Print

Iran: Washington pourrait invoquer le droit à l’auto-défense
Par Global Research
Mondialisation.ca, 24 avril 2006
Romandie News 24 avril 2006
Url de l'article:
https://www.mondialisation.ca/iran-washington-pourrait-invoquer-le-droit-l-auto-d-fense/2327

CHICAGO (Etats-Unis) – Le chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice n’a pas exclu que les Etats-Unis interviennent militairement contre l’Iran, dans la crise nucléaire avec ce pays, au nom du droit de Washington à l’autodéfense, tout en déclarant qu’elle voulait encore croire à une solution diplomatique.

Mme Rice a souligné que si la crise ne pouvait être réglée dans le cadre des Nations unies, les Etats-Unis étaient parfaitement capables, si la situation n’exigeait, d’agir militairement seuls ou avec une coalition internationale, lors d’une intervention devant le Conseil des relations étrangères de Chicago.

« Le droit à l’auto-défense ne nécessite pas une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu » a souligné Mme Rice en ajoutant : « Il est important de noter que le président (George W. Bush) n’a écarté aucune option. Nous sommes prêts à utiliser les mesures politiques, économiques et autres qui sont à notre disposition pour persuader l’Iran » à renoncer à la fabrication d’uranium enrichi, qui lui permettrait d’acquérir des armes nucléaires.

Elle a toutefois aussi déclaré: « Je crois que nous pouvons parvenir à des résultats avec la diplomatie et nous avons des options à notre disposition que nous pouvons activer bien avant d’avoir à tirer le constat que la diplomatie a échoué ».

Le Conseil de sécurité de l’Onu a donné jusqu’au 28 avril à l’Iran pour cesser ces opérations d’enrichissement. Mais ni la Chine ni la Russie, deux des cinq membres permanents du Conseil, ne veulent infliger des sanctions à la république islamique, qui a rejeté l’ultimatum de l’Onu.

Mme Rice a tenu aussi à noter que l’Iran n’est pas l’Irak et que les remèdes à notre disposition sont assez puissants ».

Elle a également estimé que le cas de l’Iran était « très différent » de celui de la Corée du Nord, les Iraniens a-t-elle dit faisant toujours partie de la communauté internationale.

Le chef de la diplomatie américaine a aussi évoqué la situation politique en Russie et elle a regretté que Moscou « n’aille pas dans une très bonne direction depuis deux ans », a-t-elle dit en relevant « l’absence d’une presse vraiment libre, d’un véritable équilibre des pouvoirs entre le parlement et le président, et d’un pouvoir judiciaire vraiment indépendant ».

Elle a ajouté que si la Russie n’était plus un pays dangereusement faible, elle semblait virer trop vers l’autoritarisme. Mais a-t-elle dit, ce serait une erreur d’isoler Moscou en raison de ses manquements aux droits de l’homme.

« Je ne crois pas que la démocratie russe y gagnerait si l’on exclut la Russie des institutions par essence démocratiques » a-t-elle dit en ajoutant que les Etats-unis entendaient oeuvrer avec ce pays pour aider son gouvernement à mettre en place des institutions démocratiques solides ».

Avis de non-responsabilité: Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que le ou les auteurs. Le Centre de recherche sur la mondialisation se dégage de toute responsabilité concernant le contenu de cet article et ne sera pas tenu responsable pour des erreurs ou informations incorrectes ou inexactes.