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Suite de la saga du cochon volant : L’OMS avoue qu’il n’y a pas de mutation mortelle du H1N1
Par F. William Engdahl
Mondialisation.ca, 30 septembre 2009
30 septembre 2009
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Le Dr Margaret Chan, la patronne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’organe de l’ONU (ir)responsable d’avoir déclenché la phase 6 de l’alerte mondiale « pandémique » pour ce qu’elle appelle grippe A H1N1 ou grippe porcine,  a averti maintes fois que, bien que la grippe porcine soit plutôt bénigne jusqu’ici, la déclaration de l’état d’urgence était nécessaire car cela « pourrait se transformer » en pandémie meurtrière se propageant rapidement et tuer des millions de gens. Elle admet maintenant que, bien que ce soit la saison de la grippe dans l’Hémisphère Nord, le virus H1N1 ne semble pas avoir muté.

Margaret Chan, à la tête de l’OMS, vient de déclarer lors d’une réunion avec les responsables de la santé dans son Hong Kong natal, que le virus de la grippe porcine ne s’est pas encore transformé en souche plus mortelle. La directrice de l’Initiative de la Recherche Vaccinale à l’OMS, le Dr Marie-Paule Kieny, a corroboré cette déclaration lors d’une conférence de presse le 24 septembre à Genève, où elle a déclaré : « Nous sommes heureux que la gravité de la pandémie soit modérée et que la plupart des gens aient des maux bénins et guérissent spontanément. » Cela signifie qu’ils se rétablissent sans l’aide de vaccin, Tamiflu ou autres dangereux remède « antiviral », en laissant simplement la nature suivre son cours.  

L’été dernier, quand l’OMS a décidé de déclarer l’« urgence pandémique mondiale » pour ce qu’elle appelait la propagation mondiale de la grippe A H1N1, elle a aussi annoncé, dans une notification enterrée au milieu de ses communiqués de presse, que la plupart des pays ont cessé de vérifier si la population malade l’était à cause du H1N1, et que donc l’OMS « suppose » tout simplement d’une manière arbitraire que tout patient déclarant certains symptômes est systématiquement victime du H1N1. De cette manière, pour citer l’OMS, le nombre de malades de la pandémie « n’a plus rien à voir avec l’activité réelle du H1N1. »

Quels symptômes répertorie l’OMS comme un signe de présence du H1N1 chez le patient ? La fièvre, la toux, les maux de gorge et de tête… En bref, tous les symptômes du rhume. La déclaration de l’état pandémique, par l’organe chargé par les Nations Unies de surveiller et protéger la santé dans le monde, a quand même été faite sur recommandation des « experts » de l’OMS, c’est-à-dire, du Groupe Stratégique Consultatif d’Experts, ou SAGE.

Toutefois, même s’ils admettent à l’OMS ne plus vérifier le H1N1 chez les patients du monde entier, ils précisent aussi que ce « virus pandémique » est devenu plus fréquent que le banal virus de la grippe saisonnière. Question naïve, par amour de la précision : Comment diable le savent-ils s’ils ont arrêté de le vérifier dans le monde entier ? Par intuition ? D’après l’« intuition » de l’OMS, tous ceux dans le monde qui ont de la fièvre, de la toux, des maux de tête et de gorge, doivent automatiquement avoir le H1N1 ? L’aspect inquiétant de toute cette mascarade, c’est qu’elle aura sans doute de graves conséquences pour la santé de millions ou dizaines de millions de gens sur les quelque trois milliards visés dans le monde par les injections de vaccins pour la plupart non testés contre la fameuse grippe porcine H1N1.

Vaccins pour les pays du Sud ?

Fait tout aussi bizarre, dans ses derniers commentaires, le Dr Chan de l’OMS semblait préoccupée par la façon dont les pays les plus pauvres, surtout dans l’Hémisphère Sud, obtiendront leurs vaccins. Pourtant, le même Groupe Stratégique Consultatif d’Experts de l’OMS, le SAGE, déclare sur le site officiel de l’OMS que le virus H1N1 ne représente pas de risque majeur dans l’Hémisphère Sud.

Selon Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, le nombre de cas de grippe porcine devrait maintenant augmenter avec le début de l’hiver dans l’Hémisphère Nord. Mais elle affirme que le plus grand défi dans la lutte contre la pandémie pourrait être surmonté si les pays les plus pauvres du monde obtenaient suffisamment de vaccins. Selon Mme Chan, trois milliards de doses par an pourraient être produites dans le monde, assez pour couvrir près de la moitié de la population du globe.

L’OMS s’efforce actuellement d’amasser un milliard de dollars pour aider les pays en développement à acheter les vaccins qu’ils ne peuvent pas produire eux-mêmes. Les États-Unis et plusieurs autres pays ont déclaré qu’ils prévoient mettre 10 pour cent de leur approvisionnement vaccinal à la disposition des autres pays dans le besoin. La campagne de financement pour les pays du Sud, apparemment non menacés, se fait par le biais d’un partenariat public-privé de l’OMS, établi en 2000 et appelé GAVI.

Tromperie avec les données sur la mortalité de l’OMS

Un autre fait peu connu au sujet de l’opération pandémique de l’OMS, qui, à propos de la gravité du H1N1, profère les lugubres avertissements nécessaires pour faire une peur de tous les diables aux femmes enceintes, aux parents et à quasiment tout le monde, ce sont les statistiques constamment citées sur la mortalité lorsque sont mentionnées les données sur les soi-disant cas de H1N1. En date du dernier rapport de la fin septembre 2009, l’OMS a affirmé que 3917 décès étaient dus à la grippe A H1N1 ou grippe porcine.

Dans la plupart des cas, l’OMS, et même le CDC d’Atlanta du gouvernement étasunien, ont été forcés d’admettre que les morts étaient des patients déjà atteints de quelque trouble respiratoire sévère ou d’une maladie grave quand ils ont contracté ce qui a été baptisé grippe A H1N1. Jusqu’ici, ils n’ont jamais avancé le moindre argument prouvant que ce n’est pas la grave maladie antérieure qui a provoqué la mort, les symptômes de la grippe n’étant que des coïncidences ou des « infection opportunistes, » comme les qualifient les épidémiologistes.

Mais ça devient encore plus intéressant. Il s’avère que L’OMS réunit, sans discrimination, ses statistiques sur les morts de la grippe et de la pneumonie, une maladie complètement différente, bien plus fréquente, et causant beaucoup plus de décès, dans une classification des maladies qu’elle appelle « Grippe et Pneumonie (J09 à J18). »

De cette manière, en 2007 l’OMS a enregistré 21 883 décès attribués aux « grippes et pneumonies, » sans discriminer leur cause directe. Mais, dans ces classifications de l’OMS, la grippe elle-même est concernée seulement par des symptômes des catégories J09 à J11. Les autres catégories entières concernent la pneumonie et les manifestations pulmonaires infectieuses apparentées. Pourtant, parmi les maladies infectieuses, la pneumonie est de loin celle qui cause le plus de décès, non pas l’influenza. Le nombre de morts confirmées du « virus de la grippe, » avec ou sans la complication d’une pneumonie, était bien moins alarmant en 2007 : 14 personnes. Cette supercherie permet aux fabricants pharmaceutiques, comme GlaxoSmithKline ou les laboratoires Baxter, de promouvoir leurs vaccins contre la « grippe. »

Si nous avions affaire à une maladie dont les symptômes sont dans la grande majorité une affaire bénigne et disparaissent tout seul sans médicament en cinq jours ou plus, et dont le taux de mortalité serait, au pire, infiniment petit, il n’y aurait guère lieu de paniquer, ni besoin de faire la queue dans des files d’attente pour se faire injecter des vaccins non testés, dont les divers adjuvants, comme l’hydroxyde d’aluminium et les nanoparticules, ont le potentiel d’esquinter les nerfs ou même de provoquer la mort. Mais alors ça ne serait pas « bon » pour Bill Gates, David Rockefeller et les autres membres du Respectable Club, n’est-ce pas ?

 

Article original en anglais : Flying Pigs Saga Continued: WHO admits no deadly mutation of H1N1 Swine Flu,  le 29 septembre 2009. 

Traduction : Pétrus Lombard.

F. William Engdahl est associé de Mondialisation.ca/Global Research. Il est l’auteur de Pétrole, une guerre d’un siècle : L’ordre mondial anglo-américain, et de Seeds of Destruction: The Hidden Agenda of Genetic Manipulation. 

Son site : www.engdahl.oilgeopolitics.net.

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