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Entretien avec Adel Samara
Par Julien Salingue et Amélie Boiteux
Mondialisation.ca, 29 août 2007
29 août 2007
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Adel Samara est un économiste et écrivain palestinien. Il vit à Ramallah. Il est journaliste au quotidien AlarabOnline et directeur du Centre oriental pour les études culturelles. Il dirige également la revue palestinienne trimestrielle Kana’an. Il a publié de nombreux livres traitant de la question palestinienne, malheureusement pas traduits en Français à ce jour. En novembre 1999, il fut l’un des 20 signataires d’un appel dénonçant la corruption, le manque de démocratie et les trahisons de l’Autorité Palestinienne. Cela lui a valu d’être arrêté par la police palestinienne à l’époque.

Que s’est-il passé en juin dernier à Gaza ? Dans les pays occidentaux, l’ « analyse » dominante consiste à affirmer que le Hamas a orchestré un coup d’Etat. Cependant il nous semble étrange d’imaginer un gouvernement légitime organisant un coup d’Etat contre lui-même…

S’il y a eu un coup d’Etat, il a commencé il y a 16 ou 18 mois, juste après la victoire électorale du Hamas. C’est à ce moment-là que le coup d’Etat a débuté, graduellement mais également de manière globale. C’est un coup d’Etat global, contre le Hamas, contre les élections, et même contre la soi-disant démocratie qui a en fait été imposée par ceux-là même qui ont engagé le coup d’Etat, les Etats-Unis et les autres pays impérialistes.

Tout a commencé lorsqu’ils ont décidé de transférer l’argent à Abbas et non au Hamas. Or, dès lors que le Hamas avait mis en place un gouvernement, ce sont eux qui auraient dû recevoir les fonds. Ils ont gagné les élections, ils sont le gouvernement. C’est à ce moment que le Hamas a commencé à commettre des erreurs. Je me souviens que le Ministre des Finances du Hamas a déclaré à l’époque qu’ils avaient confiance en Abu Mazen et qu’ils n’étaient pas contre l’idée que ce soit lui qui reçoive l’argent, ce qui a été une décision vraiment stupide. Si le Hamas avait décidé dès le début de dire que ce n’était pas Abbas qui devait recevoir l’argent, la confrontation aurait commencé à ce moment-là et des résultats auraient été produits plus tôt qu’il y a deux mois.

Je pense que l’une des erreurs du Hamas a été de penser qu’Abu Mazen était différent du Fatah et du reste du régime. Où sont-ils allés chercher cette idée ? Je ne sais pas. Peut-être auprès de Dieu, car sur le terrain, il n’y a aucune raison et aucun fait tangible qui permette de donner corps à cette idée. Avec le siège financier, ou, si l’on veut, le « mur financier », la situation s’est détériorée et les affrontements ont commencé, notamment à Gaza, il y a plus de six mois. Ces affrontements étaient des affrontements entre deux parties. Le fait de savoir si la totalité du Fatah ou seulement une partie du Fatah y a participé importe peu. En effet, la réalité est qu’il y a eu des affrontements entre deux groupes, et ce qui s’est passé est ce qui se passe n’importe où dans le monde dans ce genre de situation : lorsqu’il y a des affrontements ou une « guerre » entre deux groupes, pour finir l’un des groupes l’emporte et l’autre est défait. Il n’y a pas eu de coup d’Etat de la part du Hamas, il y a eu une lutte armée entre deux parties et c’est le Hamas qui l’a emporté. C’est tout.

En revanche, ce qui m’inquiète, c’est que le Hamas commette un coup d’Etat social s’ils n’essaient pas de mettre en place, sur le terrain, un programme différent de leur « idéologie » et différent de la façon dont le Fatah a gouverné avant. Ecoutez : le Hamas dit actuellement qu’ils ne veulent pas participer à des négociations avec Israël parce qu’ils ne reconnaissent pas l’Etat d’Israël. Bien. Mais concernant les questions sociales, quel est leur programme ? Comment comptent-ils gouverner ? Nous sommes actuellement en discussion avec eux et nous espérons qu’ils vont répondre à un certain nombre de questions que nous leur avons posées. Ils doivent partager le pouvoir à Gaza, ils doivent faire des déclarations quant au statut des femmes, ils devraient dire aux femmes, par exemple, qu’elles ont le droit de s’habiller comme elles le souhaitent et que le Hamas n’interférera pas dans les questions touchant à la vie privée… Ils doivent accomplir des choses sur le terrain, tout d’abord ramener le calme et ensuite mettre au défi tous ceux qui disent que le Hamas est al-Qaeda, qu’ils ne sont que des fondamentalistes réactionnaires. Je pense que nous devons mettre le Hamas à l’épreuve, et que notre soutien pour le Hamas ne doit pas être du même type, par exemple, que le soutien de la gauche égyptienne au régime de Mubarak au motif qu’ils veulent combattre les Frères Musulmans.

Peut-on aujourd’hui dire que les territoires palestiniens sont divisés en deux parties sous la responsabilité de deux gouvernements ?

Il y a effectivement deux parties : la Cisjordanie et Gaza. Mais il convient de noter que la Cisjordanie et Gaza n’ont pas été réunies depuis 1948. La Bande de Gaza et la Cisjordanie sont isolées. Elles sont séparées. Le régime de Cisjordanie essaie de faire croire que le Hamas a opéré une scission mais concrètement, sur le terrain, la Palestine était déjà divisée. Il n’y avait pas un Etat ou un régime. Moralement, politiquement, il y a un seul peuple. Y sont également inclus les Palestiniens de Syrie, du Liban ou des Etats-Unis : nous sommes un peuple. Nous faisons en outre partie des pays arabes, de la nation arabe en général. Mais concrètement Oslo n’a pas donné naissance à un pays. C’est pourquoi tous ceux qui insistent sur ce point sont en fait des menteurs. 

Une autre chose que je tiens à souligner est le fait que le Hamas ne s’est pas approprié Gaza tandis que le régime de Ramallah est la propriété des Etats-Unis, d’Israël et des régimes arabes. C’est ce qui explique que la partie qui s’oppose aux négociations entre Fatah et Hamas est le régime de Cisjordanie. En effet les Etats-Uniens et les Israéliens s’opposent à toute forme de réunification entre les deux parties, au moins sur le plan politique. Selon moi, c’est parce que les Etats-Unis se préparent à une bataille d’ampleur dans la région et que dans cette perspective les divisions entre les Palestiniens les arrangent. C’est pourquoi je pense que rien de bon ne va se produire dans le futur proche.

Certains affirment que des incidents opposant Hamas et Fatah se multiplient en Cisjordanie…

Vous savez, je vis ici et je n’ai guère entendu ou vu de réels affrontements entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, ici en Cisjordanie. Pour moi, lorsque l’Autorité palestinienne parle de la multiplication des incidents en Cisjordanie, cela fait écho à ce que George Bush fait aux Etats-Unis, lorsqu’il affirme aux citoyens états-uniens que le terrorisme est à la porte du pays et que tout le peuple des Etats-Unis doit être prêt à se battre contre le terrorisme… C’est la même chose qui se passe ici. L’Autorité palestinienne essaie de faire croire aux gens que c’est parce qu’elle est en état d’alerte que le Hamas n’a pas réussi à faire un coup d’Etat en Cisjordanie. C’est une façon de manipuler l’opinion. Vous pouvez voir, partout dans Ramallah, un important déploiement de policiers, de soldats… comme si les avions du Hamas étaient en route vers le Quartier Général d’Abbas… Ils essaient de mettre dans la tête des gens l’idée selon laquelle le Hamas prépare quelque chose. Mais même si le Hamas était en mesure de tenter quoi que ce soit, je doute qu’ils le feraient, parce qu’ici nous sommes sous occupation israélienne, et je n’imagine pas que le Hamas soit stupide au point de s’en prendre à l’Autorité ici à Ramallah, à Naplouse ou ailleurs en Cisjordanie… Dans quel but ? Pour être ceux qui dirigent Ramallah sous occupation israélienne ?

Même si seulement très peu de gens pensent que le gouvernement Fayyad est légitime, il semble également, au moins en Cisjordanie, que très peu de gens affirment soutenir le Hamas. D’après vous, pourquoi ?

Je pense que les deux parties ont eu recours à des pratiques peu reluisantes : meurtres, arrestations, torture… Je crois qu’en fait, les directions des deux mouvements sont du même type : des directions bourgeoises bureaucratiques, au Fatah comme au Hamas. Et dans le même temps, ceux qui se battent sur le terrain sont également membres de la même classe : celle des gens pauvres. Les dirigeants des deux parties ont insufflé à leur base un état d’esprit fasciste, ce qui explique en grande partie les pratiques peu reluisantes que je viens d’évoquer. Tout cela est très dangereux pour le peuple palestinien.

Concernant les sentiments des gens « ordinaires », pour autant que je le sache, nombre d’entre eux disent que ce qui s’est passé [à Gaza] est une bonne leçon pour l’ancien régime [le régime d’Abu Mazen], afin que les dirigeants comprennent que ce pays n’est pas leur propriété privée… Beaucoup de gens pensent que l’ancien régime n’a pas compris le premier choc, les élections de 2006, et qu’il fallait un deuxième choc, qui s’est produit à Gaza. Et certains pensent qu’il faudra peut-être encore un autre choc.

Mais les médias en font beaucoup contre le Hamas : je parle des médias palestiniens, contrôlés par le régime de Ramallah, des médias israéliens, des médias arabes, des médias occidentaux… Et pour finir ils jouent un rôle très important. C’est d’ailleurs pour cette raison que je pense que la seule échappatoire pour le Hamas est de faire des déclarations et de prendre des mesures montrant qu’ils ne sont pas ce qu’ils sont accusés d’être. Si le Hamas n’en fait rien, cela signifiera qu’au moins une partie de ce que les autres disent est vrai et que le Hamas essaie d’imposer son idéologie dans la société, ce qui serait dangereux. C’est pourquoi je pense que nous ne devons pas soutenir le Hamas aveuglément : en dernière instance, c’est une question politique. Ils doivent dire et faire des choses dans l’intérêt des gens, ainsi nous aurons l’opportunité de dire « Le Hamas a raison de faire ceci et tort de faire cela ».

Le Hamas a-t-il une stratégie définie pour les mois à venir ?

En théorie, dans la mesure où nous parlons d’un parti politique, lié aux Frères Musulmans qui existent depuis près de cent ans, ils devraient avoir une stratégie, ou au moins de l’imagination politique. Mais jusqu’à maintenant il ne semble pas qu’ils aient une vraie stratégie. C’est pourquoi nous espérons entendre ou lire quelque chose émanant du Hamas dans un futur proche. Quel est leur plan ? Qu’envisagent-ils de faire ? Sur quoi travaillent-ils ? Ils ne peuvent pas se contenter d’attendre de voir ce que va faire le Fatah dans les mois qui viennent. Ils doivent avoir leur propre plan, leur propre stratégie, leur propre politique… Ils devront peut-être la développer, l’amender, la changer, répondre aux défis que leur lance l’autre partie. Mais ils doivent au moins avoir quelque chose d’élémentaire. 

Mais jusqu’à maintenant, ils ne disent rien. C’est très étrange et même dangereux pour eux dans la mesure où le temps joue contre eux. Et même s’ils commencent à faire des déclarations du type : « Nous sommes un mouvement de résistance, nous sommes contre l’occupation, nous sommes contre les Etats-Unis et le camp impérialiste… » cela ne sera pas suffisant. On ne peut pas seulement être des combattants. Etre seulement des combattants ne signifie en fait rien. OK, vous êtes des combattants, vous luttez, mais il y a une société, il y a des relations sociales, il y a donc des questions sociales, il y a la question de la situation des femmes, il y a le problème de savoir qui gouverne dans la bande de Gaza… Il y a tant de questions touchant à la vie quotidienne à propos desquelles ils doivent expliquer quel est leur projet politique.

Certains membres de la direction du Fatah affirment que seule une minorité du Fatah a été impliquée dans les affrontements à Gaza. Cette opinion, même si elle n’est pas vrai, semble indiquer qu’il y a de plus en plus de conflits et de contradictions à l’intérieur même du Fatah.

Beaucoup de gens du régime de Ramallah affirment que seule une minorité du Fatah a participé aux affrontements. Je ne crois pas que cela soit vrai. Mais si c’est le cas, que fait donc la majorité du Fatah à Gaza ? Pourquoi ne déclarent-ils rien quant aux affrontements ? Pourquoi ne disent-ils pas « OK, nous sommes prêts à travailler avec le Hamas, à mettre en place une coalition à Gaza » ? En effet, dans ce cas, ils communiqueraient leurs véritables positions et cela ne signifierait pas qu’ils trahissent le Fatah. Au contraire, s’ils faisaient des déclarations et agissaient dans ce sens, ils serviraient le pays, la cause et le parti.

Il y a beaucoup de contradictions à l’intérieur du Fatah, dues au fait qu’ils ont exercé le pouvoir pendant 15 ans. 15 ans de corruption, 15 ans de répression… ont engendré de multiples contradictions et divisions à l’intérieur du Fatah. Beaucoup de gens sont corrompus, la corruption a donné naissance à de multiples groupes d’intérêts, beaucoup disent qu’ils font partie du groupe de tel ou tel leader… Je pense en fait que les bailleurs de fonds, que ce soient les pays arabes ou occidentaux, ont essayé et ont réussi à créer des contradictions à l’intérieur du Fatah, à démoraliser et dépolitiser les gens du Fatah. Mais la plupart des donneurs n’avaient pas prévu que les autres groupes, au premier rang desquels les Frères Musulmans, tireraient les marrons du feu et se développeraient aussi rapidement. Ils ont malgré tout réussi dans leur entreprise de démoralisation et de dépolitisation de nombreux membres du Fatah, qui sont devenus des seigneurs et ont arrêté de se battre. Et nombre de leurs serviteurs ne se battront pas pour les intérêts de leur seigneur parce qu’ils ne se battront pas pour des gens corrompus. Les bailleurs de fonds ont permis et même encouragé ce processus : ces gens ont volé sous les yeux des bailleurs de fonds et les bailleurs de fonds ont donné leur assentiment.

Le gouvernement Fayyad a l’air de mettre un point d’honneur à affirmer que le mot “résistance” a disparu de la plate-forme de l’Autorité palestinienne.

C’est un très beau cadeau offert au Hamas. Tant que le régime ici affirmera qu’il est contre la résistance et que l’on doit abandonner la lutte, cela mobilisera indirectement les gens derrière le Hamas. Salam Fayyad a déclaré ouvertement, au Caire et dans certains journaux, qu’il était opposé à toute forme de lutte armée et même que depuis 1948 le pire produit de la lutte palestinienne était la lutte armée. Salam Fayyad est l’enfant du FMI et de la Banque Mondiale, l’enfant des bailleurs de fonds et des institutions financières internationales, il n’y a donc rien d’étonnant au fait qu’il soit contre toute forme de lutte armée. Mais, tant qu’il parle au nom du gouvernement, de l’Autorité palestinienne, il n’est pas supposé exprimer ses propres opinions… Il représente le gouvernement, le régime : en dernière instance, ses déclarations affecteront négativement l’OLP dans son ensemble.

Et que fait la gauche ?

La gauche n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ce n’est plus que le reste de quelque chose qui a existé. Les organisations de gauche soutiennent désormais Abbas, ouvertement. Je peux comprendre qu’elles ne veuillent pas être aux côtés du Hamas, car ils sont opposés au fondamentalisme. Mais l’OLP ? Qu’est donc cette OLP qu’ils essaient de soutenir et dont ils exagèrent l’importance ? L’OLP n’est rien. L’OLP n’est qu’un comité utilisé par Abbas quand il veut combattre le Hamas ou quand il veut légitimer telle ou telle décision… Comme je viens de le dire, les organisations de gauche soutiennent désormais ouvertement le régime de Cisjordanie. Or il est très clair pour les gens que ce régime n’inspire rien de bon… Mais la gauche a choisi de se compromettre avec le régime parce que les leaders de ces organisations sont financés par le régime, qui lui-même est financé par les bailleurs de fonds. En dernière instance la gauche est intégrée à ce montage capitaliste. Le sont-ils de manière directe ou indirecte ? Sont-ils d’accord ? En ont-ils conscience ? Cela ne change rien car au final les faits sont là.

Tout cela par les canaux de l’OLP…

Bien sûr. Vous savez, maintenant ils essaient de mettre en place un « camp de l’OLP ». Mais le problème n’est pas l’OLP ! Le problème est de savoir qui est dans le camp de la Palestine. Le problème est de savoir qui est dans le camp de la résistance. Le problème est de savoir qui est dans le camp de la société. Si vous êtes vraiment de gauche, vous devez lutter pour les intérêts de la société, pour les intérêts des plus pauvres, pour reconstruire la société, pour combattre la corruption… Il y a tant de choses à faire quand on est de gauche, même quand on ne veut pas participer à la lutte politique ou à la lutte armée. On peut au moins se préoccuper des besoins élémentaires des gens… Une des principales motivations des gens qui ont voté pour le Hamas était de dénoncer corruption : que fait la gauche pour lutter contre la corruption ? Pour être de gauche, il ne suffit pas de porter un tee-shirt sur lequel est écrit « je suis de gauche »…

Certains militants de gauche, et aussi certains militants du Fatah, ont choisi de se concentrer sur les questions sociales ou culturelles. Quand on discute avec eux, certains affirment que l’on doit séparer ce type d’activités des questions politiques, et notamment du conflit entre Fatah et Hamas. Que pensez-vous de ce type de positionnement ?

Je pense que la chose la plus importante à dire à ce sujet est que personne ne peut désintégrer ces questions, les séparer l’une de l’autre. Elles ne devraient pas être séparées et je pense même qu’il est impossible de les séparer. Quand des gens disent qu’ils veulent se concentrer seulement sur les questions sociales, ou seulement sur les questions économiques, tandis que d’autres doivent se concentrer sur les questions politiques ou culturelles… au final ces gens soutiennent le régime en place. Etre neutre, quelle que soit la situation politique, signifie, en dernière instance, soutenir le courant dominant. La question de savoir si la démarche est volontaire ou non importe peu. Si vous êtes neutres, vous soutenez le régime en place. C’est pourquoi je pense que la plupart des gens qui tiennent ce genre de propos sont liés au régime ou soutiennent le courant dominant. Ou alors ils défendent leurs intérêts propres. Ces gens peuvent être corrompus, ils peuvent être à la recherche de toujours plus de dons pour construire des bâtiments toujours plus grands ou même parfois pour détourner une partie de l’argent. Les questions sociales, économiques, culturelles et politiques se combinent, nous devons donc critiquer ceux qui tentent de les séparer et nous devons expliquer qu’elles sont imbriquées et inséparables.

Quelles seraient les principales tâches d’un courant politique qui entreprendrait de reconstruire la résistance ?

Les choses sont relativement simples. Tout d’abord, nous devons poursuivre la résistance. Car si elle cesse, les gens perdront l’esprit même de la résistance. Ensuite, nous devons mener la lutte sur le terrain social, reconstruire les structures de la société palestinienne, nous battre pour les droits des femmes, qui sont la moitié de la société et qui doivent être soutenues. Enfin, les champs culturels et politiques sont essentiels.

Ce sont des mots simples. Le travail à accomplir l’est beaucoup moins.

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