»Rassembler dans un endroit tous les juifs »
Le Boston Globe d’aujourd’hui a publié un éditorial du rédacteur en chef H.D.S. Greenway. C’était en apparence un article typique de « centre gauche » sur la possible attaque de l’Iran, avec Greenway conseillant vivement à chacun « de faire un pas en arrière et de respirer profondément ». Cependant, vers la fin de l’article, Greenway fait un commentaire touchant momentanément au cœur du sujet pour ensuite glisser dessus avec une ligne prise directement dans le livre des truismes sioniste.
Chaque Premier ministre israélien a dû craindre vaguement dans un coin de sa tête que la conséquence du sionisme pouvait être d’avoir rassemblé tous les juifs dans un endroit pour leur anéantissement. Cette crainte a été mise en avant et centrée par la demande criminelle irresponsable de l’iranien Mahmoud Ahmadinejad pour la destruction de l’État Juif.
La seule vérité dans cet article se trouve dans les mots « la conséquence du Sionisme a été de rassembler tous juifs dans un endroit pour leur anéantissement. » L’idée, sous-entendue de Greenway, que c’était une erreur de la part des sionistes qui ont créé et continuent à contrôler l’État Sioniste sont risibles, principalement parce que c’était une évidence manifeste, au début même, que créer un état pour les juifs en 1948 en volant la terre appartenant à un autre peuple en procédant à l’oppression, et périodiquement au massacres, de la population indigène pendant les 58 années suivantes étaient la meilleure manière pour assurer une menace sans fin aux juifs d’Israël.
Un fait peu connu est que le sang palestinien n’a pas été versé seul pour créer l’État sioniste d’Israël. Dans les 100 dernières années, les responsables sionistes successifs ont jugé que la vie sans valeur suffisante des juifs vivant autour du Moyen-Orient pouvait être utilisée, et sacrifiée, pour assurer la création de l’expérience psychopathe qu’est l’État moderne d’Israël.
Dans son livre « Scandale de Ben Gourion », Naeim Giladi déclare :
« Dès le début ils savaient que pour établir un État Juif ils devaient expulser la population palestinienne indigène vers les États islamiques voisins et importer les juifs de ces mêmes États. Theodore Herzl, l’architecte du Sionisme, pensait que cela pouvait être fait grâce à l’ingénierie sociale. Dans l’article du 12 juin 1885 de son journal intime, il a écrit que les colons sionistes devaient « avoir l’esprit d’une population sans le sou pour traverser les frontières et obtenir du travail pour eux dans les pays de passage, tout en leur refusant tout emploi dans notre propre pays. »
Vladimir Jabotinsky, le géniteur idéologique du premier ministre Netanyahu, a carrément admis qu’un tel transfert de populations pouvait seulement être provoqué par la force.
David Ben-Gourion, le Premier premier ministre d’Israël, a déclaré lors d’une conférence sioniste en 1937 que tout État Juif proposé aura à « transférer les populations arabes hors de la région, si possible librement de leur propre volonté, sinon par la contrainte. » Après que 750.000 Palestiniens aient été déraciné et leurs terres confisqué en 1948-49, Ben-Gourion a dû compter sur les pays islamiques pour [obtenir] des juifs qui puissent remplir le marché qui en a résulté de travailleurs pas chers. Des « émissaires » ont été acheminés en fraude dans ces pays afin de « convaincre » les juifs de partir par la duperie ou par la peur.
Dans le cas de l’Irak, les deux méthodes ont été utilisées : aux juifs incultes on racontait que, dans l’Israël messianique, les aveugles voyaient, les paralytiques marchaient, et les oignons se poussaient aussi gros que des melons ; sur les juifs instruits, on a jeté des bombes. »
À cela, nous devons bien sûr rajouter la collaboration des sionistes avec les nazis pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Dans le livre de Lenni Brenner, « ’51 documents : Collaboration sioniste avec les nazis », nous lisons :
Les sionistes avaient aussi un plan commercial avec le gouvernement de Berlin, selon lequel les juifs allemands pourraient obtenir le remboursement de leurs propriétés en marchandises nazies exportées vers la Palestine occupée alors par les britanniques. Et pour couronner le tout, l’infâme SS-Hptscharf, Adolf Eichmann, a visité la Palestine, en octobre 1937, invité par les sionistes. Il a aussi rencontré Feivel Polkes en Égypte, un employé sioniste, qu’Eichmann décrivait comme un « principal fonctionnaire de la Haganah. » Polkes, fumant cigarette sur cigarette, était aussi sur la liste du personnel nazi « comme informateur. » […]
Après que l’holocauste ait commencé en 1942, Eichmann avait régulièrement affaire avec le Dr. Rudolf Kastner, un juif hongrois, qu’il considérait comme un « sioniste fanatique ». Kastner a été assassiné plus tard en Israël comme collaborateur nazi. Cependant, le problème était à l’époque la négociation sur le destin de certains juifs de Hongrie, qu’il étaient prévu de liquider dans les camps de la mort dirigés par les nazis.. Eichmann a déclaré ceci au sujet de Kastner, le représentant sioniste, « Je crois qu’il aurait sacrifié mille ou des centaines de milliers de [gens de] sa race pour réaliser son objectif politique. Il n’était pas intéressé par les vieux juifs ou ceux qui s’étaient intégrés dans la société hongroise. ‘ Vous pouvez avoir les autres ‘, disait-il, ‘ mais laissez moi avoir ce groupe là ‘. Et parce que Kastner nous a rendu un grand service en aidant à maintenir paisible la déportation en camp. Je laisserais ces groupes s’échapper. »
Les lecteurs seront aussi étonnés d’apprendre, qu’après que les Lois Contre la Race Juive de Nuremberg aient été décrétées en septembre 1935, seuls deux drapeaux ont été autorisés pour parader dans toute l’Allemagne nazie. L’un était le favori de Hitler, le svastika. L’autre était la bannière bleue et blanche du Sionisme. On a aussi permis aux sionistes d’éditer leur propre journal. Les raisons de ce favoritisme parrainé par le Reich étaient selon l’auteur : Les sionistes et les nazis avaient un intérêt commun à faire émigrer les juifs allemands en Palestine.
Néanmoins, selon Greenway, le régime Bush et les sionistes en Israël, la cause première de toute menace possible pour le futur des juifs d’Israël est le président Adhmadinejad le « croque-mitaine du jour ». La « preuve » de ce « fait » est fournie par la déclaration souvent répétée et pourtant entièrement fausse d’après laquelle le président iranien « a demandé la destruction de l’État Juif. »
Le problème mineur avec ce « fait » est qu’il s’agit d’un mensonge. Ce que Ahmadinejad a réellement déclaré était que « l’entité sioniste » (c’est-à-dire le petit groupe de dirigeants sionistes) devrait « être effacé des pages de l’histoire », et étant donné le danger évident et actuel que ces psychopathes font courir non seulement au peuple Juif mais à la planète entière, qui excepté le plus ignorant pourrait être en désaccord avec lui.
Voir les liens suivants pour d’autres détails [en anglais] sur les commentaires du Président iranien à propos d’Israël :
Le Sionisme et le président iranien
Les mots mis dans la bouche d’Ahmadinejad
Ahmadinejad : Les sionistes sont différents des juifs
Ce que le président Ahmadinejad dit réellement au sujet d’Israël et du programme nucléaire de l’Iran
Signs of the Times.org, 16 janvier 2007.
Traduction: Pétrus Lombard.