Difficile pour toute analyse des élections européennes du dernier week-end de mai d’aborder les résultats sans tomber dans le travers d’une approche aux couleurs plus nationales que strictement européennes. A suivre les médias – presse, radio, télé – tout observateur a pu s’en rendre compte.
Si le résultat de l'élection est une grande surprise pour une grande partie du monde occidental, c’est à raison d’une propagande infatigable contre la gauche, contre l’opposition «Labor» de M. Corbyn. Mais quand on a suivi le processus de ce ‘Coup de Poker’ de Madame May, ce n’est pas une surprise.
Le dandy de la finance n’a pas seulement été coopté par l’oligarchie. Le chantre de l'ubérisation de la société n’a pas seulement été choyé par des médias aux mains d'une poignée de milliardaires. On a assisté à une campagne marketing impressionnante. Le godelureau du Cac40 a effectué une véritable OPA sur l'Elysée.
La liste est longue des milliardaires, des banquiers et des membres de l'establishment qui ont le droit de se réjouir du succès extraordinaire d'un candidat qui a été élu président de la République française en prétendant être un outsider alors que personne dans l'histoire n'a jamais été aussi unanimement soutenu par tous les insiders.