Génocide – Quand les loups ne hurlent plus
Chronique
« Génocide » est un mot à utiliser avec prudence, discernement, voire parcimonie. Généralement, ce n’est pas la pratique des loups des pays occidentaux qui hurlent « génocide » à tout bout de champ. Mais aujourd’hui ces mêmes loups se taisent ou se cachent. La liste est longue.
Robin Philpot passe en revue l’histoire récente de l’instrumentalisation de ce mot massue.
• La Libye en 2011 – on a détruit ce pays en prétextant un génocide contre la région de Benghazi.
• Ouïghours dans la région de Xinjiang en Chine. Un génocide selon les élus de la France, des Pays-Bas, des États-Unis, de la Belgique et le Canada (à l’unanimité). Leur seule source provient documents occultes produits par un homme financé par les États-Unis :
• Rohingyas de Myanmar
• Le Darfour au Soudan
• Le Rwanda
Parmi ceux qui hurlent le plus fort figurent notamment Joe Biden et Justin Trudeau, qui accusaient Vladimir Poutine de génocide un mois après le début de l’intervention russe, Samantha Power, ancienne « experte » d’Obama sur la Libye et le génocide et aujourd’hui fonctionnaire américaine et Roméo Dallaire, le « héros » canadien qui ne manque pas une occasion de hurler « Génocide » et toute la bande d’universitaires et de juristes qui se sont fait une carrière en « études sur le génocide ».
Pour tout ce beau monde, c’est motus et bouche cousue sur les crimes d’Israël.
L’animateur cite la définition du génocide de l’ONU:
« Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a. Meurtre de membres du groupe ;
b. Atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c. Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
d. Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e. Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe. »
Sous cet angle, il examine les déclarations d’autorités politiques et militaires israéliennes, les stratégies annoncées, les actions qui se déroulent à Gaza et en Cisjordanie. Conclusion : il ne fait pas de doute que le mot « génocide » peut s’appliquer.
Mais les loups ne hurlent pas.
En comparaison, il rappelle le cas du Rwanda où Washington, le loup en chef, a décrété dès le mois de mai 1994, un mois après l’attentat du 6 avril qui a décapité l’État rwandais, qu’il y avait génocide au Rwanda. Et les loups ont hurlé.
Or, le Tribunal pénal international pour le Rwanda, créé par l’ONU en 1995 dans la foulée de la tragédie rwandaise, n’a trouvé aucune preuve d’un plan, d’une intention de commettre un génocide chez les autorités politiques, militaires et policières, et ce après de très longs procès sur plus de 20 ans.
Le pied à Papineau, CKVL 100,1, FM, Montréal. Le 31 octobre 2023.