Honduras, droits autochtones : L’assassinat de l’environnementaliste Berta Caceres réveille l’indignation
Nous condamnons l’assassinat de Berta Caceres, coordinatrice générale et cofondatrice du Conseil national d’organisations populaires et autochtones du Honduras. Berta a été assassinée à La Esperanza, Intibuca, après que plusieurs individus aient fait irruption dans le domicile où elle restait et lui aient tiré dessus, causant sa mort.
Femme autochtone Lenca et leader communautaire, Berta menait une campagne populaire qui a permis de faire pression de façon efficace sur un des plus importants constructeurs de barrages afin qu’il se retire du projet de barrage Agua Zarca. Il y a à peine un mois, le COPINH avait diffusé une alerte dénonçant une escalade de la répression et de la violence contre la communauté Rio Blanco, incluant Berta Caceres, alors que des actions pacifiques étaient entreprises afin de protéger la rivière Gualcarque contre la protection d’un barrage hydroélectrique par la compagnie hondurienne DESA, financée par des capitaux internationaux. Face à la violence utilisée contre sa personne, elle bénéficiait de mesures de protection assignées par la Commission interaméricaine des droits humains.
Berta Caceres était reconnue, autant au niveau national qu’international, comme une environnementaliste qui a lutté pour la reconnaissance des droits autochtones. En 2015, elle a été récipiendaire du prestigieux prix Goldman pour l’environnement, la plus haute distinction internationale reconnaissant les activistes environnementaux. Dans son discours de remerciement, elle a parlé de la répression dont elle était victime, « on me suit, on menace de me tuer et de kidnapper ma famille, c’est à ce quoi nous devons faire face ».
Berta Caceres a également joué un rôle important lors des manifestations contre le coup d’état de 2009 qui a renversé le président démocratiquement élu, Manuel Zelaya. Depuis le Coup, la situation des droits humains au Honduras s’est détériorée alors que les défenseur.e.s des droits humains et les leaders des mouvements sociaux sont quotidiennement assassiné.e.s et systématiquement criminalisé.e.s.
Le 1er octobre 2014, le Canada a signé un accord de libre-échange avec le Honduras, malgré l’opposition de la société civile et des organisations de travailleurs et travailleuses. L’entente assurait un appui diplomatique et économique à un gouvernement non démocratique responsable de violations des droits humains à grande échelle et de violence politique causant une inégalité extrêmement marquée.
Nous demandons au gouvernement du Canada qu’il condamne le meurtre et qu’il interpelle le gouvernement hondurien à appuyer une enquête indépendante internationale.
ALBA capitulo Canada
British Columbia Government and Service Employees’ Union British Columbia Teachers’ Federation
Bolivarian Circle Louis Riel
Canada-El Salvador Cooperation for Development
Canadian Union of Postal Workers
Canadian Union of Public Employees
CoDevelopment Canada
Colombia Action Solidarity Alliance
Comité pour les droits humains en Amérique latine Common Frontiers
Confédération des syndicats nationaux Confederation of Canadian Unions
Council of Canadians
Idle No More
Inter Pares
Kairos: Canadian Ecumenical Justice Initiatives
Latin American and Caribbean Solidarity Network Latin American Canadian Solidarity Association Maquila Solidarity Network
Maritimes-Guatemala Breaking the Silence Network MiningWatch Canada
Mining Injustice Solidarity Network Movimiento Farabundista
Ontario Secondary School Teachers’ Federation Ontario Public Service Employees Union
Sierra Club Canada Foundation
United Church of Canada
United for Mining Justice
United Steelworkers
Unifor
Pour plus d’information ou pour signer:
Raul Burbano – Common Frontiers, 416 522 8615, [email protected] Amelia Orellana – CDHAL – 514 257 8710 poste 334, [email protected]