Des civils qui tentaient de fuir Alep-Est ont été abattus par les terroristes
Photo : Nabil Antaki
L’Occident ne veut pas la libération d’Alep par l’Etat syrien. La France, qui veut la chute d’Assad – autrement dit la victoire des « rebelles » – vient de demander une réunion « immédiate » du Conseil de sécurité de l’ONU.
Sans vouloir vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu, les nouvelles du front d’Alep sont, aujourd’hui, bonnes avec une certaine réserve.
Deux des principaux quartiers de la banlieue Est d’Alep tenus par les rebelles-terroristes depuis 4 ans (Hanano et Sakhour) ont été libérés par l’armée syrienne et celle-ci avance en gagnant rue après rue.
Au moins quatre mille de nos concitoyens d’Alep-Est, retenus en otage par les terroristes, ont pu fuir avec l’aide de l’armée syrienne et ont été abrités momentanément a Jibrine. D’autres ont pu fuir vers Cheikh Maksoud. Voici, certes, deux bonnes nouvelles.
Mais, en revanche, il y’a 2 mauvaises nouvelles et une appréhension.
D’une part, des civils Alépins d’Alep-Est qui tentaient de fuir ont été abattus par les terroristes.
Et d’autre part, les obus de mortiers continuent a pleuvoir sur Alep lancés par les terroristes d’Alep-Est avec 12 victimes aujourd’hui (28 nov). On serait tentés de dire que c’est en représailles a l’avancée de l’armée si nous n’étions pas les cibles de ces bombardements quotidiens depuis 4 ans.
L’appréhension vient de notre crainte de voir les gouvernements occidentaux (*) et certains organismes demander une trêve pour raisons humanitaires (comme ils l’ont fait avec succès dans le passé) et orchestrer une campagne médiatique dans le même sens afin d’empêcher l’armée de l’Etat syrien de poursuivre la libération complète Alep des groupes terroristes. D’ailleurs, aujourd’hui 28 novembre, lors de deux interviews téléphoniques avec deux médias, la question de la « catastrophe humanitaire » a Alep-Est m’a été posée.
La désinformation se poursuit.
Dr Nabil Antaki
Médecin, Alep