Amérique Latine : La CIA cherche à maintenir Luis Almagro à l’OEA

Alors qu’aux Etats-Unis, ils fabriquent des campagnes de discrédit contre Nicolás Maduro et Evo Morales pour qu’ils ne soient plus présidents du Venezuela et de la Bolivie, maintenant, ils cherchent à faire la même chose avec l’agent secret de la CIA, Luis Almagro, actuel Secrétaire Général de l’OEA et fer de lance des Yankees dans leurs tentatives pour isoler politiquement le Venezuela et même de soutenir une invasion militaire.

 Almagro a été élu en 2015 après que le Département d’Etat ait fait pression sur les 2 candidats, l’ex-vice-président guatémaltèque Eduardo Stein et le juriste péruvien Diego García-Sayán pour qu’ils retirent leur candidature, avec les voix des 33 pays membres de l’OEA parce qu’il avait une image de gauche, ayant été jusque là chancelier du président de l’Uruguay de l’époque, José Mujica.

 En tant que bras droit des Yankees, Almagro a quitté le déguisement d’homme de gauche car sa mission, à partir de cet instant, a été de condamner le Venezuela et son président constitutionnel Nicolás Maduro et de soutenir toutes les actions de Washington pour le chasser du pouvoir.

Evidement, les instructions qu’il recevait de la CIA et du Département d’Etat étaient d’obtenir que l’Assemblée Générale de l’OEA approuve la condamnation du Venezuela pour laquelle en 2016, il a invoqué la Charte Démocratique Inter-américaine en considérant que l’ordre démocratique avait souffert de graves altérations dans le pays. Mais il n’a pas obtenu le nombre de voix nécessaire parce que tous les pays ne se sont pas joints à cet arrangement made in USA.

 L’attitude servile d’Almagro a été évidente à chaque session de travail de l’OEA, une position soutenue par le chancelier chilien Roberto Ampuero qui a un parcours politique identique à celui d’Almagro parce que, de militant communiste réfugié à Cuba, marié à la fille d’un vieux dirigeant du parti, il est devenu du jour au lendemain partisan de la position de droite pro-yankee bien que pendant des décennies, il les ait attaqués et condamnés.

 Pour sa réélection souhaitée, Almagro a déclaré récemment, qu’il a le soutien de différents pays, en particulier du Chili et de la Colombie qui ont tous 2 des Gouvernements soumis à la politique des Etats-Unis.

Les Yankees ont besoin à l’OEA d’un homme qui réponde totalement à leurs intérêts géopolitiques en Amérique Latine et aucun candidat ne sera meilleur que cet homme recruté par la CIA en 1979 pour remplir une mission diplomatique en Iran, un pays qui a présidé des années plus tard l’important Mouvement des Pays Non-alignés, le MNOAL, une organisation de la plus haute priorité pour le travail des agences de renseignement étasuniennes.

 C’est ainsi que quand Luis Almagro est devenu en 2015 Secrétaire Général, il a déclaré officiellement qu’il ne chercherait pas à être réélu et il a même publié en avril 2018 une vidéo sur laquelle il affirme : « la réélection n’est pas un Droit de l’hOmme et empêcher la réélection ne limite pas les droits des candidats ou des électeurs » étant donné que les Etats-Unis sont contre la réélection d’ Evo Morales et de Nicolás Maduro, des dirigeants qui ne sont pas du goût de la Maison Blanche qui met en place de nombreux plans pour les renverser.

 Le nouveau président du Brésil, le capitaine Jair Bolsonaro et les présidents de l’Argentina, du Chili et de la Colombie sont les piliers sur lesquels s’appuie la décision annoncée par l’homme la CIA en la OEA, mais l’arrivée de Manuel López Obrador à la présidence du Mexique change le panorama latino-américain. Le Mexique, le Venezuela, Bolivia et les autres pays des Caraïbes, unis, rendront plus difficile que le Département d’Etat yankee impose ses politiques impériales dans la région.

 Maintenant, l’alternative, pour les Etats-Unis, est d’agir contre Maduro avant les prochaines élections, quelque chose de très difficile à planifier avec une opposition politique discréditée, sans soutien du peuple, divisée et sans chef parce que malgré la persécution financière croissante, la guerre économique et commerciale que les Etats-Unis et leurs alliés européens appliquent, le Venezuela est toujours sur le pied de guerre, soutenant son Président et l’oeuvre de la Révolution chaviste.

 Pour attaquer également Cuba avant le 10 décembre, jour des Droits de l’Homme, Almagro a convoqué à toute vitesse une réunion destinée à attaquer la Révolution dans un sursaut d’impuissance car pendant 60 ans, il n’a pas pu la renverser ni réduire le soutien que lui apporte la majorité du peuple.

 Les Etats-Unis devraient avoir honte d’avoir gaspillé des milliers de millions de dollars dans des actions secrètes, des plans de terrorisme d’Etat, d’invasions de mercenaires, dans des centaines de plans destinées à assassiner son principal dirigeant, dans la guerre économique, financière et biologique, sans la subversion politique, et dans l’encouragement d’un émigration de masse sans avoir atteint leur objectif.

 L’ « opposition » fabriquée, selon ses propres documents déclassifiés, « n’a aucun soutien, manque de programmes politiques pour remplacer l’oeuvre révolutionnaire, cherche comment obtenir beaucoup de dollars pour satisfaire ses ambitions personnelles et la plupart de ses rares membres répondent à la Sécurité de l’Etat cubain. »

 L’une des invitées à ce cirque médiatique est Martha Beatriz Roque Cabello qui es a trompés plusieurs fois avec des événements qui n’ont jamais eu lieu mais lui ont permis d’empocher des milliers de dollars et de faire de fausses grèves de la faim qui ont rendu ridicules les diplomates yankees, les journalistes des agences internationales de presse et même d’autres « dissidents » qui l’ont soutenue.

 Triste rôle que celui joué par Luis Almagro, qui passera à la postérité comme l’un des pantins les plus soumis aux Etats-Unis, ce qui rappelle José Martí qui dit :

 « Les hommes qui se laissent marquer comme des chevaux ou des taureaux vont par le monde en exhibant leurs fers. »

Arthur González

 Source en espagnol :

https://heraldocubano.wordpress.com/2018/12/07/la-cia-pretende-perpetuar-a-luis-almagro-en-la-oea/?fbclid=IwAR12Hm8Pw6LIn6w4ymul7p1yhSTAsIReYtL1oPLuY9yq5OltxVPtf1YqvWA

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos



Articles Par : Arthur González

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