Crise Covid – « Fast think » ou « slow think » ?

Analyses:

Chacun connaît le fast-food où l’on avale rapidement une certaine quantité de nourriture, à l’inverse d’un slow food pour lequel on prend la peine de se préparer, de s’installer en retrouvant volontiers d’autres personnes, afin de déguster et de savourer divers mets.

A un autre niveau, nous pouvons prendre conscience que nous avons deux vitesses de la pensée (Thinking, Fast and Slow), La thèse centrale du livre est la dichotomie entre deux modes de pensée : le système 1 (rapide, instinctif et émotionnel) et le système 2 (plus lent, plus réfléchi et plus logique). Le livre définit les biais cognitifs associés à chacun de ces modes de pensée, en commençant par les recherches de Daniel Kahneman sur laversion à la perte.

Il est intéressant de souligner que Daniel Kahneman a remporté le prix Nobel de science économique. Ce qui est inhabituel, c’est que Kahneman est un psychologue !

Dans la crise coronavirale que nous traversons, nous pouvons constater à quel point le cerveau rapide prend une voie directe pour affronter un micro-organisme : tests et vaccins. Alors que le cerveau plus lent évalue l’ensemble de la situation et détermine les différentes dimensions touchant l’être humain dans sa complexité. Ainsi, un collectif de médecins et de scientifiques soulignent ce qui est à retenir de la relation entre les humains et les virus :

  • Les virus font partie du vivant depuis toujours et pour toujours
  • Penser pouvoir créer un monde « zéro virus » est illusoire, et délétère à terme
  • Un virus s’adapte et établit un équilibre avec son hôte. Sinon, il disparaît.
  • Revenons au sens commun pour réagir de façon adaptée à ces crises sanitaires.

De même que les capacités des êtres humains peuvent être réduites à une intelligence artificielle, ainsi les «experts» ont déduit leurs conseils en s’appuyant sur des données numériques. On en arrive à la conséquence que les enfants ne sont plus considérés selon leurs énormes potentiels de croissance. Avec un simplisme étonnant, les représentants du peuple censés être instruits nient la maltraitance consécutive aux mesures qu’ils imposent et qu’une psychologue clinicienne dénonce vigoureusement.

Un autre auteur expose  une conséquence à long terme de ce manque de respect envers le monde de l’enfance : Pourquoi est-il vital pour la dictature, d’écraser aussi les enfants ?  En réalité, si la dictature de l’hygiène s’occupe aussi des enfants (lesquels, rappelons-le, ne meurent quasiment jamais de la grippe) en leur collant le « torchon de la honte » sur le visage et en les obligeant de plus en plus à se faire vacciner, c’est qu’elle est bien consciente que plus l’être humain est « dressé » tôt dans sa vie, moins il sera à même de se rebeller plus tard. Pourquoi ? Parce que le principe même de la rébellion repose sur la comparaison avec un « avant » meilleur. Il est évident que les générations qui dès la plus tendre enfance n’auront rien connu d’autre que « masques, distanciation sociale et vaccins obligatoires », n’auront pas les capacités pour identifier une quelconque anomalie, une quelconque entrave à leur liberté et à leur dignité.

Le fast think se manifeste aussi par la rapidité avec laquelle certaines vidéos sont éliminées de youtube. Exemple : COMMENT PARLER DES VACCINS ? MANUEL DE SURVIE SOCIALE

Miser uniquement sur des vaccins et persuader la population qu’il s’agit de la meilleure solution relève aussi d’un fast think qui ne tient pas compte de la complexité des micro-univers que nous sommes. Ainsi, bien des personnes sont surprises des effets secondaires: un film développe la face cachée des vaccins.

Alors que le but de la stratégie vise à anéantir un micro-organisme, le slow think n’a pas été utilisé sur les effets des mesures dites sanitaires répandues de façon totalitaire : Les Français, c’est pas la grande forme.  Il y a deux mois, je partageais avec vous les conclusions inquiétantes d’un rapport de Santé Publique France alertant sur la profonde dégradation de la santé mentale des Français depuis le début de la crise sanitaire. Cette dégradation se manifeste d’abord, dans la population générale, par une perte de qualité du sommeil, un manque d’appétit, une démotivation croissante face aux tâches du quotidien… évoluant vers des pensées suicidaires… voire des passages à l’acte.

En médecine, il peut se pratiquer le geste rapide qui permet d’effacer les symptômes – quitte à ce qu’ils reviennent et éventuellement s’installent en une maladie chronique – et qui incite à déterminer un diagnostic. A l’inverse, la démarche globale – qui nécessite du temps –  donne une large place à  l’observation  et à l’examen soigneux d’un maximum de signes que nous donnent le corps, l’âme et l’esprit.

En considérant la covid, un protocole imposé au fast think du médecin peut être vite appliqué alors que l’art médical cherchera toutes les causes qui permettent ou non au coronavirus de se déployer ou d’être éliminé, ce qui, en plus, renforcera le patient contre d’autres maladies.

Un acte préventif peut chercher à renforcer l’organisme entier plutôt qu’à viser un élément : Enormissime : manquer de vitamine D multiplie par 11 le risque de mourir du Covid chez les patients en soins intensifs. L’Académie de Médecine en France a fini, au bout d’un an, par faire une déclaration en faveur de la vitamine D contre le Covid. Elle est passée largement inaperçue dans le brouhaha autour du vaccin qui devait terrasser le virus. Il s’agit d’une étude israélienne, très sérieuse, publiée dans la revue scientifique Plos One, très sérieuse aussi, et qui indique que les patients souffrant d’un manque de vitamine D sont 14 fois plus susceptibles que les autres de faire un Covid sévère ou d’être hospitalisés en soins critiques [1].

Alors qu’un courant important actuel est à la nutrithérapie, lequel vise à couvrir au maximum l’ensemble des besoins alimentaires, personne ne cherche à se nourrir uniquement de son aliment préféré ! Il en va de même avec les mesures thérapeutiques qui doivent correspondre à chaque être humain au moment opportun.

Marie-France de Meuron

Marie-France de Meuron : Diplôme Fédéral de Médecine obtenu en 1973, Grand-mère de deux petites-filles majeures, Retirée dans le Canton de Neuchâtel en Suisse.



Articles Par : Marie-France de Meuron

A propos :

Diplôme Fédéral de Médecine obtenu en 1973, Grand-mère de deux petites-filles majeures, Retirée dans le Canton de Neuchâtel en Suisse.

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