CJPMO préoccupée par la couverture médiatique de l’incident anti-palestinien à l’école secondaire Sir Robert Borden
Montréal, le 18 novembre 2024 -Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) condamne fermement l’indignation alimentée par les médias entourant l’inclusion de la chanson arabe Haza Salam lors d’une cérémonie du jour du Souvenir à l’école secondaire Sir Robert Borden d’Ottawa. CJPMO est profondément préoccupée par le rôle des médias dans l’amplification des réactions non fondées contre la chanson, ainsi que par le fait qu’ils n’aient pas fait état d’un crime haineux potentiel à la suite de cette couverture sensationnaliste. CJPMO estime qu’en suscitant une réaction infondée et polarisée à la chanson, les médias canadiens ont perpétué le racisme anti-palestinien.
CJPMO a été informée d’un acte de vandalisme survenu après le tollé suscité par la chanson, au cours duquel le panneau d’accueil de l’école a été dégradé avec les mots « Hamas High » (lycée du Hamas). Malgré leur rôle dans la création de la controverse initiale, pas un seul média canadien n’a parlé de l’incident de vandalisme anti-palestinien qui a suivi. Au moment de la publication de cette déclaration, seul un article du journaliste Desmond Cole sur son blog Yes, everything mentionne les graffitis.
CJPMO estime que la réaction à Haza Salam, une chanson dont les paroles expriment un désir de paix, reflète un racisme anti-arabe et anti-palestinien latent et une politique de deux poids, deux mesures dans la manière dont les médias traitent les expressions culturelles significatives des communautés du Moyen-Orient. « Il ne s’agit pas seulement d’une controverse fabriquée, mais d’un exemple clair de la façon dont les médias peuvent attiser les tensions raciales et religieuses », a déclaré Jason Toney, directeur de la défense des médias pour CJPMO. « L’an dernier, à la même époque, les médias canadiens et de nombreux Canadiens ont célébré l’intégration de la culture ukrainienne dans les cérémonies du jour du Souvenir », a déclaré M. Toney. « Cette année, cependant, nous sommes indignés par l’inclusion d’une chanson palestinienne en langue arabe. Il s’agit d’un double standard troublant qui met en évidence les préjugés sous-jacents à l’égard des communautés du Moyen-Orient et de la Palestine.
L’incident de vandalisme, que le principal Aaron Hobbs a confirmé aux parents dans un courriel, souligne les conséquences réelles des reportages incendiaires des médias. Malgré ces preuves, CJPMO ne peut que souligner que pas un seul média canadien n’a parlé des graffitis haineux visant les élèves arabes. « Cette omission constitue un manquement flagrant à la responsabilité journalistique », a ajouté M. Toney. « La négligence des médias dans la couverture de ce crime haineux, qui est directement liée à leur couverture de l’indignation fabriquée, doit être rectifiée immédiatement. Ils ne peuvent pas fuir leurs responsabilités en tant que journalistes ».
CJPMO appelle les journalistes canadiens à respecter leurs obligations éthiques en rapportant les incidents de racisme anti-palestinien et en fournissant une couverture équilibrée et précise. En outre, CJPMO exhorte les responsables des écoles et les représentants du gouvernement à soutenir les élèves affectés et à prendre des mesures actives pour favoriser un environnement inclusif pour tous les membres de la communauté.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Michael Bueckert, VP CJPME: 613-315-7947, [email protected].
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