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CUBA : Les USA ont autorisé l’usage du napalm à Playa Giron
Par Global Research
Mondialisation.ca, 06 septembre 2011
Granma.cu 18 août 2011
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https://www.mondialisation.ca/cuba-les-usa-ont-autoris-l-usage-du-napalm-playa-giron/26416

WASHINGTON.— Des documents secrets rendus publics révèlent que les autorités étasuniennes ont autorisé l’utilisation du napalm contre des cibles militaires et pour protéger la zone de débarquement pendant l’invasion de la Baie des Cochons, qui déboucha sur la première défaite de l’impérialisme en Amérique.

Les documents indiquent également qu’un opérateur de la CIA tira par erreur sur ses propres pilotes au cours de l’agression qui avait pour but de renverser la jeune Révolution Cubaine.

Auparavant, au mois d’août, le gouvernement des États-Unis a dévoilé quatre des cinq volumes top secret relatant l’histoire officielle de l’attaque ratée contre le nouveau gouvernement dirigé par Fidel Castro, d’après l’agence AP. Cette initiative a suivi le dépôt d’une poursuite, en avril, par les Archives de la sécurité nationale, un organisme indépendant établi à Washington. Ce groupe de recherche sans but lucratif demandait depuis des années que soient déclassifiés les cinq volumes décrivant le débarquement.

« Dans un premier temps, les autorités étasuniennes hésitèrent à utiliser le napalm, car cette décision serait un motif de préoccupation et d’indignation pour le peuple cubain » indique un des documents. « Mais le deuxième jour de combats, cette hésitation avait été écartée. « Il fallait faire n’importe quoi pour pouvoir inverser la situation à Cuba en faveur des forces de la brigade mercenaire », soulignent les documents.

Quelques années plus tard, l’utilisation du napalm caractérisa l’escalade étasunienne contre le peuple vietnamien. La population civile fut sévèrement touchée. Le monde fut bouleversé et scandalisé par les images d’enfants, de vieillards et de femmes victimes du napalm et des bombes de phosphore blanc.

À Playa Giron, les bombardiers B-26 pilotés par des exilés cubains avaient été maquillés avec le sigle des avions militaires cubains, mais certains des agresseurs s’y sont laissé prendre.

Dans ces documents, l’agent de la CIA Grayston Lynch, qui était responsable des armes sur les navires qui demeuraient au large des côtes cubaines pendant le débarquement, rappelle avoir averti les pilotes exilés de demeurer éloignés de lui, car il était incapable de faire la différence entre leurs appareils et ceux du gouvernement révolutionnaire. Il a ajouté que les bombardiers B-26 n’ont pas tenu compte de ses avertissements. « Nous avons fini par tirer sur deux ou trois d’entre eux ».

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