EUROPES, autrefois « BRUNE » ET « ROUGE », et maintenant ?

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Il est abondamment question, depuis la dite « fin du communisme », de « rouges-bruns » qui confondraient communisme et nationalisme ou fascisme, exactement comme le font, à leurs dépens, les dénonciateurs du « totalitarisme ». La grande confusion qui a suivi l’effondrement des idéaux et régimes socialistes et, simultanément, la débâcle d’états, d’économies, de cultures qui avaient jusque là résisté à la mondialisation capitaliste, a effectivement favorisé des rencontres, ou des passerelles comparables à ce qui avait existé en Allemagne dans les années vingt : national-bolchévisme, « gauche nazie ». Ce qui a pourtant dominé la scène européenne, sa « guerre civile » de 1917 à 1945, a été l’affrontement gigantesque entre les forces de la révolution internationaliste « rouge », dont le communisme fut l’expression la plus radicale, et les forces nationalistes et fascistes, « noires » et « brunes », dont le national-socialisme hitlérien fut la manifestation extrême. Il est vrai que dans la phase paroxystique de cet affrontement, la guerre de l’Europe nazie (l’Allemagne et ses nombreux alliés) contre l’Union soviétique, celle-ci mobilisa tout à la fois les références communistes de Lénine et celles du néo-impérialisme de Staline. L’URSS fut alors l’artisan principal de la « Victoire sur le Fascisme », en même temps qu’elle bâtissait un « Empire » finalement défait en 1989-91. Ce dénouement final peut être interprété comme une « revanche des nationalismes » en même temps que celle du capitalisme rejeté en Russie en 1917. Mais on s’aperçoit que la « guerre civile européenne » amorcée en 1914 et ponctuée à la fois par la révolution russe et les repartages de territoires après 1918 a laissé bien des cicatrices et des problèmes non résolus, qui alimentent de nos jours en Europe, et spécialement à l’Est, de nouvelles revendications nationalistes, des poussées identitaires et une guerre « des mémoires » (et des écritures de l’histoire) chargés d’enjeux stratégiques actuels. Ainsi, plusieurs clivages se superposent et s’entrelacent : bureaucraties d’état post-soviétiques et nationalismes « ethniques », relance d’un projet eurasiatique d’Union autour de la puissance russe et projet opposé d’intégration au sein de l’Union européenne, expansion du bloc euro-atlantique soudé par l’OTAN et l’hégémonisme étatsunien,  et résistances russe et asiatiques à cette poussée. Autour de ces enjeux se nouent des alliances politiques très différentes des précédentes, « rouges » contre « bruns », ou « camps » et « blocs » opposés d’Est et d’Ouest. Une autre histoire a commencé.

 

Dans la gare de triage, aux sorties de l’ère soviétique, les trains en partance pour la « Démocratie de marché » ont caché ceux du nationalisme. Leurs voies divergeaient-elles ?

« Gloire des nations » et marché mondial furent de concert promis. Mais la mondialisation était peu propice aux souverainetés, spécialement dans la « périphérie » de l’Est.

États indépendants à bâtir ou à restaurer dans l’ex-bloc soviétique commandaient aussi la réinvention d’imaginaires collectifs : grands récits, restaurations religieuses, exhumation des « mémoires collectives » et de tragédies occultées, exaltation de l’ethnicité.

On ne partait pas de zéro. Le « socialisme réel » s’était déjà servi des nationalismes. L’héritage soviétique fut celui de territoires à titulariats ethniques, de frontières extérieures et internes, d’institutions nationales et culturelles, de bureaucraties et de forces armées. Quinze nouveaux États se sont construits sur ces bases et dans les frontières des quinze républiques « d’Union », non sans conserver une part de chaînes technologiques et de liens culturels et humains. Au départ de ce patrimoine commun, progressivement dégradé, chaque pays a suivi son propre chemin après 1991, nouant de nouvelles alliances, s’intégrant à de nouveaux ensembles (Union européenne, OTAN, Groupe de Shanghaï, Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan…

Les grands « repartages » et leurs bombes à retardement

Tracés de frontières et « autonomies » internes peuvent être remis en question. On l’a vu dans le Haut-Karabagh, en Géorgie et en Tchétchénie, non sans conséquences dramatiques. D’autres « bombes à retardement » furent posées aux diverses étapes de ce que certains historiens ont appelé la « guerre civile européenne [1] ». Par le fer et le feu de la Première Guerre mondiale et de la guerre civile russe, l’Europe fut repartagée au détriment des « ex »-Empires allemand, austro-hongrois et russe. Versailles (1919), Saint-Germain-en-Laye (1919), Trianon (1920) et autres traités engendrèrent de nouveaux États aux frontières discutées : Pologne, États baltes, Finlande, Tchécoslovaquie, Hongrie, Yougoslavie. Le traité de paix de Riga (1921) repoussa de cent cinquante kilomètres à l’est, au profit de la Pologne, la frontière polono-russe fixée par la « Ligne de Curzon » (1918). Les terres d’Ukraine furent partagées entre URSS, Pologne, Tchécoslovaquie et Roumanie.

Un deuxième repartage commença en 1938 : « Anschluss » de l’Autriche ; Accords de Munich et dépeçage de la Tchécoslovaquie ; puis, en 1939, Pacte et accords entre l’Allemagne et l’URSS permettant à celle-ci de reprendre à la Pologne les « territoires occidentaux ukrainiens et biélorusses » puis d’annexer les pays baltes et les régions roumaines de Bucovine et de Bessarabie (respectivement intégrées à l’Ukraine et à la Moldavie soviétiques).

Le troisième repartage, après 1945, « déplaça la Pologne d’est en ouest », au détriment des Allemands, chassés de Prusse orientale, de Silésie (Pologne) et des Sudètes (Tchécoslovaquie), tandis qu’un brutal « échange de populations » eut lieu entre la Pologne et l’Ukraine, celle-ci obtenant de la Tchécoslovaquie l’Ukraine subcarpathique (Transcarpatie). La géopolitique stalinienne des « punitions collectives » valut la déportation à plusieurs peuples du Caucase, de Crimée et de la Volga, ainsi qu’à des milliers de Baltes et d’Ukrainiens.

L’essentiel des territoires intégrés à l’URSS en 1939 et en 1945 sont demeurés au sein des États ex-soviétiques : Ukraine, Belarus, Lituanie, Moldavie et Russie. Des polémiques ont ressurgi après 1991, à propos des Sudètes ; de l’ancienne Prusse orientale (Kaliningrad) ; de la Moldavie que les roumanophiles voulaient rattacher à la Roumanie ; de la Hongrie dont on rappelle qu’elle fut privée des deux tiers de son territoire par le traité de Trianon ; du Haut-Karabagh dont l’Azerbaïdjan n’accepte pas l’intégration à l’Arménie ; de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud dont les indépendances ne sont pas largement reconnues ; de la Crimée, territoire ukrainien à majorité russe, enjeu de la lutte d’influence russo-américaine, qui pourrait faire sécession en cas d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

Quelles « revanches nationalistes » ?

Instabilité territoriale chronique, déplacements de populations et de frontières à la guise de grandes puissances, appartenance à un bloc verrouillé à tous les niveaux (politique, diplomatique, économique, social, culturel, linguistique…) : ces facteurs ont nourri un ensemble de frustrations. Dans quelle mesure ont-elles trouvé à s’exprimer après l’éclatement du bloc soviétique ? De quelle « revanche nationaliste » pourrait-on parler ? Les souvenirs de la « guerre civile européenne » qui, entre 1914 et 1945, eut ses « gagnants » et ses « perdants », ont semble-t-il été une cause essentielle autant qu’un instrument de cette « revanche ».

La « guerre civile européenne » de 1917-1920 fut gagnée par les forces antisoviétiques en Finlande, dans les pays baltes, en Pologne, en Allemagne, en Hongrie, en Roumanie. Les nationalismes et leurs alliés extérieurs furent battus par l’Armée rouge en Russie et en Ukraine, en Biélorussie, en Transcaucasie… Cette guerre ne cessa pas après 1920. En Espagne (1936-1939), on retrouva des deux côtés de la barricade Russes, Ukrainiens, Polonais, Allemands, Italiens : les uns aux côtés des forces franquistes, fascistes et nazies ; les autres dans les « Brigades internationales ». En 1939-1945, les peuples d’Europe furent divisés entre les deux camps, collaborateurs ou résistants. Sur le Front de l’Est (1941-1945), l’Armée rouge et les Partisans de nombreuses nationalités n’affrontèrent pas que l’Allemagne. Celle-ci avait de nombreux alliés : Roumanie, Hongrie, Croatie, Italie, Finlande, Espagne (« Division Azul »), légions et divisions SS venues de toute l’Europe ainsi que, recrutés en URSS, « bataillons de l’Est », légions baltes et ukrainiennes et autres « hiwis » (volontaires). Mobilisés contre le « judéobolchévisme », deux cent mille non-Allemands auraient pris part directement aux génocides nazis, selon l’historien allemand Dieter Pohl [2].

Or, après des décennies de mainmise soviétique sur l’Histoire, l’heure allait venir des réhabilitations partielles des vaincus dans les pays baltes et en Ukraine, en Roumanie (le maréchal Antonescu), en Hongrie, en Autriche, en Italie, en pays flamand. La Division « Galitchina » (Waffen SS) fut honorée à Lviv (Lvov) en Ukraine, tout comme les « légionnaires » SS en Lettonie et en Estonie.

Inoffensives réminiscences folkloriques ? Les révisionnismes n’ont pas que le passé pour enjeu. Les idéologies de darwinisme social, d’exclusion et de racisme, s’ajoutant à « l’impensé du fascisme », peuvent encore égarer des masses en proie aux logiques inégalitaires et à la narcose collective des industries du spectacle [3].

Russie et Ukraine : entre ethnocentrismes et « patriotismes d’État »

L’étude de la Russie et de l’Ukraine permet de mettre en lumière les aspects divers, et parfois contradictoires, que peut prendre cette « revanche nationaliste ». Quelles ont été, dans ces effets « à retardement » du xxe siècle, les positions respectives des nationalismes russe et ukrainien ? Les deux pays occupèrent dans l’Histoire des positions asymétriques : un grand empire d’une part, métamorphosé par l’URSS ; un peuple sans État de l’autre, longtemps partagé entre plusieurs royaumes et empires. Dans la guerre civile comme dans la confrontation germano-soviétique, l’Ukraine se divisa, en partie selon son propre clivage Est-Ouest. C’est en Galicie ex-polonaise surtout que se formèrent des armées alliées de (et rebelles à) l’Allemagne nazie. Une guerre civile régionale brouillait les pistes du grand affrontement. C’est cependant à l’ère soviétique qu’eut lieu le « rassemblement des terres d’Ukraine » (par Joseph Staline dès 1939 puis par Nikita Khrouchtchev avec le « cadeau » de la Crimée à l’Ukraine en 1954) et le pays connut une existence de sept décennies en tant que « république » distincte de la Russie, sinon réellement autonome. La langue et la littérature ukrainiennes connurent un essor sans précédent dans les années 1920, avant que la russification n’en diminue le rôle et l’usage. L’Ukraine indépendante s’est donc fixé pour objectif, après 1991, de revaloriser la langue (« ukrainisation ») et les autonomies religieuses (orthodoxe et gréco-catholique « uniate »), de renouer avec les traditions indépendantistes des années 1917-1920 (notamment la République populaire de Simon Petlioura) et de l’Organisation des nationalistes ukrainiens formée en 1929 (OUN). Ses principaux chefs ont été consacrés « héros nationaux de l’Ukraine » : Roman Choukhevitch en 2007 et Stepan Bandera en 2010. Ils avaient dirigé les bataillons ukrainiens de la Wehrmacht puis l’Armée des insurgés (UPA ou OUN-UPA) luttant « contre tous les occupants, soviétiques, polonais et nazis [4] » ; la Pologne les juge coupables du « génocide des Polonais » en Volhynie en 1943 (et obtient aussi la reconnaissance par les Russes du massacre de ses officiers à Katyn en 1940). Une autre tendance de l’OUN a organisé la collaboration active, quotidienne, avec l’occupant allemand et encouragé l’engagement à la SS.

Le président Viktor Iouchtchenko (2004-2010), en rupture avec l’antifascisme soviétique, a choisi un nationalisme ethnocentré, sans cesser de rendre hommage aux victimes juives de l’Holocauste et aux anciens combattants soviétiques ukrainiens. Les leaders de la « révolution orange » de 2004, avec l’appui des nationalistes radicaux, célèbrent les armées « patriotiques » qui combattaient contre l’URSS, fussent-elles alliées de l’Allemagne hitlérienne, mais la barbarie de l’occupation nazie a par ailleurs légitimé la résistance soviétique : il s’agirait donc de réconcilier les « frères ennemis » ukrainiens, désormais présentés comme autant de « résistants » , la différence étant que les « patriotes », eux, se battaient contre TOUS les occupants – soviétiques, polonais et allemands. On ne précise pas que « patriotes » participaient également au judéocide. La « réconciliation » n’a pas vraiment eu lieu : une partie de l’Ukraine célèbre  les « patriotes » (dont la  Division Waffen SS « Galitchina (Galizien), une autre partie vénère la « Victoire sur Fascisme » de 1945 dans le droit fil de la tradition soviétique.

Une loi de 2006 définit la famine de 1932-1933 comme « génocide » (« Holodomor » ou extermination par la faim « organisée » par l’URSS) et punit sa « négation ». La « guerre des mémoires » bat alors son plein. L’idée d’assimiler communisme et nazisme s’est propagée, entre 2006 et 2009, jusque dans les débats du Parlement européen et du Conseil de l’Europe, ainsi qu’à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

En Russie, les contre-feux allumés par les présidents Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev ont consisté, dans les années 2000, à revaloriser la « Grande Guerre patriotique » et la « Victoire sur le fascisme ». Il s’est alors agi de tirer fierté de tout ce qui, dans le passé soviétique ou tsariste, était jugé de nature à contrer la russophobie occidentale et l’« autodénigrement » ambiant. Ainsi se concoctait un nouveau « patriotisme d’état » ou « de Puissance » (Derjava) qui se voulait politique et supranational, dans une fédération multiethnique et pluriconfessionnelle (20 % de musulmans) [5].

Mais des courants nationaux conservateurs ou « eurasiens », au sein du pouvoir et de l’Église orthodoxe, tiraient le nationalisme russe vers une définition plus « identitaire », voire ethnocentrée.

En marge de ces courants se déchaînait une nébuleuse de groupes néonazis multipliant les crimes racistes : les références anciennes des fascismes investissaient le présent des xénophobies.

S’agissant de la Russie et de l’Ukraine, le glissement vers un radicalisme ethniciste chargerait leurs relations d’une « affectivité » exaspérée. À l’inverse, une rationalisation de leurs rapports amènerait un apaisement, dans la reconnaissance du patrimoine commun et de la différenciation des deux pays. Encore faudrait-il que les questions nationales ne soient pas exploitées par des géostratégies de grandes puissances en mal d’opportunes « balkanisations ».

La partie qui se joue, en effet, ne met pas seulement aux prises des « états-nations » et leurs nationalismes, mais le bloc euro-atlantiste mené par les Etats-Unis et les forces qui lui résistent et s’organisent en coalitions, par exemple dans une éventuelle Union eurasiatique.  Le premier, soudé par l’OTAN, se réclament de l’expansion de la Démocratie et, dans ce but, du Droit d’ingérence y compris militaire. Les états ou coalitions qui s’y opposent se fondent sur le Droit international, les principes de souveraineté et de non ingérence.  En même temps qu’ils s’opposent, les nouveaux « blocs » n’ont plus guère la cohérence d’idéologies et d’intérêts des temps anciens et de la guerre froide.  Certains idéologues leur ont d’ailleurs substitué les cohérences d’un « clash » des civilisations et des religions mais, pour paraphraser Georges Corn, il ne faut pas confondre la réalité des conflits et leurs expressions. Les chemins du pétrole, et d’autres ressources vitales, ont sans doute plus d’importance que les voies divines dans la reconfiguration des guerres de puissance et d’influence.

La globalisation et les interdépendances énergétiques et autres en font des partenaires obligés. « Partenariats » n’impliquent pas amenuisement des conflits ou absence de guerres. On est à la fois revenu à l’avant-1914 (ou 1917) trop connu et poussé à l’imprévisible après1991.

Jean-Marie Chauvier

Pour en savoir plus

Viatcheslav Avioutskii, Les Révolutions de velours, Armand Colin, Paris, 2006.

Nicolas Bárdos-Féltoronyi, Un diagnostic géopolitique pour l’Europe du Centre, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2001.

Zbigniew Brzezinski, Le Vrai Choix. L’Amérique et le reste du monde, Odile Jacob, Paris, 2004.

Gaël Eismann, Stefan Martens (dir.), Occupation et répression militaire allemandes, 1939-1945. La politique de « maintien de l’ordre » en Europe occupée, Autrement, Paris, 2007.

Marc Ferro (dir.), Marie-Hélène Mandrillon, L’état de toutes les Russies. Les États et les nations de l’ex-URSS, La Découverte/IMSECO, Paris, 1993.

Natalia Narotchnitskaïa, Que reste-t-il de notre victoire ? Russie-Occident : le malentendu, Éditions des Syrtes, Paris, 2008.

Georges Mink, Laure Neumayer (dir.), L’Europe et ses passés douloureux, La Découverte, Paris, 2007.

Enzo Traverso, 1914-1945. La guerre civile européenne, Hachette Littératures, Paris, 2009.

Dominique Vidal, Les historiens allemands relisent la Shoah, Complexe, Bruxelles, 2002.



[1] Dans des sens très différents, l’Allemand Ernst Nolte et l’Italien Enzo Traverso.

[2] Spiegel, 20 mai 2009, n° 21. En allemand : « Die Komplizen » (http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-65414139.html ; en anglais : http://www.spiegel.de/international/europe).

[3] Jacqueline Risset, « La face noire de l’Italie », Le Monde, 28 février 2010.

[4] Jean-Marie Chauvier, « Comment les nationalistes ukrainiens réécrivent l’Histoire » et « L’OUN, l’Allemagne et le génocide », Le Monde Diplomatique, août 2007.

[5] Jean-Marie Chauvier, « En Russie, nostalgie soviétique et nouveau patriotisme d’état », Le Monde Diplomatique, mars 2004.



Articles Par : Jean-Marie Chauvier

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