Des leaders autochtones dénoncent les activités de la transnationale canadienne Barrick Go
Des leaders autochtones provenant d’Australie, du Chili et de Papouasie Nouvelle-Guinée en visite à Montréal pour dénoncer les activités de la transnationale canadienne Barrick Gold Corporation
MONTRÉAL, le 12 mai 2008 – Des leaders autochtones de l’Australie, du Chili et de la Papouasie Nouvelle-Guinée sont présentement au Canada pour participer aux activités parallèles à l’assemblée générale des actionnaires de la compagnie Barrick Gold Corporation. Ils sont venus pour présenter leurs profondes inquiétudes face aux impacts des activités minières de cette entreprise et pour dénoncer la situation critique actuelle face à ce type d’exploitation dans leurs territoires.
Barrick réalise de méga projets miniers sur des terres ancestrales autochtones dans ces pays, sans égard au respect de leurs droits à l’autodétermination, à l’autonomie et au consentement libre et informé de ces communautés. De plus, on fait état du déséquilibre des écosystèmes par la contamination du sol, de l’air et de l’eau qui cause l’activité minière. La qualité de vie, de la santé, le droit et l’accessibilité à une eau de qualité et les activités économiques locales se trouvent menacés.
Ces représentants autochtones font appel à l’appui de la population canadienne pour dénoncer les dommages causés par cette entreprise et questionner le soutien dont elle fait l’objet par le gouvernement canadien, malgré les dénonciations publiques de ses pratiques nuisibles, qui proviennent des régions et des pays où Barrick a été implantée.
Par ailleurs, les traités de libre-échange signés par le gouvernement canadien contiennent certaines clauses qui accordent aux compagnies canadiennes opérant dans les pays qui sont la contrepartie signataire, des avantages démesurés au détriment des populations locales. En vertu de ces traités, par exemple, les communautés locales qui tentent d’arrêter les activités qui les affectent réalisées par ces compagnies, peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires.
Barrick Gold constitue une source de conflits partout où elle s’installe (Asie, Océanie, Afrique, Amérique du Sud et du Nord). L’histoire de cette entreprise est en ce sens éloquente. Aussi, son empreinte se fait sentir aussi au Québec, avec la poursuite bâillon aux Éditions Écosociété et aux auteurs du livre « Noir Canada : pillage, corruption et criminalité» qui dénonce justement les graves «irrégularités» commises par Barrick dans ce continent, pour mettre en œuvre ses projets miniers.
Les membres de la délégation autochtone seront à Montréal le 15 et 16 mai prochain, ils sont :
• Sergio Campusano, Chef de la communauté autochtone Diaguita Huascoaltina, Chili
• Neville « Chappy »Williams, Chef de la communauté autochtone Wiradjuri, Australie
• Jethro Tulin, représentant de la communauté autochtone Ipili, Papouasie Nouvelle-Guinée