Plus d’armements. Plus de guerres. L’industrie de la mort assure et poursuit son expansion

En 2015, avec le concours de Mondialisation.ca, nous avons publié neuf articles sur la conjoncture mondiale  (La conjoncture mondiale 2015: le risque d’une conflagration « nucléaire » pointe de nouveau à l’horizon, 18 février 2015), sur les guerres du XXIème siècle (L’aube du XXIème siècle. Plus d’armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit. (1ère partie), 2 avril 2015), sur les dépenses militaires et sur le processus de réarmement planétaire (Le grand réarmement planétaire 2015, 14 novembre 2015). Nous avons fait état de la terreur et de la mort causées au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie par les drones de combat des États-Unis  (La militarisation planétaire s’intensifie. Les drones de combat sèment la terreur et la mort, 3 mars 2015), de la cruauté poussée à son paroxysme commise par les forces armées, impliquées dans les combats en Syrie et en Irak, qui ont bombardé des hôpitaux au Yémen, en Syrie et en Afghanistan (Le bombardement des hôpitaux en Afghanistan, en Syrie et au Yémen. La cruauté poussée à son paroxysme, 30 octobre 2015) et, enfin, de la poussée vers l’Europe de l’Est par les forces armées de l’OTAN dans une opération d’encerclement de la Russie (Militarisation de l’Europe de l’Est: Menaces US/Otan à l’endroit de la Russie, 30 juin 2015). Nous avons ajouté à cette liste une analyse du sort qui a été réservé à la population de l’Île de Pâques qui est venue près de l’extinction, ce qui peut être celui que pourrait subir la Biosphère si se maintiennent les tendances lourdes qui continuent de l’affecter (Rapa Nui où là on a vécu l’agonie de la vie. Le même scénario est-il réservé à la Biosphère?, 20 mars 2015).

Nous effectuons, dans cet essai, une brève rétrospective des résultats des analyses que nous avons proposées au cours de 2015 en y ajoutant des données concernant les exportations mondiales d’armements observées au cours des dernières années, celles-ci représentant un commerce mondial généralisé et s’avérant le reflet des performances des industries qui les produisent à travers le monde et il en est de même pour les dépenses militaires. Enfin, nous présenterons les actions de la société civile développées au cours de l’année 2016 avec, notamment, le Forum social mondial et le Forum social des peuples du Canada et ce pour permettre l’instauration d’un ordre juste et de paix pour l’humanité.

Les données présentées ici proviennent principalement de l’Institut  international de recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI). “Le SIPRI est un institut international indépendant spécialisé dans la recherche sur les conflits, les armes et leur contrôle, et le désarmement. Fondé en 1966, il fournit données, analyses et recommandations basées sur des sources ouvertes, aux décideurs politiques, chercheurs et médias ainsi qu’à tout public intéressé. “.

 

Source : Classement 2015 de l’Armement: Algérie 27e mondial, 2e arabe et africain, 23 février 2015

I. La conjoncture mondiale en 2015

Nous reprenons le texte de quelques-unes des conclusions tirées des articles mentionnés plus haut, soit celle relative à la conjoncture mondiale et les dangers du déclenchement d’une guerre « nucléaire », celle concernant les guerres du XXIème siècle et celle traitant du grand réarmement planétaire.

En 2015, les risques d’une conflagration « nucléaire » pointent de nouveau à l’horizon

« Les Sommets mondiaux sur l’environnement et le développement depuis Stockholm en 1972 en passant par celui de Rio en 1992, celui du Millénaire en 2000 et, enfin, celui de Johannesburg en 2002, ont tour à tour souligné la nécessité de reconvertir l’économie mondiale en la replaçant dans un cadre organisationnel et politique qui puisse respecter les écosystèmes qui génèrent la vie tant terrestre que marine et redonner aux économies régionales et locales leur droit d’existence et leur autonomie de développement ».

« Ce bref aperçu de la situation géopolitique mondiale actuelle nous fait comprendre encore une fois la grande impuissance des peuples vis-à-vis du grand capital mondialisé qui subissent les affres du capitalisme destructeur. Les révoltes se multiplient devant le sort injuste qui est réservé à des milliards d’habitants, mais celui-ci veille à les diviser et à les contenir par la force et la violence armées ».

« Les messages sont maintes fois répétés dans le monde en faveur de la paix bâtie par la justice sociale et la solidarité et non par la dissuasion et l’imposition d’un ordre maintenu par la force tel que l’appel lancé par les forums sociaux mondiaux : « Un autre monde est possible ».

« Nous ne pouvons qu’éprouver beaucoup d’inquiétudes devant le grand réarmement planétaire, y compris nucléaire, qui ne cesse d’attiser les tensions entre les grands ensembles géopolitiques et ainsi entre les nations elles-mêmes. Ces tensions donnent naissance à des conflits armés dont l’ampleur est devenue intolérable, comme nous avons pu le constater à l’intérieur des conflits armés en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Côte d’Ivoire, en Libye, en Centrafrique, au Mali, à Gaza et maintenant au Nigéria avec les pays circonvoisins. Les bilans sont dressés. Des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés et des nations à toutes fins pratiques détruites ».

« Regarder ce panorama sans réagir et sans se soucier de l’avenir n’est  pas une attitude responsable. Il importe d’abord de comprendre les raisons qui conduisent le système politique et économique dans cette situation qui met en péril la survie même de l’humanité. Il est possible ensuite d’exercer des pressions sur les responsables politiques pour qu’ils prennent les bonnes décisions, soit celles qui vont à l’encontre des forces du capital totalitaire et en faveur de celles d’une gouvernance donnant désormais priorité aux besoins des peuples. Pour ce faire il est primordial de savoir décrypter la bonne information à travers les discours de propagande en faveur du système dominant. La plupart du temps, les faits qui sont rendus publics ont pour objectifs de servir les tenants du grand capital. Il importe donc de bien saisir les intentions profondes qui l’animent ».

« Terminons en citant les propos de Chems Eddine Chitour, professeur de l’École nationale polytechnique d’Alger, qui écrivait en novembre 2014 : « Le monde est à un tournant et Mikhaïl Gorbatchev a raison de nous prévenir de l’imminence d’une troisième guerre mondiale qui est programmée et qui sera d’autant plus probable au fur et à mesure de la rareté de l’énergie des matières premières et des dégâts des changements climatiques… ». (mondialisation.ca). Selon David North et Alex Lanthier, « Il n’y a aucun moyen d’arrêter ce mouvement vers la guerre si ce n’est par une intervention politique consciente de la classe ouvrière. Quiconque croit qu’une guerre nucléaire est impossible parce que les gouvernements modernes, à l’opposé de ceux au pouvoir en 1914, ne prendraient pas le risque d’une catastrophe, se fait des illusions. Les régimes existant aujourd’hui sont peut-être encore plus irresponsables que ceux de l’époque. Assaillis par des problèmes économiques et sociaux pour lesquels ils n’ont pas de solution progressiste, ils sont de plus en plus enclins à voir la guerre comme un risque valant la peine d’être encouru ».

« Enfin, il est primordial de nous rappeler ces propos d’Albert Einstein : « « Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu’il n’y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième ». Cette simple pensée doit nous amener à consacrer toutes les énergies possibles pour qu’elle ne demeure qu’un cauchemar à éviter à tous prix. »

( (La conjoncture mondiale 2015: le risque d’une conflagration « nucléaire » pointe de nouveau à l’horizon, 18 février 2015).

Les guerres du XXIème siècle. Une véritable hécatombe pour l’humanité

« Depuis le début du siècle ce sont principalement les membres de l’OTAN qui ont semé la terreur et la mort sur cette planète. Ils l’ont fait directement ou par procuration. Le bras militaire de l’Occident exécute une veille permanente aux intérêts des pays membres et n’hésite pas à intervenir, avec les armes, pour les sauvegarder et ce peu importe les conséquences sur les établissements humains et sur les peuples affectés. Des pays détruits, des milliers de morts et des sociétés désintégrées. Pour justifier aux yeux de l’opinion publique ses interventions l’OTAN procède de la manière suivante : Cette approche ou ce modèle opérationnel qui sera désormais suivi pour évincer du pouvoir tout leader ou tout régime politique infidèle semble se définir ainsi: Infiltration dans les réseaux sociaux de messages faisant appel au renversement du pouvoir en place et déstabilisation des institutions nationales; accusations de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité logées contre le Président du pays et son régime devant être évincé du pouvoir; constitution à l’étranger d’un gouvernement provisoire rendu légitime par une reconnaissance formelle de la part des gouvernements occidentaux; résolution soumise et approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU autorisant le recours à la force armée contre le régime en place dans le but de « sauver » des vies humaines; création d’une zone d’exclusion aérienne (moyen utilisé dans la guerre contre la Libye), demandes répétées au Président ou au Premier ministre de quitter illico le pouvoir, demandes accompagnées par des menaces de sanctions; adoption de sanctions économiques et politiques; interventions armées aériennes et terrestres; reconnaissance de la victoire obtenue par les combattants maintenant perçus par l’Occident comme étant des héros et même des « révolutionnaires ».

« Comment pouvons-nous ne pas rester indifférents devant ce panorama qui afflige l’humanité toute entière? Comment ne pas s’interroger sur les causes à l’origine de ces guerres et de ces révoltes sanglantes et tenter une réponse? Dans cet essai, nous n’avons pas fait état du décompte des victimes, car cela devient une simple statistique. Il s’agit de la mort de centaines de milliers de personnes dont la vie est sacrifiée pour la sauvegarde des intérêts des forces impérialistes. Rien n’a changé depuis la fin de la guerre froide. Les mêmes acteurs continuent leur œuvre de destruction dans un contexte dans lequel ils s’assurent de contrôler les trois composantes suivantes : Les organisations politico-économiques mondiales, les forces de sécurité et les gouvernements nationaux. Il s’agit d’un « projet » redoutable qui trouve ses racines dans la logique de la formation et du maintien des empires. Neutraliser le développement de ce « projet » est l’objectif de la société civile organisée qui cherche à redéfinir les fondements de l’économie mondiale et à transformer le mode actuel de gouvernance. Il ne faut pas l’oublier. Un certain nombre de pays ont entrepris un travail de résistance et, tout spécialement, les membres de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique – Traité de commerce des Peuples (ALBA – TCP) qui regroupe Antigua-et-Barbuda, la Bolivie, Cuba, la Dominique, l’Équateur, la Grenade, le Nicaragua, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et le Venezuela. À ces pays membres s’ajoutent des observateurs tels que l’Iran, Haïti, la Russie, le Suriname et l’Uruguay ».

L’aube du XXIème siècle. Plus d’armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit. (1ère partie)

Le grand réarmement planétaire s’est poursuivi allégrement en 2015

« La militarisation planétaire se poursuit à un rythme effréné. Les États-Unis procèdent à la consolidation de leurs stocks d’armements nucléaires et classiques en les rendant plus opérationnels et plus efficaces tout en redéployant leurs installations dans l’univers terrestre, maritime et spatial. Depuis 2014 nous assistons à une poussée de leur système de défense vers l’Europe orientale à l’intérieur du processus de confinement de la Russie. Leur suprématie militaire dans l’ouest du Pacifique s’est amoindrie avec la présence de plus en plus significative et affirmée de la Chine sur laquelle ils exercent une pression accrue. L’ensemble des membres de BRICS ont consacré (un sommet) pour la défense la somme totale de 274.08 milliards de dollars en 2011 selon les données compilées par le SIPRI».

« Les guerres livrées, directement ou par procuration, par l’OTAN au Proche-Orient, en Asie centrale et en Afrique, le processus de confinement de la Russie, et l’instabilité créée dans un grand nombre d’États dans les continents asiatique, sud-américain et africain s’avèrent fort générateurs d’une demande mondiale soutenue d’armements et d’équipements connexes. Plusieurs moyens sont employés par les industries de la mort pour inciter les États à se procurer de nouveaux armements de très haute technologie. Les deux principaux éléments du marketing de la Défense correspondent aux foires ou salons d’armements et aux exercices militaires auxquels sont conviés les représentants de l’industrie, le tout développé par le lobby militaire, les ministères de la Défense et les armées nationales qui assurent une présence active auprès des décideurs politiques et de l’opinion publique ». .

« En somme, le monde est de plus en plus militarisé. Les dépenses militaires s’intensifient dans plusieurs régions du Globe et la gouvernance est de plus en plus soumise aux exigences des lobbys militaires ».

« En définitive, le contrôle de l’économie mondiale par les grandes puissances est assuré par un processus qui veille à créer et maintenir un environnement favorable à leurs intérêts de la manière suivante :

– Une production industrielle de très haute technologie de l’armement subventionnée par les États au détriment des autres secteurs économiques et sociaux;

– Des armées nationales très souvent dotées de pouvoirs absolus et non redevables à l’intérieur de la gouvernance étatique;

– Une gouvernance du politique de plus en plus calquée sur le modèle du militarisme et de moins en moins démocratique;

– Un discours des médias mainstream glorifiant sans cesse le militarisme et le caractère indispensable des activités militaires pour l’économie en obnubilant aux yeux du public les véritables enjeux entourant la course planétaire aux armements.»

(Le grand réarmement planétaire 2015, 14 novembre 2015)

II. Les grandes puissances et leurs stocks d’armements nucléaires. Les autres États qui veulent s’en doter et les 160 pays qui ont renoncé à s’en procurer (figures 1 et 2)

La carte de la figure 1 permet de saisir la répartition spatiale des armements telle qu’elle se présentait en 2013. Les huit États détenteurs de l’arme nucléaire sont représentés ainsi que ceux qui sont suspectés de se doter d’une telle arme. On peut repérer les États qui ont renoncé à l’arme nucléaire.

« Il existe cinq puissances nucléaires « officielles » : La Chine (depuis 1964), la France (depuis 1960), le Royaume-Uni (depuis 1952), la Russie (depuis 1949) et les États-Unis (depuis 1944), ces pays sont reconnus par le TNP, le traité de non-prolifération. Ce traité engage, lorsqu’il est signé, les EDAN (états dotés de l’arme nucléaire) à ne pas aider les autres pays à acquérir l’arme atomique mais bien à les aider à développer leur nucléaire civil . Il engage également les ENDAN (états non dotés de l’arme nucléaire) à ne pas chercher à produire d’arme nucléaire, ni à s’en procurer ».

« Ensuite, on retrouve quatre pays ayant développé l’arme nucléaire en dehors du TNP (à l’exception de la Corée du nord, qui s’en retire en 2003). Il s’agit de l’Inde (depuis 1974), du Pakistan (qui développa le nucléaire militaire en raison de sa rivalité avec l’Inde depuis 1947, il l’obtenu en 1998), de l’Israël (qui possède l’arme depuis 1960 mais refuse de le reconnaître) et de la Corée du nord (dont le programme secret fut découvert en 1993) ».

« Les 180 autres pays se sont interdits la possession et le stationnement d’armes nucléaires sur leur territoire, la plupart font partie de Zones Exemptes d’Armes Nucléaires (ZEAN), zones dans lesquelles les pays s’engagent à ne pas développer, acquérir, tester ou posséder des armes nucléaires ; ils se privent par eux-mêmes de l’arme atomique et obtiennent en contrepartie l’assurance de ne pas être attaqués par une puissance nucléaire officielle. Il en existe six : En Antarctique (suite au traité de l’Antarctique), en Amérique latine et aux Caraïbes (traité de Tlatelolco), dans le Pacifique Sud (traité de Rarotonga), en Asie du Sud-Est (traité de Bangkok), en Asie centrale (traité de Semipalatinsk) et en Afrique (avec le traité de Pelindaba) » (https://appieters.wordpress.com/iii-limpact-de-la-bombe-nucleaire-sur-la-geopolitique-actuel/pays-detenteurs-de-larme-nucleaire/). On peut identifier les principaux importateurs d’armements tels que l’Arabie Saoudite, l’Inde et l’Australie.

Figure 1. L’armement : un attribut de puissance géopolitique (2013)

Source : http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/stocknucleaire

 

Tableau 1. Les 10 plus grandes puissances militaires. Classement GFP 2015

1.  États-Unis

Active Frontline Personnel : 1 400 000

Active Reserve Personnel : 1 100 000

2.  Russie

AFP : 766 055

ARP : 2 485 000

3.  Chine

AFP : 2 333 000

ARP : 2 300 000

4.  Inde

AFP : 1 325 000

ARP : 2 143 000

5.  Royaume-Uni

AFP : 146 980

ARP : 182 000

6.  France

AFP : 202 761

195 770

7. Corée du Sud

624 465

2 900 000

8.  Allemagne

179 046

145 000

9.  Japon

247 173

57 900

10.  Turquie

410 500

185 630

Source : http://www.globalfirepower.com/countries-listing.asp

III.  Les dépenses militaires mondiales (2001-2014) (tableau 2 et figures 2 et 3)

Selon le SIPRI, « les dépenses militaires mondiales s’élevaient à plus de 1,7 trillion de dollars (1700 milliards $) en dépenses annuelles pour 2011 (ou 1,63 trillion de dollars constants de 2010), et ont augmenté ces dernières années. Dans la section no 9 de son rapport annuel 2014 le SIPRI présente les dépenses militaires mondiales qu’il estime à 1776 milliards USD en 2014, soit 2,3% du produit intérieur brut mondial ou 245 USD par personne. Le total des dépenses était d’environ 0,4% inférieur en termes réels par rapport à 2013 (SIPRI, 2015) (tableau 1). Les dépenses militaires ont continué d’augmenter rapidement en Afrique, en Europe orientale et au Moyen-Orient ».

« Les dépenses militaires semblent actuellement suivre deux tendances divergentes : une tendance à la baisse en Occident, due à l’austérité, aux efforts de maîtrise des déficits budgétaires et à la clôture de longues guerres et une tendance à la hausse dans le reste du monde, due à une combinaison de croissance économique, de problème de sécurité, d’ambitions géopolitiques et, souvent, de facteurs politiques internes. Si la première peut se poursuivre sur les quelques années à venir et conduire à des dépenses stables ou à de nouvelles hausses, la seconde ne montre aucun signe de ralentissement » (SIPRI, 2015).

Tableau 2. Évolution des dépenses militaires mondiales (2001-2015)

Année                      Total (en milliards de $ US constants – 2011)

2001                          1140

2002                          1211

2003                          1285

2004                          1361

2005                          1418

2006                          1466

2007                           1525

2008                           1608

2009                           1715

2010                            1742

2011                              1750

2012                              1745

2013                              1726

2014                              1776

Source : Milex Data 1988-2014, SIPRI.

 

Figure 2. Stocks d’armes nucléaires en 2009

 

 Figure 3. Les dépenses militaires mondiales 2000-2011

Figure 4. Les dix pays avec les plus fortes dépenses militaires en 2013

Source : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_military_expenditures#/media/File:Top_ten_military_expenditures_in_$_in_2013.jpg.jpeg

Les dépenses militaires en 2014. Un total de 1747 milliards de dollars US.

En 2014, un rapport réalisé par IHS Jane’s faisant l’examen des budgets de 77 pays représentant 97% des dépenses militaires mondiales notait que ces dépenses allaient repartir à la hausse en 2014 pour atteindre le total de 1 547 milliards de dollars, une faible progression de 0,6 % sur un an, mais la première depuis 2009. Selon ce rapport, « la Russie, l’Asie et le Moyen-Orient seront le moteur de la croissance attendue cette année et de la reprise prévue à partir de 2016», écrit Paul Burton, directeur chez IHS Janes’s pour l’aéronautique, la défense et la sécurité. La Russie veut augmenter ses dépenses militaires de 44 % sur les trois prochaines années. Le plan adopté par le Parlement a déjà doté la Russie du troisième plus gros budget de défense en 2013, avec 68 milliards de dollars, devant le Royaume-Uni et le Japon. Le budget militaire chinois était de 139 milliards de dollars en 2013, d’après IHS, le deuxième en importance derrière les États-Unis. D’après les projections des consultants, en 2015 la Chine dépensera plus pour sa défense que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ensemble ». Le ton optimiste de ces mots reflète l’idéologie de cette institution. Il est préférable de considérer avec plus d’attention les données du SIPRI, une organisation beaucoup plus crédible sur ce plan.

« L’Asie est d’ailleurs la seule région à avoir augmenté continuellement ses dépenses militaires depuis la crise de 2009. La région Asie-Pacifique sans la Chine dépassera l’Europe occidentale en 2015, avec des augmentations notables attendues en Australie, en Inde, et en Corée du Sud, prévoit l’étude. Au Moyen-Orient, les dépenses militaires ont accéléré rapidement depuis 2011… Oman et l’Arabie saoudite en particulier ont connu une croissance supérieure à 30 % entre 2011 et 2013. L’Arabie saoudite, en neuvième position en 2013, doit dépasser l’Allemagne cette année pour se hisser à la huitième place en 2014. La baisse des dépenses militaires américaines devrait s’accélérer: de 664 milliards USD en 2012, elles sont passées à 582 milliards en 2013 et sont prévues à 575 milliards en 2014 et 535 milliards en 2015 » (http://www.lapresse.ca/international/201402/04/01-4735474-les-depenses-militaires-mondiales-a-la-hausse-en-2014.php).

Il importe de noter que « l’année 2015 sera celle du 70e anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagazaki. Elle sera aussi celle où les dépenses militaires japonaises auront atteint leur plus haut niveau depuis la fin de Seconde Guerre Mondiale, avec un budget alloué aux forces d’autodéfense du pays d’un montant de 4.980 milliards de yen (soit 36 milliards d’euros) (opex360.com). Ces dépenses consenties par les États n’ont pas d’autres objectifs que de protéger les infrastructures de production des investisseurs capitalistes et de maintenir la paix sociale par la menace ou la violence armée afin que les ressources stratégiques rendues disponibles ou potentielles soient protégées.

Des dépenses additionnelles pour la guerre contre la terreur

Le Comité du budget du Sénat américain a approuvé un amendement pour accroître le financement de près des deux tiers des opérations militaires à l’étranger, a déclaré vendredi les sénateurs républicains Kelly Ayotte et Lindsey Graham qui ont présenté l’amendement. Celui permet d’augmenter les dépenses pour les opérations de contingence qui était de 38 milliards de dollars jusqu’à un total de 96 milliards de dollars alors que le budget prévu était de 58 milliards de dollars. Ayotte a expliqué que l’amendement, fournit des fonds pour protéger les forces déployées en Afghanistan ainsi que pour lutter contre l’État islamique et d’autres groupes terroristes.

Elle ajouta qu’au moment ou les menaces contre notre nation s’intensifient cette décision facilite le financement nécessaire pour protéger les hommes et les femmes et sécuriser notre pays. Le Congrès fera, au cours des prochains mois, un travail supplémentaire pour redéfinir les limites de la Loi sur le contrôle du budget et reconstituer les fonds de la Défense (cubadebate.cu).

Selon Manlio Dinucci, dans une analyse détaillée des coûts liés à la guerre contre le terrorisme, entre 2001 et 2011,  « et, malgré le plan annoncé de diminuer le nombre des militaires en Afghanistan et Irak, d’autres financements sont prévus pour la guerre : pour l’année budgétaire 2012, au moins 118 milliards, qui s’ajouteront aux 553 du budget du Pentagone. Le coût de la guerre grimpera donc bien au-dessus des 5 000 milliards de dollars. La dette publique augmente en conséquence, dette que l’État n’est pas en mesure de rembourser, et les intérêts pourraient atteindre environ 1 000 milliards dans l’actuelle décennie. Ceci provoque une augmentation des taux d’intérêt (c’est-à-dire du coût de l’argent), qui se répercute aux Usa surtout sur les classes moyennes : l’an dernier, à cause de l’augmentation des taux d’intérêt dû à l’endettement pour la guerre, les acquéreurs de logements ont vu augmenter leurs emprunts hypothécaires, en moyenne, de 600 dollars ».

« La guerre a par contre renfloué les caisses des partenaires contractuels du Pentagone : Halliburton est passé en quatre années de moins d’un demi milliard à 6 milliards de dollars de contrats, et Lockheed Martin est arrivé à 29 milliards en une année. Grosses affaires aussi pour les compagnies militaires privées : en 2003 il y avait dans la guerre en Irak plus de « contractuels » (mercenaires, NdT) que de militaires. Les coûts humains, pour les États-Unis, sont quantifiés à hauteur de plus de 6 000 morts au combat et plus de 500 000 invalides. Le nombre de civilstués dans les actions militaires se monte à 125 000 en Irak, 50 000 au Pakistan et Afghanistan ».

« Mais ce sont des estimations faites largement par défaut : des centaines de milliers de blessés et environ 8 millions de réfugiés continuent à mourir. Loin des yeux, loin du cœur des grandes démocraties qui sont allées les sauver de la menace de terrorisme. »

http://www.voltairenet.org/article170825.html).

IV. Les exportations mondiales d’armements

Selon le SIPRI, l’industrie de la mort a connu encore une année faste en 2015. Les plus grands producteurs d’armements correspondent aux États nucléarisés membres de l’OTAN. Ces États basent leurs interventions guerrières sur un arsenal sans cesse renouvelés et leurs dépenses militaires dépassent les 1000 milliards de dollars.

Rappelons la réalité de l’une des productions de l’industrie de la mort : « À travers le monde, 1 249 entreprises dans plus de 90 pays produisent des armes légères. Dans certains de ces États, les réglementations commerciales sont quasi inexistantes » (9 juillet : Journée de la destruction des armes légères [archive] – Journée Mondiale).

Les données du tableau 2 illustrent le fait que les plus grands exportateurs et importateurs d’armes majeures correspondent aux puissances de l’OTAN et à leurs alliés les plus fidèles tels que Singapour, l’Australie et Israël. Il importe de mentionner que l’Inde, l’un des pays les pauvres, apparaît au premier rang des importateurs et a manifesté son intention de produire tous les armements dont elle a besoin à partir des années 2020.

Tableau 2. Les principaux importateurs et exportateurs d’armes majeures, 2010-2014

Source : SIPRI http://www.sipri.org/yearbook/2015/downloadable-files/sipri-yearbook-2015-summary-in-french

Les États-Unis et la Russie, champions des industries de la mort, exportent 58% des armements dans le monde

Selon Andrew Clevenger présentant le contenu du rapport 2014 du SIPRI, les États-Unis ont augmenté leurs ventes d’armes au cours des cinq dernières années, consolidant ainsi leur place en tant que principal exportateur d’armes dans le monde. Dans l’ensemble, les États-Unis, entre 2010 et 2014, ont augmenté leurs exportations de 23% par rapport 2005-2009 selon les chiffres du SIPRI.

Les États-Unis ont expédié 31% des armes exportées dans le monde entier entre 2010 et 2014, l’emportant sur la Russie correspondant à 27% du total mondial. Les deux plus grands exportateurs ont donc exporté 58% du total mondial. Les États-Unis ont expédié des armes à 94 pays dont aucun représentant plus de 9% du total : La Corée du Sud (9%), les Émirats Arabes Unis (8%) et l’Australie (3%) étaient les trois principales destinations des armes américaines. Près de la moitié des exportations américaines ont été réservées pour l’Asie et l’Océanie, tandis qu’un autre tiers est allé aux pays du Moyen-Orient (   http://www.defensenews.com/story/defense/2015/03/16/sipri-arms-exports-2014-study/24858631/).

Tableau 3. Les six plus grands exportateurs d’armements en 2012. Analyse d’Amnesty International

Note : Selon cette organisation utilisant les données du SIPRI, les six plus grands exportateurs d’armements en 2012 étaient la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis. Cette organisation examine, dans chaque cas, les pays destinataires, la nature des transferts et la position du pays vis-à-vis du traité sur le commerce des armes (TCA). Nous présentons ici le profil des trois premiers (https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2012/06/big-six-arms-exporters/).

Exportateur no 1 La Chine.

« Celle-ci exporte des armes de petit calibre au Soudan qui sont utilisées au Darfour par les forces de sécurité et des milices soutenues par le gouvernement. Les autres pays ayant importé des armes en provenance de Chine au cours de la décennie écoulée ont surtout été des pays en développement au bilan critiquable sur le terrain des droits humains, notamment

Pays destinataires : L’Algérie, l’Angola, le Bangladesh, l’Égypte, la Guinée, l’Indonésie, l’Irak, l’Iran, la Jordanie, le Kenya, la Libye, le Myanmar, le Pakistan, la République démocratique du Congo, le Sri Lanka et le Zimbabwe.

On peut noter que la Chine n’a signé aucun accord multilatéral sur les exportations d’armes ».

Exportateur No 2. La France.

« Les principaux clients de la France incluent Singapour, les Émirats arabes unis, la Grèce, d’autres partenaires au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, et des pays francophones. La France fournit tout de même des armements à des pays où il existe un risque substantiel que ceux-ci soient utilisés pour commettre de graves violations des droits humains. Elle a par exemple livré des armes et des munitions à la Libye sous le régime de Mouammar Kadhafi, des munitions et des véhicules blindés à l’Égypte et au Tchad, et des munitions à la Syrie entre 2005 et 2009 ».

Pays destinataires : Singapour, les Émirats arabes unis, la Grèce, la Libye, l’Égypte, le Tchad et la Syrie

Exportateurs No 3. Allemagne

« L’Allemagne est régulièrement classée troisième, quatrième ou cinquième exportateur mondial d’armes classiques en valeur. L’Allemagne est l’un des plus gros exportateurs d’armes de l’UE vers la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Pays destinataires : l’Afrique du Sud, la Grèce, la Turquie des pays d’Amérique latine et d’Asie Elle a ainsi livré des véhicules blindés au Yémen, mais aussi à la Libye sous le régime du colonel Kadhafi, ainsi que des armes de petit calibre à Bahreïn et à l’Égypte. Elle a aussi fourni des armes et des munitions au Guatemala et aux Philippines.

Les exportations d’armements en 2015. Légère baisse des ventes en Occident et hausse notable en Russie

Selon Gael Branchereua et Germain Moyon, (décembre 2015), les fabricants d’armes en Amérique du Nord et en Europe occidentale ont dominé les ventes d’armes internationales en 2014, mais leur part de marché a chuté tandis que les entreprises russes et asiatiques ont connu une hausse selon l’Institut de Stockholm International Peace Research (SIPRI).

Le chiffre d’affaires total des 100 plus grandes entreprises d’armements et de services militaires a diminué pour la quatrième année consécutive, tombant de 1,5 pour cent à partir de 2013 et se tenir à 401 milliards de dollars (364 milliards d’euros). Cependant, la plus importante société américaine, la Lockheed Martin (Swiss: LMT.SW – nouvelles) a vu ses ventes croître de 3,9 pour cent pour se situer à 37,5 milliards $ pour 2014.

Les entreprises basées en Europe occidentale et les États-Unis continuent de dominer le top 100, avec 80 pour cent des parts de marché totales. Mais les ventes pour les entreprises européennes et américaines occidentales ont diminué de 3,2 points de pourcentage entre 2013 et 2014. En Europe de l’Ouest, sachant qu’une grande partie des dépenses militaires par procuration n’est pas incluse (Other OTC: ITGL – nouvelles), il est plus facile de couper l’approvisionnement que de réduire les salaires – de sorte que la chose la plus simple à faire est de simplement acheter moins « , a déclaré Siemon Wezeman, chercheur principal sur les armements et sur le Programme de dépenses militaires au SIPRI.

Pendant ce temps, les 36 entreprises représentant le reste du monde sur la liste du SIPRI ont vu leurs ventes augmenter de 25 pour cent, stimulée par une hausse de près de 50 pour cent en-ventes d’armes russes. « Les entreprises russes ont surfé sur la vague de l’augmentation des dépenses et des exportations militaire nationale», a déclaré Wezeman.

Les constats majeurs

1- Les pays occidentaux qui disent respecter les droits humains et les libertés fondamentales sont ceux qui les bafouent allègrement; ils sont les premiers responsables des maux qui affligent l’humanité. À ces États s’ajoutent la Chine et la Russie en tant que grands producteurs et exportateurs d’armements.

2- Il serait, par conséquent, approprié de déclarer que ces pays, pour plusieurs nucléarisés, produisant des armements et les exportant, soient coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et devraient être jugés comme tels devant un tribunal indépendant des peuples à l’instar de la Kuala Lumpur War Crimes Commission (KLWCC) qui a présidé au procès de l’État d’Israel pour les guerres qu’il a livrées et les exactions qu’il a commises contre le peuple palestinien au cours de la dernière décennie.

3- Les puissances occidentales livrent directement ou par procuration des guerres dont les conséquences sont tout simplement catastrophiques dans les régions affectées et entraînent le déplacement forcé d’une population très nombreuse. En 2014, les guerres ont entraîné le déplacement de 11 millions de nouvelles personnes dans le monde et 60% d’entre elles vivent dans cinq pays : Irak, Soudan du Sud, Syrie, RDC et Nigeria, selon les données de l’ONG norvégienne de l’observatoire des situations de déplacement interne (IDMC). Cela signifie qu’il y a eu en 2014 quelque 30 000 personnes chaque jour qui ont abandonné leur foyer (M-N. Blessing, Le Devoir, le 7 mai 2015, p. B 5).

4- La reconversion des usines d’armements nous semble une démarche impossible à réaliser. Cette question longtemps débattue dans les années 1980 n’est plus à l’ordre du jour en Occident à l’instar de celle du désarmement. Celles-ci sont ne seraient traitées que dans l’enceinte onusienne.

V. Désarmer pour développer autrement

C’est le leitmotiv des participants aux Forum sociaux mondiaux depuis Rio 1992 en vue de soulager la situation douloureuse dans laquelle survit une proportion importante de l’humanité.

La société civile se prépare pour la tenue du Forum social mondial et pour celle du Forum social des peuples du Canada.

1) Le Forum social mondial se tiendra à Montréal, Canada, entre les 9 et 14 août 2016 (https://fsm2016.org/).

C’est la première fois qu’une ville d’un pays du Nord recevra la visite du Forum. «Ce premier Forum social mondial au Nord sera l’occasion historique de renouveler les luttes sociales mondiales, le tout, porté par la fougue de la jeunesse québécoise», a souligné Chico Whitaker, membre fondateur du FSM. Plus de 50 000 personnes sont attendues au centre-ville de Montréal dans le cadre de la 12e édition de cet événement   (http://www.journaldemontreal.com/2015/03/30/le-12e-forum-social-mondial-se-tiendra-a-montreal-en-2016)

2) Le Forum social des peuples du Canada aura lieu à Ottawa, Canada entre les 21 et 24 août 2016

Cet événement sera aussi le premier au Canada (Journal Le Devoir, 19 août 2014).

Les participants seront invités, ici, à analyser les thématiques suivantes :

–  Changements climatiques et justice sociale : même combat;

–   Ensemble pour changer le pays;

–   Des solutions de rechange au néolibéralisme économique;

–    L’incarnation de la relève autochtone;

–     La CSN souhaite une coalition très large des groupes progressistes

Dans le cadre du Forum social mondial les participants feront de nouveau une revue des traités alternatifs élaborés lors du Forum global de Rio 92. Ils réviseront le Traité no 45 sur le militarisme, l’environnement et le développement (annexe 1). Les autres traités concernent l’éducation, les communications et la coopération (5-10), les questions économiques alternatives (11-16), la consommation, la pauvreté, l’alimentation et les moyens de subsistance (17-22), le climat, l’énergie, les déchets (23-26) la terre et les ressources naturelles (27-29), les questions relatives aux océans et aux mers (30-34), la biodiversité et les biotechnologies (35-38) et, enfin, des aspects qui sont en relation avec les autres catégories (39-46).

La société civile en action. Plus de 40 000 ONG dans le monde

Conclusion

Il faut le souligner. Au palmarès des plus grands producteurs et exportateurs d’armements dans le monde depuis quelques années figurent les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et l’Allemagne. Les données du SIPRI illustrent bien ce constat général. Dans cet essai nous avons fait état des pays vers lesquels ces grandes puissances ont établi leur marché d’armements. Ce marché, il est mondial dans la mesure où les armements qu’elles produisent approvisionnent tous les pays susceptibles d’en payer le prix. Avions bombardiers, chars d’assaut, missiles de croisière, porte-avions, frégates sans compter des armes légères en quantité astronomique mises à la disposition des entités vouées à la sécurité des avoirs des riches, de leurs investissements et des ressources potentielles qu’elles convoitent et aussi aux opérations de répression des peuples. L’industrie de la mort sera aux divers rendez-vous des foires des armements. En 2016,  quelques composantes de la programmation projetée se lit comme suit :

1) ISNR – Salon international pour la sécurité et la sécurité intérieure – Accès: réservé aux visiteurs professionnels 12 au 14 avril 2016  – Abou Dabi, EAU

2) Defence Services Asia – Salon et conférence sur la technologie de la défense et de la technologie de sécurité – Accès: réservé aux visiteurs professionnels – 18 au 21 avril 2016, Kuala Lumpur, Malaisie

3) Expomil – Salon des technologies militaires – Accès: visiteurs professionnels et le grand public – 18 au 22 mai 2016 – Bucarest, Roumanie

4)  Hemus – Salon international de défense, lutte contre le terrorisme et sécurité – Accès: visiteurs professionnels et le grand public – 25 au 28 mai 2016 – Plovdiv, Bulgarie

5)  Indo Defence – Salon international des technologies militaires – Accès: réservé aux visiteurs professionnels – 2 au 5 novembre 2016 – Jakarta, Java, Indonésie

6)  Ideas – Salon international de l’industrie de la défense – Accès: réservé aux visiteurs professionnels 22 au 25 2016 – Karachi, Sind Pakistan

7)  Expo Naval – Exposition et Conférence Maritime Internationale pour l’Amérique latine – Accès: réservé aux visiteurs professionnels – 29 novembre au 2 décembre 2016 – 29 a– Valparaíso, Chili

Source : http://www.foiresinfo.fr/Salons-des-armements-Y395-S1.html

Pendant ce temps la société civile qui n’accepte pas cette réalité dont elle en fait l’une de ses luttes se préparera pour participer aux assises du Forum social mondial et à celles du premier Forum social des peuples du Canada et continuera d’analyser les enjeux majeurs entourant la survie de l’humanité.

 Jules Dufour

 

Références

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Annexe 1

Traité no 45 sur le militarisme, l’environnement et le développement

PRÉAMBULE

Reconnaissant la relation entre le militarisme, la dette, la dégradation environnementale et le faible développement et compte tenu du fait que le processus de la CNUED a, jusqu’ici, exclu ces questions nous exigeons que l’impact du militarisme sur la Terre, les peuples et l’économie mondiale soit inclus dans le programme de suivi de Rio.

PRINCIPES

1. Les activités militaires dans le monde entier détruisent la vie, exercent un grand impact sur  l’environnement et épuisent les ressources. Nous les peuples du monde exigeons une démilitarisation complète, globale et respectueuse de l’environnement, pour nous libérer de la guerre et des déchets nucléaires, des conflits régionaux et des dictatures militaires.

2. Alors que 20% de la population mondiale s’approprie 80% des ressources et de l’énergie dans le monde entier, on continue d’utiliser la force militaire pour maintenir cette situation injuste. La pauvreté et la faim génèrent des tensions et des pressions qui ne peuvent être endiguées par l’oppression militaire. La militarisation qui est générée par l’exploitation économique et par toutes les  formes de domination, y compris le système patriarcal, détruit la Terre et les différentes formes de la vie elle-même. Le militarisme a eu un impact extrêmement négatif sur l’environnement, pendant les périodes de paix et de guerre, en utilisant les ressources naturelles et humaines nécessaires au développement économique et social.

3. On éprouve un urgent besoin de la démilitarisation, de l’abolition de la guerre et ce pour un monde qui puisse accéder à une paix durable, un élément essentiel pour le bien-être des générations actuelles et futures et pour l’égalité sociale et économique.

4. Ne pas définir la sécurité en termes purement militaires, mais en termes généraux qui incluent la sécurité personnelle, sans aucune violence ou d’abus sexuels, la sécurité locale qui signifie la satisfaction de tous les besoins de base à l’échelle mondiale et la sécurité commune dans lequel les droits des peuples et d’autres espèces au sein d’un environnement sain sont respectés.

5. Ce type de sécurité ne peut pas être atteint sans la primauté de la justice sociale et sans que les systèmes économiques, politiques, juridiques et sociaux soient radicalement transformés. On doit stopper immédiatement les gigantesques dépenses militaires qui engagent les pays avec une dette extérieure et qui s’avèrent un gaspillage de ressources précieuses qui devraient être plutôt affectées aux besoins de la société.

6. Un nouvel ordre mondial exige qu’aucun pays ne se transforme en une police mondiale, qu’il intervienne militairement et qu’il agrandisse son espace vital avec des bases dans d’autres pays ou dans l’espace. Les forces militaires et les bases militaires doivent être retirées des territoires d’autres pays car elles violent les principes de l’autodétermination.

7. Nous rejetons toutes les formes de violence, y compris le viol, la torture, les exécutions sommaires, les disparitions et la perte de vies en raison des actions de guerre et de préparation à la guerre. Au contraire, les conflits doivent être résolus par des moyens non-violents, la négociation, la médiation et en ayant recours à des sanctions qui soient décidées d’un commun accord. En conséquence, les sanctions unilatérales devraient être rejetées.

8. La destruction de l’environnement et l’épuisement des ressources sont la cause et la conséquence des conflits armés. De plus, avec l’utilisation de l’espace à des fins militaires en met en danger la Biosphère.

ACTIONS

1. Nous exigeons que nos gouvernements négocient et ratifient un traité interdisant les essais nucléaires. Le principe n ° 26 de la Déclaration de Stockholm de 1972, qui fait appel à l’élimination des armes de destruction massive, doit être réaffirmé et élargi pour inclure toutes les armes.

2. Nous allons travailler contre les inégalités dans les relations de pouvoir qui se posent dans la couleur de la peau, la classe sociale, la culture ou le sexe des personnes. Nous cherchons à promouvoir une participation équilibrée dans tous les décideurs à tous les niveaux. Travailler pour mettre fin à l’exploitation des femmes, des enfants et autres groupes marginalisés par les systèmes militaires dominants.

3. Nous appuierons les personnes passibles de la répression militaire et de la police parce qu’ils sont opposés à la guerre ou à des projets avec des conséquences négatives pour l’environnement et le développement.

4. Nous tenons les gouvernements et le complexe militaro-industriel-universitaire des dommages directement ou indirectement, qui soit causé à l’environnement. Nous insistons pour que l’on consigne ou  inspecte mutuellement toutes les armes de destruction massive et qu’elles soient démantelées et non remplacées. Nous organiserons le boycott des entreprises qui fabriquent des produits qui endommagent l’environnement à des fins militaires.

5. Des campagnes seront menées pour la réduction simultanée des dépenses militaires dans tous les pays jusqu’à leur élimination complète et immédiate, afin que ces ressources humaines, financières et techniques répondent plutôt aux besoins sociaux et environnementaux, y compris le nettoyage la pollution causée par l’action militaire.

6. Nous allons promouvoir des solutions pacifiques à l’intérieur et entre les nations ou groupes ethniques et religieux qui sont en conflit.

7. Nous allons renforcer les relations entre les ONG du monde entier afin de solidifier les échanges d’information objective et impartiale et de bâtir la solidarité pour la compréhension des impacts environnementaux causés par le militarisme et de mieux comprendre les interconnexions entre le développement, l’environnement, la dette, la domination et le militarisme.

8. Nous déclarons que nos territoires et localités devraient être libres d’armes nucléaires, chimiques et biologiques, libres des systèmes d’armes et de l’énergie nucléaire et nous travaillerons pour l’élimination de leur développement, de leur production, de leur transport et leur stockage.

9. Nous allons rejoindre les peuples autochtones en nous opposant à l’utilisation de leurs terres ou de leurs territoires et de l’espace aérien à des fins militaires, y compris l’exploitation des mines d’uranium, de l’expérimentation des armements, de leurs dépôts, de leur stockage et de l’incinération des déchets dangereux et radioactifs..

10. Nous ferons campagne pour dénoncer le conditionnement de la société, en particulier les enfants, à travers les médias et les jeux et les jouets de guerre. Nous ferons la promotion de l’éducation pour la paix.

11. Compte tenu de la toxicité chimique et de la radioactivité de l’uranium (U238) rejeté, nous travaillerons pour l’interdiction immédiate de son utilisation et contre l’utilisation de matériaux similaires dans la production des équipements militaires et civils.

12. Nous condamnons l’utilisation sous n’importe quel prétexte, y compris le trafic de drogue, comme justificatif pour envahir, intervenir ou militariser les régions dévastées.

13. Nous nous opposons à l’utilisation des terres, des mers, de l’air et de l’espace pour des tests nucléaires, à l’élimination des déchets nucléaires et à d’autres actions militaires qui nuisent à l’environnement.

14. Nous réaffirmons que toutes les activités liées au militarisme doivent être régies par les procédures judiciaires, législatives et réglementaires de la société civile.

15. Nous allons appuyer la création d’un centre permanent de réponse aux crises de l’environnement dans le but de coordonner les secours nécessaires en cas de catastrophes écologiques, y compris la guerre (http://www.eurosur.org/NGONET/tr9252.htm).

Jules Dufour, Ph.D., C.Q., géographe et professeur émérite. Membre de l’Ordre National du Québec. 

Chercheur-associé au Centre de recherche sur la Mondialisation, Montréal, Québec, Canada.



Articles Par : Prof. Jules Dufour

A propos :

Jules Dufour, Ph.D., C.Q., géographe et professeur émérite. Chercheur-associé au Centre de recherche sur la Mondialisation, Montréal, Québec, Canada.

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