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Gaza conforte la dissuasion et confirme la justesse du choix de la Résistance
Par Ghaleb Kandil
Mondialisation.ca, 20 novembre 2012
neworientnews.com
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La confrontation actuelle dans la bande de Gaza entre la Résistance palestinienne et l’armée d’occupation israélienne a mis en relief une série de données qui pèseront lourd dans le cours de la guerre et dans la redéfinition des équations et des nouveaux rapports de forces dans la région.

Il ne fait plus aucun doute que la confrontation entre les peuples arabes et l’entité sioniste est conditionnée par l’équilibre de la dissuasion, établi ces dernières années par la Résistance, l’Iran et la Syrie. C’est à partir de l’an 2000 que cette stratégie a commencé à être mise en place, grâce à l’expérience accumulée lors des agressions israéliennes de 1993 et 1996. L’illusion s’effondre une fois de plus en 2012, à Gaza, comme elle s’était envolée en 2006, lors de la tentative de briser le dispositif de la résistance et de la dissuasion, par l’alliance composée des Etats-Unis, de l’Occident, d’Israël et des pétromonarchies du Golfe. Cette même illusion s’était évaporée deux ans plus tard, en 2008, lorsqu’Israël a pensé pouvoir laver l’affront de 2006 au Liban, en attaquant Gaza. Mais ces deux guerres se sont terminées par des victoires libanaise et palestinienne, grâce au soutien multiforme syrien et iranien et aux immenses sacrifices consentis par les peuples libanais et palestinien. Près de 3000 morts et 18000 blessés lors des guerres de 2006 et 2008.

Les développements des six derniers jours montrent à quel point la structure de l’entité sioniste est fragile. De l’avis de la plupart des observateurs, Gaza, qui est sous blocus des côtés israélien et égyptien, développe une bonne capacité de dissuasion, et donne une idée de l’effondrement qui frapperait Israël si la guerre avait lieu, séparément, avec la Résistance libanaise, la Syrie et l’Iran. La situation serait une véritable catastrophe si la confrontation avait lieu simultanément avec tous les acteurs de l’axe de la Résistance. Cette illustration réaliste de l’équilibre des forces, constitue le plafond des équations de ce que l’Occident appelle le Moyen-Orient.

La guerre de Gaza fait la lumière sur les véritables objectifs escomptés du climat consécutif au printemps arabe. A travers l’organisation mondiale des Frères musulmans et des pétromonarchies du Golfe, l’Occident cherche à réaliser deux buts: affaiblir la relation entre le Hamas et les différentes composantes de l’axe de la Résistance, et lancer un guerre mondiale pour détruire l’Etat syrien. En faisant face à ces offensives malgré les pertes et les blessures subies, l’axe de la Résistance prouve que le choix de la Résistance est un changement historique irréversible, qu’il est difficile de briser quelle que soit l’importance des effectifs et des moyens mobilisés par les ennemis.

La sagesse dont ont fait preuve la Syrie, l’Iran et le commandement du Hezbollah vis-à-vis de l’ambiguïté affichée par le Hamas au sujet de la crise syrienne a montré sa justesse, en dépit du prix moral et matériel payé. Ces trois parties ont refusé de se laisser entrainer dans une polémique avec les compagnons d’armes, estimant que la contradiction principale reste avec Israël et que les liens structurels entre l’entité sioniste et l’Occident permettra de réajuster la boussole de certains milieux du Hamas et de colmater la brèche par laquelle les Occidentaux et leurs séides arabes et régionaux ont tenté de s’engouffrer, à la faveur dudit printemps arabe.

Ghaleb Kandil

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