Baird suit la ligne de Netanyahou, fermant les yeux sur les violations du droit international
Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, n’a apparemment rien dit quant à l’expansion coloniale israélienne, à la violence des colons et à la maltraitance d’enfants palestiniens emprisonnés par Israël.
Au cours d’une visite à Israël et en Cisjordanie les 29 et 30 janvier, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, n’a exprimé aucune préoccupation au sujet de la principale entrave à la reprise des négociations de paix, soit la poursuite de la colonisation israélienne en territoire palestinien. Il s’est également tu relativement à la violence des « colons » israéliens à l’endroit de Palestiniens et aux révélations récentes d’organisations israéliennes des droits de la personne selon lesquelles des enfants palestiniens détenus dans des prisons israéliennes y sont gravement maltraités. Il a plutôt exhorté les dirigeants palestiniens à négocier avec Israël « sans conditions préalables ». Baird a également qualifié de « terriblement mauvaise » la décision des Palestiniens de porter la question de leur statut d’État à l’ONU. En outre, il appuyé la nouvelle demande controversé des Israéliens, voulant que les Palestiniens reconnaisse qu’Israël est un « État hébreu » et ce, en dépit du fait que 20 pour cent des Israéliens sont des Palestiniens chrétiens ou musulmans.
Les communiqués de presse du gouvernement canadien au sujet de la visite de Baird révèlent que ce dernier a négligé de soulever différentes questions lors de ses entretiens avec son homologue israélien Benjamin Netanyahou, questions au sujet desquelles les États-Unis et d’autres pays ont quant à eux exprimé leurs inquiétudes. Par exemple, à la fin de 2011, les autorités israéliennes ont révélé à des représentants de l’ONU leur plan de déplacer de force quelque 27 000 bédouins pour permettre l’expansion de Ma’ale Adumim, une colonie exclusivement juive. Cette initiative unilatérale viole la Quatrième Convention de Genève, qui interdit à toute puissance occupante de transférer sa population civile dans un territoire qu’elle occupe militairement.
Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) déplore l’attitude partiale du gouvernement canadien vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. « Le gouvernement canadien adopte une ligne plus dure que celle de la plupart de ses alliés et refuse d’exiger d’Israël qu’il rende des comptes pour ses violations continues du droit international, telles que l’occupation et la colonisation illégales du territoire palestinien », affirme Thomas Woodley, président de CJPMO. « Si le Canada est un véritable ami d’Israël, il devrait s’efforcer de faire respecter le droit international et les droits fondamentaux de la personne pour le bien-être de tous les peuples de la région. » CJPMO souligne également que le parti conservateur britannique a lui-même sonné l’alarme il y a plus d’une semaine au sujet de la maltraitance des enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Baird a pressé les Palestiniens d’éviter des « mesures qui pourraient porter préjudice à l’issue des pourparlers ». CJPMO souligne toutefois qu’en gardant le silence face aux évictions et à l’exclusion des Palestiniens d’approximativement la moitié du territoire cisjordanien, le Canada porte lui-même préjudice à l’issue des pourparlers de paix.
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