Kim Ives de HAÏTI LIBERTÉ secoue le Conseil de sécurité de l’ONU: au-delà des demi-vérités

Analyses:

Le 21 décembre 2022 devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Kim Ives, rédacteur en chef de l’édition anglaise d’Haïti Liberté, a faite une déclaration remarquable sur la situation en Haïti, qui tranche nettement avec toute les demi-vérités que les diplomates des 15 membres du Conseil et des trois autres pays invités ont l’habitude d’entendre dans cette plus hautes instance de l’ONU.

D’emblée, il avait déclaré: « On m’a demandé de présenter les faits. Mais les faits eux-mêmes ne sont pas neutres. Ils témoignent d’une histoire. » Dans cette entrevue, il passe en revue cette histoire qui comprend notamment des coups d’État et des invasions militaires que Haïti a subis au cours de 30 dernières années.

Il dénonce et décortique les « demi-vérités », qui sont aussi dangereuses que des mensonges.

Parmi celles-ci le prétexte des « gangs criminelles » et les amalgames utilisés pour tenter de justifier une intervention militaire. Bien qu’il y ait de gangs criminelles, il y a aussi, et peut-être surtout, des « brigades de vigilance », sorte d’organisations de défense communautaire révolutionnaire qui viennent protéger la population dans l’absence de l’État. C’est contre ces brigades que les pays du Core Group (États-Unis, Canada, France, etc.) veulent sévir.

Kim Yves, qui fait des reportages sur Haïti depuis 48 ans, répond aussi à Helen La Lime, Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti et Chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, principale pourvoyeur des demi-vérités. Mme La Lime a été diplomate et cadre supérieur du département d’État américain.

Kim Ives revient aussi sur la réaction des diplomates des pays présents, dont Bob Rae, ambassadeur du Canada à l’ONU qui a qualifiée la présentation de Kim Ives de « nonsense » (foutaise).

Il termine l’entrevue sur la solution à la crise en Haïti. Bref, pas d’intervention militaire étrangère, pas de participation des États-Unis du Canada et de la France qui traitent Haïti comme une chasse gardée. Il revient aux Haïtiens eux-mêmes de résoudre la crise.



Articles Par : Kim Ives et Robin Philpot

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