Crise en Grèce : Bonne presse

Carnet de notes d'un anthropologue en Grèce

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Après tout, la vie (est) encore possible. Et lundi matin c’est par une normalité apparente, que le centre-ville d’Athènes a renoué avec un certain rythme. Les transports en commun n’étaient déjà plus en grève, tout comme les services municipaux, assurant le ramassage des ordures ménagères qui s’entassaient durant plus d’une semaine. Heureux pays… « réel » ou fantasmé. Place de la Constitution je rencontre Ismini et son compagnon Vlassis : « C’est sans doute notre dernière manifestation contre le mémorandum III et contre le budget 2013. Nous ne connaîtrons pas le mémorandum IV et certainement pas, le budget 2014. Nous aurons quitté la Grèce après Noël. Nous avons épuisé toutes nos ressources, nous ne pouvons plus attendre le changement, qui en plus, risque d’être mauvais, nous ne supportons plus la société grecque, son ineptie politique, ses réflexes fascisants. Nous avons trente ans… et rien d’autre ici. » Sans solution… notre temps devient fatalement soluble.
Sur l’île d’Eubée – 11/11
Toutes nos discussions relèvent désormais de l’économique et de la crise, c’est-à-dire du fait social… comptable. La plus grande réussite du régime bancocrate réside justement dans cette attitude qui érige le mémorandum en vérité tautologique. Cette dernière, émergerait alors « naturellement » de la théologie de l’austérité. La messe est dite, la leur, et la nôtre ? Pour l’instant, le mémorandum est certes accepté et « pratiqué » comme s’il était le seul et unique cadre (a)social, sauf que sa politique imposée d’en haut, n’arrive plus convaincre grand monde. Nul ne songe à le contester : dans les représentations collectives ce n’est d’ailleurs plus du fait politique qu’il s’agit, mais du crime organisé et orchestré d’en haut (conspirationnisme ambiant ou pas, peu importe). La Troïka de l’intérieur et du gouvernement tripartite devrait du reste s’alarmer, plutôt que de choisir la fuite en avant.
« Karystos, une petite ville du sud de l’île d’Eubée… » (10/11)
Notre société… se mord la queue, ce qui prouve au moins qu’elle est toujours capable de mordre : « J’en veux à tous ceux qui se sont enrichis par les magouilles grâce au clientélisme durant toutes ces années et maintenant voilà, ils font les morts. Ils ne souffrent pas comme nous, nous les connaissons pourtant bien car notre ville est petite… Ils sont tout autant responsables que les politiciens. Notre région est un mouroir économique, nous ne circulons plus, nous mijotons sur place« , affirmait-il un homme, joignant la gestuelle (à défaut du geste) à la parole. Scène vécue dans un café-pâtisserie donnant sur le port à Karystos, une petite ville du sud de l’île d’Eubée samedi dernier. Notons que le sud de l’Eubée, reste pour l’instant la dernière destination disons abordable en ferry depuis la région d’Athènes (hors Salamine). La traversé dure une heure et elle coûte 37 euros A/R, véhicule compris. Dimanche après-midi, et dans le sens du retour, l’unique salon du vieux navire était d’ailleurs bien fréquenté. Car à part les athéniens (retraités et fonctionnaires) en visite, de nombreux habitants de l’île convergeaient vers la capitale, souvent pour de raisons médicales. Hospitalisations, examens compliqués, plus l’anxiété qui est de mise avant toute admission : « Quand nous savons ce qui nous attend, nous le supportons plus facilement. Mais là, une fois la porte de l’hôpital franchie c’est désormais l’inconnu. Encore heureux que nous n’ayons pas à payer pour le moment la nouvelle taxe [25 euros], elle sera bientôt exigée au préalable pour chaque admission. Je ne sais plus où on va. Je paye des taxes sur tout, nouvelles et anciennes, ma maigre retraite ne me permet plus de vivre… nous sommes finis, en trois ans, la crise a sonné notre désastre « .
« La dernière destination abordable en ferry depuis la région d’Athènes... »
Sur l’île d’Eubée, en face l’île d’Andros – 10/11
« Seul l’horizon Égéen n’a pas changé... » – Eubée 10/11
Sur l’île d’Eubée durant le week-end dernier, les routes étaient pratiquement vides, signe que la crise est bien installée. L’hexis de la crise implique apparemment ce silence relatif des habitants, qui ne se montrent guère très loquaces sur leur situation : « Oui, la saison estivale n’était pas fameuse, il n’y a qu’à observer le déclin de certains établissements, hôtels, cafés ou restaurants, ils n’ont pas ouvert leurs portes depuis la saison 2011. La crise est devenue un état d’esprit général et perpétuel, finalement c’est si banal et surtout si fatiguant« . Seul l’horizon Égéen n’a pas changé et ne changera pas, y compris dans ses couleurs d’automne. Par un temps assez doux, des allemands en escapade touristique et visiblement heureux, ainsi que deux jeunes habitants de la région ont même osé la baignade, certes courte. Ailleurs, à l’intérieur de l’île par exemple, Voula, une femme âgée qui après avoir conduit le troupeau familial au pâturage la journée pour regagne la bergerie le soir pour la traite comme toujours, n’avait pas l’air de partager le même univers de la crise que les citadins : « Notre vie n’a pas beaucoup changé ici au village. Sauf sur un point, les soins et la santé. Se faire soigner redevient alors un luxe, je me rappelle du temps de mes parents, c’était alors pareil. Mais nous survivrons« .
« Voula, une femme âgée qui après avoir conduit le troupeau familial au pâturage... » – Eubée – 10/11
Sur le mur d’une agence de promotion immobilière en faillite – Eubée 11/11
« Ainsi que deux jeunes habitants de la région ont même osé la baignade... » – Eubée 11/11
Si l’on s’en tient à un certain remodelage des mentalités depuis presque trente ans, on doit dire que sur l’île d’Eubée également, les rêveries du passé récent, celles de la consommation ostentatoire sont bel et bien mortes. Comme ailleurs en Grèce, ou comme en Espagne, la bulle immobilière n’est plus. Seules les publicités des promoteurs immobiliers en faillite ou en quasi-faillite, rappellent encore toutes ces années folles : « Greek dreams« , c’est à dire le cauchemar. Néanmoins, et à défaut d’un futur perceptible et si possible virtuellement lumineux, un passé, bien antérieur aux années « débridées », finit forcement par être idéalisé. La société a horreur du vide, mais on peut aussi… le remplir par n’importe quoi. Dans certains bistrot, aux murs décorés par une multitude d’anciennes photos des lieux (et des lieux de mémoire à l’échelle locale), cette imagerie devenu presque une fresque du… « type idéal total », rencontre un succès immense : « Ah jadis, tout était si simple, il n’y avait pas tout cela… la crise, les étrangers, internet… oh, à neuf euros le calamar frit c’est encore correct. » L’Aube dorée ne dit pas autre chose : « il nous faut retrouver la pureté et la simplicité éternelle de jadis, nettoyer la Grèce, purifier la société… » Certes, ceci n’explique pas entièrement cela, mais c’est presque un truisme que de le rappeler : le méta-nazisme c’est le nazisme protozoaire plus les humeurs… de saison, qui en aurait encore douté ?
« Dans certains bistrot, aux murs décorés par une multitude d’anciennes photos… » – Eubée 11/11
Nos mélanges sont effectivement bien (d)éto(n)nants. Tandis que sur les chaînes de télé (guidée), les invités débattent toujours très « sérieusement » du mémorandum III dans l’indifférence totale, dans un café de la ville, certains jeunes clients feuillettent un petit livre de Noam Chomsky, offert en supplément gratuit avec le dernier numéro de la revue (anti-mémorandum) Epikaira, paru la semaine dernière. En guise de prolongement à sa thématique, on apprend par ailleurs (lundi 12/11) en consultant le site de la revue, que le frère du ministre adjoint à la Défense, Panagiotis Karambelas, s’est suicidé dimanche, « un acte tragique, vraisemblablement lié au contexte économique, car le suicidé était promoteur immobilier« . L’automne 2012 serait pourtant un temps de déclic. Lundi matin (12/11), un nouveau quotidien (« 6 Jours« ) se vend en kiosque. Résolument anti-mémorandum par sa ligne éditoriale, il s’agit d’une aventure initiée par l’hebdomadaire satyrique To Pontiki. En vente depuis déjà une semaine, un autre nouveau journal, « Le quotidien des rédacteurs« , se situe également à gauche dans l’échiquier des représentations, adoptant une approche des faits analogue. Dans les deux cas, les journalistes sont partiellement issus de l’ancienne équipe du quotidien historique Elefterotypia, qui a fait faillite en décembre 2011.
« Les invités débattent toujours très « sérieusement » du mémorandum III… » – 11/11
« Certains jeunes clients feuillettent un petit livre de Noam Chomsky… » – Eubée 10/11
Il faut rappeler que parmi les grands quotidiens, Elefterotypia était le seul titre dont l’orientation correspondait assez fidèlement au mouvement anti-mémorandum de gauche. On sait aussi que le pouvoir (Papandréou) et les banques, n’ont rien fait pour permettre le sauvetage de ce quotidien, tandis qu’au même moment, certains groupes de la presse mémorandiste, pourtant tout autant endettés, ont bénéficié de la « largesse » et de la bienveillance des banques. La dernière nouvelle, ou plutôt rumeur, étonnante du moment, veut que Mania Tegopoulou (elle a la propriété du titre), serait en mesure de rééditer son journal très bientôt. On évoque même la date du 29 novembre comme étant celle du probable nouveau lancement. Tout en se réjouissant de cette éclosion de la presse (enfin) anti-mémorandaire, nous nous demandons enfin (et dans quelle mesure), comment se fait-il que des capitaux qui jusque là faisaient cruellement défaut, deviennent par « miracle » disponibles. L’avenir fera sans doute apparaitre la vérité, d’autant plus, qu’il y a de doutes quant à la viabilité simultanée de ces projets parallèles. Certaines autres rumeurs, issues de la nuée du microcosme journalistique, assurent que le quotidien « 6 Jours » bénéficierait du soutien direct de Syriza, dans une stratégie évidente de conquête du pouvoir gouvernemental par la Gauche radicale. Nous n’en savons rien pour l’instant et ce n’est sans doute pas notre plus grande préoccupation du moment, sauf qu’indéniablement, le temps du déclic c’est en ce moment.
« Le quotidien des rédacteurs » et « 6 Jours » en kiosque – Athènes 12/11
Ce n’est d’ailleurs pas par hasard, si l’éditorial inaugural et fondateur du quotidien « 6 Jours » sous le titre : « La fin des illusions » souligne d’emblée « que la Grèce change d’époque. La période très dure, initiée par le mémorandum I en 2010 et qui a érigé la Troïka en pouvoir suprême du pays se termine, avec l’effondrement de sa mythologie du salut. Ceux qui, consciemment ou inconsciemment ont menti, récoltent désormais le fruit très amer de leurs promesses et surtout de leurs actes : leur vote au Parlement en faveur du mémorandum III et en faveur du budget 2013 a décisivement scellé cette identification du gouvernement tripartite à la seule volonté de la dynastie des créanciers. Sauf que c’est en même temps la fin des illusions. La société acculée dos au mur fera bientôt preuve d’auto-défense. Elle n’a guère d’autre choix. Nous considérons que désormais telle est sa volonté face aux mesures d’austérité, face aux clans familiaux qui dirigent le pays, face à la corruption, et enfin, face à la tentative de ressusciter le nazisme chez nous. Notre nouveau quotidien arrive justement à cet instant historique où le nouveau paysage politique est en train de naître, sauf que de nombreuses questions demeurent ouvertes. Nous serons présents à notre manière durant cette période où le peuple grec revendique enfin sa dignité, exige la refondation du pays, tout comme la sortie de la crise. Pour nous, il n’y a plus aucun dilemme…« 
Le ton est donné. « L’affrontement est imminent (…) les acteurs gouvernementaux aux réflexes politiques nécrosés, estiment sans doute que la société est vaincue, et de ce fait, elle serait assurément gérable. Mais ils se trompent. Ils pensent pouvoir décider (et continuellement) contre la volonté de la société mais c’est sans compter sur la colère populaire, immesurable. Nous ignorons quelles seront les formes politiques et pratiques de la réaction ainsi que son intensité (…) » (« 6 Jours« , p. 2). « Samaras, a voulu joindre par téléphone Angela Markel, il l’a tenté à plusieurs reprises ce dimanche mais en vain. On comprend l’angoisse du Premier ministre, car son dernier mensonge ne peut plus être dissimulé. En dépit de l’adoption du budget 2013 et du mémorandum III, le montant du plan d’aide, censé nous sauver, immédiatement en plus, n’a pas été débloqué » (« 6 Jours« , p. 16).
« On apprend par exemple (« 6 Jours« , p. 32) la nouvelle du suicide d’Amaya Egana »
« Angela Merkel est déclarée persona non grata par le peuple portugais » [Portugal : peinture murale]
Nos deux nouveaux quotidiens, opèrent enfin cette jonction plus nécessaire que jamais, entre les histoires parallèles des pays et des peuples qui subissent la guerre sociale inaugurée par certaines élites européennes et nationales. On apprend par exemple (« 6 Jours« , p. 32) la nouvelle de l’immense retentissement du suicide d’Amaya Egana, cette ancienne élue socialiste de 53 ans, qui s’est suicidée vendredi au Pays Basque, alors qu’elle était sur le point d’être expulsée, se trouvant dans l’incapacité de rembourser son emprunt immobilier. Elle s’est jetée par la fenêtre du quatrième étage, mourant sur le coup, quand les huissiers se sont présentés chez elle. Encore une fois, aux cris de « banquiers assassins« , des milliers de personnes ont depuis manifesté en Espagne , obligeant le pouvoir sur place à un certain… recadrage, même de façade. On apprend aussi, comme par hasard, qu’Angela Merkel est déclarée persona non grata par le peuple portugais (« Le quotidien des rédacteurs » – 12/11). Décidément, les hostilités à l’égard des peuples, entreprises par certaines élites allemandes (et pas seulement) en Europe du Sud, finiront par cristalliser tôt ou tard, le rejet de l’euro, de l’Union Européenne et de leurs mythologies. Ce processus en gestation, depuis Athènes en tout cas, est déjà bien perceptible.
« Le quotidien des rédacteurs » – 12/11 [« De l’argent il y en a » – Angela Merkel et les trois chefs de la coalition gouvernementale]
« Sur les murs d’Athènes, les affiches et les slogans dénonçant la mascarade de l’euro… » – 12/11
Nos mentalités se figent alors pour le meilleur ou pour le pire. Sur les murs d’Athènes, les affiches et les slogans dénonçant la mascarade de l’euro trouvent désormais un écho de plus en plus favorable auprès de la population. D’ailleurs, les méta-nazis de Mikhaliolakos, toujours en bon surfeurs-kairoscopes, ont déjà saisi cette dernière mutation dans l’air du temps. Précisant (ou plutôt rectifiant) ses positions dimanche (11/11) devant le Parlement, le chef de l’Aube dorée s’est déclaré prêt à soutenir l’abandon de l’euro, à partir du moment où son maintient deviendrait préjudiciable pour la Grèce : « Si effectivement, il faut choisir entre l’euro et la Grèce, alors nous choisirons la Grèce. D’ailleurs, l’Allemagne découvrira bientôt à son tour à quel point sa gestion de l’euro lui est également préjudiciable » (En direct du Parlement sur la radio Real-FM, 11/11, cité de mémoire). Mikhaliolakos a par la même occasion « adopté » (pour la première fois officiellement), l’idée de Manolis Glezos qui consiste à exiger de l’Allemagne, le remboursement de l’emprunt obligatoire datant de la période d’occupation des années 1940. Lorsqu’on connaît le paroxysme des attaques (et insultes) récentes proférées par les députés aubedoriens visant le grand résistant et député Syriza, on réalise alors mieux le sens de la tactique de l’Aube dorée. Là encore finalement rien de très nouveau, ils adoptent (ou plutôt ils font semblant d’adopter) certaines idées de la gauche, plus sa rhétorique : « Nous sommes un mouvement résolument nationaliste et anti-capitaliste« , déclara Mikhaliolakos, dimanche soir au Parlement.
« Tsipras ou les chars ? [la dictature] »
Et tandis que certains hebdomadaires faisant dans le sensationnel, (im)posent la question : « Tsipras ou les chars ? [la dictature] », chez Syriza on fera tout, sauf se radicaliser. Les militants de l’aille gauche du parti (rencontrés place de la Constitution la semaine dernière) sont en colère : « Tsipras croit courtiser le centre politique et social du pays mais il se trompe. Dans un processus de mise à mort de la classe moyenne le centre explose. D’où certainement la mort du Pasok. Sauf que certains transfuges pasokiens chez nous, bien malins comme toujours, sont en train de brouiller les pistes, Alexis Mitropoulos par exemple. Ensuite, Tsipras et Dragasakis [député issu de l’aille droite chez Syriza] évitent le débat sur l’euro et sur l’Union Européenne. Depuis juin, nous ne sommes plus à l’avant-garde du débat sociétal, mais plutôt derrière lui. Les gens se radicalisent, ils veulent l’affrontement, si possible motivé par des positions claires et nettes. Le plan B doit être dit et annoncé : si besoin, sortir de l’euro, voire de l’U.E.« . Au petit salon du bateau qui nous amena en Attique depuis l’île d’Eubée, certains passagers lisaient Avgi, le journal officiel de Syriza. Ils avaient l’air bien pensifs et pour tout dire préoccupés. Espérer prendre son destin en main après tant d’années d’hétéronomie complète débouchant aux temps de l’esclavage pour tous et de la gloire pour les seuls adeptes de l’Ecole de Chicago, n’a certes rien de rassurant en soi. Déjà que cette nouvelle conscience  n’est pas encore partagée au même degré par tous les grecs.
« La révolte maintenant« 
« Le Pasok de Venizélos, alors devenu… une ferme (au mieux) pédagogique…« 
Aux pieds de la statue du poète Palamas au centre d’Athènes, le slogan est sans équivoque : « La révolte maintenant« . Pourtant, les usagers quotidiens de la ville lui sont en apparence indifférents. On se rappellera au moins qu’en octobre 1940, le grand poète avait lancé un message célèbre, c’était au début de l’occupation allemande : « Je n’ai qu’une chose à vous dire. Enivrez-vous du vin immortel de 1821« , [c’est-à-dire, « révoltez-vous« ]. Le 27 février 1943, les funérailles nationales de Palamas ont donné lieu à un poignant appel à la résistance par le poète Angelos Sikelianos, et une immense foule  reprit en chœur l’hymne national.
« A part la grande histoire » –  Athènes 11/2012
Les adespotes – 11/2012
Mais à part la grande histoire, les petits événements marquent aussi à leur manière notre trivialité et ses évidences. Sur les marchés de l’agglomération, les oranges de saison sont déjà arrivées, preuve infaillible que l’hiver c’est pour bientôt. A Athènes comme sur l’île d’Eubée on stocke du bois car le fioul domestique n’a plus la côte, au même titre que le Pasok de Venizélos, alors devenu… une ferme (au mieux) pédagogique. Dans nos quartiers au moins, on sait encore s’occuper des vrais animaux adespotes (qui n’ont pas de maîtres). Espérons aussi, que le temps de l’animalité politique finira… sans pour autant laisser sa place à l’animalité et au cannibalisme social prôné par certains.
Sur un mur d’Athènes – 12/11


Articles Par : Panagiotis Grigoriou

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