KOSOVO : Rapport sur le trafic d’organes au Conseil delL’Europe
Le rapport au Conseil de l’Europe de l’enquêteur suisse Dick Marty sur l’horrible trafic d’organes humains dans lequel sont impliqués des dirigeants du pseudo-Etat du Kosovo, et dont le texte intégral figure dans notre rubrique “articles”, a enfin confirmé ce qui a été dénoncé pendant dix ans comme de la “propagande serbe”.
Selon le procureur de l’Union européenne Jonathan Ratel, les organes prélevés sur les victimes étaient greffés sur de riches clients dans la clinique Medicus. Ceux qui payaient jusqu’à 90.000 euros pour des reins au marché noir comprenaient des patients du Canada, d’Allemagne, de Pologne et d’Israël.
La clinique Medicus fait partie d’un réseau albanais de crime organisé, lié à de hauts responsables du gouvernement du Kosovo, dont le Premier ministre Hashim Thaci. Les rapports avec le trafic clandestin d’organes existent depuis plus d’une décennie. Ce trafic comprenait des prélèvements d’organes sur des victimes assassinées.
Les premières informations ont émergé il y a deux ans, lorsque la procureure en chef du Tribunal pénal international de La Haye (TPIY), Carla del Ponte, a déclaré qu’on l’avait empêchée d’enquêter sur les atrocités commises par les Albanais. Le rapport de Marty suggère que l’UCK (l’Armée de libération du Kosovo) a maintenu des prisonniers serbes dans des centres de détention en Albanie plus d’un an après la fin de la guerre.
L’armée de guerrilla du Kosovo a constitué “la base des entreprises de crime organisé” au Kosovo et en Albanie. Un groupe connu sous le nom de “Drenica”, dirigé par Thaci, est devenu la faction dominante de l’UCK, et les hauts responsables de l’UCK membres du groupe occupent des positions importantes dans le “gouvernement” actuel du Kosovo.
Selon Marty, Thaci a été identifié en 1999 comme le plus dangereux des “patrons criminels” par des rapports des services de renseignement. Un ex-responsable médical de l’UCK, Shaip Muja, est un confident intime de Thaci, et est aujourd’hui un conseiller politique du cabinet du Premier ministre, chargé de la santé. “Nous avons découvert, dit le rapport, de nombreuses indications convergentes du rôle central joué par Muja dans les réseaux internationaux de trafics humains, d’interventions chirurgicales illégales et d’autres crimes organisés.”
D’après Julia GORIN.