La 21e COP à Paris: De grandes espérances

«La maison brûle et on regarde ailleurs»

Paroles prononcées par le président Jacques Chirac au Sommet de Johannesburg

 

A l’approche de la conférence sur le climat à Paris, prévue à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 11 décembre, les négociations s’accélèrent. 145 États participants ont déjà annoncé leurs objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Le rendez-vous est destiné à trouver un successeur au protocole de Kyoto pour limiter à 2 °C le réchauffement en cours. Le temps presse car si rien n’est fait, le niveau de la mer devrait monter et recouvrir plusieurs pays. Comment ceux-ci font-ils face à la menace et quels sont les changements de comportement attendus de la part des plus gros pollueurs?

Un malheur ne venant jamais seul, au CO2 il faut ajouter les sources de méthane. Le pergélisol, ou permafrost en anglais, regroupe les sols de notre planète qui sont gelés en permanence. Menacé de fonte définitive par le réchauffement climatique, sa disparition inquiète les scientifiques. Selon les estimations, le pergélisol recouvrirait actuellement 20% de la surface terrestre. Ce substrat gelé est doucement en train de fondre; un phénomène qui n’était pas intervenu depuis 11.000 ans. Au-delà des dégâts matériels et humains que cela pourrait causer, il est possible que ce phénomène accélère le réchauffement climatique et ses conséquences. En effet, la fonte de ces zones entraîne la libération de méthane, un puissant gaz à effet de serre.(1)

Comment ne pas reproduire le fiasco du sommet de Copenhague fin 2009. Officiellement, il s’agit surtout d’éviter un scénario catastrophe pour la planète en limitant l’élévation des températures à 2°C maximum entre l’ère préindustrielle (1850-1900) et la fin de ce siècle. Pour éviter de répéter les erreurs du passé, la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (Ccuncc) a, 196 parties réunies (195 pays + l’Union européenne), demandé aux 196 parties conviées de fournir des engagements chiffrés et détaillés. Il faut tout faire pour ne pas dépasser d’ici la fin du siècle 1000 milliards de tonnes de carbone pour rester sous les 2°C. Mais nous ne nous faisons pas d’illusion même si tout le monde est vertueux avec 1000 milliards de tonnes, de Carbone, c’est un scénario à deux chances sur 3 d’après les calculs du Giec; En fait pour être à peu près sûr d’y arriver. Le monde devra donc laisser sous terre 35% de son pétrole, 52% de son gaz et surtout 88% de son charbon.

Etat des lieux et réelle urgence climatique!

Après avoir augmenté de 60% depuis le début des négociations en 1990, les émissions de gaz à effet de serre augmenteront encore de plus de 10% d’ici à 2030. Cet écart entre le réel (les 3 °C ou plus) et le souhaitable (les 2 °C ou moins) n’est pas un bon point de départ. En matière de climat, tout retard pris n’est pas rattrapable et il hypothèque dangereusement la transition énergétique mondiale: selon l’évaluation de l’ONU, les engagements actuels des États conduisent à consommer en 15 ans près de 75% du budget carbone global (environ 1000 Gt) dont nous disposons pour ne pas aller au-delà des 2 °C. Cet écart entre le réel et le souhaitable est le point de départ pour de nouveaux et plus nombreux crimes climatiques dont les populations les plus vulnérables vont payer le plus lourd tribut comme le montre la nouvelle étude de la Banque mondiale. Le terme «crime» n’est pas déplacé. 3 °C de réchauffement climatique n’est pas une planète vivable.» (2)

 «Pour avoir des chances d’inverser la tendance il est indispensable que l’accord soit – Flexible, Dynamique (prévoyant de renégocier les engagements à la hausse) Equilibré (entre lutte contre le réchauffement et financement de l’impact du dérèglement climatique, notamment dans les pays en voie de développement). «Cela n’aura échappé à personne, un mot manque cruellement à cette description: «Contraignant». Et pour cause, les chefs d’Etat n’aiment pas les contraintes et encore moins les sanctions qui viendraient s’abattre sur eux en cas de manquement à leurs engagements. Dans le texte final, de nombreuses associations aimeraient voir figurer une refonte du principe du droit à polluer et de la taxe carbone jugés trop peu efficaces. Respecter les plafonds d’émission de CO2 reste encore bon marché, voire rentable et pour le moment rien ne dit que cette question trouvera une issue à Paris. Depuis, le Fonds vert pour le climat a vu le jour en 2011. Sa mission: redistribuer la plus grande partie des 100 milliards de dollars annuels promis par les pays riches, historiquement responsables du changement climatique, à ceux, plus pauvres, souvent les plus exposés au réchauffement.» (3)

Comment peut-on respecter les plafonds si on sait que dans toutes les prévisions, les instances telles que l’AIE, la BM, le Doea prévoient une consommation à 80% fossile en 2030? Avec plus de 15 milliards de tonnes équivalents et donc près de 45 milliards de tonnes de CO2? En l’espace de moins de 40 ans nous écoulerons le pactole de 1000 milliards à ne pas dépasser. La planète ne pourra pas tenir les 2°C et nous le fera savoir. Aujourd’hui, en effet, la tonne de CO2 est taxée à hauteur de huit euros. Insuffisant pour remplir sa mission de dissuasion vis-à-vis des énergies fossiles. Ce prix est dérisoire il participe ainsi du blocage qui rend impossible la compétitivité des énergies renouvelables. Et pourtant, malgré tout cela le solaire devient compétitif avec un baril à 45$. Que dire si le prix était suffisamment dissuasif pour justement amorcer sans calcul et arrière-pensée ce passage franc et massif vers une économie décarbonée?

Les multinationales tentent d’imposer un modèle agricole

Chacun sait que les climato-sceptiques parmi les multinationales ont toujours deux fers au feu. Elles financent des études contre et elles financent les kermesses de COP. Une bonne partie des sponsors de la COP 21 ne sont pas climato-compatibles. Mieux encore, ils s’adaptent là où il y a création de valeur en pratiquant le greenwahing. Pour Sophie Chapelle: «Les émissions de gaz à effet de serre liées au secteur agricole sont dans le collimateur des gouvernements. Un nouveau concept émerge: «l’agriculture climato-intelligente», en vue de produire plus et mieux… Près d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre seraient imputables à l’agriculture. Un chiffre inquiétant. (…) » (4)

« Alors que la responsabilité des agriculteurs dans le réchauffement climatique se retrouve pointée du doigt, des acteurs agro-industriels tirent profit de ces amalgames pour reverdir leur image. C’est le cas de Yara International, une entreprise norvégienne leader des engrais de synthèse, qui a vendu plus de 26 millions de tonnes d’engrais dans 150 pays l’an passé. Le groupe se lance dans l’«intensification durable»! L’idée? Accroître le recours aux engrais chimiques augmenterait les rendements, et permettrait ainsi d’utiliser moins de terres agricoles et d’éviter les émissions liées à l’expansion des cultures sur les forêts. Ce raisonnement n’a pas convaincu l’ONG agricole Grain, qui, dans un nouveau rapport, souligne que les fabricants d’engrais figurent «parmi les principaux ennemis du climat au niveau mondial». Le Giec estime que pour 100 kilos d’engrais azoté appliqué sur les sols, un kilo se retrouve dans l’atmosphère sous forme d’oxyde nitreux (N2O), un gaz à effet de serre 300 fois plus puissant que le CO2!» (4)

Dans le même ordre, de l’utopie, on apprend que le biodiesel serait encore plus polluant que les carburants d’origine fossile C’est ce qu’affirme le Réseau Action Climat: selon ses calculs, 1,2 litre de pétrole serait parfois nécessaire pour faire un litre d’agrocarburants.

Double langage depuis toujours

Les adeptes sincères de la lutte contre les changements climatiques n’ont jamais eu réellement le droit de cité. Depuis Rio, les différentes zerdas (grandes kermesses) des COP se sont évertués – grâce au Giec- à présenter et prévenir contre les dangers en vain. Entre les compagnies pétrolières et charbonnières qui vont jusqu’à créer des contre feux de climato-sceptiques et les vrais climato-sceptiques, les COP n’ont pas avancé d’un millimètre.

Un faible espoir a été donné par le protocole de Kyoto venu à expiration, mais qu’il faut renouveler. Les 20 COP précédentes ont toutes, achoppé sur un point «essentiel» les subventions importantes des Etats aux énergies fossiles soit 600 milliards de $ avec parallèlement des difficultés pour réunir 100 milliards $ pour lutter contre les changements climatiques induits par 900 milliards de tonnes de CO2 «produits» par des pays avancés.

Le solaire  est devenu compétitif

Pourtant, le solaire est compétitif  et nous pouvons «L’énergie solaire représente un potentiel équivalent à vingt fois la consommation mondiale annuelle» explique Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie. Les panneaux photovoltaïques deviennent compétitifs face au nucléaire. «L’industrialisation des procédés de fabrication et la baisse du prix du silicium – la technologie silicium représentant 90% du marché des panneaux PV – a permis au prix des modules de chuter drastiquement. En 1980, le coût était de 24 euros par watt, il s’établit aujourd’hui à 0,56 euros, soit une division d’un facteur 43! L’électricité produite par les panneaux photovoltaïques s’établit, selon les conditions d’ensoleillement, entre 70 et 110 euros par MWh. Un coût comparable au nouveau nucléaire (type EPR) ou aux champs d’éoliennes à terre. Alcimed affirme même que ce prix peut concurrencer les coûts des centrales à gaz et à charbon dans certains pays. Fort de ces performances, le photovoltaïque explose. Fin 2014, la capacité mondiale s’établissait à 88 GW. Durant l’été 2015, elle a franchi les 200 GW et devrait atteindre 500 GW en 2019. Cette croissance est surtout tirée par la Chine qui prévoit d’installer 85 GW, contre 45 GW pour le Japon et 42 GW pour les Etats-Unis. En termes de mix, le photovoltaïque couvre 1% de la demande mondiale. Il devrait sans difficulté atteindre 16% en 2050 comme le prévoit l’Agence International de l’Energie.» (5)

De même, l’Inde a créé la surprise cette année avec ses objectifs très ambitieux dans le domaine du photovoltaïque. Cette compétitivité nouvelle du solaire a fait basculer l’Inde, (5 roupies = 7 cents le KWh) Depuis 2010 le pays visait 20 gigawatts (GW) d’installations en 2022, Narendra Modi, a, en février, quintuplé cet objectif à 100 GW!

Les énergies renouvelables aux Etats-Unis

Les chiffres du dernier Rapport mensuel de l’EIA montrent que la production d’électricité nette a augmenté de 0,7% par rapport à 2013 l’énergie électrique solaire a été de 102%!! La capacité globale de production d’électricité renouvelable a cru de 11% en moyenne en 2014, avec 8,3% pour l’éolien 5,7% pour la biomasse et 5,4%.pour la géothermie L’énergie hydraulique – a représenté près de 14% de la production électrique nette en 2014, l’énergie solaire 0,45% contre 6,32% à l’hydroélectricité et 4,44% à l’éolien. Il est tout à fait possible que les sources d’énergie renouvelables atteindront, ou dépasseront, 14% de l’alimentation électrique en 2015. Ce chiffre ne devait pas être atteint avant l’année 2040.» (6)

Dans le même ordre, le Canada sous le mandat de Stephen Harper, non seulement s’est retiré du Protocole de Kyoto mais a continué à polluer en exploitant  les sables bitumineux sans retenue. L’avènement de Justin  Trudeau est à saluer au moins dans le sens qu’il ne pratique pas la politique de l’autruche ; Comme il l’a annoncé à Paris ce Lundi, le Canada prendra toutes ses responsabilités dans la lutte contre le changement climatique. « Canada is back » a-t-il conclu son intervention.   Nous le voyons clairement, une volonté politique peut avoir raison de  stratégies économiques au profit d’une oligarchie  avide quand i ls’agit du destin de la Terre.

Et en Algérie?

A l’évidence, devant une consommation non maîtrisée et devant la chute des prix du pétrole, on ne peut pas continuer ainsi. Il faut le dire:le solaire est compétitif partout sauf en Algérie! Pourquoi? alors que nous avons l’un des gisements le plus important au monde (2500) 3000 kWh/m2/an contre le tiers en Allemagne leader européen du solaire! Nous avons une fenêtre de trois à quatre ans au plus pour pouvoir mettre en oeuvre une politique volontariste basée sur un mix énergétique et surtout une sobriété énergétique. De fait, une véritable transition énergétique amenant au développement durable. La notion de transition énergétique désigne le passage du système énergétique actuel utilisant des ressources non renouvelables vers un bouquet énergétique basé principalement sur des ressources renouvelables.

La transition énergétique prévoit leur remplacement progressif par des sources d’énergies renouvelables pour la quasi-totalité des activités humaines (transports, industries, éclairage, chauffage, etc.). C’est donc aussi une transition comportementale et sociotechnique, qui implique une modification radicale de la politique énergétique: en passant d’une politique orientée par la demande à une politique déterminée par l’offre. Cette transition énergétique vers le Développement durable sera basée sur des Etats généraux qui doivent aboutir à un modèle énergétique flexible un bouquet énergétique qui mise d’abord sur les économies d’énergie. Chaque calorie exportée devrait correspondre aussi à l’acquisition d’un savoir-faire. «Il est nécessaire de développer à marche forcée les énergies renouvelables, solaire, éolien biomasse, géothermie avec 200 sources, petite hydraulique.» De plus le meilleur gisement d’énergie est celui des économies d’énergie de 20% au moins. Ce sont nos gestes au quotidien. Cette stratégie aura aussi à se pencher sur la vérité des prix. Seule une explication pédagogique permettra d’avoir l’adhésion des citoyens.

Les changements climatiques sont là. L’avancée du désert peut et doit être freinée. Le Barrage vert devrait être réhabilité avec la nouvelle vision du développement durable. La politique de grands travaux structurants à l’instar de ce qu’a fait Roosevelt aux Etats-Unis pourrait permettre la conquête intelligente du Sud. La création de villes nouvelles qui dégorgeront le Nord sur la dorsale In Salah-Tamanrasset longue de 700 km avec la disponibilité de l’eau et de l’électricité renouvelable  serait alors un exemple à suivre. De ce fait, il faut aller vers un nouveau schéma d’aménagement du territoire (Snat) pour les années à venir.

L’apport du Service national, les efforts nationaux et l’aide internationale dans le cadre de la COP21 où l’Algérie devrait annoncer son ambition de créer un véritable microclimat sur une bande de 1500 km avec une profondeur de 20 km. La richesse du Sahara, ce n’est pas seulement les énergies fossiles, la disponibilité d’une nappe phréatique de 45.000 milliards de m3, c’est aussi et surtout ce que l’on pourrait faire pour développer l’agriculture. Faisons du Sahara une seconde Californie avec des fellahs universitaires 2.0.

L’Algérie pourra ainsi, créer des industries performantes, exportatrices à travers le monde entier et créatrices de milliers d’emplois. La richesse du Sahara c’est aussi l’écotourisme, l’archéologie, les sources géothermiques à vocation multiples. Pour cela, la transition énergétique est l’affaire de tous, notamment le ministère de l’Energie, mais aussi, celui de l’Eau, de l’Environnement, de l’Agriculture, de la Santé et ceux du système éducatif cheville ouvrière de cette nouvelle Algérie du savoir pourvoyeuse en cadres, techniciens et ingénieurs pour prendre en charge cette utopie mobilisatrice d’une jeunesse en attente.

Plus largement, la COP 21 est l’affaire de tous, nous sommes à la croisée des chemins. Sa réussite par des engagements contraignants et des rapports d’étape visant à contrôler les efforts de chacun donnera à n’en point douter un sursis à la Terre. Nous formulons  de grandes espérances en tant que passagers terriens sur ce frêle canot qu’est Gaïa notre alma mater ,  que la sagesse prévaudra car nous ne pouvons pas, nous ne devons pas jouer aux apprentis sorciers  prométhéens. Nous sommes dans le tube à essai et pas à l’extérieur. A Dieu ne plaise, il n’y aura pas  de rescapés d’un coup de chaud de la Terre. Il n’y  aura que des victimes  riches ou pauvres puissants ou misérables. Ce sera alors le début de la sixième extinction

Pr. Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 

1.J Sare:Le pergélisol favorise le réchauffement climatique Futura-Sciences 28/11/2015,

2.Geneviève Azam, Maxime Combes, Thomas Coutrot  https://france.attac.org/nos-publi-cations/notes-et-rapports-37/article/pour-que-la-cop-21-ne-passe-pas-a-cote-de-l-etat-d-urgen-ce-climatique?pk_ campaign=Infolettre-437&pk_kwd=pour-que-la-cop-21-ne-passe-pas-a

3.http://info.arte.tv/fr/cop-21-des-objectifs-hors-datteinte#sthash.Ld10hE6p.dpuf

4.Sophie Chapelle http://www.bastamag.net/comment-les-multinationales-se-servent-du-changement-climatique-pour-definir23 novembre 2015

5.http://www.usinenouvelle.com/article/le-photovoltaique-deja-competitif-dans-plus-de-15-pays.N355667#xtor=EPR-254

6.http://www.pv-magazine.com/news/details/beitrag/us-large-scale-solar-generation-doubled-in-2014-says-eia_100018502/#ixzz3UFgXpasdsd

 

Article de référence :

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur _chitour/230596-l-ambition-de-l-algerie.html



Articles Par : Chems Eddine Chitour

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