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Cinquante ans depuis la sortie du film de Stanley Kubrick 2001, l’odyssée de l’espace
Par Joanne Laurier
Mondialisation.ca, 24 septembre 2018
wsws.org 24 septembre 2018
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Réalisé par Stanley Kubrick; scénario de Kubrick et Arthur C. Clarke

Warner Brothers a présenté cet été une version rééditée du film de science-fiction de Stanley Kubrick 2001, l’odyssée de l’espace pour marquer le 50e anniversaire du lancement du film en avril 1968. C’est un événement significatif. 2001 a une grande réputation dans l’histoire du cinéma, quoi qu’on puisse penser des mérites du film.

«Pour la première fois depuis son lancement original», explique Warner Brothers, «cette édition 70mm a été réalisée à partir de nouveaux éléments provenant du négatif original de la caméra. C’est une véritable reconstitution photochimique du film. Il n’y a aucune manipulation digitale, effets remastérisés, ou modification révisionniste.» Une nouvelle version cinéma maison sera disponible cet automne.

2001, l’odyssée de l’espace

Écrit par Kubrick et l’auteur de science-fiction Arthur C. Clark, 2001 est une histoire ambiguë et elliptique à propos d’un voyage spatial dans lequel Kubrick innova remarquablement en termes d’effets spéciaux qui aujourd’hui encore sont frappants. La trame sonore bien connue du film inclut «Also sprach Zarathustra» [«Ainsi parlait Zarathoustra»] de Richard Strauss et «Le Beau Danube bleu» de Johann Strauss II, ainsi que des pièces de György Ligeti, le compositeur moderne austro-hongrois, et d’autres.

2001 tente de couvrir quatre millions d’années d’évolution humaine, et adopte la position qu’une forme d’intelligence extra-terrestre aurait dirigée l’évolution de l’intelligence humaine.

Natif de la ville de New York, Kubrick (1928-1999) était à l’avant-garde des cinéastes de sa génération et a légué une empreinte culturelle significative. En plus de 2001, ses oeuvres les plus connues incluent Lolita, Dr Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb (Dr Folamour), A Clockwork Orange (Orange mécanique) et The Shining.

Kubrick est un personnage artistique plus contradictoire que la plupart, un produit hybride particulier issu de la période d’après-guerre et de son atmosphère intellectuelle confuse. Il a été surévalué en étant qualifié de génie, et suscitait au même moment une hostilité considérable pour sa grandiloquence et ses idées sombres, voire misanthropes. Ayant grandi dans l’ombre de la Seconde Guerre mondiale et de l’Holocauste, Kubrick exprimait parfois de forts sentiments antiguerre et anti-établissement, et, d’autres fois, véhiculait un mépris général pour les êtres humains. Ses films alternent (parfois dans le même film) entre un cynisme mordant et une vision plus compatissante des difficultés de l’humanité.

2001 incarne ces deux qualités disparates.

Le monolithe dans 2001, l’odyssée de l’espace

Le film s’ouvre sur une scène intitulée «À l’aube de l’Humanité». Des hommes-singes primitifs luttent pour leur survie dans la vaste savane africaine. Un monolithe rectangulaire noir apparait mystérieusement précisément au moment ou les singes découvrent que les os des animaux morts peuvent être utilisés comme arme pour vaincre les groupes rivaux pour la domination des ressources. Dans ce qui est devenu une transition célèbre, une des créatures projette avec force l’os-arme dans les airs et l’image évolue vers un vaisseau voyageant dans l’espace.

Maintenant, des millions d’années plus tard, à l’aube du 21e siècle, Dr Heywood Floyd (William Sylvester) est chargé d’un voyage vers la base lunaire de Clavius où des scientifiques ont déterré un autre monolithe, délibérément enfoui à plus de 10 mètres sous le sol lunaire. Les scientifiques sont perplexes par l’objet et par le son perçant qu’il émet, dirigé vers la planète Jupiter.

La mission vers Jupiter dans 2001, l’odyssée de l’espace

Parmi les scènes les plus humaines de 2001, on retrouve Floyd durant son vol sur un avion de la compagnie Pan Am (une compagnie qui cessa ses activités des années avant 2001) et son interaction avec les agents de bord qui portent des «souliers à crampons» [velcro?] pour contrer l’absence de gravité.

Une mission est éventuellement lancée vers Jupiter. Le Dr David Bowman (Keir Dullea) et le Dr Frank Poole (Gary Lockwood) se réveillent à bord de l’engin spatial. Trois autres collègues voyagent en état d’hibernation. Le navire est piloté et ses opérations sont gérées par le HAL 9000, un ordinateur à intelligence artificielle et «le cerveau et le système nerveux du vaisseau», appelé «Hal» (la voix de l’acteur canadien Douglas Rain). L’ordinateur est jugé infaillible. (Comme le dit Hal à un intervieweur, «Aucun ordinateur 9000 n’a jamais fait d’erreur ou déformé l’information. Nous sommes tous, par toutes définitions pratiques de ces termes, infaillibles et incapables d’erreurs.»)

Hal dans 2001, l’odyssée de l’espace

Inutile de dire que le système informatique conçu pour être «infaillible» souffre d’une sorte de dépression nerveuse, tuant Poole et les trois scientifiques en hibernation. Dans une rencontre mémorable, Bowman doit pénétrer de nouveau dans le vaisseau (dont Hal lui bloque l’entrée) et démanteler systématiquement le «cerveau» de l’ordinateur. Alors que Bowman démonte la mémoire de l’ordinateur, Hal le supplie et finit par régresser, comme un enfant. Curieusement, l’agonie de la machine parlante est l’un des moments les plus émouvants de 2001:

«Arrête, tu veux bien ? Arrête, Dave. Tu vas arrêter, Dave ? Arrête, Dave. J’ai peur. J’ai peur, Dave. Mon esprit s’en va. Je peux le sentir. Je peux le sentir. Mon esprit s’en va. Il n’y a aucun doute là-dessus. Je peux le sentir. Je peux le sentir. Je peux le sentir. J’ai peur. Bonjour, messieurs. Je suis un ordinateur HAL 9000. Je suis devenu opérationnel à l’usine HAL à Urbana en Illinois, le 12 janvier 1992. Mon instructeur était M. Langley, et il m’a appris à chanter une chanson. Si vous voulez l’entendre, je peux la chanter pour vous… Ça s’appelle “Daisy”. Daisy, Daisy, répond-moi sincèrement, je suis à moitié fou de ton amour. Ce ne sera pas un mariage élégant, je ne peux pas me permettre un carrosse, mais tu seras adorable sur le siège d’un vélo pour deux…»

Selon ce qu’a dit Kubrick, à partir d’un entretien de 1969, voilà ce qui se passe ensuite: «Lorsque l’astronaute survivant, Bowman, atteint finalement Jupiter, cet artefact [monolithe] le propulse dans un champ de force ou une porte d’étoile qui le projette dans l’espace intérieur et extérieur et le transporte finalement dans une autre partie de la galaxie, où il est placé dans un zoo humain, à l’image d’un environnement terrestre hospitalier tiré de ses propres rêves et de son imagination. Dans un état intemporel, sa vie passe de l’âge moyen à la vieillesse à la mort. Il est né de nouveau, un être amélioré, un enfant étoile, un ange, un surhomme, si vous voulez, et retourne sur terre, prêt pour le prochain bond en avant de la destinée évolutionnaire de l’homme.» Alors que le fœtus «Enfant étoile» flotte vers la terre, «Ainsi parlait Zarathoustra» de Strauss tonne.

L’«Enfant étoile» dans 2001, l’odyssée de l’espace

 2001 continue d’impressionner à certains égards et d’être très insatisfaisant à d’autres. Un coup d’œil sur la vie et l’époque de Kubrick pourrait aider à expliquer certains de ces problèmes.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Kubrick commença à travailler comme photographe, devenant par la suite photographe à temps plein au magazine Look. C’est à cette époque qu’il développe une obsession pour le cinéma. Le réalisateur soviétique Sergei Eisenstein a exercé une forte influence sur lui au cours de cette première période. Peu après avoir quitté son emploi au magazine Look, il réalise son premier long métrage, un film de guerre, Fear and Desire (1953), que Kubrick a ensuite retiré de la circulation. Il a réalisé un thriller médiocre, Killer’s Kiss, sorti en 1955, puis The Killing(1956), une œuvre plus raffinée, sur un cambriolage de la caisse d’une piste de course. La guerre et la violence figurent déjà en grande partie dans ces premiers films.

L’effort suivant de Kubrick fut le film épique férocement antiguerre Paths of Glory (Les sentiers de la gloire, 1957), dont l’action se déroule pendant la Première Guerre mondiale, dans lequel Kirk Douglas, commandant un groupe de soldats français, refuse de poursuivre une attaque suicidaire. L’officier tente plus tard de défendre ses hommes contre une accusation de lâcheté en cour martiale. La célèbre révolte des esclaves romains (73-71 av. J.-C.) a fait l’objet, en 1960, de son film Spartacus, mettant en vedette Douglas et produit par lui. La production a contribué à briser la liste noire d’Hollywood quand Douglas a insisté pour que Dalton Trumbo, l’un des Dix d’Hollywood, soit crédité à l’écran pour son travail. Puis, le roman Lolita (1962) de Vladimir Nabokov a été transposé efficacement en film par Kubrick, donnant un aperçu du dysfonctionnement et de l’hypocrisie de la banlieue américaine d’après-guerre.

Le prochain film de Kubrick, Dr Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb (1964), reste à ce jour l’une des grandes satires antiguerre et de la guerre froide. À mon avis, c’est le meilleur film de Kubrick. Après 2001, arrive A Clockwork Orange (1971), un film répugnant et désorienté sur un adolescent de la classe ouvrière dans un futur proche à Londres. Il a été suivi par Barry Lyndon (1975), basé sur le roman de Thackeray et magnifiquement tourné par le directeur de la photographie John Alcott.

The Shining (1980), adapté du roman de Stephen King, se présente toujours comme un film d’horreur bien conçu et dérangeant, et se classe certainement parmi les meilleurs films de Kubrick. En 1987, il se positionne contre la guerre du Vietnam et le processus de militarisation avec son effrayant Full Metal Jacket.

Du dernier film de Kubrick, Eyes Wide Shut, sorti peu après sa mort en 1999, la WSWS a écrit: «Si l’on soustrait du film tous ses éléments gratuits, sa froideur, sa prétention, ses scènes obscures, Eyes Wide Shut, qui est un échec, m’a laissé avec une opinion plus élevée de Kubrick. Il ne fait aucun doute que son meilleur travail va perdurer longtemps.»

Il est important de comprendre le bouillon idéologique trouble à partir duquel Kubrick a développé ses conceptions dans l’après-guerre. Au lendemain des tragédies du milieu du siècle, avec des intellectuels de plus en plus sceptiques ou hostiles au socialisme et à la classe ouvrière, l’existentialisme français, Kierkegaard, Heidegger et Nietzsche sont venus dominer de nombreuses discussions et cercles artistiques. Kubrick l’a formulé de cette façon: «L’insignifiance de la vie oblige l’homme à créer sa propre signification.» Ce n’était pas son échec personnel. C’était dans l’air. Une autre œuvre préférée des années 1950 était Lord of the Flies (1954) de William Golding, qui affirmait que la sauvagerie était la condition naturelle et sous-jacente de l’humanité.

2001, l’odyssée de l’espace

Kubrick était sensible à ces influences rétrogrades. C’était sa réponse quelque peu incompréhensible aux traumatismes de l’Holocauste, du fascisme et du stalinisme. Comme beaucoup d’autres, Kubrick a absorbé l’angoisse irrationnelle de l’époque. Lui et Clarke ont été influencés par Joseph Campbell, un jungien pourvoyeur de «mythe universel» et d’«archétype». (Le fait que Kubrick ait choisi ce titre n’était pas accidentel. Il y a plusieurs références à l’Odyssée d’Homère: le Hal cyclopéen borgne; le nom «Bowman» (Bow-man, comme dans Odysseus le maître archer); les agents de bord qui pourraient être les Sirènes; et l’expédition vers Jupiter, le roi romain des dieux).

Le côté le plus faible du film, sa confusion mystique et sa froideur apparente, a provoqué une forte désapprobation. Deux critiques de cinéma de premier plan, Andrew Sarris et Robin Wood, ont exprimé de vives objections.

Dans The American Cinema (1968), Sarris se moque du fait que Kubrick avait «dépensé cinq ans et dix millions de dollars pour un projet de science-fiction si dépourvu de vie et de sentiments qu’un ordinateur appelé Hal est devenu le personnage le plus sympathique dans un scénario désordonné. 2001, l’odyssée de l’espace confirme également l’incapacité de Kubrick à raconter une histoire à l’écran avec cohérence et un point de vue conséquent. La tragédie de Kubrick est peut-être qu’il a été salué comme un grand artiste avant d’être devenu un artisan compétent.»

Dans un essai sur Kubrick dans Cinema A Critical Dictionary (1980), Wood soutient: «Dans 2001, Kubrick accepte la déshumanisation de l’homme dans un univers dominé par la technologie. Le style du film – ses célèbres splendeurs visuelles – l’exprime aussi clairement que sa progression thématique…

«L’image triomphale finale de l’enfant lumineux transmet, avec un effet indéniable, un sentiment immédiat de crainte, mais conceptuellement il manque trop de clarté pour offrir une réelle satisfaction émotionnelle ou intellectuelle. … Cette apothéose est atteinte, suggère le film, à travers le rejet par l’homme de toute son humanité démodée (l’expression des émotions, la capacité de relations humaines) et le développement de son intellect – intellect conçu comme s’exprimant exclusivement par la science et la technologie… La renaissance finale, ou transformation, semble en termes humains – c’est-à-dire de toute valeur par laquelle nous pourrions ordonner nos vies – inutile dans sa vague prétention. L’ambition du film nous met au défi de le voir comme une grande œuvre ou comme rien; pour moi, le choix est facile.»

Sarris et Wood font certainement un certain nombre de points légitimes, car il y a des éléments incohérents et peu attrayants dans le film. Ce n’est pas un hasard si Kubrick a choisi pour la bande sonore du film une pièce qui porte le titre du roman philosophique de Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (1883-91), dans lequel le concept infâme de l’«Übermensch» [surhomme] joue un rôle central. On peut trouver un écho dans le film, dans la renaissance finale de l’humanité en tant qu’«être amélioré», les déclarations réactionnaires, anhistoriques et réactionnaires de Nietzsche, telles que: «Que représente le singe pour l’homme ? Une risée ou un embarras douloureux. Et l’homme ne sera que cela pour le surhomme: une risée ou une gêne douloureuse. Vous avez fait votre chemin de ver à homme, et beaucoup en vous est encore ver. Autrefois vous étiez des singes, et même aujourd’hui, l’homme est plus singe que n’importe quel singe.»

Surtout, le point de vue de Kubrick n’est ni clair ni cohérent. Critique-t-il ce monde futur froid, sans émotion, dominé par la machine, ou aspire-t-il à ce monde futur ? Les spécimens humains fades, presque interchangeables de 2001 sont-ils quelque chose à redouter ou à désirer ?

On peut tirer l’une ou l’autre conclusion, et le commentaire du cinéaste, dans une interview de 1969, que «le film devient tout ce que le spectateur voit en lui» et que si «le film remue les émotions et pénètre le subconscient du spectateur, s’il stimule, même de manière incohérente, ses aspirations et impulsions mythologiques et religieuses, alors il a réussi», n’aide en rien.

Le prochain film de Kubrick, A Clockwork Orange, est son film le plus vil et le plus pessimiste. Lors d’une conversation avec un journaliste du New York Times en janvier 1972, à la suite de la parution de cette oeuvre, Kubrick a donné libre cours à ses sombres vues: «L’homme n’est pas un sauvage noble, c’est un sauvage ignoble… Il est irrationnel, brutal, faible, idiot, incapable d’être objectif sur tout ce qui concerne ses propres intérêts – cela résume la situation. Je m’intéresse à la nature brutale et violente de l’homme parce que c’est une vraie image de lui. Et toute tentative de créer des institutions sociales sur une fausse vision de la nature de l’homme est probablement vouée à l’échec.»

Cependant, un cinéaste n’est pas simplement le total de ses fausses conceptions politiques et philosophiques. D’autres impulsions, d’une variété bien plus saine, avaient aussi été à l’œuvre sur Kubrick. Vers la fin des années 1950 et le début des années 1960, on assistait à l’éruption du mouvement de masse pour les droits civiques, la fin de l’ère maccartiste et une atmosphère généralement plus non conformiste et anti-établissement dans la réalisation de films. Kubrick n’était pas à l’abri de cela, comme le révèlent Paths of Glory, Spartacus, Lolita et Dr Strangelove.

Concrètement, 2001 est paru un an avant que les humains se posent sur la Lune. Kubrick avait incontestablement une profonde fascination pour l’espace et la possibilité de rencontrer la vie extra-terrestre. Lui et Clarke ont consulté le cosmologiste Carl Sagan au cours de leur processus de préproduction, qui a soutenu que «toute représentation explicite d’un être extra-terrestre évolué contiendra nécessairement un élément de fausseté, et que la meilleure solution serait de suggérer, plutôt que d’afficher explicitement, les extraterrestres » (Carl Sagan, Cosmic Connection, 2000). Ce conseil de Sagan, une figure intellectuelle véritablement progressiste, a apparemment été accepté.

Un scientifique soviétique (Leonard Rossiter) dans 2001, l’odyssée de l’espace

Plus généralement, 2001 révèle une fascination pour les capacités humaines qui dépasse les limites de l’intrigue parfois insensée et farfelue. Il traite d’un large éventail de comportements humains, y compris la violence horrible ainsi que l’imagination sans limites, l’ingéniosité (l’ingéniosité de Dave surpassant Hal) et l’abnégation. L’intense clarté visuelle du cinéaste laisse entendre que Kubrick avait plus confiance en l’être humain qu’il ne voulait bien l’admettre. Il a, après tout, façonné la scène dans laquelle Floyd rencontre un groupe de scientifiques soviétiques et s’adresse à eux non pas comme des adversaires, mais comme des collègues. Cette séquence se distingue par son traitement humain et compatissant. Bien sûr, 2001 a été le prochain film de Kubrick après Dr Strangelove, qui envisageait les superpuissances s’annihilant elles-mêmes.

Kubrick ne s’est jamais «décidé», pour ainsi dire, à propos de l’humanité. Est-elle récupérable ou non? En dernière analyse, c’était sa faiblesse intellectuelle et artistique fatale. Néanmoins, en cours de route, il a façonné des drames ou des moments dramatiques captivants et gratifiants.

Cinquante ans après sa création, 2001, l’odyssée de l’espace demeure souvent plaisant, intrigant et inventif.

Joanne Laurier

Article paru en anglais, WSWS, le 13 juin 2018

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