J-31 Chinois vs F-35 américain

La Russie est intéressée à encourager l’exportation de l’ Chinois J-31, de sorte qu’il devienne, avec l’ Su-T 50, concurrent du coûteux appareil américain le F-35.

La Chine est dotée de 580 avions pour s’assurer de la suprématie aérienne, avec des avions de 4ème génération dérivés des Su-27SK/ Su-30 MKK (J-11, J-16 ) et J-10.. Alors que la  et le Japon disposent, à eux deux, de 590 avions, supérieurs en terme d’avionique et d’armement à la Chine, ajoutés au contingent américain avec 260 avions déployés dans les deux pays ou embarqués sur un ou deux porte-avions affectés à la 7ème flotte US. En outre, la Corée du Sud et le Japon ont déjà commandé 40-50 avions furtifs américains F-35.

De son côté, l’industrie aéronautique indienne est en cours d’assimilation de la technologie de l’avion furtif russe, le Sukhoi T-50, qui sera produit sous le nom de HAL FGFA (250-280 avions). C’est la raison pour laquelle, ces derniers mois, une aide discrète a été fournie aux chinois par les russes pour un transfert de technologie russe pour faire avancer les tests, et passer immédiatement à la production de série du prototype de l’avion furtif J-31. Dans les prochaines années, au moins 500 avions J-31 équiperont les forces aériennes Chinoises.

 

 

Pour compenser la très grande puissance de l’unique moteur du F-35 (Pratt & Whitney F135 19.000 kgf.), le J-31 est actuellement équipé de deux moteurs WS-13 de 8700 kgf, copiés sur le moteur russe RD-93 des MiG-29 K / MiG-35. Afin de rivaliser avec le F-35 sur le marché mondial, les Chinois avaient besoin que les russes leur permettent de fabriquer sous licence le moteur Saturne 117 S du Su-35, beaucoup plus puissant, avec une poussée de 15 800 kgf. Le méga contrat de 400 milliards de dollars signé avec la Russie au début du mois de mai, avait montré de quel le côté était la Chine dès ce moment, dans l’imposition de sanctions par l’Occident à la partie russe. Les deux superpuissances mondiales ont convenu de ne pas rivaliser sur le marché de l’aéronautique.

Le J-31 est une alternative plus modeste du point de vue avionique, mais est à 60% du prix d’un F-35 américain. Les deux avions ont deux compartiments dans des coques pour porter deux missiles air-air de moyenne portée ou des . Ils ont, tous les deux, 6 coques externes, d’une capacité maximale de 6-8 tonnes

La stratégie de la Chine pour la commercialisation de l’avion J-31 est également intéressante. En plus des 500 avions de la force aérienne de la Chine, 120 autres J-31 sont destinés aux trois porte-avions chinois. Le porte-avions chinois Liaoning, qui s’appelait Variag à l’origine, dispose actuellement de 30 avions J-15 (similaires aux Su-33) et est utilisé comme navire école pour la formation des pilotes sur porte-avions. Une copie modifiée du Liaoning est à un stade avancé de construction dans les chantiers navals de Dalian, tandis que le troisième porte-avions, beaucoup plus grand, est en construction dans les chantiers navals de Shanghai.

 

 

La Chine qui va devenir,à la fin de cette année, la première économie mondiale est prête à investir autant d’argent que les Américains dans le projet de la furtivité et dans l’industrie aéronautique, étant donné qu’il est prévu d’exporter au moins 600 avions J-31. Le prix d’un avion américain F-35 est supérieur à 120 millions de dollars. A ce prix, en dehors des Etats-Unis, seuls les pays riches parmi les pays de l’OTAN comme l’Italie, l’Angleterre, les Pays-Bas, la Norvège et la Turquie peuvent se permettre de l’acheter. L’Espagne, le Portugal et la Grèce, confrontés à une profonde crise financière, n’ont pas l’intention d’acheter des F-35.

Les anciens pays communistes voisins de la Russie, devenus membres de l’OTAN, ne peuvent ni rêver d’une telle chose, ni obtenir des Etats-Unis l’autorisation d’acheter des avions chinois similaires. Dès l’année prochaine la Russie va doter massivement son armée d’avions furtifs Su T-50, équivalents américains du F-22, qui seront également exportés dans les pays de la CEI (Communauté des Etats Indépendants). L’, la Géorgie et la Moldavie viennent de rejoindre l’UE. Par conséquent, contrairement aux anciens pays communistes, les pays non-alignés jouissent de la liberté de choix et constituent une cible pour les chinois avec cet avion.

Le Pakistan, le partenaire le plus proche de la Chine, a récemment renoncé à l’achat de 36-70 avions J-10, pour se réorienter vers le J-31. Comme  a déjà commandé 75 F-35 américains, l’Iran semble également très intéressé à l’achat du même nombre d’avions J-31. Parmi les acheteurs potentiels on pourrait inclure l’ du Sud (membre des BRICS comme la Chine) qui s’est désengagé des avions suédois JAS-39 Gripen. L’Angola, l’état avec le plus haut taux de croissance économique du monde durant la dernière décennie (20% entre 2005-2007) grâce au , au gaz et au diamant, a pris des actions dans la Banque Portugaise afin de sauver l’ancienne métropole, le Portugal, du spectre de la faillite. L’Angola a commencé un plan d’achat de 12 avions Su-30 MKI, 7 Su-27 SM, 15 Su-25 et a mis de l’argent de côté pour continuer avec des J-31. Avec ce plan d’achat, l’équilibre des forces en  australe et occidentale est en train de changer au détriment des anciennes métropoles occidentales.

L’Egypte, à qui les Etats-Unis ont coupé l’aide militaire annuelle qui consistait en des livraisons d’avions F-16, et l’Azerbaïdjan, qui a, depuis quelques années, un excédent pour ses exportations de de gaz qu’il exploite dans la zone de la Mer Caspienne, ont des relations étroites avec le Pakistan et seraient intéressés par cet avion. Le  avec le Brésil (autre État des BRICS, constructeur de plusieurs types d’avions Embraer) veulent non seulement acheter, mais aussi produire cet avion sous licence, afin de concurrencer les avions  produits par les américains sur le marché de l’Amérique centrale et du Sud.

Valentin Vasilescu

Traduit du roumain par Avic – Réseau International



Articles Par : Valentin Vasilescu

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