Analyse des événements de Srebrenica (juillet 1995)

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Texte traduit par les éditions Le Verjus et publié dans le livre : Le dossier caché de Srebrenica ; MichelCollon.info. L’auteur de ce papier est décédé le 11 novembre 2017.

Cet article a été publié intialement par Mondialisation le 27 janvier 2006.

Srebrenica. L’épisode est devenu le symbole du mal, particulièrement du mal serbe. Il est décrit comme “une horreur sans égale dans l’histoire de l’Europe depuis la Seconde guerre mondiale”, qui a vu l’exécution de sang-froid “d’au moins 8.000 hommes et jeunes gens musulmans”.

Les événements se sont déroulés à l’intérieur ou dans les environs de la ville bosniaque de Srebrenica, entre le 10 et le 19 juillet 1995, lorsque l’armée serbe bosniaque (ASB) l’a occupée, en combattant et en tuant de nombreux musulmans bosniaques, dont un nombre inconnu sont morts au cours des affrontements ou ont été exécutés. Il est hors de doute qu’il y a eu des exécutions, et que beaucoup de musulmans bosniaques ont péri au cours de l’évacuation de Srebrenica et de ses suites. Mais bien qu’on en discute rarement, le problème majeur est de savoir combien d’entre eux ont été exécutés, étant donné que bien des corps retrouvés dans les tombeaux locaux sont ceux de victimes des combats, et qu’une grande partie des musulmans bosniaques qui ont fui la ville sont arrivés sans encombre en territoire bosniaque musulman. Certains cadavres exhumés sont aussi ceux des nombreux Serbes tués au cours des razzias effectuées par les musulmans bosniaques sortant de Srebrenica dans les années précédant juillet 1995.

Le massacre de Srebrenica a joué un rôle particulier dans la politique occidentale de restructuration de l’ex-Yougoslavie, et plus généralement dans sa politique d’intervention. Il a suscité un regain d’intérêt en raison de la commémoration de son dixième anniversaire en juillet 2005. On le cite constamment comme preuve du mal serbe et des intentions génocidaires de la Serbie. Il a servi à justifier la punition des Serbes et de Milosevic, ainsi que la guerre de l’OTAN à la Serbie en 1999. Il a aussi fourni un alibi moral aux futures guerres occidentales de vengeance, de projection de pouvoir et de “libération”, en démontrant qu’il existe un mal que l’Occi-dent peut et doit éradiquer.

Cependant, il y a trois éléments qui auraient du soulever de graves questions à propos du massacre, à l’époque et aujourd’hui, et qui ne l’ont pas fait.

Le premier est que le massacre a satisfait très opportunément les besoins politiques du gouvernement Clinton, des musulmans bosniaques et des Croates (première partie ci-dessous).

Le second est qu’on avait déjà fait état avant Srebrenica (et qu’on a continué depuis) d’une série de prétendues atrocités serbes, révélées régulièrement aux moments stratégiques où se préparait une intervention violente des Etats-Unis et du bloc de l’OTAN et nécessitant un solide soutien de relations publiques, atrocités dont il a été démontré par la suite qu’elles n’ont pas existé (seconde partie).
Le troisième est que les preuves d’un tel massacre, surtout de 8.000 hommes et jeunes gens, ont toujours été pour le moins sujettes à caution (troisième et quatrième partie).

1). L’opportunité politique

Les événements de Srebrenica, et les révélations d’un énorme massacre, ont beaucoup aidé le gouvernement Clinton, la direction bosniaque musulmane et les autorités croates. Clinton, en 1995, était pressé à la fois par les médias et par Bob Dole d’agir avec plus de force en faveur des musulmans bosniaques, et son gouvernement recherchait activement la justification d’une politique plus agressive. Les autorités clintoniennes se sont précipitées sur la scène de Srebrenica pour confirmer et rendre publiques les affirmations d’un massacre, comme William Walker l’a fait plus tard, en janvier 1999. Le rapport instantané de Walker à Madeleine Albright a fait exulter celle-ci, qui s’est écriée : “Le printemps est apparu tôt cette année”. Srebrenica a permis à l’automne “d’apparaître tôt” à l’administration Clinton en cet été de 1995.

Les leaders bosno-musulmans se battaient depuis des années pour persuader les puissances de l’OTAN d’intervenir plus énergiquement en leur faveur, et il y a de fortes indications qu’ils étaient préparés non seulement à mentir, mais aussi à sacrifier leurs propres citoyens et soldats pour obtenir l’intervention (questions traitées dans la seconde partie). Des autorités musulmanes bosniaques ont déclaré que leur chef, Alija Izetbegovic, leur avait dit que Clinton les avait avertis que l’intervention n’aurait lieu que si les Serbes tuaient plus de 5.000 personnes à Srebrenica. L’abandon de Srebrenica par une force militaire bien plus considérable que celle des attaquants, et la retraite rendant vulnérable cette force supérieure et entraînant de nombreuses victimes de combats ou de règlements de comptes, permettaient d’arriver à des chiffres correspondant plus ou moins au critère de Clinton. Il y a des preuves que le retrait de Srebrenica ne découlait d’aucune nécessité militaire, mais était une décision stratégique selon laquelle les pertes encourues était un sacrifice obligatoire à une cause plus importante.

Les autorités croates étaient ravies de voir révéler un massacre à Srebrenica, car cela détournait l’attention de leur dévastateur nettoyage ethnique antérieur des Serbes et Bosno-musulmans en Bosnie de l’ouest (presque totalement ignoré par les médias occidentaux). Et cela fournissait une justification à l’expulsion déjà planifiée de plusieurs centaines de milliers de Serbes de la région de Krajina en Croatie.
Cette opération de nettoyage ethnique massif a été menée avec l’approbation des Etats-Unis et leur soutien logistique, à peine un mois après les événements de Srebrenica, et elle a probablement entraîné la mort de plus de civils serbes qu’il n’y a eu de civils bosno-musulmans tués dans le secteur de Srebrenica en juillet. La plupart des victimes bosno-musulmanes étaient des combattants, les Bosno-serbes ayant mis les femmes et enfants en sûreté en les convoyant par autobus, ce que les Croates n’ont pas fait, avec pour résultat la mort de beaucoup de femmes, d’enfants et de vieillards massacrés par eux dans la Krajina. Le cynisme des Croates était impressionnant : “Les troupes des Nations Unies ont regardé horrifiées les soldats croates traîner des cadavres serbes le long de la route bordant le centre de l’ONU, les truffer de balles d’AK-47 et les écraser ensuite sous les chenilles d’un tank.” Mais on n’y a guère fait attention dans l’explosion d’indignation et de propagande qui a suivi Srebrenica, grâce aux grands médias dont le rôle belliciste dans les guerres balkaniques était déjà solidement rodé.

Le Tribunal pénal international pour la Yougoslavie (TPIY) et les Nations Unies ont aussi joué un rôle important dans la consolidation du récit standard du massacre de Srebrenica. Depuis ses débuts, le TPI a été le bras juridique des puissances de l’OTAN qui l’ont créé, financé, utilisé comme instrument de police et d’information, et qui ont bénéficié en retour des services qu’elles en attendaient. Le TPI s’est fortement concentré sur Srebrenica et a rassemblé des confirmations importantes et prétendument indépendantes de la réalité du massacre avec des affirmations de “génocide” planifié “utilisables en justice”.

Les Nations Unies se sont moins impliquées dans les exigences des puissances de l’OTAN, mais leur ont fait écho et, dans l’affaire de Srebrenica, ont pris les positions voulues par les Etats-Unis et leurs alliés.

L’intérêt politique du massacre de Srebrenica ne prouve pas forcément que le récit de l’establishment soit erroné. Mais il implique la nécessité d’être prudent et de se méfier des falsifications et des affirmations exagérées. Cette vigilance a totalement fait défaut aux comptes rendus de Srebrenica faits par les mass-médias.

2). Le mensonge incessant avant et après Srebrenica.

A chaque étape du démantèlement de la Yougoslavie et de son nettoyage ethnique, comme avant et pendant la guerre de l’OTAN pour la province serbe du Kosovo en 1999, les mensonges de propagande ont joué un rôle très important dans le soutien du conflit et la justification des intrerventions antiserbes. Il y a eu des mensonges par omission et des mensonges qui ont propagé des informations et des impressions fausses. Un des plus graves mensonges par omission a été la présentation systématique du comportement criminel comme une spécificité serbe, sans ajouter qu’il caractérisait aussi les musulmans et les Croates, pour ne pas parler de l’ensemble du conflit. Cas après cas, les médias ont décrit les offensives et les atrocités serbes, sans mentionner les attaques préalables lancées contre les Serbes dans les mêmes villes, faisant ainsi passer les ripostes serbes pour des actions non provoquées d’agression et de barbarie.
Cela a été évident dès le début des affrontements sérieux en 1991, dans la République de Croatie. Dans leur couverture de la ville de Vukovar, par exemple, en Croatie orientale, les médias (et le TPI) se sont exclusivement appesantis sur la prise de la ville, en automne 1991, par l’armée fédérale yougoslave, en ignorant totalement le massacre, au cours du printemps et de l’été précédents, par les troupes de la Garde nationale croate et des paramilitaires, de centaines de Serbes qui vivaient dans le secteur. Selon Raymond K. Kent, “une considérable population serbe de l’importante ville slavone de Vukovar a disparu sans s’être enfuie, en laissant des traces de tortures dans les vieilles catacombes autrichiennes sous la cité, avec des preuves de viols et d’assassinats. Les médias occidentaux, déjà fortement engagés dans la diabolisation des Serbes, a choisi d’ignorer ces faits.” Cette approche tendancieuse et trompeuse était la pratique habituelle des grands médias et du TPI.

D’autres mensonges par omission ont été évidents dans la mise en exergue de camps bosno-serbes de prisonniers comme Omarska, décrits en détail et avec indignation, alors qu’en fait les musulmans et les Croates avaient des camps similaires – à Celebici, Tarcin, Livno, Bradina, Odzak et le camp Zetra à Sarajevo, entre autres – avec des chiffres de prisonniers et des installations comparables, et un traitement pire des prisonniers. Mais à la différence des Serbes, les musulmans et les Croates ont eu recours à des firmes compétentes de relations publiques et ont refusé de laisser inspecter leurs installations – et l’édifice de partialité déjà mis en place faisait que les médias ne s’intéressaient qu’aux camps serbes.

De folles allégations de conditions de détention à la Auschwitz dans les “camps de concentration” serbes ont été reprises par les journalistes de service qui avalaient la propagande diffusée par les autorités musulmanes et croates et leurs employés de relations publiques. Roy Gutman, qui a remporté le prix Pulitzer avec John Burns pour ses reportages en Bosnie en 1993, se fiait presqu’uniquement aux autorités musulmanes et croates, et à des témoins à la crédibilité douteuse et aux affirmations invraisemblables, et il a été une source majeure du bourrage de crâne exagéré, tendancieux et mensonger sur les “camps de concentration”. Le prix Pulitzer de John Burns était basé sur une longue interview de Boris Herak, un prisonnier bosno-serbe qui lui avait été fourni, ainsi qu’à un cinéaste financé par Soros, par les musulmans bosniaques. Quelques années plus tard, Herak a avoué qu’on l’avait forcé à faire sa confession hautement invraisembable et qu’il avait du apprendre par cœur de nombreuses pages de mensonges. Deux de ses prétendues victimes sont apparues plus tard bien vivantes. Dans le reportage sur Herak, John Burns et le New York Times (ainsi que le film financé par Soros) ont omis de mentionner un détail qui aurait ruiné leur crédibilité : Herak accusait aussi l’ex-chef de l’UNPROFOR, le général canadien Lewis MacKenzie, d’avoir violé une jeune musulmane dans un bordel serbe. Ces deux scandaleux prix Pulitzer témoignent de la partialité médiatique qui régnait en 1992 et 1993.

Dans un récent accès de curiosité, au cours d’une visite au mourant Izetbegovic, Bernard Kouchner a interrogé l’ex-chef de l’Etat bosniaque sur les camps de concentration bosno-serbes. Izetbegovic lui a fait le surprenant aveu que l’information sur ces camps avait été grossie dans le but d’obtenir de l’OTAN le bombardement des Serbes. Cette importante confession n’a pas été mentionnée par les médias américains ou anglais.

Un des plus spectaculaires mensonges des années 90 a été celui concernant le camp serbe de Trnopolje, visité par les reporters britanniques d’ITN en août 1992. Ces reporters ont photographié un certain Fikret Alic, le montrant émacié et apparemment enfermé derrière la barrière d’un camp de concentration. En fait, Fikret Alic se trouvait dans un camp de transit, était malade de tuberculose bien avant d’arriver au camp, ne représentait en aucune façon les autres résidents du camp, et est parti peu de temps après en Suède. De plus, la barrière entourait les photographes, pas le photographié. Mais cette photo particulièrement malhonnête, qui a fait la une partout en Occident comme preuve de l’existence d’un Auschwitz serbe, a été dénoncée par les autorités de l’OTAN, et a fourni le fondement de la création du TPI et de sa mission de combattre le mal serbe.

Dans le cas du siège de Sarajevo, comme dans ceux des conflits autour des villes “protégées”, le gouvernement musulman bosniaque s’est engagé dans un programme régulier de provocation des Serbes, les condamnant pour leur riposte, mentant sur le nombre de victimes et tentant – la plupart du temps avec succès – de faire endosser aux Serbes toutes les responsabilités. Comme le dit Tim Fenton : “Des allégations de massacres de musulmans bosniaques suivait tout affrontement comme la nuit suit le jour : le plus éloquent étant le Premier ministre musulman Haris Silajdzic qui affirmait que les Nations Unies étaient responsables de la mort de 70.000 personnes à Bihac au début de 1995, alors qu’en fait il n’y avait pratiquement pas eu de combats et que le nombre de victimes était très peu élevé.”

Une remarquable caractéristique de la lutte des musulmans bosniaques pour la diabolisation des Serbes, en vue d’obtenir de l’OTAN qu’elle vienne à leur secours avec des bombes, a été leur propension à tuer leurs propres concitoyens. L’exemple le plus notable a été le bombardement de civils de Sarajevo au cours de trois massacres : en 1992, le “massacre de la boulangerie” ; en 1994, le “massacre du marché” de Markalé ; et en 1995, le second “massacre du marché”. Dans la version officielle, les Serbes étaient responsables de ces atrocités, et on peut admettre qu’il est difficile de croire que les autorités musulmanes tuaient leurs propres gens pour obtenir un avantage politique, même si les faits convergent en ce sens. Mais ces massacres ont été l’objet d’un “timing” parfaitement mis au point pour influer sur la décision imminente des Etats-Unis et de l’OTAN d’intervenir en faveur des bosno-musulmans. Plus encore, de nombreuses autorités de l’ONU et chefs militaires occidentaux ont affirmé qu’il y avait de fortes présomptions pour que les trois actions aient été planifiées et exécutées par les musulmans bosniaques. L’officier de l’armée US John F. Sray, qui était sur place en Bosnie lors de ces massacres et dirigeait la section du renseignement américain à Sarajevo, a même considéré que les incidents, et la probable implication des autorités bosno-musulmanes, “méritait une enquête approfondie du tribunal pénal international.” Inutile de dire qu’aucune enquête n’a été entreprise. En un mot, cette analyse des trois massacres ne relève pas de la théorie des complots, mais d’une conclusion fondée sur de multiples et sérieuses constatations, qui n’a même pas été évoquée dans les comptes rendus tendancieux de l’histoire balkanique récente.

A la fois avant et après Srebrenica, la manipulation des chiffres a été une pratique courante, contribuant à conforter le récit dominant. Pour la Bosnie, en décembre 1992, le gouvernement musulman bosniaque a fait état de 128.444 morts militaires et civiles, un nombre qui est passé à 200.000 en juin 1993, puis à 250.000 en 1994. Ces chiffres ont été avalés sans sourciller par les politiciens occidentaux, les médias et les intellectuels prônant la guerre, avec Clinton lui-même citant celui de 250.000 dans un discours de novembre 1995. L’ex-responsable du Département d’Etat George Kenney s’est souvent référé à ces chiffres, et s’est étonné de voir la crédulité avec laquelle les médias les ont acceptés sans la moindre velléité de vérification. Sa propre estimation s’est située entre 25.000 et 60.000. Plus récemment, une étude parrainée par le gouvernement norvégien a fait une estimation de 80.000, et une enquête du TPI lui-même a conclu à 102.000 victimes. Ni l’un ni l’autre de ces résultats n’a figuré dans les médias US, qui avaient régulièrement abreuvé leurs lecteurs des chiffres grossis.

Une inflation comparable a eu lieu pendant les 78 jours du bombardement de l’OTAN en 1999, avec de hautes autorités américaines mentionnant, à divers moments, 100.000, 250.000 et 500.000 meurtres d’Albanais du Kosovo par les Serbes, et utilisant à tort et à travers le terme “génocide” pour décrire les opérations serbes au Kosovo. Ces chiffres ont peu à peu été ramenés à 11.000, et sont restés à ce niveau bien qu’on n’ait trouvé que quelques 4.000 corps au cours d’une des plus intenses recherches scientifiques de l’histoire, et qu’un nombre indéfini de ces corps étaient des combattants, des Serbes, ou des victimes du bombardement américain. Mais le chiffre de 11.000 doit être juste parce que les membres de l’OTAN et le TPI l’ont déclaré tel, et Michel Ignatieff a assuré les lecteurs du New York Times que “la découverte de ces 11.334 cadavres dépendait du fait que l’armée et la police serbes les avaient ou non déplacés.”

Ce récital de désinformation systématique ne prouve pas nécessairement la fausseté de la version officielle du massacre de Srebrenica. Mais il évoque la nécessité d’examiner de plus près des allégations qui se sont révélées si opportunes, un examen que les mass-médias se sont toujours refusés à faire.

Les douteuses allégations de massacre.

Au moment des événements de Srebrenica en juillet 1995, le décor avait été bien planté pour que les allégations de massacre paraissent crédibles. Pratiquement personne n’avait démenti l’incessante série de mensonges des médias, le processus de diabolisation et de manichéisme bien-contre-mal était parfaitement rodé, le TPI et les dirigeants de l’ONU suivaient à la lettre le programme des USA et de leurs alliés, et les médias leur emboîtaient le pas dans leur bellicisme.

Il était pourtant facile de déceler les failles du contexte. Un élément en était que la notion de “zone protégée” n’était qu’une fraude, ces zones étant supposées désarmées. Or il n’en était rien, avec la connivence de l’ONU . Les musulmans bosniaques les utilisaient, à Srebrenica et ailleurs, comme rampes de lancement d’attaques des villages serbes environnants. Au cours des trois années précédant le massacre, plus de mille civils serbes ont été tués par les forces musulmanes dans un grand nombre de villages dévastés. Bien avant juillet 1995, le commandant musulman de Srebrenica Naser Oric a fièrement fait voir à des reporters occidentaux des vidéos montrant quelques unes de ses victimes serbes décapitées, et s’est vanté de ses assassinats. Témoignant devant le TPI le 12 février 2004, le commandant militaire des Nations Unies en Bosnie en 1992 et 1993, le général Philippe Morillon, a affirmé sa conviction que l’attaque de Srebrenica avait été une “réaction directe” aux massacres de Serbes par Naser Oric et ses forces en 1992 et 1993, massacres que Morillon connaissait parfaitement. Le témoignage de Morillon n’a pas intéressé les médias occidentaux, et quand le TPI s’est finalement résolu à inculper Naser Oric le 28 mars 2003, probablement pour se forger une image d’impartialité juridique, ce dernier n’a été accusé que du meurtre de sept Serbes qui avaient été torturés et battus à mort après leur capture, et d’avoir détruit au hasard des villages environnants. Bien qu’il se soit vanté ouvertement devant des reporters occidentaux d’avoir massacré des civils serbes, le TPI “n’a trouvé aucune preuve de victimes civiles des attaques de villages serbes dans son théâtre d’opérations”.

Quand les Serbes de Bosnie se sont emparés de Srebrenica en juillet 1995, il a été rapporté que le 28e régiment de l’armée musulmane bosniaque (AMB), comprenant plusieurs milliers d’hommes, avait fui la ville. Les médias ne se sont pas demandés comment une force aussi importante pouvait se trouver dans une “zone protégée” désarmée. Ayant aussi ignoré les exactions perpétrées précédemment à partir de la zone protégée, ils pouvaient ainsi adopter la version officielle d’un “génocide” et d’une inexplicable cruauté, plutôt que celle d’une revanche admise par les médias pour excuser en partie la violence de victimes “agréées” (comme celle des Albanais expulsant et tuant les Serbes et les Roms après la l’occupation du Kosovo par l’OTAN).

Un second élément du contexte a été la possible raison politique de la livraison de Srebrenica par une force en bonne position défensive, supérieure en nombre à l’attaquante ar-mée serbe bosniaque (ASB) dans la proportion de six ou huit contre un, mais battant en retraite avant l’assaut, ses chefs ayant été retirés au préalable par le gouvernement musulman bosniaque. Cette retraite a laissé la population sans protection, et a rendu les cadres de l’AMB vulnérables au moment où ils refluaient en désordre vers les lignes bosno-musulmanes. Etait-ce une nouvelle manœuvre d’auto-sacrifice des leaders en vue de produire des victimes, peut-être pour atteindre la cible des 5.000 fixée par Clinton et pousser à une intervention plus énergique de l’OTAN ? La question n’a jamais été posée par les grands médias.

Les événements de Srebrenica présentaient bien des aspects rendant plausible la version des 8.000 “hommes et jeunes gens” exécutés.
L’un d’entre eux était la confusion et l’incertitude quant au sort des militaires bosno-musulmans en fuite, certains réussissant à gagner Tuzla en sécurité, d’autres finissant tués dans les combats, d’autres ayant été faits prisonniers. Le chiffre de 8.000 a été de prime abord donné par la Croix Rouge, basé sur l’estimation brute que l’ASB avait capturé 3.000 hommes et que 5.000 étaient portés “disparus”. Il est bien établi que des milliers de “disparus” sont arrivés à Tuzla ou ont été tués dans les combats. Mais dans une extraordinaire transformation qui témoigne de l’ardeur à situer le mal du côté des Serbes et à faire des musulmans des victimes, les catégories d’“arrivées en sécurité” ou de “morts au combat” des manquants à l’appel ont été ignorées, et tous les disparus ont été considérés comme exécutés ! Cette trompeuse conclusion a été renforcée par la Croix Rouge se référant aux 5.000 comme “simplement disparus”, et le fait qu’elle n’ait pas corrigé cette qualification politiquement tendancieuse et précisé, bien qu’elle l’ait elle-même reconnu, que “plusieurs milliers” de réfugiés étaient arrivés en Bosnie centrale.

Elle a aussi été renforcée par le refus des autorités bosno-musulmanes de donner les noms et le nombre des gens sauvés sans encombre. Mais il y avait une remarquable propension dans l’establishment occidental non seulement à ne tenir aucun compte de ceux arrivés à bon port, mais aussi à ignorer les morts au combat et à considérer tous les cadavres comme des victimes d’exécutions. La foi aveugle est ici sans limites : le reporter David Rohde a vu un os emergeant d’un site de tombeaux près de Srebrenica, et il a su d’instinct que c’était le vestige d’une exécution et la preuve sérieuse d’un “massacre”. La pratique courante des médias a été de passer de la constatation avérée de milliers de disparus, ou de la nouvelle d’une exhumation de corps sur un site, à la conclusion que l’exécution de 8.000 personnes était ainsi démontrée.

Avec 8.000 exécutions et des milliers de morts dans les combats, on aurait du trouver d’énormes sites d’enterrements, et amasser par satellites des preuves des exécutions, des enterrements et éventuellement des déplacements de corps. Mais les recherches dans le secteur de Srebrenica se sont avérées douloureusement décevantes, avec la découverte pour toute l’année 1999 de seulement quelques 2.000 corps, comprenant des combattants et même des Serbes, certains datant d‘avant juillet 1995. La maigreur de ces résultats a conduit à l’idée que les corps avaient été déplacés et remis en terre ailleurs, mais il était très difficile d’en être convaincu car les Serbes ont été soumis à une intense pression militaire après juillet 1995. C’était la période où l’OTAN bombardait les positions serbes et où les armées croate et musulmane développaient une offensive en direction de Banja Luka. L’ASB était sur la défensive et manquait sérieusement d’équipement et de ressources, y compris d’essence. Monter une opération de la taille de l’exhumation, du transport et du nouvel enterrement de milliers de cadavres dépassait de loin les moyens dont elle disposait à l’époque. De plus, en exécutant un programme de cette envergure, elle ne pouvait espérer passer inaperçue du personnel de l’OSCE, des civils locaux et des observations par satellite.

Le 10 octobre 1995, Madeleine Albright a montré des photos par satellite à une session à huis clos du Conseil de sécurité, comme faisant partie du dossier d’accusation des Serbes de Bosnie. L’une d’entre elles montrait des personnes – données comme des musulmans bosniaques près de Srebrenica – rassemblées dans un stade, et une autre, prétendument prise peu après, un champ à proximité avec un sol “remué”. Ces photos n’ont jamais été rendues publiques, mais même si elles étaient authentiques, elles ne prouveraient ni exécutions ni enterrements. En outre, bien que le TPI fasse état d’une “tentative organisée et globale” de dissimuler les cadavres et que David Rohde parle d’un “gigantesque effort serbe de cacher les corps”, ni Albright ni qui que ce soit d’autre n’a jamais montré la moindre photo satellite de gens exécutés, enterrés ou déterrés pour être déplacés, ou de camions transportant ailleurs des milliers de cadavres. Soit un manque flagrant de documentation, malgré l’avertissement de Madeleine Albright aux Serbes – “Nous vous surveillons” – et au moment où les satellites faisaient au moins huit passages quotidiens et où les drones géostationnaires pouvaient se placer au-dessus de la Bosnie et prendre des photos à haute définition, pendant l’été de 1995. Les grands médias ont considéré que cette lacune n’avait aucun intérêt.

Un grand nombre de corps ont été rassemblés à Tuzla, quelques 7.500 ou plus, beaucoup en très mauvais état ou en fragments, leur ramassage et leur manipulation incompatibles avec les normes scientifiques professionnelles, leur origine incertaine, leur lien avec les événements de juillet 1995 à Srebrenica loin d’être prouvé et même improbable, et la cause de la mort en général indéfinie. Il est intéressant de noter, alors que les Serbes étaient sans cesse accusés de cacher les corps, qu’on n’a jamais suggéré que les musulmans bosniaques, chargés pendant longtemps de la recherche des cadavres, et pourtant coutumiers de falsifications, pouvaient déplacer des corps et manipuler les informations. Une tentative d’utiliser l’ADN pour rattacher les vestiges à Srebrenica est en cours, mais elle soulève de nombreux problèmes : à part ceux des procédés d’investigation et de l’intégrité des sujets d’examen, elle ne résoudra pas celui de la différenciation entre une exécution et une mort au combat. Il y a aussi des listes de disparus, mais elles sont remplies d’erreurs, avec des doublons, des noms de personnes décédées avant juillet 1995, qui ont pris la fuite pour éviter de servir dans l’ASB ou qui se sont inscrites sur les listes électorales en 1997, et elles comprennent des morts au combat, des rescapés qui se sont réfugiés en sécurité ou qui ont été faits prisonniers, et qui ont entamé une nouvelle existence ailleurs.

Le chiffre de 8.000 est aussi incompatible avec l’arithmétique élémentaire relative à Srebrenica avant et après juillet 1995. Les personnes déplacées de Srebrenica – c’est-à-dire les survivants du massacre – qui se sont fait enregistrer au début d’août 1995 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement bosniaque, atteignaient un total de 35.632. Les musulmans qui ont pu gagner les lignes musulmanes “sans que leurs familles soient informées” étaient au moins 2.000, et environ 2.000 ont été tués dans les combats. Soit un total de 37.632 rescapés, plus les 2.000 morts au combat, qui, avec les 8.000 exécutés, porterait la population d’avant-guerre de Srebrenica à 47.000 habitants, alors qu’elle était en réalité plus proche de 37 à 40.000 (La juge du TPI Patricia Wald l’a estimée à 37.000). Les chiffres ne concordent pas.

Il y a eu des témoins de tueries à Srebrenica, ou des gens qui ont affirmé avoir été des témoins. En petit nombre, certains ayant manifestement des comptes politiques à régler ou se révélant peu crédibles.46 Cependant plusieurs étaient sérieux et décrivaient sans doute des événements horribles et réels. Mais nous parlons ici de quelques centaines d’exécutions, pas de 8.000 ou de quoi que ce soit d’approchant.

Le seul témoin qui ait prétendu avoir directement participé à un nombre dépassant le millier a été Drazen Erdemovic, un Croate associé à un groupe de tueurs mercenaires qui avaient reçu 12 kilos d’or pour leur service en Bosnie (selon Erde-movic lui-même) et avaient fini par travailler au Congo pour le renseignement français. Son témoignage a été accepté, malgré son inconsistence et ses contradictions, et le fait qu’il souffrait de troubles mentaux au point d’avoir été exonéré de son propre procès, à peine deux semaines avant d’être admis comme témoin dispensé de contre-interrogatoire. Les dépositions de ce témoin et d’autres ont beaucoup souffert du procédé de marchandage préalable selon lequel les prévenus peuvent négocier une réduction de peine en échange de leur collaboration avec le tribunal.47

Il est également important de souligner le nombre d’observateurs relativement impartiaux qui n’ont pas vu le moindre signe de massacre, y compris les membres des forces hollandaises présentes dans la “zone protégée” et des gens comme Henry Wieland, le chef enquêteur de l’ONU pour les abus de droits de l’homme, qui n’a trouvé aucun témoin oculaire d’atrocités après cinq jours d’interviews au sein des 20.000 survivants de Srebrenica rassemblés dans le camp de réfugiés de l’aéroport de Tuzla.48

Anomalies

Une anomalie concernant Srebrenica consiste en la stabilité du chiffre de victimes bosno-musulmanes – 8.000 en juillet 1995 et 8.000 aujourd’hui, malgré le caractère brut de la première estimation, la preuve que beaucoup ou la plupart des 5.000 “disparus” ont rejoint le territoire bosno-musulman ou ont été tués dans les combats, et l’incapacité de produire des témoignages probants en dépit d’un effort massif. Dans d’autres cas, comme l’estimation relative aux attentats du 11 septembre, ou même celles des morts en Bosnie ou des victimes des bombardements au Kosovo, les chiffres ont été revus à la baisse au fur et à mesure que les relevés de corps rendaient indéfendables les premières évaluations exagérées.49 Mais en raison de son rôle politique primordial pour les Etats-Unis, les musulmans bosniaques et les Croates, et de la foi quasi-religieuse en l’existence de l’atrocité qui s’y serait déroulée, Srebrenica s’est révélée étanche à toute réalité. Depuis le premier jour jusqu’à aujourd’hui, le chiffre de 8.000 a été considéré comme une vérité intangible, dont la mise en doute serait une hérésie et une apologie du démon.

Une autre anomalie qui illustre le caractère sacré, intouchable et politisé du massacre dans l’idéologie occidentale, a été sa rapide qualification de “génocide”. Le tribunal a joué ici un grand rôle, avec l’exceptionnelle crédulité, le psychologisme débridé et l’incompétence des raisonnements juridiques que les juges ont manifestés exclusivement dans les cas concernant les Serbes. En matière de crédulité, un juge a entériné comme un fait l’affirmation d’un témoin que les soldats serbes ont forcé un vieillard musulman à manger le foie de son petit-fils 50 et les magistrats ont sans arrêt évoqué comme un fait établi l’exécution de 7 à 8.000 musulmans, tout en reconnaissant en même temps que leurs informations “suggéraient” qu’une ”majorité” des 7-8.000 disparus n’avaient pas été tués au combat, ce qui diminuait sensiblement le chiffre accepté.51

Le tribunal a résolu l’embarrassant problème des Serbes génocidaires transportant par bus en zone sûre les femmes et les enfants musulmans bosniaques, en disant qu’ils l’avaient fait pour des raisons de relations publiques, mais comme le fait remarquer Michael Mandel, ne pas commettre un acte criminel malgré son désir de le faire s’appelle un “acte criminel non commis.”52 Le tribunal ne s’est jamais demandé pourquoi les Serbes génocidaires n’avaient pas encerclé la ville avant de la prendre pour empêcher des milliers d’hommes de s’échapper, ni pourquoi les soldats musulmans bosniaques avaient laissé leur femmes et enfants, avec de nombreux camarades blessés, à la merci des Serbes,53 et il n’a jamais relevé le fait que 10.000 habitants de Zvornik, principalement musulmans, s’étaient mis à l’abri de la guerre civile en se réfugiant en Serbie même, comme l’a attesté le témoin de l’accusation Borislav Jovic.54

Parmi les autres incohérences des arguments des magistrats du tribunal, figure la notion qu’il s’agit d’un génocide lorsque vous tuez les hommes d’un groupe dans le but d’en réduire la population future, rendant ainsi le groupe inviable dans le secteur. Vous pourriez simplement vouloir les tuer pour éviter qu’ils ne vous tuent plus tard, mais la cour connaît mieux la psychologie serbe – cela ne pouvait être la seule raison, il fallait qu’il y ait un but plus sinistre. Le raisonnement du tribunal est qu’avec un peu de psychologie favorable à l’accusation, n’importe quel cas d’élimination d’un adversaire peut être considéré comme un génocide.

Il y a aussi le problème de la définition du groupe. Les Serbes cherchaient-ils à éliminer tous les musulmans de Bosnie, ou les musulmans en général ? Ou seulement les musulmans de Sarajevo ? Les juges ont considéré que leur expulsion de Sarajevo était en lui-même un génocide, et ils ont en gros assimilé le génocide au nettoyage ethnique.55 Il est cependant important de souligner que le TPI n’a jamais qualifié de “génocide” le nettoyage ethnique de 250.000 Serbes de la Krajina, bien que dans ce cas beaucoup de femmes et d’enfants aient été tués, et que ce nettoyage se fut déroulé sur un plus vaste territoire et eut entraîné plus de victimes civiles qu’à Srebrenica.56 Le 10 août 1995, Madeleine Albright s’est écriée au Conseil de sécurité que “jusqu’à 13.000 hommes, femmes et enfants ont été chassés de leurs foyers” à Srebrenica.57 Peut-être le tribunal a-t-il fait sienne l’impayable formule de Richard Holbrooke qualifiant la Krajina d’un cas d’“expulsions involontaires” !58 La partialité est éclatante, la politisation de l’instance juridique extrême.

La couverture médiatique des événements à Srebrenica et en Krajina a suivi le même schéma et illustre comment les médias ont différencié les bonnes et les mauvaises victimes selon la prise de position politique. Les Serbes étant la cible du gouvernement, et le gouvernement soutenant massivement le programme croate de nettoyage ethnique dans la Krajina, les médias ont gratifié Srebrenica d’un traitement énorme et indigné, avec un langage haineux, des appels à l’action et peu d’évocation du contexte. La Krajina, elle, n‘a eu droit qu’à une attention faible et passagère, dépourvue d’indignation ; la description détaillée du sort des victimes était réduite au minimum, le langage des comptes rendus était neutre, et le contexte évoqué rendait les événements compréhensibles. Le contraste a été si grossier qu’il en devenait risible : l’attaque de Srebrenica était “glaçante”, “meurtrière”, “sauvage”, “criminellement perpétrée de sang-froid”, “génocidaire”, qualifiée d’“agression” et bien entendu de “nettoyage ethnique”. Avec la Krajina, rien de comparable, même “nettoyage ethnique” était de trop. L’agression croate n’était qu’un gros “soulèvement” qui “affaiblissait l’ennemi”, une “offensive éclair”, expliquée comme une “riposte à Srebrenica” et un résultat des “excès” des leaders serbes. Le Washington Post a même cité l’ambassadeur US en Croatie Peter Galbraith disant “l’exode serbe n’est pas un nettoyage ethnique”.59 Le journal ne permettait aucune mise en doute de ce jugement. En fait, les opérations croates en Krajina ont fait de la Croatie le plus ethniquement pur de tous les composants de l’ex-Yougoslavie, bien que l’occupation du Kosovo par l’OTAN ait permis un nettoyage qui rivalise avec la purification ethnique de la Croatie.

Une autre anomalie de l’affaire de Srebrenica est l’insistance mise à poursuivre devant le tribunal tous les criminels (serbes), et à obtenir des bourreaux volontaires (serbes) qu’ils reconnaissent leur culpabilité, leur aveu étant une nécessité de la justice et la condition de la réconciliation. Le problème est que la justice ne peut être partiale, ou alors elle cesse d’être la justice, et elle révèle son vrai visage de vengeance et de justification de buts politiques. Le nettoyage ethnique en Bosnie n’était en aucune façon le fait d’un seul côté, et les morts par nationalité ne sont pas loin de correspondre aux proportions de la population.60 Les Serbes affirment, documents à l’appui, qu’ils ont eu des milliers de morts dûs aux musulmans bosniaques et à leurs cadres moudjahidin importés, ainsi qu’aux Croates, et ils ont leur propre groupe d’enquête cherchant à identifier les corps d’un nombre de charniers estimé à 73.61 Ces victimes n’ont pas retenu l’attention des médias occidentaux ou du TPI. Le distingué scientifique yougoslave, le Dr Zoran Stankovic, a observé en 1996 que “le fait que son équipe avait précédemment identifié les corps de 1.000 Serbes de Bosnie dans la région (de Srebrenica) n’avait pas intéressé le procureur Richard Goldstone.”62 A la place, on entonne sans cesse le refrain sur la tendance à se plaindre et à gémir des Serbes, alors que les plaintes des musulmans bosniaques sont considérées comme celles de vraies victimes et ne sont jamais comparées à des gémissements.

Loin de contribuer à la réconciliation, l’insistance sur les victimes et les meurtriers de Srebrenica stimule la haine et le nationalisme, comme la guerre et la violence au Kosovo y ont exacerbé les haines et les tensions, et démontré que le but affiché de Clinton d’un Kosovo tolérant et multiethnique était une farce. Au Kosovo, la propagande partiale et l’occupation de l’OTAN ont dechaîné une incontrôlable violence antiserbe – et antirom, antiturque et anti-dissidents albanais – aidée par la complaisance des autorités de l’OTAN qui détournent les yeux pendant que leurs alliés – les prétendues victimes – prennent leur revanche et poursuivent leur sempiternel objectif de purification ethnique.63 En Bosnie et en Serbie, les Serbes ont été incessamment dénoncés et humiliés, et leurs leaders et chefs militaires punis, alors que les criminels parmi les musulmans bosniaques, les Croates et les puissances de l’OTAN (Clinton, Blair, Albright, Holbrooke…) ne sont l’objet d’aucune sanction64 et, pour certains (Clinton et al.), sont présentés comme des champions de la justice.

Il est évident que le but de ceux qui exigent le châtiment des Serbes n’est pas la justice ou la réconciliation. Il est d’unifier et de consolider la position des musulmans bosniaques, d’écraser la Republika Srpska et même peut-être de l’éliminer complètement comme entité indépendante en Bosnie, de maintenir la Serbie dans un état de désorganisation, de faiblesse et de dépendance de l’Occident, et de continuer à présenter sous un jour favorable l’agression des USA et de l’OTAN et le démantèlement de la Yougoslavie.
Ce dernier objectif requiert de détourner l’attention du rôle de Clinton et des musulmans bosniaques dans l’établissement d’une tête de pont d’Al Qaeda dans les Balkans, de l’alliance étroite d’Izetbegovic avec Osama bin Laden, de sa Déclaration islamique exprimant son hostilité à l’Etat multiethnique,65 et de l’importation de 4.000 mudjahidin pour mener une guerre sainte en Bosnie avec l’aide active du gouvernement Clinton et de l’association UCK-Al Qaeda.

Cet aspect de la prise de position en faveur des musulmans bosniaques a toujours embarrassé les propagandistes de guerre, et l’embarras s’est accru après les attentats du 9 septembre. Le US 9/11 Commission report affirme que deux des onze pirates de l’air, Nawaf al Hazmi et Khalid al Mindhar, ainsi qu’un des cerveaux de l’attaque, Khalid Sheikh Mohammed, ont “combattu” en Bosnie, et que Bin Laden avait des “bureaux” à Zagreb et Sarajevo.66 Malgré l’énorme couverture médiatique du 9 septemebre et d’Al Qaeda, ces liens n’ont pas été mentionnés par les grands médias et n’ont eu aucun effet sur le proconsul en Bosnie Paddy Ashdown, qui a assisté aux funérailles d’Izetbegovic et continue à prendre le parti des musulmans bosniaques. Les Serbes s’étaient bien sûr déjà plaints des cruautés (et des décapitations) des moudjahidin en 1993, mais les médias et le TPI ne s’y sont pas intéressés à l’époque et ne s’y intéressent toujours pas. Il ne faut parler que de Srebrenica, des musulmans bosniaques comme uniques victimes, et du secours généreux quoiqu’un peu tardif apporté par Clinton et l’Occident à ces malheureux opprimés.

Mais les Serbes de Bosnie n’ont-ils pas “avoué” avoir assassiné 8.000 civils ? Les médias occidentaux se sont emparés de cet “aveu”, démontrant une fois de plus leur soumission à l’agenda politique de leurs leaders. Les Serbes ont en effet publié un rapport sur Srebrenica en septembre 2002,67 mais ce rapport a été rejeté par Paddy Ashdown pour n’avoir pas abouti aux conclusions appropriées. Le proconsul a exigé un nouveau rapport en renvoyant une charrette de politiciens et d’analystes de la Republika Srpska, menaces au gouvernement à l’appui, et a fini par faire rédiger un texte par des gens acceptant les conclusions officiellement approuvées.68 Ce rapport, publié le 11 juin 2004, a alors été accueilli par les médias occidentaux comme une confirmation significative de la version officielle. Le refrain a été que les Serbes avaient “admis” le massacre et que la question était désormais réglée. L’amusant est que ce rapport imposé de force est loin de reconnaître 8.000 exécutions (il ne parle que de “plusieurs milliers”). La seule chose que “prouve” cet épisode est que la campagne occidentale destinée à faire ramper les Serbes vaincus n’est pas terminée, pas plus que la crédulité des médias et leur assujettissement à la propagande.

Conclusion

Le “massacre de Srebrenica” est le plus grand triomphe du bourrage de crâne dans les guerres des Balkans. D’autres assertions et mensonges ont joué leur rôle dans les conflits balkaniques, mais alors qu’ils n’ont occupé qu’un rang modeste dans le répertoire de la propagande malgré la concurrence (Racak, le massacre de Markalé, le refus serbe de négocier à Rambouillet, les 250.000 morts de Bosnie, la conquête de la Grande Serbie comme élément moteur des guerres balkaniques),69 le massacre de Srebrenica les dépasse tous par son pouvoir symbolique. C’est le symbole de la malfaisance serbe et de la souffrance des musulmans bosniaques, comme du bien-fondé du démantèlement de la Yougoslavie et des interventions occidentales, comprenant un bombardement et l’occupation de la Bosnie et du Kosovo.

Malheureusement, il n’y a aucun lien entre ce triomphe de la propagande, et la vérité et la justice. La négation de la vérité s’incarne dans le fait que la première estimation de 8.000, incluant 5.000 “disparus” – qui avaient quitté Srebrenica pour rejoindre les lignes bosno-musulmanes – a été maintenue après qu’il ait été rapidement établi que plusieurs milliers avaient gagné ces lignes et que des milliers d’autres étaient morts dans les combats. Ce beau chiffre rond reste intangible aujourd’hui, face à l’incapacité de trouver des corps d’exécutés et malgré l’absence de la moindre photo par satellite montrant des exécutions, des cadavres, des gens qui creusent, ou des camions transportant des corps pour les réenterrer. Les médias se sont bien gardés de poser des questions à ce sujet, en dépit de la promesse de Madeleine Albright d’août 1995 : “Nous vous surveillons”.

La déclaration d’Albright, et les photos qu’elle a montrées à l’époque, ont détourné l’attention du “massacre de la Krajina” qui se déroulait dans la Krajina croate, un nettoyage ethnique d’une grande cruauté plus important qu’à Srebrenica, comportant moins de combats réels qu’à Srebrenica, fait d’attaques, d’assassinats et d’expulsions de civils sans défense. A Srebrenica, les Serbes de Bosnie ont mis les femmes et les enfants en sécurité et il n’existe aucune preuve qu’ils en aient tués,70 alors que dans la Krajina n’a été organisée aucune séparation de ce genre et qu’on estime à 368 le nombre de femmes et d’enfants tués, avec de nombreux malheureux trop âgés ou infirmes pour s’enfuir.71 Le succès de la propagande peut se mesurer au fait que les médias n’ont jamais évoqué la possibilité que l’attention intense portée au massacre de Srebrenica ait servi à masquer le “massacre de la Krajina” qui l’a immédiatement suivi, et qui avait l’appui des Etats-Unis. Pour les médias, Srebrenica a contribué à provoquer la Krajina, et les Serbes méritaient ce qui leur est arrivé.72

Les médias ont joué un rôle important dans le triomphe de propagande qu’a été le massacre de Srebrenica. Comme il a été dit précédemment, ils sont devenus les complices du bellicisme en 1991, et toutes les normes d’objectivité ont disparu dans leur soutien servile de la politique pro-bosnomusulmane et anti-serbe. Décrivant les reportages de Christine Amanpour et d’autres sur les combats autour de Gorazde, le lieutenant-colonel de l’armée US John Sray a écrit déjà en octobre 1995 que les informations “était dépourvues de tout semblant de vérité”, que les Américains souffraient d’un “monument de désinformation”, que “l’Amérique n’a pas été aussi lamentablement trompée” depuis la guerre du Vietnam, et que la perception populaire de la Bosnie “avait été forgée par une prolifique machine de propagande qui a réussi à manipuler des illusions pour soutenir les buts musulmans.”73

La machine de propagande a conquis les libéraux et une grande partie de la gauche aux USA, qui ont avalé la version dominante des méchants Serbes recherchant l’hégémonie, n’ayant recours qu’à des stratégies brutales et génocidaires et ruinant le havre multiethnique qui existait auparavant en Bosnie – un havre dirigé par Osama bin Laden et son ami et allié Alija Izetbegovic et, selon une correction apportée tardivement par Clinton, Holbrooke et Albright, étroitement lié à l’Iran, la Turquie et l’Arabie Saoudite ! La coalition belliciste libérale-gauche devait diaboliser les Serbes pour justifier la guerre impériale et ils l’ont fait en s’imprégnant de l’ensemble de mensonges et de mythes qui composait la version officielle.74 Cet amalgame du missile de croisière de la gauche (MCG) et des libéraux a beaucoup contribué à développer la thèse de l’“intervention humanitaire” consistant à attaquer les Serbes au profit de l’armée de liberation du Kosovo, et en fait à préparer le terrain pour les guerres de “liberation” de Bush.75 Le massacre de Srebrenica a aidé à faire croire les libéraux et le MCG à la croisade dans les Balkans et a fourni la justification morale à leur soutien de l’expansion impériale de leur pays et de ses alliés.

L’ex-responsable de l’ONU Cedric Thornberry, dans un texte de 1996, a noté : “Mise en évidence dans un certain nombre de médias internationaux libéraux”, la position prise est que “Les Serbes sont les seuls vilains”. Déjà au quartier général des Nations Unies en 1993, il avait été averti en ces termes : “Garez vous, le trucage est en route”76 La manipulation était en effet en route, même si elle n’était que tacite et infiltrée dans les relations entre le gouvernement, les médias et le tribunal. Elle a contribué à faire du massacre de Srebrenica le symbole du mal et, avec l’aide de la “justice” du tribunal et le soutien des libéraux et du MCG, à fournir une justification de l’agression US-OTAN et du démantèlement de la Yougoslavie, et plus largement, de l’“intervention humanitaire”. Que peut-on demander de plus à un système de propagande?

50. “Bosnia : 2 Officials Dismissed for Obstructing Srebrenica Inqui-ry” (Bosnie : deux officiels renvoyés pour avoir fait obstruction à l’enquête sur Srebrenica), Depêche d’AP, New York Times, 17 avril 2004.
Marlise Simons, “Bosnian Serb Leader taken before War Crimes Tribunal” (Un leader serbe de Bosnie amené au tribunal pour crimes de guerre), New York Times, 8 avril 2000.
Nations Unies, “The Fall of Srebrenica” (La chute de Srebrebnica) (A/54/549), Rapport du Secrétaire général suite à la résolution 53/35 de l’Assemblée générale, 15 novembre 1999, § 506. (http://www.un.org/News/ossg/srebrenica.pdf)
51. Cf. Ivo Pukanic : “US Role in Storm : Thrilled with Operation Flash, President Clinton gave the Go Ahead to Operation Storm” (Le rôle des Etats-Unis dans Tempête : enthousiasmé par l’opération Flash (Eclair), le président Clinton a donné le feu vert à l’opération Tempête), Nacional (Zagreb), 24 mai 2003.
52. Barton Bellman, “The Path to Crisis : How the US and its Allies Went to War” (Le chemin de la crise : comment les Etats-Unis et leurs alliés sont entrés en guerre), Washington Post, 18 avril 1999.
53. “Des survivants appartenant à la délégation de Srebrenica ont affirmé que le président Izetbegovic avait aussi dit qu’il avait appris qu’une intervention de l’OTAN en Bosnie-Herzégovine était possible, mais n’aurait lieu que si les Serbes entraient dans Srebrenica et tuaient au moins 5.000 de ses habitants. Le président Izetbegovic a nié catégoriquement avoir fait une telle déclaration.” The Fall of Srebrenica (La chute de Srebrenica), (A/54/549), Rapport du Secrétaire général suite à la résolution de l’Assemblée générale 53/35, 15 novembre 1999, § 115.
(http://www.haverford.edu/relg/sells/reports/Unsrebrenicareport.htm).
Le rapport des Nations Unies ne mentionne pas que neuf autres personnes étaient présentes à cette réunion, et que l’une d’entre elles, Hakija Meholijic, ex-chef de la police de Srebrenica, avait déclaré que huit d’entre elles (tous les survivants) “pouvaient confirmer” la suggestion de Clinton. (Dani, 22 juin 1998)
(http://edsp.neu.edu/info/students/marko/dani/dani2.html).
54. “Politics of War Crimes” (La politique des crimes de guerre), Bogdanich, chapitre 2, “Prelude to Capture” (Prélude à la capture) et Fenton, chapitre 3, “Military Context” (Contexte militaire). Voir aussi Tim Ripley, “Operation Deliberate Force” (Opération force délibérée), Centre d’études de défense et de sécurité, 1999, p. 145.
55. Dans son Balkan Odyssey, Lord David Owen dit “qu’en avalisant la prise de la Slavonie occidentale par le gouvernement croate, le Groupe de contact a en fait donné le feu vert aux Bosno-Serbes pour attaquer Srebrenica et Zepa.” (pp. 199-200). Owen se trompe : le Groupe de contact ne soutenait qu’un côté, et le fait que les médias n’aient ni rendu compte ni critiqué l’agression ainsi avalisée a permis de présenter la prise de Srebrenica comme exceptionnelle et non provoquée.
56. Veritas a estimé que 1.205 civils avaient été tués au cours de l’opération Storm (Tempête), dont 358 femmes et 10 enfants. Voir “Croatian Serb Exodus Commemorated” (Commémoration de l’exode des Serbes de Croatie), Agence France Presse, 4 août 2004, et aussi Veritas à www.veritas.org.yu. Dans les tombes autour de Srebrenica fouilléees au cours de l’année 2000, on n’a identifié comme féminin qu’un seul des 1.883 cadavres exhumés (Cf. la note 70 pour la source).
57. Ripley, “Operation Deliberate Force” (Operation force délibérée), p. 192. Voir aussi les notes 56 et 70.
58. Ce rôle belliciste a été décrit par Peter Brock dans “Dateline Yugoslavia : the Partisan Press” ( Yougoslavie : la presse partisane), Foreign Policy, hiver 1993-1994. Un livre à paraître de Brock traitant du “Media Cleansing, Uncovering Yugoslavia’s Civil Wars” (nettoyage médiatique : révélations sur les guerres civiles yougoslaves) donne de plus abondants détails sur cette partialité. Dans son autobiographie, le secrétaire d’Etat James Baker écrit qu’il avait donné à son attachée de presse Margaret Tutweiler des instructions de soutenir la cause des musulmans de Bosnie, notant qu’il lui “avait enjoint d’utiliser ses contacts dans les quatre chaînes de télévision, le Washington Post et le New York Times.“ (James A. Baker, “The Politics of Diplomacy” (La politique de la diplomatie), Putnam 1995, pp. 643-644.)
59. Lorsqu’on a interrogé le porte parole de l’OTAN Jamie Shea, le 16 mai 1999, sur la possibilité de voir l’OTAN relever de certaines accusations du tribunal, il a déclaré qu’il n’éprouvait aucune inquiétude. La procureure, a-t-il dit, commencera ses investigations “parce que nous lui donnerons l’autorisation de le faire”. De plus, “les pays de l’OTAN ont fourni le financement” et quant à la nécessité d’établir une seconde chambre “de façon à accélérer les réquisitoires… nous sommes totalement avec le tribunal sur ce point, nous voulons voir jugés les criminels de guerre.”
http://www.nato.int/kosovo/press/p990516b.htm
Voir aussi Michael Mandel, “How America Gets Away with Murder” (Comment l’Amérique se blanchit de ses crimes), Pluto, Londres 2004, chap. 4-5 et Edward Herman, “The Milosevic Trial, Part 1” (Le procès Milosevic, première partie), Z Magazine, avril 2002
60. 11 Cf. Bogdanich, “Politics of War Crimes” (La politique des cri-mes de guerre), chap. 7 : “UN Report on Srebrenica : a distorted Picture of Events” (Le rapport de l’ONU sur Srebrenica – une image faussée des événements).
61. Raymond K. Kent, “Contextualizing Hate, the Hague Tribunal, the Clinton Administration and the Serbes” (Le contexte de la haine : le tribunal de La Haye, le gouvernement Clinton et les Serbes), Dialogue, Paris, décembre 1996, v. 5, n° 20 (figurant sur le site in-ternet d’Emperor’s Clothes, www.emperorsclothes.com/misc/kent.htm
62. Carl Savich, “Celebici”, http://www.serbianna.com/columns/savich/047.shtml
63. Il serait difficile de dépasser la sauvagerie des musulmans bosniaques du camp de Celebici, décrite dans le texte de Savich. Cf. aussi Diana Johnstone, “La croisade des fous”, Le temps des cerises, Paris 2005, pp. 140-141.
64. Cf. les deux ouvrages de Peter Brock (note 9 ci-dessus) et John-stone, “La croisade des fous”, p. 146.
65. Pour les détails et les citations, voir l’article et le livre de Peter Brock (note 9 ci-dessus).
66. Bernard Kouchner, “Les guerriers de la paix”, Paris, Grasset 2004, pp. 372-374.
67. Johnstone, “La croisade des fous”, pp. 133-135. Thomas Deich-mann, “Misinformation : TV Coverage of a Bosnian Camp” (Dé-sinformation : la couverture TV d’un camp bosniaque), Covert Action Quarterly, automne 1998, pp. 52-55.
68. Communication privée en date du 21 novembre 2003.
69. Pour un excellent résumé de ces affaires d’“d’atrocités auto-infligées” avec d’autres références, voir le Rapport du personnel du Sénat de janvier 1997 sur “Clinton Approved Iranian Arms Trans-fers Help Turn Bosnia into Militant Islamic Base” (l’approbation par Clinton du transfert d’armes iraniennes transforme la Bosnie en une base islamique militante),
http://www.senate.gov/%7erpc/releases/1997/iran.htm//top
Voir aussi Cees Wiebes, “Intelligence and the War in Bosnia” (Le renseignement et la guerre en Bosnie), 1992-1995”, Londres, Lit. Verlag 2003, pp. 68-69.
http://213.222.3.5/srebrenica/toc/p6_c02_s004_b01.html
70. John E. Sray, “Selling the Bosnian Myth to America : Buyer beware” (Vendre le mythe bosniaque à l’Amérique : acheteur, attention !), Foreign Military Studies, Fort Leavenworth, Kansas, octobre 1995. http://fmso.leavenworth.army.mil/documents/bosnia2.htm
71. Quelques exceptions à cette règle : Leonard Doyle, “Muslims Slaughter their own People” (Les musulmans massacrent leurs propres gens), The Independant, 22 août 1992 ; Hugh Manners, “Serbs not Guilty of Massacre” (Les Serbes pas coupables du massacre), The Sunday Times (Londres), Ier octobre 1995. David Binder n’a pas pu obtenir de son propre journal, The New York Times, qu’il publie ses analyses d’une possible implication des musulmans dans les massacres de Sarajevo, et il a du les faire paraître ailleurs. Voir David Binder, “The Balkan Tragedy : Anatomy of a Massacre” (La tragédie balkanique : anatomie d’un massacre), Foreign Policy, n° 97, hiver 1994-1995 et David Binder, “Bosnia’s Bombers” (Les lanceurs de bombes bosniaques), The Nation, 2 octobre 1995.
72. Pour un bon résumé, voir Srdja Trifkovic, “Une spectaculaire révision de chiffres”, B. I. (Balkans-Infos), février 2005.
73. Georges Kenney, “The Bosnian Calculation” (Le calcul bosnia-que), New York Times Magazine, 23 avril 1995
74. Cf. Trifkovic, supra, note 23, et aussi
http://grayfalcon.blogspot.com/2004/12/deathtolls-part-3.html.
75. Cf. Edward Herman et David Peterson, “The NATO-Media Lie Machine : ‘Genocide’ in Kosovo” (La machine à mensonges de l’OTAN et des médias : le ‘génocide’ au Kosovo), Z Magazine, mai 2000. http://www.zmag.org/Zmag/articles/hermanmay2000.htm
76. Michael Ignatieff, “Counting bodies in Kosovo” (Le compte des corps au Kosovo), New York Times, 21 novembre 1999.
77. Bogdanich, “Politics of War Crimes” (La politique des crimes de guerre), chap. 2, “Prelude to capture” (prélude de la capture).
78. L’ambassadeur de Yougoslavie à l’ONU a présenté aux Nations Unies les preuves de “Crimes de guerre et de génocide en Bosnie orientale (communes de Bratunac, Skelane et Srebrenica) perpétrés sur la population serbe d’avril 1992 à avril 1993”. Voir aussi Milivoje Ivanisevic, “Expulsion of Serbes from Bosnia and Herzegovina, 1992-1995” (L’expulsion des Serbes de Bosnie-Herzégovine, 1992-1995), Edition WARS Book II, 2000, et Joan Phillips, “Victims and Villains in Bosnia’s War (Les victimes et les malfaiteurs dans la guerre de Bosnie), Southern Slav Journal, printemps-été 1992.
79. Bill Schiller, “Muslim Hero vows he’ll Fight to the Last Man” (Le héros des musulmans jure qu’il combattra jusqu’au dernier homme), Toronto Star, 31 janvier 1994, et John Pomfret, “Weapons, Cash and Chaos lend Clout to Srebrenica’s Tough Guy” (Les armes, l’argent et le chaos renforcent le dur de Srebrenica), Washington Post, 16 février 1994.
80. Carl Savich, “Srebrenica and Naser Oric : an Analysis of General Philippe Morillon’s Testimony at the ICTY” (Srebrenica et Naser Oric : une analyse du témoignage du général Philippe Morillon au TPI), http://www.serbianna.co
81. “No Evidence of Civilian Casualties in Operations by Bosnian Commander” (Pas de preuves de victimes civiles au cours des opérations du chef bosniaque), Revue BBC des informations internationales, 11 avril 2003. Pour un compte rendu des opérations d’Oric et une analyse critique de la décision du TPI, voir Carl Savich, “Srebrenica, the Untold Story” (Srebrenica, l’histoire qu’on n’a pas racontée), http://www.serbianna.com/columns/savich/o51.html
82. “Politics of War Crimes” (La politique des crimes de guerre), chap. 2-3. L’ONU a estimé que de 3 à 4.000 soldats musulmans se trouvaient à Srebrenica juste avant sa chute.
83. Ibid.
84. “Politics of War Crimes”, chap. 2
85. “Conflict in the Balkans, 8.000 Muslims Missing” (Conflit dans les Balkans, 8.000 musulmans disparus), AP, New York Times, 15 septembre 1995.
86. Un responsable de la Croix Rouge a dit à un interviewer allemand que les musulmans arrivés en sécurité “ne pouvaient pas être retirés de la liste des disparus… parce que nous n’avons pas reçu leurs noms”, cité par Pumphrey, “Srebrenica Three Years Later, and still Searching” (Srebrenica trois ans après : les recherches continuent). Voir aussi “Former Yugoslavia, Srebrenica : Help for Families still awaiting News” (Ex-Yougoslavie, Srebrenica : le secours aux familles qui attendent encore d’être informées), Comité international de la Croix Rouge, 15 septembre 1995.
http://www.icrc.org/Web/Eng/siteeng0.nsf/iwpList74/7609D560283849CPC1256B6600595006
87. Ibid.
88. Johnstone, “La croisade des fous”, p. 147.
89. Ce saut de quelques corps à 8.000 exécutés a été récemment illustré par le commentaire de Tim Judah et Daniel Sunter, dans l’Observer de Londres, de la vidéo du meurtre de six bosno-musulmans, qui a bénéficié d’une énorme publicité en juin 2005. C’est “l’évidence, la preuve finale et irréfutable de la participation serbe aux massacres de Srebrenica, où plus de 7.500 hommes et jeunes gens bosno-musulmans ont été assassinés”. “How the Video that put Serbs in Dock was brought to Light” (Comment a émergé la video qui met les Serbes au banc des accusés), 5 juin 2005.
90. ICTY, Amended Joinder Indictment (TPI, inculpation annexe amendée), 27 mai 2002, § 51.
http://www.un.org/icty/indictment/english/nik-ai020527c.htm et David Rohde, “The World Five Years Later : the Battle of Srebrenica is now over the Truth” (Le monde cinq ans après : la bataille de Srebrenica est maintenant pour la vérité), New York Times, 9 juillet 2000.
91. Steven Lee Meyers, “Making Sure War Crimes are’nt Forgotten” (S’assurer que les crimes de guerre ne sont pas oubliés), New York Times, 22 septembre 1997. En fait, un responsable américain a reconnu, en fin juillet 1995, que “les satellites n’avaient rien montré”. Paul Quinn-Judge, “Reports on Atrocities Unconfirmed so Far : US Aerial Surveillance Reveals Little” (Les rapports sur des atrocités non confirmés jusqu’ici : la surveillance aérienne US révèle peu de choses), Boston Globe, 27 juillet 1995.
92. Le site internet de la Commission internationale des personnes manquantes en ex-Yougoslavie reconnaît que les corps “ont été exhumés dans divers sites de Bosnie-Herzégovine du nord-est”, pas seulement dans la région de Srebrenica. Cité en 2003 dans un “Statement by ICMP Chief of Staff Concerning Persons Reported Missing from Srebrenica in July 1995” (Déclaration du directeur du personnel d’ICMP concernant les personnes disparues de Srebrenica en juillet 1995), Gordon Bacon.
93. “Politics of War Crimes”, Rooper, chap. 4, “The Numbers Game” (Le jeu des chiffres).
Ibid.
46 Ibid. Cf. aussi “Politics of War Crimes”, Szamuely, chap. 5, “Witness Evidence” (Les témoignages).
47 Szamuely “Witness Evidence”.
48 Butcher, “Serb Atrocities in Srebrenica are Unproven” (Les atrocités serbes à Srebrenica ne sont pas prouvées), The Daily Tele-graph, 24 juillet 1995.
49 “Politics of War Crimes”, Rooper, chap. 4, “The Numbers Game”.
50 Cette affirmation apparaît dans les inculpations de novembre 1995 de Radovan Karadzic et Ratko Mladic. Elle a été reprise par le policier français Jean-René Ruez, et a été citée au TPI pour la première fois au début de juillet 1996, lors d’une audition de sept jours des charges pesant sur Karadzic et Mladic, organisée comme un “coup” publicitaire
A l’époque Associated Press a rendu compte en ces termes du témoignage hépatophage de Ruez (Jennifer Chao, 3 juillet 1996) : “Au sein du fébrile massacre, on trouvait un sadisme à vous étrangler d’horreur. Ruez a cité un incident où un soldat a forcé un homme à ouvrir au couteau le ventre de son petit-fils et à manger son foie. Il s’est emparé du vieillard et a mis un couteau dans sa main… et a ouvert le ventre du petit garçon et avec la pointe du couteau a sorti l’organe et a forcé l’homme à le manger, a déclaré Ruez à la cour.”
51 “Politics of War Crimes”, Mandel, chap. 6, “The ICTY calls it Genocide” (Le TPI l’appellent génocide).
52 Ibid.
53 Chris Hedges, “Bosnian Troups Cite Gassing at Zepa” (Des troupes bosniaques parlent de gaz à Zepa), New York Times, 27 juillet 1995.
54 Jovic a témoigné au procès de Milosevic le 18 novembre 2003, www.slobodanmilosevic,org, 18 novembre 2003.
55 “Politics of War Crimes”, Mandel, chap. 6. Voir aussi Michael Mandel, “How America Gets Away with Murder”, Pluto 2004, pp. 157-158
56 Carlos Martin Branco, un ex-observateur militaire de l’ONU en Bosnie, considère que c’est beaucoup plus en Krajina qu’à Srebrenica qu’on peut identifier un processus de génocide prémédité, “quand l’armée croate a entrepris une élimination massive de tous les Serbes trouvés sur place. A cette occasion, les médias ont observé un silence absolu, bien que ce génocide ait duré trois mois. L’objectif de Srebrenica était un nettoyage ethnique et pas un génocide, à la différence de ce qui s’est produit en Krajina, où, en l’absence de toute opération militaire, l’armée croate a décimé des villages.” (“Was Srebrenica a Hoax ? Eye-Witness Account of a Former UN Military Observer in Bosnia” (Srebrenica a-t-il été une fabrication ? Le témoignage visuel d’un ex-observateur militaire de l’ONU en Bosnie) http://globalresearch.ca/articles/BRA403A.htm).
57 Madeleine Albright, une fois de plus devant le Conseil de sécurité : “The Situation in the Republic of Bosnia and Herzegovina” (La situation dans la République de Bosnie-Herzégovine), S/PV.3564, 10 août 1995, 17 h 30, pp. 6-7.
58 Richard Holbrooke, à l’émission The MacNeil/Lehrer NewsHour, transcription //5300, 24 août 1995.
59 “UN Report : Bosnian Serbs Massacred Srebrenica Muslims” (Rapport de l’ONU : les Serbes de Bosnie ont massacré les musulmans de Srebrenica), Washington Post, 12 août 1995. John Pom-fret, “Investigators Begin Exhuming Group of Mass Graves in Bosnia” (Les enquêteurs commencent les exhumations dans un ensemble de charniers en Bosnie), Washington Post, 5 juillet 1996. “Biggest ‘Upheaval’ is in ‘Softening up the Enemy” (Le plus gros soulèvement consiste à affaiblir l’ennemi), NewsWeek, 21 août 1995.
60 Voir les conclusions d’une étude norvégienne des victimes en Bosnie : http ;//grayfalcon.blogspot .com/2004/12/death-tolls-part-3.html
61 Slavisa Sabijic, “The Trade in Bodies in Bosnia-Herzegovina” (Le commerce des corps en Bosnie-Herzégovine),
http://www.serbianna.com/press/010.html et Joan Phillips, “Victims and Villains in Bosnia’s War, Southern Slav Journal, printemps-été 1992.
62 “Yugoslav Forensic Expert Says no Proof about Srebrenica Mass Grave” (Un expert scientifique yougoslave dit qu’il n’existe aucune preuve de l’existence d’un charnier à Srebrenica), BBC, Revue des émissions mondiales, 15 juillet 1996.
63 Kosta Christitch, “Les véritables raisons d’une faillite”, B. I., mars 2005. Comme l’a dit Diana Johnstone : ‘En avalisant toutes les accusations contre les Serbes, et en ignorant les crimes commis contre eux, les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont donné carte blanche à la violence antiserbe. Les enfants d’origine albanaise grandissent dans la conviction que personne ne va leur reprocher d’aller à la chasse aux vieux Serbes et de les battre à mort.” The OSCE Report : Things Told and Things Seen” (Le rapport de l’OSCE : les choses racontées et les choses vues), Znet Commen-tary, 26 décembre 1999, et B. I. (Balkans-Infos) n° 40, janvier 2000. Voir aussi l’article de Johnstone sur le rapport de l’OSCE dans B. I. n° 42 de mars 2000.
64 Il y a eu un nombre modeste d’exceptions, principalement des seconds couteaux musulmans et croates, qui ont été en général inculpés quand l’inégalité de traitement paraissait trop outrancière et nécessitait une correction d’image en matière de relations publiques. Aucun leader croate ou bosniaque n’a été l’objet de poursuites, bien qu’on ait dit que des inculpations étaient prévues peu après les décès de Tudjman et d’Izetbegovic, mais les longs délais n’ont jamais été expliqués. Aucun leader de l’OTAN, ni un de ses membres quel qu’il soit, n’a été inculpé. Pour une bonne analyse de cette partialité, voir Mandel, “How America Gets Away with Murder”, seconde partie.
65 Dans sa “Déclaration islamique” de 1970, qu’il n’a jamais reniée, Izetbegovic a écrit : “Il n’y a ni paix ni coexistence entre la religion islamique et des institutions politiques ou sociales non-islamiques. Ayant le droit de gouverner son propre monde, l’islam exclut de toute évidence le droit et la possibilité de se conformer à une idéologie étrangère sur son territoire.” Cité par Johnstone, “La croisade des fous”, p. 80.
66 “The 9/11 Commission Report” (le rapport de la Commission du 9 septembre), rapport officiel de la Commission nationale sur les attaques terroristes des Etats-Unis, édition officielle gouvernementale, pp. 58, 146-147, 155, 238-239.
67 Centre de documentation de la republika Srpska, “Report About Case Srebrenica, the First Part” (Rapport sur le cas de Srebrenica, première partie), Banja Luka, septembre 2002. C’est le texte intégral de ce rapport qui est publié à la suite de ce texte de Herman (NDLR).
68 Gregory Copley, “US Official Implicated with Bosnian High Representative Ashdown in Attempting to Force Fabricated Report on Srebrenica” (Une autorité américaine impliquée avec le haut représentant Ashdown dans la tentative d’imposr un rapport fabriqué sur Srebrenica), Defense & Foreign Affairs Daily, 8 septembre 2003, http://slobodanmilosevic.org.news/ssi09082003.htm et Nebojsa Malic, “Srebrenica Revisited Reports, Confessions and the Elusive Truth” (Un nouveau regard sur les rapports sur Srebrenica, les confessions et l’évanescente vérité), Antiwar.com, 24 juin 2004, http://antiwar.com/malic/?articleid=2865Villains in Bosnia’s War, Southern Slav Journal, printemps-été 1992.
69 Pour les falsifications concernant Racak, Rambouillet et la conquête de la Grande Serbie comme cause des guerres, voir Johnstone, “La croisade des fous”, et Mandel, “How America Gets Away with Murder”.
70 Un seul corps, parmi les 1883 trouvés aux alentours de Srebrenica, dans les 17 fosses communes exhumées par le TPI en Bosnie orientale entre 1996 et 2000, a été identifié comme féminin. Ces chiffres ont été donnés dans une analyse privée des caractéristiques des vestiges, diffusée par le Dr Zoran Stankovic, un specialiste scientifique vétéran de l’ONU, qui a longuement étudié le cas de Srebrenica.
71 Cf. la note 7 ci-dessus. Selon Tim Ripley : “Des milliers de personnes, trop âgées ou infirmes pour s’enfuir… sont restées sur place. Les patrouilles de l’ONU ont vite trouvé des centaines assassinées par les Croates militaires ou civils. Pratiquement toutes les maisons avaient été pillées.” (p. 192).
72 Les réfugiés serbes à Srebrenica en 1997 sont décrits comme “venant d’autres voisinages que les armées croate et musulmane ont vidés en représailles pour les atrocités et meurtres de Srebrenica”, Dana Priest, “US Troops Extend a Hand to Refugees Tainted by War”, Washington Post, 18 février 1997.
73 Sray, “Selling the Bonia Myth” (Faire avaler le mythe bosniaque).
74 Pour une analyse et une critique de ces interventionnistes humanitaires, voir Edward Herman et David Peterson, “Morality’s Avenging Angels : the New Humanitarian Crusaders” (Les anges vengeurs de la morale : les nouveaux croisés humanitaires), in David Chandler, ed. “Rethinking Human Rights” (Repenser les droits de l’homme), Palgrave 2002. Pour une réfutation plus approfondie de leurs arguments, voir “La croisade des fous” de Johnstone et “HowAmerica Gets Away with Murder” de Mandel.
75 Pour la signification de ma formulation du “missile de croisière de la gauche”, voir “The Cruise Missile Left : Aligning with Power” (le missile de croisière de la gauche : l’alignement sur le pouvoir), Z Magazine, novembre 2002, et “The Cruise Missile Left (part 5) : Samantha Power and the Genocide Gambit” (le missile de croisière de la gauche (cinquième partie) : Samantha Power et le gambit du génocide), Znet Commentaries, 17 mai 2004.
76 Cedric Thornberry, “Saving the War Crimes Tribunal : Bosnia-Herzegovina” (Sauver le TPI : Bosnie-Herzégovine), Foreign Policy, septembre 1996.



Articles Par : Edward S. Herman

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