Exclusif : Une base américaine en Irak ravagée par des attaques de drones
“Les opérations ne cesseront qu’avec l’arrêt de l'attaque [israélienne] contre Gaza : pas de cessez-le-feu pour l'occupant en Irak sans cessez-le-feu contraignant pour l’ennemi de notre peuple à Gaza”
La résistance irakienne a pris pour cible la base aérienne de Harir à Erbil à douze reprises depuis le 7 octobre, en soutien à la résistance palestinienne à Gaza.
Une source haut placée dans l’Axe de la Résistance a fourni à The Cradle une photo satellite exclusive montrant des dégâts importants sur une base militaire américaine près d’Erbil, dans le nord de l’Irak.
Toutefois, The Cradle n’a pas pu vérifier l’image de manière indépendante.
Les sources ont déclaré que 50 % de la base aérienne de Harir a été touchée par des frappes au cours des récentes opérations de soutien à la Palestine, entre le 24 octobre et le 2 décembre.
La Résistance islamique en Irak est une coalition de groupes armés dont l’objectif est de chasser les forces américaines et autres forces étrangères du pays.
Les photos montrent la destruction complète de deux structures de la base, d’une superficie totale de 1 300 mètres carrés.
Selon les déclarations officielles de la Résistance islamique en Irak, la base de Harir a été prise pour cible par des drones armés à 12 reprises depuis l’opération “Al-Aqsa Flood” du 7 octobre.
Avec le soutien diplomatique et militaire des États-Unis, Israël a tué plus de 17 000 Palestiniens à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, dans le cadre de l’offensive israélienne de bombardements massifs et d’opérations terrestres depuis le 7 octobre.
Le 17 novembre, la base de Harir a été prise pour cible par des drones, mais les autorités américaines ont affirmé que l’attaque n’avait causé aucun dommage ni aucune victime.
La résistance a également pris pour cible d’autres bases américaines en Irak, notamment la base militaire d’Ain al-Asad dans la province d’Al-Anbar, ainsi que l’ambassade américaine à Bagdad lors d’une attaque à la roquette la semaine dernière.
Des bases américaines en Syrie ont été aussi impactées, notamment la base du champ pétrolier de Conoco, la base d’Al-Shaddadi, la base du champ gazier de Conoco, la base de Kharab al-Jir et la base d’Al-Tanf.
La semaine dernière, un responsable du ministère américain de la Défense a souligné que les forces américaines et la coalition internationale avaient été attaquées au moins 76 fois en Irak et en Syrie depuis le début de l’opération “Al-Aqsa Flood”.
Ce qui ou qui compose la Résistance islamique en Irak est laissé délibérément dans le vague, mais on pense que les factions qui la composent reçoivent le soutien de l’Iran et se mêlent aux Forces de mobilisation populaire (PMU), qui ont joué un rôle clé dans la défaite d’ISIS entre 2015 et 2017.
“Les opérations de la Résistance islamique en Irak ne prendront fin que si les attaques [israéliennes] contre Gaza cessent, et il n’y aura pas de cessez-le-feu pour l’occupation américaine en Irak s’il n’y a pas de cessez-le-feu réel et contraignant pour l’ennemi contre notre peuple à Gaza”,
a tweeté Abou Alaa al-Walaei, chef du groupe Kataib Sayyid al-Shuhada, qui fait partie des PMU.
Les États-Unis maintiennent actuellement 900 soldats chargés d’occuper de vastes étendues du nord-est de la Syrie en coopération avec leur mandataire, les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes.
Les forces d’occupation américaines pillent régulièrement le pétrole du nord-est de la Syrie, qu’elles transportent ensuite vers le site militaire de Harir à Erbil, la capitale de la région du Kurdistan irakien (KRI). Comme The Cradle l’a précédemment rapporté, ces pratiques profitent à la compagnie pétrolière kurde KAR Group, détenue par le cheikh Baz Karim Barzanji, proche de la famille du chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), Massoud Barzani.
Les États-Unis maintiennent 2 500 soldats en Irak, sous prétexte d’une mission de formation et de conseil pour les forces irakiennes.
Source originale en anglais :
Traduction : Spirit of Free Speech
Image en vedette et crédit de photo : The Cradle