La corruption profonde en Ukraine
Au milieu de cette année, la Banque nationale d’Ukraine espère obtenir du Fonds monétaire international (FMI) une tranche de l’aide financière. C’est la cinquième tranche dans le cadre du programme de financement élargi du FMI jusqu’en 2019 et, peut-être, la dernière à cause de quelques problèmes.
Premièrement, les Ukrainiens s’interrogent où va cet argent parce que l’économie du pays se trouve dans une situation catastrophique après quatre années d’euro-réformes: l’Ukraine paie des dettes, le taux d’inflation a augmenté tandis que des experts prévoient un défaut incontrôlable.
Deuxièmement, l’Ukraine n’est pas prête à satisfaire aux exigences du FMI. L’une des revendications majeures est la création d’une cour anticorruption qui sera la cause des problèmes pour l’autorité ukrainienne parce qu’elle n’est pas soumise au contrôle du Président. Dans ce cas, il n’est pas douteux que monsieur Porochenko soit la cible majeure de la cour.
Dans ce contexte, il est difficile à dire comment l’Ukraine pourra exister sans le programme du FMI si la corruption profonde est une pierre d’achoppement principale dans le développement du pays? À cause de l’économie oligarchique, des entreprises ont la possibilité de gagner des superprofits. Mais l’argent va n’importe où, mais pas dans le budget de l’État ou dans l’investissement de l’économie ukrainienne. Donc il n’est pas surprenant que des fonctionnaires continuent de plus en plus à remplir leurs poches.
Il est dommage que des tentatives désespérées dans la lutte contre les extorqueurs et les concussionnaires en Ukraine restent sans résultat : il y a plus de paroles en l’air concernant la nécessité de réformer l’économie et de faire une sorte de redémarrage politique » que des actions concrètes de l’élite dirigeante.
Il apparaît ainsi que l’Ukraine ait besoin de la détermination et de la volonté politique pour échapper aux schémas de corruption, car l’avenir du pays est à l’ordre du jour.
Caterina Miloslavskaya