Biden, Obama et Clinton défendent le massacre américano-israélien des Palestiniens lors d’une collecte de fonds record de 26 millions $

Le caractère oligarchique et belliciste du gouvernement Biden et du Parti démocrate s’est manifesté jeudi soir, lorsque les anciens présidents Barack Obama et Bill Clinton ont rejoint le président Joe Biden pour une collecte de fonds au Radio City Music Hall de New York.

La collecte de fonds, universellement décrite dans la presse comme un événement «prestigieux» et «d’élite», a rapporté la somme record de 26 millions de dollars, selon la campagne de Biden. Avec des prix de billets allant de 225 à 500.000 dollars et l’interdiction d’accès pour presque tous les membres de la presse sauf ceux venant directement de la Maison-Blanche, l’événement visait à mobiliser les riches donateurs et à présenter l’image d’un parti uni derrière Joe Biden et solidement aligné contre le candidat républicain probable, Donald Trump.

Malgré une présence policière massive à l’extérieur et une sécurité renforcée à l’intérieur de la salle, les dirigeants du parti et leurs bailleurs de fonds milliardaires n’ont pas pu dissimuler la réalité de l’opposition massive à Biden et à son partenaire dans les crimes de guerre, le Premier ministre israélien Netanyahou, en particulier parmi les jeunes.

Des centaines de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés sous la pluie à l’extérieur de l’établissement situé au milieu de Manhattan, exigeant un cessez-le-feu immédiat et la fin du massacre de civils innocents à Gaza, perpétré à l’aide de bombes, de balles, de fusils et de chars fournis par les États-Unis. Le même jour que se déroulait la collecte de fonds de New York, la Cour internationale de Justice a mis en garde contre la famine à Gaza et a exigé qu’Israël cesse de bloquer l’entrée de la nourriture, de l’eau et d’autres aides vitales dans l’enclave assiégée.

À l’intérieur du Radio City Music Hall, les démocrates ont cherché à créer une atmosphère festive. L’événement était animé par la comédienne Mindy Kaling, qui a plaisanté sur le fait d’être au milieu de «tant de gens riches». Les 5000 personnes présentes ont pu voir Queen Latifa, Lizzo, Ben Platt, Cynthia Erivo et Lea Michele, des célébrités qui ont donné leur appui à Joe Biden.

L’événement principal était une interview à trois avec Biden, Obama et Clinton, menée par l’animateur de télévision de fin de soirée Stephen Colbert. Cependant, la discussion a été interrompue à plusieurs reprises par des manifestants dans le public, qui se sont levés et ont dénoncé Biden comme un criminel de guerre «ayant du sang sur les mains», et qui ont été immédiatement expulsés par les agents de sécurité.

Clinton et Obama ont catégoriquement défendu la politique de Biden à Gaza et déclaré leur soutien à l’État israélien. Lorsqu’un manifestant a interrompu Obama, l’ancien président a répliqué : «On ne peut pas parler et ne pas écouter. C’est ce que fait l’autre camp.»

Le président Joe Biden, au centre, et les anciens présidents Barack Obama, à gauche, et Bill Clinton, à droite, participent à une collecte de fonds avec Stephen Colbert au Radio City Music Hall, le jeudi 28 mars 2024, à New York. [AP Photo/Alex Brandon]

Malgré une présence policière massive à l’extérieur et une sécurité renforcée à l’intérieur de la salle, les dirigeants du parti et leurs bailleurs de fonds milliardaires n’ont pas pu dissimuler la réalité de l’opposition massive à Biden et à son partenaire dans les crimes de guerre, le Premier ministre israélien Netanyahou, en particulier parmi les jeunes.

Des centaines de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés sous la pluie à l’extérieur de l’établissement situé au milieu de Manhattan, exigeant un cessez-le-feu immédiat et la fin du massacre de civils innocents à Gaza, perpétré à l’aide de bombes, de balles, de fusils et de chars fournis par les États-Unis. Le même jour que se déroulait la collecte de fonds de New York, la Cour internationale de Justice a mis en garde contre la famine à Gaza et a exigé qu’Israël cesse de bloquer l’entrée de la nourriture, de l’eau et d’autres aides vitales dans l’enclave assiégée.

À l’intérieur du Radio City Music Hall, les démocrates ont cherché à créer une atmosphère festive. L’événement était animé par la comédienne Mindy Kaling, qui a plaisanté sur le fait d’être au milieu de «tant de gens riches». Les 5000 personnes présentes ont pu voir Queen Latifa, Lizzo, Ben Platt, Cynthia Erivo et Lea Michele, des célébrités qui ont donné leur appui à Joe Biden.

L’événement principal était une interview à trois avec Biden, Obama et Clinton, menée par l’animateur de télévision de fin de soirée Stephen Colbert. Cependant, la discussion a été interrompue à plusieurs reprises par des manifestants dans le public, qui se sont levés et ont dénoncé Biden comme un criminel de guerre «ayant du sang sur les mains», et qui ont été immédiatement expulsés par les agents de sécurité.

Clinton et Obama ont catégoriquement défendu la politique de Biden à Gaza et déclaré leur soutien à l’État israélien. Lorsqu’un manifestant a interrompu Obama, l’ancien président a répliqué : «On ne peut pas parler et ne pas écouter. C’est ce que fait l’autre camp.»

Biden a répondu aux manifestants en répétant la justification officielle du nettoyage ethnique et des massacres de Palestiniens à la manière des nazis, à savoir que le Hamas était responsable de la guerre et qu’Israël avait le «droit» de se défendre. Avec un cynisme sans bornes, il a déclaré qu’il y avait «trop de victimes innocentes, israéliennes et palestiniennes», mettant sur le même plan les centaines d’Israéliens tués lors de l’incursion du Hamas le 7 octobre, après près de deux décennies de blocus et d’attaques militaires de la part d’Israël, et les plus de 32.000 Palestiniens tués à ce jour par les Forces de défense israéliennes.

Il a ensuite affirmé son soutien total à Israël en déclarant : «Il est compréhensible qu’Israël éprouve une telle colère et que le Hamas soit toujours présent. Il ne faut pas oublier qu’Israël est dans une position où son existence même est en jeu.» Parlant des Juifs israéliens, il a ajouté : «Ils n’ont pas été tués. Ils ont été massacrés.»

Biden et Clinton ont tous deux parlé de la nécessité d’appeler à une future «solution à deux États» – un nouveau piège pour les masses palestiniennes – alors que Washington continue d’armer le régime fasciste de Tel-Aviv et d’interférer politiquement en sa faveur. Le site Internet Jewish Insider a rapporté vendredi que Joe Biden a déclaré au Radio City Music Hall qu’un certain nombre de pays arabes, dont l’Arabie Saoudite, «sont prêts à reconnaître pleinement Israël».

Vendredi, le Washington Post a rapporté que Biden avait discrètement autorisé ces derniers jours le transfert à Israël de milliards de dollars supplémentaires en bombes et en avions de combat, alors même que l’administration se montrait publiquement préoccupée par l’invasion imminente de Rafah par Israël, où quelque 1,5 million d’habitants de Gaza sont entassés dans des villages de tentes.

Les nouveaux approvisionnements en matière d’armement comprennent plus de 1800 bombes MK84 d’une tonne, qui ont été utilisées par Israël pour raser une grande partie du nord de Gaza et tuer des milliers de civils, principalement des femmes et des enfants.

À l’extérieur de la salle, des centaines de policiers ont harcelé les manifestants et en ont arrêté au moins un. Dans le même temps, ils sont restés les bras croisés pendant qu’un voyou d’extrême droite attaquait les manifestants, ignorant leurs appels à le mettre en garde à vue. Un post Twitter/X d’un manifestant montrant l’attaque et la réaction de la police a été visionné des milliers de fois.

Pendant ce temps, les donateurs présents au Music Hall avaient la possibilité de donner 100.000 dollars pour obtenir une photo avec les trois présidents démocrates, de donner 250.000 dollars pour avoir accès à une réception privée, ou de donner 500.000 dollars à la campagne de Joe Biden pour assister à une réunion encore plus exclusive.

La première dame Jill Biden et DJ D-Nice ont organisé une soirée au Radio City Music Hall avec 500 invités.

Vendredi, la campagne de Joe Biden a organisé une journée de réflexion à l’hôtel InterContinental New York Barclay pour 175 des plus grands donateurs et collecteurs de fonds du président. Les personnes présentes seraient des membres de l’équipe financière nationale de Joe Biden.

Pour être éligibles, les donateurs doivent faire un chèque d’au moins 47.900 dollars, mais des chèques allant jusqu’à 929.600 dollars ont été libellés à l’ordre du Biden Victory Fund. Pour être considéré comme un «partenaire présidentiel», un donateur doit réunir 2,5 millions de dollars, tandis qu’un «actionnaire principal» doit réunir 750.000 dollars.

À ce jour, la campagne de Biden a largement dépassé celle de Trump dans la course à la collecte de fonds, en particulier auprès des multimillionnaires et des milliardaires. Fin février, Biden disposait de 155 millions de dollars en caisse, contre 37 millions pour Trump et son comité d’action politique «Save America».

Toutefois, la campagne de Trump a l’intention de réduire l’écart, en commençant par une collecte de fonds le 6 avril à Mar-a-Lago, la propriété de Trump à Palm Beach, en Floride, où les responsables de la campagne affirment qu’un nouveau record de 33 millions de dollars sera atteint.

Le Washington Post a rapporté vendredi que l’événement inclura le magnat du pétrole Harold Hamm, le magnat du sucre Jose «Pepe» Fanjul, le magnat de l’immobilier Howard Lutnik, les mégadonateurs Rebekah et Bob Mercer, Todd Ricketts et Warren Stephens, ainsi que le magnat de l’immobilier Steve Witkoff. Le magnat des casinos et de l’hôtellerie Steve Wynn, le magnat des fonds spéculatifs John Paulson et le milliardaire de l’immobilier et de l’aérospatiale Robert Bigelow animeront l’événement. Le prix d’entrée est de 250.000 dollars, mais de nombreux donateurs offrent la contribution maximale de 814.600 dollars.

Barry Grey

 

 

Article paru en anglais, WSWS, le 30 mars 2024



Articles Par : Barry Grey

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