COVID-19: L’étau se resserre autour de la piste US… Bientôt une mise en accusation des USA par l’UE?
Dans un article publié hier dans Médiapart par deux virologues français et intitulé « On peut exclure l’hypothèse de la création d’un virus synthétique », on peut lire ceci :
« On peut exclure catégoriquement à 95 % l’hypothèse d’une création synthétique du SARS-CoV-2, partiellement créé par l’homme. Son génome est à 96 % similaire avec celui d’un coronavirus séquencé chez une chauve-souris prélevée en 2013 dans la région de Wuhan, par l’Institut de virologie de Wuhan. Mais 4 % de différence dans un patrimoine génétique de 30 000 nucléotides, cela représente 1 200 nucléotides, et c’est très important. »
Il faut savoir à ce sujet que ces prélèvements de coronavirus « hébergés » par les fameuses chauve-souris chinoises ont été faits en 2013 et ont été distribués à de nombreux labos P4 dans le Monde entier, depuis la Chine, jusqu’en Europe et aux USA. Les auteurs de l’article pensent qu’en ce qui concerne le labo P4 de Wuhan, une fuite est « peu probable ». Elle n’est pas impossible, mais statistiquement, les Chinois sont plus prudents, ont plus de moyens matériels et humains, et surtout les chinois affirment que génome de ce qu’ils ont dans leur labo de Wuhan ne correspond pas à celui du COVID-19. L’article de Médiapart se garde bien d’évoquer la piste des labos P4 US. Nous disions déjà ceci le 25 mars :
« Pour conclure, il est essentiel de souligner que toute l’affaire du COVID-19, et en particulier de sa paternité réelle, est à mettre en perspective avec deux importants articles publiés en novembre 2015 dans la prestigieuse revue scientifique anglo-saxonne Nature. « Dans un article publié dans Nature Medicine le 9 novembre [2015], des scientifiques [12 américains, 2 chinois et 1 suisse] ont étudié un virus appelé SHC014, que l’on trouve chez des chauves-souris en Chine. Les chercheurs ont créé un virus chimérique, constitué d’une protéine de surface du SHC014 et de la colonne vertébrale d’un virus du SRAS qui avait été adapté pour se développer chez la souris et imiter la maladie humaine. Les cellules des voies respiratoires humaines sont infectées par la chimère ̶ ce qui prouve que la protéine de surface du SHC014 a la structure nécessaire pour se lier à un récepteur clé sur les cellules et les infecter ». D’autres scientifiques de haut niveau estimaient pour leur part que ces travaux entourant la création de virus-chimères étaient « trop risqués à poursuivre » et qu’ils avaient pour seul résultat « la création, en laboratoire, d’un nouveau risque non naturel », avertissant que si le virus parvenait un jour à s’échapper, « personne ne pourrait prédire sa trajectoire » ! »
Donc il est certain qu’au moins en 2013-2015, les chercheurs de plusieurs pays, et notamment des USA, bricolaient ce genre de virus… Et comme les USA se sont retirés de la convention sur le contrôle des armes biologiques, il est naturel d’être suspicieux à leur égard… Les USA ont plus d’une douzaine de labos P4 sur leur sol (sans compter qu’ils en ont construit d’autres ailleurs….) et ils ont eu de graves problèmes de sécurité avérés mi-2019 dans celui de Fort Detrick. Si le COVID-19 est en partie bricolé, la piste d’un labo US doit indéniablement être très sérieusement creusée…
L’hypothèse la plus probable est celle-ci :
– une fuite accidentelle et incontrôlée dans le labo P4 US de Fort Dietrick, fermé brutalement au cours de l’été 2019 suite à des fuites de matériaux biologiques : New York Times. Et de là, une propagation locale, puis mondiale…
– un usage délibéré (dans le cadre d’une guerre biologique) des souches les plus létales contre la Chine et l’Iran, puisque les services secrets US savaient dès la seconde semaine de novembre qu’un nouveau virus circulait à Wuhan, où il aurait pu être apporté à l’occasion des jeux militaires mondiaux de Wuhan tenus à la fin octobre où 300 soldats US participaient. i24NEWS (voir surtout la vidéo de la chaîne israélienne de 3 minutes)
– aujourd’hui on « découvre » que le virus circulait bien plus tôt que prévu en Europe (des médecins italiens ont parlé de cas suspects dès novembre), et la France reconnaît aujourd’hui, sur un de ses médias mainstream, des cas avérés de transmission locale, sans liens directs avec la Chine, dès le mois de décembre, soit au moins un mois plus tôt que le premier cas déclaré précédemment (24 janvier). Et ce cas, aujourd’hui certain, du 27 décembre n’est pas le patient 0 : Ce que l’on sait sur le cas du patient atteint du Covid-19 en France dès le mois de décembre 2019
Les Chinois disent en outre que selon l’institut Pasteur, les souches des premiers patients infectés en France ne sont pas celles de Wuhan : Le résultat de la dernière recherche de l’Institut Pasteur : le COVID-19 en France ne serait pas venu de Chine
« Le 28 avril, l’Institut Pasteur a déposé un document de presse suite à l’étude sur “Introductions et circulation initiale du SRAS-CoV-2 en France”. Les résultats seront présentés prochainement dans une prépublication sur le site bioRxiv.org. Selon cette étude, l’épidémie de COVID-19 qui a éclaté en France n’a pas été introduite par les cas importés de la Chine en janvier, ni de l’Italie, mais plutôt d’une souche circulant localement dont l’origine restait inconnue. L’étude a été codirigée par Sylvie van der Werf, responsable du Centre National de Référence Virus des infections respiratoires et Etienne Simon-Lorière, responsable de l’unité Génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur. »
Et il y a aussi beaucoup d’autres éléments qui pointent vers un autre lieu que la Chine en ce qui concerne l’origine du COVID-19, comme ceux rapportés dans l’article suivant d’un ex-diplomate indien aujourd’hui à la retraite.
Tous ces indices pointent indéniablement vers les USA… qui ont refusé de tester leur population de janvier à la mi-mars, et qui sont aujourd’hui, et de loin (en dépit d’un dépistage assez faible), le n°1 mondial du COVID-19 avec une prédominance de la souche A, la souche mère, la moins létale…
On ne sait pas encore tout, mais en seulement quatre mois, on en a déjà appris beaucoup ! Et les mois à venir risquent d’être riches en révélations, surtout dans le contexte d’une crise économique sans précédent… au moment-même où l’administration Trump se lance dans une dangereuse escalade diplomatique : « La Chine est connue pour infecter le monde », disait encore dernièrement l’administration Trump… « Diplomatie » de cow-boys que la diplomatie chinoise tourne en dérision dans une vidéo animation intitulée « Once upon a virus », déjà vue plus de 3,8 millions de fois… Les chinois (et le Monde) se marrent devant les gesticulations aussi contradictoires que pitoyables de la « diplomatie » atlantiste :
« Nous avons raison, bien que nous nous contredisions nous-mêmes », déclare le lego américain…
« C’est-ce que je préfère chez vous, les Américains, vous êtes constants » (sous-entendu dans le mensonge…), répond la Chine…
La diplomatie chinoise ne rigole plus… enfin si, mais à sa façon… Dans ce contexte d’escalade diplomatique sans précédent récent entre la Chine et les USA, beaucoup vont être forcés de choisir leur camp…
L’Europe accusera peut-être bientôt ouvertement les USA d’être à l’origine de la pandémie, ce qui permettrait non seulement à ses attelages gouvernementaux de se dédouaner de manière un peu plus crédible vis-à-vis de leur propre population au sujet de leur « gestion de crise » aussi tardive que calamiteuse, tout en justifiant au passage un brutal retournement d’alliances géostratégiques vers l’axe Chine-Russie-Iran…
Renault n’a par exemple pas digéré son exclusion du marché automobile iranien du fait des sanctions imposées par les USA, et aurait bien besoin de ce marché en ces temps de profonde crise économique… Ce n’est sans doute pas un hasard si l’on a vu des signes de détente UE-Iran depuis un mois… En tout cas, c’est indéniablement l’option qui permettrait aux élites bourgeoises d’Europe de limiter le plus la casse sur le plan économique, comme social et politique…
L’avenir nous dira…
Vincent Gouysse