A propos de la junte, de l’inutile corridor terrestre et d’une manœuvre russe de routine

« L’armée va exiger son dû et ce sera plus que les trois généraux qui sont maintenant au cabinet de Trump. »
À la Maison Blanche, les généraux gèrent les interactions de Trump heure par heure et murmurent à son oreille – et ces murmures, comme pour la décision de cette semaine d’étendre les opérations militaires américaines en Afghanistan, deviennent souvent des décisions politiques.Parmi les proches de Trump, il y a un trio chevronné de généraux qui ont l’expérience du commandement des champs de bataille : le chef d’état-major de la Maison Blanche, John F. Kelly, le secrétaire à la Défense Jim Mattis et le conseiller de sécurité nationale H. R. McMaster. Les trois hommes ont soigneusement cultivé des relations personnelles avec le président et ont gagné sa confiance.(…)Kelly, Mattis et McMaster ne sont pas les seules figures militaires qui servent à des niveaux élevés dans l’administration Trump. Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, le procureur général Jeff Sessions, le secrétaire à l’énergie Rick Perry et le secrétaire à l’Intérieur, Ryan Zinke, ont servi dans plusieurs branches de l’armée, et Trump a récemment mis l’ancien général d’armée, Mark S. Inch, à la direction du Bureau fédéral des prisons. […] Le Conseil de sécurité nationale […] compte deux autres généraux parmi les cadres supérieurs.
Le nouveau système, décrit dans deux notes co-écrites par [les généraux] Kelly et Porter et distribuées aux membres du Cabinet et récemment au personnel de la Maison Blanche, vise à s’assurer que le président ne prendra connaissance d’aucun document de politique extérieure et intérieure, d’aucune note de service, rapport d’agence, ni même article qui n’aient pas été validés.
L’itinéraire terrestre serait le plus grand gain que l’Iran récolterait de sa participation à la guerre civile de six ans de la Syrie. […] Cela faciliterait le mouvement des combattants soutenus par l’Iran entre l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban, ainsi que l’acheminement d’armes vers Damas et le Hezbollah libanais, les principales forces par procuration de l’Iran.
La route est en grande partie taillée par les alliés et les forces par procurations de l’Iran, un mélange de soldats du président syrien Bashar Assad, de combattants du Hezbollah et de milices chiites, sur les deux côtés de la frontière avant de se rejoindre à la frontière. L’Iran a également des forces de sa propre Garde révolutionnaire directement impliquées dans la guerre aux côtés des Syriens.
La Russie se prépare à monter ce qui pourrait être l’un de ses plus grands exercices militaires depuis la guerre froide, une démonstration de puissance que l’OTAN observera attentivement dans un contexte de tensions est-ouest.Les responsables occidentaux et les analystes estiment que jusqu’à 100 000 membres du personnel militaire et du soutien logistique pourraient participer à l’exercice Zaphad (Ouest) 17, qui aura lieu le mois prochain en Biélorussie, Kaliningrad et en Russie elle-même.
Moon of Alabama
Article original en anglais :
The Structure of Power in American Society: A Military Junta is Now Ruling the United States
Moon of Alabama, 24 août 2017
Version française : Le Saker francophone