Les élections américaines sont derrière nous, mais fondamentalement rien n’a changé pour la plupart du monde, selon Samir Saul, professeur d’histoire à l’Université de Montréal.
Car la politique étrangère, grand absent de cette campagne, reviendra à celle qui a caractérisé les administrations Clinton, George W. Bush et Obama et qui n’avait pas tant changé pendant la présidence de Donald Trump, même si celui-ci avait promis en 2016 d’arrêter l’aventurisme militaire américain.
Et cette politique n’augure rien de bon. On n’a qu’a se rappeler la guerre contre l’ex-Yougoslavie (Clinton), les invasions de l’Afghanistan et de l’Irak (Bush), la destruction de la Libye et de la Syrie (Obama).
Mais le monde a changé, selon Samir Saul. Il sera beaucoup plus difficile pour Biden d’assumer ce « leadership » mondial qu’il prétend être en mesure de reprendre. Parce que la Chine et la Russie ne le permettent plus. Et beaucoup d’autres refusent d’accepter les diktats de Washington. Ce déclin de l’influence américaine peut être dangereux, une menace pour la paix dans le monde.
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