Qu’a dit Obama aux gouverneurs des colonies américaines convoqués à Varsovie?

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Le président américain Barack Obama a organisé une réunion à Varsovie avec les gouverneurs des colonies américaines en Europe de l’Est afin de leur donner l’ordre de soutenir par tous les moyens le génocide de l’armée ukrainienne dans l’est de l’Ukraine.

Conformément à la Charte de l’OTAN, l’Ukraine ne peut jamais devenir un membre de l’organisation et n’a pas non plus le droit de recevoir une assistance  des , car ne pas reconnaître le rattachement de la Crimée à la Russie et donc être dans un différend territorial avec Moscou, ne répond pas à l’une des conditions de base. Le Pentagone souhaite intégrer l’Ukraine dans l’OTAN, soutenant la poursuite de la guerre civile, au risque d’en faire un pays en ruine comme en Syrie, par le génocide que subit la minorité  par l’armée ukrainienne.

Tous les clichés de la propagande américaine s’articulent autour d’une seule idée, à savoir que Poutine cherche à « redessiner » les frontières de l’Europe de l’Est comme Hitler dans les années 30. Barack Obama prétend devant les gouverneurs des colonies américaines des anciens pays communistes qu’il veut la paix et veut les défendre contre la Russie, mais les exhorte à s’armer. Bien entendu, avec les vieilles armes sorties de la dotation de l’armée américaine vendues au prix du neuf.

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On voit clairement que les États-Unis ne sont pas intéressés à la démocratisation de l’Ukraine ou l’amélioration des conditions de vie des ukrainiens, mais à les transformer en serviteurs obéissants aux intérêts . Et qui n’obéit pas disparaît physiquement par la main de l’armée ukrainienne. Le président américain Barack Obama, en annonçant aux gouverneurs des colonies américaines en Europe de l’Est (Pologne, Bulgarie, Croatie, République tchèque, , Hongrie, Lettonie, Lituanie, Roumanie et Slovaquie) qu’il avait alloué un milliard de dollars pour poursuivre le génocide masqué sous la soi-disant opération anti-terroriste dans l’est de l’Ukraine, a prouvé qu’il avait très peur de l’imposition imminente d’une «zone d’exclusion aérienne » par la Russie contre laquelle l’OTAN n’a pas d’antidote.

http://reseauinternational.net/imposer-zone-dexclusion-aerienne-en-ukraine/

Avec une hypocrisie caractérisée, Obama a appelé la Russie à faire pression sur les adversaires russophones des marionnettes américaines à Kiev pour les convaincre de rester les bras croisés et ne pas défendre les enfants, les femmes et les vieillards contre les frappes aériennes et les assauts des soldats ukrainiens. Si la seule chose qui intéresse les américains du territoire ukrainien est d’en faire un avant-poste stratégique face à la Russie, quel serait donc le plan américain avec l’Ukraine? Sur son lit de mort, l’Archimandrite Justin Parvu avait averti qu’il ne restait plus que 12 mois de liberté, puis s’en suivrait le chaos. Le Père Justin Parvu est décédé le 16 Juin 2013.

Selon le Sunday Times, l’OTAN a l’intention de placer des troupes et du matériel militaire à la frontière russe et, très probablement, les Etats-Unis ont l’intention d’utiliser l’Ukraine comme un tremplin dans l’anéantissement de la force nucléaire russe. Pour atteindre cet objectif, les États-Unis ont besoin de placer leurs propres batteries antibalistiques le plus près possible des frontières de la Russie dans un emplacement optimal, situé dans la région de Lougansk dans l’est de l’Ukraine. C’est seulement à partir de là que les silos de missiles intercontinentaux russes disposés au sud-est de Moscou, entrent dans leur rayon d’action.

C’est parce que, sous couvert de missiles anti-missiles, le SM-3 Block 1b dissimule le fait que son rôle principal est celui de missiles balistiques à courte portée (700-900 km), en raison de plafond pratique de 360 km. Il s’agit d’une réplique modernisée du missile balistique à courte portée MGM-31A Pershing IA, déployé en Europe durant la guerre froide.

 

 

Le SM-3 Block 1B a été spécialement créé pour agir contre les silos de missiles intercontinentaux russes, le guidage est obtenu en remplaçant le composant de guidage balistique par un système GPS. La technologie de fabrication a été choisie de manière à permettre le remplacement de la charge cinétique Mk 142 par une charge explosive conventionnelle ou une ogive nucléaire miniature W80 de 50 kt. Celle-ci est portée par un missile de croisière AGM-86 ALCM accrochée à un bombardier stratégique américain.

Donc, la stratégie suivie par le Pentagone c’est de ne pas attendre que les Russes lancent des missiles nucléaires avec le risque d’être détruits ou pas sur leurs trajectoires. La philosophie de défense antimissile des États-Unis est fondée sur le désir de disposer de moyens fiables, principalement en se plaçant dans des positions géographiques optimales, afin de détruire les missiles intercontinentaux russes avant leur lancement.

Le missile RIM-161C/ SM-3 block 1b (remplacement de MGM-31A Pershing IA) est devenu, dans les déclarations, la star du bouclier antimissile américain de Deveselu, car en réalité, le Pentagone vise la région de Lougansk.

C’est seulement en 2015, que les États-Unis commenceront à tester les nouveaux missiles RIM-161D/SM-3 block 2 pour le bouclier antimissile américain en Pologne. Etant plus grand et plus puissant que le SM-3 Block 1B, le missile SM-3 Block 2 a une portée deux fois supérieure, et est en mesure d’exécuter les tâches du missile balistique Pershing II que les États-Unis avaient déployé à partir de bases en Allemagne au cours des dernières années de la guerre froide. Le SM-3 Block 2 a exactement les mêmes objectifs que nous avions dans le passé avec Pershing II. Car le système de missile SM-3 Block 2 couvre la distance de 1400 à 1600 km, qui sépare la partie orientale de la Pologne des silos de missiles intercontinentaux russes, situés au sud-est de Moscou.

 

 

D’où l’audace, l’agressivité carrément primitive de la Pologne (hôte de la réunion des gouverneurs des colonies américaines en Europe avec le président Obama) s’immisçant constamment dans les affaires intérieures de l’Ukraine. L’objectif clairement affiché de la Pologne étant d’aider par tous les moyens les États-Unis à réaliser la mission déclarée, neutraliser la force nucléaire de la Russie. Mission dans laquelle, la Pologne, en tant que voisine de la Russie, présente beaucoup d’avantages.

En dehors de la Pologne, la Roumanie s’est révélée être, sur le plan rhétorique, l’adversaire le plus véhément de la Russie, parmi les pays de l’OTAN, bien que ses intérêts soient diamétralement opposés à ceux de la Pologne. Qu’a-t-elle à gagner dans la transformation de l’Ukraine en une colonie des États-Unis?

Tout d’abord, quand ils déplaceront la frontière de l’OTAN de la Roumanie à l’Ukraine, les Américains sécuriseront une zone d’au moins 800 km vers le nord. Cela permet le couplage de l’Ukraine vers les pays baltes et la Pologne, ce dernier devenant le pivot de l’OTAN en Europe, tandis que la Roumanie deviendra un pays de 2ème échelon de l’OTAN, et avec le bouclier de Deveselu redirigé vers Lougansk, elle ne sera plus aussi intéressante pour les américains.

Avec la paranoïa russophobe qui a balayé les médias occidentaux, la censure ne permet pas une analyse objective de la pertinence du bouclier antimissile américain en Europe. C’est pourquoi personne ne reconnaît qu’en cas de guerre nucléaire mondiale, la majorité des missiles balistiques intercontinentaux lancés à partir de la partie européenne de la Russie visant les Etats-Unis en survolant le pôle Nord, seulement une petite partie de ceux-ci auront une trajectoire qui traverse le nord-ouest de l’Europe et de l’Atlantique .

Pour défendre la côte atlantique des États-Unis de ces missiles russes braqués sur eux est fonctionnel depuis 2010, un avant-poste européen de type bouclier antibalisticAegis, composé de cinq frégates norvégiennes de classe FridtjofNansen, trois frégates allemandes de classe Sachsen, quatre frégates néerlandaises de classe ZevenProvincien, quatre destroyers américains de classe ArleighBurke et une frégate espagnole de classe Álvaro de Bazán. Toutes sont équipées de missiles antibalistiques Standard SM-3 Block 1B. L’interception des missiles russes est effectuée quand le missile est proche de son apogée dans sa trajectoire transocéanique, assurant au missile SM-3 Block 1b un niveau d’interception plus élevé que quand les missiles russes sont dans la phase descendante.

Par conséquent, les États-Unis ont besoin d’installer d’autres anti-missiles balistiques supplémentaires comme en Pologne ou en Roumanie (qui seront plus tard déménagés en l’Ukraine), sauf s’ils sont utilisés comme des missiles balistiques à courte portée contre la Russie. Une question clé qui suscite un intérêt maximal est : Qu’est-ce qui pousse les américains à raviver les méthodes déjà connues de la guerre froide ? Une explication possible est que les Américains veulent sortir de la crise économique mondiale en saisissant les énormes ressources naturelles de la Russie. Par conséquent la Russie a été prise  par surprise et n’a pas prémédité le rattachement de la Crimée, mais étant obligée de se défendre, elle l’a fait.

http://reseauinternational.net/guerre-secrete-crimee-partie-ii/

Si préméditation il y avait, il y a longtemps que Novorossia aurait été rattachée à la Russie comme un fait accompli, et les pro-fédéralisation assiégeraient Kiev, Odessa et Lviv, tandis que dans le monde entier, l’Ukraine serait un sujet tabou de la Russie. Mais Richard Duncan, un ancien économiste à la Banque mondiale économiste en chef à BlackhorseAssetMgmt t, a récemment annoncé que la dette américaine de 16.000 milliards a entrainé l’Amérique et l’ tout entier dans la « spirale de la mort ». Cela a déjà commencé avec la faillite des entreprises, l’une après l’autre, les petites d’abord, puis les grandes et certaines banques. Une escalade exponentielle jusqu’à l’effondrement total du système financier. Donc, l’Ukraine n’est qu’une première étape dans la guerre secrète mondiale que les Etats-Unis ont déclenchée parce que l’ est en faillite et qu’il convoite les immenses ressources naturelles de la Russie, les seules qu’il ne peut récupérer financièrement.

Valentin Vasilescu

Traduit par Avic : Réseau International



Articles Par : Valentin Vasilescu

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