accord sur le placement et la circulation transfrontaliers des titres dans les États membres, et a modifié les règlements techniques.

La prochaine grande étape consiste à organiser l’ordre du jour d’une réunion cruciale du Conseil économique eurasien suprême, le 14 décembre à Moscou. Poutine sera présent, en personne. Et rien ne lui ferait plus plaisir que de faire une annonce qui changerait la donne.

Toutes ces initiatives sont d’autant plus importantes qu’elles sont liées à l’augmentation rapide des échanges commerciaux entre la Russie, la Chine, l’Inde et l’Iran : de la volonté de la Russie de construire de nouveaux pipelines pour desservir son marché chinois à la discussion entre la Russie, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan d’une union gazière pour l’approvisionnement national et les exportations, notamment vers le principal client, la Chine.

Lentement mais sûrement, ce qui émerge, c’est la vision d’un monde irrémédiablement fracturé, caractérisé par un double système de commerce et de circulation : l’un tournera autour des vestiges du système du dollar, l’autre se construit autour de l’association des BRICS, de l’UEE et de l’OCS.

En poussant plus loin, la récente métaphore pathétique inventée par un patron eurocrate de pacotille : la « jungle » se sépare du « jardin » avec une vengeance. Puisse cette fracture persister, car un nouveau système de paiement international – puis une nouvelle monnaie – viseront à mettre un terme définitif à l’Ère du Pillage centrée sur l’Occident.

Pepe Escobar

 

Article original en anglais : The Global South births a new game-changing payment systemThe Cradle

Traduction : Réseau International

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Ukraine: l’extraordinaire hypocrisie du camp atlantique

décembre 1st, 2022 by Pierre Lévy

Mardi 23 mars 1999. Une horde aérienne otanienne se déchaîne sur Belgrade. La campagne de bombardements sur la Serbie durera soixante-dix huit jours. Le pays sera finalement contraint d’admettre la sécession du Kosovo, prélude à la proclamation de l’indépendance de cette province historique serbe où a été établie une immense base militaire américaine. Slobodan Milosevic, que les Occidentaux avaient juré d’abattre, sera renversé l’année suivante. Le bilan humain de même que les destructions d’infrastructures et d’industries sont effroyables. Aujourd’hui, les Républiques ex-yougoslaves ont été intégrées à l’UE pour certaines, réduites à des confettis d’Etats impotents arrimés au camp atlantique pour les autres. Seule la Serbie tente de résister à des pressions redoublées.

Jeudi 20 mars 2003. Bagdad subit un déluge de fer et de feu. En une nuit, la capitale irakienne reçoit plus de bombes et de missiles que l’Ukraine lors des deux premiers mois de la guerre. Dans le viseur des Américains et de leurs alliés – hors France et Allemagne – figure Saddam Hussein. Le prétexte était la présence d’« armes de destruction massive » dont il est aujourd’hui établi qu’elles n’ont jamais existé. La « seconde guerre d’Irak » durera plus de huit ans, et ne sera pas loin de satisfaire au vœu du secrétaire d’Etat James Baker en 1991 : ramener ce pays « à l’âge de pierre ». Encore le martyre de celui-ci avait-il en réalité commencée une décennie plus tôt, avec un embargo aux conséquences terrifiantes. Interrogée sur les 500 000 enfants morts faute de soins ou de nourriture, l’Américaine Madeleine Albright affirma, quelques années plus tard que « oui, cela en valait le prix ».

La guerre et l’occupation engendrèrent Daech. L’Irak est aujourd’hui un Etat économiquement ruiné et politiquement déliquescent. L’état de l’Afghanistan, soumis à vingt ans de férule occidentale après l’invasion de 2001, est encore plus catastrophique. La Syrie elle aussi fut dans le viseur des Occidentaux, qui avaient rêvé de faire chuter Bachar el-Assad, bien trop non-aligné à leur goût. Faute d’avoir atteint cet objectif, ceux-ci étranglent désormais ce pays économiquement. Et que dire de la Libye, soumise en 2011 aux raids aériens qui visaient à faire chuter le colonel Kadhafi ? C’est désormais un Etat failli, où, plus de dix ans plus tard, les clans s’affrontent sans qu’aucun pouvoir légitime n’émerge, là aussi dans le contexte d’une économie en ruine.

Ce bilan édifiant n’impose pas d’abdiquer tout esprit critique vis-à-vis de la guerre déclenchée par la Russie le 24 février. Il éclaire cependant l’hypocrisie des Etats-Unis et de l’Union européenne, prompts à revêtir les habits de défenseurs de la veuve et de l’orphelin ukrainiens, ainsi que de l’intégrité et de la souveraineté nationales. Surtout, il souligne l’inanité du mantra sans cesse répété par les dirigeants occidentaux selon lequel Moscou, par son agression, aurait détruit l’« ordre international fondé sur des règles issu de la fin de la seconde guerre mondiale ». La réalité est qu’après l’effacement de l’URSS, le camp atlantique a jugé que tout lui était permis.

Parmi les conséquences des guerres occidentales figure l’émergence de vagues massives d’émigration

Parmi les conséquences des guerres occidentales figure l’émergence de vagues massives d’émigration. Après le pic de 2015-2016, celle qui s’annonce constitue une source d’angoisse pour les dirigeants de l’UE, qui redoutent une nouvelle montée du « populisme ». De fait, après la levée des restrictions Covid, le nombre de migrants arrivant par les routes de la Méditerranée occidentale (Maroc), centrale (Libye, justement), ou orientale (Turquie, Balkans) est en passe de doubler voire de tripler, et cela n’est peut-être qu’un début. Or les Vingt-sept, malgré des années de négociation, continuent à s’opposer sur les procédures d’asile et la « répartition du fardeau ».

Cela a déjà provoqué une crise diplomatique entre Paris et Rome. Et risque désormais de constituer, après la crise énergétique et la crise économique – autant de dossiers lourds de divergences entre Etats membres – un nouveau et explosif sujet d’affrontements. Par exemple, alors que la Croatie est en passe de rejoindre l’espace Schengen, elle risque de voir sa frontière nord filtrée par la Slovénie, qui elle-même réagit aux mesures restrictives de l’Autriche – et tout à l’avenant. Ce qui réduit en miettes la libre circulation, une des fiertés de l’intégration européenne. Au point qu’à Bruxelles, certains redoutent le début d’une désintégration.

Ce ne serait, après tout, qu’un juste retour des choses.

Pierre Lévy

 

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Si répéter est la base de l’enseignement, il est bien une technique que possèdent les gouvernants du Nouvel Ordre Mondial (et donc les nôtres), celui de ressasser encore et encore une propagande contraire aux faits avérés pour conduire les administrés à obéir et à se faire injecter ce poison inefficace et dangereux alors qu’elle est démentie par des milliers d’articles internationaux.

Il convient de répéter aux menteurs compulsifs (et grassement payés ?) des plateaux télé :

Non, le masque ne protège pas de ce virus contrairement aux dires et supplications de la ministre.1

Non, le pseudovax n’est pas un vaccin, malgré les changements de définition du Petit Robert et cette injection encore expérimentale en AMM provisoire ne protège ni des contaminations ni des formes graves sinon il n’y aurait pas plus de décès2 liés, reconnus par les agences de santé internationales, chez les vax que chez les non-vax. Les appels internationaux à stopper le désastre sont nombreux.3

REFUSEZ LE BOOSTER À CEUX QUE VOUS AIMEZ

Si vous aimez vos proches injectés (par confiance mal placée aux médias menteurs, ou par nécessité vitale pour vivre), protégez-les du booster proposé, car les effets s’accumulent avec les doses successives, et surtout le contenu de ces nouveaux pseudovax paraît de plus en plus riche en substances toxiques. Les premières doses contenaient beaucoup de placebos, mais les suivantes sont de plus en plus riches en ARNm et en graphène, dont une multiplication des complications que chacun peut constater dans son entourage s’il ne se voile pas la face.

Comme clinicienne, je veux attirer votre attention sur les flambées de cancer qui désolent les cancérologues pourtant taiseux.

En octobre dernier 2022, une étude suédoise a révélé que la protéine de pointe associée à la maladie COVID-19 et ses vaccins expérimentaux pénètre dans le noyau des cellules et interfère de manière significative avec les fonctions de réparation des dommages à l’ADN, compromettant l’immunité adaptative d’une personne et encourageant peut-être la formation de cellules cancéreuses.

En mars 2021, le Dr Ryan Cole a signalé une « hausse » massive de diverses maladies auto-immunes et cancers chez les patients vaccinés contre la COVID.

« Depuis le 1er janvier 2021, en laboratoire, je constate une multiplication par 20 des cancers de l’endomètre par rapport à ce que je vois sur une base annuelle ». En ce qui concerne l’immunité adaptative globale, Cole décrit : « Après le vaccin, ce que nous voyons est une baisse de vos cellules T tueuses » qui « gardent tous les autres virus sous contrôle », laissant le patient vulnérable à une variété de maladies.

En janvier 2022 trois militaires décorés de haut rang, médecins et responsables de la santé publique aux USA, ont déclaré sous serment qu’à la suite de l’adoption du vaccin COVID dans l’armée américaine ils avaient constaté une augmentation des cancers de 296 %.4

Un post d’alexandra pour sensibiliser les humains au risque de cancer après injection anticovid5

« Je remarque que l’humain comprend mieux sur l’animal que sur lui-même. Alors je vous raconte l’histoire de Kimani, le petit gorille, né dans un zoo à Calgary. Il est né le 9 mars 2016 d’une mère Kioja, âgée de 15 ans (primipare) et d’un père illustre Kakinga, connu comme le “gentle giant” (le gentil géant), mort à 37 ans d’une déchirure dans l’aorte. Bénéficiant du nec plus ultra du traitement de l’humanité, le jeune Kimani âgé de 6 ans a été injecté début avril 2022 avec les premières doses anti-COVID19 disponibles au zoo. En moins de 2 mois, l’état de santé de Kimani s’est profondément dégradé. Il est dans un état critique, et seuls les soins palliatifs sont désormais envisagés. Il a été diagnostiqué d’un cancer du foie… Cancer pédiatrique du foie ». 6

Ces cancers foudroyants que médecins et vétérinaires n’essaient même pas de traiter, nous les appelons entre cancérologues les TURBO CANCERS. Merci d’en parler autour de vous, car il nous faut trouver un moyen pour les prendre en charge, mais aussi pour en limiter l’incidence, ce qui revient probablement à la sagesse de la déclaration du médecin en chef Dr @LeibowitzRaya : NE PLUS SE FAIRE INJECTER

Les témoignages se multiplient par mail, téléphone, rencontre. Tel un voisin bien portant de 83 ans injecté qui meurt en deux mois d’un cancer du pancréas, cancer au premier rang des récits pris au hasard, peut-être parce que ce cancer est particulièrement difficile à traiter et rapidement mortel.

Un des autres cancers les plus rapportés dans nos contacts récents est le lymphome chez de jeunes adultes…

Et tous ces articles qui fusent et disparaissent rapidement via la censure7.

« En tant qu’oncologue, je vois des personnes atteintes d’un cancer stable [qui a] progressé rapidement après avoir été forcées de recevoir un rappel ». Et suit une lettre du Dr Angus Dalgleish, professeur d’oncologie à l’Université St George de Londres, au Dr Kamran Abbasi, rédacteur en chef du BMJ.

Il écrit à l’appui de l’appel d’un collègue au Dr Abbasi pour que le BMJ fasse du consentement éclairé valide pour la vaccination Covid un sujet prioritaire.

« Cher Kamran Abbasi,

Covid n’a plus besoin d’un programme de vaccination étant donné que l’âge moyen de décès de Covid au Royaume-Uni est de 82 ans et de toutes les autres causes est de 81 ans et en baisse.

Le lien avec les caillots, la myocardite, les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux est maintenant bien accepté, tout comme le lien avec la myélite et la neuropathie. (Nous avons prédit ces effets secondaires dans notre article de juin 2020 Sorensenet al. 2020, l’analyse de l’explosion ayant révélé 79 % d’homologies avec les épitopes humains, en particulier PF4 et la myéline.)

Cependant, il y a maintenant une autre raison d’arrêter tous les programmes de vaccination. En tant qu’oncologue praticien, je vois des personnes atteintes d’une maladie stable progresser rapidement après avoir été forcées de prendre un rappel, généralement pour pouvoir voyager.

Même au sein de mes contacts personnels, je vois une maladie à base de cellules B après les rappels. Ils décrivent être nettement malades quelques jours à quelques semaines après le rappel — une leucémie en développement, deux collègues de travail lymphome non hodgkinien et un vieil ami qui a eu l’impression d’avoir eu le Covid long depuis qu’il a reçu son rappel et qui, après avoir eu une douleur osseuse intense, a été diagnostiqué comme ayant de multiples métastases d’une maladie rare des cellules B.

J’ai suffisamment d’expérience pour savoir que ce ne sont pas les anecdotes fortuites que beaucoup suggèrent, d’autant plus que le même schéma est observé en Allemagne, en Australie et aux États-Unis.

Les rapports d’immunosuppression innée après ARNm pendant plusieurs semaines conviendraient, car tous ces patients à ce jour ont un mélanome ou des cancers à base de cellules B, qui sont très sensibles au contrôle immunitaire — et c’est avant les rapports de suppression du gène suppresseur par ARNm dans les expériences de laboratoire.

Cela doit être diffusé et débattu immédiatement ».

Angus Dalgleish Professeur d’oncologie à St George’s, Université de Londres.

Quant aux mécanismes ils sont débattus par les chercheurs8, mais l’urgence pour chacun d’entre nous est de résister à l’injection poison dont les effets toxiques ne sont plus à démontrer.

https://twitter.com/JosefSa39957439
La relation possible avec les cancers du sang et les vaccins COVID-19 et les mécanismes scientifiques avérés qui peuvent l’expliquer… Mieux que quiconque, les scientifiques qui travaillent sur l’immunologie/pathologie peuvent l’expliquer et montrer comment la hausse des cancers depuis 2021 est désormais de 9-sigma…
Le cancer est à une hausse de 9 sigma. Les chiffres sont plus que clairs à ce sujet.
Le cancer est un navire difficile à tourner, lent à se déplacer 1-sigma. C’est un virage difficile pour le cancer, ce qui signifie que quelque chose est devant nous. Et le CDC a suffisamment paniqué à ce sujet pour risquer une fraude pour le dissimuler.

 

L’argument selon lequel l’épidémie de cancer serait due au retard dans les dépistages ne tient pas, car l’arrêt des dépistages et le retard aux traitements aboutissent à des formes plus évoluées de cancers et peut en augmenter la mortalité, mais est incapable d’en augmenter significativement l’incidence. De plus si c’était le cas il s’agirait des cancers classiques. Or ici ce sont de nouveaux types de cancer, à des âges inhabituels avec des comportements particuliers tels leur vitesse majeure de développement et leur résistance à tous les traitements habituels.

« Les dépistages différés n’ont pas produit cela. Nous voyons des cancers rares/bizarres et des augmentations hors saison. Les dépistages différés ne déclenchent pas une augmentation des cancers en une seule semaine. Il s’agit d’une intervention spécifique, intense et inédite » selon THE Random Dude ☀ @EthicalSkeptic sur twitter9

Et si vous n’y croyez toujours pas, pensez à ce voisin dont le cancer a flambé et lisez l’article suivant 10

Par exemple on comprend pourquoi les injections suivant la première sont plus toxiques :

« Lorsqu’il y a une stimulation du système immunitaire, la microglie ramifiée passe au stade de la microglie amorcée. Les pseudopodes sont rétractés et cela devient une cellule plus arrondie. À l’intérieur de la microglie amorcée, il y a une intense régulation à la hausse de la production de cytokines, de chimiokines et d’excitotoxines — mais elles ne sont pas libérées de la cellule, il peut donc y avoir une réaction immunitaire mineure, mais sinon il n’y a pas beaucoup de signes de réaction. C’est ce qui se passerait avec la première injection de cet injectable qu’ils appellent un “vaccin” », a déclaré le Dr Blaylock.

Il est important de noter que les chimiokines attirent les macrophages, ou globules blancs, vers le cerveau. Un macrophage dans le cerveau ressemble exactement à la microglie et peut également subir un amorçage.

« Avec la deuxième stimulation immunitaire, [qui serait la deuxième injection et] qui peut être des mois plus tard, cette microglie amorcée devient complètement activée. Et lorsque cela se produit, il libère tous ces composants toxiques… vous obtenez une microglie activée de manière chronique, [un] état suractivé et il y a une réaction inflammatoire 3 fois plus élevée que celle que vous obtiendriez normalement avec l’activation microgliale. »

Il insiste sur les dangers sur les fœtus et les risques prévisibles à long terme. « Chez le bébé, il y a le même processus qui se produit chez les adultes, l’amorçage et l’activation et une activation microgliale à long terme — par exemple, lors de l’examen de l’autisme adulte, après 40 ans, la microglie était toujours activée. Le Dr Blaylock a averti :

« Je pense que nous allons tout voir [comme conséquence des injections de Covid]. Nous allons assister à une augmentation considérable des troubles du spectre autistique. L’autre trouble dont on ne parle jamais est la schizophrénie. Ce que nous voyons, c’est que si nous stimulons le système immunitaire au cours du troisième trimestre, l’incidence de la schizophrénie augmente d’environ 6 fois. Mais ça n’arrive qu’à l’adolescence donc ça va être long avant qu’on le voie.

“Mais je pense que tout — les malformations augmentent déjà de 300 à 400 %, les fausses couches — nous allons voir des choses que nous n’avons jamais vues auparavant. C’est la tragédie de tout cela.

Que les organisations pédiatriques approuvent les injections de Covid est monstrueux. »

Le Dr Ryan Cole a remarqué qu’il y avait une augmentation considérable des cancers agressifs après le déploiement de l’injection de Covid. Il a également remarqué que les personnes qui avaient des cancers bien contrôlés développaient des cancers incontrôlables et mouraient très rapidement.

De longues publications abordent maintenant ce sujet. L’important en urgence est de stopper ces injections et de les éviter à vos proches en attendant une suppression mondiale.

Dre Nicole Delépine

Cancérologue

Cet article a été publié initialement sur le site nouveau-monde.ca

 

Notes :

1 L’imposture du masque, outil d’enfermement — Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr)

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Le parlement iranien vient d’approuver l’adhésion de la République islamique à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), précédemment consacrée lors du sommet de Samarcande en septembre dernier, marquant ainsi l’aboutissement d’un processus qui a duré pas moins de 15 ans.  

L’Iran a déjà demandé à devenir membre des BRICS+ en pleine expansion, qui, avant 2025, seront inévitablement configurés comme le G20 alternatif du Sud global qui compte vraiment.

L’Iran fait déjà partie du Quad qui compte vraiment, aux côtés des membres des BRICS (Russie, Chine et Inde). L’Iran approfondit son partenariat stratégique avec la Chine et la Russie et accroît sa coopération bilatérale avec l’Inde.

L’Iran est un partenaire clé de la Chine dans le cadre des nouvelles routes de la soie, ou Initiative Ceinture et Route (BRI). Il est sur le point de conclure un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasienne (UEE) et constitue un nœud essentiel du Corridor international de transport nord-sud (INSTC), aux côtés de la Russie et de l’Inde.

Tout ce qui précède configure l’émergence rapide de la République islamique d’Iran en tant que grande puissance d’Asie occidentale et d’Eurasie, avec une vaste portée dans le Sud global.

L’ensemble des « politiques » impériales à l’égard de Téhéran ont ainsi été réduites à néant.

Il n’est donc pas étonnant que les courants d’iranophobie accumulés précédemment – alimentés par l’Empire pendant quatre décennies – se soient récemment métastasés en une nouvelle offensive de révolution colorée, entièrement soutenue et diffusée par les médias anglo-américains.

Le scénario est toujours le même. Le leader de la révolution islamique, l’ayatollah Seyyed Ali Khamenei, en a donné une définition concise. Le problème n’est pas les bandes d’émeutiers inconscients et/ou les mercenaires : « La principale confrontation, a-t-il dit, est celle de « l’hégémonie mondiale ». »

L’ayatollah Khamenei s’est fait quelque peu l’écho de l’intellectuel et auteur américain Noam Chomsky, qui a fait remarquer comment un ensemble de sanctions américaines sur quatre décennies a gravement nui à l’économie iranienne et « causé d’énormes souffrances ».

Utiliser les Kurdes comme des actifs jetables

La dernière surenchère de la révolution de couleur se superpose à la manipulation des Kurdes en Syrie et en Irak. Du point de vue impérial, la guerre par procuration en Syrie, qui est loin d’être terminée, constitue non seulement un front supplémentaire dans la lutte contre la Russie, mais permet également d’instrumentaliser des Kurdes très dépendants contre l’Iran et la Turquie.

L’Iran est actuellement attaqué selon une variante perverse du schéma appliqué à la Syrie en 2011. Une sorte de situation de « protestation permanente » a été imposée dans de vastes étendues du nord-ouest de l’Iran.

Ce qui a changé à la mi-novembre, c’est que des bandes armées ont commencé à appliquer des tactiques terroristes dans plusieurs villes proches de la frontière irakienne, et l’on pense même qu’elles étaient suffisamment armées pour prendre le contrôle de certaines de ces villes.

Téhéran a inévitablement dû envoyer des troupes des CGRI pour contenir la situation et renforcer la sécurité à la frontière. Ils se sont engagés dans des opérations similaires à ce qui a été fait auparavant à Dara’a, dans le sud-ouest de la Syrie.

Cette intervention militaire a été efficace. Mais sous quelques latitudes, les gangs terroristes continuent d’attaquer les infrastructures gouvernementales et même les biens civils. Le fait essentiel est que Téhéran préfère ne pas réprimer ces manifestations indisciplinées par la force meurtrière.

Le problème vraiment crucial n’est pas les manifestations en soi : c’est le transfert d’armes par les Kurdes d’Irak en Iran pour soutenir le scénario de la révolution de couleur.

Téhéran a lancé un ultimatum de facto à Bagdad : mettez-vous d’accord avec les Kurdes et faites-leur comprendre les lignes rouges.

À l’heure actuelle, l’Iran utilise massivement des missiles balistiques Fateh et des drones kamikazes Shahed-131 et Shahed-136 contre certaines bases terroristes kurdes dans le nord de l’Irak.

On peut se demander si cela suffira à contrôler la situation. Ce qui est clair, c’est que la « carte kurde », si elle n’est pas apprivoisée, pourrait être facilement jouée par les suspects habituels dans d’autres provinces iraniennes, compte tenu du solide soutien financier, militaire et informationnel offert par les Kurdes irakiens aux Kurdes iraniens.

La Turquie est confrontée à un problème relativement similaire avec les Kurdes syriens instrumentalisés par les États-Unis.

Dans le nord de la Syrie, il s’agit principalement de bandes armées se faisant passer pour des « Kurdes ». Il est donc tout à fait possible que ces bandes armées kurdes, essentiellement jouées par Washington comme des idiots utiles, finissent par être décimées, simultanément, à court ou moyen terme, à la fois par Ankara et Téhéran.

Si tout échoue, priez pour un changement de régime

Un changement de donne géopolitique, impensable il y a encore peu de temps, pourrait bientôt se produire : une rencontre de haut niveau entre le président turc Recep Erdogan et son homologue syrien Bashar al-Assad (rappelez-vous la rengaine de la décennie « Assad doit partir ») en Russie, avec la médiation de nul autre que le président russe Vladimir Poutine.

Que faudrait-il pour que les Kurdes comprennent qu’aucun État – que ce soit l’Iran, la Syrie ou la Turquie – ne leur offrira de terres pour leur propre nation ? Les paramètres pourraient éventuellement changer si les Irakiens de Bagdad parviennent enfin à expulser les États-Unis.

Avant d’en arriver là, le fait est que l’Iran a déjà bouleversé la géopolitique de l’Asie occidentale, grâce à ses missiles de croisière intelligents, ses drones kamikazes extrêmement efficaces, sa guerre électronique et même ses missiles hypersoniques de pointe.

Les « planificateurs » de l’Empire n’ont jamais rien vu venir : un partenariat stratégique entre la Russie et l’Iran qui est non seulement tout à fait logique sur le plan géo-économique, mais qui constitue également un multiplicateur de force militaire.

En outre, cela fait partie de la vision d’ensemble sur laquelle se concentrent les BRICS+ élargis : L’intégration de l’Eurasie (et au-delà) via des corridors économiques multimodaux tels que l’INTSC, les pipelines et les trains à grande vitesse.

Le plan A de l’Empire, sur l’Iran, était un simple accord nucléaire (JCPOA), conçu par l’administration de Barack Obama comme rien d’autre qu’un plan d’endiguement grossier.

Trump a en fait tout fait sauter – et il ne reste plus rien : une relance du JCPOA, qui a été – en théorie – tentée depuis des mois à Vienne, a toujours été vouée à l’échec parce que les Américains eux-mêmes ne savent plus ce qu’ils en attendent.

Ce qui reste donc comme plan B pour les psychopathes néocons/néolibéraux straussiens en charge de la politique étrangère américaine, c’est de jeter toutes sortes de boucs émissaires – des Kurdes à la toxique OMPI – dans le chaudron iranien et, amplifié 24 heures sur 24 par des médias grand public hystériques, de prier pour un changement de régime.

Eh bien, cela n’arrivera pas. Téhéran doit simplement attendre, faire preuve de retenue et observer comment tant de signaux de vertu de la révolution de couleur finiront par s’évanouir.

Pepe Escobar

 

Article original en anglais : US paralyzed by Islamic Republic of Iran’s strategic swing, Press TV, le 28 novembre 2022.

Traduction Réseau International

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La stratégie mise en place par le gouvernement depuis 2 ans n’a jamais eu pour but de prendre soin des Français, mais de les pousser à la vaccination.

Pour arriver à cette fin, des mesures coercitives lourdes ont été mises en place, et l’arsenal statistique a été déployé.

Sa plus grande force a été d’invisibiliser les non vaccinés, les faisant passer pour des fous marginaux et insignifiants.

Le nouveau rapport des statisticiens du ministère de la Santé lève le voile sur ce mensonge, un des plus insidieux depuis le début de la crise, et qui a servi de socle à l’attirail statistique permettant de surestimer l’efficacité vaccinale.

 

La stratégie de l’isolement

Chacun a pu constater au cours des deux années écoulées tous les efforts du gouvernement français (en utilisant nos impôts) pour pousser les citoyens à se faire inoculer les fameux vaccins anti covid-19. Le Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale est clair sur la « pression politique, sociale et médiatique » mise sur les non-vaccinés pour les faire céder. Toute l’énergie et tous les moyens financiers ont été mis dans des mesures coercitives comme le passe sanitaire, puis vaccinal, ainsi que dans les campagnes de communication, sans dépenser le moindre centime pour renforcer les effectifs de soignants, augmenter les places disponibles dans les établissements de soin, ou financer des études de chercheurs indépendants permettant, par exemple, de suivre des cohortes de vaccinés et de non-vaccinés, afin d’apporter de vraies preuves des gains promis par les fabricants de vaccins.

Le but des campagnes de publicité et du pass vaccinal n’était pas seulement de forcer les non-vaccinés à céder, mais également de les rendre invisibles. En les interdisant de tous les lieux de sociabilisation, ils ont été cachés de la vue de tous. Être invisible pour les autres est un bannissement. Cela peut être bien plus difficile à supporter que les seules incitations publicitaires. Mais, en plus, cela permet de faire oublier aux vaccinés l’existence des très nombreux non-vaccinés, désormais bannis. Un petit nombre de vaccinés se sont levés contre les interdictions, mais ils furent très peu nombreux. La majorité n’a pas eu à faire d’effort pour éviter de s’indigner. Cependant, pour que cette stratégie fonctionne, il est nécessaire que les vaccinés soient persuadés que les non-vaccinés ne représentent qu’une toute petite fraction de la population. Il faut également que les non-vaccinés se croient trop peu nombreux pour pouvoir organiser une résistance. Cela a été permis, une fois de plus, grâce au ministère de la Santé et à des statistiques bien choisies. C’est également comme cela qu’il a été possible d’interdire de travailler et de laisser sans aucun revenu, tous les personnels des services de santé non-vaccinés. Cela, sans que les syndicats de travailleurs ne lèvent un sourcil, alors qu’il s’agit d’une attaque sans précédent contre le droit de travailler et la liberté de disposer de son corps.

Un nouveau rapport de la DREES nous montre que, comme pour tout le reste, le gouvernement s’est moqué de nous depuis le début. Même les taux de personnes vaccinées sont faux et calculés uniquement dans le but de servir les desseins du gouvernement : piquer un maximum de Français, à leurs frais.

Couvrez ce non-vacciné que je ne saurais voir, par de pareils objets les âmes sont blessées.

Le problème est posé dès le début du rapport :

« Il existe aujourd’hui quatre sources de données publiées en open data par trois institutions différentes sur la couverture vaccinale contre le Covid-19 en France : en rapportant la population vaccinée aux estimations de population de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la part de personnes non-vaccinées au 14 août 2022 serait de 6,5 % chez les 18 ans ou plus selon les chiffres de Santé publique France et 6,6 % selon la Caisse nationale de l’Assurance maladie (CNAM) ; 7,0 % des 20 ans ou plus seraient non vaccinés selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) ; enfin, la CNAM estime que 13,9 % de la population des 20 ans ou plus ayant consommé des soins remboursés en France en 2021 serait non vaccinée à la même date. Les trois premières sources donnent ainsi des estimations nationales convergentes au global, même si on constate des écarts plus importants par groupes d’âges. Les profils par âge de la part de personnes non-vaccinées sont par ailleurs très différents entre les trois premières sources et la quatrième. »

L’estimation de la part de non-vaccinés dans la population des plus de 20 ans varie donc de 6,5 % à 13,9 % selon les sources. Du simple au double finalement. Constater des différences aussi énormes d’une source à l’autre pose, a minima, de sérieuses questions sur la robustesse des chiffres annoncés avec aplomb depuis le début. Dans un cas, les non-vaccinés sont, en effet, marginaux, dans l’autre ils sont aussi nombreux que les votants des principaux partis politiques aux élections présidentielles.

On ne peut pas directement calculer un taux de non-vaccinés. Aucun système ne recense (heureusement pour le moment) les personnes non-vaccinées. La seule manière est donc d’estimer le taux de personnes vaccinées. Ce qui reste est le taux de non-vaccinés.

Il faut donc calculer un taux de personnes vaccinées dans la population. Cela suppose de connaître le nombre de personnes vaccinées et la taille de la population. Ce n’est en fait pas si simple et comporte de nombreux biais.

Toutes les sources utilisent la base VAC-SI pour connaître le nombre de personnes vaccinées. Les vaccinateurs ont enregistré dans la base VAC-SI toutes leurs vaccinations de façon à se faire payer. La base VAC-SI est également alimentée par l’Assurance Maladie pour relier la vaccination au dossier patient du vacciné.

Le nombre de vaccinés est donc dans tous les cas calculé à partir du nombre de personnes se trouvant dans la base de données VAC-SI avec au moins une piqûre déclarée par un professionnel de santé. On peut sans risque faire la supposition que toutes les vaccinations ont été déclarées puisque c’était nécessaire au praticien pour se faire payer. En revanche, est-on certains qu’il n’y en a pas un peu trop ?

Les trois premières méthodes qui débouchent sur une part de non-vaccinés entre 6,5 % et 7 % utilisent une méthode qui se veut “la plus large possible”, mais qui est, en fait, bien plus “naïve” que celle qui débouche sur 13,9 %. Ces trois méthodes comptent toutes les déclarations de vaccination se trouvant dans la base VAC-SI et divisent par la population française calculée par l’Insee.

Il est extrêmement bizarre de prendre deux sources différentes au numérateur et au dénominateur, surtout lorsqu’elles ne sont pas du tout homogènes entre elles.

La population choisie est la population résidente en France. Elle est estimée par l’Insee grâce au recensement de la population qui réalise chaque année un sondage d’une partie des communes françaises. Il s’agit donc d’une estimation statistique de la population présente sur le territoire. Ce n’est pas parfait, toute estimation basée sur une méthode par sondage porte nécessairement une marge d’erreur, et certaines populations passent au travers des recensements, notamment les sans domiciles. Cependant, avec cette méthode, chaque personne n’est comptée qu’une seule fois. Personne ne peut « tricher » en étant compté plusieurs fois pour gonfler les effectifs.

C’est loin d’être la même chose du côté de l’Assurance Maladie. Un rapport de l’IGAS(Inspection Générale des Affaires Sociales) a montré en 2013 que la population de l’Assurance Maladie dépassait de 7 millions le nombre de résidents français calculé par l’Insee. On peut évoquer des causes légitimes comme le fait que des assurés vivent désormais à l’étranger, mais également la fraude. Une fraude qui consisterait, par exemple, à se faire attribuer de multiples identités. Un des intérêts de ces multiples “cartes vitales” serait de permettre de facturer de multiples interventions médicales à l’Assurance Maladie. Selon Charles Prats, ex-magistrat de la délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF) au ministère du budget, cette fraude coûterait 14 milliards d’euros annuels à l’Assurance Maladie. Elle concerne majoritairement des résidents nés à l’étranger profitant d’une faille du système d’inscription. Puisque cette fraude peut servir, entre autres, à facturer des interventions, et que la vaccination anti covid est bien facturée, cette possible fraude va plutôt dans le sens que les faux assurés seraient des vaccinés. Cela implique plus de vaccinés dans la base de données que de personnes réellement vaccinées en France. Quoi qu’il en soit, a minima, il n’aurait jamais fallu diviser par la « population Insee », mais diviser par la « population Assurance Maladie » de façon à avoir des éléments comparables (ou tout aussi faux l’un que l’autre) au numérateur et au dénominateur, ce qui est le minimum en statistiques. À ce stade, nous n’évoquons même pas les praticiens qui ont « vacciné l’évier » à la place de leurs patients, collègues ou proches pour leur éviter de se faire suspendre, isoler, stigmatiser, tout en évitant les effets indésirables.

Une des manières de ne comptabiliser que des « vraies gens » a été proposée par la CNAM. Plutôt que de prendre brutalement le nombre de personnes dans la base VAC-SI, divisée par une population qui n’a rien à voir, la CNAM a proposé une méthode se basant uniquement sur les consommants, « c’est-à-dire les personnes ayant eu au moins une dépense de santé remboursée ou un séjour dans un établissement de santé en 2021 ». En utilisant la population des consommants de l’Assurance Maladie au numérateur ET au dénominateur, on obtient alors une estimation homogène des vaccinés et donc des non-vaccinés. C’est cette méthode qui estime la part des non-vaccinés à 13,9 % de la population.

La DREES et Santé publique France ont, depuis le début, choisi une méthode non homogène qui a permis de largement sous-estimer le taux de non-vaccinés. Cela, dans l’intérêt de la stratégie du gouvernement.

La dernière partie du rapport s’intitule : « L’ABSENCE DE DONNÉES DISPONIBLES HOMOGÈNES ENTRE NUMÉRATEUR ET DÉNOMINATEUR CONDUIT À UNE PROBABLE SURESTIMATION DU NOMBRE DE VACCINÉS » ;

Sans blague ?

La seringue dans l’oeil

Le rapport de la DREES nous montre également les estimations de taux de vaccinations par tranche d’âge. Selon les 3 méthodes « naïves », les jeunes seraient bien plus vaccinés que les plus âgés. Cela semble complètement contre-intuitif. L’estimation de la CNAM sur les « consommants » est, au contraire, parfaitement en accord avec le public cible de la propagande sur le Covid-19 disant que les plus âgés sont les plus susceptibles d’avoir des complications. Ajoutons que la problématique de fraude liée à des faux comptes d’Assurance Maladie, concernant essentiellement des personnes nées à l’étranger, venant sur le sol français avec de multiples faux papiers, a plus de chance de concerner les âges avant 75 ans. Cela semble cohérent avec les différences constatées.

Donc du point de vue de la distribution par âge, l’estimation de la CNAM est bien plus cohérente que les trois autres.

Dans la suite du document les auteurs souhaitent améliorer les 3 premières méthodes, reconnaissant leurs défauts, mais sans reconnaître que la méthode CNAM est tout simplement la meilleure. Pour ce faire, les auteurs relient la base VAC-SI des vaccinés contre la Covid-19, à la base SIDEP qui contient les résultats de toutes les personnes testées. Seulement, l’appariement entre les deux bases donne un résultat complètement incohérent : une population deux fois plus grande que l’estimation de la population résidente réalisée par l’Insee.

Ce graphique détaille le résultat de l’appariement. En gris pastel et orange pastel en haut du graphique on retrouve toutes les personnes se trouvant dans la base SI-DEP, donc ayant réalisé au moins un test, mais complètement inconnu de la base VAC-SI construite à partir des dossiers de l’Assurance Maladie. Pour mémoire, toute la communication de la DREESsur les fameux « malades du Covid-19 » et « l’efficacité vaccinale » repose sur ces appariements. Par exemple, on pouvait lire dans un communiqué de presse de fin 2021 :

« le nombre d’entrées en soins critiques pour les personnes non vaccinées est en hausse […]. Ces dernières représentent 48 % des admissions en soins critiques et 42 % des admissions en hospitalisation conventionnelle, alors qu’elles ne sont que 11 % au sein de l’ensemble de la population des 20 ans ou plus. »

Seulement, selon le nouveau rapport, la part de la population considérée non-vaccinée issue de l’appariement entre SIDEP et VAC-SI est bien plus proche des 42% que des 11 %, notamment à cause du non-appariement. Autrement-dit, aucune efficacité vaccinale n’est mesurée par le ministère de la Santé s’il ne s’arrange pas grossièrement avec le dénominateur.

Au cas où certains en doutaient encore : tous les résultats présentés depuis deux ans sont donc complètement faux. La DREES a toujours fondé ses calculs « d’efficacité vaccinale » sur un taux de vaccination de plus de 90%, alors que la moitié des testés n’apparaît pas dans VAC-SI, et est donc inconnue de l’Assurance Maladie. Les auteurs précisent en effet que « l’appariement entre les bases est imparfait. Il est en effet fondé sur un pseudonyme construit à partir de quatre traits d’identité (nom, prénom, sexe et date de naissance) et non pas sur le numéro d’identification au répertoire (NIR), ounuméro de sécurité sociale, identifiant unique utilisé notamment par l’Assurance maladie pour la délivrance des cartes vitales, qui permettrait un appariement exact. Une simple erreur de saisie dans le nom, ou la saisie du nom marital au lieu du nom de naissance, voire une date de naissance manquante, conduisent donc à des pseudonymes différents dans les deux bases pour une même personne. »

Il conviendrait quand même de vérifier si les millions de tests réalisés sur des personnes qui sont inconnus de l’Assurance Maladie, proviennent bien d’une erreur d’appariement et ne sont pas révélateurs d’une gigantesque fraude aux tests.

Quoi qu’il en soit, il est parfaitement impossible de calculer la moindre efficacité vaccinale à partir d’appariements de données aussi mauvais. Tout statisticien sait que le résultat sera nécessairement une énorme surestimation de l’efficacité vaccinale, en attribuant une part bien trop grande des tests positifs aux non-vaccinés lorsque l’appariement échoue. On notera que cela convient parfaitement à la stratégie du gouvernement.

La suite de l’étude propose des filtres afin d’améliorer la qualité de l’appariement. Des individus décédés pourraient se trouver encore dans la base, mais du propre aveu des auteurs, cela « nécessite des traitements statistiques complexes ». Des individus « hors champ de la population résidente au sens de l’Insee », autrement-dit se trouvant à l’étranger lors de la vaccination ou des tests, ou inversement réalisant ces événements en France, mais n’étant pas résidents français sont également en trop. Seulement ces individus ne représentent que 3% du total alors que la population est deux fois trop grande. Ces considérations ne règlent donc absolument pas le problème.

Les auteurs vont alors étudier deux hypothèses parfaitement révélatrices des préjugés du ministère de la santé sur les Français, mais qui ne sont pas pertinente au regard de ce que nous avons expliqué plus haut :

  • une hypothèse « stricte » (correspondant au « total net ») en excluant tous les non-vaccinés non testés (c’est-à-dire des personnes qui n’ont jamais eu aucun test Covid enregistré), qui conduit à une sous-estimation du taux de non-vaccinés ;
  • une hypothèse « large » où on conserve 40 % des non-vaccinés non testés, en s’appuyant sur les estimations issues du SNDS.

La première hypothèse considère tout simplement qu’un « non-vacciné non testé » n’existe pas ! Cette hypothèse est tellement absurde qu’elle n’a absolument rien à faire dans une étude. Mis à part en vivant dans une caverne (dans un microcosme autosuffisant), il est impossible de ne pas en avoir rencontré. Si cela intéresse les auteurs de la DREES, un certain nombre de personnes pourrait témoigner.

La deuxième hypothèse prétendument « large », considère qu’un « non-vacciné non testé » existe, à la condition qu’il soit « consommant », c’est-à-dire qu’il ait consommé au moins un soin de santé. Cela supprime donc 60 % des « non-vaccinés non testés ». Cette hypothèse n’est absolument pas « large », mais bien une hypothèse « minimale » des « non-vaccinés non testés ». Il convient de rappeler aux statisticiens de la DREES que, précisément, les « non-vaccinés non testés » sont des gens qui n’avaient pas le droit de se rendre à l’hôpital et ont été stigmatisés PAR la stratégie gouvernementale. Il est tout à fait normal qu’un grand nombre d’entre eux n’ait consommé aucun soin de santé pendant toute la période !

Les auteurs montrent ensuite que leurs nouveaux totaux permettent de rapprocher leur population totale de la population résidente Insee, mais que de gros problèmes persistent par âge : il y a toujours bien trop de jeunes en double et plus assez de personnes âgées !

L’explication est simple : les doublons ne viennent pas que des « non-vaccinés non testés », mais au moins pour partie des « vaccinés », comme nous l’avons expliqué plus haut. Les corrections proposées continuent donc de surestimer le nombre de vaccinés et de sous-estimer le nombre de non vaccinés. C’est bien pratique.

En conclusion, cette analyse de la DREES finit de démontrer que toutes les statistiques diffusées sur le nombre de vaccinés et l’efficacité vaccinale ont toujours été du grand n’importe quoi. Les non-vaccinés sont probablement deux fois plus nombreux que ce qu’a jamais voulu admettre le ministère de la Santé. Donc toutes les statistiques affirmant qu’il y avait une surreprésentation de non-vaccinés à l’hôpital par rapport à la population générale sont complètement fausses. Nous continuons de demander l’accès à toutes les données du ministère de la Santé par des chercheurs indépendants de façon à, enfin, faire une vraie analyse sur ce qui s’est vraiment passé. Il va sans dire que personne au gouvernement ni au ministère n’en a vraiment intérêt pour sa carrière.

Pierre Lécot

Texte publié sur le site Agora.vox

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Relations Algérie/Russie: Ce qui agace l’Occident!

novembre 30th, 2022 by Kader Tahri

Jamais dans l’histoire de relations internationales n’a-t-on connu une campagne aussi acharnée, bien financée, haineuse et envieuse à l’encontre de l’Algérie., une campagne haineuse menée spécialement par 17 sur 705 membres du Parlement Européen. Ces 17 eurodéputés sous l’impulsion du sulfureux Raphaël GLUCKSMANN, lobbyiste, remarqué pour son combat sur le front anti-Russe, ce terreau transmet ses codes, ses désirs, ses manières de guider le monde sans lesquels l’Algérien se retrouve nu et incapable d’agir pour construire et inventer l’avenir, ont interpellé la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, sur l’accord d’association liant l’Union européenne à l’Algérie, à la lumière du soutien croissant de l’Algérie à la Russie.

 Alors, avant de balayer devant la porte des autres, sans courir le risque que cette «Lettre» ainsi affublée soit confondue avec le règlement intérieur d’une quelconque loge maçonnique, ces donneurs de leçon sautent comme des cabris en piaillant on a droit, on a droit, on a droit.

C’est parce que le droit est tombé sous la coupe de l’idéologie mondialiste ou droit-de-l’hommiste, étant par principe une large voie à la négation des différences entre les peuples et à l’effacement de l’autre. Imposer à autrui, n’est pas un droit mais une violation ou plutôt une contrainte dont l’issue ne peut qu’être funeste.

On n’a assez des leçons de morale distribuées, lamentable et désespérant! Avant de juger avec leurs lunettes de désabusés et de jaloux, les francs-tireurs du tous pourris devraient se demander ce qu’ils reprochent concrètement à l’Algérie, seulement des racontars, des scandales montés en épingle par les médias et répétés en boucle selon l’adage « décriez, décriez, il en restera toujours quelque chose!!!!

C’est tellement malin que cette campagne haineuse n’était pas seulement une campagne continue de douter de l’intégrité des accords. C’est la loi de la jungle ! Celui qui croit encore en certaines sornettes comme les droits humains, la démocratie, la liberté et autres délires du genre, reste encore perdu ! 

Bien sur l’intelligentsia Occidentale nous étonnera toujours par sa grande clairvoyance avec ce fameux « état de droit » à l’origine douteuse mais en tout cas sans rapport avec les peuples, et la démocratie, c’est-à-dire le droit pour les peuples de choisir leur destin. Ce que la Lettre ne dit pas, c’est que ces pays, tout comme la Pologne, la Slovaquie, la Lituanie, la Estonie., la Bulgarie et la Hongrie sont encore des pays de paysannerie. Même au sein de l’Europe la sociologie des pays de l’Est correspond grosso modo à celle de l’Espagne des années 60, des villes entourées par des campagnes compactes. C’est les médias occidentaux que le disent !!!!!

A l’écoute de ces grands humanistes si soucieux des droits de leurs concitoyens donnaient  des leçons de morale aux Algériens, çà fait quand même rigoler. Rien de pire que la propagande vicieuse, surtout que dans leur cas ils sont loin d’avoir les mains propres! S’ils étaient si parfaits, les flux migratoires auraient pris le sens nord-sud depuis longtemps. Or ce n’est toujours pas le cas. On est donc bien d’accord une fois pour toutes: l’Algérie a tous les torts et a tout faux. Il faut le savoir. C’est toujours plus facile de reprocher aux autres ce que l’on fait soi même.

Cependant le Parlement Européen n’a pas le droit de faire pression sur l’Algérie pour son non-respect des droits de l’homme. Et d’ailleurs pourquoi se cantonnerait-elle à l’Algérie ?

Il en existe des dizaines et des dizaines, y compris dans ses propres rangs. L’Europe fera bien de se comprendre plutôt que de dénoncer le non-respect des droits de l’homme

Peut-on savoir, Eurodéputés, quels sont ces droits nous attendons donc avec hâte que vous nous éclairiez de vos lumières, autorisation vous est donnée , ignorant que nous sommes? 

Celui de se marier avec une personne du même sexe que soi ? 

Celui, pour un «couple homosexuel», d’adopter des enfants ? 

Celui de dire à des enfants de 8 ans qu’ils peuvent changer de sexe si c’est cela que, soi-disant, ils souhaitent ?

Celui de la liberté d’expression, notre pays assure la liberté de conscience,  respecte toutes les croyances. Chacun est libre de croire, de ne pas croire, de changer de religion. Seulement lorsque cette  liberté prend des allures d’agression d’autrui, la diffamation ou l’injure gratuite elle est parfaitement condamnable.

Pour ma part j’estime que la publication de mensonges avérés, ou même seulement de faussetés manifestes et les simplismes sont généralement beaucoup plus fascinants que le réel et sont instrumentalisés de façon parfaitement cynique par des groupuscules ou encore des formations politiques.

Dans la plupart des pays, le journalisme est une bonne planque pour promouvoir leurs idées politiques. En France les journaux appartenant presque tous à des patrons proches de la  Gouvernance, leurs journalistes ne risquent pas la prison, seulement le licenciement lorsqu’ils ne sont pas assez louangeurs des exploits du gouvernement.

Le rôle de notre diplomatie est de défendre les intérêts du peuple algérien, pas de se mettre au service d’un groupe de pression d’un nouveau délire et on rénove encore plus loin dans le recadrage des Droits de l’Homme. NOUS sommes des barbares.   

L’amalgame est grossier, c’est pratique cette idéologie woke, alors d’une manière lapidaire ils disent que :

1-L’Algérie s’est abstenue lors du vote sur la résolution des Nations unies condamnant la guerre en Ukraine le 2 Mars 2022

2-L’Algérie s’est abstenue lors du vote contre l’exclusion de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

3-L’Algérie s’est abstenue lors du vote sur la résolution exigeant que Moscou renonce à sa «tentative illégale d’annexion».

4-L’Algérie accueille sur son sol des manœuvres militaires conjointes avec la Russie.

5-L’Algerie entretient des liens toujours croissants avec la Russie, une situation qui se traduit à travers le soutien politique, logistique et financier.

6- l’Algérie fait partie des quatre premiers acheteurs d’armes russes dans le monde entier, culminant avec un accord d’armement de plus de 7 milliards d’euros en 2021.

Pour répondre à toutes ces accusations des eurodéputés à la recherche d’une dérobade comme d’habitude, peut-être par nostalgie mais c’est quand on rentre dans le détail que ça devient vraiment  encore plus accablant.

1-Dix-neuf pays africains se sont abstenus, donc l’Algérie, par sa position relativement non alignée. Sans compter une guerre au Yémen menée par une coalition d’États dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Mais celle-ci reste à ce jour  ignorée de l’ONU et de la plupart des médias occidentaux et qui ne s’inquiètent que pour l’Ukraine. Il y a des politiques inhumaines

2-plusieurs États africains, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie ont choisi l’abstention, jugeant que la résolution suspendant Moscou « préjuge les résultats de la commission d’enquête » créée début mars par le Conseil des droits de l’homme.

3-35 pays se sont abstenus dont l’Algérie, la Chine, l’Inde et le Pakistan. Ce qui est intéressant est que ceux qui se sont abstenus on fait remarquer les deux poids et mesures, dans l’application du droit International, Israél annexe le Golan Syrien et les colonies en Cisjordanie, sans oublier que le Royaume du Droit de l’homme du Maghreb (Maroc) qui annexe à sa guise le Sahara Occidental, qui demeure toujours une question de décolonisation au sein des Nations Unies sans que la Communauté International puisse exige un vote de résolution

4– Les deux armées ont déjà effectué des exercices conjoints dans le Caucase et en Russie ces cinq dernières années, et le mois dernier en mer Méditerranée. Mais c’est la première fois qu’elles se déroulent sur le sol algérien, les deux pays avaient déjà organisé des manœuvres navales conjointes en octobre 2022 au large d’Alger, tandis que l’Algérie avait participé aux exercices militaires Vostok 2022, dans l’est de la Russie. Le Maroc a organisé en juin les manœuvres Africa Lion, avec la participation d’Israël, de membres de l’Otan et des Etats-Unis, au sein du plus grand exercice jamais organisé dans le pays, tout prés de la frontière algérienne. 

5-Les contrats pour l’achat de l’armement datent depuis 2017. La coopération russo-algérienne se prolonge également sur le plan industriel. En effet ces liens croissants de l’Algérie avec la Russie ne sont pas vus, du bon œil par les occidentaux surtout que l’Algérie possède une forte armée dont les capacités et le professionnalisme, ne sont plus à démontrer. Il s’agit de l’une des armées les plus perfectionnées au monde, classée 1ère dans la région du Maghreb et 3ème dans le Monde arabe et sur le continent africain.  Les occidentaux doivent comprendre que la balance des forces dans le monde est entrain de changer et que les pays non alignés cherchent à se faire une place auprès de ceux qui luttent, comme eux, contre l’établissement d’un monde unipolaire.

Bref, pour ces braves eurodéputés, les seuls achats d’armes condamnables sont celles de l’Algérie bien sûr ! 

Quant à l’accord d’association liant l’Union européenne à l’Algérie, la révision des dispositifs de l’accord d’association avec l’Union européenne était réclamée depuis longtemps par la partie algérienne, d’autant que la balance commerciale était défavorable à l’Algérie, sa révision peut devenir effective par la conjoncture actuelle, marquée par la crise énergétique en Europe qui offre  une opportunité pour l’Algérie, qui a demandé à deux reprises la révision de l’accord d’association de façon globale, jugeant que l’accord a été largement en défaveur de l’économie algérienne de manière générale, principalement dans son aspect commerce extérieur.

Nous voyons qu’au nom du Bien, 17 Eurodéputés latents sur 705, s’inquiètent pour réduire le flux des revenus pétroliers qui financent la machine de guerre de la Russie, un délire destructeur, dont on sait parfaitement qu’il sera compris comme un délire par la partie de la société qui n’a pas perdu le sens commun. 

Selon le rapport du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) l’UE a représenté 61% des importations fossiles, soit environ 57 milliards d’euros, sur les 100 premiers jours de la guerre (24 février – 3 juin). Les plus gros importateurs ont été la Chine (12,6 milliards d’euros), l’Allemagne (12,1 milliards) et l’Italie (7,8 milliards).

Les revenus de la Russie proviennent d’abord de la vente de pétrole brut (46 milliards), suivi par le gaz acheminé par gazoducs (24 milliards), puis les produits pétroliers, le gaz naturel liquéfié (GNL)  des céréales et enfin le charbon. Il s’agit d’ailleurs d’achats au comptant et non dans le cadre de contrats de long terme, ce qui signifie que la France a décidé sciemment de recourir à l’énergie russe malgré l’invasion de l’Ukraine, estime le rapport, je crois que c’est le nerf de la guerre de cette propagande.

Par ailleurs selon les indications des douanes russes Le plus gros acheteur d’or russe est le Royaume-Uni, avec 290 tonnes en 2020 pour un montant de 16,9 milliards de dollars,  

Chapeau, Eurodéputés, vendre du vent et  jeter l’opprobre sur les autres, n’est pas à la portée de tous, pointer les doubles standards Algériens, faut pas être trop naïf quand même. La dictature des droits de l’homme, certes un bon concept mais très mauvaise application !

Kader Tahri

https://www.kader-tahri.com

La politique de propagande

novembre 30th, 2022 by Maryse Laurence Lewis

Lettre envoyée au Premier ministre du Canada

La Chine n’est pas conforme à votre idée de gouvernance, c’est évident. Je ne voudrais pas vivre en Chine ni en Russie, ni aux États-Unis. Cependant, la Chine est maintenant aussi développée technologiquement que tout autre puissance. Il est contre-productif, pour parler un langage d’économiste, de provoquer une dissension avec cet État, alors que nous aurions avantage à instaurer un commerce équitable et des échanges culturels avec cet immense pays. Le Canada en a exploité la main-d’œuvre pendant la construction du chemin de fer transcanadien. On lui confiait la tâche de dynamiter le roc, et on fit tout un éclat lorsque l’un de ces ouvriers anonymes revint indemne… Ce n’est qu’un des nombreux torts du Canada et sa prétendue démocratie, envers la Chine. Il serait temps de modifier cette politique au lieu de la miner. 

Vous prétendez encore que le Canada est un pays pacifiste, et vous n’avez jamais cessé d’augmenter les dépenses militaires, d’envahir des lieux dans lesquels vous ne devriez jamais commander l’envoi de soldats et de mercenaires. 

Il est absurde d’invoquer que le Canada est menacé par la Chine et que l’on doive augmenter la présence canadienne dans l’océan Indo-pacifique. Vous prétendez qu’un des objectifs est de préserver la paix, en initiant des actes provocateurs, telle qu’une présence militaire. C’est un argument ridicule pour justifier votre assujettissement au Pentagone. Vous dites croire à la libre concurrence, mais il semble que seuls les pays occidentaux s’octroient le droit de multiplier leurs intérêts hors de leurs frontières, au niveau du commerce, de l’installation de méga-entreprises, de monopoles et d’oligopoles qui font disparaître les petites et moyennes entreprises, allant à l’encontre même de ce que l’on  appelle le capitalisme! ¹

Selon la résolution 2131 (XX) de l’Assemblée générale de l’ONU : « Tout État a le droit inaliénable de choisir son système politique, économique, social et culturel sans aucune forme d’ingérence de la part de n’importe quel autre État. » 

Malheureusement, en plus de n’être qu’une monarchie constitutionnelle, soumise à l’Angleterre, vous ne faites que suivre la politique des États-Unis qui ne cessent de s’immiscer dans les affaires des pays autonomes. Non pas pour en améliorer la démocratie, mais en soutirer le pétrole et autres ressources. Je vous écrirai d’ailleurs, au sujet du traité de libre-échange Mexique, Canada, États-Unis. Au lieu de vous pliez aux décisions belliqueuses des États-Unis ou de l’Union Européenne, vous devriez demeurer neutre et exiger de participer à des pourparlers de paix, entre l’Ukraine et la Russie, par exemple. 

Si La Russie ou la Chine possédaient, dans le monde, 800 bases militaires comme c’est le cas des États-Unis, on crierait au scandale, Il est injustifiable que l’on permette une telle prérogative à ce pays qui réduit la politique à un jeu de force, de menaces, contre lesquelles les organismes internationaux comme l’ONU ou la Cour Pénale Internationale ne servent à rien, car lorsqu’on y propose de bonnes résolutions, les cinq responsables de l’augmentation des offensives mondiales y opposent leur véto. 

On murmure à propos de la « désinformation » véhiculée par le site « mondialisation.ca ». Comme vous le savez peut-être, j’y suis journaliste. Si vous interdisez ce média, vous ferez une avancée de plus dans les stratégies que l’on impute aux dictatures : la censure, l’impossibilité de diversifier les informations. Qu’oserez-vous reprocher, ensuite, à des pays comme la Chine ou la Russie? Pensez-y, pendant qu’il est encore temps. 

Lettre d’opinion destinée à M. Francis Pilon, employé du Journal de Montréal

Avant de lire votre article intitulé « Qui sont les participants de la propagande russe à Montréal », je ne connaissais pas l’homme dont vous parlez, Yves Engler, le perturbateur de conférences de ministres. Je désapprouve ce genre d’attitude, car si l’on veut faire respecter notre liberté d’expression, on doit aussi respecter celle de nos opposants et attendre la période de questions. Cependant, les journalistes de médias à grands tirages devraient cesser d’extrapoler. Si j’écris dans un article que le gouvernement canadien a vendu des chars d’assaut à l’Arabie Saoudite et augmenté les dépenses militaires visant le Moyen-Orient, ce sont des faits. Et cela n’a rien à voir avec la Chine ou la Russie. On peut informer les gens au sujet de l’exploitation minière du Canada, en Afrique, par exemple, sans être pro-russe ni pro-Chine. C’est de la désinformation de votre part de créer ce genre d’amalgame farfelu. Les journalistes de votre trempe iront-ils jusqu’à accuser les Québécois qui passent des vacances à Cuba d’être partisans du communisme? Quand on veut promouvoir la censure, toutes les dérives sont possibles. 

On réécrit l’histoire, déjà biaisée selon qui la relate, ou on ne l’enseigne plus du tout. La propagande de peur des musulmans, de la Russie ou de la Chine fait partie du même plan. Si Vladimir Poutine interdisait les nouvelles du Canada ou des États-Unis, on le traiterait avec raison de dictateur, mais en réalité, c’est aux États-Unis et en France qu’on prohibe les sites russes. 

La propagande de peur, c’est viral !

De même, lors de l’épidémie de Covid, il existait une différence notable entre être anti-vaccin et s’élever contre l’obligation vaccinale. Les employés des hôpitaux qui refusaient un vaccin peu testé ne travaillent pas dans une salle de presse ou un bureau de ministre : ils côtoient directement les patients. On ne peut nier qu’ils possèdent plus de connaissances en biologie et en médecine que M. Christian Dubé et M. Jean-Yves Duclos qui, eux, ont étudié en économie ! Un autre cas : vouloir la neutralité religieuse des employés du secteur public, durant les heures de travail, n’est ni xénophobe ni raciste, c’est respecter les valeurs du Québec : l’égalité homme-femme et la laïcité de l’État. Les immigrants doivent d’ailleurs signer cette entente, pour obtenir la résidence permanente. 

Comme de nombreux journalistes, vous n’apportez aucun argument face à ce que vous  nommez « désinformation ». Les médias à potins sont en vogue et le plus célèbre fut dirigé par le fondateur d’une école de journalisme et d’un prix convoité! M. Pilon, renseignez-vous davantage, sur la géopolitique, l’histoire, les traités internationaux, avant de procéder à votre diffamation et encourager la promotion de la censure. Et n’oubliez pas : ce qui caractérise les dictatures, c’est précisément traiter les gens de désinformateurs et les censurer.

Maryse Laurence Lewis

 

Références :

1. https://www.tvanouvelles.ca/2022/11/27/le-canada-depensera-23-milliards–pour-contrer-la-chine

2. https://www.journaldemontreal.com/2022/11/27/la-propagande-russe-a-montreal

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Pfizer et Moderna lancent des essais cliniques pour suivre les problèmes de santé à long terme après un diagnostic de péricardite et de myocardite associées au vaccin chez les adolescents et les jeunes adultes.

La myocardite et la péricardite sont des problèmes cardiaques que de multiples études médicalesont montré être associés à la vaccination ARNm COVID-19, en particulier chez les jeunes hommes.

Des études montrent également que le risque de myocardite, qui peut causer des dommages permanents au muscle cardiaque, augmente avec le nombre de rappels qu’une personne a pris et peut, dans certains cas, entraîner la mort.

Les responsables de la santé contactés par NBC News n’ont pas laissé entendre que les directives officielles sur la vaccination contre le COVID-19 allaient changer pendant que les études sur les problèmes de santé à long terme dus aux problèmes cardiaques liés au vaccin sont en cours.

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a refusé de commenter les études de Pfizer et de Moderna, mais un responsable de l’agence a déclaré à NBC News que le risque de myocardite après une vaccination était “très faible”.

Trop peu, trop tard ?

Commentant la nouvelle, le Dr Peter McCullough , interniste, épidémiologiste, cardiologue et principal expert du traitement par COVID-19, a déclaré dans un post Substack du 16 novembre :

“Aujourd’hui, deux ans après la diffusion publique et la multiplication des cas de myocardite mortelle publiés dans la littérature évaluée par les pairs, Pfizer et Moderna ont annoncé qu’ils allaient commencer les études sur la sécurité cardiaque exigées par la FDA dans leurs lettres d’accord de licence biologique de 2021.”

“Pourquoi le gouvernement américain et les fabricants de vaccins ont-ils attendu si longtemps ? Anticipent-ils que leurs propres mauvaises nouvelles vont tuer la gamme de produits défaillants ?”

M. McCullough, qui est l’auteur de “The Courage to Face COVID-19” (Le courage de faire face à COVID19) et qui a mis au point le protocole McCullough pour le traitement précoce du COVID-19, a déclaré que seul un examen des documents internes des agences gouvernementales et des concepteurs de vaccins permettra au public de savoir ce qui s’est passé pendant ce “désastre de la sécurité des produits biologiques”.

“En tant que cardiologue, je peux vous dire que toute la discipline des maladies cardiovasculaires est orientée vers la préservation du tissu cardiaque. Le muscle cardiaque est en grande partie différencié en phase terminale et son taux de renouvellement est faible ; nous ne pouvons donc pas nous permettre de perdre des cardiomyocytes à cause des dommages causés par les vaccins.”

M. McCullough a énuméré un certain nombre d’études sur la façon dont les vaccins à ARNm affectent le cœur :

Aldana-Bitar et al. ont décrit l’excursion de la troponine cardiaque comme étant d’environ quatre jours dans le cas de la myocardite induite par le vaccin COVID-19, ce qui, curieusement, correspond à peu près à la durée d’un infarctus ischémique du myocarde dû à l’obstruction des artères coronaires. …

“D’où la confusion avec les termes ‘myocardite’, ‘myopéricardite’ et ‘crise cardiaque’ dans le CDC [Centers for Disease Control and Prevention] VAERS [Vaccine Adverse Event Reporting System] et les médias.

“Les deux premières études de cohorte prospectives, où le taux de troponine cardiaque dans le sang était mesuré avant et après l’injection d’ARNm, ont toutes deux démontré des taux élevés inacceptables d’élévation de la troponine, indiquant des dommages cardiaques prévisibles.

Mansanguan et al. ont constaté que le taux de lésions cardiaques était de 2,3 % lors de la deuxième injection de Pfizer chez les enfants de 13 à 18 ans. … Deux enfants ont été hospitalisés pour myocardite dans cette étude de 301 personnes.

Le Pessec et al, dans une présentation à la Société européenne de cardiologie, ont révélé que 2,8% des travailleurs de la santé (n=777) avaient une troponine élevée au troisième jour après la troisième injection d’ARNm. …

“Compte tenu de la relation connue entre la protéine spike du coronavirus et la toxicité cardiaque depuis les années 1990, les fabricants de vaccins auraient dû mesurer la troponine pendant leurs essais randomisés en 2020.

Baric et al. en 1999 ont rapporté : “Nous avons montré que l’infection par le RbCV [rabbit coronavirus] entraîne le développement d’une myocardite et d’une insuffisance cardiaque congestive et que certains survivants de l’infection par le RbCV développent ensuite une cardiomyopathie dilatée dans la phase chronique.”

Mais ces recherches antérieures ont apparemment été négligées par les fabricants du vaccin COVID-19 et les responsables de la santé publique, a suggéré M. McCullough.

“Malheureusement et de manière inepte, a déclaré M. McCullough, laBARDA ( [Biomedical Advanced Research and Development Authority]), la DARPA ( [Defense Advanced Research Projects Agency]), les consultants en matière de vaccins et les fabricants n’avaient pris aucune mesure pour identifier les dommages cardiaques attendus chez les humains.

Devons-nous vraiment attendre des années pour être absolument certains que cette maladie est grave ?

Selon ZeroHedge, les données existantes et les essais cliniques qui viennent d’être lancés contredisent de manière flagrante le récit “sûr et efficace” que Pfizer et Moderna ont défendu depuis le lancement de leurs vaccins.

“Pourquoi Big Pharma enquête-t-elle sur les effets secondaires de la myocardite de ses propres vaccins COVID si les vaccins ont déjà été soi-disant testés et prouvés sûrs et efficaces ?”. a demandé ZeroHedge.

“Selon toute vraisemblance, Pfizer et Moderna essaient d’anticiper les effets secondaires émergents en menant leurs propres études afin de détourner ou d’atténuer la mauvaise presse à l’avenir. Les chances que ces études fournissent des évaluations honnêtes fondées sur des données sont faibles”, ont-ils ajouté.

Pfizer fait actuellement l’ objet d’une poursuite pour dénonciation de fraude lors des premiers essais du vaccin COVID-19.

L’humoriste et commentateur politique Russell Brand s’est également attaqué à l’information en demandant aux téléspectateurs : “Dans quel genre de réalité vivons-nous aujourd’hui ?” où les entreprises pharmaceutiques … dont les produits ont été largement mandatés par des élus qui apparaissent ensuite dans la télé-réalité, commencent seulement maintenant, deux ans plus tard, à enquêter sur les problèmes cardiaques associés à leurs produits ?

Brand faisait référence à un ancien ministre britannique de la santé qui a démissionné en juin 2021 après avoir été surpris en train d’enfreindre les règles de verrouillage du COVID-19 et qui est maintenant la vedette d’une émission de télé-réalité.

M. Brand a également critiqué la couverture médiatique de l’annonce faite par Pfizer et Moderna, en lisant la manchette de NBC News qui disait : “Pfizer et Moderna lancent tous deux des essais cliniques pour suivre les problèmes de santé, s’il y en a, dans les années qui suivent un diagnostic de problèmes cardiaques associés au vaccin chez les adolescents et les jeunes adultes.”

Brand a accusé NBC News d’avoir utilisé l’expression “s’il y en a” pour suggérer qu’il n’y aurait pas de problèmes de santé négatifs suite à un diagnostic de myocardite liée à un vaccin.

“Il y a certainement des graphiques et des données intéressants disponibles qui semblent suggérer qu’il pourrait y avoir des résultats significatifs dans ces domaines”, a-t-il déclaré, faisant allusion aux recherches mentionnées dans le reste de l’article de la NBC.

NBC news a également résumé une étude récente financée par les CDC et publiée dans The Lancet, qui a examiné les résultats de santé de 519 adolescents et jeunes adultes ayant déclaré un diagnostic de myocardite à la suite d’une vaccination à l’ARNm, concluant que “la plupart d’entre eux se sont améliorés au moins trois mois après les symptômes”.

“Oui. La plupart d’entre eux se sont améliorés au bout de trois mois”, a déclaré le Dr Madhava Setty, rédacteur scientifique en chef de The Defender. “Mais 1 sur 5 n’était toujours pas autorisé à pratiquer une activité physique. Un sur 4 avait besoin de médicaments quotidiens pour traiter son état. Quatre-vingt-dix-neuf d’entre eux ont eu besoin de soins intensifs à la suite de leur blessure vaccinale.”

M. Setty a ajouté :

“Nous parlons de personnes jeunes et en bonne santé qui ont dû être admises en soins intensifs, qui ne peuvent plus faire d’efforts et qui pourraient avoir besoin de médicaments pour le cœur pour le restant de leurs jours. Faut-il vraiment attendre des années pour être absolument certain que cette affection est grave ? C’est aussi grave qu’une crise cardiaque. Littéralement.

“Si les CDC admettent qu’ils ne savent pas quelles sont les répercussions à long terme de la myocardite induite par les vaccins chez les jeunes, pourquoi continuent-ils à recommander de leur administrer ces produits alors qu’ils savent déjà qu’il n’y a que peu ou pas de bénéfice pour ce groupe démographique ?”.

“Il est absurde qu’une agence de santé publique fasse la promotion de ces thérapies alors qu’elle attend des années pour prouver qu’elles ne sont PAS dangereuses.”

Moderna : “Nous ne comprenons pas” pourquoi les vaccins provoquent des lésions cardiaques.

En janvier, la FDA a indiqué à Pfizer et Moderna qu’ ils devaient mener plusieurs études de sécurité post-commercialisation en raison des “risques graves connus de myocardite et de péricardite” et du “risque grave inattendu de myocardite subclinique”.

Moderna a lancé deux essais, le plus récent en septembre. Pfizer a déclaré à NBC News qu’il prévoyait de commencer au moins un de ses essais, qui inclura jusqu’à 500 personnes âgées de 20 ans et moins, au cours des prochains mois.

En collaboration avec le Pediatric Heart Network, Pfizer suivra les participants pendant cinq ans, selon le Dr Dongngan Truong, pédiatre à l’Université de l’Utah Health et coresponsable de l’étude Pfizer.

Les participants comprendront des personnes qui ont déjà été hospitalisées pour une myocardite liée à un vaccin et d’autres qui ont été diagnostiquées plus récemment.

Le Dr Paul Burton, médecin en chef de Moderna, a déclaré à NBC News que les scientifiques n’ont pas encore d’explication claire sur la raison pour laquelle les vaccins provoquent cette affection.

Il soupçonne la protéine spike du virus, une fois produite dans la cellule après la vaccination, de générer une réaction dans l’organisme susceptible de provoquer une inflammation du cœur.

“Nous ne comprenons pas encore et il n’y a pas de bon mécanisme pour l’expliquer”, a-t-il déclaré.

M. Burton n’a pas précisé s’il avait eu connaissance des études cardiologiques citées par M. McCullough dans son billet sur Substack, qui montrent une association claire entre les vaccins à ARNm et les lésions cardiaques.

Selon M. Burton, les deux études sur la myocardite que Moderna a lancées, dont l’une est menée en collaboration avec l’American College of Cardiology, examinent les données de santé publiques et privées de dizaines de millions de personnes ayant reçu le vaccin de la société.

Il a dit que l’étude répondrait à des questions fondamentales telles que : “Ont-ils eu une myocardite ? Quand s’est-elle produite ? Comment a-t-elle été traitée ? Quelle a été sa gravité ?”

Moderna mène également deux autres études avec l’Agence européenne des médicaments, qui couvriront cinq pays différents.

Le fabricant de médicaments évaluera les résultats pendant un an ou plus, a précisé M. Burton, et les résultats devraient être rendus publics à l’été 2023.

Les CDC minimisent le risque de myocardite, les fabricants de vaccins étant protégés contre les poursuites en responsabilité.

Selon certains experts, lorsque des niveaux statistiquement significatifs de rapports de myocardite ont commencé à apparaître dans le VAERS, les responsables de la santé publique ont tardé à avertir le public du risque possible, et l’agence continue de minimiser le risque en le qualifiant de “rare”.

Karl Jablonowski, Ph.D., et Brian HookerD., P.E., a publié en octobre une étude sur des données montrant que, bien qu’un ” signal ” statistiquement significatif d’un événement indésirable lié au vaccin concernant la myocardite chez les garçons âgés de 8 à 21 ans ait été enregistré dans la base de données VAERS dès le 19 février 2021, soit deux mois seulement après la mise sur le marché du vaccin COVID-19 pour le grand public américain, les responsables du CDC ont enterré le lien entre la vaccination COVID-19 et la myocardite jusqu’au 27 mai 2021.

” À cette date, plus de 50 % de la population américaine éligible avait reçu au moins un vaccin à ARNm COVID-19 “, a déclaré à The Defender Hooker, responsable scientifique en chef deChildren’s Health Defense.

La rétention de ce type d’information est criminelle“, a-t-il ajouté.

Selon Steve Kirsch, directeur exécutif de la Vaccine Safety Research Foundation (Fondation pour la recherche sur la sécurité des vaccins), le CDC continue de minimiser et de sous-estimer le nombre probable de cas de myocardite liés au vaccin.

Jeudi, Kirsch a écrit:

“Grand hôpital canadien : avant COVID, ils voyaient 2 cas par an.

“Maintenant, ils en voient 27 en seulement 6 semaines. C’est une multiplication par 117.

“Mais le CDC dit que c’est seulement ‘légèrement élevé’.”

“On pourrait penser que c’est un problème, mais ce n’est pas le cas”, a déclaré M. Kirsch. “Lorsque 2 propriétaires de voiture meurent, le constructeur automobile demande aux gens de ne plus utiliser la voiture. La raison en est simple : la responsabilité.”

M. Kirsch a ajouté:

“Mais avec ces vaccins, il n’y a pas de responsabilité, il n’y a donc pas besoin de fixer une condition d’arrêt.

“Le gouvernement américain va allègrement blesser des centaines de milliers ou des millions d’enfants et cela n’a tout simplement pas d’importance car il n’y a pas de responsabilité. C’est comme ça que ça se passe.”

En date du 4 novembre, 24 608 cas de myocardite et de péricardite et 4 878 rapports d’infarctus du myocarde (c’est-à-dire de crise cardiaque) ont été signalés au VAERS depuis la mi-décembre 2020.

Le VAERS est le principal système financé par le gouvernement pour signaler les réactions indésirables aux vaccins aux États-Unis.

Suzanne Burdick

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Le 10 novembre, la Commission européenne a dévoilé le nouveau Plan d’action sur la mobilité militaire 2.0. La présentation de ce plan a été accompagnée d’une communication conjointe sur la politique de cyberdéfense de l’UE. Il est officiellement indiqué que ces documents visent à faire face à la détérioration de la situation sécuritaire après l’agression de la Russie contre l’Ukraine et à accroître la capacité de l’UE à protéger ses citoyens et ses infrastructures.

Le nouveau plan d’action sur la mobilité militaire vise à renforcer la coopération entre l’UE et l’Otan. Dans le même temps, il s’agit d’un cap vers une nouvelle confrontation avec la Russie et l’entrée dans l’orbite d’influence de Bruxelles d’Etats qui ne sont encore membres ni de l’UE ni de l’Otan, approfondissant la coopération avec les «pays de l’élargissement» (Ukraine, Moldavie, pays des Balkans occidentaux).

Observateur Continental a souligné que le plan propose des actions pour assurer le mouvement rapide de forces importantes, y compris le personnel et l’équipement militaires, et met l’accent sur la nécessité de développer: les corridors de transport multimodaux, y compris les routes, les chemins de fer, les routes aériennes et les voies navigables intérieures avec des infrastructures de transport à double usage capables de desservir le transport militaire; hubs de transport et centres logistiques; faciliter le déploiement des troupes et du matériel; améliorer la résilience et l’état de préparation des capacités civiles et militaires de transport et de logistique.

Militarisation de l’UE. En fait, il s’agit de la militarisation de la politique intérieure de l’Union européenne elle-même et de chaque membre individuel de la communauté. Il est supposé que tout cela sera réalisé dans le cadre de la coopération permanente structurée de défense (PESCO), ainsi qu’en étroite coordination avec l’Otan. La procédure de circulation transfrontalière au sein de l’UE sera simplifiée. En parallèle, des exercices à grande échelle seront organisés, y compris des manœuvres multinationales de l’Otan.

Il est prévu de mettre en œuvre rapidement la directive sur la sécurité des réseaux et de l’information (NIS2) récemment adoptée dans le secteur des transports. Le but est d’établir l’échange d’informations nécessaires pour assurer la connaissance la plus complète possible de la situation entre les secteurs des transports militaires et civils. Cela sera effectué par le réseau européen de liaison en cas de crise cybernétique (EU – CyCLONe).

D’une manière générale, on observe une tendance à l’accroissement de l’interdépendance euro-atlantique, puisque, outre l’Otan, qui est une organisation partenaire clé de l’UE, d’autres participants au projet PESCO sur la mobilité militaire sont mentionnés, notamment les Etats-Unis, le Canada et la Norvège. Le Royaume-Uni devrait également rejoindre le projet.

En octobre dernier, Observateur Continental, a fait savoir que le Royaume-Uni veut que les soldats britanniques puissent se déplacer plus rapidement en UE.

La France a également présenté sa stratégie de défense nationale. Elle contient 10 objectifs stratégiques pour la stratégie de sa défense nationale:

1.Maintenir une dissuasion nucléaire fiable et crédible.

2.Accroître la résilience aux défis militaires et non traditionnels, c’est-à-dire la manipulation de l’information, le changement climatique, la chasse aux ressources, les pandémies, etc…

3.Donner à l’industrie française les moyens de soutenir durablement l’effort de guerre en constituant des stocks stratégiques, en relocalisant les chaînes de production sensibles et en diversifiant les fournisseurs. C’est essentiellement l’idée d’une «économie de guerre» que Emmanuel Macron a avancée pour la première fois lors de la conférence Eurosatory en juin 2022.

4.Accroître la cyber-résilience. «Il est nécessaire d’augmenter considérablement le niveau de cybersécurité de tous les services publics», indique le document.

5.Assurer le rôle clé de l’Otan dans la défense de l’Europe et le rôle de la France dans celle-ci comme l’un des «piliers européens».

6.Renforcer la souveraineté européenne et développer l’industrie de défense européenne, en mettant l’accent sur «l’autonomie stratégique européenne» qui dépend d’une «capacité industrielle de défense européenne fiable».

7. Devenir un fournisseur de sécurité de confiance. Le document mentionne des relations approfondies avec l’Allemagne, des partenariats clés avec l’Italie et l’Espagne, des partenariats stratégiques avec la Grèce et la Croatie, un partenariat de renforcement des capacités avec la Belgique. L’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie sont mentionnées. Dans le même temps, le partenariat stratégique avec les Etats-Unis «restera fondamental». Les relations avec les pays africains, le golfe Persique, la Méditerranée et la mer Rouge, ainsi que la région indopacifique sont évoquées.

8.Améliorer l’intelligence (La France doit poursuivre les réformes profondes de ses services de renseignement et mener une politique du personnel «ambitieuse» pour attirer et retenir le personnel).

9.Construire la défense dans les guerres hybrides (combinaisons ambiguës de méthodes d’action directes et indirectes, militaires et non militaires, légales et illégales). Développer des outils pour contrer l’utilisation de sociétés militaires privées comme mandataires par des puissances hostiles.

10.Veiller à ce que les forces armées françaises soient prêtes non seulement à participer à des combats de haute intensité, mais aussi à déployer leurs forces dès que possible et à être les premières à entrer sur le champ de bataille.

Le contexte de ces plans reste inchangé: les actions envisagées sont prévues en vue d’une confrontation militaire avec la Russie.

Philippe Rosenthal

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Le conflit en Ukraine vide les stocks d’armes des pays occidentaux. La situation est devenue critique pour les pays occidentaux pour leurs stocks d’armes et munitions. L’engagement militaire des Occidentaux en Ukraine menace tout simplement leur sécurité.

Un gouffre financier et pour les stocks militaires. Le conflit en Ukraine, un gouffre: «La guerre en Ukraine met les stocks d’armes occidentaux sous pression», titre Le Monde, précisant qu’ «à mesure que le conflit dure et s’intensifie, les arsenaux se vident, au point d’avoir atteint un niveau critique, y compris aux Etats-Unis. Le Pentagone multiplie les commandes de matériel, mais reconstituer les réserves ne sera pas aisé». Lorsque l’Union soviétique s’est effondrée, les nations européennes se sont emparées du «dividende de la paix», réduisant considérablement leurs budgets de défense, leurs armées et leurs arsenaux.

Avec la montée d’Al-Qaïda près d’une décennie plus tard, le terrorisme est devenu la cible, nécessitant différents investissements militaires et des forces plus légères et plus expéditionnaires. Même le long engagement de l’Otan en Afghanistan ne ressemblait guère à une guerre terrestre de haute intensité comme nous l’avons maintenant, de nouveau, en Europe avec de l’artillerie lourde et des chars. Presque tous les ministères de la Défense pensaient qu’elle ne se reproduirait jamais.

Maintenant, neuf mois après le début du conflit en Ukraine, le manque de préparation fondamental de l’Occident a déclenché une course folle pour fournir à l’Ukraine ce dont elle a besoin tout en reconstituant les stocks de l’Otan. Alors que les deux camps brûlent des armes et des munitions à un rythme jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale, la compétition pour maintenir les arsenaux à niveau est devenue un front critique qui pourrait s’avérer décisif pour l’effort de l’Ukraine. La quantité d’artillerie utilisée est stupéfiante, selon les responsables de l’Otan.

En Afghanistan, les forces de l’Otan auraient pu tirer jusqu’à 300 obus d’artillerie par jour et n’avaient pas vraiment de soucis pour la défense aérienne. Mais, l’Ukraine peut tirer des milliers d’obus par jour et reste désespérée pour la défense aérienne contre les missiles russes et les drones de fabrication iranienne.

«Un jour en Ukraine équivaut à un mois ou plus en Afghanistan», a déclaré Camille Grand, expert en défense au Conseil européen des relations étrangères, qui était jusqu’à récemment secrétaire général adjoint de l’Otan pour les investissements de défense et qui a tenu à affirmer que l’Otan n’est pas engagé dans le conflit en Ukraine contre la Russie. L’été dernier, dans la région du Donbass, les Ukrainiens tiraient 5.000 à 6.000 obus d’artillerie chaque jour, a déclaré un haut responsable de l’Otan. Les Russes tiraient 40.000 à 50.000 coups par jour. En comparaison, les Etats-Unis ne produisent que 15.000 obus chaque mois, rappelleThe New York Times. Ainsi, l’Occident se démène pour trouver des équipements et des munitions de l’ère soviétique de plus en plus rares que l’Ukraine peut utiliser maintenant, y compris des missiles de défense aérienne S-300, des chars T-72 et surtout des obus d’artillerie de calibre soviétique.

L’Occident essaie, également, de proposer des systèmes alternatifs, même s’ils sont plus anciens, pour remplacer les stocks décroissants de missiles de défense aérienne et de missiles antichars coûteux. Cela envoie des signaux forts aux industries de défense occidentales signalant que des contrats à plus long terme sont en vue – et que davantage d’équipes de travailleurs devraient être employées et que les anciennes lignes d’usine devraient être rénovées. Ils essaient d’acheter des munitions à des pays comme la Corée du Sud pour «remplir» les stocks envoyés en Ukraine.

Observateur Continental précisait que le conflit en Ukraine provoque une production inédite d’armes. Il y a des discussions sur l’investissement de l’Otan dans d’anciennes usines en République tchèque, en Slovaquie et en Bulgarie pour relancer la fabrication d’obus de calibre soviétique de 152 mm et de 122 mm pour l’arsenal d’artillerie ukrainien encore en grande partie de l’ère soviétique.

Mais les obstacles sont aussi nombreux que les solutions recherchées. Les pays de l’Otan- souvent en grande pompe – ont fourni à l’Ukraine une artillerie occidentale avancée qui utilise des obus de 155 mm aux normes de l’Otan. Les systèmes de l’Otan sont, cependant, rarement certifiés pour utiliser des obus produits par d’autres pays de l’Otan qui fabriquent souvent les obus différemment. Et puis, il y a le problème des contrôles légaux des exportations qui déterminent si les armes et les munitions vendues à un pays peuvent être envoyées à un autre en guerre.

C’est la raison pour laquelle les Suisses, revendiquant la neutralité, ont refusé à l’Allemagne l’autorisation d’exporter vers l’Ukraine les munitions antiaériennes nécessaires fabriquées par la Suisse et vendues à l’Allemagne. L’Italie a une restriction similaire sur les exportations d’armes. En février, lorsque la guerre en Ukraine a commencé, les stocks de nombreux pays n’étaient qu’ à environ la moitié de ce qu’ils étaient censés être et il y avait eu peu de progrès dans la création d’armes pouvant être utilisées de manière interchangeable par les pays de l’Otan.

Pour les pays de l’Otan qui ont fourni de grandes quantités d’armes à l’Ukraine, en particulier les Etats situés en première ligne comme la Pologne et les pays baltes, le fardeau de leur remplacement s’est avéré lourd.

Les Français, par exemple, ont fourni des armes de pointe et créé un fonds de 200 millions d’euros pour que l’Ukraine achète des armes fabriquées en France. Mais la France a déjà donné au moins 18 obusiers César modernes à l’Ukraine – environ 20% de toute son artillerie existante – et hésite à en fournir davantage. D’ailleurs, l’armée française ne peut pas participer à des opérations militaires à grande échelle, a déclaré le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu au début de ce mois de novembre. Au total, les pays de l’Otan ont jusqu’à présent dépassé les 40 milliards de dollars en armement pour l’Ukraine, soit à peu près la taille du budget annuel de la défense de la France.

Pierre Duval

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La projection du film documentaire Le Cri sur le drame des migrants esclaves en Libye, que son réalisateur Michelangelo Severgnini avait été invité à présenter au “Festival des Droits Humains” à Naples, a été interrompue après une vingtaine de minutes par les représentants des ONG parmi lesquelles Open Arms (Bras Ouverts…), qui se sont déchaînés contre le film, en le qualifiant de “saloperie”, et en insultant à maintes reprises le réalisateur sans lui laisser la possibilité de répondre.

[Trailer : En italien sous-titré en anglais]

Dans l’émission de ce soir (lundi 28 novembre) de Grandangolo Dentro la Notizia, avec la participation de Michelangelo Severgnini et du journaliste de Byoblu Michele Crudelini, on peut voir ce qui s’est passé au “Festival des Droits Humains” et les témoignages des migrants esclaves que les représentants de ces ONG “humanitaires” veulent faire taire.

On peut mieux se documenter sur la situation en Libye en revoyant sur Byoblu les épisodes suivants de Grandangolo :

La Libye comme personne ne vous la raconte, le film documentaire de   Severgnini (10 janvier 2022) :

https://www.byoblu.com/2022/01/10/grandangolo-pangea-la-rassegna-stampa-internazionale-di-byoblu-29-puntata/

Laboratoire Libye : le front inconnu (13 juin 2022) :

https://www.byoblu.com/2022/06/13/laboratorio-libia-il-fronte-sconosciuto-dentro-la-notizia-pangea-grandangolo/

Les “Bras Ouverts” étouffants de l’Occident (22 juin 2022) :

https://www.byoblu.com/2022/07/22/le-soffocanti-braccia-aperte-delloccidente-grandangolo-pangea/

L’Italie et les fonds pour les Garde-côtes libyens (14 septembre 2022)

https://www.byoblu.com/2022/09/14/litalia-e-i-fondi-alla-guardia-costiera-libica-dentro-la-notizia-pangea-grandangolo/

   On peut aussi revoir les interviews de Michelangelo Severgnini par Michele Crudelini :

https://www.byoblu.com/tag/michelangelo-severgnini/

Manlio Dinucci

 

Brève présentation de l’émission Grandangolo Dentro la Notizia de lundi 28 novembre 2022 à 20h30 sur la chaîne italienne TV Byoblu :

https://www.byoblu.com/2022/11/28/libia-lurlo-degli-schiavi-soffocato-dalle-ong-al-festival-dei-diritti-umani-dentro-la-notizia-pangea-grandangolo/ 

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

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«Ces leçons de morale, biaisées, sont juste de l’hypocrisie», a asséné Gianni Infantino, à la tête de l’instance suprême du football mondial depuis 2016 et seul candidat à sa succession en 2023.
«Pour tout ce que nous, les Européens, avons fait pendant 3 000 ans, nous devrions nous excuser pendant les 3 000 prochaines années avant de commencer à donner des leçons de morale aux gens.»
(Gianni Infantino, président de la FIFA)

Résumé

Le Qatar est un pays qui a jailli du néant en tant que nation il y a cinquante ans. Si les reproches à faire sont nombreux, notamment sa capacité de nuisance, cette réflexion fera l’inventaire rapide de ce que fait le pays pour sa visibilité. Nous mettons en évidence l’hypocrisie de l’Europe qui tente de brouiller le déroulement de la Coupe du monde qui se fait correctement. En effet, des pays qui représentent à peine 10% de la population mondiale se veulent être, à tort et par pure hypocrisie, la conscience du monde. Il s’agit de faire la part des choses concernant les efforts du Qatar pour avoir une visibilité à 220 milliards de dollars et au prix d’efforts.

Cette critique tardive n’a un écho qu’en Europe. Des footballeurs qui «pensent» avec leur pied se découvrent une conscience sur les droits humains, avec leur vision hémiplégique qui ne leur fait pas voir la dérive de la morale et des vrais droits humains concernant les enfants palestiniens qui meurent ou végètent dans les prisons israéliennes. Mais là, circulez, y a rien à voir !

Plus largement, nous allons décrire cette fièvre entretenue, à savoir la footballisation des esprits, véritable gisement inépuisable qui fait le miel du libéralisme qui invite les citoyens, ces victimes consentantes, à dépenser et non à penser, rappelant les moments de décadence de l’Empire romain qui offre des diversions panem et circenses (du pain et des jeux de cirque) aux foules pour les détourner des vrais enjeux.

Introduction

Avec une rare violence, les médias mainstream européens se sont donné le mot. Depuis plusieurs mois, la question du boycott de la Coupe du monde au Qatar battait son plein. Cette mise à l’index laisse néanmoins entrevoir une indignation à géométrie variable. Faut-il boycotter la Coupe du monde au Qatar ? Des accusations qui ne tiennent pas la route près de 140 mois après la décision de la FIFA d’accorder l’organisation de la Coupe du monde au Qatar. De quoi s’agit-il ? Le Qatar dénie des droits aux ouvriers qui travaillent dans des conditions difficiles. La construction ds stades a provoqué une grande pollution et enfin on n’est pas libre de venir au Qatar bafouer les règles d’hospitalité et appliquer les standards de la Vieille Europe !

Le Qatar, un colosse gazier avec un sabre nain

Le monde a assurément le tournis et les valeurs que l’on croyait gravées dans le marbre telles que le travail bien fait, l’abnégation, la sueur, sont battues en brèche par les richesses indûment acquises non pas du fruit de leur sueur mais soit du loyer de l’argent et du scandale de la spéculation financière bâtie sur du vent et sur la façon de tromper l’autre, de le dévorer s’il perd pied, ce que le langage néolibéral appelle une OPA. Soit par une rente imméritée, c’est le cas des pays arabes pétroliers installés dans les temps morts et qui prennent en otage leurs peuples, les condamnant à regarder filer à toute vitesse le train. On peut comprendre le mépris dans lequel sont tenus ces potentats bien nourris pendant que la misère s’avère être la calamité la mieux partagée pour des centaines de millions, voire des milliards de besogneux, quelles que soient leurs latitudes. Non, les Arabes ne sont pas que cela !(1) On estime les réserves de pétrole du pays à 26,8 milliards de barils. 25,37 milliards de mètres cubes de gaz. Le Qatar est par ailleurs le premier émetteur mondial de CO2 par habitant, le PIB par habitant atteint 78 260 $ en 2010. Cet émirat détient le plus grand fonds souverain de la planète, environ 700 milliards de dollars ! Pour ce pays, le souci existentiel autorise toutes les alliances. Olivier Delage qualifie la diplomatie du Qatar par l’expression «des yeux plus gros que le ventre».

«D’où vient donc cette assurance qui permet au Qatar, un petit pays de quelque 400 000 habitants dont environ 150 000 nationaux, de tenir tête à ses voisins et de se brouiller tour à tour avec la plupart des pays arabes ? (…) Aujourd’hui, le Qatar abrite le plus grand dépôt d’armes américaines du monde hors du territoire des États-Unis. Un bureau commercial israélien a été ouvert à Doha en septembre 1996. Le soutien sans faille des États-Unis explique largement l’assurance dont le petit émirat fait preuve face aux critiques de ses voisins. (…).(2)

La diplomatie du dollar touche aussi la culture. L’argent n’ayant pas d’odeur, le Qatar restera dans l’histoire comme une machine à perversion, un générateur de corruption à laquelle il est apparemment difficile de résister. Lena Lutaud écrit : «Son Excellence Mohamed al-Kuwari a décoré le dessinateur Jean Plantu et Amirouche Laïdi, président du club Averroes, du prix ‘’Doha capitale culturelle arabe’’. Ce soir, l’ambassadeur décorera les poètes André Miquel, Bernard Noël et Adonis. De Jack Lang à Jean Daniel, en passant par Dominique Baudis, Edmonde Charles-Roux, Renaud Donnedieu de Vabres et Anne Roumanoff, un total de 66 personnalités françaises de la culture auront été décorées par le Qatar en 2010. Toutes sont reparties avec un chèque de 10 000 dollars.»(2) (3)

Les réalisations objectives du Qatar pour la réussite de la Coupe du monde

Le plaidoyer du ministre des Affaires étrangères qatari tout en équilibre revient sur les multiples critiques dont l’émirat fut l’objet à deux semaines du début de la compétition : «Il y a beaucoup d’hypocrisie dans ces attaques, qui passent sous silence tout ce que nous avons accompli. Elles sont colportées par un tout petit nombre de personnes, dans dix pays tout au plus, qui ne sont pas du tout représentatifs du reste de la planète. C’est franchement malheureux. La réalité, c’est que le monde attend cette célébration avec impatience. Plus de 97% des tickets ont été vendus. Parmi les dix pays qui ont acheté le plus de billets, on trouve des pays européens comme la France. La Coupe du monde a été attribuée au Qatar en 2010.

Nous avons reconnu les problèmes concernant le bien-être des ouvriers. Nous avons même invité les ONG à venir observer notre système. Nous avons parcouru un long chemin pour remanier notre législation. De telles réformes demandent du temps. Cela vaut pour n’importe quel pays, ce n’est pas propre au Qatar. Pourquoi ce deux poids deux mesures ? Je pense que certaines personnes n’acceptent pas qu’un petit pays du Moyen-Orient accueille un tel événement planétaire. Chaque décès est une tragédie. Au Qatar, nous collectons et publions les chiffres de la mortalité chaque année, avec des distinctions par âge, genre, causedu décès et typed’emploi. Ce qui est clair, c’est que les chiffres cités par les médias sont faux ou fallacieux.»(4)

Dans un édito percutant de Martin Buxant de la chaîne belge Ln24.be, nous lisons :

«Alors que le monde est feu, qu’il y a une guerre en Ukraine, les principaux ministres du gouvernement vont se réunir pour voir si oui ou non un membre éminent du gouvernement, voire le roi en personne aura le droit de se rendre au Qatar (…) Ce qui est malfaisant, dans ce débat, c’est qu’on frappe sur la tête du Qatar comme des sourds depuis des mois, mais qu’en même temps, on vient mendier auprès du même Qatar la possibilité d’acheter du gaz pour nous chauffer et nous éclairer. Ce qui est hypocrite, c’est de ne pas dire aux Belges que plus de 15% de leur production énergétique est importée du Qatar. Le terminal de Zeebruge, c’était plus de 300 millions d’euros, oui, mais vous me direz : le Qatar, c’est l’anti-écologie, on doit boycotter ! Un peu d’humilité et de modestie : quasi 80% des émissions de gaz a effet de serre viennent de chez nous, les pays développés. Oui, me direz-vous, mais les droits des travailleurs sont bafoués… Peut-être, probablement. Mais je note aussi que la Confédération internationale des syndicats, le pire ennemi du Qatar, pointe les progrès «incroyables» effectués par le Qatar dans le respect des droits des travailleurs et incite ses membres à aller sur place durant le Mondial.»(5)

L’aspect neutralité carbone

Le Qatar est un pays en sursis climatique. Une grande partie des villes du golfe Persique risquent de devenir inhabitables en raison de la chaleur :

«D’ici 2100, le Qatar ne sera plus qu’un vaste désert inhabité. En octobre 2018, il est tombé l’équivalent d’une année de pluie en moins de 24 heures à Doha. En moyenne, il tombe 77 millimètres de pluie annuellement, alors qu’il en est tombé 84 en une journée. Le Qatar possède un indice de stress hydrique maximal, ce qui se traduit par une faible disponibilité en eau.» Paradoxalement, le Qatar est le plus gros émetteur de CO2 par habitant au monde (près de 50 tonnes de CO2/an). Dans le cadre de sa vision nationale 2030, le Qatar s’engage à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles.»(5)

L’arme fatale brandie est le bilan carbone : «160 trajets en avion-navette chaque jour, en plus des 100 hôtels, de la ligne de métro et des 7 stades avec climatiseurs géants : s’il est évident que la construction des stades et le déroulement des matchs vont ‘‘coûter’’ en émission de CO2, le Qatar est le premier pays, à mon sens, qui a fait le bilan de ce qu’il émet. Pour ‘‘compenser’’ la totalité des émissions du Mondial au Qatar, «la Coupe du monde au Qatar sera la première de l’histoire dont le bilan écologique sera neutre en carbone». La Fifa et le pays hôte promettent de compenser chaque émission de GES liée au Mondial en investissant – via l’achat de crédits-carbone – dans des projets susceptibles de réduire d’autant les émissions, le tournoi devrait générer 3,6 millions de tonnes équivalent CO2. Pour se faciliter la tâche, le comité d’organisation de la Coupe du monde a créé son propre organisme d’émission de crédits : le Global Carbon Council (GCC). Les autorités qataries lui ont assigné l’objectif de compenser la moitié de l’empreinte carbone du tournoi, soit de générer 1,8 million de crédits. La FIFA s’occupera du reste. Les pays qui ont organisé les coupes France, Russie n’ont pas mis en place une structure pour compenser le CO2 émis.(6)

Le bilan carbone des clubs de football dans le monde

Le réquisitoire contre le Qatar est à sens unique. On ne dit rien quand en Europe on chauffe les stades en hiver. Depuis plus de 50 ans, les stades dans les pays scandinaves sont chauffés, y compris leur gazon. Le gazon cultivé dans des conditions énergivores couvre les pelouses des stades européens. Pourquoi on ne parle pas du bilan carbone de la Coupe du monde en Corée et au Japon ? S’agissant, à titre d’exemple, du bilan CO2 des clubs de football, Alexis Lepage écrit : «L’industrie du foot est un poste important au niveau de la planète. Avec, il faut le constater, les stars qui gagnent des centaines de millions de dollars dans leur carrière ne se sentent pas concernées par la compensation carbone. Le football ! c’est 250 millions de personnes dans le monde et 30 000 matchs tous les week-ends en France pour 15 000 clubs. L’impact du football en matière d’émissions de gaz à effet de serre et sa contribution au changement climatique sont très importantes. Pourtant, à ce jour, il n’existe aucune étude ayant calculé le bilan carbone du football au niveau mondial.»(7)

On estime que chaque match est à l’origine de l’émission de plus de 3 tonnes de CO2. L’étude Playing Against the Clock avance 10 millions de tonnes de CO2 pour le sport mondial qui ne sont pas compensés ! Le bilan CO2 hebdomadaire du foot en France pour les 30 000 matchs avec 3 tonnes de CO2 par match près de 100 000 tonnes de CO2/semaine, soit 40 semaines, près de 4 millions de tonnes non compensés autant que le Qatar qui ne fait cela qu’une fois, qui construit 7 stades et qui compense d’une façon déclarée contrôlée…

On estime que 82% des équipes professionnelles en France utilisent des vols privés pour leurs déplacements. La Coupe du monde en Russie a, par exemple, engendré l’émission de 2,2 millions de tonnes de CO2 ; l’Euro 2016 en France a engendré 2,8 millions de tonnes de CO2.

Les efforts faits par le Qatar dans le domaine des conditions de travail

Les ONG dialoguent avec les autorités qataries depuis l’attribution de la Coupe du monde. Depuis 2020, les autorités qataries ont aussi effectué des réformes dans le droit du travail, qui incluent un salaire minimum de 1 000 riyals (274 euros), une durée maximale de travail hebdomadaire de 60 heures, un jour de repos, et une pause obligatoire lorsque la température dépasse 40°C.

Le gouvernement a aussi créé des tribunaux spécialisés en droit du travail, ainsi qu’un fonds d’indemnisation en cas de non-paiement des salaires, qui aurait versé, depuis sa création en 2018, plus de 160 millions de dollars à près de 40 000 travailleurs de différents secteurs. Dans les faits, peu de travailleurs portent plainte, Human Rights Watch ou Amnesty International, pour ces raisons, n’appellent pas au boycott de la Coupe du monde.

Hypocrisie, haine et races supérieures

Malgré toutes les preuves et engagements, l’acharnement des médias aux ordres a été lancinant. Le président de la FIFA Gianni Infantino s’en est vivement pris samedi aux «hypocrites». Écoutons-le :

«(…) Je sais ce que cela veut dire d’être discriminé, d’être harcelé, en tant qu’étranger.»

Gianni Infantino a aussi fustigé les critiques sur l’alcool alors que le Qatar et la FIFA l’ont finalement interdit autour des stades. «Je pense personnellement qu’on peut survivre sans boire de bière pendant trois heures.» Pour les Qataris : «Parmi les grandes entreprises qui gagnent des milliards au Qatar, combien ont réglé la question du sort des travailleurs migrants ? Aucune, parce qu’un changement de législation veut dire moins de profits. Mais nous, nous l’avons fait. Pourquoi personne ne reconnaît ces progrès ?»(8)

On ne peut pas écarter cet atavisme raciste qui plonge ses racines dans le mythe des races supérieures, fruit d’une invasion impunie par l’Occident de pays faibles. La colonisation a disparu, elle est remplacée par le paternalisme. C’est le racisme et l’islamophobie des pays occidentaux qui expliqueraient ce Qatar bashing requalifié par la chaîne Al Jazeera de «qatarophobie» dont fait l’objet «le premier Mondial organisé dans un pays arabe et musulman. L’argument du racisme et de l’islamophobie n’est toutefois pas dénué de vérité. L’image du bédouin nouveau riche colle trop souvent aux pays du Golfe, dont les habitants sont régulièrement dépeints en Occident en individus incultes, dont le savoir est exclusivement religieux et qui pensent pouvoir tout acheter avec leurs pétrodollars. (…) La réponse politique, et surtout morale, demeure ainsi l’apanage des pays du Nord».(9)

Le boycott est un exutoire pour déverser toutes les haines, la jalousie, l’impuissance d’un petit pays qui a colonisé les grandes capitales européennes par les achats des bâtiments prestigieux et historiques. Même le journal satirique français le Canard Enchaîné, en mal d’audience à l’instar de Charlie Hebdo, s’engouffre dans le filon de l’islamophobie (ça permet de vendre du papier). Tahar Mansour en parle :

«Le Canard Enchaîné se fait encore remarquer par des caricatures portant atteinte à tout ce qui est musulman et arabe notamment en publiant des dessins représentant les footballeurs qataris affublés de barbes hirsutes, de ceintures explosives, de fusils et de sabres avec, en prime, le visage menaçant faisant penser à des terroristes qui s’attaqueront aux paisibles joueurs européens dans les stades. Outre les caricatures, le ‘’canard’’ a cité des clichés antimusulmans et haineux envers le Qatar et, à travers lui, l’ensemble des musulmans. Le Canard Enchaîné, en publiant ces caricatures, démontre toute la haine et le racisme de citoyens d’un pays qui se dit jaloux des droits de l’Homme et qui se porte en juge de ceux qu’il accuse de les avoir bafoués. Mais personne ne parle des droits des Palestiniens bafoués par l’entité sioniste qui leur dénie même le droit de vivre !»(10)

Les vrais droits humains qui n’intéressent pas les donneurs de leçons

Justement, ces bonnes âmes doivent certainement savoir que des détenus, y compris des enfants, sont soumis à des actes de torture dans les centres de détention en Israël. Depuis le début de l’année, 37 enfants palestiniens ont été tués, dont 19 lors des intenses combats entre Israël et le Djihad islamique :

«La haute commissaire de l’ONU chargée des droits de l’Homme, Michelle Bachelet, s’est alarmée du nombre ‘’inadmissible’’ d’enfants palestiniens qui ont été tués ou blessés cette année, et a demandé que tous les incidents fassent l’objet d’une enquête approfondie. Il est profondément troublant de blesser un enfant au cours d’un conflit, et le meurtre et la mutilation de tant d’enfants cette année sont inadmissibles. L’utilisation généralisée de balles réelles par les forces israéliennes lors d’opérations de maintien de l’ordre en Cisjordanie, notamment à Jérusalem-Est, en 2022, a entraîné une augmentation alarmante des décès parmi les Palestiniens.»(11)

Qui en parle ? Où sont les défenseurs des droits humains ? Hugo Lloris, capitaine de l’équipe de France, se découvre une âme de redresseur de torts et avec ses camarades constate que les droits humains au Qatar sont foulés aux pieds ! Quelles actions font-ils pour soutenir les 800 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde ?

Qu’en est-il réellement du football business nouvelle religion ?

Cela nous amène à parler du football, cette drogue dure ! Cette religion du paraître, le money-théisme, le football, représenté par la FIFA, a ses prêtres, ses règles, ses dieux que l’on doit adorer ou haïr, selon une mercuriale bien huilée avec des vassaux consentants et des médias serviles dont le rôle est d’empêcher le citoyen-consommateur de réfléchir ; son rôle n’est pas de penser mais de dépenser et de prendre au quotidien sa drogue en se shootant au foot. Il n’est que de voir comment les médias de droite, de gauche, du Nord, du Sud, des idéologues de tout poil sacrifient au veau d’or de la planète foot. Le foot business entretenu par les sponsors et tous ceux qui puisent dans la manne pétrolière à des degrés divers, cela va de l’entreprise pétrolière qui puise dans le viatique des générations futures en faisant le «bon prince aux vendeurs de bavardages par portables interposés» qui, avec la complicité des médias, fabriquent ou démolissent des joueurs dont on cache pudiquement les «exigences en terme de cachet» pour amuser les foules. Les sponsors voient leur chiffre d’affaires augmenter et les joueurs leur servent d’appât pour faire vendre.

Pour le journal français L’Équipe, par exemple, le Mondial fait gagner sur l’année 1% à 2% de chiffre d’affaires et 5% de publicité. Quand un joueur gagne en match le gain de toute une vie pour un besogneux, il ne faut pas s’étonner de l’échec des sociétés sous-développées qui déifient des soporifiques éphémères qui leur donnent l’illusion que ce sont des sociétés évoluées où il fait bon vivre.

La footballisation des esprits

La question fondamentale qu’on se pose bien sûr est celle-ci : tout cela a-t-il un sens ?

«Le foot encourage et récompense les comportements déviants, en leur donnant une prime. (…) Du pain et des jeux, proclamait Jules César pour calmer la plèbe. Deux mille ans après J.-C., les jeux sont planétaires et la malnutrition frappe plus d’un milliard d’êtres humains. Les jeux sont devenus hypermédiatisés et utilisés pour détourner l’attention des peuples et l’endormissement généralisé des masses, le sport de haut niveau devient l’opium du pauvre… Phénomène sociologique majeur qui exacerbe le nationalisme du spectateur avec son petit drapeau qu’il agite, qu’il porte en maillot ou qu’il s’est peint sur la figure. Ces joueurs, gamins impolis et immatures, élevés comme du bétail, avec des salaires indécents, et, pour finir, comble de l’ironie, les chômeurs et les smicards applaudissent avec frénésie cette farce qu’ils alimentent. Le football écrase la concurrence. Ce sont les médias, le public et les sponsors qui décident au final qu’il faut investir sur le football, qu’il faut montrer du football parce que cela attire le public. Cet engouement planétaire fait partie de la stratégie du néolibéralisme qui crée des besoins chez l’individu — esclave du divin marché, pour reprendre l’expression du philosophe Dany Robert Dufour. Justement, pour parler de l’indécence des sommes colossales perçues, il faut savoir, par exemple, que pour cette saison 2022-2023, Kylian Mbappé devrait toucher 125 millions de dollars, Cristiano Ronaldo 113 millions de dollars, Lionel Messi, Neymar, 110 et 91 millions de dollars, soit en moyenne 300 000 $/jour, pour Mbappé contre 2$/jour en moyenne pour un Sahélien.»(12)

On est loin de l’aspect noble du sport. On peut penser valablement que cette dimension du sport pour le sport avec les «magiciens» du ballon s’est arrêtée avec, il y a une vingtaine d’années, pour laisser place au vedettariat et aux salaires démentiels. Lors de la Coupe de 1982, les guerriers du foot algérien, en déconstruisant le mythe de l’invincibilité de l’Allemagne, se sont vu offrir une télé couleur ou un frigo. On rapporte que le mathématicien russe Grigori Perelman a ignoré le prix d’un million de dollars qui lui était attribué par l’Institut mathématiques de Clay pour avoir prouvé l’hypothèse de Poincaré. Le Russe s’était déjà vu décerner en 2006 la médaille Fields, considérée comme le Nobel en mathématiques, qu’il avait refusée. «Que vais-je faire avec un million de dollars, je sais comment fonctionne l’univers», déclare celui qui vit dans un HLM avec un confort basique avec sa maman.

Dans les pays du Sud, l’école ne fait plus rêver. Elle ne joue plus son rôle d’ascenseur social et ne discrimine plus entre «ceux qui jaillissent du néant» et les laborieux et les sans-grade. De ce fait, certains parents l’ont bien compris en fonction de leur statut social, c’est soit l’école privée avec la perspective d’une carrière à «l’extérieur» ou la rampe de lancement la plus juteuse en termes de fortune rapide, le meilleur club pour inscrire leurs enfants. Quelle est la valeur ajoutée pour le pays d’un joueur par rapport à un universitaire besogneux qui doit se réincarner, à titre d’exemple, plusieurs fois pour atteindre la prime donnée en une fois à un joueur lors de cette Coupe du monde ?»(13)

Conclusion

Certains Européens sont encore persuadés de détenir la vérité et veulent l’imposer aux autres, à défaut de la force, par l’invective. C’est un fait, l’Europe, et plus largement le monde occidental américano-européen, s’en tient à une vision passéiste dictant la norme. Une uberisation de la culture est notamment brandie par l’Europe qui n’arrête pas de faire la morale. Bref, le monde doit obéir à leur caprice. Ils n’ont pas compris qu’ils ne «comptent» plus pour longtemps ayant leur soi-disant magister moral sur le mal et le bien il est quand même paradoxal que 10% à peine de 8 milliards de la planète veulent dicter la norme. Leur hypocrisie est ambivalente. Quand il s’agit de vendre des biens pour semer la mort, il n’y a pas de morale. Quand François Hollande conseille à Macron de ne pas aller au Qatar, il oublie les contrats pharamineux, lui qui vantait pourtant la «crédibilité» du Qatar en 2015, année où vingt-quatre Rafale avaient été vendus à l’émirat. Les investissements à Dubaï, les petits accommodements tels que le sauvetage du Paris Saint-Germain en plein naufrage financier par le Qatar. La maire de Paris, qui oublie tout ce que le Paris Saint-Germain a drainé en flux financiers et en emplois directs et indirects, refuse de mettre des écrans géants aux sans-dents qui, eux, vont au stade enrichir les riches.

Nous venons de montrer que le boycott est une affaire montée de toutes pièces, 10 ans après la désignation du Qatar. Pourquoi pas avant ? La dimension hypocrite fait que la compétition ayant démarré, chacun essaie d’en tirer le meilleur quitte à encourager leurs équipes d’une façon chauvine à gerber ! Le Qatar a dépensé 220 milliards de dollars pour cette Coupe du monde et les retombées financières sont évaluées à 20 milliards de dollars à peine. Cette Coupe du monde est une campagne de pub à 200 milliards de dollars ! Les reproches faits au Qater l’ont amené à faire de grands efforts ; le Qatar aura plus progressé que ses voisins. Cependant, la capacité de nuisance de ce pays est toujours actuelle. Après avoir enfourché le dada des Frères musulmans et sponsorisé des guerres avec ses dollars, il est à se demander s’il y a une limite à son hubris.

En fait, ce que l’on reproche au Qatar, c’est de ne pas rentrer dans le moule occidental permissif. Quand le Qatar interdit la vente d’alcool, c’est l’halali. Comment ose-t-il empêcher les beuveries ? Le Qatar a fait d’immenses efforts concernant les conditions de travail des ouvriers en reformant le code du travail et les pratiques des entreprises du bâtiment. Dix ans plus tard, les efforts du Qatar sont supervisés par l’Organisation internationale du travail (OIT), ces efforts ont conduit au démantèlement des dispositions de l’ancien code du travail. Depuis, les travailleurs étrangers n’ont plus besoin d’obtenir l’assentiment de ce tuteur pour changer d’emploi ou voyager à l’extérieur de l’émirat.

L’Occident mise sur le Qatar assis paresseusement sur un gisement de gaz, dont il a besoin. C’est un fait, les dollars sont l’émanation des gisements de gaz. Car le Qatar a réussi la prouesse de devenir le premier acteur mondial de l’industrie du gaz naturel liquéfié. Du fait que l’Europe, malgré ses rodomontades, est prise à la gorge et du fait des sanctions contre le gaz russe, le gaz qatari vaut de l’or. Plus largement, la footballisation des esprits est une réalité, car le néolibéralisme vole d’opium en opium en «extrayant de la valeur» au passage, laissant l’individu-sujet consommateur sous influence en pleine errance avec des réveils amers, où il retrouve la précarité, la mal-vie, en attendant un autre hypothétique soporifique. La valeur d’un individu, c’est de plus en plus ce qu’il peut rapporter ou consommer et non ce qu’il recèle comme culture et savoir. Ainsi va le monde.

Prof. Chems Eddine Chitour

 

Cet article a été publié initialement sur le site Le Soir d’Algérie

Notes :

1.https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/l-enigme-du-qatar-un-colosse-104990
2. OlivierDaLage http://mapage. noos. fr/odalage /autres/qat.html
3. Lena Lutaud : L’offensive culturelle du Qatar, Le Figaro. 20 12 2010
4. ChemsEddine Chitour https ://www .agoravox. fr/actualites/international/article/l-enigme-du-qatar-un-colosse-104990
5. Benjamin Barthe et Clément Martel https: //www.lemonde.fr/international/ article/2022 / 11/04/la-coupe-du-monde-au-qatar-est-comme-n-importe-quel-evenement-sportif-dans-le-monde_6148433_3210.html
6. Martin Buxant https://www.ln24.be/2022-10-26/boycott-du-qatar-et-si-arretait-lhypocrisie
7. https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/ BMAnalyse/2709
8. https:/ /www. lemonde .fr/football /article/2022/11/18/ coupe-du-monde-2022-le-mirage-de-la-compensation-carbone-pour-atteindre-la-neutralite-promise-par-la-fifa_6150404_1616938.html .
9. Alexis Lepage https://www.sami.eco/blogsu /bilan-carbone-football 11/10/2022
10. https: //www. france24. com/fr/sports/20221119. mondial-2022-le-patron-de-la-fifa-fustige-les-hypocrites-qui-donnent-des-le%C3%A7ons
11. https://orientxxi.info/magazine/le-boycott-du-qatar-ou-la-fable-du-dromadaire-qui-ne-voit-pas-sa-bosse,6027
12. Tahar Mansour https://lapatrienews.dz/la-qatar-nouvelle-cible-de-caricatures-islamophobes-et-racistes-du-canard-enchaine/
13. Ephrem Kossaifi https://www. arabnews. fr/node /276991/monde-arabe 12 août 2022
14. Chems Eddine Chitour http ://www. legrandsoir. info/La-footballisation-des-esprits-Que-reste-t-il-des-valeurs-fondamentales.html
15. Chems Eddine Chitour https://www.lexpressiondz. com/index.php/chroniq

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Cargill est-elle la “société la plus malfaisante au monde” ?

novembre 28th, 2022 by Children's Health Defense

En 2022, alors que les prix des produits alimentaires ont grimpé en flèche pour les consommateurs du monde entier, les bénéfices du géant agricole américain Cargill ont fait un bond record de 23 % pour atteindre 165 milliards de dollars.

Selon l’humoriste et commentateur de l’actualité Lee Camp, profiter d’une crise n’est pas nouveau pour Cargill.

Dans un récent épisode de “The Most Censored News“, Camp expose les 150 ans d’histoire de corruption de Cargill. Il qualifie la société privée de “mafia” dont le secret et le contrôle monopolistique de l’industrie lui permettent de faire des profits en toute impunité, malgré les effets négatifs de la société sur les personnes et l’environnement.

La famille Cargill-MacMillan, dont 14 membres sont milliardaires, contrôle encore aujourd’hui 88 % de la compagnie. En tant que société privée (la plus grande des États-Unis), Cargill décide en grande partie de ce qu’elle partage avec le public au sujet de son activité, de sorte qu’elle est rarement tenue responsable de la dévastation qu’elle cause.

Au cours des dernières années, Cargill a été liée à l’utilisation du travail forcé en Côte d’Ivoire et en Ouzbékistan, au démantèlement de syndicats aux États-Unis, à l’ accaparement de terres en Colombie, à la déforestation au Brésil, à l’évasion fiscale au Royaume-Uni et à la prolifération des fermes industrielles connues pour leur cruauté envers les animaux et à la destruction de l’environnement aux États-Unis.

Camp explique comment Cargill est passé d’une entreprise de stockage de céréales en 1865 à un mastodonte agricole mondial qui contrôle une grande partie du système alimentaire mondial en déployant toujours la même stratégie : acheter des intérêts majoritaires dans chaque aspect du processus de la ferme à la table et manipuler le marché des matières premières et des contrats à terme.

Le commerce à terme des produits de base a permis à Cargill de tirer profit de l’exacerbation des crises, de la Grande Dépression et du Dust Bowl à la crise alimentaire de 2007, qui a plongé 150 millions de personnes dans la pauvreté.

“Pour Cargill, la crise alimentaire mondiale [2007] n’était qu’une occasion de plus de générer des profits plus importants alors qu’un nombre croissant de pauvres glissait dans la malnutrition”, a déclaré le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Olivier De Schutter, cité dans la vidéo.

“Comme vous pouvez le voir, Cargill est vraiment horrible”, a déclaré Camp. “Ils monopolisent une grande partie de notre système alimentaire. Elles profitent des pires moments et commettent toute une série d’autres crimes contre l’humanité et l’environnement.”

Regardez la vidéo :

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Qu’on ne se trompe pas! L’invasion du Congo par des soi-disant rebelles du M23 est dirigée par le président rwandais Paul Kagame. Mais cette invasion passe sous le radar de la plupart des médias occidentaux qui n’ont d’yeux que pour l’Ukraine. C’est pour cela que le Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix (RIFDP) lance un cri d’alarme à la vue de la dévastation et des morts dont sont victimes surtout les femmes et les enfants en République démocratique du Congo.

Perpétue de Muramutse est porte-parole du RIFDP pour le Canada. Elle passe en revue l’historique de cette énième invasion par les forces rwandaises et dénoncent le silence de nos médias.

Elle parle également du Sommet de Luanda, en Angola, tenu les 23 et 24 et de l’espoir qui en ressort à mesure que les pays africains prennent l’invasion en main sans la supervision intéressée des grandes puissances qui préfèrent donner des accolades à Paul Kagame lors des divers sommets tenus en novembre.

Mme Muramutse rappelle également les discours du Dr. Denis Mukwege, prix Nobel de la paix de 2018, qui ne laissent pas de doute sur l’origine de cette invasion.

28 novembre 2022: Le pied à Papineau CKVL FM, 100,1, Montréal

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Résumé

Marlon Brando disait que pendant sa vie on lui a appris à aimer la Chine, puis à la détester, puis à l’aimer puis à la détester, tout dans l’espace d’une vie. Il faut garder cela à l’esprit alors que Joe Biden lance une guerre, pour le moment économique, contre la Chine. (voir la note ci-dessous)*

Mélanie Joly, ministre des Affaires globales du Canada, annonce le dépôt prochain de sa stratégie indopacifique en prétendant que le Canada est « une grande puissance diplomatique » (diplomatic powerhouse). Mais il est clair qu’elle et le premier ministre Trudeau ne sont que des figurants dans un film réalisé par Joe Biden.

Le terme « Indopacifique » est déjà une construction impériale utilisée dans les années 1930 par l’Allemagne nazie ayant pour but de contrer l’influence britannique dans cette région.

Joe Biden a annoncé dès février 2021 sa stratégie indopacifique, un mois après son inauguration, que:

La Chine a « comme objectif global de devenir pays dirigeant, le pays le plus riche et le plus puissant. Ça ne se passera pas tant que je suis président. » Aussi que « Je n’hésiterai jamais à faire usage de la force pour défendre les intérêts vitaux du peuple américain et de nos alliés lorsque ce sera nécessaire. »

Pour Washington, les intérêts vitaux du peuple américain consistent en le maintien de la domination du monde par les États-Unis.

Or, il ne peut empêcher la Chine de surpasser les États-Unis que par la force. Et son discours suinte le colonialisme nouveau genre, mais toujours avec le même esprit de supériorité. Il n’a pas cessé de parler de Taïwan, de Hong Kong et des Ouïghours du Xinjiang. De sa défense des droits de la personne et de sa démocratie. Même si les Chinois répondent que Washington ne détient pas de brevet sur la démocratie.

Bref, il poursuivra la même politique que son prédécesseur Donald Trump.

Dans cette chronique, Robin Philpot démontre que déjà en 2017 et 2018, le terme « Indopacifique » avait déjà remplacé le nom Asie-Pacifique de son National Security Strategy et de son commandement militaire.

Et surprise: le premier ministre Trudeau et sa ministre Mélanie Joly annoncent qu’ils auront bientôt la stratégie indopacifique, 18 mois après Biden. Et ils font le perroquet. La Chine serait « risque géopolitique »; le Canada va défier la Chine sur … Taïwan, Hong Kong et le Xinjiang (Ouïghours).

Les Chinois, contrairement aux Américains et aux Canadiens, possèdent une mémoire collective.

Par rapport au Canada, ils n’oublient pas que, en octobre 1860, c’est le Lord Elgin qui a donné l’ordre de piller et de détruire le Palais impérial à Pékin. Qu’il a réfléchi et pesé le pour et le contre avant de donner l’ordre. Lui qui est arrivé à Pékin sur l’une de ces chaises coloniales portée par une douzaine de « coolies ». Son objectif avoué: démontrer la puissance des Européens et la supériorité de leur civilisation par rapport aux Chinois et de briser le lien entre le peuple chinois et leur dirigeant. L’un des officiers militaires qui dirigeaient le pillage et la destruction était Garnet Wolseley.

Or Lord Elgin, qui était gouverneur général du Canada avant d’être envoyé en Chine, est encore célébré au Canada avec des rues, des parcs à travers le pays qui portent son nom. Dont une grande artère au coeur d’Ottawa, capitale du Canada, qui mène au parlement. Et Wolseley, célébré tout autant au Canada, est celui qui a dirigé les troupes britanno-canadiennes envoyée en 1870 dans l’ouest pour mater la rébellion de Louis Riel, qui fut pendu quelques années plus tard.

 

* (Une guerre: Voir le Financial Times, Edward Luce, www.ft.com/content/398f0d4e-90…b-a9a7-e4023c298f39)

Le pied à Papineau, CKVL FM, 100,1, Montréal

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Dans le cadre de sa mission, le Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix, RifDP, manifeste son désarroi en rapport avec l’escalade de violences armées dans la région du Sud et Nord Kivu. Le RifDP condamne sans réserve cette guerre d’invasion du Congo.

Cette escalade de violences a été dénoncée par plusieurs organisations humanitaires ainsi que l’organisation des Nations Unies dans ces termes1:

Nous notons en particulier ce paragraphe :

L’Ituri et le Nord Kivu abritent près de 65% des déplacés de la RDC

«Si l’aide humanitaire est primordiale pour sauver des vies et soulager les souffrances des populations affectées par les violences, elle n’est toutefois pas la seule solution aux problèmes humanitaires, qui viendra du rétablissement de la sécurité et de la paix », a fait valoir le Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC.

Cette situation dans le Nord Kivu se rajoute à une situation humanitaire déjà très complexe et dégradée dans plusieurs provinces du pays, en particulier dans l’Est. Dans la province voisine de l’Ituri, la persistance des violences, dont de nombreuses attaques sur des sites de personnes déplacées, a fragilisé de nombreux territoires, entraînant des mouvements massifs de population, a détaillé le Coordonnateur humanitaire.

A elles seules, les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu abritent près de 65% des 5,7 millions de personnes déplacées internes dans le pays. Elles abritent également le plus grand nombre d’acteurs humanitaires qui chaque jour, œuvrent pour apporter de l’aide aux populations affectées par la violence ». Fin de citation.

La voix du Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix est un cri d’alarme pour affirmer notre solidarité avec le peuple congolais en particulier avec les femmes et les enfants. En effet nul n’a besoin de mentionner que dans ce genre de conflits, d’une violence macabre, les enfants sont les premiers à en souffrir et à en être victimes car ils sont sans défense et non armés.

Alors que le droit à la scolarisation est un droit pour les enfants selon la Charte des droits de l’enfant des Nations Unies, aujourd’hui plusieurs milliers d’enfants ne fréquentent plus l’école car ils sont des déplacés de guerre. Les femmes sontégalement les victimes prisées des mouvements de guerre. La meilleure référence étant le discours du Dr. Mukwege Prix Nobel de la paix en 20182.

Qui parlera mieux que le Dr. Mukwege dans sa plaidoirie pour la paix au Congo et dans la mise en relief des conséquences de la guerre sur les populations civiles et surtout sur les femmes dans la région du Sud et Nord Kivu ? Par son combat pour la dignité des femmes, le Docteur Mukwege, gynécologue-obstétricien, est aujourd’hui le porte-parole des millions de civils menacés par les exactions des groupes armés du Kivu, une région de l’est de la République démocratique du Congo (RDC)3.

Aujourd’hui nous, femmes membres du Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix, constatons que le travail du Dr.Mukwege, accompli avec délicatesse, amour et dévouement pendant plusieurs années, vient d’être mis en péril par cette recrudescence de combats mettant encore en détresse, une énième fois, des milliers de femmes et d’enfants.

Le Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix en appelle au bon sens et à la volonté de ceux qui ont l’autorité de faire cesser ces violences d’user de tout ce qui est en leur en pouvoir pour stopper ces souffrances dont les conséquences sont déjà, incommensurables, sur les populations civiles du Congo.

Kami Runyinya, Coordinatrice du RifDP en Belgique Gloria Uwishema, Coordinatrice du RifDP aux Pays-Bas Jacqueline Mukamihigo, Coordinatrice du RifDP en France Perpétue Muramutse, Coordinatrice du RifDP au Canada

Fait à Bruxelles, le 22 novembre 2022

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Le déclin de la francophonie en Afrique

novembre 28th, 2022 by Mondialisation.ca

Pendant que les réseaux françafricains s’inquiètent de la montée en puissance de la Chine, de la Russie ou encore de la Turquie sur le continent africain, tout en maintenant une posture ouvertement arrogante vis-à-vis des Etats d’Afrique, les amis anglo-américains de Paris la surclassent dans la tranquillité, sans que l’élite hexagonale soit capable d’y faire quoi que ce soit.

Alors que l’Elysée et le Quai d’Orsay s’obstinent à maintenir une ligne d’approche ouvertement arrogante et néocoloniale vis-à-vis des pays africains, Paris continue de se mentir quant aux véritables raisons du rejet de sa politique par les populations africaines, mais également de plus en plus par des gouvernements qui écoutent les aspirations de leurs citoyens.

Le récent exemple en date: l’interdiction par les autorités du Mali avec effet immédiat de toutes les activités des ONG françaises. Le tout après une énième provocation hexagonale, et toujours sur un ton condescendant.

Ce que Paris semble largement oublier, c’est qu’au moment où il tente de sauver son fameux projet de la Francophonie, l’avenir de la langue française se trouve précisément en Afrique. Sachant que plus de la moitié des locuteurs francophones à l’échelle mondiale habitent justement le continent africain et selon une étude de l’Organisation internationale de la Francophonie – l’Afrique représentera vers 2050 environ 85% des francophones du monde.

Il est donc évident que le maintien d’une posture qui provoque un large rejet populaire n’est certainement pas l’approche la plus intelligente, mais tellement caractéristique de l’élite hexagonale contemporaine, axée complètement sur Washington.

En parlant justement de Washington, mais également de Londres, pendant que les pseudo-spécialistes hexagonaux dans la pure arrogance qui les caractérise, tentent à se moquer des projets linguistiques et culturels russes comme chinois sur le continent africain – les «fidèles» alliés anglo-américains poursuiventactivement le déclassement du français en Afrique.

Et cela, également dans la pure tradition d’arrogance qui caractérise l’élite politico-médiatique hexagonale qui oublie d’indiquer que la Chine est dans le Top 4 mondial pour le nombre d’étudiants étrangers accueillis sur son territoire, de trois places devant la France. Tandis que la Russie accueille un nombre de-facto similaire d’étudiants étrangers que l’Hexagone…

Dans tous les cas et au lieu de chercher à nouveau les raisons de ses échecs dans la faute des Africains, des Russes, Chinois ou Turcs – l’élite française ferait bien mieux à changer de stratégie et surtout de mentalité. Et peut-être parfois regarder un tant soit peu les actions de ses amis anglo-américains. Peut-être alors que les échecs répétés diminueront, mais ce ne sera certainement pas pour demain.

En attendant et alors que les sentiments hostiles à la politique hexagonale en Afrique aient atteint le summum, l’obstination de Paris à se considérer «supérieurs» aux autres en perdant des positions économiques, culturels et stratégiques à l’échelle internationale n’arrangeront en rien les choses. Et fort probablement beaucoup plus rapidement même que prévu.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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Infolettre: Les poisons dans la coupe du monde

novembre 28th, 2022 by Mondialisation.ca

Les poisons dans la coupe du monde

Par Manlio Dinucci, 26 novembre 2022

La Coupe du Monde FIFA 2022 au Qatar cache une tragique réalité sur laquelle le courant dominant politico-médiatique a fait tomber une chape de silence. Avant tout le fait que ce soit cet émirat du Golfe qui ait été choisi par la FIFA pour organiser la World Cup 2022. La FIFA, la fédération internationale de foot-ball, est profondément corrompue, au point que ses hauts administrateurs ont été arrêtés pour fraudes, racket et recyclage d’argent. Il n’y a donc pas à s’étonner que la FIFA, alors qu’elle a choisi le Qatar, a expulsé la Russie du Mondial. La Coupe du Monde 2022 est la plus couteuse de l’histoire : le Qatar y a dépensé 220 milliards de dollars (par rapport aux 4 milliards dépensés par l’Allemagne pour organiser les Mondiaux de 2006).

(…)

Lire la suite sur Mondialisation.ca

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Sélection d’articles :

Candeur ou naïveté ?

Par Marie-France de Meuron, 27 novembre 2022

Lorsque je désire percevoir ce qui anime un concept, je me penche sur son étymologie.  Ainsi la candeur provient de blancheur, pureté, tandis que la naïveté a pour origine la notion de qui naît, qui a un commencement. La candeur caractérise le petit enfant qui exprime tant de confiance et d’innocence. La naïveté relève d’un manque apparent d’expériences et de sens de la complexité. (…)

 

Interview vidéo: « La crise mondiale du coronavirus, coup d’État mondial contre l’humanité ». Michel Chossudovsky

Par Global Research News et Mondialisation Nouvelles, 23 novembre

Global Research Publishers lance la nouvelle édition PDF du livre électronique de Michel Chossudovsky, composé de 15 chapitres (Anglais) Des traductions en plusieurs langues sont envisagées incluant le français et l’espagnol. Le livre est disponible sous forme imprimée en japonais.  Afin d’atteindre des millions de personnes dans le monde dont la vie a été affectée par la crise corona, nous avons décidé au cours des prochaines semaines de distribuer le E-Book [en anglais] GRATUITEMENT . (…)

 

Le moment de vérité

Par Dominique Muselet, 23 novembre 2022

Quand j’allais à l’école, dans les années 1960, la chronologie présidait encore à l’enseignement des matières. Au fil des réformes néolibérales,la chronologie des évènements a été abandonnée au profit de vignettes historiques, géographiques, littéraires, artistiques, choisies pour illustrer un sujet à la mode (les migrations, le racisme, l’orientation sexuelle) sans aucune autre logique. (…)

 

Sortir de la crise alimentaire, énergétique et alimentaire

Par Grain, 23 novembre 2022

Le 11 octobre 2022, le directeur de la recherche du Fonds monétaire international, Pierre-Olivier Gourinchas, a averti que les prix élevés de l’énergie d’aujourd’hui n’allaient pas disparaître de sitôt. La « crise énergétique », a-t-il averti, « n’est pas un choc transitoire ». On pourrait en dire autant de ce qu’il a appelé la « crise alimentaire ». Comme l’a fait remarquer P.O. Gourinchas, les prix élevés actuels de l’énergie et des denrées alimentaires sont étroitement liés (…)

 

Qu’est-ce que l’éthique en médecine?

Par Dre Nicole Delépine, 23 novembre 2022

Jusqu’à récemment l’éthique en médecine semblait concerner le respect du serment d’Hippocrate, le respect des conventions signées par la France comme la convention d’Oviedo, le respect du consentement éclairé. L’académie de médecine nous avait déjà surpris en juillet 2022 en disant que ne pas CROIRE en la science ne serait pas éthique… La religion scientiste et son intolérance inquisitoriale pointaient déjà le bout de son nez… (…)

 

Pour bénéficier de médecins, il faut les libérer ! Les contraintes les font fuir.

Par Dr Gérard Delépine, 22 novembre 2022

La liberté est le meilleur stimulant de l’activité médicale et de toute activité. Maintenir l’exclusion des soignants non vaccinés et supprimer la liberté d’installation ne peuvent qu’augmenter le nombre des déserts médicaux. (…)

 

Les cryptomonnaies numériques non réglementées vs les monnaies nationales réglementées : y a-t-il un danger?

Par Prof Rodrigue Tremblay, 22 novembre 2022

Il y a quelques années, dans la foulée de la crise financière de 2007-2008, des personnes averties, dont l’identité se cache derrière le pseudonyme de «Satoshi Nakamoto», conçurent un système de paiements électronique décentralisé, indépendant du système bancaire traditionnel. Il repose sur une nouvelle forme de ‘monnaies’ numériques ou ‘monnaies électroniques’, les « cryptomonnaies ». Il s’agit d’un phénomène qui prend de l’importance et certains l’ont associé à une sorte de nouvelle ruée vers l’or virtuel, au 21e siècle. (…)

 

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Après le sénateur Alain Houpert sanctionné de 18 mois d’interdiction d’exercice, dont neuf avec sursis1, c’est l’ex-députée Martine Wonner qui est scandaleusement suspendue par le conseil de l’ordre du Bas-Rhin2.

Les conséquences de ces décisions vont au-delà du cas personnel de nos représentants, d’autant plus que les conseillers ordinaux qui condamnent les médecins qui parlent ou qui soignent ne font pas la chasse aux conflits d’intérêts non déclarés alors que la loi transparence-santé les en a chargés.

Les Français rejettent les politiques comme en témoigne le taux d’abstention aux dernières élections. Comment pourraient-ils encore croire au jeu représentatif quand ceux qui détournent leurs mandats comme les conseillers de l’ordre des médecins bâillonnent ouvertement les élus courageux qui informent et font leur travail ?

On avait bien compris les jeux d’influence, le politiquement correct, le pas de vague, les discussions de couloir et les pressions pour limiter l’expression de parole des opposants au sein des groupes. Mais réprimer ouvertement la libre expression d’un parlementaire est un pas supplémentaire qui ouvrira peut-être quelques consciences supplémentaires de la marche vers le totalitarisme qui s’installe et dont la seule limite est évidemment le peuple.

🔴🇫🇷 L’ex-députée Martine Wonner, a été suspendue un an par le conseil de l’ordre des médecins.

L’ex-députée du Bas-Rhin entre 2017 et 2022 Martine Wonner, psychiatre de profession a été suspendue vendredi 25 novembre par le conseil de l’ordre des médecins du Grand Est pour une durée d’un an. Elle va faire appel de cette sanction.

L’ancienne députée avait affirmé que le masque « ne servait strictement à rien » et que les vaccins contre le Covid-19 pouvaient déclencher « des fausses couches », de « multiples cancers » et transmettre « le sida ».

Martine Wonner, qui compte faire appel de cette suspension, a jugé vendredi cette décision « scandaleuse ».3

Que peut conclure un lecteur de cet article de la radio progouvernementale ? La députée s’est opposée au port du masque : on savait déjà qu’elle avait raison, mais la confirmation, par de multiples études internationales de l’inutilité de l’obligation généralisée du port du masque a démontré son rôle de lanceur d’alerte précoce et qu’on aurait dû l’écouter et la remercier.4 5 6

Martine Wonner, fine psychiatre avait compris avant beaucoup d’autres la signification sociétale du port du masque :

« Dans toute la chorégraphie de la pandémie, le corps ne parle pas. Le masque est un bâillon. Fixé sur la bouche, il interdit la parole, le véhicule par excellence de la relation à autrui, la parole étant, de toutes les fonctions du corps, la plus étroitement liée à l’existence commune ».7

Que ne l’a-t-on pas écouté au lieu de l’humilier dans l’hémicycle comme s’est permis l’ex-ministre Véran ? L’inefficacité antivirale et les innombrables effets pervers du masque, connus d’emblée, se sont malheureusement confirmés dans la pratique. 8

« Jacinda Ardern se dit “déconcertée” par le fait que la Nouvelle-Zélande enregistre le plus grand nombre de décès et d’infections par le virus Covid que tous les pays voisins sans masque, et ce malgré le fait que la Nouvelle-Zélande maintienne des obligations strictes de port de masque. »

« Selon les rapports, les pays voisins sans masque, comme l’Australie, ne comptent qu’une infime partie des infections par rapport à la Nouvelle-Zélande.

Par coïncidence, Singapour est le seul autre pays où le port du masque est obligatoire et ce pays connaît également des niveaux records d’infections et de décès ».

LE PORT DU MASQUE, UNE CATASTROPHE POUR UNE GÉNÉRATION

Quant aux conséquences majeures chez les plus jeunes, elles ont été envisagées d’emblée et confirmées dans la réalité 9 :

« Selon un rapport officiel, les mesures de confinement, y compris le port de masques par les adultes, ont laissé une génération de bébés et d’enfants en bas âge avec des difficultés d’élocution et de socialisation.

Les inspecteurs travaillant pour l’Ofsted ont constaté que le fait que les enfants en bas âge soient entourés d’adultes portant des masques pendant de longues périodes au cours des deux dernières années a nui à leurs capacités d’apprentissage et de communication.

Ceux qui atteignent l’âge de deux ans “auront été entourés d’adultes portant des masques pendant toute leur vie et n’auront donc pas pu voir les mouvements des lèvres ou les formes de la bouche aussi régulièrement”, selon le rapport.

Certains prestataires ont signalé que des retards dans le développement de la parole et du langage des enfants les empêchaient de se socialiser avec d’autres enfants aussi facilement qu’ils l’auraient souhaité auparavant”, ajoute le rapport.

En raison de ces restrictions, les tout-petits ont également du mal à ramper, à utiliser les toilettes de manière autonome et à se faire des amis.

Les retards d’apprentissage ont également fait régresser certains enfants au point qu’ils avaient besoin d’aide pour des tâches de base comme mettre leur manteau ou se moucher ».

Une autre étude, menée en Allemagne, a révélé que la capacité de lecture des enfants s’est effondrée par rapport à l’époque pré-COVID, en raison des politiques de fermeture des écoles.

L’orthophoniste Jaclyn Theek a déclaré :

« Le port du masque pendant la pandémie a entraîné une augmentation de 364 % des demandes de consultation de bébés et de jeunes enfants. Ils ne tentent pas de parler et ne communiquent pas du tout avec leur famille », a-t-elle déclaré, ajoutant que les symptômes de l’autisme sont également en forte hausse.

A speech therapist says her clinic has seen a « 364% increase in patient referrals of babies and toddlers.» « It’s very important kids do see your face to learn, so they’re watching your mouth. » What the hell have we done?! End this cruel insanity10.

Peut-on reprocher à une parlementaire, psychiatre de surcroit d’avoir averti ses collègues de faits avérés par de très nombreuses études et de l’avoir fait dans le cadre de son activité parlementaire pour laquelle elle a été élue ?

« Selon un psychiatre clinicien pour enfants et adolescents, les récentes politiques de confinements et de masques imposés par la nation vont créer une génération d’enfants présentant un QI inférieur et des signes de lésions cérébrales sociales. »

Son devoir n’était-il pas justement d’alerter comme elle l’a fait ?

« Le Dr Mark McDonald a cité une étude réalisée le 11 août par l’Université Brown (PDF), selon laquelle « les enfants nés pendant la pandémie ont des performances verbales, motrices et cognitives globales considérablement réduites par rapport aux enfants nés avant la pandémie », lors d’un entretien avec l’animatrice Cindy Drukier dans l’épisode du 25 décembre de l’émission The Nation Speaks“ dNTD. NTD est un média frère de The Epoch Times.

Les masques, les « écoles Zoom » et les confinements ont conduit à « une privation générale de contact social, [à] ne pas pouvoir voir les visages, à être coincé à la maison toute la journée, [et cela] a effectivement causé des dommages au cerveau des jeunes », a-t-il déclaré.

Dans une autre interview de l’épisode, le professeur Carl Heneghan, directeur du Centre for Evidence-Based Medicine de l’université d’Oxford, a cité des preuves que les restrictions liées à la pandémie et la« peur que nous inspirons aux enfants » ont entraîné une aggravation des problèmes psychologiques.

Heneghan a cité son étude du 2 octobre, qui conclut que« huit enfants et adolescents sur dix signalent une aggravation du comportement ou de tout symptôme psychologique ou une augmentation des sentiments négatifs en raison de la pandémie de COVID-19 ».11

Même Facebook a reconnu son erreur concernant les masques12. Il y aurait beaucoup à dire sur la censure par fb des informations exactes.13

Errare humanum est, perseverare diabolicum

Tous ces faits avérés et ces drames ne peuvent être ignorés des « juges » de Mme le dr Wonner, ni de France info. Comment osent-ils après deux et demi de recul ? L’erreur est humaine, mais persévérer est diabolique.

LES PSEUDOVACCINS ENTRAÎNENT DES FAUSSES COUCHES, DES TURBOCANCERS ET UNE BAISSE DE L’IMMUNITÉ et DES MORTS

Le second reproche cité par France info serait le suivant :

Les vaccins contre le Covid-19 pouvaient déclencher « des fausses couches », de « multiples cancers » et transmettre « le sida ».

Eh bien oui, malheureusement Mme le DR Wonner avait raison de le dire. Elle avait simplement consulté les publications du VAERS agence américaine dépendante de la FDA chargée de collecter les effets secondaires qui ont révélé très tôt l’augmentation considérable des fausses couches chez les femmes enceintes malencontreusement vaccinées. Les données d’EUDRAVIGILANCE ont malheureusement confirmé et on se demande comment la direction générale de la santé se permet encore de conseiller l’injection génique aux femmes enceintes après l’accumulation mondiale de données cohérentes sur les risques des pseudovaccins.1415

LES TURBOCANCERS

Les cancers se sont malheureusement multipliés chez les injectés avec le nombre de rappels : non seulement le réveil de cancers en rémission longue depuis plusieurs années, parfois plus de quinze ans, mais aussi l’apparition de cancers chez des jeunes comme des lymphomes, des cancers du pancréas en particulier. La particularité de tous ces cancers, récidivés ou nouvellement apparus, est leur évolution très rapide et leur insensibilité aux traitements proposés. Ils sont qualifiés de « turbocancers ». La découverte de ces complications terribles au temps où les cancérologues se permettent d’exiger l’injection pour prendre en charge le patient date de plus d’un an déjà et se confirme mois après mois par de nouvelles publications. Comment les médecins juges du Conseil de l’ordre peuvent-ils reprocher cette mise en garde de notre clairvoyante députée ?

Selon une pathologiste, les caractéristiques des cancers du sein qu’elle observe depuis la vaccination ont évolué, plus gros, plus rapides, plus récidivants16. « Des études de cas de prolifération de lésions lymphomateuses après vaccin sont publiées, un hypermétabolisme des ganglions après vaccin (qui est attendu) a été noté également », selon l’article de l’AIMSIB qui correspond aux observations de très nombreux médecins.

L’IMMUNODÉPRESSION ET SON TRAIN DE CONSÉQUENCES AUGMENTENT AVEC LE NOMBRE DES INJECTIONS

Quant au SIDA il s’agit du syndrome de déficience immunitaire acquise, donc de perte de l’immunité, suivant une ou plusieurs injections géniques dont la réalité est malheureusement avérée par la pratique clinique et les publications.17

« Les vaccins anti-COVID-19 utilisés sont tous fondés sur la spike ou la contiennent. Les vaccins reproduisent les effets pathogènes de la spike virale toxique.La plupart des mécanismes biologiques qui expliquent les effets indésirables des vaccins ont été anticipés par des experts officiels ou non. La spike du SARS-CoV-2 interagit avec le système rénine-angiotensine (via sa liaison à l’ACE2) et va le déréguler : ce mécanisme permet d’anticiper la pathogénicité du virus et des vaccins. De plus, l’ADE est connu pour les vaccins anti-coronavirus et a été noté dans les essais de vaccins contre le SARS-CoV-1. L’ADE a été démontré dans la COIVD-19 et les anticorps facilitants trouvés après vaccination. Les autres mécanismes biologiques concernent l’effet allergisant du PEG des nanoparticules (LNPs), les homologies de la spike avec les protéines humainesla biodistribution des LNPs dans le foie, la rate, les ovaires et testicules, la moelle osseuse, en particulier, la capacité de la spike de se transformer en prion. L’immunosuppression aspécifique et spécifique sont aussi explorées dans ce texte ainsi que l’effet cancérogène des vaccins. Les myocardites et thromboses seront abordées ultérieurement. »

En résumé, les inquiétudes et avertissements de Mme Wonner étaient largement justifiés et on s’étonne que les conseillers ordinaux dûment informés ? Ne serait-ce que par sa longue audition aient pu prendre une telle décision. Quel est leur degré de liberté ? Comment acceptent-ils de se transformer en simples inquisiteurs chargés de condamner les hérétiques qui mettent en doute le dogme gouvernemental ?

Au-delà de la véracité et de l’importance des déclarations de Mme la Députée, le sujet récurrent est celui de la LIBERTÉ, et singulièrement de la liberté d’expression tant bafouée et menacée par les projets de la Milivudes, via une ancienne scientologiste, tentant de faire dénoncer les opposants traités de complotistes.

La liberté d’expression18

Elle fait partie des droits fondamentaux conquis par la révolution et est consacrée depuis par toutes les déclarations des droits fondamentaux. Elle est inscrite dans l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 :

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». Droit fondamental repris par la déclaration de l’ONU de décembre 1948 « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »

Pour le constitutionnaliste, Jean-Philippe Derosier :

« C’est la liberté la plus fondamentale, car elle conditionne l’exercice d’autres droits démocratiques. »

Or depuis deux ans et demi, on assiste à une offensive gouvernementale, des médias et des géants d’internet sans précédent contre ce droit fondamental de l’homme qui constitue de plus un moteur fondamental de la connaissance scientifique.

Éloge du doute et des débats

Ce qui sépare la science de la religion est le doute.

Les croyants en une religion révélée ignorent le doute, passent leur temps à fourbir le dogme qui est immuable et déclarent hérétique toute interrogation sur celui-ci. Les scientifiques tentent d’organiser de manière logique les faits avérés ; ils doutent en permanence de leurs « consensus scientifiques » qu’ils savent éphémères et reconnaissent que les progrès naissent des contradictions entre les théories et les faits avérés.

Niels Bohr se réjouissait de l’apparition de tout nouveau paradoxe qui constituait pour lui les prémices de nouvelle découverte scientifique. Pour ces raisons, la censure qui vise à supprimer le doute est profondément antidémocratique et aussi fondamentalement anti-scientifique.

Dès le 21 avril 2020, l’éditorial du Dagens Nyheter mettait les Suédois en garde : « si on abandonne une partie de la démocratie maintenant, on ne sait jamais vraiment quand on la récupérera » faisant preuve d’un courage qu’aucun journal français n’a montré à l’exception de France Soir. Ils avaient raison !

Pour l’anniversaire des 70 ans de l’UNESC0, on peut lire ces phrases fondamentales :

La liberté d’expression : Un droit humain fondamental, pilier de toutes les libertés civiques

(Photo AFP)La liberté d’expression est le fondement de toute démocratie. Le mandat de l’UNESCO repose sur la protection et la promotion de la liberté d’expression, que ce soit en ligne ou hors ligne. L’Acte constitutif de l’Organisation invite les États membres à travailler ensemble pour promouvoir la connaissance et la compréhension mutuelles des peuples à travers la libre circulation des idées, par le mot et par l’image.

La liberté d’expression est un droit humain fondamental énoncé à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. De même que la liberté d’information et la liberté de la presse, la liberté d’expression pose la base de tous les autres droits. L’Organisation reconnaît que les droits de l’homme s’appliquent aussi bien en ligne que hors ligne. Par conséquent, l’UNESCO s’engage à étudier les questions liées à la liberté d’expression et à la vie privée, à l’accès, et à l’éthique sur l’Internet.

L’Organisation s’implique depuis longtemps dans des questions relatives à l’Internet, par exemple à travers le Sommet mondial sur la société de l’information et le Forum sur la gouvernance de l’Internet. Les journalistes et professionnels des médias sont indispensables au plein exercice de notre « droit de savoir. »

« De ce fait, ils doivent pouvoir travailler dans un environnement propice à un journalisme libre et indépendant. L’UNESCO soutient les médias indépendants en zones de conflit et pays en transition, afin de leur permettre de jouer un rôle actif dans la prévention et la résolution des conflits et dans la transition vers une culture de paix. »

Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano a été créé en 1997 afin de sensibiliser le monde au rôle fondamental de la presse en société et au besoin de garantir la sécurité des professionnels des médias. Nommé en l’honneur de Guillermo Cano, l’éditeur colombien assassiné en 1986 par les mafias de narcotrafiquants dont il dénonçait courageusement les exactions, le Prix distingue une personne, une organisation ou une institution qui a contribué d’une manière notable à la défense et/ou à la promotion de la liberté de la presse.

L’UNESCO soutient activement la sécurité des journalistes : ils doivent pouvoir exercer leur profession dans un environnement libre de tout risque de violence et défendre le droit à la liberté d’opinion et d’expression pour tous. L’Organisation défend donc le Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité (Plan d’action des Nations Unies), premier effort concerté au sein de la famille onusienne pour traiter de ces questions par le biais d’une approche holistique et multipartite. Il sert désormais de référence mondiale, mise en évidence dans de nombreuses résolutions et politiques de l’Assemblée générale de l’ONU, du Conseil des droits de l’homme, et de l’Union européenne.

Le Plan d’action des Nations Unies est le résultat d’un processus initié par le Programme international pour le développement de la communication (PIDC). Le PIDC s’engage à promouvoir l’indépendance et le pluralisme des médias, à contribuer au développement durable, à la démocratie et à la bonne gouvernance en renforçant les capacités des médias libres et indépendants, ainsi qu’au développement des médias. Depuis sa création en 1980, le PIDC a appuyé plus de 1 700 projets dans quelque 140 pays.

La liberté d’expression et celle d’information constituent les piliers d’une société saine et démocratique sur lesquels repose la croissance sociale et économique : ils permettent la libre circulation des idées — nécessaire à l’innovation — et renforcent la responsabilité et la transparence. « Le journalisme prospère lorsque les médias sont libres et indépendants, lorsque les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, lorsque l’impunité est l’exception, » a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.

Relisons tous ces textes et faisons-les appliquer. Et plutôt que de critiquer René Chiche tentons de retrouver l’esprit philosophe de nos 17 ans et de se demander ce que voulait dire Blaise Pascal par « se moquer de la philosophie » :

« C’est bien relever d’une indépendance d’esprit dont fait preuve le véritable philosophe, celui qui pense par lui-même, libre des opinions et des pressions socioreligieuses de son environnement. »

Cette liberté d’expression est de plus en plus mise en cause, des condamnations de l’ordre des médecins aux convocations par des commissariats de soignants vaccino prudents.
Récemment le Dr Julien Devilleger a été convoqué par le commissariat local écoutez son interview récente Julien Devilléger cardiologue. — CrowdBunker2

Il est intolérable que cet ordre des médecins (créé par vichy et dont les premières mesures ont constitué à exclure les médecins juifs et à demander aux médecins de dénoncer les résistants blessés par balle) ose poursuivre des médecins pour l’expression d’opinions scientifiquement étayées par des faits avérés, alors qu’il ne poursuit presque jamais les médecins de plateau télé qui ne mentionnent pas leurs liens d’intérêts violant ainsi totalement ainsi la loi transparence santé que ce même conseil est chargé d’appliquer.

Le Conseil de l’Ordre a ainsi rétabli le délit d’opinion qui lui paraît constitué dès qu’un médecin dément un élément de propagande gouvernementale, et se comporte donc en grand inquisiteur de la Pensée unique.

Cette suppression de la liberté d’expression touche les autres professions comme l’attaque du professeur de philosophie René Chiche ou du mathématicien Vincent Pavan suspendu de ses fonctions et privé de la moitié de son salaire l’ont prouvé récemment.19

Surtout, ne croyez pas le gouvernement qui tente à nouveau de nous faire peur avec une pseudo nouvelle vague.

Reprise de la propagande mensongère fondée sur un nombre stratosphérique de « cas » obtenus à partir du test PCR qui n’est pas fait pour le dépistage selon son inventeur Karry Mullis lui-même et, qui chez les asymptomatiques est faux dans 97 % des cas.20

France-Désinfo martèle : « L’épidémie repart à la hausse avec 40 000 “cas” quotidiens. » Sauf que… les « cas » ne sont pas des « malades » ! Et seuls les nombres de malades et de morts permettent de mesurer l’évolution d’une épidémie.

La vérité est ici : https://covid.irsan.eu. Il y a eu 29 « malades » pour 100 000 habitants pour cette semaine ! Il n’y a donc aucun redémarrage de l’épidémie de covid !

Dre Nicole Delépine

Cet article a été publié initialement sur le site nouveau-monde.ca

Notes :
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  • Commentaires fermés sur A. Houpert et M. Wonner victimes de la chasse aux sorcières. Faire taire les parlementaires est une insulte à leurs électeurs et à la démocratie

Pour le vice-président de la Douma, « vous allez payer le prix de votre soutien à l’Ukraine par votre économie »

Le « problème » de l’armée russe, selon le vice-président de la Douma, est que Moscou « ne veut pas viser la population civile ». « Sinon on pourrait raser sur le champ de bataille des dizaines de kilomètres avec les missiles que nous avons », dit-il.

 

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  • Commentaires fermés sur Guerre en Ukraine: l’interview du vice-président de la Douma sur BFMTV en intégralité

Candeur ou naïveté ?

novembre 27th, 2022 by Marie-France de Meuron

Lorsque je désire percevoir ce qui anime un concept, je me penche sur son étymologie.

Ainsi la candeur provient de blancheur, pureté, tandis que la naïveté a pour origine la notion de qui naît, qui a un commencement.

La candeur caractérise le petit enfant qui exprime tant de confiance et d’innocence.

La naïveté relève d’un manque apparent d’expériences et de sens de la complexité.

Pourtant, l’être humain reçoit une existence afin de se développer et d’éveiller sa conscience. Selon l’éducation et l’instruction qu’il reçoit, il développe plus ou moins ses différentes dimensions.

Je vais profiter d’événements actuels pour illustrer ce qu’ils stimulent, paralysent ou révèlent de certaines dynamiques psychiques des individus.

L’être humain détient différents instruments pour évoluer de la candeur à la conscience selon qu’ils relèvent du corps, du cœur ou du mental, autrement dit de la volonté, du système affectif ou de la raison. L’équilibre de ces trois plans permet de disposer du bon sens et du système intuitif, entre autres.

Selon les écoles suivies, ces qualités sont plus ou moins développées. Il est évident qu’un enfant assis sur des bancs d’école dès son plus jeune âge développera son système intellectuel bien davantage que ses systèmes sensoriels et psycho-affectifs. Dans « Le moment de vérité », Dominique Muselet décrit ce qu’il advient de bien des enfants :

« Soi-disant placés au centre du système éducatif, mais en réalité abandonnés à eux-mêmes, les pauvres enfants deviennent plus bêtes, plus déboussolés, plus malheureux et plus dégoûtés de l’école et de l’étude. » (Dominique Muselet, Mondialisation.ca, le 23 novembre 202)

On peut formuler aussi que le nouveau-né candide et innocent est destiné à se connaître = naître avec son être profond.

En tout temps, les situations de l’existence nous donnent des opportunités de développer nos connaissances. Comme notre monde actuel est en pleine bascule, nous avons le libre-arbitre d’évoluer ou non, de profiter d’élargir notre champ de conscience ou de continuer à survivre.

L’existence nous donne des feux clignotants, comme dans une voiture où une petite lumière rouge indique que le moteur manque d’huile, ou alors des sirènes de pompier qui alertent d’un incendie.

La covidémie, d’autant plus avec le recul que nous en avons aujourd’hui, nous stimule sur différents plans comme celui de corriger nos croyances, tel le « mythe de la contagion, pourquoi les virus ne sont pas la cause de nos maladies ». La naïveté induit aussi à croire que la vaccination est la meilleure voire la seule solution pour cette pandémie. Des médecins en ont payé le prix fort : « Un médecin demande une enquête sur la mort subite de 32 collègues médecins vaccinés ».

Le 25 novembre 2022, j’apprends par Arcinfo que la « vaccination anti-covid est prolongée et que le rappel est recommandé pour les personnes à risque et les femmes enceintes ». Qu’est-ce qui peut bien animer une femme enceinte pour désirer une injection génique alors que son corps vit une expérience d’une richesse inouïe dans un état d’équilibre très subtil ? Qu’est-ce qui incite les dirigeants et leurs subordonnés à instaurer une pareille campagne et les contribuables à accepter que leurs versements servent à une telle organisation ? Alors qu’avec le recul actuel, on sait que « Les vaccins Covid multiplient par mille les irrégularités menstruelles et par cent les malformations fœtales, selon une analyse du VAERS ».

La naïveté peut nous inciter à nous reposer sur des paramètres très délimités d’apparence très puissante mais qui camouflent d’autres paramètres très importants et n’échappant pas à certaines personnes. De la sorte, un milliardaire peut montrer sa puissance dans un premier temps mais la vie est bien plus riche et finira par lui montrer que la fortune financière peut subir des revers, ou encore que d’autres valeurs peuvent s’avérer prioritaires. Ainsi, il est facile de proférer comme le fait Bill Gates :

« J’estime qu’avec de nouveaux vaccins et de meilleurs soins médicaux, en particulier dans le domaine de la reproduction, la population mondiale, qui atteindra bientôt 9 milliards, peut être réduite de 10 à 15% ». Or, chacun sait que « chasser le naturel, il revient au galop ».

Effectivement : « Quelle sera la population de l’Afrique en 2050 ? » L’Agence Ecofin informe : « La population de l’Afrique subsaharienne devrait presque doubler durant les trois prochaines décennies. Elle passera de 1,15 milliard de personnes en 2022 à 2,09 milliards en 2050 ». De plus, il faut tenir compte que d’autres régions sont en pleine mutation et que la natalité peut y reprendre de l’ampleur.

Chacun a sa part d’innocence mais beaucoup ont appris à ouvrir leurs yeux dans des domaines qu’ils ne connaissaient point. Ainsi, un symposium interdisciplinaire, qui réunissaient des experts en médecine, en économie ou encore en journalisme, a permis de mettre en évidence certaines phases cachées de la covidémie : « La pandémie est un événement économique » (John Titus, The Defender, le 28 septembre 2021) :

« Y a-t-il un agenda dissimulé derrière ce vaste théâtre « sanitaire » ? Quelles sont les conséquences économiques et sociales des mesures restrictives ? »

Même si notre candeur se dissipe, elle peut ne pas lever le voile sur l’étendue de ce qui se trame. Ainsi, un sociologue nous avertit au sujet de l’identité numérique qui vise à ce « que chaque acte puisse être surveillé en permanence.

Si la « corruption philosophique et psychologique au cours de la crise Covid » a pu prendre autant d’ampleur c’est bien que plusieurs personnes sont entrées dans le jeu, avec candeur ou naïveté.

Nous apprenons maintenant que « les assureurs ont dépensé 100 millions pour attirer des clients en 2021 » : « Ce chiffre intègre la publicité et les commissions. Et il suscite un débat : faut-il faire de la réclame pour l’assurance de base ? »

Ce constat suscite aussi une question à un autre niveau : Est-ce que notre état de santé doit dépendre autant de l’assurance-maladie obligatoire ?

Est-ce sur la naïveté ou la candeur que s’appuient les dirigeants quand ils proposent « des bons de réduction sur les produits alimentaires en échange d’une nouvelle dose de vaccin contre le Covid-19 ? L’administration Biden n’a pas ménagé ses efforts pour tenter de convaincre les Américains de recevoir une injection supplémentaire ».

La naïveté concerne même un établissement d’enseignement. Un journaliste relate : « J’ai entendu à la radio qu’une vingtaine de lycéens belges avaient été pris de malaise et dû être secourus par des équipes d’ambulanciers suite à une opération de vaccination contre le papillomavirus menée dans leur école ». Il dénonce à juste titre « une banalisation outrancière : le directeur (de l’établissement d’enseignement) s’est en effet ingénié à minimiser et banaliser la mésaventure vécue par ses élèves » (Vaccin HPV : nos ados en danger !). Comment ce directeur peut-il croire que les « incidents » n’auront pas de suite ?

Comme le dit si bien un médecin et enseignant universitaire français :

« La science mercatique est la plus achevée des sciences sociales, car elle sait décortiquer les invariants comportementaux de chaque classe… Ce qui en dit long concernant la pratique de la médecine : La mercatique médicale possède des leviers plus puissants, tels que l’angoisse et la vie éternelle ». (Santé entre science et raison, médecine entre profit et précaution)

Ce que tous ces naïfs feignent d’ignorer, c’est que l’art de l’équilibre finit toujours par triompher.

Il est donc temps que la gestion du covid trouve un équilibre et que « les scandales politiques et sanitaires éclatent au grand jour » :

« Ce nouvel autoritarisme technocratique en Occident pourrait donc paradoxalement permettre aux idées libérales de revenir au premier plan politique, pour de nouveau devenir une source d’inspiration pour une société occidentale en grand manque de liberté ». (Macron ne veut absolument pas réintégrer les soignants suspendus…)

Comment peut-on se leurrer au point de croire que le genre humain est modifiable ?

« Une adolescente ex-trans poursuit les médecins qui l’ont mutilée alors qu’elle était mineure. Chloé Cole a reçu des bloqueurs de puberté, des hormones transsexuelles, et subi une ablation de la poitrine à l’âge de 15 ans. Elle a décidé de poursuivre le groupe médical et l’hôpital qui ont facilité sa transition de genre alors qu’elle était mineure. Car aujourd’hui elle regrette profondément ses choix ». (Dre Nicole Delépine, Un marché d’un autre genre est né : celui du GENRE, Mondialisation.ca, le 20 novembre 2022)

Cette jeune fille a fait montre d’une candeur sans pareille mais que dire de tout le personnel médical qui a donné suite à son impulsion ?

Une vidéo développe le sujet si complexe de la « Dysphorie de GENRE : le mirage de la TRANSITION » :

« De nombreux adultes sont quelque peu perdus par le sujet et tout ce qu’il recouvre de complexités de la personnalité humaine qui se construit pendant cette période de la vie, et dans une société hyper-médiatisée, particulièrement à travers la déferlante des « réseaux sociaux », nous avons plus que jamais besoin d’éviter la confusion des plans et d’indiquer des repères solides à nos enfants, proies faciles de prédateurs sans scrupule, plutôt que de banaliser un phénomène qui n’a rien d’anodin et ne devrait pas être laissé aux seules émissions de piètres factures et en recherche d’audimat, « quel qu’en soit le prix ». »

Il est aussi très intéressant d’écouter ce témoignage : « Un TRANSGENRE raconte sa DÉTRANSITION ». Il explicite différents plans de cette idéologie : « En fait, dans l’idéologie trans, on cherche à déconstruire et à changer totalement les définitions d’homme et femme. Hommes et femmes ne sont plus des réalités biologiques, anatomiques, hormonales, c’est seulement une construction sociale ». Il déplore aussi : « Avec ces enfants qui vont dans les émissions pour prêcher la tolérance envers les enfants qui veulent détruire leur propre corps, je trouve ça extrêmement dangereux. »

Sa conclusion est puissante :

« L’idéologie trans ne concerne pas que les trans, ce n’est pas seulement pour déconstruire ce qu’est un homme, un garçon, une fille, une femme, Ça s’inscrit vraiment dans le déconstructivisme de tout. Les transactivistes sont aussi dans un mépris total de la vie : Quand ils se posent la question de leur potentielle descendance et de leur fécondité, ils balaient cela d’un revers de main… L’idéologie trans, ce n’est pas que haïr son corps, c’est haïr son sang, son peuple, sa potentielle descendance, sa civilisation. S’ils balaient leur fécondité, c’est qu’il y a un mépris plus général de soi-même ».

Candeur ou naïveté ? On est en tous cas loin du consentement éclairé !

Voici l’histoire fabuleuse (= digne d’une fable !) de « FTX : Miroir de l’empire bancaire de l’irréalité » : « Un système qui ne repose plus sur rien de réel ne peut, pour survivre, que compter sur le renforcement systémique de la perception de ses propres mystifications sociales et politiques ». Dans le cas FTX, on peut vraiment parler d’une contamination de la naïveté !

Heureusement que l’être humain trouve toujours sur son chemin de quoi l’encourager et l’aider à évoluer. Deux auteurs nous apportent leurs réflexions et suggestions qui se basent sur leurs observations : Idriss Aberkane, auteur notamment de « Libérez votre cerveau ». Il y dénonce la fabrique de la stigmatisation, l’organisme qui crée de fausses preuves et le terrorisme intellectuel, scandale de la fausse information.

Le second auteur développe « la pandémie la plus manipulée de l’Histoire » et conseille judicieusement : « Il faut que chacun connaisse les chiffres des statistiques des effets secondaires pour donner son consentement éclairé ». C’est donc un des chemins pour dissoudre sa naïveté !

Marie-France de Meuron

Marie-France de MeuronDiplôme Fédéral de Médecine obtenu en 1973, Grand-mère de deux petites-filles majeures, Retirée dans le Canton de Neuchâtel en Suisse.

 

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Fin de partie en Ukraine : Le plan de bataille de Poutine

novembre 27th, 2022 by Mike Whitney

« Le centre de gravité stratégique incontesté de l’Ukraine est constitué par ses corridors occidentaux jusqu’à la frontière polonaise, où la grande majorité de son soutien de guerre entre dans le pays. Le centre de gravité opérationnel de l’Ukraine est constitué par ses lignes de réapprovisionnement qui partent de Kiev vers l’est pour rejoindre les différentes positions de la ligne de front de l’Ukraine. Sans ces deux corridors, il serait presque impossible pour Kiev de soutenir des opérations de guerre pendant plus de quelques semaines. Poutine, par conséquent, pourrait calculer que la meilleure utilisation de ces 218 000 soldats supplémentaires sera de lancer un axe à trois volets pour couper ces deux voies d’approvisionnement. » (Lieutenant-colonel Daniel L. Davis, Senior Fellow for Defense Priorities et rédacteur collaborateur à 1945)

« Je tiens à souligner à nouveau que toutes les tâches de l’opération militaire spéciale… seront accomplies sans condition. » (Vladimir Poutine)

Un autre jour d’attaques de missiles à grande échelle sur l’infrastructure énergétique entravée de l’Ukraine a plongé une grande partie du pays dans l’obscurité. Les attaques incessantes – qui se sont poursuivies toute la nuit et jusqu’aux premières heures du matin – se sont considérablement intensifiées alors que les troupes de combat russes continuent de rejoindre leurs unités le long du périmètre en vue d’une offensive hivernale majeure. Le président russe Vladimir Poutine a attendu patiemment que le régime Zelensky prenne conscience de la gravité de sa situation et fasse pression pour des négociations bilatérales. Mais le président ukrainien s’est obstiné à rejeter la diplomatie à chaque instant, préférant se battre jusqu’au bout. Il est pleinement soutenu dans cette décision par ses partisans à Washington, qui voient dans ce conflit une occasion d’affaiblir la Russie afin qu’elle ne puisse pas faire obstacle aux projets américains de « pivot » vers l’Asie. La transformation de l’Ukraine en un désert glacial et inhabitable est en grande partie le résultat des ambitions géopolitiques voraces de Washington. Ceci est extrait d’un article de Moon of Alabama :

« Les attaques précédentes avaient limité la capacité de distribution à environ 50% de la demande. Des blackouts contrôlés sur plusieurs heures par jour ont permis de donner un peu d’électricité pendant quelques heures à la plupart des régions du pays. L’attaque d’aujourd’hui a créé un problème beaucoup plus important. Non seulement les réseaux de distribution ont été attaqués, mais aussi les éléments qui relient les installations de production d’électricité de l’Ukraine au réseau de distribution. Les quatre centrales nucléaires ukrainiennes et leurs 15 réacteurs sont désormais en mode arrêt. Kiev ainsi que la plupart des autres villes d’Ukraine n’ont plus d’électricité »1.

L’Ukraine plongée dans l’obscurité – Au matin du 24 novembre, plus de 70% de Kiev reste sans électricité. Il n’y a pas d’eau dans la moitié de la capitale. Les coupures de courant se poursuivent dans toutes les régions du pays…2
 Les coupures de courant généralisées s’accompagnent de températures glaciales qui vont inévitablement entraîner une crise humanitaire sans précédent. Des millions d’Ukrainiens seront contraints de traverser la frontière pour se réfugier en Europe. D’autres devront se terrer dans des abris d’urgence improvisés, chauffés sporadiquement par des générateurs au diesel. Il n’y a aucune chance que le système électrique délabré de l’Ukraine soit réparé rapidement, voire jamais. Et même s’il pouvait être reconstitué de manière improvisée, ce ne serait qu’une solution à court terme. Le fait est que les Russes ont identifié les principales sous-stations, les terminaux et les auto-transformateurs à travers l’Ukraine et qu’ils les attaquent un par un. Incapable de se défendre contre le barrage quotidien de missiles à guidage de précision, l’Ukraine est progressivement bombardée et renvoyée à l’âge de pierre.

L’objectif de l’opération russe est de saper la capacité de l’Ukraine à faire la guerre. Les attaques contre le réseau électrique, les nœuds ferroviaires, les dépôts de carburant, les ponts et les centres de commandement et de contrôle de l’Ukraine ne sont que la phase 1 d’une opération en deux phases destinée à vaincre l’ennemi et à mettre fin rapidement à la guerre. La Russie a rassemblé environ 500 000 soldats dans une force d’attaque de combat qui traversera le pays selon trois axes principaux, anéantissant les forces ukrainiennes partout où elles seront rencontrées et s’emparant des villes clés en cours de route. Les lignes de ravitaillement essentielles en provenance de Pologne seront bloquées, laissant les troupes au front isolées et vulnérables aux attaques. Finalement, le régime et ses forces de sécurité du bloc de droite seront tués ou capturés. Moscou ne permettra pas à un gouvernement ouvertement hostile à la Russie de diriger le pays. Ces propos sont tirés d’une interview du colonel Douglas MacGregor :

« Il y a maintenant 540 000 soldats russes stationnés à la périphérie de l’Ukraine qui se préparent à lancer une offensive majeure qui, je pense, mettra probablement fin à la guerre en Ukraine. 540 000 soldats russes, 1000 systèmes d’artillerie à roquettes, 5000 véhicules de combat blindés dont au moins 1500 chars, des centaines et des centaines de missiles balistiques tactiques. L’Ukraine va maintenant connaître une guerre à une échelle que nous n’avons pas vue depuis 1945 » (Colonel Douglas MacGregor, Rumble)

MacGregor encore : « Tout a maintenant changé… la grande probabilité d’offensives commençant dans les prochaines semaines, lorsque le sol sera complètement gelé et que les Russes jugeront que leurs forces sont prêtes. Et ils avanceront et ils achèveront cet État ukrainien, ne nous leurrons pas, le régime de Kiev sera probablement anéanti avec le reste de ses forces armées …

La plus grosse erreur que nous, Occidentaux, pourrions faire serait de nous impliquer. Nous avons fait assez de dégâts…. et je pense que ce que nous allons voir…. est la destruction totale de cet État ukrainien croupion. Maintenant, ce qui se passera après, je ne le sais pas. Je suis convaincu que les Russes ne veulent pas rester en Ukraine occidentale… La Russie traite désormais l’Ukraine comme un véritable ennemi. Auparavant, ils ne l’étaient pas, et cela n’est pas compris à l’ouest »3.

« Question : Il y a une chance que des troupes de combat américaines soient envoyées pour combattre en Ukraine ?

MacGregor : Nous ne sommes pas en position de faire la guerre à la Russie, et tout ce que nous ferions sur le terrain échouerait lamentablement et nous serions embarrassés. Mais manifestement, personne à Washington n’écoute… On ne comprend pas vraiment à quel point la situation est désespérée en Ukraine occidentale. Nous pouvons donc nous attendre à ce que cette offensive massive (russe) s’accompagne de la migration de millions d’Ukrainiens supplémentaires vers l’Europe parce qu’ils n’ont nulle part où aller … Les Ukrainiens savent ce qui se prépare. Il n’y a pas grand-chose qu’ils puissent faire à ce stade, mais au lieu de leur lancer une bouée de sauvetage, nous leur avons essentiellement dit de couler avec le bateau sur lequel ils sont »[3].

Note : Donc, lorsque les frappes de missiles prendront fin et que le sol sera gelé, l’offensive russe commencera. Mais quel est le plan ? Comment les Russes vont-ils déployer leurs troupes et quels objectifs tactiques vont-ils chercher à atteindre ?

Si personne ne peut dire avec certitude comment l’offensive évoluera, deux articles récents du site militaire 1945 fournissent une explication convaincante et détaillée de ce qui pourrait se passer si Poutine décide de donner le coup de grâce aux forces armées ukrainiennes et aux dirigeants politiques de Kiev. Les articles ont été rédigés par le rédacteur collaborateur de 1945, Daniel L. Davis, qui est un Senior Fellow for Defense Priorities et un ancien lieutenant-colonel de l’armée américaine qui a été déployé dans des zones de combat à quatre reprises. Voici quelques extraits de ces deux articles :

« Si Poutine ordonne une attaque généralisée, elle commencera très probablement par une attaque aérienne, de missiles et de drones massive pour achever la destruction des réseaux électriques ukrainiens, des sous-stations, des installations de stockage de carburant, des gares de triage, des locomotives diesel et des installations de communication. L’objectif sera de rendre extrêmement difficile le soutien aux FAU, de compliquer les communications, de rendre beaucoup plus difficile le mouvement des troupes à l’intérieur du pays, de diminuer leur capacité à soutenir logistiquement les troupes sur des fronts disparates avec de la nourriture, de l’eau, des médicaments, des munitions et des pièces de rechange.

En augmentant la charge que représente pour Kiev la prise en charge de la population civile dans tout le pays, il y aura encore moins de ressources à allouer au soutien de la guerre. Si Kiev donne la priorité à l’approvisionnement des unités de combat, les civils pourraient mourir de froid ou de faim, ce qui placerait le gouvernement dans une terrible situation sans issue…

La clé pour comprendre les objectifs de Poutine est d’évaluer ce que 200 000 soldats supplémentaires pourraient raisonnablement accomplir en Ukraine : un axe d’avancée à trois volets conçu pour couper le sang de l’Ukraine – le couloir d’approvisionnement depuis la frontière polonaise par lequel tout le matériel et l’équipement de l’OTAN entrent en Ukraine »4.

Une grande partie de ce que Davis anticipe a déjà eu lieu, nous allons donc passer à ses scénarios plus étonnants. Le post ci-dessous a été publié juste un jour après l’article ci-dessus. Voici ce qu’il dit :

« Dans cette dernière édition, je vais exposer ce qui, selon moi, est le plan d’action le plus dangereux auquel l’Ukraine pourrait être confrontée : une campagne terrestre visant à priver l’Ukraine de son sang provenant de l’Occident… Ce que je représente dans cette analyse… représente le danger le plus grave pour l’Ukraine.

Dans ce scénario, Poutine reconnaît que le nombre de troupes dont il dispose pour cette tâche reste insuffisant pour capturer de grandes villes – et qu’il n’a pas besoin de capturer de grandes villes pour réussir. Il pourrait plutôt chercher à identifier puis à éliminer le centre de gravité ukrainien (que) le théoricien militaire Carl von Clausewitz (a défini comme…) « le centre de toute la puissance et du mouvement (de l’ennemi), dont tout dépend ».

Ce qui signifie qu’en temps de guerre, l’objectif global devrait être de priver l’ennemi de la seule chose qu’il doit maintenir pour gagner la guerre…

Selon mon évaluation, le centre de gravité stratégique incontesté de l’Ukraine est constitué par ses corridors occidentaux jusqu’à la frontière polonaise, où la grande majorité de son soutien de guerre entre dans le pays. Son centre de gravité opérationnel est constitué par ses lignes de réapprovisionnement, qui partent de Kiev vers l’est, en direction des différentes positions de la ligne de front de l’Ukraine. Sans ces deux corridors, il serait presque impossible pour Kiev de soutenir des opérations de guerre pendant plus de quelques semaines.

Par conséquent, Poutine pourrait calculer que la meilleure utilisation de ces 218 000 soldats supplémentaires consisterait à lancer un axe à trois volets pour couper ces deux voies d’approvisionnement : l’effort prioritaire à l’ouest à partir de la Biélorussie avec pour objectif Lviv, un effort de soutien au nord-est en direction de Soumy, et un axe de soutien à l’est pour renforcer l’offensive actuelle dans le Donbass.

Une attaque russe à partir du sud-est de la Biélorussie avec pour objectif Lviv représenterait la plus grande menace stratégique pour les forces armées ukrainiennes (FAU). La quasi-totalité des armes, des munitions et des pièces de rechange des FAU entrent dans le pays depuis la Pologne par plusieurs routes terrestres vers Kiev. Si la Russie devait couper ces routes en attaquant le long de la frontière entre la Pologne et l’Ukraine jusqu’à Lviv, elle pourrait interrompre la majorité des expéditions de matériel de guerre en provenance de l’Ouest, sans lesquelles Kiev ne serait pas longtemps en mesure de soutenir ses forces sur les lignes de front dans la partie orientale de l’Ukraine.

Si la Russie utilise une avancée sur trois axes avec ses forces de combat nouvellement mobilisées, ajoutées aux quelque 200 000 soldats déjà engagés – et, surtout, évite d’essayer d’investir les villes – elle aura la possibilité de concentrer sa puissance de combat là où l’Ukraine est la plus faible, et de manière à renforcer mutuellement les autres axes. Cette ligne de conduite représente un grand risque pour les troupes de Zelensky, mais elle n’est pas sans risque non plus pour les Russes »5.

Il n’y a, bien sûr, aucun moyen de savoir si la guerre se déroulera effectivement selon le scénario de Davis. Il semble toutefois probable que les stratèges russes aient déjà compris que la guerre ne peut être gagnée sans couper les lignes d’approvisionnement vitales vers la Pologne. C’est l’artère principale qui soutient le conflit et permet à Zelensky d’éviter les négociations. Pour Poutine, une telle tentative serait un pari risqué qui pourrait précipiter sa chute politique, mais s’il ne saisit pas l’occasion de forcer Kiev à la table des négociations, la guerre pourrait s’éterniser. Il n’y a pas de choix facile mais, dans ce cas, il semble que les avantages l’emportent clairement sur les risques.

 

 

Article original en anglais  : Endgame Ukraine; Putin’s Battleplan, The Unz Review, le 25 novembre 2022.

Traduction Réseau International

 

Notes :

  1. « Ukraine – Lumières éteintes, pas d’eau et bientôt pas de chaleur », Moon of Alabama
  2. « Kiev sombre dans l’obscurité alors que l’OTAN sacrifie l’Ukraine », Southfront
  3. « L’Ukraine est sur le point d’être anéantie », Colonel Douglas MacGregor, YouTube
  4. « Poutine pourrait lancer une attaque tous azimuts contre l’Ukraine mais cela pourrait être sa perte », Daniel Davis, 1945
  5. « Poutine pourrait lancer une grande offensive d’hiver en Ukraine pour couper les livraisons d’armes », Daniel Davis, 1945
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Dans cette guerre de l’information tant dissymétrique que criminelle voulant pousser à une vaccination prétendument aussi utile que sans risque, voici la contribution de l’AIMSIB à la réflexion de ceux qui ont encore accès à nos textes. Hélène Banoun s’est surpassée dans la qualité des sources pendant qu’Emma Kahn s’appliquait à rendre son propos limpide… Au final, un torrent ininterrompu d’effets indésirables post-vaccinaux graves, rythmé par des articles plus dérangeants que les autres mais que l’industrie des vaccins a réussi à faire supprimer. Voici probablement l’article le plus complet, le plus abouti et le plus accusatoire qu’il ne nous est jamais été donné de publier. Bonne lecture.

Emma Kahn  

 

Ce texte a été présenté initialement le 17 septembre 2022 à l’UER de Villeneuve-Les-Avignons dont nous reproduisons ici le haut de l’affiche, le document complet se situe en bas de l’article)

Résumé :

Les vaccins anti-COVID-19 utilisés sont tous fondés sur la spike ou la contiennent.

Les vaccins reproduisent les effets pathogènes de la spike virale toxique.

La plupart des mécanismes biologiques qui expliquent les effets indésirables des vaccins ont été anticipés par des experts officiels ou non.

La spike du SARS-CoV-2 interagit avec le système rénine-angiotensine (via sa liaison à l’ACE2) et va le déréguler : ce mécanisme permet d’anticiper la pathogénicité du virus et des vaccins.

De plus, l’ADE est connu pour les vaccins anti-coronavirus et a été noté dans les essais de vaccins contre le SARS-CoV-1. L’ADE a été démontré dans la COVID-19 et les anticorps facilitants trouvés après vaccination.

Les autres mécanismes biologiques concernent l’effet allergisant du PEG des nanoparticules (LNPs), les homologies de la spike avec les protéines humaines, la biodistribution des LNPs dans le foie, la rate, les ovaires et testicules, la moelle osseuse, en particulier, la capacité de la spike de se transformer en prion. L’immunosuppression aspécifique et spécifique sont aussi explorées dans ce texte ainsi que l’effet cancérogène des vaccins.

Les myocardites et thromboses seront abordées ultérieurement.

Introduction

Les vaccins anti-COVID-19 utilisés sont tous fondés sur la spike ou la contiennent. Les vaccins reproduisent les effets pathogènes de la spike virale toxique.
La plupart des mécanismes biologiques qui expliquent les effets indésirables des vaccins ont été anticipés par des experts officiels ou non.
La spike du SARS-CoV-2 interagit avec le système rénine-angiotensine (via sa liaison à l’ACE2) et va le déréguler : ce mécanisme permet d’anticiper la pathogénicité du virus et des vaccins.
De plus, l’ADE est connu pour les vaccins anti-coronavirus et a été noté dans les essais de vaccins contre le SARS-CoV-1. L’ADE a été démontré dans la COIVD-19 et les anticorps facilitants trouvés après vaccination. Les autres mécanismes biologiques concernent l’effet allergisant du PEG des nanoparticules (LNPs), les homologies de la spike avec les protéines humainesla biodistribution des LNPs dans le foie, la rate, les ovaires et testicules, la moelle osseuse, en particulier, la capacité de la spike de se transformer en prionL’immunosuppression aspécifique et spécifique sont aussi explorées dans ce texte ainsi que l’effet cancérogène des vaccins. Les myocardites et thromboses seront abordées ultérieurement.

Principe des vaccins utilisés dans les pays occidentaux

Les effets toxiques délétères de la spike ont été énoncés dès le printemps 2020 par Jean-Marc Sabatier (2) : il prévoyait des effets délétères de l’infection par SARS-CoV-2 résultant de la fixation de la protéine spike du coronavirus sur le récepteur cellulaire humain ACE2. Les vaccins sont tous fondés sur la protéine spike qui a depuis été reconnue comme la principale responsable (si ce n’est l’unique cause) de la pathogénicité du virus SARS-CoV-2 (3)(4)(5)(6)(7), donc les EIs des vaccins vont être en rapport avec la toxicité de la spike. (8)

  • Les plus utilisés sont les vaccins à ARNm Pfizer et Moderna qui injectent le code modifié de la protéine spike de surface du virus et transforment ainsi le vacciné en usine à spike toxique.
  • Les vaccins à adénovirus modifié injectent de l’ADN qui est aussi le code de la spike (Astra Zeneca, Janssen)
  • Les vaccins inactivés type Valneva contiennent la totalité de l’agent infectieux qui est inactivé chimiquement et donc contiennent la spike ainsi qu’un adjuvant jamais expérimenté.
  • Les vaccins dits classiques sont constitués de la protéine spike injectée avec un adjuvant (qui est en général nouveau ou ayant prouvé sa toxicité) : Novavax, Sanofi, Hipra, …

Donc théoriquement, on injecte une quantité fixe de spike avec ces vaccins « classiques » et on devrait avoir moins d’EI qu’avec l’usine à spike constituée par les vaccins ARN ou ADN mais en fait les mêmes EIs sont détectés et semble-t-il en même quantité, ceci pourrait être dû aux adjuvants qui stimulent exagérément la réaction immunitaire à cette spike déjà capable de déréguler le système Immunitaire ; il se peut qu’intervienne ici le mécanisme des anticorps anti-idiotypes.

En plus de la toxicité de la spike, il faut aussi signaler les phénomènes de facilitation de l’infection par le vaccin qui sont bien connus et ont été soulignés dès le début 2020 par les experts officiels : ils sont spécialement documentés pour les vaccins anti-coronavirus chez les animaux (au cours d’essai clinique et en utilisation commerciale ; et en post-commercialisation chez l’homme pour d’autres virus, par exemple le vaccin contre la dengue).

Les EIs du vaccin reproduisent les pathologies associées à la COVID-19

Risques toxiques comparés de la spike virale et de la spike vaccinale

Les promoteurs de la vaccination ont tendance à exagérer la pathogénicité du virus pour accroître le bénéfice risque du vaccin : ils oublient que toutes les personnes qui rencontrent le virus ne développent pas de COVID-19 sévère, loin de là, et que, par contre, tous les vaccinés sont susceptibles de fabriquer de grandes quantités de spike toxique à l’intérieur de tout l’organisme, voir la conférence des pathologistes allemands, les Prs Arne Burkhardt et Walter Lang (9). Lors d’une infection COVID-19, les effets systémiques du SARS-CoV-2 ne se manifestent qu’en cas de maladie symptomatique sévère et pas chez les personnes infectées légèrement : celles-ci éliminent le virus au niveau des voies respiratoires supérieures grâce à leur immunité innée et ne permettent pas au virus de se multiplier dans l’organisme et donc d’y répandre la spike toxique.(10)

Pourquoi les enfants et beaucoup d’adultes ne sont pas atteints par la COVID-19 ? Le rôle de la réponse immunitaire de l’hôte y est prépondérante. (11) Il faut aussi insister sur les différences d’exposition à la spike toxique selon la gravité de l’infection COVD-19, d’une part, et en comparaison avec la vaccination, d’autre part. Et en effet chez les personnes infectées mais n’ayant pas développé de Covid-19 sévère, on n’observe pas les pathologies associées à la COVID-19. Par contre, les vaccins injectent tous soit de la spike, soit l’ARNm de la spike dans l’organisme et tous les vaccinés seront confrontés plus ou moins aux effets toxiques de cette protéine en fonction de la pharmacodynamie du vaccin qui n’a pas été étudiée malheureusement.

Une étude de cohorte prospective et longitudinale a permis de suivre les jeunes membres des Forces armées suisses (FAS). Elle a permis de quantifier l’impact de l’infection par le SRAS-CoV-2 sur la santé cardiovasculaire, pulmonaire, neurologique, rénale, ophtalmologique, reproductive masculine, psychologique et générale, en plus des paramètres de laboratoire. Il n’y avait pas de différences significatives dans les scores du questionnaire psychosocial, les résultats ophtalmologiques, la qualité ou la motilité des spermatozoïdes entre les témoins et les personnes infectées plus de 6 mois auparavant par le SRAS-CoV-2.
Conclusions : Les personnes jeunes, auparavant en bonne santé, se remettent largement d’une infection légère et l’impact multi-système de l’infection est moindre que celui observé chez les patients plus âgés ou hospitalisés. Ces résultats peuvent être extrapolés au personnel de santé et à d’autres jeunes adultes en activité. (12)

Malgré les altérations de la substance blanche du cerveau observées dans une autre étude, une infection légère à modérée par le SRAS-CoV-2 n’était pas associée à une dégradation des fonctions cognitives au cours de la première année suivant la guérison. (13)

ACE et le SRA

Le récepteur ACE2 constitue l’un des maillons du système rénine angiotensine (SRA), un système hormonal essentiel à notre organisme. Le SARS2 suractive le SRA. Le SRA est considéré comme l’un des principaux régulateurs de la physiologie cardiovasculaire en contrôlant l’homéostasie du sodium, le remodelage cardiovasculaire, le maintien du tonus vasculaire et la régulation de la pression artérielle.

En occupant ACE2, le virus de la Covid l’empêcherait de jouer correctement son rôle de régulateur de l’angiotensine 2, un peptide (courte chaine d’acide aminés) qui arriverait ainsi trop massivement sur le récepteur suivant du SRA, AT1R, et pourrait donc susciter des réactions en chaine impactant de nombreux organes, notamment au niveau inflammatoire. La suractivation du SRA provoque également l’induction de signalisations profibrotiques, proapoptotiques et pro-inflammatoires dans les poumons et d’autres organes. Ce mécanisme se caractérise par une tempête massive de cytokines, une hypercoagulation, un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et de multiples lésions organiques ultérieures.

Le récepteur ACE2 est essentiel pour l’expression des transporteurs d’acides aminés dans l’intestin : il module l’immunité innée et influence la composition du microbiote intestinal.(14) Dans cet article de 2020, JM Sabatier et ses coauteurs avaient ainsi prévu les maladies liées à la Covid et que l’on retrouve en tant qu’EI des vaccins :
– Hypertension artérielle
– Athérosclérose
– Dysfonctionnement, insuffisance et arrêt cardiaque
– Hypertrophie cardiaque
– Fibrose cardiaque
– Maladie rénale chronique
– Fibrose pulmonaire idiopathique
– Hypertension artérielle pulmonaire
– Lésions pulmonaires aiguës
– Diabète de type 2 / résistance à l’insuline intolérance au glucose / action sur le métabolisme du glucose
– Anosmie / perte d’odorat
– Agueusie / perte de goût
– Inflammation auto-immune du système nerveux central
– Diarrhée
– Glaucome / action sur l’humeur aqueuse
– Thrombose / coagulopathie
– Lésions cutanées / dermatite
– Rétinopathie diabétique / action sur l’humeur aqueuse
– Dysfonctionnement du métabolisme lipidique
– Dysfonctionnement de l’immunité / différenciation et activation des cellules immunitaires
– Maladies auto-immunes (par exemples, sclérose-en-plaques, poly-neuropathie inflammatoire démyélinisante chronique, syndrome de Miller-Fisher)
– Cancer
– Fibrose hépatique / hypertension portale / cirrhose
– Lésion testiculaire

Mise en garde contre l’ADE

Comme je l’écrivais en mai 2020 (15), tous les experts s’accordaient déjà en 2020 :
–  » Le plus gros problème est la crainte d’un ADE (antibody dependant enhancement, facilitation de l’infection par le vaccin, médiée par les anticorps induits par la vaccination) : facilitation de la pénétration du virus dans les cellules par le récepteur du fragment Fc des immunoglobulines ».
– « Un vaccin pourrait potentiellement induire des infections COVID-19 plus graves ».

L’ADE est un cas particulier de ce qui peut se produire lorsque des taux faibles et non neutralisants d’anticorps spécifiques ou à réaction croisée contre un virus sont présents au moment de l’infection. Ces anticorps peuvent être présents en raison d’une exposition antérieure au virus, d’une exposition à un virus apparenté ou d’une vaccination antérieure contre le virus. Lors d’une réinfection, des anticorps en nombre insuffisant pour neutraliser le virus se lient néanmoins au virus. Ces anticorps se fixent alors au récepteur Fc sur les surfaces cellulaires, facilitant l’entrée du virus dans la cellule et augmentant par la suite l’infectivité du virus.

On ne peut pas différencier une manifestation d’ADE d’une infection virale sans ADE. Donc, quand des maladies ou de décès se produisent dans un court délai après vaccination, on ne peut pas exclure le vaccin comme cause proximale. L’ADE a été démontré dans les essais de vaccins contre le SARS-CoV-1 de 2003 sur les animaux. Les données publiées concernant les vaccins anti-COVID-19 montrent la facilitation et l’aggravation de l’infection juste après l’injection, aussi bien sur les essais cliniques que dans les études observationnelles post-commercialisation et ceci avec tous les types de vaccins (ARN, adenovirus, virus inactivé et vaccin recombinant).

Le mécanisme biologique de l’ADE après infection par le virus a été démontré : les anticorps facilitants sont trouvés chez les patients atteints de COVID-19 graves. (16) Avec l’évolution du virus et l’apparition successive des variants du SARS-CoV-2, les épitopes facilitants sont conservés et les épitopes neutralisants mutent et permettent l’échappement des variants aux anticorps neutralisants, ceci renforçant la possibilité d’ADE après infection ou vaccination contre la souche originelle. (17) Les vaccins ARNm induisent des anticorps plus fortement capables d’interagir par leur fragments Fc que ceux induits par l’infection naturelle : ces anticorps vaccinaux seraient susceptibles de provoquer l’ADE. (18)

Il a été montré, par ailleurs, que les sérums de patients vaccinés par le vaccin Pfizer perdent leur activité neutralisante et acquièrent des propriétés facilitant l’infection avec des variants Delta. (19)
Très récemment, un nouvel article japonais montre que certains sérums provenant de personnes vaccinées avec le vaccin à ARNm ciblant la protéine S ont présenté un potentiel d’ADE contre l’infection par la souche originale. Tous les sérums examinés, y compris les sérums présentant une activité neutralisante contre la souche originale de Wuhan du SRAS-CoV-2, n’ont présenté aucune activité neutralisante contre Omicron. Au contraire, une certaine activité ADE a été observée dans certains sérums. (20) Un article de S Seneff et G Nigh détaillait en 2021 les autres mécanismes biologiques pouvant expliquer les effets indésirables des vaccins à ARNm (21), voir l’analyse en français (22)

L’ARNm des vaccins a été modifié par rapport à celui du virus : il est plus résistant à la dégradation, il code pour une protéine spike modifiée (stabilisée en conformation de pré-fusion ce qui va augmenter la production d’anticorps anti-spike car celle-ci va rester plus longtemps présente dans l’organisme ; cette stabilisation repose sur une mutation proline mais cette proline augmente sa capacité de liaison à l’ACE2), l’expression de la protéine est augmentée par la proportion augmentée de nucléotides CG dans l’ARN par rapport à un ARN viral classique.

Anaphylaxie et auto-immunité

Le PEG qui compose les LNP est capable de provoquer un choc anaphylactique (une proportion notable de la population possède des anticorps anti-PEG).
Certaines protéines virales possèdent des homologies avec des protéines humaines, en particulier la spike et la NSP3. Parmi ces protéines humaines homologues, 1/3 sont associées au système immunitaire adaptatif et donc des auto-anticorps induits pourraient affaiblir ce système ; d’autres protéines pourraient être associées à la maladie cœliaque, la thyroïdite de Hashimoto, la sclérose en plaques. L’auto-immunité a été rapportée comme séquelle de la Covid mais les asymptomatiques infectés par le virus résistent à la maladie grâce à leur système immunitaire inné et éliminent le virus sans produire beaucoup d’anticorps ; le vaccin outrepasse cette barrière par l’injection IM. Les personnes saines qui échappent à la Covid peuvent, de ce fait, faire des réactions auto-immunes après vaccination par production excessive d’anticorps non nécessaires.

Des maladies auto-immunes ont aussi été annoncées par d’autres études sur le mimétisme moléculaire : il existe des similitudes entre les protéines du virus SARS-CoV-2 et les protéines humaines. Par exemple, 29 pentapeptides sont communs entre la spike et la protéine cardiaque Titin, dont les altérations sont liées à la mort subite par arrêt cardiaque. (23)

Des auto-anticorps ont été trouvés chez les patients Covid (anti-nucléaires, anti-coagulant du lupus, anti-IFN, anti-MDA5 associés à la dermatomyosite amyopathique. (24) Le mimétisme moléculaire avec les protéines de choc thermique pourrait expliquer les syndromes de Guillain-Barré (25). Il existe également un mimétisme entre des épitopes de la spike protéine et certaines protéines neuronales humaines qui font craindre des maladies auto-immunes. (26)

Il existe un mimétisme peptidique massif entre l’homme et la souris, c’est-à-dire des organismes qui subissent des conséquences pathologiques à la suite d’une infection par la COVID-19. Au contraire, aucun peptide commun ou un nombre très faible de peptides communs sont présents chez les mammifères qui n’ont pas de séquelles pathologiques majeures une fois infectés par la COVID-19 (27).

Pour anticiper les EIs des vaccins, il fallait aussi s’intéresser à la biodistribution des LNP (nanoparticules lipidiques) vectrices de l’ARNm des vaccins. D’après Seneff et Nigh, on savait par des études sur un vaccin expérimental anti-grippe à ARNm que celui-ci se répand dans le muscle, les ganglions, la rate, le foie principalement. D’après le rapport EMA sur Moderna, on détecte de l’ARNm dans le cerveau à un taux de 2% de celui retrouvé dans la circulation sanguine. Pour Pfizer, on le retrouve aussi dans la moelle osseuse, les glandes surrénales et les ovaires. (Les études de pharmacocinétique ont été menées avec une formulation différente du vaccin commercialisé).

Le Dr Robert W. Malone avait expliqué que cette bio-distribution faisait craindre des problèmes de fertilité et de maladies du sang (28).

Ovaires
Deux articles publiés avant la COVID, dont un avec de solides expériences d’immunofluorescence, ont démontré que l’on pouvait s’attendre à ce que les nanoparticules lipidiques (à base de PEG) soient absorbées à des concentrations élevées dans les ovaires. Chez les animaux, la concentration était si élevée que les ovaires étaient « illuminés » au moment de la dissection.

Testicules
L’ACE2 est hyper exprimé dans les testicules, la Spike pourrait endommager les testicules. Le vaccin Pfizer diminue la concentration et la mobilité des spermatozoïdes dans le sperme (29) et, contrairement à la conclusion des auteurs, si on se réfère aux résultats du tableau 2 de cette publication, il est clair que cette réduction n’est pas transitoire pour tous les hommes : elle persiste 7 mois après la vaccination.

Nouvel article de 2022 de JM Sabatier sur l’effet de la spike sur la fertilité (30) :

L’ACE2 est impliquée dans la régulation des systèmes reproducteurs masculin et féminin, ce qui suggère que l’infection par le SRAS-CoV-2 et le dysfonctionnement associé du SRA pourraient affecter la reproduction.

Les patients Covid sévères ont des taux d’hormones sexuelles modifiés. Concernant la reproduction chez l’homme, le SRA et l’ACE2 régulent la stéroïdogeneèse, la production de testostérone et la spermatogenèse dans le testicule. L’ACE2 est largement exprimée dans l’ovaire, l’utérus, le vagin et le placenta. L’ACE2 contrôle le développement folliculaire et l’ovulation, ainsi que l’angiogenèse et la dégénérescence lutéale, de même que les altérations du tissu endométrial et le développement de l’embryon. L’ensemble de ces résultats suggère que le système reproducteur féminin, qui exprime l’ACE2, est vulnérable à l’infection par le SRAS-CoV-2, et que la fertilité pourrait donc être affectée. L’expression dynamique du SRA dans les cellules stromales et épithéliales de l’endomètre au cours du cycle pourrait expliquer les modifications du cycle menstruel observées pendant l’infection par le SRAS-CoV-2. La spike vaccinale pourrait reproduire ces altérations du métabolisme reproducteur.

Interaction de la spike avec les récepteurs aux œstrogènes

Des données de bioinformatique ainsi que l’étude de hamsters infectés ont montré que la spike se lie au récepteur des œstrogènes. Les œstrogènes sont responsables de la maturation et du fonctionnement du système reproducteur féminin mais jouent aussi un rôle immunitaire, en particulier dans les voies de signalement utilisées par les macrophages (intervenant dans l’immunité innée anti-infectieuse).

Ceci pourrait aussi expliquer la prédominance de la maladie COVID-19 chez les hommes et l’effet protecteur rapporté d’un traitement anti-oestrogénique sur la prévalence de COVID-19 chez les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire ou du sein. (31)

Covid et grossesse, rappel

Aucune des complications obstétriques, n’a montré de différence statistiquement significative entre les femmes enceintes SARS-CoV-2-positives et SARS-CoV-2-négatives admises à l’accouchement. notamment l’anémie, le diabète gestationnel, l’hypertension gravidique, la cholestase intrahépatique, l’hémorragie ante-partum et l’hémorragie post-partum. (32)

À propos de la question de la vaccination des femmes enceintes contre la Covid-19, des chercheurs néo-zélandais ont réinterprété les données d’un article du CDC et montré que l’incidence cumulée des avortements spontanés chez les femmes vaccinées avant 20 semaines de gestation est 7 à 8 fois supérieure à la moyenne habituellement observée, mais ils ont dû retirer leur article sous la pression (33).

Moelle osseuse : leucémies, anémies

Le deuxième organe où la concentration augmente et où cela est inquiétant c’est la moelle osseuse d’où des risques de leucémie et anémies en particulier. Il y a aussi passage dans les ganglions, donc risque de lymphomes.

Purpura thrombopénique
Les LNPs se concentrent dans la rate qui est le principal réservoir de plaquettes et le lieu de leur élimination et aussi un organe lymphoïde important. Le PTI (purpura thrombopénie idiopathique) est une complication de la Covid, on peut le retrouver après élimination du virus suggérant un phénomène auto-immun. La migration de l’ARNm vaccinal dans la rate peut générer des cellules B produisant IgG anti-spike : même après élimination de ces IgG on peut trouver un PTI par défaut de production de plaquettes (destruction des mégacaryocytes -cellules souches des plaquettes- par autophagie). Les plaquettes jouent aussi un rôle dans l’élimination du virus par phagocytose.

Maladies à prion

S Seneff alertait également sur le lien possible avec les maladies neurodégénératives dues au prion, ce sont des maladies provoquées par un mauvais repliement des protéines humaines.

La S contient 5 motifs GxxxG (glycine) favorables au repliement en feuillet β des hélices α comme la protéine prion qui en contient seulement 4. La S vaccinale a deux résidus proline pour empêcher la fusion membranaire qui la rendent encore plus capable de se transformer en prion. Dans le vaccin, il peut y avoir des fragments d’ARNm induisant la synthèse d’une S incomplète de structure imprévisible et d’impact physiologique inconnu.

L’EMA avait noté qu’il y avait plus d’ARNm fragmentaire dans le produit commercialisé que dans celui ayant servi aux essais cliniques ; le fabricant suppose que ces fragments ont une courte durée de vie, sans plus de preuves. (34)

Diabète

Le mécanisme biologique par lequel la spike interagit avec le métabolisme glucidique a été étudié. (35)
Les trois principaux mécanismes qui influencent la manifestation de la maladie COVID-19 chez les diabétiques sont les suivants :

  • (a) l’entrée du virus par les récepteurs ACE-2
  • (b) l’action par la Dipeptidyl-peptidase-4, et
  • (c) l’élévation de la concentration de glucose dans les voies respiratoires par une glycémie élevée.

L’ACE-2 est exprimé dans les cellules épithéliales alvéolaires, le cœur, les épithéliums rénaux-tubulaires et intestinaux et le pancréas. La S-Glycoprotéine à la surface du SRAS-CoV-2 se lie à cette ACE-2 et subit un changement de conformation. Cela permet sa digestion protéolytique par les protéases des cellules hôtes TMPRSS2 et Furin, ce qui entraîne l’internalisation du virus. L’entrée du virus dans les cellules déclenche une réponse inflammatoire des cellules T auxiliaires et, parfois, une « tempête de cytokines », entraînant des lésions organiques.

Le vaccin Covid exacerbe l’hyperglycémie chez les diabétiques, d’après une étude de cas et ce serait dû à l’inflammation induite par le vaccin. (36)

Le vaccin provoque des modifications métaboliques chez des sujets sains et jeunes ne se manifestant pas cliniquement : « La vaccination a influencé divers indicateurs de santé dont ceux liés au diabète, au dysfonctionnement rénal, au métabolisme du cholestérol, aux problèmes de coagulation, au déséquilibre électrolytique, de la même manière que si les volontaires avaient subi une infection.  »  [Liu et al., 2021, p. 9], des altérations cohérentes de l’hémoglobine A1c, des taux sériques de sodium et de potassium, des profils de coagulation et des fonctions rénales ont été notées chez des volontaires sains après la vaccination avec un vaccin inactivé contre le SRAS-CoV-2. Des changements similaires avaient également été signalés chez les patients atteints de l’infection COVID-19, suggérant que la vaccination imitait une infection.  » ([Liu et al., 2021, p. 1] (37)

Manifestations gastro-intestinales, neurologiques, hépatiques

Les récepteurs de l’ACE2 sont surexprimés dans la paroi intestinale, ce qui entraîne une forte perméabilité intestinale aux agents pathogènes étrangers. Une interconnexion entre les poumons, le cerveau et le tractus gastro-intestinal lors d’un COVID-19 sévère a été mentionnée. (38) De nombreux chercheurs ont fait état de troubles intestinaux et neuraux induits par le SRAS-CoV-2. Certains symptômes, notamment les vomissements et les nausées, pourraient être des signes de troubles du système digestif ou du système nerveux. Le SRAS-CoV-2 provoque des symptômes du système nerveux central et périphérique, tels que l’hyposmie/anosmie, les céphalées, les nausées, les vomissements et les symptômes psychiatriques et psychologiques, chez un pourcentage élevé de patients atteints de COVID-19.

Effet de la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 sur les cellules endothéliales et la barrière hémato-encéphalique

La spike du SRAS-CoV-2 stimule une réponse pro-inflammatoire dans les cellules endothéliales du cerveau qui peut avoir un effet négatif sur l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique et perturber sa fonction. L’altération de la fonction de la barrière hémato-encéphalique augmente considérablement la possibilité d’une invasion neurologique par ce virus, offrant une explication au risque de dommages neurologiques chez les patients atteints de COVID-19. L’une des raisons des complications neurologiques observées chez les patients atteints du COVID-19 est une interaction de la protéine spike ou, plus précisément, du domaine de liaison du récepteur de la protéine spike S1 (SARS-CoV-2 S1 RBD), avec des protéines amyloïdogènes dans le cerveau. Il a récemment été démontré par docking moléculaire que ce domaine peut interagir avec le peptide β-amyloïde, l’α-synucléine, la protéine tau et la protéine prion.

Cancer et spike

Il existe des similitudes cliniques et moléculaires entre le cancer et le COVID-19 : les quatre principales voies de signalisation à l’intersection du COVID-19 et du cancer sont la signalisation des cytokines, de l’interféron de type I (IFN-I), du récepteur des androgènes (AR) et des points de contrôle immunitaire. (39)

Interaction de spike avec les systèmes de réparation de l’ADN humain :
La sous-unité S2 de spike interagit in vitro avec des protéines anti-tumorales comme p53 et BRCA, selon une analyse bioinformatique pour étudier l’interaction de la protéine de la sous-unité S2 du SARS-nCoV-2 avec les protéines suppresseuses de tumeurs p53 et BRCA-1/2. (40)

Angiogenèse
D’après des autopsies de patients décédés de COVID-19 sévère, la spike favoriserait l’angiogenèse (la prolifération de vaisseaux sanguins). Cette angiogenèse est indispensable à l’oxygénation et à la prolifération des tumeurs malignes. (41)

Analyse de quelques publications d’effets indésirables dûs au vaccin

Cancer

Selon une pathologiste, les caractéristiques des cancers du sein qu’elle observe depuis la vaccination ont évolué : (42)
– Âge – L’âge moyen des échantillons a chuté, avec une augmentation du nombre d’échantillons de personnes âgées de 30 à 50 ans.
– Taille – Habituellement, il était rare de trouver une tumeur de 3 cm. Dans ce nouvel environnement, elle voit régulièrement des tumeurs de 4 cm, 8 cm, 10 cm et parfois de 12 cm, elle a trouvé une tumeur de 16 cm qui prenait un sein entier.
– Tumeurs multiples se développent en même temps dans les 2 seins et même dans plusieurs organes. On avait des tumeurs dans le sein, le pancréas et les poumons quelques mois après avoir été vacciné.
– Récidive – Il y a eu une augmentation du nombre de patients qui sont en rémission de leur cancer depuis de nombreuses années, ayant soudainement une récidive agressive de leur cancer peu de temps après la vaccination.

Des études de cas de prolifération de lésions lymphomateuses après vaccin sont publiées (43), un hypermétabolisme des ganglions après vaccin (qui est attendu) a été noté également (44)

Dérèglement immunitaire induit par le vaccin

1) Suppression immunitaire non spécifique

Dans la maladie- COVID-19, une importante lymphopénie est trouvée chez de nombreux patients atteints de Covid sévère. Avec une perte pouvant aller jusqu’à 80% des cellules T du sang, concomitante avec une prolifération intense du pool de CD8+, cellules T. (45) On a noté une réactivation d’herpès post vaccination Pfizer en Israël chez des patients avec une maladie inflammatoire rhumatologique (cf Seneff et Nigh). Au printemps 2022, la varicelle (due aussi au virus herpès-zona) a connu un pic jamais atteint en France (46).

  • Les vaccins ARNm induisent la production d’anticorps anti-IFN I (anti-interféron). L’interféron participe à l’activité anti-virale du système immunitaire (47)
  • Les vaccins ARNm induisent une chute du taux de lymphocytes cytotoxiques CD8 (48)
  • Dérèglement de l’immunité adaptative (génération aléatoire des parties variables des Ig)

Un article gênant a été retiré (sous le prétexte d’une expérience mal conduite).

Il montrait que la protéine spike du SRAS-CoV-2 inhibe de manière significative la réparation des dommages à l’ADN, qui est nécessaire pour une recombinaison V(D)J efficace dans l’immunité adaptative. La protéine spike se localise dans le noyau et inhibe la réparation des lésions de l’ADN en empêchant le recrutement des protéines clés de réparation de l’ADN, BRCA1 et 53BP1, au site des lésions. Ce serait un mécanisme moléculaire potentiel par lequel la protéine spike pourrait entraver l’immunité adaptative et occasionner des EIs potentiels des vaccins à base de spike pleine longueur. (49)

  • Décès par tempête cytokinique après vaccination. (50) Dans 4 cas de décès suivant une seconde dose de vaccin Covid à ARNm, le sang des victimes a été prélevé dans les 24h après la mort et a montré une augmentation de l’expression des gènes liés à l’hyperinflammation : les victimes seraient décédées d’une tempête cytokinique. La fonction immunitaire avait été sensibilisée par la première vaccination et la seconde a pu provoquer un SIRS (Syndrome de réponse inflammatoire systémique)
  • Dérèglement immunitaire induit par les nanoparticules lipidiques (LNPs). Le composant synthétique lipidique et ionisable des LNPs est hautement inflammatoire. Il est connu que certains vaccins et infections peuvent affecter à long terme la réponse innée en augmentant ou diminuant l’activation des cellules effectrices. Une étude sur les souris montre que les LNP d’un vaccin ARNm inhibent les réponses anticorps et augmentent la réponse innée. Le composant lipidique des LNPs Pfizer a une demi-vie de 20 à 30 jours in vivo. L’exposition primaire à des LNPs vides d’ARNm ou codant pour une protéine quelconque inhibe la réponse anticorps lors d’une seconde injection de LNPs vectrices d’un ARNm codant pour l’hémagglutinine du virus grippal. Les niveaux d’anticorps, ainsi que le nombre de centres germinaux de cellules B, sont diminués par cette première sensibilisation. Par contre, la pré-exposition à des LNPs portant un ARNm de protéine sans intérêt augmentent la protection contre une infection grippale ou à Candida chez les souris : les LNPs-ARNm augmenteraient la réponse innée ?

On ne sait pas dans quelle mesure les vaccinations réitérées peuvent aggraver cette dégradation de l’immunité immune. Les données sont contradictoires. Le dérèglement non spécifique de l’immunité induit par les LNP-ARNm est transmissible à la progéniture des souris, sans doute par un phénomène épi-génétique. (51)

2) Dérèglement immunitaire spécifique

Ce sont les conséquences de l’immunosuppression et de l’ADE (elles sont alors immédiates : Covid post injection). On retrouve de nombreux exemples (essai cliniques et études observationnelles post commercialisation)

  • Suppression immunitaire spécifique par le vaccin : en 2021, il avait été montré qu’après une infection par le variant alpha chez un vacciné, la prévalence d’anticorps anti-N détectable est inférieure à celle des non vaccinés. Pour le variant delta, on n’observait pas cette réduction de prévalence mais les taux d’anti-N étaient réduits chez les vaccinés 1 ou 2 doses infectés par les variants alpha et delta par rapport aux taux d’anti-N observés chez les non vaccinés convalescents. (52) Déjà en 2021, Allen et al. avaient noté que chez les vaccinés, après une infection Covid, les taux d’ac anti-N étaient soit nuls, soit inférieurs à ceux des non vaccinés ; cependant cette étude ne concernait que 23 infections post-vaccinales. (53) En octobre 2021, un rapport du gouvernement du Royaume Uni avait aussi noté cette diminution d’anti-N chez les vaccinés infectés. (54)

Les chercheurs du gouvernement britannique affirmaient (p. 23) que leurs tests sérologiques sous-estimaient le nombre de personnes ayant une infection antérieure en raison des « observations récentes des données de surveillance de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) selon lesquelles les niveaux d’anticorps N semblent être plus faibles chez les personnes qui contractent l’infection après deux doses de vaccination ». Pour info, les « experts » avaient traité de désinformateurs ceux qui avaient remarqué ces données en prétendant que l’absence d’anti-N était due à l’absence de réplication du virus (55) voir ci-dessous, essai Moderna. À nouveau en 2022, une publication d’avril 2022 du NIH et de Moderna vient confirmer ces données dans l’essai clinique Moderna donc avec la souche de Wuhan. (56)

La réponse est orientée vers la spike chez les vaccinés et moins vers la N qui est pourtant moins susceptible de muter et confère une bonne immunité. Les spikes des variants successifs, s’éloignant de plus en plus de la spike originelle de Wuhan sur laquelle sont fondés les vaccins, il aurait été fort utile que les vaccinés développent des anti-N aux mêmes taux (ou plus) que les non-vaccinés. Il se produit l’inverse.

Les auteurs ont analysé « les données de 1 789 participants (1 298 receveurs du placebo et 491 receveurs du vaccin) atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 pendant la phase en aveugle (jusqu’en mars 2021). Parmi les participants présentant une maladie de type Covid-19 confirmée par PCR, une séroconversion vers des anticorps anti-N au cours d’un suivi médian de 53 jours après le diagnostic est survenue chez 21/52 (40 %) des personnes ayant reçu le vaccin mRNA-1273 contre 605/648 (93 %) des personnes ayant reçu le placebo (p < 0,001). » Les participants infectés après avoir été vaccinés par le Moderna sont plus de 2 fois moins susceptibles de présenter une réponse anti-N que les non vaccinés. Et ceci n’est pas dû à une moindre réplication du virus chez les vaccinés car à charge virale équivalente, les vaccinés produisent moins d’anti-N.

Chez les personnes infectées avant d’avoir été vaccinées, les taux d’anti-N étaient comparables à ceux des non vaccinés. La protéine N peut générer une réponse cellulaire T robuste, elle est bien conservée et ne se recombine pas fréquemment. L’immunité anti-N est probablement importante. On ne sait pas si les tendances sont les mêmes avec l’omicron ou avec d’autres vaccins COVID.

Le vaccin pourrait empêcher l’acquisition d’une immunité contre la protéine nucléocapside du virus.

L’implication de cette étude serait que plus on vaccine, plus on efface l’immunité naturelle, de sorte que non seulement on attrape toujours le virus, mais qu’on continuera à l’attraper parce qu’on ne peut jamais atteindre une immunité complète, comme on pourrait le faire avec une infection naturelle, sans avoir été inoculé par une thérapie génique qui pousse l’organisme à réagir de manière inappropriée. Il s’agit d’une injection qui empêche l’immunité collective !

La réduction de la capacité à produire des anti-N a été observée après la dose 2 seulement, et non après la dose 1. Que se passe-t-il donc après les doses 3 et 4 ? L’émoussement est-il maintenu, accru ?
Il semble bien que plus on injecte la thérapie génique à ARNm aux gens, plus le virus circule et plus ils sont infectés. Toutes les données provenant du Royaume-Uni (57) semblent indiquer que plus on vaccine, plus on est infecté (les non vaccinés sont plus testés que les vaccinés, sans doute car les employeurs exigent plus de tests chez eux).

Les vaccinés sont plus à risque d’être testés positifs alors qu’ils sont moins testés !
Figure tirée de : https://www.walgreens.com/businesssolutions/covid-19-index.jsp (Walgreens est une entreprise qui vend des tests Covid).

Les dernières données de Walgreens concernent les résultats de 66 000 tests effectués dans tout le pays pendant la semaine du 17 avril 2022. Bien que les personnes non vaccinées aient été soumises au plus grand nombre de tests de toutes les cohortes (probablement en raison des obligations de test des employeurs), elles représentent la plus faible part des résultats positifs hebdomadaires. Il semble que la situation s’aggrave à mesure que l’on augmente les doses et la durée d’exposition à la dose !
Article des CDC de 2022 : Dosage des anticorps-anti-N (dus à infection et pas vaccination) :

Les vaccinés séroconvertissent moins : c’est sans doute dû au péché originel antigénique et non à une quelconque protection. (58)

Quelques exemples d’effets indésirables trouvés dans les publications scientifiques

  • Hépatites : réactivation de virus HBC (59)
  • Hépatite auto-immune, nbx cas, Modification paramètres hépatiques
  • Anémie (60)
  • Aggravation diabète (61)
  • Apparition diabète type 1
  • Myopathie immune nécrosante (62)
  • Thrombose coronarienne (63)
  • AVC (64)
  • Vascularite rénale auto-immune (65)
  • Vascularite nécrosante (66)
  • Thrombose cérébrale veineuse (67)
  • Guillain Barré
  • Hépatite auto-immune
  • Hypertension artérielle
  • Suppression de moëlle osseuse
  • Pemphigoïde bulleux
  • polyneuropathie
  • Altération du sperme
  • Thrombocytopénie (68)
  • Encephalite, épilepsie (69)
  • Myocardites
  • Zona (70)
  • Manifestations oculaires, auditives, neurologiques
  • SEP
  • Venous sinus thrombosis
  • Thyroïdite subaigüe , auto-immune
  • Réaction amyloïde, CJD
  • Défaut du contrôle de la coagulation chez patients sous anti-coagulants AVK
  • Inflammation généralisée

Comparaison des EIG entre vaccins anti-Covid et anti-grippaux : Les risques absolus les plus importants ont été observés pour les réactions allergiques, constitutionnelles, dermatologiques, gastro-intestinales, neurologiques et les douleurs localisées et non localisées. Les risques relatifs les plus importants entre COVID-19 et les vaccins antigrippaux ont été observés pour les réactions allergiques, l’arythmie, les événements cardiovasculaires généraux, la coagulation, les hémorragies, les réactions gastro-intestinales, oculaires, des organes sexuels et la thrombose. (71)

Hélène Banoun
Octobre 2022

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Les pays de l’UE se disputent le pétrole russe déjà interdit

novembre 27th, 2022 by Philippe Rosenthal

Les Etats de l’UE et le G7 se débattent actuellement sur le plafond mondial des prix du pétrole russe pour savoir à quoi il devrait ressembler. Ils doivent se décider rapidement car son succès dépend alors de la capacité des Etats à faire respecter la nouvelle sanction. Pour Die Welt, l’Occident n’a pas les moyens de le faire.

Les Etats-Unis, l’UE, le G7, sous pression. Avant même que Washington n’arrête en grande partie de travailler cette semaine de Thanksgiving, les pays du G7 devraient s’entendre sur le plafond mondial des prix du pétrole russe afin qu’il puisse entrer en vigueur début décembre. Ce mercredi, le G7, les Etats de l’UE et l’Australie ont envisagé la sanction pétrolière dans toute une série de réunions. Le niveau du plafond, qui vise à remplir trois objectifs, a été un point de discorde jusqu’à la fin des discussions. Le pétrole russe doit continuer d’être échangé sur le marché mondial afin que l’offre mondiale de pétrole reste élevée et que les pénuries ne fassent pas monter les prix. Dans le même temps, le plafond vise à garantir que la Russie tire le moins possible de l’activité pétrolière afin qu’elle ne puisse pas utiliser les recettes pour financer la guerre en Ukraine. «Sur la question du montant de ce plafond, les pays de l’UE et du G7 n’ont pas pu donner une réponse, préférant se disputer sur la mesure», fait savoir Die Welt.

Les économistes supposent que la production de pétrole russe est économiquement intéressante à un prix de 30 dollars le baril, de sorte que les producteurs russes ne subissent aucune perte avec la production et la vente de pétrole. En fait, Die Welt précise que le budget de l’Etat russe est conçu pour un prix du pétrole de 50 à 60 dollars le baril. Un prix inférieur signifierait un choc massif pour le budget national et aussi pour l’économie russe. Selon les experts, Vladimir Poutine aurait des difficultés considérables à financer sa guerre en Ukraine – notamment parce qu’il doit également payer pour les centaines de milliers de réservistes qui viennent d’être appelés.

Un certain nombre de pays de l’UE ont, donc, fait pression pour obtenir le prix le plus bas possible dans les négociations, juste au-dessus des coûts de production, rapporte le média allemand: «Un diplomate d’Europe de l’Est a parlé de 20 dollars. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, avait déjà évoqué, il y a quelques semaines un prix beaucoup plus élevé de 60 dollars. Plus récemment, les Etats de l’UE auraient discuté d’une valeur de 65 à 70 dollars».

Doutes sur la capacité de plafonner le prix du pétrole russe. Même si le G7, l’Australie et l’UE veulent parvenir à un accord très prochainement, les experts estiment qu’ il n’est pas certain de voir les nouvelles sanctions mondiales être vraiment appliquées. Ils ont des doutes considérables. «Nous sommes très sceptiques quant à la possibilité d’appliquer ces règles compliquées», déclare Louis Wilson de l’organisation non gouvernementale Global Witness. «Il s’agit de l’une des sanctions les plus compliquées de tous les temps et plus une sanction est compliquée, plus il est difficile de surveiller et de faire respecter la conformité», rajoute-t-il.

«En fait, les Etats-Unis tentent de concilier les sanctions et leurs propres intérêts avec le plafonnement des prix», affirme Die Welt qui précise qu’à partir du 5 décembre, les sanctions de l’UE interdiront le transport, l’assurance et le financement des expéditions de pétrole russe. L’interdiction des assurances est particulièrement douloureuse pour la Russie: selon Global Witness, 80 % des livraisons de pétroliers russes sont actuellement couvertes par des compagnies d’assurance à Londres, au Luxembourg, en Suède et en Norvège.

L’interdiction d’assurance aurait dans un premier temps largement paralysé le commerce du pétrole russe. «Cependant, le gouvernement américain», signale Die Welt, ne veut pas de ce blocus du commerce pétrolier russe car il craint une hausse des prix du pétrole et de l’essence dans le monde si l’approvisionnement russe sur le marché mondial n’est plus présent. Au lieu de cela, les Etats-Unis s’appuient sur le plafonnement des prix du pétrole et ils se sont ainsi imposés à Bruxelles.

Une mesure impossible à tenir. Il est désormais prévu que les livraisons de pétrole russe ne pourront à l’avenir être transportées, assurées et financées dans le monde entier que si le prix reste inférieur au plafond. La mesure affecterait les entreprises de l’UE, des pays du G7 et de l’Australie, et toucherait aussi aux livraisons dans le monde entier, avertit Die Welt. En outre, Il faudrait que les producteurs russes,  les intermédiaires et les compagnies d’assurance en Europe, les assureurs alternatifs en Turquie et à Dubaï acceptent le plafonnement des prix. «Aucun de ces trois groupes n’a intérêt à respecter ces règles. Si un seul de ces groupes ne joue pas le jeu, tout le système s’effondre», affirme Louis Wilson.

Les Etats de l’UE, en particulier, n’ont pas la capacité de surveiller les règles. L’UE laisse le contrôle et l’application des sanctions en grande partie aux Etats membres. «Les Etats-Unis appliqueront correctement le plafond des prix du pétrole, ainsi que d’autres sanctions, mais les institutions de l’UE ne sont pas aussi puissantes que celles des Etats-Unis», expliquent-ils.  Le succès du plafonnement des prix dépend de la volonté des Etats-Unis d’imposer des sanctions aux entreprises des pays tiers. La question est de savoir si les Etats-Unis pourraient imposer des sanctions aux clients pétroliers, aux compagnies maritimes et aux assureurs en Chine ou en Inde. C’est un défi politique. Aussi, il sera intéressant de voir jusqu’où les Etats-Unis et d’autres gouvernements seront prêts à aller.

Observateur Continental titrait tout récemment: «L’Europe et les Etats-Unis se dirigent vers une guerre commerciale». Les Etats-Unis ont besoin du pétrole russe pour garder une certaine stabilité dans l’offre et la demande de cette matière première, ne voulant pas voir les prix grimper à des sommets catastrophiques qui, par retour, provoqueraient une crise chez eux alors qu’ils ont voté en août dernier la loi sur la réduction de l’inflation de 2022 (The Inflation Reduction Act of 2022 (IRA) pour freiner l’inflation en réduisant le déficit, en abaissant les prix des médicaments sur ordonnance et en investissant dans la production d’énergie nationale tout en promouvant l’énergie propre, tout en créant des emplois.

Indépendamment du plafond mondial des prix du pétrole, l’UE ne veut plus importer de pétrole russe par bateau à partir de début décembre. Des exceptions sont possibles pour le pétrole qui entre dans l’UE via des oléoducs, ce que veulent surtout revendiquer les pays d’Europe centrale et orientale sans accès à la mer. Pour les autres produits pétroliers des raffineries russes, encore plus difficiles à remplacer que le pétrole brut de Russie, l’interdiction d’importer n’entrera en vigueur que début février 2023.

A partir du 5 décembre, les entreprises de l’UE ne seront également plus autorisées à transporter du pétrole russe vers des pays hors de l’UE, ni à assurer ou à financer les livraisons correspondantes – à moins que la cargaison ne soit conforme aux spécifications du plafond de prix du G7. Ces sanctions devenant un défi, elles risquent tout simplement ne pas être appliquées, surtout que l’Europe et les Etats-Unis se dirigent vers une guerre commerciale.

Philippe Rosenthal 

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Les poisons dans la coupe du monde

novembre 26th, 2022 by Manlio Dinucci

La Coupe du Monde FIFA 2022 au Qatar cache une tragique réalité sur laquelle le courant dominant politico-médiatique a fait tomber une chape de silence. Avant tout le fait que ce soit cet émirat du Golfe qui ait été choisi par la FIFA pour organiser la World Cup 2022. La FIFA, la fédération internationale de foot-ball, est profondément corrompue, au point que ses hauts administrateurs ont été arrêtés pour fraudes, racket et recyclage d’argent. Il n’y a donc pas à s’étonner que la FIFA, alors qu’elle a choisi le Qatar, a expulsé la Russie du Mondial. La Coupe du Monde 2022 est la plus couteuse de l’histoire : le Qatar y a dépensé 220 milliards de dollars (par rapport aux 4 milliards dépensés par l’Allemagne pour organiser les Mondiaux de 2006).

Le Qatar -émirat de 3 millions d’habitants -dont la force travail est constituée à 95% par 2 millions d’immigrés- pour construire les stades et les infrastructures de la Coupe du Monde s’est servi de travailleurs immigrés recrutés au Népal, Bangladesh et autres pays asiatiques. Attirés par de fausses promesses, une fois au Qatar ils ont été soumis à une exploitation de type esclavagiste. Leur passeport a été séquestré pour empêcher qu’ils puissent quitter le pays. Ils ont été contraints à des horaires de travail massacrants, dans des conditions dangereuses, avec des températures de 40-50 degrés, pour des payes très inférieures à celles promises. Ils ont été obligés de vivre dans des taudis avec des conditions d”hygiène désastreuses. Les preuves existent qu’environ 15 mille d’entre eux sont morts, leur décès étant attribué officiellement à des “causes naturelles”. Aux familles a été par conséquent refusé toute indemnisation.

Tout cela est ignoré par la “communauté internationale” parce que le Qatar, pays qui viole les plus élémentaires droits humains, a été nommé par le président Biden “Plus grand Allié Non-OTAN des Etats-Unis”. La base aérienne de Al Udeid au Qatar est la plus grande base militaire étasunienne au Moyen-Orient. Y sont, entre autres, déployés des bombardiers stratégiques d’attaque nucléaire. L’Italie, qui a envoyé plus de 600 militaires surveiller les stades où se déroule la Coupe du Monde, a d’importanTs accords militaires avec le Qatar, à qui elle fournit des hélicoptères de guerre et autres armements.

Manlio Dinucci

 

Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo Pangea de la chaine TV italienne Byoblu, vendredi 25 novembre 2022 à 20h30

https://www.byoblu.com/2022/11/25/i-veleni-nella-coppa-del-mondo-grandangolo-pangea/ 

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

BRÉSIL – Une guerre chimique contre les communautés

novembre 25th, 2022 by Amanda Costa

L’avancée de l’agrobusiness au Brésil a des conséquences directes sur les communautés rurales et les petits producteurs du fait de l’appropriation des terres. Mais elle a aussi d’autres effets « collatéraux » qui tendent à renforcer son hégémonie : l’épandage massif, souvent aérien, de pesticides toxiques rend difficiles la vie et la production sur les parcelles encore détenues par les communautés rurales [1]. Les autrices, Amanda Costa et Andressa Zumpano sont membres du secteur de communication du Secrétariat national de la Commission pastorale de la terre (CPT) et du Collectif de communication pastorale du monde rural. Ce texte est paru dans le numéro 250 de la revue Pastoral da terra (avril-juin 2021) publiée par la CPT.


Dans les États du Goiás et du Maranhão, les paysans et les travailleurs de l’agrobusiness sont intoxiqués par l’épandage de produits toxiques. Certains pensent qu’il s’agit là d’une stratégie pour expulser les communautés rurales.

Vues de très haut, les barraques en terre sèche peuvent être presque invisibles. Elles occupent seulement une étroite bande de terrain au milieu d’une immensité de tons d’un vert uniforme et de marrons grisâtres. Des routes d’asphalte et de terre relient ce paysage vert et marron aux centres urbains du sud du Goiás. Ce premier point de vue nous laisse déjà deviner ce que l’on découvre maintenant au niveau du sol : cernés par les grandes exploitations, des rêves résistent encore.

« Je pense que c’est vraiment le rêve qui encourage les gens à persévérer ». La phrase est prononcée par la voix tremblante et émouvante de Camila, une jeune sans-terre du campement Leonir Orback à Santa Helena de Goiás. Ses yeux qui se mettent à briller pendant qu’elle parle, semblent eux aussi fatigués pour son jeune âge. Ils révèlent cependant la résistance collective contre toutes les sortes d’expulsion utilisées par l’agrobusiness, aggravées récemment par le recours systématique aux produits chimiques. Séparées des plantations de soja et de canne à sucre par une simple clôture de grillage, 200 familles luttent pour produire et survivre.

Selon les chiffres de la Compagnie nationale d’approvisionnement (CONAB), l’État du Goiás est le quatrième producteur de céréales du pays et, entre 2021 et 2022, il deviendra le deuxième producteur national de canne à sucre. En contraste avec ces chiffres records et les déclarations de l’État sur le classement des grandes propriétés, la réalité s’impose et menace les familles des agriculteurs et agricultrices : au début de cette année quatre personnes du campement ont dû recourir à un médecin pour cause d’intoxication par les produits chimiques répandus par avions pour traiter une plantation de soja.

Une des personnes du campement qui s’est adressée à une unité de santé a raconté qu’au moins huit personnes ont fait état de maux de tête et de nausées, mais, en raison de la pandémie elles ont hésité à rechercher une aide médicale et ont préféré se soigner chez elles. Elle ajoute que les normes légales ne sont pas respectées : « Ils répandent les produits sur les parcelles sans se soucier de la proximité du campement où vivent nos familles, nos enfants, nos anciens. Le latifundiaire n’a pas ce genre de préoccupation. Cela affecte la santé des personnes et des plantes. Et les effets s’étendent aux feuilles des bananiers, aux élevages, aux cultures maraîchères ».

Une étude inédite présentée au Parlement européen le 11 mai 2021 par Larissa Bombardi, chercheuse de l’Université de São Paulo, montre que, si l’accord entre le Mercosur et l’Union européenne signé par le gouvernement Bolsonaro l’année dernière était ratifié, cela pourrait aggraver encore plus la situation des populations victimes d’empoisonnement par des produits toxiques interdits en Europe. Peu avant la diffusion de cette étude, Larissa avait dû quitter le Brésil après avoir été menacée par des partisans de l’agrobusiness, en raison de la publication d’une autre étude, de 2019, qui associait l’Union européenne à l’utilisation de produits toxiques au Brésil.

L’ouvrage Geografia da assimetria : o ciclo vicioso de pesticidas e colonialismo na relação comercial entre o Mercosul e a União Europeia [Géographie de l’asymétrie : le cercle vicieux des pesticides et du colonialisme dans la relation commerciale entre le Mercosur et l’Union européenne], publié en mai 2021, montre que la ratification de l’accord entre les deux blocs réduira de plus de 90% les droits de douane sur les importations de produits toxiques. Il révèle aussi que dans la période 2010 à 2019, alors que la culture de soja a augmenté de 53,95%, l’usage des produits toxiques s’est accru de 71,46%. Selon la chercheuse, ce modèle fait apparaître ce qu’elle appelle « un néocolonialisme européen » dans lequel le Brésil exporte des matières premières en même temps qu’il importe la technologie de l’Europe, mouvement contraire à ce que font les nations riches.

Ces chiffres prennent plus de sens lorsque l’attention est portée sur les petites propriétés rurales et les communautés qui se voient progressivement menacées. Celles qui affrontent quotidiennement, pendant qu’elles dorment ou qu’elles travaillent, les pluies de produits toxiques sur les étendues de monocultures de plus en plus proches. L’impact des chiffres spectaculaires touche aussi d’humbles personnes qui ont des visages, des noms et une histoire sur la terre où ils vivent. À Bela Vista de Goiás, plus au sud-est de l’État, Dona Adelice habite sur sa terre depuis 42 ans. Là-bas, le scénario se répète. Ces dernières années, presque toutes les petites propriétés ont été louées pour la culture du soja et du maïs. Elle raconte :« J’entends le bruit des avions partout au-dessus de ces plantations. Ils font toujours un premier passage, larguent leur chargement près des maisons, reviennent et s’en vont. Ce bruit est constant pendant qu’ils répandent du poison ».

C’est dans cette commune que, le 7 mai, 60 travailleurs ruraux porteurs de symptômes se sont présentés à l’hôpital Antônio Batista da Silva et 46 ont été pris en charge, après qu’un avion pulvérisateur de produits toxiques a survolé l’exploitation où ils travaillaient et déversé le poison. Selon Saulo Reis, coordinateur de la CPT de Goiás, qui a suivi cette affaire, les travailleurs venaient de Morrinhos et s’occupaient du maïs pendant l’opération. La Police civile a identifié le lieu où s’est produite l’intoxication et a informé qu’une enquête a été diligentée pour vérifier les faits.

Une semaine plus tard, des équipes de l’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (IBAMA), du Secrétariat d’État pour l’environnement et le développement durable (SEMAD), de l’Agence du Goiás pour la défense de l’agriculture et de l’élevage (Agrodefesa) et de la Surintendance de vigilance sanitaire (SUVISA) se sont déplacées à la plantation, qui arbore à l’entrée une plaque de l’entreprise SR Agropecuaria, pour mener l’enquête. Selon le bulletin émis par l’IBAMA, l’équipe de contrôle a été accueillie par le locataire de la ferme où s’est produite l’intoxication des travailleurs, et ce dernier a déclaré que qu’une entreprise spécialisée avait réalisé l’épandage du produit toxique. Il a ajouté que les travailleurs intoxiqués sont également sous contrat d’une autre entreprise du secteur de production des semences de maïs, la Sempre Sementes, pour laquelle ils travaillent.

Après la visite et la notification faite par l’IBAMA au fermier, l’application du pesticide a été prouvée. En accord avec l’organisme, la compétence pour cette affaire appartient d’abord à l’agence environnementale de l’État, le Secrétariat d’État de l’environnement et du développement durable (SEMAD). Au cas où l’organe de l’État n’appliquerait pas les sanctions requises, l’IBAMA du Goias a affirmé qu’il interviendrait subsidiairement pour les faire appliquer.

Les cas d’intoxication par l’épandage de produits toxiques dans la région ne sont pas isolés. Le scénario est associé à une modification dans le mode d’occupation des terres de la région, qui s’est reconfiguré au cours des cinq dernières années. Saulo explique : « Historiquement Bela Vista était caractérisée comme une commune de petits propriétaires de terrains, c’est-à-dire de paysans. Ceux-ci se livrent à la production de produits alimentaires, et surtout de farines de haute qualité. Dans les dernières années, la frontière agricole de l’agrobusiness a avancé aussi dans la région, et ce que perçoivent les gens, c’est un processus de changement des types de production à mesure de l’avancée de l’agrobusiness… et apparaît ici aussi l’utilisation des pesticides. Le poison rend inviable la production de l’agriculture familiale ».

Ce n’est pas un cas isolé

Une cultivatrice de la communauté Araçá, sur la commune de Buriti dans le Maranhão, Antônia Peres, raconte : « Mes jambes ont commencé à être irritées et à devenir très rouges, avec des démangeaisons de plus en plus fortes et qui se propagent ». C’est dans cette communauté que s’est produit un cas emblématique qui a ému tout le pays. Début 2021, un enfant de sept ans, fils d’Antônia, a été victime de la pluie de pesticides qui a atteint sa maison, et sa peau a été mise à vif. Avant d’être contaminé, il ne connaissait aucun des maux provoqués par l’épandage des poisons, et il s’amusait même à courir derrière les avions.

Le 22 avril 2021, au moins neuf personnes de la communauté Araçá ont été affectées par la pluie empoisonnée, y compris le jeune André qui a été le plus gravement atteint. Selon les récits des habitants, la pulvérisation aérienne en était déjà à son troisième jour consécutif. « C’est une guerre chimique » affirme Diogo Cabral, avocat de la Société des droits humains du Maranhão.

Selon Diogo, on soupçonne que l’avion venait d’une terre louée par la famille Introvini, connue nationalement pour sa production de soja dans les États du Maranhão et du Mato Grosso. Gabriel Introvini et son fils André se sont répartis l’administration des propriétés de la famille. Les exploitations de la famille dans la région de Buriti ont déjà fait l’objet d’une opération de la Police militaire du Maranhão et du ministère public, pour soupçon de déforestation illégale en vue de créer une plantation de soja. À cette occasion, des tracteurs et autres équipements ont été saisis pour contravention aux décisions de la Justice fédérale de l’État.

La dénonciation du grave événement survenu au Maranhão a mobilisé plus de 50 organisations de droits humains et de la société civile, dont l’Association brésilienne de santé collective – ABRASCO. Voici un passage de la pétition : « L’utilisation de pesticides représente en soi un grave problème pour la santé des Brésiliens et pour l’environnement. L’application de poisons par des avions est encore plus perverse. En effet, selon les données du rapport produit par la sous-commission spéciale qui a traité ce thème au sein de la Chambre fédérale, 70% des pesticides dispersés par avion n’atteignent pas leur cible. Ce que l’on appelle “la dérive” contamine les sols, les rivières, les plantations agroécologiques qui n’utilisent pas des pesticides toxiques et, comme nous le voyons maintenant, des populations entières ».

« C’est notre production qui nous protège »

La guerre chimique, comme stratégie d’expulsion des communautés rurales et traditionnelles, entraîne directement des processus de lutte pour le maintien des territoires menacés. Cela concerne le plus souvent des communautés qui réalisent de petites productions alimentaires ou de nourriture animale, des produits d’une agriculture de subsistance ou d’approvisionnement des villes voisines des zones rurales.

Selon les chiffres du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’approvisionnement, pendant l’année 2020 les exportations du secteur de l’agrobusiness brésilien se sont élevées à 7,30 milliards de dollars. Une autre estimation de la Compagnie nationale d’approvisionnement (CONAB) prévoit que le Brésil réalisera une récolte record de 268,3 millions de tonnes de céréales en 2020/2021. Ces données montrent l’importance de la production et la concentration de la culture de céréales et d’oléagineux sur le latifundium.

Cependant ces chiffres impressionnants en termes de gain et de production ne reflètent pas la réalité de ce qui arrive sur la table des populations brésiliennes. Il est admis que l’agriculture familiale est la principale source d’approvisionnement d’aliments dans le pays, et qu’elle réalise une production diversifiée à petite et moyenne échelle. Ce mode de production est assuré principalement par les communautés rurales, les pêcheries, les établissements issus de la réforme agraire, les populations et les communautés traditionnelles d’extraction des ressources naturelles.

Dans le campement Leonir Orback, composé de travailleurs sans-terre, « la protection contre l’agrobusiness est notre production ». C’est ce qu’affirme Vitória, responsable régionale du Mouvement des sans terre (MST) et partie prenante du campement. Selon elle, la diversité des aliments produits dans le campement garnit non seulement sa table, mais a permis aussi une distribution dans la périphérie de la ville de Santa Helena pendant la pandémie. « Nous sommes ici entourés de fermes, la ville est entourée de fermes mais ce n’est pas leur production qui garnit notre table ».

Cette protection contre le latifundium, et les menaces qu’il représente, alimente non seulement la table du peuple brésilien, mais aussi les rêves de paysans qui croient aux semences de la lutte. « Tu regardes et tu t’indignes en voyant que tout cela se produit et que tu n’as pas la force de changer les choses, que tu es seul, tout seul. Mais lorsque tu sors et que tu vois qu’il y a des gens alentour, tu reprends courage et tu veux continuer le combat. Tu veux aller de l’avant et pouvoir dire : j’ai vaincu le latifundium, j’ai maîtrisé tout cela, nous sommes arrivés à instaurer ce que les gens veulent pour nos vies… Je pense que c’est vraiment le rêve qui incite les gens à continuer ». Voilà ce que nous dit Camila, une jeune du campement.

Amanda Costa

Andressa Zumpano

 

 

 Dial – Diffusion de l’information sur l’Amérique latine – D 3631.
Traduction de Lucile et Martial Lesay pour Dial.
Source (portugais) : Pastoral da terra, n° 250, avril-juin 2021, p. 8-9.

En cas de reproduction, mentionner au moins les autrices, les traducteurs, la source française (Dial) et l’adresse internet de l’article.

 

[1] Sur ce sujet, voir aussi DIAL 3171 – « ARGENTINE – les mères contre l’agrobusiness ».

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État d’exception permanent : un cercle vicieux

Depuis 20 ans Haïti vit sous l’état d’exception permanent : l’histoire récente du pays est une sorte de serpent qui menace de se mordre la queue et de revenir au point de départ. Le premier état d’exception a été géopolitique et militaire, comme la menace qui pèse de nos jours sur le pays avec la demande du Premier ministre Daniel Henry, des États-Unis et des Nations Unies d’intervenir dans le pays, pour la dixième fois au cours des 30 dernières années.

C’est en 2004 que l’escalade des tensions entre le gouvernement de l’ex président Jean-Bertrand Aristide et ses opposants a atteint son climax, sans déborder de ce qui jusqu’à ce moment-là était une lutte factieuse strictement locale. Aristide avait été le premier gouvernant démocratiquement élu lors de la tortueuse post-dictature consommée après la chute de la dictature à vie du clan Duvalier, renversé ensuite par un coup d’État appuyé par les États-Unis et perpétré par les forces armées locales, et revenu ensuite au pouvoir grâce à la médiation de l’administration de Bill Clinton.

Dans ce contexte de crise interne, une force de déploiement rapide, composée de troupes et d’équipement militaire des États-Unis, de la France et du Canada, occupa le pays préparant les conditions d’obtenir ce que serait, une fois obtenu le « consensus » post facto – par ce qui avait été une action totalement unilatérale–, le déploiement futur de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de Haïti (MINUSTAH). Appelée à rester six mois, cette mission est restée 13 ans dans le pays, jusqu’en 2017, avec la participation de nombreux contingents militaires latino-américains – à la digne exception du Venezuela et de Cuba – et avec des résultats que nous avons détaillés en d’autres occasions. Ce fut le cycle MINUSTAH qui a achevé de déstructurer le pays, chose plus dangereuse et plus d’inquiétante pour l’establishment que le charismatique et messianique leader salésien, Jean Bertrand Aristide, lui qui avait assumé à son retour une orientation de plus en plus conservatrice, pro-entrepreneuriale : les troupes des Casques bleus achevèrent de détruire les derniers vestiges de ce qui avait été le mouvement social le plus puissant et radical depuis la révolution des « cinq glorieuses » de l’année 1946 : le mouvement Lavalas (l’averse ou l’avalanche, en créole).

Comme cela se produit dans le cas des missions de paix (qui sont plutôt de guerre ou de post-guerre, administratrices de leurs séquelles) dans les pays du Sud global qui ont eu la chance étrange d’entrer dans le radar des intérêts humanitaires de l’Occident, c’est la Mission elle-même et ses promoteurs (États-Unis, OEA, Nations Unies) qui se sont chargés de préparer le terrain pour une gouvernance civile quand la garde prétorienne des troupes d’occupation quitta finalement la scène, entourée de rancunes internes et fortement discréditée par les cas de violences sexuelles, de massacres perpétrés dans des quartiers populaires et l’introduction dans le pays de l’épidémie de choléra.

C’est dans ce contexte qu’émerge le Pati Ayisyen Tèt Kale (Parti Haïtien des Tête rasées dans sa traduction littérale), une formation politique de laboratoire, une créature incubée par la « communauté internationale » avec financement externe et recrutement d’éléments pro nord-américains de la diaspora haïtienne des États-Unis et d’éléments résiduels du duvaliérisme, en particulier des tristement célèbres Tonton Macoutes, la force de choc paramilitaire créée par François Duvalier, entraînée et financée par la CIA. Leur leader même, et premier président surgi de ce groupe politique, le chanteur de konpa Michel Martelly, a été lui-même dans sa jeunesse un macoute. Ce n’est pas par hasard que la courbe de dégradation de la situation haïtienne la plus grave coïncide assez bien avec l’arrivée au pouvoir, en 2011, du PHTK, parti que nous pourrions comparer aujourd’hui aux droites émergentes et réactionnaires comme celles de Bolsonaro au Brésil, de Viktor Orbán en Hongrie et de Donald Trump aux États-Unis , pour ne citer que quelques exemples emblématiques dans différentes régions du globe.

C’est ce parti qui a instauré le second état d’exception, de type politico-institutionnel, et a gouverné le pays avant et après le départ de la MINUTASH et la mission qui lui a succédé, la MINUJUST. Le caractère autoritaire de cette formation s’est affermi avec l’arrivée au pouvoir de l’ex président Jovenel Moïse qui, au cours de son mandat assuma la rupture de l’ordre démocratique du pays, en violant son mandat constitutionnel, en établissant des relations de promiscuité avec le crime organisé, en suspendant les élections, en fermant virtuellement le congrès de la république et en interférant dans les principaux tribunaux du pays.

Mais l’ordre précaire établi par le PHTK et ses alliés internationaux commença à s’éroder dès l’arrivée même au pouvoir de Moise : les dénonciations de fraudes massives des comices qui le portèrent à la présidence, les « marches de la faim », les revendications des travailleuses et des travailleurs des zones franches industrielles d’un salaire minimum et l’impact de l’ouragan Mathew, en 2016, ont commencé à saper sa maigre légitimité originelle. L’équilibre a fini par se rompre avec l’insurrection populaire de juillet 2018 motivée par l’augmentation des combustibles, lancée par le gouvernement sur recommandation du FMI et, plus tard, par le scandale provoqué par la dévaluation, opérée par la classe politique haïtienne, de l’argent liquide disponible dans les coffres de l’État, occasionnée par la participation de Haïti à la plateforme énergétique de Petrocaribe. Plus tard Moïse s’en retirerait de façon unilatérale, provoquant ainsi une crise énergétique chronique dans un pays qui se tourna alors vers le coûteux marché du carburant nord américain.

C’est alors que commença le troisième des états d’exception : quand l’état d’exception géopolitique et militaire de la MINUSTAH avait déjà abandonné le pays et quand l’état d’exception politico-institutionnel se montra incapable d’établir une digue de contention au mécontentement populaire massif déployé dans les rues du pays, les classes dominantes locales et leurs alliés internationaux commencèrent à tenter une autre stratégie : la para-militarisation du pays. De fait, et coïncidant avec le pic des manifestations, commencèrent à entrer en Haïti – détectés par les autorités policières locales – des mercenaires et des ex marines états-uniens qui entrèrent dans le pays dans le but précis d’armer, d’entraîner et de financer ces groupes criminels, étant donné que ces derniers jouent dans le pays un rôle appréciable dans la répression paramilitaire du mouvement social organisé, en infusant une terreur généralisée. Avec un certain succès, cela paralysa pour un temps le cycle de mobilisation massive et permanente qui avait débuté au cours de l’année 2018.

Enfin, en juillet 2021, un fait vint à nouveau troubler les eaux de la politique nationale : le magnicide de Jovenel Moïse, perpétré par un peloton de mercenaires colombiens et états-uniens. À ce jour, les investigations n’ont pas avancé, non seulement pour ce qui est du pouvoir judiciaire haïtien, ni ce qui est du ressort des investigations ouvertes par la justice des États-Unis eux-mêmes. Quelles que soient les raisons profondes de ce magnicide –nous avons évoqué quelques hypothèses dans d’autres articles –, et en considérant les soupçons sérieux qui pèsent sur l’entourage même de l’ex président et sur son parti politique, la réalité est que son assassinat a permis d’installer le quatrième état d’exception – et un état de siège formellement déclaré – portant au pouvoir intérimaire Ariel Henry, provoquant un état de choc généralisé et justifiant le renvoi à l’infini de la normalisation politique et électorale que Moïse avait finalement promise dans les derniers soubresauts de son mandat.

Henry n’est pas parvenu non plus à stabiliser le pays, ni par la répression, ni par le consensus inenvisageable. En interne, Henry ne reçoit l’appui que d’une partie de la bourgeoisie importatrice et de l’oligarchie haïtienne, les deux fractions principales des classes dominantes locales. Même les puissantes familles de la classe dominante mulâtre, noire et syro-libanaise, sont opposés à sa permanence au pouvoir, en partie pour les mêmes raisons qui ont motivé l’opposition à la dernière partie du mandat de Moise : l’instabilité et la mauvaise gouvernance chronique, pour certains secteurs du capital, n’assurent pas les conditions minimales pour garantir leur croissance.

Pour ne donner qu’un exemple : les « maquilas » ont besoin que leurs travailleurs ne soient pas dans les rues mais bien dans les usines ; les capitaux de l’énergie électrique ont besoin de fourniture de combustible pour pouvoir la générer et la vendre ; les concessionnaires automobiles ont besoin de la capitalisation la plus élémentaire des classes moyennes et moyennement hautes pour vendre leurs véhicules et les importateurs ont besoin d’une frontière stable et ouverte avec la République dominicaine. Tout cela sans compter les puissants intérêts internationaux, liés à l’agriculture de monocultures d’exportation, aux initiatives de méga exploitations minières, aux projets touristiques d’enclaves, aux zones franches industrielles et aux « remesas » de la diaspora. Le principal appui et soutien de Henry, comme ceux des gouvernements de Michel Martelly, et Jovenel Moïse, est international , ce qui explique que toutes les mobilisations contre leur gouvernement se manifestent de façon invariable, et avant même la proposition formelle d’intervention, contre les ambassades des États-Unis, de la France, du Canada, ou contre des établissements des Nations Unies et ceux de l’Union européenne. Mais les facteurs strictement externes ne sont pas suffisants pour garantir l’ordre, du moins de façon permanente : même le puissant empire britannique avait besoin de ses cipayes pour garantir sa domination coloniale.

Sortir du labyrinthe

Le débat politique concernant Haïti semble être paralysé : il y a ceux qui prétendent qu’il est impossible d’organiser des élections, d’appeler un gouvernement de transition ou de normaliser la situation politique et institutionnelle du pays dans un contexte de violence et de prolifération de groupes criminels et de bandes de paramilitaires. Il s’agit des mêmes qui paradoxalement ont lancé l’organisation d’élections très discutables dans des contextes aussi dramatiques que ceux de 2010 qui ont eu comme toile de fond la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire du pays, le séisme du 12 janvier qui fit plus de 300 mille victimes ; ou ceux qui ont validé de nombreuses élections réalisées sous l’état d’exception permanent de l’occupation militaire multilatérale de la MINUSTASH, au fil d’une longue période de 13 ans.

La raison du refus du PHTK, des classes dominantes haïtiennes et de leurs alliés européens et nord américains d’organiser des élections est beaucoup plus simple et d’autant moins humanitaire : quel que soit le candidat que présenterait l’establishment dans ce contexte de discrédit total il perdrait largement face à tout rival progressiste ou de gauche, ou même face à un outsider imprévisible. Il faut rappeler que le prédécesseur de Henry, Jovenel Moïse est arrivé au pouvoir après deux élections consécutives qualifiées de frauduleuses par de nombreux acteurs nationaux et internationaux et que, même ainsi, il a accédé à la présidence avec une participation de seulement 18% des voix. Mais pour Moïse au moins le vote a eu lieu. Henry, en revanche, aujourd’hui occupe par intérim la charge à laquelle il a été désigné de façon ridicule et inédite par un tweet du Core Group, le groupe auto-désigné « groupe des pays amis de Haïti » qui noyaute les principales puissances ayant des intérêts économiques et géopolitiques dans le pays tels que les États-Unis, la France, le Canada et d’autres. Le mandat de Henry aurait dû s’achever le 7 février de cette année et il aurait fallu organiser des élections. Elles n’ont jamais été organisées. En outre la constitution haïtienne reconnaît comme principale autorité nationale un président qui aujourd’hui n’est plus de ce monde, et non un premier Ministre qui devrait être élu par le président lui-même pour n’exercer qu’en tant que chef du gouvernement.

Le piège, donc, est de dire qu’il n’y a pas de solutions nationales aux problèmes nationaux de Haïti, et que la crise de l’insécurité peut et doit prolonger, jusqu’à une date indéterminée, la situation de crise politique, institutionnelle et économique. Bien au contraire, l’absence d’autorité politique, avec un minimum de légitimité et de consensus social, est la principale raison qui explique la paralysie totale de l’État haïtien, son incapacité totale à affronter des problèmes fondamentaux d’ordre économique, social ou sécuritaire. Comment, par exemple, une Police nationale, appauvrie, affaiblie, démoralisée et privée d’orientation et de commandement peut-elle faire face à de puissants groupes criminels alimentés par un trafic massif d’armes en provenance des États-Unis ? En revanche, comment pourrait une force militaire internationale affronter un problème essentiellement national en faisant abstraction de ses bases économiques – les politiques d’austérité mortelles – et géopolitiques – de l’implication même des mercenaires, équipés d’armes venues des États-Unis, au sein des bandes armées elles-mêmes. Une des critiques unanimes de la MINUTASH a été l’erreur opérationnelle d’utiliser des forces militaires, incapables d’affronter des problèmes de sécurité intérieure, dans des fonctions essentiellement policières.

Cela pourrait s’aggraver énormément si on considère le renforcement des groupes criminels ces dernières années. Plus encore si on considère l’énorme rejet qu’engendre l’idée d’une occupation dans la population haïtienne. Un affrontement à grande échelle entre une mission multilatérale et les bandes ferait des populations, en particulier les plus vulnérables, des otages d’un conflit de caractère désormais international.

L’autre aspect de ce piège est à relier à la dénégation des nombreuses propositions que la société civile et les forces haïtiennes elles-mêmes ont élaboré de façon publique et manifeste au cours des dernières années de la crise : certaines d’entre elles proposent la tenue immédiate d’élections. D’autres, majoritaires peut-être, se sont constituées autour de l’Accord de Montana, une coalition dans laquelle plusieurs centaines d’organisations politiques, syndicales, paysannes, religieuses, de tout type, ont élu un Conseil national de Transition et élaboré un Plan de Transition, pour prendre les rennes de l’État, avec un vaste éventail de forces politiques et sociales. L’Accord de Montana prévoit un gouvernement collégial et intérimaire qui puisse affronter les problèmes les plus urgents qui accablent la population haïtienne, tels que l’inflation, la faim, l’insécurité, ainsi qu’introduire une réforme politique qui puisse garantir d’ici à trois ans, les premières élections propres et transparentes depuis fort longtemps. En définitive, les alternatives sont nombreuses, mais toutes sont et doivent être obligatoirement nationales, sur la base du respect de la souveraineté et de l’autodétermination de la plus ancienne république indépendante constituée au sud du Río Bravo, sous peine d’aggraver les drames du pays.

Le Conseil de sécurité

La ligne interventionniste a subi un revers important lors du dernier Conseil de sécurité des Nations unies. Le veto presque garanti de la Chine et de la Russie à l’intervention militaire soutenue par les États-Unis, a conduit à ce que les Étasuniens, avec le Mexique, proposent une sortie plus consensuelle focalisée sur l’application d’une série de sanctions légales et financières à l’encontre des bandes armées. Au de là de l’efficacité relative que puissent avoir ces mesures, cela laisse un peu de temps pour optimiser la pression internationale contre une intervention que les États-Unis pourraient lancer de façon unilatérale, sans l’appui nécessaire de l’organisme supranational (comme ce fut le cas régulièrement ces dernières années).

Mieux encore, la résolution même, signée par les 15 membres du Conseil, a revalidé l’application à Haïti du chapitre VII de la Chartre de Nations unies, qui considère que le pays est une « menace pour la paix et la sécurité de la région », en brandissant l’épée de Damoclès qui peut donner un alibi légal à une intervention prochaine. Les États-Unis ont déjà annoncé qu’ils préparent un autre brouillon de résolution pour avaliser l’occupation de la nation caribéenne.

Une intervention qui n’a rien de nouveau ni ne peut donner de résultats différents de ceux du passé : une dizaine de missions militaires ou civiles ont occupé le pays ces trente dernières années, poursuivant l’objectif déclaré d’atteindre la « stabilisation », la « paix » ou la « justice » dans le pays. Dans un communiqué que l’OEA elle-même a reconnu il y a quelques mois, cette politique d’intervention a spectaculairement échoué. Pourquoi serait-elle un succès aujourd’hui, dans des conditions sociales plus dramatiques et plus explosives encore que celles d’hier ? Le coût onéreux d’une mission de la MINUSTAH équivaut aujourd’hui à la moitié du PIB haïtien. Ces ressources pourraient être investies dans des systèmes d’eau potable, un réseau électrique national, des vaccins, ou en soutien aux paysans et à la production agricole. Elles ne doivent pas être utilisées pour des armes, des tanks, sur une scène qui pourrait encourager une guerre civile de caractère international. Les principaux motifs avancés pour lancer une nouvelle occupation internationale en Haïti sont de la responsabilité directe ou indirecte des mêmes acteurs internationaux qui promeuvent aujourd’hui l’intervention. Rien de bon ne peut sortir de tout cela.

Lautaro Rivera

24 octobre 2024

 

 

Lautaro Rivera est un sociologue argentin, doctorant en Histoire (CONICET) et enseignant universitaire. Il est journaliste et analyste spécialiste des sujets latino-caribéens. Il est correspondant de Globetrotter (Independent Media Institute) et éditeur général d’ALAI ainsi que coordinateur des livres El nuevo Plan Cóndor et Internacionalistas.

Traduction française de Françoise Couëdel.

Source (espagnol) : https://www.alai.info/radiografia-de-la-intervencion-por-que-estados-unidos-quiere-ocupar-militarmente-haiti.

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Infolettre: Le moment de vérité

novembre 25th, 2022 by Mondialisation.ca

Le moment de vérité

Par Dominique Muselet, 23 novembre 2022

Quand j’allais à l’école, dans les années 1960, la chronologie présidait encore à l’enseignement des matières. Au fil des réformes néolibérales,la chronologie des évènements a été abandonnée au profit de vignettes historiques, géographiques, littéraires, artistiques, choisies pour illustrer un sujet à la mode (les migrations, le racisme, l’orientation sexuelle) sans aucune autre logique.

Les évènements sont coupés de leurs causes et de leurs effets, si bien qu’on ne peut pas les comprendre et, d’ailleurs, ça n’a pas d’importance. La question du pourquoi a été rayée de la langue française, car probablement trop dangereuse pour les pouvoirs en place. Les élèves sont promenés à travers l’histoire, la géographie, les auteurs, un peu comme des touristes dans un bus. Le bus s’arrête, les touristes descendent, prennent des photos tout en écoutant distraitement le guide et remontent. Ils ne viennent pas découvrir un pays, une langue, une culture, ni faire connaissance avec ses habitants, et ils seraient le plus souvent même incapables de placer sur une carte l’endroit où ils sont. Leur seul but est de prendre des photos qu’ils pourront fièrement exhiber à leur retour, tels des diplômes arrachés haut la main, en se vantant du nombre de pays qu’ils ont fait : Moi, l’année dernière j’ai fait le Zimbabwe, l’année prochaine, je ferai la Corée du nord.

Pour l’enseignant d’histoire, de géographie, de français ou même de science, c’est à peu près la même chose. La seule chose qui lui importe, c’est de boucler le programme à la fois utopique, démesuré et superficiel imposé par sa hiérarchie pédagogiste, sans y laisser sa peau.

Soi-disant placés au centre du système éducatif, mais en réalité abandonnés à eux-mêmes, les pauvres enfants deviennent plus bêtes, plus déboussolés, plus malheureux et plus dégoûtés de l’école et de l’étude, d’année en année, mais qu’importe ! Ils sont destinés à faire de la chair à canons, docile et corvéable à merci, pour les industriels, les généraux, les milliardaires et les dirigeants, tous plus avides, plus corrompus et plus inhumains les uns que les autres, maintenant que plus rien ne les arrête puisqu’ils ont réussi à se débarrasser de tous les contre-pouvoirs.

Lorsque l’éducation nationale a fini son travail d’abrutissement, les médias qui diffusent la propagande d’Etat prennent la relève : il ne s’agirait pas que la piétaille abêtie et embrigadée se réveille au moment où elle va devenir productive ! Les méthodes et le but sont les mêmes. Empêcher les gens de réfléchir et de se réveiller. Le mythe de la Caverne de Platon s’applique parfaitement à notre époque. Nous sommes enchaînés, de l’enfance à la mort, devant un mur opaque de mensonges, de faux-semblants, de censure et de menaces, et gare à celui qui tente de dénoncer l’imposture !

(…)

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A quoi sert le G20?

novembre 25th, 2022 by Germán Gorraiz López

Le phénomène de la mondialisation économique a fait que tous les éléments rationnels de l’économie sont interdépendants en raison de la consolidation des oligopoles, de la convergence technologique et des accords d’entreprise tacites, le néolibéralisme économique qui serait à blâmer.

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT) pour 2022, le nombre total de chômeurs dans le monde serait de 207 millions (6% de la population active): cela serait couplé à un déficit de 75 000 millions de dollars de financement climatique dans les budgets des pays pauvres et à près de 860 millions de personnes vivant dans la pauvreté absolue selon Oxfam.

Par conséquent, les autorités économiques mondiales devraient favoriser la fragile reprise économique mondiale, promouvoir une capacité de production diversifiée et garantir une évolution équilibrée des revenus, des objectifs qui n’ont été pas reflétés dans l’agenda du sommet du G20 qui a eu lieu à Bali et qui a été monopolisé par la question du conflit en Ukraine et la volonté des atlantistes d’ostraciser la Russie.

Le G20 parviendra-t-il à éviter une stagnation économique séculaire? Après une période économique douce portée par des vents favorables, le déclenchement d’une tempête pandémique provoquera des tornades ayant une direction chaotique qui pourraient ébranler les fondements de l’économie mondiale. Ainsi, nous assisterons à l’apparition d’une nouvelle donne qui pourrait finir par anéantir toute trace de relance dans l’économie mondiale à cause de la dette Publique exorbitante, de l’inflation galopante et du chômage endémique. Cela pourrait conduire à une stagnation séculaire.

Ainsi, l’inflation débridée dans les principales économies occidentales va accélérer la hausse des taux du dollar, de l’euro et de la livre, poussant les investisseurs à s’éloigner des actifs à revenu variable et à prendre la barre du navire boursier mondial, dérivant dans une psychose commerciale. Cela pourrait déclencher l’éclatement de la bulle boursière actuelle.

Ainsi, l’emballement de l’inflation entraîne la perte de pouvoir d’achat des ouvriers et des fonctionnaires, la contraction de la consommation intérieure ainsi que le découragement de l’épargne et de la recherche de rente en dehors des activités productives. De même, il pourrait provoquer dans l’immédiat une désertification productive incapable de satisfaire la demande de produits de base et la stagflation qui en résulte.

Ce scénario suppose la combinaison d’une inflation galopante et d’une récession économique (une économie entre en récession technique après deux trimestres de baisses consécutives du PIB national selon le FMI). Le ministre britannique des Finances de l’époque, Ian McLeod a inventé le mot «stagflation» après l’avoir utilisé dans un discours devant le Parlement britannique en 1965.

C’est l’une des combinaisons les plus dangereuses pour l’économie car les deux éléments faussent le marché et la thérapie de choc pour lutter contre la stagnation économique. Cela a pour effet secondaire d’augmenter l’inflation. Ainsi, pour encourager la consommation et sortir de la récession, des thérapies basées sur l’expansion budgétaire et monétaire sont nécessaires, des mesures qui, à leur tour, génèrent plus d’inflation pour devenir finalement un cercle explosif puisque cela conduit à des augmentations du prix de l’argent par les banques centrales . Elles causeront l’asphyxie économique d’innombrables pays avec une dette publique stratosphérique.

Ladite dette serait le résultat de la substitution de la doctrine économique de l’équilibre budgétaire des Etats par celle du déficit endémique (pratique que les économies domestiques et les entreprises et organismes publics et privés ont adopté par mimétisme) et qui ont contribué à la disparition de la culture de l’épargne, à l’endettement chronique et à la dépendance excessive aux financements étrangers.

Ceci, couplé à la croissance stratosphérique des prix du pétrole brut et de l’énergie, cela obligera les pays à adopter des politiques de décroissance avec la contraction subséquente du commerce mondial qui entraînera la fin de la mondialisation économique, en ayant comme effets secondaires la fin du tourisme de masse, le retour des entreprises délocalisées, l’intronisation de l’économie circulaire et des produits écolabellisés qui finiront par esquisser le retour à des compartiments économiques étanches à l’horizon des cinq prochaines années.

Germán Gorraiz López, analyste politique

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Antonio Mazzeo fait partie des « Five Million Eyes » – face aux Five Eyes1… des millions de patriotes qui traquent chaque fait et geste entrepris par l’OTAN et les USA en leur nation respective.

En Italie, afin de fissurer le mur de l’hédonisme, de l’ignorance assumée et du Mammismo qui empêche de regarder la réalité en face, de s’emparer de sa propre destinée et mettre à la porte les occupants, il faut toute l’énergie, l’intelligence et l’indignation de particuliers comme Antonio Mazzeo face à ces forces étrangères ou au service de l’étranger s’affairant à exproprier le territoire national et dicter sa politique.

Publié sur son blog, l’article de Antonio Mazzeo a été très légèrement raccourci pour les besoins de Réseau International.

D’ici peu, nous reviendrons sur le cas particulier de Cava di Sorciaro en Sicile.

Mendelssohn Moses

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L’Unité italienne revue et corrigée par l’OTAN : du nord au sud, les « hub » militaires poussent comme des champignons

par Antonio Mazzeo

La plus récente mission d’espionnage au-dessus des cieux d’Europe de l’Est a été traquée par les radars le 14 octobre. Un Gulfstream E.550 CAEW du 14° Stormo des Forces aériennes italiennes (FAI) une fois décollé de l’escale romaine de Pratica di Mare a d’abord atteint les frontières de la Pologne avec l’Ukraine puis celles de l’enclave russe Kaliningrad. Opération désormais de routine depuis l’invasion par Moscou de l’Ukraine. L’avion (…) avait débuté dans la zone de conflit dès le 8 mars 2022 par une mission de renseignement dans l’espace aérien roumain jusqu’aux frontières avec la Moldavie et l’Ukraine et jusqu’aux eaux toujours plus militarisées de la mer Noire. Depuis ce temps, les Gulfstream E.550 de Pratica di Mare figurent parmi les intervenants les plus demandés par les commandements de l’OTAN qui coordonnent les opérations aériennes de surveillance et « endiguement » des unités militaires russes en Ukraine.

Basés sur les plateformes d’avions à réaction développés par Gulfstream Aerospace (US), et modifiés et potentialisés par Elta Systems Ltd. (Israël, groupe IAI), les avions fournis aux FAI ne sont pas seulement des radars volants, mais effectuent aussi des taches de « gestion » des missions alliées sur le champ de bataille et de perturbation des émissions électroniques « ennemies ». Selon l’état-major des FAI (…) « ces CAEW sont un ‘asset’ (sic – actif) de grande valeur tant pour l’Italie que pour l’OTAN dans l’objectif d’atteindre (…) Information Superiority (sic), cet avantage qui découle du potentiel de rassembler, traiter et transférer un flux ininterrompu d’informations tout en empêchant l’ennemi de faire de même ».

Ce ne sont pas les seuls avions coûteux et sophistiqués israélo-US qui confirment le rôle de cobelligérant de Pratica di Mare dans le sanglant conflit russo-ukrainien. C’est de Pratica di Mare que décollent (…) les avions-citernes KC-767A des FAI, qui ravitaillent en vol les chasseurs-bombardiers italiens et de l’OTAN du Air Policing Mission anti-russe dans l’espace aérien de la Pologne, de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Hongrie et des Républiques baltes. Des avions à fret de même type décollent de Pratica di Mare pour transporter les systèmes d’armes « donnés » par le gouvernement italien aux forces ukrainiennes, ainsi que les hommes, moyens de transport lourds et armes destinés aux bataillons d’intervention rapide que l’OTAN a insérés comme tenaille aux frontières occidentales de la Russie et de la Biélorussie (en ce moment, les unités d’élite de l’armée italienne sont présentes en Hongrie, Bulgarie et Lettonie).

Pratica di Mare est loin d’être le seul tremplin de lancement des « actifs » des armées de l’air s’engageant dans cette périlleuse escalade (…). Depuis la station aéronavale de Sigonella (Sicile), à fréquence quotidienne (…). Depuis le 24 février, décollent des drones de renseignement AGS de l’OTAN et Global Hawk de la US Air Force ainsi que les nouveaux patrouilleurs P8A Poseidon de la US Navy et des forces aéronavales de l’Australie et du Royaume-Uni. Ils prennent les mêmes routes jusqu’aux frontières du territoire ukrainien, roumain, bulgare et moldave pour les opérations de renseignement et de reconnaissance. À l’instar des CAEW Gulfstream de Pratica di Mare, les données sensibles collectées par les Poseidon et drones US et OTAN de Sigonella sont mises à disposition des forces armées de Kiev (…)

Ces avions ont multiplié les interventions en Méditerranée orientale près du port de Tartus (Syrie), port utilisé pour les escales techniques de la marine russe. Un patrouilleur P-8A de la US Navy justement fut protagoniste (…) de l’une des actions les plus significatives du conflit (en Ukraine – ndlr) lorsque le croiseur Moskva fut envoyé par le fond au large d’Odessa le 13 avril, vraisemblablement suite aux tirs de missile(s) ukrainien(s). Le mystère est encore épais (…) il est cependant certain que l’opération contre le navire amiral russe en Mer Noir a été surveillée et enregistrée à proximité par un Poseidon US qui avait décollé de la station aéronavale sicilienne.

L’implication toujours plus évidente (…) de certaines des principales bases établies sur le territoire italien s’accompagne d’un coup d’accélérateur donné par les forces armées nationales, US et OTAN à divers programmes (….) du dispositif guerrier. Des Alpes jusqu’au Canal de Sicile on ne trouve aucun centre de commande, de radar, de télécommunications, aéroport ou escale portuaire qui n’héberge ou ne soit sur le point d’héberger des chantiers d’infrastructure extrêmement coûteuses. La NAS – Naval Air Station – de Sigonella est peut-être l’exemple le plus flagrant : pour accueillir les nouveaux patrouilleurs Poseidon, des zones de stationnement et un maxi-hangar ont été créés au coût de $US 26,5 millions, officiellement inaugurées mi-janvier 2022.

Sur la base sicilienne l’AGS – Alliance Ground Surveillance – est 100% opérationnel ; il s’agit du système avancé de surveillance terrestre et de renseignement de l’Alliance atlantique, basé sur cinq grands avions sans pilote RQ-4 Phoenix fabriqués par le colosse US Northrop Grumman. Ces drones nouveaux font 14,5 m. de long et peuvent voler par tous les temps pendant plus de 30 heures, jusqu’à 18 280 m. d’altitude et à 575 km/h, avec un rayon d’action de 16 000 km+. Il y a quelques semaines, le US Air Force a signé un contrat de $US 177 millions avec une société contrôlée par Raytheon Technologies, destiné à améliorer l’efficacité des 14 terminaux mondiaux dont Sigonella, intégrés au High Frequency Global Communications System (HFGCS). Les stations terrestres de l’HFGCS transmettent les EAM (Emergency Action Messages) et autres formes de codes stratégiquement pertinents y compris ceux pour lancer une attaque nucléaire.

À Vicenza, suite à la création près de l’ex-escale aérienne Dal Molin d’un énorme complexe militaire réservé aux parachutistes de la de la 173e Brigade aéroportée de la US Army, se profile désormais un gigantesque projet ($US 373 millions environ) pour bâtir d’ici cinq ans 478 logements pour le personnel militaire US et leurs familles (…) ainsi que maintes nouvelles infrastructures pour rendre plus « sûr » le liaison entre les bases US de Vicenza et l’aéroport OTAN d’Aviano (Pordenone).

Aviano accueille plusieurs unités de la US Air Force dotées de chasseurs-bombardiers F-16 de 4ème génération ; la base est utilisée aussi par les grands avions de fret qui transportent les parachutistes de la 173e Brigade aux théâtres de guerre (Irak, Afghanistan et maintenant Europe orientale et Afrique). À Aviano comme à Ghedi (Brescia), ont lieu des travaux pour « renforcer » les bunkers où sont stockées les bombes nucléaires tactiques B-61 des forces aériennes US ; ces dispositifs sont actuellement en cours de modernisation pour être utilisés sur les chasseurs-bombardiers de 5ème génération F-35 dont disposent les forces US et italiennes.

Des amas pharaoniques de béton aux fins de la guerre sont prévus aussi pour la ville de Pise au patrimoine culturel incomparable. Selon le Commandement Général des Carabinieri, sur 73 hectares à Coltano, au sein du parc régional de Migliarino–San Rossore–Massaciuccoli, seront bâtis d’innombrables casernes et logements pour les militaires, des polygones de tir et des bases d’entraînement. Parmi les unités d’assaut des Carabinieri destinées à Coltano sera le Régiment des parachutistes « Tuscania », le G.I.S.- Groupe d’intervention spéciale et le Centre cynophile, tous impliqués depuis des décennies sur les théâtres de guerre internationales, que ce soit dans le combat, ou dans la formation « anti-terroriste » du personnel militaire de divers encombrants régimes africains et moyen-orientaux.

Le projet de Pise sert à renforcer le rôle géo-stratégique de la Toscane pour ce qui est de la projection extérieure des forces armées nationales, US et OTAN. Cette nouvelle citadelle des unités d’assaut des Carabinieri s’ajoutera à la grande base de stationnement des moyens lourds de US Army de Camp Darby, aux aéroports de Pise-San Giusto et Grosseto, au port de Livorno, aux multiples casernes des parachutistes de la « Folgore », au centre de recherche militaire avancée (dont nucléaire) de San Piero à Grado, au commandement florentin de la Division Vittorio Veneto, sur le point d’opérer comme Multinational Division South NATO pour les interventions OTAN en Méditerranée et en Afrique.

Un pôle en Toscane pour la guerre globale qui vient s’ajouter à ceux en Vénétie-Frioul (avec Vicenza et Aviano); Sicile (Sigonella), le MUOS de Niscemi2, la baie d’Augusta, l’escale de Trapani-Birgi et les îles de Pantelleria et Lampedusa) ; les Pouilles (bases navales OTAN de Taranto et Brindisi, aéroports d’Amendola, Gioia del Colle et Galatina) ; Campanie (ports de Naples et Capodichino, Commande inter-allié de Lago Patria) ; Sardaigne (innombrables polygones, Decimomannu, archipélago de la Maddalena).

Une Italie armée jusqu’aux dents au service des intérêts du Pentagone et de l’OTAN, et des profits et dividendes du complexe militaro-industriel.

Surtout, c’est à Turin que surgira un nouveau temple dédié à Arès, Dieu des Guerres, temple qui transformera une partie de l’Italie nord-ouest en un énième pôle militaire. Il s’y trouve déjà le Centre de Cameri-Novara pour la production des F-35, le quartier général du Rapid Deployable Corps OTAN à Solbiate Olona, les complexes Leonardo-Agusta à Varese, la base nucléaire de Ghedi, le fabrique d’armes à poing et fusils près Brescia.

Le 7 avril, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’OTAN ont approuvé un document jetant les bases de la Defence Innovation Accelerator for the North Atlantic (DIANA), dotée d’une 1ère tranche d’un milliard d’euro grâce à la NATO Innovation Fund (…).

DIANA est destiné à promouvoir la recherche scientifique-technologique par des centres académiques, start-up et petites et moyennes entreprises concernant les soi-disantes « deep technologies », les technologies émergentes que l’OTAN a identifiées comme « prioritaires » : des systèmes aérospatiaux, IA, bio-technologie et bio-ingénierie, ordinateurs quantiques, cybersécurité, moteurs hypersoniques, robotique et systèmes terrestres, navals, aériens et subacquatiques à pilotage à distance, industrie navale et des télécommunications etc.

« Les investissements et la recherche du projet DIANA donneront vie aux technologies naissantes avec le potentiel de transformer notre sécurité pour les décennies à venir, en renforçant l’écosystème d’innovation de l’Alliance … » selon Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN. Turin est donc choisie comme premier siège européen de DIANA. Le programme est censé démarrer début 2023, lorsque les projets à financer seront définis.

La première étape prévoit un siège s’étendant sur 9000 m² au sein des anciennes Officine Grandi Riparazioni, complexe industriel turinois de la fin du XIXe siècle. À partir de 2026 DIANA sera transféré à la Città dell’Aerospazio, en train d’être bâti sur un terrain de 184 000 m² en périphérie ouest de Turin, grâce aux 300 millions d’Euro du Plan national italien de reprise et résilience (PNRT), en plus des 800 millions d’Euro attendus d’environ 60 entreprises du domaine aérospatial.

En pole position on retrouve Leonardo SpA, leader dans la production d’armes avancées. « Leonardo, société contrôlée à 30% par le Ministère de l’économie coordonnera trois projets du nouveau système de défense européen : le système de navigation satellitaire Galileo, financé par l’UE avec 35,5 millions d’Euro ; lr projet de technologie sûre Essor, déjà bénéficiaire de 34,6 millions ; et le projet anti-drone Jey Cuas (13 millions d’Euro) », selon l’Indipendente du 17 juillet 2022. « Une partie des espaces de la Cité sera destinée au nouveau campus de la Polytechnique de Turin, tandis que l’autre partie verra les bureaux de DIANA et des zones pour expérimenter de nouvelles technologies de terre et de vol ».

Aux côtés des laboratoires et espaces de start-up, la Città dell’Aerospazio hébergera le Business Incubation Centre de l’Agence spatiale européenne. Le ministère italien de la Défense a déclaré que le projet disposera aussi du nouvel accélérateur Takeoff – Aerospace & Advanced Hardware (créature de Cdp Venture Capital, Fondazione CRT et UniCredit) et « des capacités d’expérimentation sur des technologies innovatives » seront à disposition, auprès du Centre de soutien et expérimentation navale (Centro di Supporto et Sperimentazione Navale) de la Marine militaire de La Spezia et le Centro Italiano Ricerche Aerospaziali (CIRA) de Capua, à laquelle société participent l’Agence spatiale italienne, le Conseil national de la recherche et la Région Campanie.

Voilà le cocktail explosif – littéralement – d’organisations militaires internationales, PME et grandes industries, institutions publiques et privées, banques et groupes financiers, autorités de l’État, des régions et des municipalités, universités et centres de recherche scientifique qui sont censés faire de Turin la capitale européenne des guerres globales aérospatiales du XXIe siècle.

Antonio Mazzeo

 

Article original en italien : Basi Di Guerra Da Nord A Sud. L’unità D’italia Rifatta Dalla Nato, le 20 novembre 2022

Traduction : Mendelssohn Moses

Version française publiée sur Réseau international.

Notes :

1.https://www.dni.gov/ncsc-how-we-work/217-about/organization/icig-pages/2660-icig-fiorc

2.https://www.nomuos.info/cose-il-muos

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En cas de crise, la première chose à laquelle tout le monde pense, c’est à sa propre économie. Les Etats-Unis sont un pays déchiré intérieurement. La lutte de pouvoir entre démocrates et républicains menace de paralyser le pays. Et, les camps politiques semblent se radicaliser de plus en plus.

Les Etats-Unis ont voté en en août dernier la loi sur la réduction de l’inflation de 2022 (The Inflation Reduction Act of 2022 (IRA) qui vise à freiner l’inflation en réduisant le déficit, en abaissant les prix des médicaments sur ordonnance et en investissant dans la production d’énergie nationale tout en promouvant l’énergie propre, tout en créant des emplois.

Levée de boucliers en Europe. L’Europe entend «donner une réponse sérieuse» aux Etats-Unis sur l’entrée en vigueur le 1er janvier de cette loi américaine de réduction de l’inflation. Les mesures envisagées par les autorités de l’UE pourraient conduire à une guerre commerciale transatlantique, écrit Politico. Comme le note le média anglophone, en Europe, en général, et en Allemagne en particulier les élites politiques sont «déçues que Washington ne propose pas d’accord de paix». «Les craintes de l’Europe sont liées au paquet de 369 milliards de dollars de subventions et d’allégements fiscaux pour soutenir les entreprises vertes aux Etats-Unis qui entrera en vigueur le 1er janvier», stipule Politico.

La loi sur la réduction de l’inflation de 2022, qui prévoit des réductions d’impôts, des avantages dans le domaine de l’approvisionnement énergétique pour les entreprises s’ouvrant aux Etats-Unis, a été signé par le président américain Joe Biden en août dernier. Pour les Européens, cette loi est dangereuse car elle pourrait inciter les entreprises à déplacer les investissements depuis l’Europe et inciter les clients à «acheter américain» lorsqu’il s’agit d’acheter des véhicules électriques. Cela exaspère les principaux constructeurs automobiles européens de France et d’Allemagne. En effet, la loi sur la réduction de l’inflation de 2022 précise bien que «les 369 milliards de dollars» sont «pour l’énergie propre afin de lutter contre la crise climatique, avec un soutien historique pour les véhicules électriques et l’énergie propre».

Le retour de «l’America First». Le moment de cette mesure protectionniste des Etats-Unis tombe très mal pour les économies des pays de la zone euro et en particulier pour l’Allemagne qui panique ouvertement à l’idée de voir que plusieurs de ses principales entreprises – en partie stimulées par la flambée des coûts de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie – ferment leurs opérations sur le sol allemand pour investir ailleurs. Politico avertit: «La dernière chose dont Berlin a besoin, c’est d’encore plus d’encouragements pour que les entreprises quittent l’Europe, et l’UE veut que les Etats-Unis concluent un accord dans lequel leurs entreprises peuvent profiter des avantages américains». D’éventuelles mesures envisagées en Europe, en réponse à la loi américaine, pourraient être des protestations «largement symboliques» auprès de l’OMC.

Cependant, «l’affrontement pourrait facilement revenir aux batailles tarifaires dans l’esprit de vengeance (en faisant une chose similaire) comme ce qui avait été initiée par l’ancien président américain, Donald Trump, à son époque», prévient Politico. A ce moment, l’UE – comme le Business Standard l’indiquait – a envisagédes réponses vengeresses aux tactiques tarifaires de Donald Trump. «Les relations de l’Europe avec les Etats-Unis ont été poussées à l’extrême par la politique étrangère du «America First» du président Donald Trump», relatait, ainsi, le média financier.

Guerre économique. Et, cela est, de nouveau, le cas entre les Etats-Unis et l’UE, annonçant une guerre économique. En effet, en cas de crise, la première chose à laquelle tout le monde pense, c’est à sa propre économie. En 2019, Hosuk Lee-Makiyama, directeur du Centre européen d’économie politique internationale à Bruxelles, avait, selon Business Standard, lancé: «L’Europe est acculée et doit riposter». L’UE est aujourd’hui dans la même position et s’apprête à riposter aux Etats-Unis en répondant à la guerre économique déclarée par les Etats-Unis contre -pourtant- ses alliés, notamment au sein de l’Otan.

Observateur Continental avait analysé avant le conflit actuel entre Moscou et Kiev que «Washington a besoin d’une guerre et cherche à y entraîner la Russie» en provoquant une déstabilisation de l’Ukraine. Encore, toujours avant le conflit en Ukraine, Observateur Continental montrait la position de l’Allemagne, qui voyant le coup manichéen des Etats-Unis, voulait continuer à commercer et travailler avec la Russie: «L’Allemagne tourne le dos aux Etats-Unis au profit de la Russie».

Avant l’arrivée de l’hiver, Berlin a, cependant, sous la pression du fort lobby US dans ce pays, décidé de suivre aveuglément la politique antirusse des Etats-Unis, poussant à refuser l’arrivée de gaz russe via Nord Stream 2 alors qu’il ne suffisait que de tourner le robinet dans le bon sens pour accéder au gaz. Et, alors que la population allemande commençait à réclamer ce gaz pour cet hiver et pour son industrie, le sabotage sous-marin est intervenu. Maintenant, les responsables politiques et les industriels allemands, voyant le jeu américain accouchant d’une traîtrise, commencent à ruer dans les brancards pour menacer les Etats-Unis de rétorsions commerciales.

Pour Politico, «si cette querelle devient incontrôlable, cela conduira à une guerre commerciale, ce qui terrifiera les Européens assiégés». Dans un premier geste, l’UE, donc, devrait protester de manière symbolique à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais, «l’affrontement pourrait facilement retomber précipitamment vers les batailles tarifaires vengeresses de l’époque de l’ancien président américain, Donald Trump», met en garde Politico. Depuis août dernier, les médias allemands ne cessent pas de dénoncer l’action des Etats-Unis contre l’économie européenne.

Déjà en octobre dernier, Heise titrait: «Les Etats-Unis et l’Europe se dirigent vers une guerre commerciale». Le média allemand déclarait que «les USA sont une puissance protectrice avec une date d’expiration».

Olivier Renault

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Une fois de plus, l’Occident persécute l’Iran

novembre 24th, 2022 by M. K. Bhadrakumar

La manière dont Téhéran a géré son accord avec la Russie au sujet des drones a été quelque peu malhabile. Le fait que la première « fuite » a ce sujet soit provenu de nul autre que Jake Sullivan, Conseiller à la Sécurité Nationale du président Biden, aurait dû alerter Téhéran sur l’idée que quelque chose de sinistre avait été mis en branle.

Au lieu de cela, pour des raisons que l’on ne connaît pas, l’Iran s’est mis à réfuterl’information. Et désormais, revirement de situation, il nous faut comprendre que les réfutations prononcées par l’Iran étaient exactes, mais pas totalement véridiques dans leur contenu. Hossein Amirabdollahian, le ministre des affaires étrangères, a reconnu que la « partie au sujet des drones est exacte ; nous avons livré à la Russie des drones en faible nombre des mois avant la guerre en Ukraine. »

Et le ministre d’ajouter la réserve selon laquelle « ce tapage provoqué par certains pays occidentaux, selon lequel l’Iran aurait livré des missiles et des drones à la Russie pour aider à la guerre en Ukraine — la partie concernant les missiles est totalement fausse. »

Quel que soit le niveau de perfectionnement technologique des drones iraniens, cela n’a pas changé la donne pour la Russie dans la guerre en Ukraine. L’efficacité des missiles provenant directement de Russie surprend jusqu’aux experts occidentaux, qui avaient prédit il y a des mois que la Russie était en train d’« épuiser » son stock. De fait, les frappes de missiles peuvent se poursuivre jusqu’à l’effondrement de l’Ukraine, jusqu’à ce que l’Occident ne trouve plus d’interlocuteur significatif parmi les décombres de Kiev.

La Russie et l’Iran semblent s’être englués dans une controverse inutile. Il semble qu’à l’image de la rétro-ingénierie pratiquée par l’Iran sur les technologies de drones étasuniens, les Russes ont plutôt bien réussi à copier les drones iraniens kamikazes dont elle disposait dans son inventaire avant l’opération militaire spéciale lancée en Ukraine. Kiev affirme désormais, après avoir examiné les débris des drones russes qu’elle a pu abattre, que ceux-ci comportaient même des composants ukrainiens !

Il va de soi que l’industrie de défense russe a recueilli des éléments de technologie iranienne, d’autres éléments de technologie ukrainienne, et en a sorti un surprenant « modèle russe ». Voilà qui explique sans doute le sophisme dans la constante réponse de Moscou qui affirme n’avoir pas utilisé de drones iraniens.

Un agent de police inspecte les morceaux d’un drone sur le site d’une frappe russe au niveau d’infrastructures de stockage de carburant, en Ukraine, le 6 octobre 2022.

Amirabdollahian a révélé que l’Iran a proposé d’expliquer la situation aux autorités ukrainiennes, et une réunion a même été organisée en Pologne pour levers les incompréhensions et rétablir les liens diplomatiques entre l’Iran et Kiev, mais les États-Unis l’ont fait échouer. De toute évidence, les États-Unis ne sont pas intéressés par une normalisation des relations entre l’Ukraine et l’Iran. Israël a également intérêt à maintenir l’Iran à distance de Kiev. Les États-Unis et Israël pourraient craindre qu’une forte présence diplomatique iranienne à Kiev puisse œuvrer en faveur de la Russie.

Quoi qu’il en soit, il va y avoir des conséquences au point qu’a admis honnêtement Amirabdollahian. L’Iran a pu se laisser emporter par le sentiment exaltant d’avoir vu une super-puissance s’abaisser à repiquer dans ses technologies militaires, et qui plus est, a savouré le haut niveau de publicité apporté à ses drones — sans parler de l’embarras ressenti par les parrains occidentaux de l’Ukraine qui ont assisté impuissants à la panique créée par ces drones utilisés à grande échelle.

Mais l’Iran a compris avec un certain retard les répercussions politiques et diplomatiques potentielles de toute cela. En réalité, tout ce « raffut », comme le nomme Amirabdollahian, découle du refus manifesté par Téhéran de signer le projet d’accord nucléaire de l’UE à Vienne, ce qui a enragé Bruxelles et Washington, et douché leurs espoirs de voir le pétrole iranien venir à la rescousse de l’Europe en remplaçant les importations russes qui doivent être terminées lors du forum économique mondial du 5 décembre.

Une fois de plus, les États-Unis comptaient sur un accroissement de la production pétrolière iranienne pour introduire des tensions au sein de l’OPEC, afin de diviser le cartel.

Selon un rapport paru dans le journal Spiegel, l’Allemagne ainsi que huit États de l’UE ont défini un nouveau paquet de sanctions contre l’Iran ce mercredi à Bruxelles, comptant 31 propositions ciblant des dirigeants et des entités en Iran en lien avec le domaine de la sécurité ainsi que des entreprises, pour leurs « violence et répression » en Iran. Alibi avancé : des violations des droits de l’homme.

Il est évident que l’Occident est revenu à sa tactique de persécution. Le président Biden a promis de « libérer l’Iran » de son système politique en place — bien que les étasuniens sachent, de par les expériences passées, que les manifestations publiques sont monnaie courante en Iran, mais qu’un changement de régime relève du rêve éveillé.

Pourquoi l’Occident ressuscite-t-il le « problème iranien » à ce stade ? Deux raisons sous-jacentes existent, peut-être trois. La première est la victoire de Benjamin Netanyahu dimanche dernier aux élections, qui garantit en pratique que la rivalité existentielle entre Israël et l’Iran se trouve une fois de plus au centre du jeu politique de l’Asie occidentale. Si cela n’a pas lieu, Netanyahu va subir des pressions pour répondre au problème fondamental de l’Asie occidentale, qui est le problème palestinien.

En l’état des choses, le « problème iranien » va revenir au centre du jeu politique de l’Asie occidentale. Les intérêts convergent entre Tel Aviv et Washington pour cela, à un moment où des frictions vont inévitablement se produire dans les relations États-Unis-Israël, et l’alliance raciste, sioniste, religieuse et anti-arabe, dernière coalition montée par Netanyahu, contient des éléments jadis considérés comme terroristes par les États-Unis. Brandir le fouet avec exaltation en direction de l’Iran s’avère utile, aussi bien pour Israël que pour les États-Unis.

Mais d’un autre côté, Netanyahu est assez réaliste pour savoir qu’il serait suicidaire de la part d’Israël d’attaquer militairement l’Iran sans un soutien étasunien, et deuxièmement, que l’administration n’a pas encore totalement abandonné tout espoir de conclure un accord nucléaire avec l’Iran.

Par conséquent, dans l’hypothèse ou les élections de mi-mandat changeraient radicalement le profil du Congrès au détriment de l’administration Biden, on peut faire confiance à Netanyahu pour introduire le sujet du nucléaire iranien comme sujet clé de la politique intérieure étasunienne et des relations entre les États-Unis et Israël.

On trouve un autre facteur du problème avec la trajectoire que prend la guerre en Ukraine. Bien que la guerre par mandataire interposé soit dans sa dernière ligne droite et que les États-Unis ainsi que l’OTAN envisagent la destruction de l’Ukraine, l’administration Biden ne peut pas perdre ainsi la face et s’humilier, car on est ici en Europe, et pas dans l’Hindou Kouch, et le destin du système d’alliance occidentale est à une croisée des chemins.

Il est presque certain que des soldats étasuniens soient apparus sur le sol ukrainien, et on ne peut les considérer que comme des « éléments avancés ». Est-ce que l’Ukraine va se transformer en une nouvelle Syrie, avec ses régions à l’Ouest de la rivière Dnieper — « le Rump » sans ressources naturelles — mises sous occupation étasunienne afin que les alliés de l’OTAN à la périphérie de l’Ukraine ne se jettent pas dans la bagarre, avec l’alibi des tensions ethniques dormantes héritées de l’histoire, pour s’attribuer leur part de carcasse ? Ou bien, est-ce qu’une « coalition de volontaires » menée par les États-Unis se préparerait à se battre pour de bon contre des soldats russes en Ukraine de l’Est et du Sud ?

Quoi qu’il en soit, le fait est que les liens stratégiques en développement entre l’Iran et la Russie vont rester un point central pour l’Occident, nonobstant la « clarification » réalisée par Amirabdollahian. Il est tout à fait naturel au vu des sanctions que les relations extérieures de la Russie figurent au centre de l’attention des États-Unis. L’Iran a un historique notable quant à dénigrer la stratégie de la « pression maximale ».

Pour dire les choses de manière différente, disposer de l’Iran comme allié va constituer un actif stratégique pour la Russie dans une topologie multipolaire. L’Iran et l’Union économique eurasiatique ont décidé de négocier un Accord de libre échange, alors que Téhéran travaille également à des accords d’échange impliquant du pétrole russe. Autrement dit, les Européens peuvent conserver leur SWIFT pour ce que bon leur semble, cela n’impactera en rien la Russie ou l’Iran. Le reste du monde regarde les événements se produire en temps réel, surtout aux abords de l’Iran, où l’on achète encore le pétrole en dollars.

Il est également clair à ce stade, aux yeux des États-Unis et de leurs alliés, que JCPOA ou non, l’inclinaison vers la Russie et la Chine constitue la version iranienne du Dôme de Fer israélien, en matière diplomatique. Le thème sous-jacent en est que l’Iran se transforme en modèle pour la région du Golfe persique, comme l’indique la longueur de la file d’attente devant l’Organisation de Coopération de Shanghai, alors même que la voie parallèle des Accords Abraham a disparu dans le bassin endoréique de la péninsule arabe.

M. K. Bhadrakumar

 

Article original en anglais : The West Bullies Iran, Again, Oriental Review, le 10 novembre 2022

Traduit par José Martí, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

 

M. K. BHADRAKUMAR est un ancien diplomate de nationalité indienne, dont la carrière diplomatique a trois décennies durant été orientée vers les pays de l’ancienne URSS, ainsi que le Pakistan, l’Iran et l’Afghanistan. Il a également travaillé dans des ambassades indiennes plus lointaines, jusqu’en Allemagne ou en Corée du Sud. Il dénonce la polarisation du discours officiel ambiant (en Inde, mais pas uniquement) : « vous êtes soit avec nous, soit contre nous »

 

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Guerre électrique

novembre 24th, 2022 by Pepe Escobar

Des bruits de pas résonnent dans la mémoire
Dans le passage que nous n’avons pas emprunté
Vers la porte que nous n’avons jamais ouverte
Dans le jardin de roses. Mes mots résonnent
Ainsi, dans ton esprit.
Mais dans quel but
Remuer la poussière d’un bol de feuilles de roses
Je ne le sais pas.

(T.S. Eliot, « Norton brûlé »)

Ayez une pensée pour le fermier polonais prenant des photos de l’épave d’un missile – dont il a été indiqué plus tard qu’il s’agissait d’un S-300 ukrainien. Ainsi, un agriculteur polonais, dont les pas résonnent dans notre mémoire collective, a peut-être sauvé le monde de la Troisième Guerre mondiale, déclenchée par un complot sordide concocté par les « renseignements » anglo-américains.

Cette sordidité a été aggravée par une dissimulation ridicule : les Ukrainiens tiraient sur les missiles russes depuis une direction d’où ils ne pouvaient pas venir. C’est-à-dire : la Pologne. Et puis le secrétaire américain à la Défense, le marchand d’armes Lloyd « Raytheon » Austin, a condamné la Russie comme étant à blâmer de toute façon, parce que ses vassaux de Kiev tiraient sur des missiles russes qui n’auraient pas dû être en l’air (et ils ne l’étaient pas).

Appelez cela le Pentagone élevant le mensonge éhonté au rang d’un art plutôt minable.

Le but anglo-américain de ce racket était de générer une « crise mondiale » contre la Russie. Il a été démasqué – cette fois-ci. Cela ne signifie pas que les suspects habituels ne vont pas essayer à nouveau. Bientôt.

La raison principale est la panique. Les services de renseignements occidentaux collectifs voient comment Moscou mobilise enfin son armée – prête à intervenir le mois prochain – tout en mettant hors service l’infrastructure électrique de l’Ukraine, comme une forme de torture chinoise.

L’époque de février où l’on n’envoyait que 100 000 soldats et où les milices de la RPD et de la RPL, les commandos Wagner et les Tchétchènes de Kadyrov faisaient le gros du travail est révolue depuis longtemps. Dans l’ensemble, les Russes et les russophones étaient confrontés à des hordes de militaires ukrainiens – peut-être jusqu’à un million. Le « miracle » de tout cela est que les Russes s’en sont plutôt bien sortis.

Tout analyste militaire connaît la règle de base : une force d’invasion doit être trois fois plus nombreuse que la force de défense. L’armée russe au début de l’opération militaire spéciale (OMS) représentait qu’une petite fraction de cette règle. On peut dire que les forces armées russes disposent d’une armée permanente de 1,3 million de soldats. Elles auraient certainement pu épargner quelques dizaines de milliers de soldats de plus que les 100 000 initiaux. Mais elles ne l’ont pas fait. Il s’agissait d’une décision politique.

Mais maintenant, l’OMS est terminée : c’est le territoire de l’OAT (Opération anti-terroriste). Une série d’attaques terroristes – visant Nord Stream, le pont de Crimée, la flotte de la mer Noire – a finalement démontré qu’il était inévitable d’aller au-delà d’une simple « opération militaire ».

Et cela nous amène à la guerre électrique.

Ouvrir la voie à une DMZ

La guerre électrique est traitée essentiellement comme une tactique – menant à l’imposition éventuelle des conditions de la Russie dans un éventuel armistice (ce que ni les services secrets anglo-américains ni l’OTAN vassale ne veulent).

Même s’il y avait un armistice – largement vanté depuis quelques semaines maintenant – cela ne mettrait pas fin à la guerre. Parce que les conditions russes tacites et plus profondes – fin de l’expansion de l’OTAN et « indivisibilité de la sécurité » – ont été entièrement exposées à Washington et à Bruxelles en décembre dernier, puis rejetées.

Comme rien – conceptuellement – n’a changé depuis lors, et que l’armement de l’Ukraine par l’Occident est devenu frénétique, la Stavka de l’ère Poutine ne pouvait qu’étendre le mandat initial de l’OMS, qui reste la dénazification et la démilitarisation. Mais ce mandat devra désormais englober Kiev et Lviv.

Et cela commence par l’actuelle campagne de désélectrification – qui va bien au-delà de l’est du Dniepr et le long de la côte de la mer Noire vers Odessa.

Cela nous amène à la question clé de la portée et de la profondeur de la guerre électrique, en ce qui concerne la mise en place de ce qui serait une DMZ (zone démilitarisée) – avec un no man’s land – à l’ouest du Dniepr pour protéger les zones russes des attaques de l’artillerie, des HIMARS et des missiles de l’OTAN.

Quelle profondeur ? 100 km ? Ce n’est pas suffisant. Plutôt 300 km – car Kiev a déjà demandé de l’artillerie avec ce genre de portée.

Ce qui est crucial, c’est qu’en juillet déjà, cette question faisait l’objet de discussions approfondies à Moscou, au plus haut niveau de la Stavka.

Dans une longue interview accordée en juillet, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a vendu la mèche – diplomatiquement – :

« Ce processus se poursuit, de manière constante et persistante. Il se poursuivra tant que l’Occident, dans sa rage impuissante, cherchant désespérément à aggraver la situation autant que possible, continuera à inonder l’Ukraine de toujours plus d’armes à longue portée. Prenez les HIMARS. Le ministre de la Défense Alexey Reznikov se vante qu’ils ont déjà reçu des munitions de 300 kilomètres. Cela signifie que nos objectifs géographiques vont s’éloigner encore plus de la ligne actuelle. Nous ne pouvons pas permettre que la partie de l’Ukraine que Vladimir Zelensky, ou celui qui le remplacera, contrôlera, dispose d’armes qui constituent une menace directe pour notre territoire ou pour les républiques qui ont déclaré leur indépendance et veulent déterminer leur propre avenir. »

Les implications sont claires.

Autant Washington et l’OTAN sont encore plus « désespérés d’aggraver la situation autant que possible » (et c’est le plan A : il n’y a pas de plan B), autant, géoéconomiquement, les Américains intensifient le Nouveau Grand Jeu : le désespoir s’applique ici à la tentative de contrôler les corridors énergétiques et de fixer leur prix.

La Russie ne se laisse pas impressionner, car elle continue d’investir dans le Pipelineistan (vers l’Asie), de consolider le corridor international de transport Nord-Sud (INTSC) multimodal, avec des partenaires clés comme l’Inde et l’Iran, et de fixer le prix de l’énergie via l’OPEP+.

Un paradis pour les pillards oligarchiques

Les straussiens/néoconservateurs et néolibéraux-conservateurs qui imprègnent l’appareil de renseignement/sécurité anglo-américain – des virus militarisés de facto – ne se laisseront pas faire. Ils ne peuvent tout simplement pas se permettre de perdre une autre guerre de l’OTAN – et en plus contre la « menace existentielle » russe.

Alors que les nouvelles des champs de bataille ukrainiens promettent d’être encore plus sombres sous le règne du général Winter, on peut au moins trouver du réconfort dans la sphère culturelle. Le racket de la transition verte, assaisonné dans une salade mixte toxique avec l’éthique eugéniste de la Silicon Valley, continue d’être un plat d’accompagnement offert avec le plat principal : le « Grand Récit » de Davos, l’ancienne Grande Réinitialisation, qui a montré sa tête hideuse, une fois de plus, au G20 à Bali.

Cela signifie que tout va pour le mieux en ce qui concerne le projet de destruction de l’Europe. Désindustrialiser et être heureux ; danser sur l’arc-en-ciel sur tous les airs de musique populaire du marché ; et geler et brûler du bois tout en bénissant les « énergies renouvelables » sur l’autel des valeurs européennes.

Il est toujours utile de faire un rapide retour en arrière pour situer le contexte dans lequel nous nous trouvons.

L’Ukraine a fait partie de la Russie pendant près de quatre siècles. L’idée même de son indépendance a été inventée en Autriche pendant la Première Guerre mondiale dans le but de saper l’armée russe – et cela s’est certainement produit. L’actuelle « indépendance » a été mise en place pour que les oligarques trotskistes locaux puissent piller la nation alors qu’un gouvernement aligné sur la Russie était sur le point d’agir contre ces oligarques.

Le coup d’État de 2014 à Kiev a été essentiellement mis en place par Zbig « Grand Échiquier » Brzezinski pour entraîner la Russie dans une nouvelle guerre partisane – comme en Afghanistan – et a été suivi par des ordres aux haciendas pétrolières du Golfe pour faire s’effondrer le prix du pétrole. Moscou devait protéger les russophones en Crimée et dans le Donbass – et cela a conduit à davantage de sanctions occidentales. Tout cela n’était qu’un coup monté.

Pendant 8 ans, Moscou a refusé d’envoyer ses armées même dans le Donbass à l’est du Dniepr (historiquement partie de la Mère Russie). La raison : ne pas s’enliser dans une nouvelle guerre partisane. Le reste de l’Ukraine, pendant ce temps, était pillé par les oligarques soutenus par l’Occident, et plongé dans un trou noir financier.

L’Occident collectif a délibérément choisi de ne pas financer ce trou noir. La plupart des injections du FMI ont simplement été volées par les oligarques, et le butin transféré hors du pays. Ces pillards oligarchiques étaient bien sûr « protégés » par les suspects habituels.

Il est toujours crucial de se rappeler qu’entre 1991 et 1999, l’équivalent de la totalité de la richesse actuelle des ménages russes a été volé et transféré à l’étranger, principalement à Londres. Aujourd’hui, les mêmes suspects habituels essaient de ruiner la Russie avec des sanctions, car le « nouvel Hitler » Poutine a arrêté le pillage.

La différence est que le plan consistant à utiliser l’Ukraine comme un simple pion dans leur jeu ne fonctionne pas.

Sur le terrain, ce qui s’est passé jusqu’à présent, ce sont surtout des escarmouches, et quelques vraies batailles. Mais comme Moscou rassemble des troupes fraîches en vue d’une offensive hivernale, l’armée ukrainienne pourrait être complètement mise en déroute.

La Russie n’a pas l’air si mal en point, si l’on considère l’efficacité de ses frappes d’artillerie contre les positions fortifiées ukrainiennes, et les récentes retraites planifiées ou la guerre de position, qui permettent de limiter les pertes tout en écrasant la puissance de feu foudroyante des Ukrainiens.

L’Occident collectif croit qu’il détient la carte de la guerre par procuration en Ukraine. La Russie mise sur la réalité, où les cartes économiques sont la nourriture, l’énergie, les ressources, la sécurité des ressources et une économie stable.

Pendant ce temps, comme si l’UE, suicidaire en matière d’énergie, n’avait pas à faire face à une pyramide d’épreuves, elle peut certainement s’attendre à ce qu’au moins 15 millions d’Ukrainiens désespérés, fuyant des villages et des villes sans électricité, frappent à sa porte.

La gare de Kherson – temporairement occupée – en est un exemple concret : les gens s’y présentent constamment pour se réchauffer et recharger leurs smartphones. La ville n’a ni électricité, ni chauffage, ni eau.

Les tactiques russes actuelles sont à l’opposé de la théorie militaire de la force concentrée développée par Napoléon. C’est pourquoi la Russie accumule de sérieux avantages tout en « remuant la poussière d’un bol de feuilles de roses ».

Et bien sûr, « nous n’avons même pas encore commencé ».

Pepe Escobar

 

 

Article original en anglais : Electric War, Strategic Culture Foundation, le 23 novembre 2022.

Traduction : Réseau International

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Global Research Publishers lance la nouvelle édition PDF du livre électronique de Michel Chossudovsky, composé de 15 chapitres (Anglais)

Des traductions en plusieurs langues sont envisagées incluant le français et l’espagnol. Le livre est disponible sous forme imprimée en japonais. 

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Passez le mot dans le monde entier.

Entrevue vidéo de Michel Chossudovsky avec Caroline Mailloux

Cliquez sur l’écran ci-dessous pour activer la vidéo :

 

Le Livre de Michel Chossudovsky

Il s’agit d’une ressource approfondie d’un grand intérêt si c’est la perspective plus large que vous êtes motivé à comprendre un peu mieux, l’auteur connaît très bien la géopolitique et cela ressort de la façon dont Covid est contextualisé , – Dr Mike Yeadon

Dans cette guerre contre l’humanité dans laquelle nous nous trouvons, dans cet assaut singulier, irrégulier et massif contre la liberté et la bonté des gens, le livre de Chossudovsky est un pilier sur lequel soutenir notre combat. – Dr Emmanuel Garcia

Le professeur Chossudovsky expose la vérité selon laquelle « il n’y a pas de relation causale entre le virus et les variables économiques ». En d’autres mots, ce n’était pas le COVID-19 mais plutôt la mise en œuvre délibérée des blocages illogiques et sans fondement scientifique qui ont provoqué l’arrêt de l’économie mondiale.  David Skripac

Commenté au Japon 🇯🇵 le 18 novembre 2022. (traduction du japonais)

« C’est un livre formidable que je veux que les gens de tout le Japon lisent. Quand j’ai lu ce livre, les différents événements expliqués dans l’ordre chronologique tombent tous dans leur place et leur contexte, et ils se rapprochent avec un sens de la réalité. C’est terrifiant. Mon cœur est devenu battant et douloureux au fur et à mesure que je lisais. Nous devons soigneusement déterminer le revers de la bonne volonté des personnes qui ont organisé la pandémie de COVID-19. Que pouvons-nous faire en tant que personne de base ? C’est une question difficile.


Archive des interviews de Michel Chossudovsky avec Lux Media  (cliquez sur le lien pour y accéder)

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Cet article a été publié pour la première fois le 5 juin 2020 sur Mondialisation.ca

*

En cette période de crise marquée par le racisme et l’appauvrissement, rappelons notre histoire.

Le 6 juin 2020, nous commémorons le décès de Robert F. Kennedy

***

Aujourd’hui 22 novembre 2019, nous commémorons le décès de JFK. Le 22 novembre 1963, l’assassinat de JFK à Dallas, Texas. Il y a cinquante-six ans.

Le 21 janvier 2020. Journée Martin Luther King

Publié pour la première fois par la GR le 15 novembre 2013, coïncidant avec le 50e anniversaire de l’assassinat de John F. Kennedy, le 22 novembre 1963).

Le 4 avril 2020 est le 52e anniversaire du décès de Martin Luther King.

Le 6 juin 2020 est le 52e anniversaire du décès de Robert F. Kennedy,

Leur héritage sera éternel.

***

Au cours des 50 dernières années, deux menaces majeures ont pesé sur la vie sur notre planète. La première, la course aux armements nucléaires et sa quasi-catastrophe de 1962, a été évitée de justesse par le président John F. Kennedy et son frère Robert Kennedy, qui ont alors mis le cap sur la paix.

La seconde, la bombe climatique qui fait tic-tac sur son court fusible « business as usual », n’a pas de solution en vue. (Partie II de cet essai à venir)

Dans les deux cas, des forces invisibles ont bloqué une réaction de survie face à un danger incalculable. Nous allons examiner ces forces et suggérer une voie à suivre, en s’inspirant partiellement des mesures prises par JFK pour éviter une guerre nucléaire.

L’esprit est la puissance maîtresse qui façonne et fabrique,
Et l’homme est Esprit, et il prend toujours
L’outil de la Pensée, et, façonnant ce qu’il veut,
Il apporte mille joies, mille maux : —
Il pense en secret, et cela se produit :
L’environnement n’est que son miroir.

James Allen, 1902

 

I. Introduction

La plupart des personnes de moins de 60 ans ne se souviennent pas de la déchirante crise des missiles cubains de 1962, lorsque le monde a été amené au bord de la guerre nucléaire. Les États-Unis étant en tête de la course aux missiles de longue portée, des missiles soviétiques de courte portée avaient été tranquillement installés à Cuba. La tension s’est enflammée lorsqu’un pilote de reconnaissance américain a été abattu au-dessus de Cuba et tué. Kennedy, opposé à une guerre avec Cuba, craignait que ses généraux ne le renversent et n’escaladent la crise jusqu’à une guerre nucléaire qu’ils croyaient pouvoir gagner.

En désespoir de cause, Kennedy s’est tourné vers des négociations urgentes et secrètes avec son ennemi de la guerre froide, le Premier ministre Nikita Khrouchtchev. Le désastre a été évité de justesse grâce à la réunion historique vitale du 27 octobre[1].

Horrifié par l’événement et sous la pression des conseillers supérieurs pour poursuivre une capacité de première frappe[2], Kennedy a pris un tournant décisif vers la paix. Il a commencé à réclamer le traité d’interdiction des essais nucléaires et le retrait du Vietnam.

En juin 1963, il a lancé un appel passionné à l’Université américaine pour faire la paix avec les Soviétiques :

« Si nous ne pouvons pas mettre fin maintenant à nos différences, nous pouvons au moins contribuer à rendre le monde sûr pour la diversité. En dernière analyse, notre point commun le plus fondamental est que nous habitons tous cette petite planète. Nous respirons tous le même air. Nous chérissons tous l’avenir de nos enfants. Et nous sommes tous mortels »[3].

Mais il n’allait pas tarder à s’installer dans ce monde, car il s’était amèrement aliéné les faucons qui plaçaient la « victoire de la guerre froide » au-dessus de la vie d’un président.

L’assassinat de JFK en novembre 1963 a déclenché la roulette nucléaire[4] pour se frayer un chemin dans les années 80 en bluffant et en faisant obstacle à sa vision de la paix alors que la planète était en péril.

Aujourd’hui, 50 ans plus tard, nous sommes à nouveau confrontés à un précipice mondial qui appelle une action décisive. Une transition radicale vers l’énergie verte doit commencer immédiatement pour éviter une catastrophe irrémédiable au ralenti.

Une fois de plus, des forces cachées ont fait obstacle à une réponse. Depuis le sommet de Rio en 1992, les niveaux de CO2 ont grimpé en flèche vers le désastre alors que les médias sont restés fixés sur les routes des pipelines et des pétroliers.

Où est le tollé de l’opinion publique concernant le maintien de la vie sur terre ? Pourquoi n’avons-nous pas réussi à prendre le contrôle de notre survie ?

Le moine trappiste Thomas Merton l’a compris dans les années 60. Il a inventé le terme « l’indicible » pendant la folie nucléaire de la guerre froide, pour décrire un vide qui peut être totalement dépourvu de compassion et de responsabilité[5].

Cet abîme moral systémique réalise secrètement des assassinats de la CIA et le renversement de gouvernements étrangers tout en protégeant les hauts fonctionnaires d’en savoir trop, selon la doctrine du « déni plausible ».

En ne reconnaissant pas et en ne confrontant pas les dessous de l’État, nous avons laissé l’abîme se creuser, comme cela s’est produit dans l’Allemagne d’Hitler.

Après l’assassinat de JFK, Martin Luther King et Robert F. Kennedy ont été assassinés, et nous savons maintenant qu’aucun des deux n’a été tué par des tireurs isolés.

Chacun de ces hommes a regardé dans le vide et a affronté l’indicible au nom de la paix et de la justice. Chacun a payé le prix final.

Pour tirer les leçons de l’histoire, et être à la hauteur de leurs sacrifices, nous devons aussi « y aller ».

Le président John F. Kennedy

« Nos problèmes sont créés par l’homme, donc ils peuvent être résolus par l’homme. Aucun problème de la destinée humaine ne dépasse les êtres humains ». John F. Kennedy (1917-1963)

Le soupçon largement répandu que JFK a été tué par des éléments de son propre gouvernement, plus particulièrement la CIA, a longtemps été entretenu par des films tels que JFK 1991 d’Oliver Stone.

En 2009, Stone a fait la critique de l’extraordinaire livre JFK and the Unspeakable (JFK et l’indicible) : Why He Died and Why it Matters :[6]

« C’est le meilleur compte-rendu que j’ai lu de cette tragédie et de sa signification. C’est un livre qui mérite l’attention de tous les Américains ; c’est l’un de ces rares livres qui, en nous aidant à comprendre notre histoire, a le pouvoir de la changer »[7].

Le 11 janvier 2013, Robert Kennedy Jr. a déclaré à Charlie Rose devant un large public de Dallas que son père, Robert F. Kennedy (frère de JFK), pensait en privé que la Commission Warren était « un travail de mauvaise qualité » et que « les preuves à ce stade sont très, très convaincantes qu’il ne s’agissait pas d’un tireur isolé »[8].

Kennedy a déclaré que son père avait « demandé aux enquêteurs du ministère de la Justice d’examiner de manière informelle les allégations selon lesquelles l’assassin accusé, Lee Harvey Oswald, avait reçu de l’aide de la Mafia, de la CIA ou d’autres organisations. Il a déclaré que les membres du personnel ont trouvé des listes de téléphone reliant Jack Ruby, l’assassin d’Oswald, à des figures du crime organisé ayant des liens avec la CIA, ce qui a convaincu son aîné Kennedy que ces allégations avaient un fondement »[9] Kennedy a également fait l’éloge de la bourse de JFK et de l’indicible.

L’interview de Rose a été enregistrée mais n’a pas été diffusée par les médias qui, de toute évidence, ne « vont pas là ».

Un homme qui y est « allé » dans les années 60 était le jeune shérif adjoint de Dallas, Roger Dean Craig, qui était en service lorsque JFK a été tué. Craig, dans une interview pratiquement inconnue après plusieurs tentatives d’assassinat, a parlé clairement de ses ordres ce matin-là de surveiller le cortège de JFK mais de ne pas le mettre en sécurité. Bien qu’on ait promis à Kennedy la plus grande protection policière jamais offerte à un président, Craig a fait état d’un nombre étonnamment faible de policiers à Dallas : aucun ne se trouvait à côté de la limousine, et aucun n’était assis sur le coffre pour le protéger[10]. Le fusil que Craig et d’autres officiers ont examiné dans le dépôt de l’école du Texas ne correspondait pas aux trois cartouches usagées. Le témoignage clair de Craig et l’histoire tragique de sa destruction sont disponibles en ligne[11].

Un article du 25 février 2013 rapporte que Robert J. Groden, auteur à succès du New York Times et consultant en photographie judiciaire auprès de la commission d’enquête sur les assassinats de 1978, a été arrêté ou a reçu 81 contraventions à Dallas pour avoir donné une conférence sur le site de l’assassinat de JFK. Chaque fois, il a été légalement disculpé[12]. Groden, consultant pour le film JFK d’Oliver Stone, a écrit six livres réfutant les preuves du tireur isolé, et a produit le documentaire pratiquement inconnu de 1993, JFK : The Case for Conspiracy (L’affaire du complot)[13].

Une étude de 2011 raconte qu’un témoin qui s’est caché pendant des décennies après avoir témoigné devant la Commission Warren qu’elle se trouvait dans les escaliers du dépôt et n’a pas vu Lee Harvey Oswald au moment où il aurait officiellement pris la fuite. Elle a découvert par la suite que son témoignage devant la Commission avait été révisé[14].

Beaucoup est fait pour exposer le véritable meurtre de JFK. Aujourd’hui, à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort, alors que 1 100 dossiers sur l’assassinat de JFK sont encore sous scellés (en violation de la loi de 1992 sur les dossiers d’assassinat de JFK), la Fondation Mary Ferrell et JFK Facts proposent des informations et des archives sur l’assassinat de Kennedy[15].

Dr Martin Luther King

« Une nation qui continue année après année à dépenser plus d’argent pour la défense militaire que pour des programmes d’élévation sociale approche de la mort spirituelle. » MLK, « Beyond Vietnam », discours du 4 avril 1967, NYC

Le révérend Martin Luther King, leader américain des droits civiques, a été abattu le 4 avril 1968 sur le balcon du deuxième étage d’un motel de Memphis, Tennessee.

Comme Kennedy, King avait lancé une campagne non-violente contre la guerre du Vietnam, basée sur son horreur de la brutalité innommable dont les enfants vietnamiens souffraient à cause du napalm.

Un mémo du FBI datant d’août 1963 avait décrit King comme « le Noir le plus dangereux de l’avenir de cette nation du point de vue du communisme, du Noir et de la sécurité nationale »[16] Il fut arrêté 29 fois et sa maison fut bombardée.

L’assassin présumé de King, James Earl Ray, s’était vu refuser depuis longtemps un procès pénal en dépit des efforts répétés de la famille Martin Luther King. En 1999, la famille King a chargé l’avocat William F. Pepper d’intenter une action civile pour mort injustifiée au nom de Ray, qui était mort en 1998. L’affaire, qui a fait appel à 70 témoins, a été jugée devant le juge James E. Swearengen à la Cour de circuit de Memphis. Après 30 jours d’audition de preuves qui n’avaient jamais été présentées devant un tribunal, le jury a exonéré Ray dans une victoire pour la famille King. Le jury, composé de 12 personnes, a plutôt conclu à une conspiration de meurtre impliquant des agents du gouvernement des États-Unis, de l’État du Tennessee et de la ville de Memphis[17].

Un seul journaliste – Wendell Stacy de Memphis ABC News – a couvert le procès en profondeur. Les preuves et le verdict de ce procès ont donc été enterrés par les médias américains, ce qui a freiné l’histoire et tué l’espoir.

Sénateur Robert F. Kennedy

« J’ai peur qu’il y ait des armes entre moi et la Maison Blanche. » Robert Kennedy, 1968

Le 5 juin 1968, peu après minuit, RFK a reçu trois balles alors qu’il quittait la scène de la salle de bal de l’hôtel Ambassador à Los Angeles. La veille, il avait fêté sa victoire aux élections primaires démocratiques de Californie.

Parmi les trois assassins présumés, le rôle du Palestinien Sirhan Sirhan est le plus douteux.

La plupart des témoins oculaires ont rapporté il y a longtemps que Sirhan faisait face à Kennedy alors qu’il sortait de la scène pour entrer dans le garde-manger. Cependant, l’autopsie a montré que les balles ont pénétré dans le corps de Kennedy par derrière et sur la droite[19]. Le coroner Noguchi a estimé que le tir mortel à l’arrière de son cou n’a pas été tiré de plus de 1,5 pouces, et a laissé des brûlures de poudre épaisse[20]. Le rapport final du coroner a décrit des « résidus de poudre brun foncé à noir incrustés dans la blessure au cou »[21].

Des témoins oculaires ont également rapporté depuis longtemps que le nombre de tirs était supérieur à ce que le pistolet à 8 balles de Sirhan pouvait contenir. John Pilger, deux fois « Journaliste de l’année » en Grande-Bretagne, suivait Kennedy dans la cuisine et a rapporté des coups de feu après que Sirhan ait été retenu, confirmant, dans une interview de 2008, « qu’il y avait un autre assassin ou plusieurs autres assassins »[22].

Il n’y a pas eu de prise de vue du tournage. Cependant, en 2004, la « bande Pruszynski », archivée depuis longtemps, a été retrouvée dans les archives de l’État de Californie par le journaliste américain Brad Johnson, rédacteur en chef de CNN[23]. Cet enregistrement audio a été jugé authentique par l’analyste judiciaire des enregistrements magnétiques, Phillip van Praag, dont l’oscillogramme montrait 13 coups de feu, dont deux doubles coups tirés dos à dos[24]. Deux séries de coups de feu avec des motifs différents en mégahertz ont été tirées de directions opposées[25].

En 2012, un témoin clé du meurtre a été rendu public. Nina Rhodes-Hughes, une organisatrice de collecte de fonds pour RFK, marchait 6-7 pieds derrière lui lorsqu’il a quitté la scène. Elle a entendu des coups de feu provenant de devant RFK, puis de sa droite. Elle a appris par la suite que le FBI avait modifié son témoignage pour dire qu’elle avait entendu 8 coups de feu, ce qu’elle « n’a jamais, jamais dit… il y en a eu au moins 12, peut-être 14. » Ses déclarations ont été rapportées par CNN, Huffington Post, et d’autres grands médias l’année dernière[26]. Elles reflètent exactement les récits de plusieurs autres témoins[27].

Remarques finales

Cinquante ans de recherche montrent que trois visions humaines de la paix mondiale ont été contrecarrées par trois assassinats clandestins.

Dans chaque cas, les témoignages ont été effacés de l’histoire. Dans chaque cas, la fiction du « tireur isolé » a empêché la société de comprendre véritablement la politique profonde de l’histoire[28]. Dans chaque cas, la propagande a masqué la vérité et a sapé le bien public.

Elizabeth Woodworth

Article original en anglais :

JFK, MLK, RFK, 50 Years of Suppressed History: New Evidence on Assassination of John F. Kennedy, Martin Luther King and Robert F. Kennedy.

Traduit par Maya pour Mondialisation.

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Notes

[1] Hershberg, Jim. « Anatomie d’une controverse. Rencontre d’Anatoly F. Dobrynin avec Robert F. Kennedy, samedi 27 octobre 1962 ». The Cold War International Project Bulletin, numéro 5, printemps 1995 (http://www.gwu.edu/~nsarchiv/nsa/cuba_mis_cri/moment.htm).

[2] James K. Galbraith et Heather A. Purcell, « L’armée américaine a-t-elle prévu une première frappe nucléaire pour 1963 ? Notes on National Security Council Meeting July 20, 1961 » http://www.maryferrell.org/wiki/index.php/Essay_-_Did_the_US_Military_Plan_a_Nuclear_First_Strike_for_1963. En septembre 1963, le Conseil national de sécurité envisageait de tuer 140 millions de Soviétiques en échange de 30 millions d’Américains. « Compte-rendu de la 517ème réunion du Conseil national de sécurité », 12 septembre 1963 (http://history.state.gov/historicaldocuments/frus1961-63v08/d141).

[3] John F. Kennedy. Discours de lancement de l’Université américaine, 10 juin 1963 (http://www.jfklibrary.org/Asset-Viewer/BWC7I4C9QUmLG9J6I8oy8w.aspx).

[4] Les événements de crise à l’ère nucléaire sont répertoriés sur http://peacemagazine.org/archive/v13n1p20.htm et http://www.pbs.org/wgbh/nova/military/nuclear-false-alarms.html

[5] Voir par exemple l’interview psychiatrique de Richard Kuklinski par le Dr Park Dietz, « The Iceman Tapes : Inside the Mind of a Mafia Hitman » (https://www.youtube.com/watch?v=psoq8qYvx18).

[6] James W. Douglass, « JFK and the Unspeakable : Why He Died and Why it Matters », New York, Simon & Schuster, 2008.

[7] Oliver Stone, « JFK and the Unspeakable », Huffington Post, 23 juillet 2009 (http://www.huffingtonpost.com/oliver-stone/jfk-and-the-unspeakable_b_243924.html).

[8] CBS, 12 janvier 2013, http://washington.cbslocal.com/2013/01/12/rfk-jr-evidence-very-convincing-lone-gunman-did-not-kill-jfk/.

[9] David Flick, « Kennedy’s Make Rare Visit to Dallas, Say RFK Questioned ‘Lone Gunman’ Theory in JFK Assassination », 12 janvier 2013 (http://www.dallasnews.com/news/community-news/dallas/headlines/20130112-kennedys-make-rare-visit-to-dallas-say-rfk-questioned-lone-gunman-theory-in-jfk-assassination.ece).

[10] On peut voir ce film dans « The Undamaged Zapruder Film », sur http://www.spartacus.schoolnet.co.uk/USAkennedyJ.htm. Les interviews des services secrets ont démenti l’affirmation selon laquelle JFK aurait refusé le soutien de l’ensemble du cortège : http://mcadams.posc.mu.edu/palamara/factsheet_vmp.html

[11] « Two Men in Dallas », publié en 1976, produit par l’avocat Mark Lane, auteur de Rush to Judgment, 1966. Parties 1-5, https://www.youtube.com/watch?v=QyvRfeLDsB4, https://www.youtube.com/watch?v=UFEx8hjD8kE, https://www.youtube.com/watch?v=hygDvRpam_w, https://www.youtube.com/watch?v=R6vXeg50rjs, https://www.youtube.com/watch?v=COKE8gVTOuU

[12] Jim Schutze, « JFK Conspiracy Theorist Robert Groden goes 81-0 with Latest Win Against City Censors », Dallas Observer, 25 février 2013 (http://blogs.dallasobserver.com/unfairpark/2013/02/jfk_conspiracy_theorist_robert.php).

[13] Première partie, https://www.youtube.com/watch?v=WAS33MP02b0. Pour le deuxième tireur, voir en particulier la partie 9, https://www.youtube.com/watch?v=ePsJiovip4M.

[14] Barry Ernest, « The Girl on the Stairs », CreateSpace, mars 2011 (http://www.amazon.com/The-Girl-Stairs-Missing-Assassination/dp/1460979370)

[15] http://www.maryferrell.org/wiki/index.php/Main_Page et JFKfacts.org.

[16] Mémorandum du gouvernement des États-Unis, 30 août 1963. Le 23 décembre 1936, la Division des renseignements intérieurs du FBI a organisé un grand projet visant à « dénoncer King pour la fraude cléricale et marxiste qu’il est ». Cité par : American RadioWorks, « The FBI’s War on King » (http://americanradioworks.publicradio.org/features/king/d4.html)

[17] Les faits marquants filmés de l’affaire sont disponibles en 10 parties, sous la rubrique « Procès pour complicité d’assassinat du MLK ». Première partie : https://www.youtube.com/watch?v=3-mlYaWOu4E. La transcription complète du procès, 2735 pages, est en ligne au Martin Luther King Center, http://www.thekingcenter.org/sites/default/files/KING%20FAMILY%20TRIAL%20TRANSCRIPT.pdf et en format html à http://ratical.org/ratville/JFK/MLKACT/MLKACTtoc.html. Un résumé de 6 minutes des preuves par un journaliste est disponible à l’adresse suivante : http://www.youtube.com/watch?v=qEP94AVshrs. Une excellente critique du livre du Dr. Pepper sur l’affaire, « An Act of State : The Execution of Martin Luther King », de David T. Ratcliffe, est disponible à l’adresse suivante : http://www.ratical.com/ratville/JFK/MLKactOstate.html.

[18] Stacy est titulaire d’un doctorat en journalisme. « Wendell Stacy a enregistré le procès sur ses propres cassettes vidéo et après le procès, il a été licencié par son employeur Clear Channel parce qu’il avait fait pression pour une plus grande couverture de ce qui s’était passé au cours du procès et sur d’autres questions. Il a poursuivi Clear Channel et, des années plus tard, a gagné son procès… En utilisant ses enregistrements vidéo, il a produit un documentaire d’une heure sur l’assassinat du Dr King qui a été diffusé sur les chaînes de télévision française et allemande aux heures de grande écoute. Après la diffusion du documentaire, il a été menacé à plusieurs reprises par des messages téléphoniques, a subi une série d’effractions à son domicile et sa voiture a explosé alors qu’il était sur le point d’y entrer. Sa mort soudaine en 2007 est due à des causes très difficiles à comprendre » http://politicalassassinations.com/2012/08/complete-transcript-of-the-martin-luther-king-jr-assassination-conspiracy-trial/

[19] Voir la deuxième ébauche du rapport d’autopsie du Dr John E. Holloway, médecin légiste adjoint, en date du 21 juin 1968, à l’adresse http://www.autopsyfiles.org/reports/Other/kennedy,%20robert_report.pdf.

[20] Joseph Geringer. « The Assassination of Robert F. Kennedy », TruTV Crime Library http://www.trutv.com/library/crime/terrorists_spies/assassins/kennedy/5.html.

[21] Rapport sur l’enquête médico-légale du sénateur Robert F. Kennedy, 368-5731. Voir la page marquée 304. (http://www.sirhansresearcher.com/i.pdf).

[22] John Pilger dans une interview d’Amy Goodman, 6 juin 2008, « John Pilger confirme de multiples tirs de RFK », http://www.youtube.com/watch?v=PZ27B4bSqEw

[23] CNN, « 2009 BackStory : 2nd gun in RFK shooting ? » Ajouté le 13 mars 2012 à http://edition.cnn.com/video/#/video/crime/2012/03/02/bs-rfk-assassination.cnn.

[24] « Pruszynski Recording Reveals Second Gun », http://www.youtube.com/watch?v=URYZjbaeQo8

[25] « RFK : une affaire ouverte et close. Entretien avec Robert Joling ». Partie 1 de 3 : http://www.youtube.com/watch?v=7CI9EfIu-00) Joling a été président de l’Académie américaine des sciences médico-légales en 1975-76.

[26] « Nina Rhodes-Hughes, témoin de l’assassinat du RFK, déclare que Sirhan-Sirhan n’a pas agi seul », 30 avril 2012 (http://www.huffingtonpost.com/2012/04/30/rfk-assassination-nina-rhodes-hughes_n_1464439.html). Denise Ryan, « B.C.-based actress Nina Rhodes-Hughes speaks of Robert K. Kennedy’s assassination (with video) », The Vancouver Sun, 7 mai 2012 (http://www.vancouversun.com/news/based+actress+Nina+Rhodes+Hughes+speaks+Robert+Kennedy+assassination/6570188/story.html).

[27] CNN, « 2009 BackStory : 2nd gun in RFK shooting ? » Ajouté le 13 mars 2012 à http://edition.cnn.com/video/#/video/crime/2012/03/02/bs-rfk-assassination.cnn.

[28] « Deep politics » est un terme inventé par le Dr Peter Dale Scott, dont les livres sont répertoriés sur http://www.history-matters.com/pds/dp3.htm.

Je tiens à remercier le Dr Michael J. Harvey, biologiste, pour son aide dans la rédaction de cet essai.

Cet essai est dédié au Dr James W. Douglass, dont le livre JFK and the Unspeakable et l’atelier m’ont beaucoup appris.

PARTIE II DE CET ESSAI :

La bombe climatique : L’échec face à l’indicible, et la voie à suivre

 

 

 

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L’armée ukrainienne a repris des bombardements massifs de la centrale nucléaire de Zaporijia en profitant de la protection de l’Occident.

Comme l’a rapporté auparavant le ministère russe de la Défense, les forces armées ukrainiennes ont repris leurs frappes sur la centrale nucléaire de Zaporijia après une pause de deux mois. Au total, du 19 au 21 novembre, les forces ukrainiennes ont lancé sur la centrale de Zaporijia près de 30 projectiles, qui ont touché le bassin de la fontaine de refroidissement des réacteurs, le dépôt sec de déchets nucléaires, ainsi que le toit d’un bâtiment spécial où est stocké le combustible nucléaire frais.

Un groupe d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui se trouve à la centrale, a déclaré qu’il n’y avait pas de menace directe à la sécurité nucléaire à la centrale. Des réservoirs de stockage de condensat ont été endommagés, ce qui a conduit à une fuite non radioactive. Le combustible usé et les déchets radioactifs de la centrale de Zaporijia n’ont pas été touchés lors des tirs, rapporte l’AIEA.

Le directeur général de l’agence, Rafael Grossi, a insisté une nouvelle fois sur la nécessité de créer une zone de sécurité autour de la centrale. « Je ne baisserai pas les bras tant que cela ne deviendra pas réalité », a-t-il déclaré.

Le directeur général de l’AIEA a rencontré mercredi à Istanbul la délégation de l’entreprise publique russe Rosatom conduite par le directeur général de cette dernière, Alexeï Likhatchov, pour discuter de la mise en place d’une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire de Zaporijia. C’est ce qu’on lit dans un communiqué publié mercredi par l’AIEA sur Twitter.

Rosatom a pris le contrôle de la centrale et a placé tout le personnel de la centrale sous la juridiction russe. La centrale est arrêtée, on y maintient le refroidissement des réacteurs en procédant à d’autres travaux de maintenance. Le patron de Rosatom a annoncé que la centrale présentait un risque d’accident nucléaire, et il est évident que Kiev juge acceptable un incident nucléaire de faible ampleur.

« Faible ou non, la radioactivité ne demandera pas l’avis de Kiev », a martelé M. Likhatchov.

D’après ce dernier, les bombardements qui ont repris sont le résultat de la connivence de l’AIEA qui refuse de déterminer l’origine des tirs sur les réacteurs. Il a mentionné une résolution de l’agence stipulant que la Russie doit « retirer son personnel militaire et autre » de la centrale de Zaporijia.

« Kiev a visiblement considéré cette résolution comme une sorte de feu vert pour tirer sur la centrale », a poursuivi le responsable de Rosatom.

La direction de l’ONU ne parvient pas non plus à déterminer l’origine des tirs. Des pourparlers sur la création d’une zone de sécurité ou le retrait du contingent russe de la centrale sont menés, mais rien n’a été convenu à l’exception de la présence d’inspecteurs de l’AIEA. L’armée ukrainienne concentre un grand groupe de forces et d’équipements sur l’axe Pokrov-Nikopol en se préparant à prendre la centrale par la force.

Ce serait une grande victoire militaire et morale pour l’Ukraine, un supplément de ressources énergétiques pour leur livraison en Occident, car auparavant la centrale de Zaporijia assurait jusqu’à 30% de l’électricité produite dans le pays. La centrale sera certainement au final une sorte de site international à gestion mixte assurant les besoins à la fois de la Russie et de l’Ukraine.

Cependant, selon les experts, il faut chercher d’autres possibilités. Car une telle solution serait une concession pour Kiev, qui bombarde la centrale de Zaporijia en faisant ainsi du chantage à la communauté internationale par la provocation d’un nouveau Tchernobyl.

Kiev dit aux Européens et aux Américains qu’ils doivent persuader Moscou de cesser son impact sur le système énergétique de l’Ukraine. Sinon, l’Europe ferait face à un hiver nucléaire qui serait provoqué par une frappe ukrainienne.

La mise en place d’une zone de sécurité qui prémunirait la centrale contre les attaques ukrainiennes dépend de deux conditions, estime M. Likhatchov. Premièrement, l’activité de Rafael Grossi et la réussite de ses négociations avec Kiev. Deuxièmement et surtout, l’approbation de la décision de créer une zone de sécurité par les États-Unis. « Je pense que la grande distance entre Washington et Zaporijia ne doit pas être un argument pour les États-Unis dans le freinage d’une décision sur la zone de sécurité », a noté le patron de Rosatom.

Il ne faut pas non plus compter sur la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) et d’autres structures de l’UE pour influencer Kiev. 

Alexandre Lemoine

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Est-ce que le projet SCAF a trouvé un accord?

novembre 23rd, 2022 by Olivier Renault

Une chose est certaine. Les lignes bougent fortement au sein du projet global de la défense européenne. L’Allemagne est en train de prendre l’initiative de la défense européenne sur les autres pays européens. Berlin annonce avoir avalisé sa participation à la création du SCAF ce qui fait grincer des dents chez Dassault Aviation.

Il y a quelques mois Observateur Continental s’interrogeait sur l’élaboration de ce projet militaire européen: Le projet SCAF déjà en train de sombrer? Finalement, le tournant dans la défense européenne a bien lieu avec le conflit en Ukraine, mais, une chose est certaine, sous le commandement allemand avec la supervision des Etats-Unis et la soumission de la France. Mais, le projet SCAF serait validé politiquement mais pas industriellement. Et, si l’accord industriel a lieu, SCAF verra le jour dans 30 ans ou plus. Pourtant politiquement, c’est Berlin qui mène. L’affaire du SCAF continue d’alimenter un imbroglio entre Paris et Berlin.

SCAF n’est pas mort? La France, l’Allemagne et l’Espagne conviennent de poursuivre le développement de l’avion de combat SCAF, a rapidement rapporté Reuters. «Ainsi, la France, l’Allemagne et l’Espagne sont parvenues à un accord sur le démarrage de la prochaine phase de développement d’un nouvel avion de chasse baptisé SCAF, le plus grand projet de défense d’Europe d’un coût estimé à plus de 100 milliards d’euros (103,4 milliards de dollars), a annoncé vendredi le gouvernement allemand», a précisé l’agence de presse anglophone.

30 ans ou 40 ans? Reuters, encore, revient sur son annonce rapide de vendredi dernier en laissant parler Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation qui vient de relativiser l’annonce ce lundi. «Il y a une pseudo-annonce politique qui a été faite. Je pense que les autorisations allemandes – qui étaient difficiles à obtenir – sont sorties et ça a donné lieu à des fuites. Ce n’est pas encore tout à fait fait», a-t-il déclaré sur RTL en citant la question du lancement de la prochaine phase de développement du futur avion de combat SCAF (système de combat aérien du futur).

Sur la question de savoir s’il faudrait 20 ans ou 30 ans pour la réalisation du SCAF, il fait la déclaration suivante: «Le Rafale va avoir une longue vie devant lui»; «On est à un tout début de processus». Il affirme: «Rien n’a été signé entre Dassault et Airbus à l’heure où on se parle. Le projet a progressé. On signe pour faire des études. Il y a d’autres étapes derrière qui devront venir, faire voler un démonstrateur, lancer un programme de développement».

Les Etats-Unis profitent du conflit en Ukraine. «La guerre en Ukraine est plutôt une mauvaise nouvelle pour nous», martèle Eric Trappier. «Tout d’abord, toute guerre en Europe est mauvaise et deuxièmement, elle bénéficie beaucoup plus aux Américains qu’à nous», dénonce-t-il. «Regardez, les Allemands achètent du F35, un bouclier israélo-américain, et d’autres pays achètent beaucoup le matériel américain. Donc, pour l’Europe ce n’est pas une bonne nouvelle. Je préférerais avoir une préférence européenne d’achats d’armements comme pour l’industrie. Si, il pouvait y avoir une préférence industrielle en Europe pour l’industrie, ça permettrait de préparer les grands projets», fait-il savoir.

Il appelle à défendre l’industrie de la France contre les Etats-Unis: «Le bon sens, c’est de défendre son industrie qui est un pilier de souveraineté et c’est pour ça que je me suis engagé et que je me bats pour l’industrie en France. Il faut absolument défendre l’industrie. Et, si on doit prendre des mesures qui ne sont pas totalement en ligne avec un ensemble de choses, il faut le faire car les autres le font». Il a, d’ailleurs, rajouté qu’ «Emmanuel Macron essaie» car «il a dénoncé ce qu’il se faisait en ce moment chez les Américains».  Le PDG de Dassault Aviation propose d’adopter la politique des Etats-Unis pour l’industrie, et cite Elisabeth Borne qui a dit «avoir une préférence européenne pour l’industrie».

«Sur le chemin vers les forces aériennes du futur en Europe, il est à nouveau démontré que nous ne pouvons relever les énormes défis qu’ensemble». «SCAF renforcera durablement la Bundeswehr ainsi que nos partenaires», a tweeté la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht. «Après d’intenses négociations, des accords industriels pour la prochaine phase du programme ont maintenant été conclus pour l’Avion de Combat du Furur (SCAF)», affirme le communiqué de presse de la Bundewehr, rajoutant: «Parallèlement à ces négociations industrielles, il a également été confirmé au plus haut niveau gouvernemental qu’une approche coopérative sur un pied d’égalité est poursuivie dans le projet, qui est sous la responsabilité globale de la France».  La Bundeswehr annonce que le projet SCAF est «sous la responsabilité globale de la France».

«L’accord politique sur le SCAF est un grand pas en avant et – surtout en ces temps – un signe important de l’excellente coopération germano-française-espagnole», a rajouté Christine Lambrecht. L’annonce de Berlin détonne par rapport à la déclaration d’Eric Trappier. Die Welt a publié un article ce dimanche pour faire savoir l’objectif militaire de Berlin: «La Bundeswehr devient la plus grande force militaire d’Europe».

Selon l’Opinion, un accord devrait voir le jour cette semaine. Quoi qu’il en soit, c’est Berlin qui a pris l’initiative d’annoncer l’accord industriel et politique.

Olivier Renault

Le moment de vérité

novembre 23rd, 2022 by Dominique Muselet

Quand j’allais à l’école, dans les années 1960, la chronologie présidait encore à l’enseignement des matières. Au fil des réformes néolibérales,la chronologie des évènements a été abandonnée au profit de vignettes historiques, géographiques, littéraires, artistiques, choisies pour illustrer un sujet à la mode (les migrations, le racisme, l’orientation sexuelle) sans aucune autre logique.

Les évènements sont coupés de leurs causes et de leurs effets, si bien qu’on ne peut pas les comprendre et, d’ailleurs, ça n’a pas d’importance. La question du pourquoi a été rayée de la langue française, car probablement trop dangereuse pour les pouvoirs en place. Les élèves sont promenés à travers l’histoire, la géographie, les auteurs, un peu comme des touristes dans un bus. Le bus s’arrête, les touristes descendent, prennent des photos tout en écoutant distraitement le guide et remontent. Ils ne viennent pas découvrir un pays, une langue, une culture, ni faire connaissance avec ses habitants, et ils seraient le plus souvent même incapables de placer sur une carte l’endroit où ils sont. Leur seul but est de prendre des photos qu’ils pourront fièrement exhiber à leur retour, tels des diplômes arrachés haut la main, en se vantant du nombre de pays qu’ils ont fait : Moi, l’année dernière j’ai fait le Zimbabwe, l’année prochaine, je ferai la Corée du nord.

Pour l’enseignant d’histoire, de géographie, de français ou même de science, c’est à peu près la même chose. La seule chose qui lui importe, c’est de boucler le programme à la fois utopique, démesuré et superficiel imposé par sa hiérarchie pédagogiste, sans y laisser sa peau.

Soi-disant placés au centre du système éducatif, mais en réalité abandonnés à eux-mêmes, les pauvres enfants deviennent plus bêtes, plus déboussolés, plus malheureux et plus dégoûtés de l’école et de l’étude, d’année en année, mais qu’importe ! Ils sont destinés à faire de la chair à canons, docile et corvéable à merci, pour les industriels, les généraux, les milliardaires et les dirigeants, tous plus avides, plus corrompus et plus inhumains les uns que les autres, maintenant que plus rien ne les arrête puisqu’ils ont réussi à se débarrasser de tous les contre-pouvoirs.

Lorsque l’éducation nationale a fini son travail d’abrutissement, les médias qui diffusent la propagande d’Etat prennent la relève : il ne s’agirait pas que la piétaille abêtie et embrigadée se réveille au moment où elle va devenir productive ! Les méthodes et le but sont les mêmes. Empêcher les gens de réfléchir et de se réveiller. Le mythe de la Caverne de Platon s’applique parfaitement à notre époque. Nous sommes enchaînés, de l’enfance à la mort, devant un mur opaque de mensonges, de faux-semblants, de censure et de menaces, et gare à celui qui tente de dénoncer l’imposture !

Comme à l’école, les informations qui nous arrivent par la voie officielle, sont parcellaires, sorties de leur contexte, mensongères et carrément inversées. Le but est de nous faire vivre dans un brouillard épais de menaces plus ou moins fabriquées, contradictoires et incompréhensibles, pour nous paralyser, nous désorienter et nous ôter toute envie d’aller voir plus loin, pendant que les oligarques et l’Etat profond, c’est-à-dire la haute administration pantouflarde et carriériste, font tranquillement avancer leur agenda, qui consiste à faire table rase du passé pour créer un monde nouveau, le rêve du démiurge.

Nous dormions tous profondément pendant que notre élite peaufinait sa stratégie, préparait les esprits à la Mondialisation heureuse et utilisait chaque opportunité de saper l’ancien monde. Nous dormions tous, à part les Gilets jaunes, qui ont senti les premiers les effets bienheureux des réformes et sont sortis dans la rue pour exprimer leur reconnaissance. Hélas Macron n’a pas compris leur message et a réprimé leurs expressions de gratitude dans le sang. Un triste malentendu ! Nous dormions tous donc, quand le Covid nous a réveillés en sursaut.

Deux électrochocs coup sur coup

Je ne sais pas si ce début de contestation a fait peur aux mondialistes ou s’ils ont pensé que la situation était propice à un électrochoc, mais ils ont décidé de nous faire bénéficier d’un entraînement accéléré à l’obéissance aveugle avec l’opération Covid. Il faut le reconnaître, les gouvernements et les médias ont fait très fort. Ils ont réussi à nous rendre fous de terreur, à nous faire croire tout et son contraire et à nous manœuvrer comme des soldats de plomb pendant plus de deux ans.

Le clou de l’opération a été le confinement  (lockstep) dont le scénario avait été annoncé largement à l’avance, en 2010, dans un document de la fondation Rockefeller. « En France, le plan blanc prévu en cas d’épidémie n’a pas été appliqué et a été remplacé par ce confinement aberrant, sorti du cerveau des mondialistes et dont la mise en œuvre dans les pays occidentaux a été organisée par Mc Kinsey » nous explique Jeremy Warner (encore un complotiste !) dans un article de The Telegraph traduit sur le blog Sam-la-touche. Un confinement qui « a eu les effets escomptés. Comme une guerre majeure, la pandémie a laissé un héritage dévastateur. De la crise des finances publiques à l’inflation à deux chiffres, en passant par la hausse des taux d’intérêt et l’instabilité géopolitique croissante, le confinement a changé le monde tel que nous le connaissons. Il a considérablement accéléré le passage d’une ère de relative abondance, de stabilité des prix, de mondialisation et de crédit ultra bon marché à une ère d’inflation, d’austérité, d’insécurité, de conflit entre superpuissances et d’incertitude chronique. »

Evidemment à l’époque, ils n’avaient peut-être pas prévu que la guerre en Ukraine viendrait si vite, ni que les sanctions qu’ils prendraient inévitablement puisque c’est tout ce qu’ils savent faire, se retourneraient contre nous, décuplant l’instabilité et la pauvreté et, à terme, la colère des populations.

Tout cela, c’est de la faute du vilain Poutine qui n’a pas voulu ouvrir son pays aux entreprises et aux valeurs occidentales (traduire : renoncer à son indépendance et à ses traditions, offrir ses ressources aux Occidentaux, adorer le dollar, adhérer au wokisme, au LGBtisme, etc.) et qu’il a fallu mettre au pas.

Auteur du dessin : Ma Hongliang

L’US/OTAN/UE avaient prévu de mettre des bombes atomiques en Ukraine pour tordre le bras de Poutine, un sport dans lequel ils excellent, mais il a déjoué leurs plans et attaqué le premier. Quel malade ! Comme l’Ukraine ne fait pas partie de l’OTAN ni de l’UE, nous ne comprendrions rien à cette guerre sans nos brillants experts de plateaux qui ont fait, en un clin d’œil, leur mue de virologues acharnés à sacrifier toute la population pour enrichir Big Pharma à militaires acharnés à sacrifier tous les Ukrainiens pour enrichir les Etats-Unis et l’industrie de l’armement. Voilà :

D’abord la guerre a commencé en février dernier par l’invasion non provoquée de la Russie, quand Poutine a  décidé, un beau matin, d’attaquer l’Ukraine par pure méchanceté, et non pas parce, suite au coup d’Etat étasunien du Maïdan de 2014, les Ukrainiens avaient fait 14 000 morts civiles en bombardant leur propre province du Donbass et qu’ils s’apprêtaient à finir le boulot. Heureusement, poursuivent d’une seule voix nos experts stipendiés, Biden a enfourché son blanc destrier et, bien attaché sur sa selle pour ne pas tomber, s’est vaillamment porté au secours de la victime innocente, comme les Américains, ces bienfaiteurs de l’humanité, en ont l’habitude. Puis, tel l’archange Saint Michel, il a écrasé le serpent russe sous son talon. Cela fait neuf mois que l’armée russe est en déroute. Elle doit être arrivée en enfer depuis le temps qu’elle court ! Prends ça dans la figure, Poutine !

Pendant ce temps, dans notre camp, le camp du bien, tout roule. Les Ukrainiens et les mercenaires de l’OTAN poursuivent les Russes qui ne cessent de se replier. Ils détruisent le matériel des Russes, abattent en masse les soldats russes et exécutent les prisonniers russes qui l’ont bien mérité. Leur victoire est d’autant plus extraordinaire que rien de tout cela n’était prévisible. Ça nous est tombé dessus complètement par surprise. Il y a bien encore quelques complotistes pour prétendre que tout cela était programmé, la preuve, les Etats-Unis cherchent à séparer l’Ukraine de la Russie pour  y installer des missiles nucléaires depuis la fin de la guerre froide, cf Le grand échiquier de Brzezinski, la preuve, le rapport de la Rand Corporation pour déstabiliser la Russie, publié en 2019 et sponsorisé par l’armée américaine, selon le site lui-même, la preuve, l’interview d’Arestovich, en 2019, dans lequel il explique que, sans une bonne guerre, l’Ukraine ne serait jamais acceptée dans l’OTAN :

« Dans ce conflit, nous serons activement soutenus par l’Occident – avec des armes, des équipements, de l’assistance, des nouvelles sanctions contre la Russie, et même possiblement l’introduction d’un contingent de l’OTAN, une zone d’exclusion aérienne, etc. Nous ne perdrons pas, et c’est bien ».

Mais depuis quand les preuves prouvent-elles quelque chose quand elles ne vont pas dans notre sens ?

Nous avons une chance folle, nos dirigeants, les dirigeants de l’UE/US/OTAN, sont de loin les meilleurs du monde ! Imaginez, déjà, grâce à eux, nous fabriquions notre propre réalité, comme l’a expliqué G.W Bush en 2004 dans le New York Times : « Nous sommes un empire maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité » et nos propres preuves ; et désormais grâce à eux, nous sommes capables de faire marcher nos économies sans gaz, ni pétrole, ni engrais, ni métaux rares, ni rien !

Notre peuple est lui aussi le meilleur du monde. Les occupants de la caverne française, tous unis derrière leurs intrépides leaders, attendent avec impatience que tous les Ukrainiens y soient passés, pour aller à leur tour s’immoler sur l’autel du dieu dollar. Pour le moment, les valeureux va-t-en guerre de salon, dont le combat sans concession contre les climato-sceptiques, antivax, complotistes, négationnistes, anti-migrants, pacifistes et autres suppôts de Poutine, fait notre fierté, ces valeureux défenseurs du camp du bien communient, par TV interposée, avec les courageux Ukrainiens, leurs frères, qui se sacrifient par milliers, pour l’amour de leur président Zelinsky et de l’US/UE/OTAN…

Bien que nous ne représentions que 15 % du monde, que la Chine domine désormais l’économie mondiale et que nos armes n’arrivent pas à la hauteur de celles de la Russie, nous avons quasiment écrasé la Russie et mis au pas la Chine et le reste du monde… Et après ça, on nous dit que Dieu n’existe pas !

Tout s’explique enfin

Pour croire à de telles fables, il faut être allé à l’école de la République, l’école de l’ignorance comme dit Jean Claude Michéa, l’école qui nous désapprend à penser, l’école qui fait de nous des perroquets qui répètent fièrement la propagande officielle comme s’ils venaient de l’inventer. Quelqu’un a dit : « Le problème de l’ignorance, c’est que, ni sage ni bon, l’ignorant est content de lui ». Et content de ses parents, de ses maîtres et de ses dirigeants !!!

Mais il y a des moments dans l’existence où, tout à coup, les fils se relient et on comprend enfin ce qui se passe. Ce moment de vérité, d’illumination, peut être collectif ou individuel. Certains grands esprits comprennent tout bien avant les autres qui, eux, peuvent mettre des décennies, parfois des siècles à l’échelle d’un pays, à comprendre à leur tour. Alors les pouvoirs s’affolent et instaurent des dictatures pour contenir la vérité, une vérité qui remettrait en question leur pouvoir et leurs sales méthodes pour l’augmenter, car, comme les entreprises capitalistes qui sont obligées de grossir pour survivre, il faut sans cesse augmenter son pouvoir pour le garder.

La vérité que les puissants occidentaux et autres oligarques mondialistes ont essayé de nous cacher pendant 60 ans, la vérité que les pays qui ont subi ou subissent le joug occidental et ses entreprises de déstabilisation ont compris depuis longtemps mais qui commence seulement à filtrer en Occident, tant il est difficile de voir ce qui est sous notre nez, surtout si ça nous dérange, la vérité, c’est que pratiquement tout ce qui se passe aujourd’hui est programmé depuis les années 1960. Il s’agit d’un vaste projet de domination du monde par les Etats-Unis avec la complicité des élites compradores européennes. Tout n’était pas caché, mais l’essentiel était tenu secret, à savoir les véritables objectifs des puissants qui se réunissaient en secret et des organismes internationaux qu’ils mettaient en place.

Le programme, tout le monde le connait maintenant grâce au récent ouvrage de Klaus Schwab, président fondateur du Forum économique mondial, The great reset. Avec une franchise déconcertante et une inconscience sidérante, l’auteur nous explique comment sa caste est en train de finir de mettre la main sur le monde entier et de dépouiller ses habitants de tout ce qu’ils possèdent, y compris la vie, soi-disant pour le bien de la planète mais en réalité au profit d’une poignée de milliardaires. La date de la parution de cet ouvrage, juillet 2020, en plein milieu de l’opération à leurs yeux réussie du Covid, puisqu’elle leur a permis de franchir une étape décisive dans le contrôle des populations, laisse à penser qu’ils ont cru qu’ils avaient remporté la victoire, qu’il n’était plus possible de revenir en arrière et qu’ils pouvaient donc en toute sécurité se laisser aller à quelques vantardises, car je doute que Schwab ait publié son livre sans l’aval de ses commanditaires, les Etats-Unis…

En 1967, a paru le livre « The Year 2000: A Framework for Speculation on the Next Thirty-Three Years« , de Herman Kahn et A. J. Wiener. Il contient une liste des probables futures évolutions technologiques qui devaient permettre aux puissances d’argent occidentales de contrôler complètement la terre et ses habitants. Selon Johnny Vedmore, un journaliste anglais d’investigation indépendant :

« Depuis la fin des années 1960, Klaus Schwab tente de créer le monde prédit par Herman Kahn (…) Il suffit d’étudier une liste plus fine des prédictions de Kahn pour constater que toutes les idées promues par Schwab sont presque entièrement fondées sur ″L’an 2000″ de Kahn et sur cette vision documentée de ce à quoi notre avenir pourrait ressembler ».

Ça c’était l’objectif secret, pour ce qui est de l’objectif officiel, il est défini par le Club de Rome, créé en 1968, et dont le fondateur, Aurelio Peccei, a publié, en 1972, « Les limites de la croissance« . Il s’agit de protéger la planète contre ceux qui la saccagent. Pas le capitalisme débridé, sans foi ni loi, et jamais rassasié de profits et de nouveaux marchés, non, nous autres, pauvres débiles mentaux qui ne trions pas nos déchets, roulons en voiture, allumons le chauffage et osons respirer ! C’est le début de la culpabilisation destinée à nous faire accepter notre propre sacrifice sur l’autel de la protection de l’environnement ou du climat, en réalité du triomphe du capitalisme et des capitalistes.

Dans un rapport de 2012, le Club de Rome accentue la pression et, tel Nostradamus, prédit l’effondrement pour 2030, du fait de la diminution des ressources et de la dégradation de l’environnement. C’est sans doute pour ne pas faire mentir la prédiction du sacro-saint Club de Rome que l’Union européenne vient de nous priver des ressources fiables et bon marché de la Russie. Comme on dit, aide-toi, le ciel t’aidera !

Par chance pour les Etats capitalistes à la solde des oligarques, les fausses menaces et les faux ennemis, qu’ils peuvent brandir pour tétaniser leurs populations, ne manquent pas. En plus de la menace écologico/climatique, il y a le terrorisme, le vrai communisme, les gilets jaunes, les complotistes, la Russie et tous les pays non alignés (85% du monde) jusqu’à la minuscule île de Cuba ! On ne lésine pas en haut lieu, c’est open bar !

Ce qui rend l’émergence de la vérité difficile c’est le mélange de vrai et de faux. C’est vrai, par exemple, qu’il y a un réchauffement climatique, mais il est infinitésimal et l’homme n’y est pour rien. De toute façon le climat n’est pas régulable et il a eu des refroidissements et des réchauffements de tous temps. Comme le souligne Frank Pengam sur le site Geopolitique-profonde :

« Chaque fois que vous entendez les médias grand public parler de températures record, ils utilisent une infime partie de l’histoire météorologique mondiale remontant à un peu plus d’un siècle (…) Les propres données de la NOAA montrent que la température moyenne de la Terre a augmenté de moins de 1°C au cours du siècle dernier. Ce n’est rien, alors pourquoi toute cette panique ? Disons simplement que les contrôles du carbone sont un outil puissant pour microgérer la population et justifier l’autoritarisme au nom du « plus grand bien ».

Pour reconstruire, il faut détruire

Le monde occidental des années 1960 n’était pas parfait, mais il était tout de même un des meilleurs que l’Occident ait connu, au moins du point de vue économique, social et démocratique. Cependant il avait un gros défaut, aux yeux de Wall street et la City qui dirigent (encore) ce monde, l’économie était régulée, notamment les flux d’argent et de main d’œuvre. Ce défaut n’en étant pas un pour le peuple, on ne pouvait donc pas trop l’évoquer. Du coup, les porte-paroles médiatiques du pouvoir ont défendu les réformes décidées par la finance – l’ennemi de Hollande, vous vous souvenez ? – en prétendant qu’elles avaient pour but de mettre fin à toutes sortes de fléaux sociaux comme le nationalisme, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et d’une façon générale l’intolérance et le fanatisme, qu’ils soient religieux, nationaux ou sociétaux. Mais quand on analyse les solutions que nous concoctent les maîtres du monde autoproclamés et leurs valets, on voit bien qu’elles n’ont pas pour but d’améliorer ou de pacifier la situation, mais, bien au contraire, d’exacerber les tensions et de diviser pour régner, pour au bout du compte déréguler fanatiquement l’économie et accentuer fanatiquement le contrôle et la répression.

Le projet de domination mondiale étasuno-européen basé sur la prédation et le pillage des ressources du monde entier et la dépossession de tous les terriens, nécessitait, évidemment, de détricoter toutes les avancées sociales des pays européens qui coûtaient trop cher.

La destruction de la sécurité sociale française est emblématique. Elle a été attaquée par le patronat tout de suite après sa mise en place par les ministres communistes de De Gaulle. Mais les plus gros coups ont été portés lorsqu’il est devenu clair que l’URSS, qui représentait la seule alternative au capitalisme, était discrédité et moribond. Dans un long article paru sur Le vent se lève intitulé La souveraineté populaire sur le travail est une urgence, Bernard Friot détaille les étapes du démembrement de la Sécu qui a pour but, évidemment, de la privatiser :

« …le démantèlement de l’assurance maladie au profit des mutuelles (privées) est une tragédie en trois actes, indissociable de ce qui s’est passé en matière de retraite avec les régimes complémentaires, posés eux aussi comme modèles à généraliser contre le régime général. 

Le premier acte remonte à la révision du Code de la Mutualité en 1985 et à la loi Évin de 1989 qui crée un marché des complémentaires de santé.».

Le second acte est celui de l’extension à la santé de la Contribution sociale généralisée (CSG) avec la construction de la logique du « panier de soins ». Lorsque Lionel Jospin supprime la cotisation salariale à l’assurance maladie en 1997 pour la remplacer par la CSG, il opère un acte politique majeur contre le régime général d’assurance maladie (…) Le but est d’en finir avec l’originalité du régime général et de créer les conditions de la marchandisation capitaliste des soins.

 Enfin, le troisième acte est celui de l’obligation du financement de la complémentaire par les employeurs. Là, c’est François Hollande qui est à la manœuvre (…) À la place de la logique du régime général de Sécurité sociale « de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins » s’imposerait alors celle du « j’ai cotisé, j’ai droit », qui est une marchandisation capitaliste du rapport aux soins.

 C’est bien sûr la même logique qui préside à la réforme des retraites comme à toutes les réformes. La nationalisation d’EDF est, contrairement aux apparences, une étape nécessaire pour la privatiser.

De la mondialisation heureuse à la troisième guerre mondiale ?

 Pour finir sur une note optimiste, voilà l’analyse et les prédictions de Mike Whitney sur la situation géopolitique dans un article paru le 3 novembre 2022 et traduit par le site Entre la plume et l’enclume :

 La guerre en Ukraine est :

« une guerre qui a été minutieusement planifiée, instiguée et (maintenant) poursuivie par Washington et ses mandataires. C’est ce qui se passe réellement. Les conflagrations de plus en plus violentes que nous voyons apparaître en Ukraine et en Asie ne sont pas le résultat de « l’agression russe » ou du « méchant Poutine ». Non. Elles sont la concrétisation d’une sinistre stratégie géopolitique visant à étouffer l’ascension fulgurante de la Chine et à préserver le rôle dominant de l’Amérique dans l’ordre mondial. Peut-il y avoir le moindre doute à ce sujet ?

Non, aucun.

Notre thèse est donc simple : nous pensons que la troisième guerre mondiale a déjà commencé. C’est tout ce que nous disons. Les ruines que nous voyons en Ukraine ne sont que la première salve d’une troisième guerre mondiale qui a déjà déclenché une crise énergétique sans précédent, une insécurité alimentaire mondiale massive, une rupture catastrophique des lignes d’approvisionnement mondiales, une inflation généralisée et hors de contrôle, la réémergence constante d’un nationalisme extrême et la redivision du monde en blocs belligérants. Quelle autre preuve vous faut-il ?

Et elles sont toutes d’ordre économique. Les origines de ce conflit remontent toutes aux changements sismiques de l’économie mondiale, à la montée de la Chine et au déclin inévitable des États-Unis. »

 Ah zut, finalement il n’est pas très optimiste !  Le mieux que je puisse faire en ces temps troublés et incertains, c’est de nous offrir comme antidote, à nous qui avons appris à nous méfier des uns les autres et de tout ce qui est différent ou plus grand que nous et qui, du coup, vivons dans une grande solitude, la conclusion du livre de Jacques Monod : le hasard et la nécessité, un grand classique de la pensée contemporaine :

 « L’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres. »

Dominique Muselet

Montreuil, le 23 novembre 2022

Dominique Muselet a passé la première partie de sa vie dans le Nord de la France. Après des études universitaires, elle a enseigné quelques années en Collège, avant de passer dans le monde de l’entreprise, à différents postes de direction. Elle a vécu dans plusieurs pays étrangers : Cameroun, Canada, Inde, Palestine/Israël, Mexique. Ces séjours prolongés dans des pays pour beaucoup soumis à l’impérialisme occidental, l’ont aidée à mieux comprendre les rapports de force géopolitiques. La tragédie que vivent les Palestiniens et leur lutte pour la liberté l’ont particulièrement touchée. Depuis qu’elle est revenue s’installer en France à Paris, elle s’efforce de partager sa large expérience économique, politique, géopolitique et spirituelle à travers ses traductions et ses articles.

Manifestations à Colombo, Sri Lanka, 2022. Photo : Supun D. Hewage/Pexels

« Note à l’attention des médias : S’il vous plaît, ne dites pas que l’inflation est à son plus haut niveau depuis 40 ans sans mentionner également que les bénéfices des entreprises sont à leur plus haut niveau depuis 70 ans. Donnez aux gens une image complète de la situation. »
— Robert Reich, ancien secrétaire américain au Travail[1]

Le 11 octobre 2022, le directeur de la recherche du Fonds monétaire international, Pierre-Olivier Gourinchas, a averti que les prix élevés de l’énergie d’aujourd’hui n’allaient pas disparaître de sitôt. La « crise énergétique », a-t-il averti, « n’est pas un choc transitoire ». On pourrait en dire autant de ce qu’il a appelé la « crise alimentaire ». Comme l’a fait remarquer P.O. Gourinchas, les prix élevés actuels de l’énergie et des denrées alimentaires sont étroitement liés[2]. Mais ils sont également étroitement liés à la manière dont les entreprises exercent leur contrôle sur les consommateurs et consommatrices, les responsables politiques et la population active, et à la déstabilisation de notre climat qui en résulte. Pour sortir de cette « polycrise », il faut transformer en profondeur les modes de production et de distribution de l’énergie et de l’alimentation en menant des actions qui s’attaquent frontalement au contrôle des entreprises.

Une alimentation basée sur les énergies fossiles

Le système alimentaire représente environ un tiers de la demande totale d’énergie dans le monde[3]. Toute hausse des prix de l’énergie a donc un impact sur les prix des denrées alimentaires, même si cet impact peut prendre un certain temps avant de se manifester. C’est particulièrement vrai pour les combustibles fossiles. Le système alimentaire industriel est plus dépendant des combustibles fossiles comme source d’énergie que d’autres secteurs, les énergies renouvelables n’y jouant qu’un faible rôle[4]. Une grande partie de cette dépendance tient aux quantités massives de gaz naturel nécessaires à la production des engrais azotés. Les combustibles fossiles sont également largement utilisés dans les cultures, la transformation, le conditionnement, le transport et la distribution des denrées alimentaires.

Mais la situation aux niveaux alimentaire et énergétique varie considérablement d’une région à l’autre. Les grandes exploitations mécanisées qui sont prédominantes en Europe, en Amérique du Nord et dans certaines régions de l’Amérique latine consomment beaucoup plus d’énergie que les petites exploitations des pays du Sud. Les exploitations agricoles des pays du Nord utilisent environ 2,5 fois plus d’énergie pour produire une tonne de céréales que les exploitations des pays du Sud, et plus de trois fois plus d’énergie par hectare. L’écart est encore plus important lorsqu’on examine la situation des agriculteurs et agricultrices. En moyenne par employé·e, une exploitation d’un pays du Nord utilise 33 fois plus d’énergie qu’une exploitation d’un pays du Sud[5].

Il existe également des écarts en fonction des systèmes agricoles. Des études montrent que l’agriculture biologique est plus économe en énergie que l’agriculture industrielle. Une comparaison récente entre riziculture biologique et riziculture conventionnelle, effectuée par des collègues aux Philippines, a révélé que l’agriculture biologique était 63 % plus économe en énergie, tout en obtenant des rendements égaux[6]

Ces différences contribuent à expliquer pourquoi le système alimentaire étatsunien, fortement industrialisé, consomme autant d’énergie que le budget énergétique total de l’Inde ou de l’ensemble des pays africains[7].

Boulimie énergétique

Le système alimentaire européen est tout aussi dépendant des combustibles fossiles que celui des États-Unis. Plus d’un quart du total de l’énergie consommée en Europe est consacrée à la culture, la transformation, le conditionnement et la distribution des denrées alimentaires[8].

Sans un accès bon marché et abondant aux combustibles fossiles, le système alimentaire européen serait en grave difficulté.

C’est pourquoi la guerre en Ukraine représente un tel désastre pour le système alimentaire industriel européen. Sans gaz naturel bon marché, les entreprises alimentaires européennes ne peuvent pas faire fonctionner leurs installations de transformation, les usines d’engrais azotés doivent fermer et l’éclairage des serres ne peut pas être maintenu. Cet hiver, de nombreux ménages européens devront choisir entre se chauffer ou se nourrir, car les prix deviennent trop élevés et la croissance réelle des salaires ne suit pas. Les spécialistes prédisent que la situation ne fera qu’empirer l’année prochaine.

Ce devrait être le moment pour les puissances et les populations européennes de repenser leur consommation énergétique démesurée et leur recours à un modèle de production alimentaire trop dépendant des énergies fossiles. Au lieu de cela, les grandes entreprises et les gouvernements du continent européen ne cherchent qu’à mettre la main sur des ressources énergétiques à l’étranger – avec peu de considération pour les populations vivant dans ces pays ou notre climat. On assiste à un boom des projets énergétiques qui nécessitent des forages, la construction de ports, la signature de contrats d’achat et d’autres investissements en Afrique et en Asie, par exemple. L’Union européenne a engagé 50 milliards d’euros dans les combustibles fossiles depuis que la guerre a éclaté au début de cette année, essentiellement pour pouvoir importer du nouveau gaz naturel liquéfié (GNL) non russe en provenance de pays comme les États-Unis, le Qatar, le Sénégal, l’Algérie, l’Égypte, le Congo, le Mozambique et la Tanzanie[9]. L’oléoduc d’Afrique de l’Est construit par le géant français de l’énergie Total en Ouganda et en Tanzanie est principalement destiné à desservir l’Europe. L’UE déploie même des sommes énormes pour renforcer les services de sécurité au Mozambique afin d’y protéger ses intérêts gaziers[10]. Il ne s’agit pas d’événements éphémères qui s’arrêteront lorsque la guerre en Ukraine prendra fin. Vingt nouveaux terminaux GNL pérennes sont actuellement prévus en Europe[11].

L’Europe s’approvisionne également en énergie auprès de pays asiatiques. Elle s’approvisionne en charbon auprès de l’Indonésie et en GNL auprès de la Malaisie, faisant grimper les prix de l’énergie pour les communautés locales. De même, des communautés au Pakistan et au Bangladesh subissent des coupures d’électricité en raison du détournement de l’approvisionnement en gaz vers l’Europe.

Tout cela est catastrophique pour un monde qui se dirige déjà vers une augmentation des températures de 2,5 °C d’ici 2100. L’augmentation de la production de combustibles fossiles aggravera la crise climatique, ce qui accentuera la pression sur la production alimentaire mondiale. L’augmentation des températures mondiales fait déjà des ravages sur la production alimentaire du fait des sécheresses, des inondations et des tempêtes, ainsi que des températures caniculaires qui rendent insupportable le travail en plein champ pour la population agricole. Nous ne pouvons pas résoudre la crise énergétique ou la crise alimentaire avec des mesures qui aggravent la crise climatique ; les trois crises sont profondément liées et se superposent.

Sortir de la polycrise

Des manifestations publiques contre les prix du carburant et des denrées alimentaires ont eu lieu dans plus de 90 pays cette année[12]. D’énormes mobilisations, visant parfois les plus hautes sphères du pouvoir, ont envahi les rues des grandes villes du Sri Lanka, de la Sierra Leone, de l’Équateur et, plus récemment, du Ghana. Dans de nombreux pays, les coûts des médicaments, du logement et d’autres produits de première nécessité se font tout aussi douloureusement sentir.

On parle désormais de « polycrise » pour décrire l’anxiété croissante, la confusion et la destruction qui découlent de cette situation. Et si elle suscite de nombreuses formes nouvelles de militantisme social, elle montre également clairement qu’un changement structurel radical est nécessaire.

D’une part, les gens se rendent compte que le pouvoir des entreprises joue un rôle important dans la flambée des prix des produits de première nécessité. Il est largement reconnu aujourd’hui que les entreprises profitent de la période d’inflation générale que nous traversons pour accroître leurs marges et augmenter leurs prix au-delà de ce qui est nécessaire pour couvrir leurs propres coûts[13]. Aux États-Unis, des spécialistes affirment que si les bénéfices des entreprises ont représenté 11 % de l’augmentation des prix sur la période de 40 ans allant de 1979 à 2019, ils représentent aujourd’hui le chiffre énorme de 53,9 %[14]. Ce phénomène se manifeste notamment dans le secteur alimentaire, y compris dans les chaînes de supermarchés et les restaurants. Au Canada, le gouvernement lance une enquête officielle à ce sujet, tandis qu’en Europe et en Australie, les chefs d’entreprise eux-mêmes et les médias font état de hausses de prix injustifiées[15].

Les pays envisagent de plus en plus de taxer les bénéfices exceptionnels ou les superprofits, et de mettre en œuvre des mesures à cet égard. Ces mesures ne visent pas seulement les entreprises du secteur de l’énergie, qui tirent un énorme profit des restrictions d’approvisionnement créées par la guerre en Ukraine, mais aussi les banques, les conglomérats agroalimentaires et les chaînes de magasins d’alimentation. Les annonces constantes des bénéfices exorbitants réalisés par ces grandes entreprises – notamment des géants de l’alimentation et de l’agriculture comme Nestlé, ADM ou Mosaic – justifient pleinement de nouvelles stratégies fiscales. Une autre approche, un impôt unique sur la fortune, est envisagée pour freiner l’inflation et mieux répartir les ressources[16].

Le plafonnement des prix, tant pour l’énergie que pour l’alimentation, constitue une autre mesure à court terme pour protéger la majorité des personnes qui ne peuvent pas payer leurs factures. À plus long terme, les gens discutent activement d’arracher beaucoup plus de contrôle public sur ces deux secteurs, par exemple par le biais de la municipalisation ou de nouvelles formes de coopératives.

Bon nombre des actions les plus intéressantes discutées et mises en œuvre aujourd’hui visent à faire passer le contrôle social de la production et de la distribution d’énergie et de l’alimentation à une propriété ou une gouvernance plus collective. Dans certains pays, par exemple, des groupes parlent d’étendre les systèmes de sécurité sociale – qui fournissent des soins de santé publics et des pensions de retraite – à l’alimentation[17]. L’idée consisterait à déduire des cotisations mensuelles des salaires des salariés tandis que toutes les personnes recevraient une somme d’argent égale à dépenser régulièrement en nourriture. (Les denrées alimentaires éligibles, et donc le type de ferme soutenu, seraient déterminés à travers une prise de décision locale.)

Des actions sont aussi menées actuellement sur un autre enjeu important : faire des économies d’énergie une priorité absolue et ne pas créer les conditions d’une consommation meilleur marché ou maintenir le statu quo. La rénovation des logements est une demande sociale majeure dans de nombreux pays, visant à rendre les maisons économes en énergie pour lutter contre la chaleur et/ou le froid. Ceci est largement considéré comme une approche efficace qui améliorerait les conditions de vie des gens et créerait de nombreux emplois locaux. De même, dans le secteur alimentaire, les gens se concentrent sur des réductions importantes du gaspillage alimentaire, qui représente non seulement une consommation énergétique importante, mais est à l’origine actuellement de 8 % des émissions climatiques mondiales[18]. Il y a également une prise de conscience que nous devons réduire la consommation là où cela a du sens (viande, produits laitiers, aliments ultra-transformés et excès) tout en investissant davantage dans des modèles alimentaires communautaires décentralisés (avec une coopération entre les composantes production, vente et consommation).

Tous ces changements sont très prometteurs et nous pouvons nous battre ensemble pour les obtenir. Nous devons clairement mettre fin à l’industrie des combustibles fossiles et gagner le soutien du public à des systèmes alimentaires plus collectifs et localisés. Cela signifie que nous devons soutenir les petites fermes et les marchés locaux tout en abolissant le pouvoir et les profits de des multinationales de l’agroalimentaire.

Notes :

[1] Robert Reich, Twitter, 3 novembre 2022, https://twitter.com/RBReich/status/1588236190334955520
[2] Pierre-Olivier Gourinchas, « Alors que l’horizon s’assombrit, les décideurs doivent garder le cap », FMI, 11 octobre 2022, https://www.imf.org/fr/Blogs/Articles/2022/10/11/policymakers-need-steady-hand-as-storm-clouds-gather-over-global-economy. Voir aussi l’article de GRAIN, « De crise alimentaire en crise alimentaire », 8 juillet 2022, https://grain.org/e/6864
[3] Monforti-Ferrario F. et al, « Energy use in the EU food sector: State of play and opportunities for improvement », Union européenne, 2015, https://publications.jrc.ec.europa.eu/repository/handle/JRC96121
[4] Ibidem. Dans l’Union européenne, les combustibles fossiles représentent 79 % de l’énergie consommée dans le système alimentaire et 72 % de la consommation globale.
[5] FAO, « The energy and agriculture nexus », 2000, https://www.fao.org/3/x8054e/x8054e05.htm
[6] May Soe Oo et al, « Comparative energy bill of inbred and hybrid rice genotypes
grown under conventional and organic production system in Bay, Laguna, Philippines », International Journal of Agriculture Technology, janvier 2021, http://www.ijat-aatsea.com/pdf/v17_n1_2021_January/13_IJAT_17(1)_2021_May%20Soe%20Oo.pdf
[7] Patrick Canning et coll., « The role of fossil fuels in the US food system and the American diet », USDA, janvier 2017, https://www.ers.usda.gov/webdocs/publications/82194/err-224.pdf
[8] Monforti-Ferrario F. et al, op cit.
[9] Selon des responsables européens, les sociétés étatsuniennes profitent largement de la situation et surfacturent l’approvisionnement fourni. Voir: Balkan Green Energy News, « France joins Germany in accusing US of using Ukraine war to overcharge for gas”, 12 octobre 2022, https://balkangreenenergynews.com/france-joins-germany-in-accusing-us-of-using-ukraine-war-to-overcharge-for-gas/
[10] Francesco Guarascio, « Amid energy crisis, EU plans to help gas-rich Mozambique boost security », 16 août 2022, https://www.reuters.com/world/africa/amid-energy-crisis-eu-plans-help-gas-rich-mozambique-boost-security-2022-08-16/
[11] Matt McGrath, « Climate change: Hidden emissions in liquid gas imports threaten targets », BBC News, 3 novembre 2022, https://ca.sports.yahoo.com/news/climate-change-hidden-emissions-liquid-035129148.html
[12] Efrem Gebreab et coll., « Fuel protests gripping more than 90 countries », BBC News, 17 octobre 2022, https://www.bbc.com/news/world-63185186
[13] Paul Donovan, « Fed should make clear that rising profit margins are spurring inflation”, Financial Times, 2 novembre 2022, https://www.ft.com/content/837c3863-fc15-476c-841d-340c623565ae
[14] Robert Reich, Twitter, 24 octobre 2022, https://t.co/fvxRGeMXVL
[15] Pete Evans, « Competition Bureau to probe grocery pricing », CBC News, 24 octobre 2022, https://www.cbc.ca/news/business/competition-bureau-grocery-1.6627144 et Padraig Moran, « Soaring food prices, record profits prompt questions about Canada’s ‘cosy oligopoly’ », CBC Radio, 26 octobre 2022, https://www.cbc.ca/radio/thecurrent/canada-food-price-profits-1.6629854 ; Amaury Ghijselings et coll., « Les superprofits du secteur agroalimentaire doivent aussi être taxés », L’Echo, 14 octobre 2022, https://www.lecho.be/opinions/general/les-superprofits-du-secteur-agroalimentaire-doivent-aussi-etre-taxes/10420334.html ; Tristan Waleckx, « Inflation : les coups bas des hypers », Complément d’enquête, France Télévisions, 1er septembre 2022, https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/3815944-inflation-les-coups-bas-des-hypers.html et Agence France-Presse, « Inflation : Leclerc juge certaines hausses de prix « suspectes » et demande une enquête parlementaire », 30 juin 2022, https://www.tf1info.fr/economie/inflation-pouvoir-d-achat-michel-edouard-leclerc-juge-certaines-hausses-de-prix-suspectes-et-demande-une-enquete-parlementaire-2224850.html ; Angie Rafael, « Coles reveals shocking extent of food price hikes », NCA Newswire, 26 octobre 2022, https://www.news.com.au/finance/business/retail/coles-reveals-shocking-extent-of-food-price-hikes/news-story/d2fbc04115a63624db8d27053a6a2796
[16] Sam Pizzigati, « The fight against inflation doesn’t have to be rich-people friendly », Inequality.org, 2 octobre 2022, https://inequality.org/great-divide/the-fight-against-inflation-doesnt-have-to-be-rich-people-friendly/
[17] « La Sécurité sociale de l’alimentation », France, https://securite-sociale-alimentation.org/ et FIAN Belgique, « Accompagner des projets concrets vers la SSA », 7 février 2022, https://www.fian.be/Accompagner-des-projets-concrets-vers-la-SSA?lang=fr
[18] United Nations, « Adapt or starve: COP27 spotlights agriculture challenges and solutions in the face of climate change », 12 novembre 2022, https://www.ungeneva.org/en/news-media/news/2022/11/adapt-or-starve-cop27-spotlights-agriculture-challenges-and-solutions-face
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Qu’est-ce que l’éthique en médecine?

novembre 23rd, 2022 by Dre Nicole Delépine

Jusqu’à récemment l’éthique en médecine semblait concerner le respect du serment d’Hippocrate, le respect des conventions signées par la France comme la convention d’Oviedo, le respect du consentement éclairé. L’académie de médecine nous avait déjà surpris en juillet 2022 en disant que ne pas CROIRE en la science ne serait pas éthique… La religion scientiste et son intolérance inquisitoriale pointaient déjà le bout de son nez…

Est-ce éthique de faire soigner les hospitalisés par des soignants malades sous prétexte qu’ils ont accepté une injection expérimentale qui ne les empêche pas d’être contaminants ? Ou bien de respecter la liberté de choix de tout citoyen y compris celle des Blouses blanches qui ne sont pas des antivax (ils ont tous été vaccinés dans le passé et ont, presque tous, largement vacciné leurs patients) et qui sont généralement mieux informés que nos dirigeants de la balance avantages/risques des médicaments mis à leur disposition ?

On est interloqué par la prise de parole du nouveau ministre sur la réintégration des soignants :

« la réintégration des soignants non vaccinés au Covid-19 reste à ce stade en suspens. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le ministre Braun a assuré qu’il rendrait son avis dans les mois à venir. Mais il prévient : cette situation pose deux problèmes, l’un sanitaire, l’autre d’“éthique professionnelle”.

« Accepte-t-on que des gens qui ne sont pas suffisamment protégés soient à proximité des gens les plus fragiles ? » Voilà la question soulevée par le ministre pour ce qui est de l’ordre sanitaire. « On meurt encore du Covid, tous les jours en France »

Lequel s’est ensuite longuement arrêté sur le second aspect, celui du « problème d’éthique professionnelle ».

Le même qui est « revenu » au ministre (une rumeur) « aussi par les soignants qui se sont fait vacciner », ont « tenu la ligne pendant deux ans » et ne comprendraient visiblement pas que leurs collègues non vaccinés puissent faire leur retour.

Pour démêler ce nœud, François Braun a expliqué avoir saisi la Haute Autorité de Santé, notamment sur la question des vaccinations obligatoires, ainsi que le Conseil national d’éthique. Ce n’est qu’en possession de ces deux avis que le ministre prendra sa décision, d’ici plusieurs mois.

Dans ce contexte, François Braun a aussi tenu à préciser que la situation ne concerne en vérité que « très peu de médecins » et « 1 050 infirmiers sur les 300 000 ». Il l’a donc assuré : ce n’est pas avec leur retour « qu’on va résoudre les problèmes de l’hôpital ».

Il est ahurissant de lire ces lignes semblant démontrer que le ministre est pour le moins mal informé1, en refusant l’hypothèse qu’il nous mentirait sciemment.2

Non, Mr le ministre, l’injection expérimentale ne protège pas du covid, voire rend plus fragile puisque tous les pays vaccinés sont beaucoup plus contaminés que ceux qui ont refusé la pseudovax de masse. Chacun en fait l’expérience avec ses proches injectés qui font un « covid » après chaque injection et le repasse généreusement à toute la famille. Non cette injection n’a jamais protégé personne comme la littérature internationale et les données officielles de l’OMS le démontrent abondamment.

Le même ministre qui prononce cette phrase : « Accepte-t-on que des gens qui ne sont pas suffisamment protégés soient à proximité des gens les plus fragiles ? » autorise les soignants injectés malades du covid « légèrement » à travailler… De qui se moque-t-on ? Les ARS n’en ont-elles pas averti le ministre ? Il est peu probable qu’un directeur d’hôpital autorise de son propre chef les soignants malades du covid même « légèrement » symptomatiques à approcher les patients, sans l’aval du directeur d’ARS, le grand manitou.

Le ministre a dit :

« On meurt tous les jours en France du covid ».

D’une part, les chiffres déclarés à l’OMS sont très bas avec une moyenne inférieure à 70 patients par jour déclarés covid, donc bien inférieurs par exemple à la mortalité des cancéreux de l’ordre de 500 par jour. De plus faudrait-il encore que ces morts affichés du covid ne soient pas simplement des morts d’autre chose AVEC le covid, et d’autre part que ce covid ne soit pas de fait un spike protéine syndrome, complication de plus en plus connue de l’injection et évidemment contagieuse3.

Pour affirmer ses dires, le ministre devrait exiger de ses services que soient communiqués au public les chiffres de mortalité covid19 chez les vaccinés en fonction du nombre de doses reçues, et chez les non vax. Pourquoi ce refus de transmission des résultats que communiquent les autres pays aux citoyens ?

On peut lire sur Telegram ce tweet hallucinant :

« Braun ment, il n’existe aucune statistique covid sur les morts :

Christine Cotton OFFICIEL (@StatChrisCotton) a tweeté à 4:14 PM on dim., nov. 20, 2022 :

Réponse EFFARANTE de la CADA commission accès aux doc administratifs au Pr Toubiana

Il n’existe aucune donnée relative au statut vaccinal covid des personnes décédées ?

Comment font-ils leurs études PROUVANT que le vaccin ⬇️la mortalité ?4

Mais Christine Cotton affirme :

« Une étude de plus qui prouve que le statut vaccinal des personnes décédées est bien disponible » 5

Le deuxième point abordé par le ministre est l’éthique. Parlons-en. Qu’est-ce que l’éthique médicale ?

On peut lire la définition du Larousse :

Les règles déontologiques, édictées dès le Ve siècle av. J.-C. (serment d’Hippocrate), en appellent aux notions de compétence, de générosité, de dévouement, de désintéressement et de secret médical. Les règles morales protègent le malade de la dérive que pourraient introduire en ce début de xxie siècle les grandes évolutions des sciences de la vie…6

Ou encore la mise au point du Pr Régis dans un journal féminin en juillet 2022 pour les citoyens 7 :

« Les lois permettent de maintenir des limites, des interdits, car ce qui est admissible pour un individu ne l’est pas forcément pour la société.

On parle d’éthique médicale lorsque les acteurs de la santé sont confrontés à la question des limites du supportable, de la vie ou encore du savoir”, 8

Quels sont les principes de l’éthique médicale ?

L’éthique est fondée autour de quatre grands principes :

1. L’autonomie :le respect de la personne de son autonomie, sa capacité à être acteur et à décider de sa propre santé.

2. La bienfaisance : faciliter et faire le bien, contribuer au bien-être du patient. “Il est nécessaire de bien peser le rapport entre les bénéfices et les risques potentiels.”

3. La non-malfaisance : l’obligation de ne pas nuire. “Ne pas intervenir sur le corps du patient dans son accord libre et éclairé”.

4. La justice : apporter le même traitement de façon juste et/ou équitable à tous les patients. “Tout ce qui est possible d’être fait doit l’être pour tous et pas seulement pour certaines catégories de personnes.”

Qui doit respecter une éthique médicale ?

L’ensemble des partenaires, qu’il s’agisse des professionnels de santé ou toute personne intervenant auprès de la personne malade, y compris le malade lui-même”, explique le membre du CCNE.

L’éthique appelle à réfléchir sur les valeurs autour d’un acte médical à l’inverse de la déontologie qui fixe des règles claires. (…)

La bioéthique concerne davantage les conflits de valeurs autour de l’avancée techno-scientifique dans le domaine du vivant comme la procréation médicalement assistée (PMA), la gestation pour autrui (GPA), le don d’organes… »

En bref, car la liste pourrait être longue. Qui a violé les règles d’éthique médicale depuis bientôt trois ans si ce ne sont les grandes organisations internationales qui ont imposé au monde des mesures coercitives, et des injections toujours expérimentales (jusqu’en 2023 au moins), et tous les gouvernements qui les ont diffusés dans les pays occidentaux essentiellement et tous les suiveurs muets comme en particulier, trop de médecins français, trop de journalistes incultes et soumis, associations, éditorialistes désinformés et/ou subventionnés par le pouvoir, etc..

Médecins muets ou, pire, assez fous pour critiquer les vrais savants du domaine à commencer par le PR Raoult, Montagnier, Henrion — Caude, Péronne, etc. Médecins violant la convention d’Oviedo et les principes éthiques de l’Association Médicale Mondiale en proposant aux citoyens un traitement expérimental sans le consentement libre et éclairé sanctifié par le code de Nuremberg après les drames des essais nazis dans les camps et qui devait garantir que jamais au grand jamais on ne referait dans les pays des essais sans consentement.

Le code de Nuremberg et toutes les conventions qui le rappelaient ont été violés par ceux qui ont « imposé » l’injection et tous ceux qui ont obéi en injectant ce produit génique aux citoyens en leur affirmant qu’il était sans danger ÉTHIQUE ? .

Les médecins et soignants qui ont injecté des résidents d’EHPAD par du Rivotril sur injonction des autorités sanitaires sous prétexte de symptômes compatibles avec un covid ont effectivement violé l’éthique la plus minimaliste et tué, en plus des 10 000 personnes non traitées, de nombreux soignants cassés à tout jamais après ce geste infâme.

L’éthique a été violée tout au long des 30 mois de ce faux récit covid sur l’absence de fiabilité des tests PCR fondés sur des taux d’amplification trompeurs, sur l’efficacité du confinement jamais démontrée depuis le Moyen-âge et de la fermeture des écoles, et pire encore sur la colossale exagération de la mortalité covid19 qu’un ministre a osé comparer à la peste pour affoler la population, sur l’interdiction faite aux médecins d’examiner et traiter leurs patients en les menaçant de sanctions de l’ordre instrumentalisé dans ce but.9 10

Des pages entières, et de nombreux livres 11 12 13 14 15 ont été écrits avec d’innombrables références de travaux universitaires démontrant les mensonges répétés auprès des patients et la violation permanente de l’éthique médicale depuis bientôt trois ans.

LA RÉACTION DES AUTRES SOIGNANTS

Autre stupéfaction dans les propos de Mr Braun sur le prétendu refus des soignants injectés de recevoir du renfort des non injectés et du chiffre ridicule de mille soignants empêchés.

Comment un ministre peut — il être si mal informé par ses services ?

Voici les informations en direct du parlement européen :

Le chiffre annoncé par Michèle Rivasi est encore très en dessous de la réalité, mais il est devenu officiel !

Par Médecine du Sens Canal Info

« Une grave menace plane sur quiconque ne salue résigné, tête basse et dos voûté, les ignominies bavées par celui censé nous gouverner. Pris à la gorge, il a été décidé en haute instance que l’instinct de vie concourant à la sociabilité la plus primaire de chacun soit suspendu à la condition d’être vacciné et, pire encore, que soit humilié en son intimité et éloigné de la vie en société tout citoyen non vacciné ! Plus de 1 an ! Suspendu sans salaire, sans chômage ! Il est historique que des soignants soient suspendus pour leur refus d’un vaccin en phase d’expérimentation. Les gens ignorent-ils que des médecins, infirmières, soignants sont toujours suspendus, QUAND BIEN MÊME RIEN n’atteste de l’efficacité de leur mise à pied prolongée ? »

Plus de 240 témoignages dans ce film :

Les soignants sont en lutte pour la réintégration de leurs collègues

Courrier déposé à l’HAS par Huissier le 17/11/2022 : Pourquoi faut-il supprimer l’obligation de vaccination Covid des soignants et assimilés ? Par le Syndicat Liberté Santé

La lettre ICI
L’argumentaire scientifique ICI
Annexe « Obligation vaccinale en Europe » ICI
Annexe « Évaluation vaccins bivalents » ICI

Et rappelons les mots du Dr Hodkinson ancien président du comité du Collège royal des médecins et chirurgiens d’Ottawa, spécialiste en pathologie, y compris en virologie, formé à l’université de Cambridge au Royaume-Uni

Pour mémoire, en août 2021, dans son débriefing FranceSoir BonSens.org, il revenait sur les discours de peur utilisés pour encourager la vaccination et évoquait entre autres, les différents scandales autour de Covid-19. « C’est scandaleux. C’est le plus grand canular jamais perpétré sur un public sans méfiance. La Covid n’est rien d’autre qu’une mauvaise grippe saisonnière. Ce n’est pas le virus Ebola. Ce n’est pas le SRAS.

C’est de la politique qui joue à la médecine, et c’est un jeu très dangereux. LES VACCINÉS SONT DES INNOCENTS QUI VONT AU MASSACRE », disait-il…17

Des sénateurs s’engagent >

Soignants suspendus : des sénateurs accusent le gouvernement « d’obstination coupable » malgré « l’agonie » des hôpitaux (le 20 novembre 2022)18

« Les personnels concernés par cette mesure sont bien plus importants que vous ne le prétendez : à côté des personnels suspendus, combien de libéraux interdits d’exercice, non comptabilisés parmi les “suspendus” ? Combien de demandes de mise en disponibilité ou de démission de la fonction publique par suite de cette mesure non comptabilisées parmi les “suspendus” ? Combien d’étudiants en médecine empêchés de poursuivre leurs études ? », lit-on encore.

Le document, qui cite également les personnels interdits d’exercer en téléconsultation et même de trouver un remplaçant durant leur suspension, qualifie ces mesures de « punitives » et « d’humiliantes » et non pas de « sanitaires ».

Et terminons par ce témoignage de Betty Infirmière, qui est suspendue depuis 431 jours par suite de son refus de vaccination :

15 sept 2021 – 20 Nov 2022

« J’espère un jour pouvoir me dire que ce n’était qu’un cauchemar. »

Elle est syndiquée, Déléguée du Personnel, membre CSE, CHSCT (Comité Hygiène et Sécurité au Travail) et Commission de Soins Infirmiers. Refusant la vaccination covid, elle convient, avec sa direction, d’une rupture conventionnelle.

« En mars 2020, j’ai vu tous mes collègues s’organiser, se rendre disponibles, volontaires, ne comptant pas leurs heures.

Nous avons tout donné de nos personnes, de notre temps. Tous, nous sommes fatigués.

Alors quand cette obligation d’être vacciné pour avoir le droit de continuer à travailler nous est tombée dessus, alors que nous côtoyons quotidiennement de nombreux virus, de maladies, et que nous sommes conscients que nous devons garder tout le temps un système immunitaire au top, nous n’avons pas compris.

Perso, je n’ai pas compris non plus le refus catégorique de la médecine du travail de ne pas me recevoir. Alors que mon médecin lui-même, ainsi que mon employeur, l’ont réclamé.

J’ai rencontré de nombreux soignants suspendus, ou en arrêt maladie, ou qui ont démissionné.

À l’unanimité il en ressort une très grande souffrance, parce que oui, cette pression et cette culpabilité que l’on veut nous faire porter sont insupportables, inhumaines.

Comment peut-on accepter que la France “vire” des pompiers, Médecins spécialisés, Médecins généralistes, Kinés, Sage-femmes, Puéricultrices, Infirmiers, Aide-soignants, ASH, Secrétaires médicales, Techniciens, Aides médico-psychologiques, Éducateurs, Laborantin, Ophtalmo, Opticiens… Et on nous accuse d’être des personnes irresponsables ? C’est le monde à l’envers et ce monde-là je n’en veux pas.

J’espère un jour pouvoir digérer ce que la France fait à tous ces professionnels de santé. »

Betty Infirmière 19

Dre Nicole Delépine

Notes :
1 Covid-19 : la réintégration des soignants non vaccinés pose un problème d’« éthique professionnelle », selon Braun Par Dinah Cohen Publié le 20 novembre 2022 à 14 h 45 le figaro
2 https://youtu.be/mfOBQiw3b8w 19 nov. 2022
En direct de la table ronde « Justice pour les suspendus : Réintégrons les intégrés ! » du réseau « On sans pass » avec la sénatrice Laurence Muller-Bronn
3 Spike Protein Syndrome. News | ImunoMedica Clinic (imuno-medica.ro) «  il a été largement identifié ce que le Dr Thomas Levy appelle le “syndrome de la protéine Spike”, une pathologie causée par la propagation de la protéine Spike dans tout le corps, soit à la suite de la maladie COVID-19, soit à la suite de la vaccination COVID. Les symptômes sont principalement des réactions auto-immunes et peuvent inclure : insuffisance cardiaque, lésions cardiaques, crise cardiaque, myocardite ; hypertension pulmonaire, thromboembolie et thrombose pulmonaire, lésions du tissu pulmonaire, fibrose pulmonaire possible ; augmentation des événements thromboemboliques veineux et artériels ; Diabète ; les complications neurologiques, y compris l’encéphalopathie, les convulsions, les maux de tête et les maladies neuromusculaires, ainsi que l’hypercoagulabilité et les accidents vasculaires cérébraux ; dysbiose intestinale, maladie inflammatoire de l’intestin et intestin perméable ; lésions rénales ; altération de la capacité de reproduction masculine ; lésions cutanées ; maladies auto-immunes générales, anémie hémolytique auto-immune ; dommages au foie. »4 @MullerBronnL @noel_sylviane @SGoyChavent https://t.co/KvjloMKU1w

5 https://ansm.sante.fr/uploads/2021/09/24/20210921-cada21v210-covid-diapo3-2021.pdf

6 Komplette Liste auf larousse.fr

7 https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2835237-ethique-medicale-definition-exemple-pour-qui-principe/

8 décrit le Pr Régis Aubry, Président la Plateforme national de recherche sur la fin de vie et membre du Comité Consultatif National d’Éthique.

9 EN 2020 LA COVID A BIEN MOINS TUÉ QUE LE DÉFAUT DE SOINS ET LE RIVOTRIL, en 2021 et 2022 arrive le SURMORTALITE VACCINALE, toutes les preuves statistiques d’une pandémie médicamenteuse | LE BLOG DE PATRICE GIBERTIE (pgibertie.com)

10 L’académie de médecine a introduit cette notion d’éthique « En conséquence, l’objectif du maintien de leur suspension ne peut être que l’expression d’une volonté politique. Il faut à cet égard écouter l’Académie de Médecine qui considère que, “le refus de se faire vacciner est incompatible avec le métier de soignant”, mais surtout que “réintégrer les soignants non vaccinés serait une faute” et “compromettrait le climat de confiance et la cohésion qui doivent exister entre (les membres de l’équipe soignante) et avec les malades” (avis du 19 juillet 2022). Pour les opposants à la réintégration des personnels non vaccinés, on ne pourrait laisser des personnes soigner alors qu’elles ne croient pas en la science, mettant en doute l’efficacité des vaccins ou encore, parce qu’il serait normal d’exiger de ceux qui prennent soin des autres qu’ils prennent soin d’eux-mêmes. Certains vont jusqu’à dire qu’en refusant de se faire vacciner, ces personnels auraient démontré qu’ils n’adhéraient pas aux valeurs du soin. » « Le refus de réintégrer les soignants non vaccinés trahit une conception scientiste et puritaine de notre droit » (marianne.net)

On peut s’étonner que l’académie transforme la « science » en une croyance !

11 Christian Perronne, Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? Poche 6 janvier 2021, Décidément, Ils n’ont toujours rien compris ! Livre grand format, 31 mars 2021, Les 33 questions auxquelles ils n’ont toujours pas répondu — Livre grand format, 2 novembre 2022

12 Laurent Toubiana, covid 19 — Une autre vision de l’épidémie : Les vérités d’un épidémiologiste

13 Jean-Loup Isambert, Le scandale Ivermectine, Comment et pourquoi ils ont bloqué l’anti-covid19 22 octobre 2021

14 Didier Raoult Epidémies : vrais dangers et fausses alertes 26 mars 2020 (Michel Lafon), Carnets de guerre — Covid-19 —, 11 février 2021, Au-delà de l’affaire de la chloroquine Broché – Livre grand format, 14 octobre 2021

15 Nicole Delépine et Gérard Delépine : Autopsie d’un confinement aveugle, paru le 15 septembre 2020 ; Les enfants sacrifiés du covid, paru le 24 janvier 2022
et tellement d’autres auteurs et livres importants que nous n’avons pas la place de citer.

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18 Soignants suspendus : des sénateurs accusent le gouvernement « d’obstination coupable » malgré « l’agonie » des hôpitaux | FranceSoir

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https://t.me/LaVeriteCensureeoff

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La liberté est le meilleur stimulant de l’activité médicale et de toute activité. Maintenir l’exclusion des soignants non vaccinés et supprimer la liberté d’installation ne peuvent qu’augmenter le nombre des déserts médicaux.

La tyrannie politique et bureaucratique décourage les médecins

Depuis plus de 20 ans, le mépris des autorités et les contraintes bureaucratiques imposées aux médecins par les ARH puis les ARS, la sécurité sociale ou l’ordre des médecins n’ont cessé de s’alourdir les détournant progressivement de leur sacerdoce.

Durant ces 3 dernières années, les mensonges officiels, les contraintes sans fondement scientifique et les poursuites contre les résistants ont culminé avec des déclarations officielles telles que « En cas de symptômes qui pourraient évoquer le coronavirus, quels qu’ils soient, ne sortez pas, ni pour aller chez le médecin »1, l’interdiction de certaines prescriptions par le ministère de la Santé comme la chloroquine 27 mai 2020 puis de certains antibiotiques, les recommandations voire injonctions du Rivotril pour nos aînés, les poursuites de l’ordre contre les médecins qui ont guéri des malades de covid ou qui ont simplement présenté des faits démentant la propagande officielle.

L’autoritarisme anti-scientifique a atteint un sommet avec l’exclusion des soignants et pompiers non vaccinés, puis son maintien en France alors que tous les autres pays européens l’ont abandonnée.

Récemment France Assos Santé2, qui collabore avec les agences régionales de santé dont la HAS3, a montré son ignorance des faits avérés et joué le rôle de supplétif du gouvernement en demandant la prolongation de l’obligation vaccinale pour les soignants et pompiers et en réclamant l’assignation autoritaire du lieu de première installation des médecins. Deux grosses erreurs.

L’obligation vaccinale de certaines professions n’a aucun intérêt médical, nous prive de soignants aguerris, et décourage les autres

Les pseudo vaccins actuels sont incapables d’empêcher quiconque d’attraper la maladie et de la transmettre. L’évolution de l’épidémie, décrite par les données de l’OMS, montre en effet qu’on a observé 3,5 fois plus de nouveaux cas mensuels depuis les larges campagnes d’injection (en moyenne 1000 nouveaux cas mensuels avant les injections contre 3500 depuis les larges campagnes de pseudo vaccination)

De même les pseudo vaccins sont incapables de protéger des formes graves contrairement aux affirmations répétitives du pouvoir et collabos, puisque la mortalité mensuelle attribuée au Covid a augmenté depuis les injections alors qu’elle est restée stable ou a diminué dans les pays peu vaccinés.

Comment peut-on prétendre que l’administration de pseudo vaccins inefficaces serait capable de protéger les personnes fragiles au contact des soignants 4 ?

En Europe, tous les autres pays ont officiellement reconnu l’inutilité de cette mesure et l’ont supprimée.

Pourquoi une association qui prétend défendre les patients nie-t-elle la réalité des faits et réclame-t-elle la prolongation de cette obligation dont le seul résultat est de nous priver de soignants et pompiers dont nous manquons si cruellement et de désespérer les autres ?

Par ses déclarations France Assos Santé contribue à aggraver le manque de soignants compétents, responsable de l’état catastrophique de l’hôpital5 et des déserts médicaux !

Combien de temps encore nos autorités nieront-elles les faits avérés reconnus par les autorités sanitaires de la totalité des pays voisins et maintiendront-elles cette mesure politique de censure6 destinée à empêcher que les soignants vaccino prudents trop honnêtes7 puissent faire part de leurs doutes et constatations cliniques aux patients ?

La fin de la liberté d’installation entraînera de nouveaux déserts médicaux

Un médecin, par ses obligations professionnelles et en particulier les consultations urgentes, est contraint d’habiter près de son lieu d’exercice. Lui assigner un lieu d’exercice revient à l’assigner à résidence, mesure normalement décidée jusqu’ici par un juge et qui concerne habituellement une personne mise en examen dans le cadre d’une instruction.

Assimiler les nouveaux médecins à des mis en examen ne constitue pas vraiment un signal encourageant de bienvenue.

France Assos Santé prône l’assignation à résidence des nouveaux médecins sans réaliser qu’une telle mesure peut dissuader de faire des études de médecine et inciter davantage de soignants déjà formés à fuir encore plus vers l’étranger.

Ces annonces impactent fortement le bien-être des étudiants. Quatre étudiants sur cinq (81,1 %) ont l’impression de ressentir davantage d’anxiété. 35 % estiment avoir une santé mentale mauvaise ou plutôt mauvaise alors qu’ils n’étaient que 20 % auparavant et un étudiant sur trois (32,7 %) a pensé à arrêter ses études.

On n’attire pas les mouches avec du vinaigre

Le 17/11/22, à l’occasion de la 4e journée de mobilisation contre la création d’une « dixième année » d’études médicales affectées à des stages dans les déserts médicaux initiée par l’ensemble des syndicats médicaux étudiants (Isnar-IMG, Anemf), et des jeunes médecins (ReAGJIR), soutenus par des syndicats seniors (MG France, CSMF, FMF, SML), Yaël Thomas, président de l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France (Anemf)8 rapporte que 54 % des étudiants réfléchissent de plus en plus à exercer en dehors de la France, quand 5,3 % sont sûrs d’exercer ailleurs. Seuls 11,1 % se disent sûrs de rester dans l’Hexagone

Dr Agnès Giannotti, présidente de MG France :

« Nous avons besoin de jeunes médecins, mais les mesures prises ne peuvent que les faire fuir ! »

Dr Corinne Le Sauder, présidente de la FMF :

« Des médecins qui ont beaucoup donné à ce beau métier vont quitter la profession en raison des mesures toujours plus contraignantes. »

Barbara Begault, porte-parole de l’Isnar-IMG :

« Ça fait deux mois que nous sommes ignorés ! Aux yeux du gouvernement, nous ne sommes pas des étudiants, mais juste de la monnaie d’échange. »

« Et quand on fait valoir notre droit de grève, on nous insulte de terroristes. »

« Malgré le mépris et les menaces, nous ne fléchissons pas !’ »

« Non à la coercition ! »9

Comment éviter que notre médecine ressemble à celui des pays pauvres ?

Ce n’est pas défendre les patients que de prôner des mesures autoritaires qui feront fuir encore plus de soignants. Pour reconstruire l’hôpital et obtenir un maillage national équilibré de médecins, il faut écouter leurs revendications.

Halte aux mesures autoritaires !

Réintégration de tous les suspendus avec paiement des arriérés.

Annulation des jugements iniques du conseil de l’Ordre envers les médecins qui n’ont fait que leur devoir en soignant effectivement les malades et/ou en informant la population.

Honorons dignement les soignants avec des salaires et honoraires proches de ceux pratiqués dans les pays voisins.

Dégraissage de la bureaucratie hospitalière et des agences régionales de santé en renvoyant au chevet des malades les médecins qui s’en sont détournés.

Confirmation des libertés de s’exprimer, de soigner, de prescrire des médecins et pour les malades de choisir leur traitement après un consentement libre et éclairé.

Sans soignants, il n’y a pas de médecine ni de soins. France Assos Santé ne l’a malheureusement pas compris et milite avec le gouvernement pour des mesures qui nuiront à terme aux patients.

Dr Gérard Delépine

 

Cet article a été publié initialement sur le site nouveau-monde.ca

Notes :
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Les représentants des élites occidentales commencent timidement à aborder le sujet de l’avenir des armes livrées au régime kiévien, et surtout le risque que ces armements se retrouvent dans les mains de groupes terroristes. Réaction certainement tardive, mais qui confirme nos nombreuses prévisions.

Les armes fournies par l’Occident à l’Ukraine dans l’objectif de combattre la Russie pourraient se retrouver entre les mains de gangs criminels ou de terroristes, y compris au Royaume-Uni, s’alarme le chef de la National Crime Agency (agence britannique de lutte contre le crime organisé, ndlr), Graeme Biggar, écrit le quotidien britannique The Times.

Fait paradoxal une fois de plus qui confirme que les élites occidentales semblent effectivement vivre dans un monde parallèle, alors que ce sujet avait déjà été traité il y a plusieurs mois de cela par les experts non-occidentaux, notamment chinois: voir l’article de juin dernier d’Observateur Continental.

Vaut mieux tard que jamais? Probablement surtout que c’est déjà trop tard, sachant que les reventes d’armes fournies au régime ukrainien par ses parrains occidentaux avaient déjà commencé depuis plusieurs mois. Et si aujourd’hui le haut responsable britannique aborde ce problème, c’est que l’heure est déjà certainement grave. Egalement paradoxal de l’entendre tout de même d’un représentant d’un pays qui constitue l’un des principaux soutiens de Kiev et qui adopte une des lignes les plus russophobes qui soit.

La question également à se poser dans cette conjoncture, et qui sera un défi sécuritaire majeur y compris pour les Occidentaux, c’est la raison pour laquelle le minimum de vérité dans la propagande atlantiste occidentale vient toujours plus souvent de la sphère anglo-saxonne, pendant que les principaux médias hexagonaux n’ont pratiquement jamais abordé le sujet.

L’explication est assez simple, et se trouve très principalement dans le rapport de force et de hiérarchie établie au sein du bloc occidental: les Anglo-Saxons mènent le bal, les autres appliquent et obéissent sans avoir le droit de se poser trop de questions. Evidemment et si dans le cas de régimes tels que ceux de la Pologne, pays baltes, Roumanie et bien d’autres – dans leur état contemporain – cela n’étonne plus grand monde, le fait est que cela caractérise également une fois de plus l’état d’asservissement des pays dits les plus développés de la zone européiste continentale, notamment la France, l’Allemagne ou encore l’Italie.

A l’instar du récent dossier ukraino-polono-étasunien, où il est devenu également évident que seul Washington a le droit à la parole réelle au sein de l’alliance otanesque. L’establishment étasunien ne s’inspirerait-il pas de la théorie des races d’Adolf Hitler, à la seule différence que dans la version contemporaine – les «supérieurs» étant de la partie anglo-saxonne?

Pour revenir aux Britanniques, il est évident que l’effet boomerang de la fourniture incontrôlée des armes au régime kiévien se retournera contre Londres. Peut-être dans une moindre mesure dans un premier temps qu’à Berlin, Paris ou Rome, mais pratiquement sans le moindre doute. D’autant plus lorsqu’on connait que les divers réseaux criminels et terroristes possédant une présence sur le sol britannique sont bien souvent ceux qui sont également présents dans la partie continentale de l’Europe bruxelloise.

Evidemment le régime qui restera à l’abri des problèmes sécuritaires immédiats, à l’inverse de ses alliés européens, n’est autre qu’étasunien. Mais fort généralement, l’effet boomerang rattrape y compris ceux qui pensent se retrouver toujours en dehors des problèmes et des défis créés. A un moment ou un autre. D’autant plus que le régime kiévien possède de nombreux amis et sympathisants au sein de cellules terroristes liées à Daech ou Al-Qaida. Juste pour rappel.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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