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Guerre israélienne à l’UA contre les civils libanais
Par Global Research
Mondialisation.ca, 31 août 2006
prisonplanet.com, planète non-violence (version française) 31 août 2006
Url de l'article:
https://www.mondialisation.ca/guerre-isra-lienne-l-ua-contre-les-civils-libanais/3113

De jour en jour, et ce malgré les multiples tentatives israéliennes de dissimulation, les preuves s’accumulent sur le fait que l’armée israélienne a utilisé des armements à l’UA contre les civils libanais et leur environnement. L’utilisation de telles armes est illégale et peut être légalement considérée comme crime de guerre et crime contre l’humanité, et passible de poursuites. Israël doit payer des dédommagements à toutes les victimes et financer le nettoyage de l’environnement, ses dirigeants doivent être poursuivis pour violations graves des Conventions de Genève et autres Conventions définissant le Droit Humanitaire.

Guerre israélienne à l'UA contre les civils libanais, leur environnement. L'utilisation de l'Uranium Appauvri est illégale. Sanctions contre Israël.

Un expert américain renommé dénonce l’utilisation de munitions à l’UA par Israël.

Le DC Doug Rokke expert renommé en UA montre du doigt Israël pour son utilisation de munitions illégales et létales à l’UA contre le peuple libanais – munitions vendues par le gouvernement des Etats-Unis – et demande une cessation immédiate de ces pratiques.

Le Dc Doug Rokke a fait carrière dans l’armée Us pendant 40 ans avant d’être nommé à la tête de l’équipe d’investigation de l’armée Us portant sur l’évaluation et l’enseignement des dangers de l’uranium appauvri. Il a été conseiller auprés de: Centers of Disease Control, Department of Defense, National Academy of Sciences, Institute of Medicine, U.S Senate, U.S. House of Representatives, U.S. Department of Transportation, FAA, U.S. Department of Defense. U.S. General Accounting Office, Department of Veterans Affairs, British Royal Society, British House of Lords and House of Commons, United Nations, and Presidential Special Oversight Board.

L’Uranium Appauvri, qui est un poison radioactif toxique, touche tout le monde sans discrimination. Interviewé lors d’une émission TV d’Alex Jones, le DC Rokke a décrit certains des effets de l’UA – une arme utilisée sur les champs de bataille qui, une fois utilisée, ne peut être nettoyée et reste dans l’atmosphère pour l’éternité.

« Voilà ce que nous connaissons par des expérience directes notamment par ce qui est arrivé à certains d’entre nous pendant la 1ère guerre du Golfe, et ce que nous avons appris lorsque nous avons mener nos recherches pour l’armée Us – la première chose qui vous touche c’est les problèmes respiratoires, puis vous avez des rougeurs, puis vous commencez à avoir des atteintes pulmonaires définitives au bout de quelques mois à cause des radiations et de la toxicité chimique, puis vous avez des problèmes neurologiques, puis vous avez des problèmes gastro intestinaux. »

« Vous avez une décalcification des os et des dents – puis vous avez tous les problèmes ophtalmiques causés par les rayons alpha et gama – et puis les cancers, la leucémie et tout le reste « a dit Rokke.

« C’est catastrophique. Une présentation faite par l’armée Us aux dirigeants du Pentagon avant la 2ème guerre du Golfe expliquait tous les problèmes liés à l’utilisation des armes à l’UA, mais ces responsables n’en ont pas tenu compte et, en public, ils ont dit qu’ils n’y en avaient pas»

Suite aux bombardements de l’Afghanistan, une étude scientifique conduite par des scientifiques britanniques Chris Busby et Saoirse Morgan a conclu qu’une quantité élevée d’UA avaient contaminé l’Europe, s’étant propagée par voie aérienne du Moyen Orient et de l’Asie Centrale.

Rokko a dit que les israéliens ont commencé à utiliser des munitions à l’UA contre les égyptiens pendant la guerre arabo israélienne de 1973-74.

Il a brièvement exposé la manière dont les israéliens utilisent des munitions à l’UA, ces « sales bombes » du monde civilisé, au Liban ces deux dernières semaines.

« L’armée américaine a explicitement confirmé avoir utilisé 500 tonnes d’uranium de munitions à l’UA dans les deux premiers mois de la guerre en Irak – dans l’opération « Shock and Awe » – et l’armée a confirmé que la bombe GBU 28, une bombe guidée au laser – qui comporte 5000lb d’explosifs contient une tête à l’UA – ces bunkers busters.

Les Etats-Unis ont fourni 100 GBU 28 à Israël pendant son offensive pour qu’ils les utilisent contre des cibles au Liban ».

« L’armée a explicitement confirmé que c’est une bombe radioactive et que les fragments qui restent après sont utilisation le sont aussi et c’est un véritable problème. »

« Ainsi maintenant nous avons une confirmation sous forme de photos – et je veux le répéter, nous avons confirmation sous forme de photos que les canonniers israéliens ont chargé des obus à l’UA dans les tanks israéliens et les ont utilisé au Liban » a dit Rokke à Jones.

« Ce que nous avons là c’est une utilisation délibérée de munitions radioactives, des munitions à l’UA, qui sont illégales selon les Nations Unies. »

« Nous avons tous les libanais qui en subissent les effets, toutes les femmes et les enfants qui en subissent les effets, tous les israéliens aussi, et les zones touchées là bas sont si petites que toute la région en subit les effets et est contaminée. »

« Nous avions connaissance de la livraison des GBU 28, nous savions que c’était une certitude – maintenant nous recherchions les dommages causés au Liban, et tous les dommages indiquent l’UA, mais jusqu’à ce que nous ayions ces photos des bombes à l’UA chargées par un canonnier tankiste israélien nous n’avions pas vraiment de preuve et celle-ci est arrivée hier. (27/07.06) »

« Les photos de soldats israéliens chargeant des munitions à l’UA ont étrangement disparu de nombreux sites d’informations sur internet peu de temps après qu’elles aient été publiées, mais on a pu en sauver des petits formats des archives de Getti (voir ci-dessous). »

1ère photo – Frontière libanaise, Israël – 14 juillet :: un soldat israélien porte un obus capable de transpercer un blindage alors qu’il charge son tank en vue d’une action possible contre le Hezbollah le 14 juillet 2006 sur la frontière nord d’Israël avec le Liban. Israël a renforcé son action contre des cibles du Hezbollah dans un effort pour chasser ses militants de la frontière et de les obliger à libérer les deux soldats fait prisonniers au cours d’une attaque frontalière deux jours auparavant le 12 juillet. (Photo David Silverman/Getty Images).

2ème photo – Frontière libanaise, Israël – 14 juillet : Une équipe d’un tank de l’armée israélienne charge leurs tanks Merkava avec des obus capable de transpercer un blindage alors qu’ils se préparent pour une action possible contre les militants du Hezbollah le 14 juillet 2006 sur la frontière nord d’Israël avec le Liban. Israël a renforcé son action contre le Hezbollah dans un effort pour chasser les militants de la frontière et pour les obliger à libérer les deux soldats capturés pur un group dans une attaque frontalière il y a deux jours le 12 juillet. (Photo David Silverman/Getty Images).

Note

En observant attentivement les deux photos on peut discerner le dard à l’UA sur chaque obus

Rokke s’est exprimé sur les opérations israéliennes utilisant des munitions à l’UA dans un article dans lequel il affirme que « l’utilisation d’armes à l’UA est totalement inacceptable, et un crime contre l’humanité. Par conséquent les citoyens du monde et tous les gouvernements doivent agir pour que cesse l’utilisation d’armes à l’UA. Je dois demander maintenant qu’Israël fournisse une aide médicale à toutes les personnes victimes de l’UA au Liban et qu’il nettoie la contamination à l’UA. »

En lien avec tout cela, un ancien agent des renseignements américain Wayne Madsen a révélé que certaines sources lui avaient dit que les israéliens ont délibérément ciblé et tué les 4 observateurs de l’ONU parce qu’ils avaient obtenu des preuves des atrocités commises par les israéliens contre la population libanaise.

Source : www.prisonplanet.com

Des scientifiques libanais soupçonnent Israël d’avoir utilisé des armes radioactives au sud Liban.

Suivant une dépêche du Daily Star (journal libanais) du 21 août 2006, deux scientifiques libanais Mohammad Ali Qobeissi, un membre du Conseil National de Recherche Scientifique, et Ibrahim Rashidi de la faculté des sciences de l’université du Liban ont inspecté un cratère de 3 m de profondeur sur 10 m de diamètre fait par une bombe larguée par l’aviation israélienne dans Khiam, dans le quartier Jlahiyyeh. Ils y ont constaté un « haut degré de matériaux radioactifs non identifiés » en utilisant un compteur Geiger – Muller et un détecteur de radioactivité. Une équipe du Conseil testera un échantillon du cratère pour trouver de quels matériaux radioactifs il s’agit. Qobeissi a ajouté que les armes israéliennes utilisées contre Khiam et des zones voisines du sud Liban « contiennent probablement une haute teneur en uranium ».

Pourquoi les armements à l’UA sont illégaux

Une arme est illégale de deux façons :

1 – Par l’adoption d’un traité spécifique l’interdisant

2 – Parce qu’elle ne peut pas être utilisée sans violer les lois et coutumes existantes régissant la guerre.

Une arme rendue illégale parce qu’il existe un traité spécifique en interdisant l’utilisation n’est seulement illégale que pour les pays qui ont ratifié ce traité. Une arme qui est illégale en lien avec une loi existante est illégale pour TOUS les pays. Ceci est vrai même si il existe déjà un traité concernant cette arme, et qu’un pays n’a pas ratifié ce traité. Comme il n’existe pas de traité spécifique interdisant les armes à l’UA, l’illégalité de l’utilisation de celles-ci doit être établie de la deuxième manière.

Les lois et coutumes de guerre (Droit Humanitaire) comprennent tous les traités régissant les opérations militaires, l’utilisation des armes et la protection des victimes de guerre de même que le droit international coutumier (comprend notamment la Convention de la Hayes réglementant les opérations militaires et la Convention de Genève réglementant la protection des parties en tant de guerre) sur ces sujets. En d’autres termes, pour évaluer si une arme spécifique est légale ou illégale quand il n’y a pas de traité spécifique la concernant, tout le Droit Humanitaire doit être consulté.

Il existe 4 règles découlant du Droit International en ce qui concerne les armes :

1 – Les armes ne peuvent être utilisées que dans le champ légal de bataille, défini comme des cibles militaires légales de l’ennemi en guerre. Les armes ne peuvent pas avoir un effet négatif au-delà du champ légal de bataille (le test « territorial »).

2 – Les armes ne peuvent être utilisées que seulement pendant la durée du conflit. Une arme qui est utilisée ou continue d’agir après la fin de la guerre viole ce critère. (le test « temporel »)

3 – Les armes ne peuvent pas être excessivement inhumaines (le test « d’humanité ») La convention de la Hayes de 1899 et de 1907 utilise les termes « souffrance inutiles » et « blessure superflue » pour ce concept.

4 – Les armes ne peuvent pas avoir un effet négatif excessif sur l’environnement naturel (le test « environnemental »).

L’armement à l’UA échoue à ces 4 tests.

1 – Il ne peut pas être « limité » aux champs de bataille légaux et échoue au test territorial. A l’opposé, l’UA est transporté par voie aérienne loin du champ des cibles légales vers des cibles illégales (civiles) : hôpitaux, écoles, abris civils et même des pays voisins avec lesquels l’utilisateur n’est pas en guerre.

2 – Il ne peut être « arrêté » quand la guerre est finie. A l’opposé, l’armement à UA continue d’agir après la fin des hostilités et par conséquent échoue au test de temporalité. Même avec des nettoyages rigoureux des zones de combat, les particules aériennes ont une vie de ½ billion d’années et ont le potentiel de tuer et blesser d’anciens combattants et non combattants bien après que la guerre soit terminée.

3 – Il est inhumain et par conséquent échoue au test d’humanité. Cet armement est inhumain à cause de la façon dont il tue – cancer, maladie des reins… et bien après la fin des hostilités alors que la tuerie doit cesser. L’UA est inhumain parce qu’il peut provoquer des malformations génétiques telles que des anomalies crâniennes et faciales, l’absence de membres, des bébés déformés et non viables, par conséquent touchant des enfants qui n’ont jamais été des cibles militaires et qui sont nés après la fin de la guerre. La nature tetragénique des armes à l’UA et l’atteinte possible du patrimoine génétique des générations futures font qu’il est possible de considérer l’utilisation des armes à l’UA comme un génocide.

4 – Ces armes à l’UA ne peuvent être utilisées sans causer des dommages excessifs à l’environnement naturel et donc échoue au test sur l’environnement. Les dommages à l’environnement naturel comprennent la contamination de l’eau et des terres agricoles dont l’exploitation sert à la subsistance des populations civiles bien au-delà de la durée de vie de ces populations. Le nettoyage est une science inexacte de toute façon, qui coûte très cher – bien au-delà des capacités de financement d’un pays pauvre.

L’une des clauses les plus utiles du traité sur le Droit Humanitaire c’est la « clause Martens » de la Convention de la Hayes de 1907 qui est reprise dans les traités suivants concernant le Droit Humanitaire. La clause Martens stipule que dans des situations ou il n’existe pas de clause spécifique dans un traité (ce qui est le cas pour l’UA) la communauté internationale est néanmoins liée par « les règles de principes de la loi des nations, issues des usages établis parmi les peuples civilisés, par les lois humanitaires et ce que dicte la conscience publique. »

Il existe un effort international immense de la part d’une grande variété de groupes représentant de multiples facettes de la société civile. L’existence d’un réseau anti UA est légalement pertinent concernant l’affirmation que l’UA est illégal, et pour soutenir comme argumentaire que l’utilisation d’armements à l’UA est un crime de guerre ou crime contre l’humanité, et ce réseau peut jouer un rôle décisif pour arrêter la prolifération de ces armes.

Conséquences de l’utilisation d’armements à l’UA dans des opérations militaires

Selon le droit international, il existe un certains nombres d’exigences pour remédier aux violations des Conventions de Genève et autres règles formant les lois et coutumes de la guerre. Une exigence minimum du devoir de réparer l’utilisation d’armements illégaux c’est la compensation des victimes. Cela peut comprendre, par exemple, les victimes civiles et militaires de guerres et les armements à l’UA utilisés sur des zones militaires de tirs. Pour remédier au minimum à l’utilisation de l’UA, c’est le devoir de fournir tous les renseignements sur les armes leur développement et leur déploiement. En ce qui concerne les dommages environnementaux, les utilisateurs de ces armes sont obligés d’effectuer un nettoyage effectif des zones contaminées. Quand des terres et des ressources en eau ne peuvent être effectivement nettoyées, l’état qui a causé les dommages doit payer en dommages un montant égal à la perte d’exploitation des terres et des ressources en eau du patrimoine national. En dollars Us, le coût des poursuites juridiques et du nettoyage environnemental pour les seules guerres du Golfe pourraient atteindre des chiffres prodigieux.

En plus de la responsabilité pour les dommages causés aux victimes et à leur environnement, les utilisateurs d’armements à l’UA devraient être sanctionnés légalement selon les clauses des lois humanitaires existantes. Par exemple, la Convention de Genève exige des états membres signataires (Israël en fait partie ndt) qu’ils aient des mécanismes légaux internes pour juger les personnes qui sont soupçonnés d’avoir commis des violations sérieuses du droit humanitaire. De plus, l’Article 146 stipule que tous les états signataires ont le devoir de rechercher les violateurs mis en cause et de les juger devant leurs propres tribunaux quelque soit leur nationalité. L’article 148 interdit à tout état de s’absoudre lui-même ou d’absoudre un autre état de la responsabilité de violations sérieuses.

A cause des ces clauses de la Convention de Genève, les « accords » recherchés et obtenus par les Etats-Unis comme quoi d’autres états se sont engagés à n’entreprendre aucune action contre le personnel militaire Us pendant un certain nombre d’années doivent être considérés comme nuls et non avenus puisqu’ils violent les Conventions de Genève. Alors que les Etats-Unis peuvent obtenir des accords anticipés pour que son personnel militaire ne soit pas traduit devant la Cour Internationale de Justice, dont les Us ne sont pas parti, les Etats-Unis ne peuvent abroger ces règles des Conventions de Genève ou exiger d’autres états de le faire.

Bases pour considérer comme crime de guerre et crime contre l’humanité l’utilisation d’armements à l’UA

Certaines avancent que les armements à l’UA bien que violant les normes existantes, ne pourraient constituer un crime de guerre ou un crime contre l’humanité. Crimes de guerre et crimes contre l’humanité sont définis par la Charte de Nuremberg, dans les articles des Conventions de Genève portant sur la « violation grave » et les protocoles additionnels de ces Conventions, et dans d’autres sources contenues dans des traités internationaux sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Dans la 4ème Convention de Genève portant sur la protection des civils par exemple, des violations graves inclues « tuer volontairement… ou traitement inhumain… causer volontairement de grandes souffrances ou des blessures sérieuses au corps ou à la santé » des civils – c’est exactement ce que fait l’UA. L’Article 85 du Protocole Additionnel I ajoute les attaques indiscriminées touchant les civils et d’autre actes qui arrivent nécessairement en utilisant des armements à l’UA à l’énumération des « violations graves ». Les effets génocidaires sur les peuples bien après la fin des hostilités constituent une autre base pour considérer l’utilisation des armements à l’UA comme un crime contre l’humanité.

Source : Extraits d’un rapport de Karen Parker, JD intitulé « The Illégality of DU Weaponry » publié sur http://www.traprockpeace.org . Le rapport en anglais est en pièce jointe.

Karen Parker a été déléguée non gouvernementale auprès de la Commission des Droit de l’Homme de l’ONU et sa sous commission à partir de 2002. Ce rapport a été préparé et présenté lors de la conférence internationale sur les armements à l’UA qui s’est tenue en 2003 en Allemagne à Hambourg. Toutes les références se trouvent dans le rapport en anglais en pièce jointe.

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