Hollande à Avignon: Le citoyen antinucléaire toujours suspect et réprimé
Collectif Antinucléaire Vaucluse (CAN84)
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Communiqué de Presse du 15 juillet 2012- Sous l’ère Sarkozy ils chassaient le contestataire afin que le seigneur ne puisse être souillé par le peuple citoyen. Des cordons de policiers en tous genres et de gendarmes bottés et casqués cernaient la cité pour maintenir à distance –sous peine d’embarquement au poste de police et de contrôles d’identité prolongés- les antinucléaires et autres rebelles à la casse et à la soumission.
Sous l’ère Hollande, rien de nouveau. Les aficionados, en tenue ou en civil, du citoyen ennemi conservent leurs pratiques fort peu démocratiques. Les antinucléaires du CAN84 viennent d’en faire les frais ce dimanche 15 juillet 2012 alors qu’ils déployaient tranquillement leur banderoles « arrêt immédiat du nucléaire » dans la rue.
Avaient-ils commis un crime ? S’apprêtaient-ils à prendre d’assaut le palais des papes avec un bazooka ? Organisaient-ils une insurrection armée ? Tentaient-ils dans un désespoir fou de s’immoler en place publique ? Non pas. Simplement, le nouveau locataire de l’Elysée venait visiter ses ouailles et ses pauvres et distiller pour les télés, à Avignon, la bonne parole lors d’une étape à ne manquer sous aucun prétexte : le festival.
Festival ? S’en fut vraiment un lorsque, dans le plus pur style d’une dictature bananière, les sbires amoureux de la matraque et de la promotion interne, se lancèrent à l’attaque des citoyens et citoyennes coupables de vouloir troubler le bel ordonnancement de la mise en scène. Pressions policières sur les habitants contestataires, vol de la banderole par les policiers, affirmation de confiscation de l’objet du délit (un simple tissu plastifié de 2mètres50 de long) et neutralisation de l’expression de la différence et du cri contre le crime nucléaire.
Sous l’ère socialiste les méthodes de la droite dure n’ont pas disparues et le changement sera pour demain ou après-demain si certains y croient encore. D’autant que ce qui attend les françaises et français c’est la poursuite des projets des nucléocrates, c’est la continuelle soumission des politiques aux voeux et décisions du lobby militaro-nucléaire qui fait le lit du fanatisme nationaliste.
Au programme de ce festival nauséabond : ITER à Cadarache, EPR en Normandie, ASTRID à Marcoule, poubelle de Bure dans l’est du pays, stokage Iceda dans l’Ain et autres dégueulasseries sournoises concoctées avec l’aval et l’approbation du nouveau pouvoir en place auquel une escouades d’arrivistes estampillés « écologie » donne quitus.
Et pendant ce temps là, chaque jour, chaque heure les 58 réacteurs nucléaires de l’hexagone rejettent dans l’air et dans l’eau leur criminelle radioactivité, portent atteinte à la santé et provoquent des cancers multiples, contaminent la faune et la flore, polluent nos territoires.
Des antinucléaires ou des centrales nucléaires : qui sont les plus dangereux ?