La croisade de France 2 contre l’Internet : une insulte à l’intelligence et un piétinement de la déontologie !

Complément d’enquête ? Non, juste un complément de mauvaise foi, de parti pris et d’amalgames. Des choix éditoriaux et des techniques de montage qui enfreignent toutes les règles de la déontologie journalistique ; alors même que le reportage se termine par un rappel de la « charte du journaliste » (Munich, 1971).

Sur la crise de confiance que traversent les médias de masse auprès de leur public, les reportages se suivent et se ressemblent ; malheureusement est-on tenté d’ajouter. La dernière émission en date ne déroge pas à la règle : il n’y a tout simplement aucune raison de douter de la qualité de l’information dans les médias traditionnels, et quiconque éprouve le besoin ou la curiosité de naviguer sur l’Internet est un imbécile prêt à croire n’importe quoi… Décryptage de l’émission Complément d’enquête de France 2, diffusée le lundi 2 décembre 2008 (à une heure pas assez tardive), puis rediffusée par TV5 Monde.

Un seul ennemi : l’Internet !

Après la désinformation à laquelle s’était livrée l’équipe de Jeudi Investigation (sur Canal+, en avril dernier) vous avez peut-être subi les dernières fadaises sur « les rumeurs de l’Internet » produites par l’équipe de Complément d’enquête. Vous auriez mieux fait de vous coucher un peu plus tôt… voire de ne pas regarder la télé ! Pour « expliquer » la perte de confiance de nos concitoyens dans les médias, la chaîne publique, comme la privée, n’ont qu’un seul ennemi, un même bouc émissaire : l’Internet [1].

Accroche :
Des citoyens désabusés et méfiants à l’égard des médias jugés trop proches du pouvoir. Aujourd’hui pour s’informer, beaucoup ne se fient qu’à Internet ; mais l’info sur la toile est-elle plus crédible ? Entre rumeurs, mensonges et vidéos, difficile de faire le tri.

Quand la télé est à la fois juge et partie, le résultat est un reportage lamentable…

Autant la moitié du reportage consacrée aux sceptiques du 11-Septembre par Canal+ s’affranchissait allègrement et à plusieurs reprises de la plus élémentaire honnêteté intellectuelle [2], autant ce reportage de Thomas Horeau se caractérise avant tout par son extrême médiocrité :

Lancement de M. Duquesne :
S’il y a défiance du côté, pourquoi pas, vis-à-vis des partis politiques officiels, vis-à-vis des médias officiels, est-ce qu’on la retrouve dans cette illustration du succès aujourd’hui d’Internet et du fait que l’on a tendance à considérer que ce qui est sur Internet est vrai alors que ce qui est à la télévision par exemple n’est pas forcément vrai, quitte quelquefois à succomber à toutes les rumeurs possibles… Thomas Horeau et Régis Mathé sont donc allés enquêter sur ce média dit libre, indépendant et démocratique, plus que ne peut l’être la télévision.

Dès le départ, le ton est donné, puisque le reportage commence avec la présentation du site français Hoaxbuster, qui depuis quelques années recense les rumeurs sur le Net. Il convient de bien frapper les esprits en établissant que sur Internet circule… tout et n’importe quoi. Ce qui en soit relève plus du cliché que du scoop. Mais aussi, et cela est beaucoup plus pernicieux, de la logique de l’amalgame, puisque tout de suite après avoir illustré de très nombreuses rumeurs (au sens propre du terme, c’est-à-dire des histoires sans fondement ni réalité) le reportage nous conduit directement au … 11-Septembre. Le montage est certes cousu de fil blanc et cependant vous le verrez, il vaut la peine de s’arrêter sur les détails, image par image. Pour l’instant, nous remarquerons simplement deux choses :

  1. que l’équipe de France 2 semble ignorer que les histoires sans fondement voire les reportages « bidonnés » ne sont nullement l’apanage de l’Internet : la presse, la radio et la télévision ayant démontré à satiété qu’elles peuvent outrepasser les règles déontologiques de la profession journalistique.

  2. que cette même équipe de journalistes a oublié d’interroger l’équipe d’Hoaxbuster sur le 11-Septembre. Un « oubli » qui trouve peut-être un début d’explication dans le fait qu’à ce jour, en effet, ce site ne s’est toujours pas exprimé sur le sujet : son analyse s’est arrêtée en 2002 avec ce statut : « Analyse en cours ».

Mise en condition : utilisation de techniques de montage « subliminales » ?

Commentaire de transition :

La vidéo : Complément d’enquête : la vérité est ailleurs

Transcription :
« Plus de la moitié des Français connectés ; deux tiers des internautes estiment trouver sur la toile ce que la presse traditionnelle ne publie pas. Car [sic, on notera la totale absence de logique de ces 2 prépositions, malgré l’utilisation indue de cette conjonction] dans les tuyaux du web, tout se mélange : des faits avérés et les rumeurs les plus improbables. (…) [suit un petit florilège mêlant Carla Bruni, les extra-terrestres, le père de l’enfant de Rachida Dati, les effets toxiques des fours à micro-ondes…] Et si vous ne trouvez ces pseudo informations que sur le web, ce n’est pas parce qu’elles sont fausses, mais parce que les médias vous mentent. Voilà le discours légèrement paranoïaque de ceux qui propagent ces rumeurs au nom de la liberté d’expression [allusion directe au « Réseau Voltaire pour la liberté d’expression »]. »

Arrêts sur images :
Plus de la moitié des Français connectés ; deux tiers des internautes estiment trouver sur la toile ce que la presse traditionnelle ne publie pas. Car dans les tuyaux du web, tout se mélange : des faits avérés et les rumeurs les plus improbables. (…)

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Ce texte n’a clairement aucun lien avec la rumeur sur le duo Carla-Nicolas ; il s’agit d’une citation d’Orwell reprise de la page d’accueil du site ReOpen911 (lequel est cité a minima, car bien sûr, il faut éviter que le téléspectateur soit pris de l’envie saugrenue d’aller vérifier par lui-même la pertinence du site incriminé.

Carla et Nicolas Sarkozy en duo à l’Élysée _ (…)
Et si vous ne trouvez ces pseudos informations que sur le web, ce n’est pas parce qu’elles sont fausses, mais parce que …

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Images du World Trade Center en flammes, trop rapides pour être vues (pas pour être perçues).

les médias vous mentent.
Voilà le discours légèrement paranoïaque …

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Image d’un clip invitant à s’informer sur les attentats du 11-Septembre ; trop rapide pour être vue (pas pour être perçue) ; NB : le commentaire audio affirme le contraire de ce que dit le message original.

… de ceux qui propagent ces rumeurs …


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Succession d’images de Thierry Meyssan et de son livre, lors d’un de ses derniers passages à la télévision française ; trop rapides pour être vues (pas pour être perçues).

… au nom de la liberté d’expression.

Rappelons que les articles 28, 33-1 et 43-11 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 modifiée, font obligation aux télévisions d’assurer sur leur antenne « l’honnêteté de l’information et des programmes ». Ceci exclu formellement l’usage de techniques subliminales définies par le Conseil supérieur de l’audiovisuel comme « visant à atteindre le subconscient du téléspectateur par l’exposition très brève d’images ». S’agit-il de techniques subliminales ?
En droit, France 2 et TV5 Monde seraient passibles de sanctions graves de la part du Conseil supérieur de l’audiovisuel pour ce manquement à l’éthique.

Des citoyens défiants … ou déviants ?

À ce stade, le téléspectateur s’attend logiquement à voir des individus atteints de paranoïa (« légère » toutefois !), véhiculant des rumeurs ; il a été conditionné pour cela, à la fois explicitement, mais aussi, et cela est beaucoup plus grave, de manière détournée.

« Ils ne croient pas à la version officielle des attentats du 11 Septembre. »
Un fait suivi immédiatement par un premier mensonge : « Ils sont persuadés que c’est le gouvernement américain qui a tout manigancé. » Cela est faux, comme le sait parfaitement M. Horeau qui a interviewé un nombre non négligeable de membres ou de sympathisants de ReOpen911 bien que le montage final n’en laisse rien deviner. Leurs propos tels qu’ils nous ont été rapportés par ceux qui les ont tenus n’ont jamais mis en cause la responsabilité du gouvernement des États-Unis. Pour plus d’informations sur les objectifs de l’association, le lecteur se référera à sa présentation, ici [3]

« Une défiance jusqu’à l’excès, jusqu’à l’obsession du complot (…) ils acceptent de nous recevoir, mais en filmant l’entretien : ils se méfient des journalistes, de leurs questions et de leurs montages. »
Pour qui a vu le reportage de Canal+, celui de la RTBF, ou encore celui de la TSR, (sans parler de celui que nous commentons ici), il s’agit d’une légitime méfiance. Nous allons rapidement voir pourquoi. D’abord, l’usage, réservé aux seuls sceptiques de la version officielle des attentats, de l’expression « obsession du complot » occulte le fait que la version officielle elle-même est bel et bien une théorie du complot (pour rappel, celle de 19 terroristes islamistes d’al-Qaïda frappant l’Amérique en son cœur).

« Ce qu’ils n’aiment pas c’est qu’on les traite de révisionnistes. »
Ensuite, la mauvaise foi de la part des journalistes de France 2 s’étale dans toute sa splendeur : les membres de ReOpen911 ont longuement expliqué leur position par rapport à ce type d’accusations : s’ils revendiquent d’être « révisionnistes », c’est dans l’acception du terme de Pierre Vidal-Naquet, au sens du nécessaire travail de l’historien ; mais ils refusent cette appellation dans les médias à cause des connotations lourdes que véhicule ce mot, rattaché au négationnisme. L’équipe de France 2 use donc de cette manipulation sémantique en toute connaissance de cause !

« Pourtant sur leur site, on trouve des déclarations sans ambiguïté. »
Enfin, le reportage met en exergue certains propos de Jean-Marie Bigard sur le 11-Septembre. (On notera qu’ils n’ont rien de négationniste ; par ailleurs, les précisions qu’apporta ensuite Bigard au Grand Journal de Canal+ eussent été bien plus intéressantes à commenter). La voix-off laisse entendre que le site est en plein accord avec l’humoriste, alors même que le commentaire sur cette page d’où provient l’enregistrement présenté dans le reportage et que les journalistes ne peuvent ignorer est sans ambiguïté ; il y est écrit ceci : « Malgré quelques approximations, (…) et si nous sommes beaucoup moins affirmatifs que lui sur ce qui s’est réellement passé en Pennsylvanie et au Pentagone, (…) nous vous invitons à lire les livres de David Ray Griffin ou à regarder sa conférence Le Mythe et la réalité… » C’est donc un second mensonge.

Passant dans la rue, où des membres distribuent des tracts, les journalistes n’ont conservé qu’un seul témoignage très ironique à l’égard de ces bénévoles. Certes, cette reconstruction parcellaire du réel n’est pas dramatique en soi, sauf qu’elle tend à ridiculiser l’action de sensibilisation d’un public souvent très réceptif, et surtout, que la référence à Hitler inscrit dans l’imaginaire du spectateur l’idée de la Seconde Guerre Mondiale, donc pour beaucoup celle de la Shoah et par voie de conséquence de la négation de cette réalité historique. Ceci n’est pas anodin, car si le journaliste évite soigneusement d’utiliser le terme impropre de « négationnisme », lui préférant celui « de révisionnisme », ce dernier a pour la plupart de nos concitoyens un sens similaire. Cela est en outre renforcé par le verbe « nier » quelques phrases plus loin pour clore la partie 11 Septembre : « … sans aller jusqu’à nier les attentats du 11-Septembre… »

Le troisième mensonge est un mensonge par omission. Ainsi, « plus de 300 curieux » (notons que parmi ces citoyens se trouvaient au moins 80 architectes et ingénieurs, fait que M. Horeau ne peut ignorer pour en avoir interviewés plusieurs !) se réunissent non pour assister à la conférence de M. Richard Gage, un architecte américain qui a réuni près de 550 collègues architectes et ingénieurs dans son association, mais parce qu’ils « ont tous un point commun : la défiance envers les médias traditionnels« .

Toutefois si l’on s’amuse ici à recenser les mensonges commis par omission par ces apprentis sorciers, on n’est pas au bout de nos peines : en voici quelques exemples, en effet le mouvement pour une nouvelle enquête sur le 11-Septembre ce n’est pas que sur Internet, il y a aussi :

  1. des livres édités en français sur le sujet.

  2. des films documentaires d’excellentes factures, états-uniens pour la plupart, traduits, sous-titrés et mis en ligne gratuitement par les bénévoles de l’association ReOpen911.

  3. des dossiers et des articles traduits ou écrits par les membres de ReOpen911 ;

  4. des sites regroupant les témoignages de personnalités qui mettent en doute, à des degrés divers, la version officielle du complot et dont les domaines d’expertise sont aussi variés que la politique, la haute administration, l’armée, les services de renseignement, l’université, les sciences, l’aviation, la lutte incendie, l’ingénierie, l’architecture, les médias et d’autres encore … (Mieux vaut recycler dès que l’occasion se présente les doutes d’une jolie comédienne ou d’un sympathique comique, pour mieux éviter de parler de ces milliers de personnes plus compétentes et mieux renseignées) ;

  5. et surtout les nombreux éléments d’information factuelle expliqués avec une infinie patience par les membres de l’association ReOpen911 interviewées pendant plusieurs heures par l’équipe de France 2 ! Aucun d’entre eux n’ayant été repris dans le montage final !

Ne serait-ce l’ironie évidente du commentaire en complet décalage avec la « démonstration » des journalistes (qui partent d’une conclusion présupposée et ne reposant que sur leurs propres préjugés, pour étayer un argumentaire faussé), on serait tenté à ce moment précis de souscrire à ce commentaire qui clôt la partie stricto sensu sur le 11-Septembre : « Des journalistes paresseux, suivistes, une information tronquée, une censure qui ne dit pas son nom, sans aller jusqu’à nier le 11-Septembre [on se demande ce que peut signifier cette phrase dans l’esprit des journalistes] beaucoup de citoyens aujourd’hui ne se fient plus qu’à la Toile pour s’informer. »

Le reportage enchaîne sur le site « auto-proclamé média citoyen » AgoraVox. Visiblement, un concept qui ne passe pas auprès de la presse : se prétendre journaliste, quand on n’est simple citoyen, (c’est-à-dire lorsque l’on a échappé aux écoles de formatage de la pensée unique) relève du crime très grave de « lèse-majournalité », et pas seulement pour France 2. La médiocrité et la bassesse des attaques contre ce site de qualité parle d’elle-même… Mais bon, nous touchons là directement un des aspects du désintérêt et de la défiance du public envers les médias traditionnels, et cet aspect essentiel du sujet ne sera pas du tout traité.

Passons sur la présentation des sites qui trouvent grâce, une fois n’est pas coutume, aux yeux des pourfendeurs de l’Internet : Rue89 et Mediapart (qui font un travail journalistique de qualité sans commune mesure avec celui de cette équipe de France 2) sont a priori au-dessus de tout soupçon, puisqu’ils emploient des confrères journalistes (forcément sérieux sinon omniscients). Vous avez dit esprit de corps ? Corporatisme ? Demander à ces journalistes pourquoi ils ont éprouvé le besoin de créer leur propre média sur le tant honni Internet aurait pu dévoiler quelques surprises quant au fonctionnement de la presse traditionnelle…

Le clou du spectacle est l’apparition de l’ineffable Philippe Val, ex-administrateur du Réseau Voltaire devenu grand philosophe, (depuis qu’il s’est acoquiné avec Bernard Henri-Levy, un autre « grand esprit » de ces deux siècles), au motif que le fossoyeur de l’esprit de Charlie Hebdo présente en quatrième de couverture de sa pelure une « Rumeur Internet de la semaine ». Le ridicule de la situation nous exonère de poursuivre le commentaire, quand on entend ce(t autoproclamé) grand-défenseur-de-la-liberté-d’expression-grand-pourfendeur-de-l’antisémitisme nous vendre son leitmotiv aussi éculé qu’écoeurant sur la rumeur des juifs n’étant pas allé travailler le 11 septembre. Une rumeur maintes fois expliquée et combattue tant par Thierry Meyssan que par ReOpen911, que seuls les néo-conservateurs français et ceux qui ne connaissent rien à l’affaire osent encore mettre en avant. Histoire de raviver la peur et le dégoût pour mieux conforter ceux qui ne veulent pas s’intéresser au sujet de rester dans leurs certitudes…

De façon très ironique, le reportage se termine sur le rappel par Edwy Plenel (Mediapart) des termes de la Charte du journaliste, (Munich, 1971). Quiconque a vu le reportage de Complément d’enquête (dont le titre « La vérité est ailleurs » est une référence facile à la série X-Files… Signalons quand même incidemment, que cette série a fait les beaux jours de … la télévision et du cinéma et nullement du tant dénigré média Internet) est en droit de se demander, à la lecture de ce qui précède, si un seul journaliste de Complément d’enquête a jamais entendu parler de cette déclaration d’intention.

Plus que jamais, amis internautes, il semble que les médias sur Internet et encore plus les médias citoyens libres et indépendants dérangent dans cette période de reprise en mainPour conclure, nous ne pouvons que vous inviter à défendre l’information libre et à user sans modération de votre esprit critique !

Un article d’Arno Mansouri (directeur des Éditions Demi-Lune)
Et de l’Association ReOpen911.

Repris et adapté depuis le site du Réseau Voltaire.

[1] Et en particulier les deux sites qui croient au concept de journalisme citoyen et y font appel : AgoraVox et ReOpen911.

[2] Certains membres de l’association ReOpen911 sont en train de finaliser la réponse documentée (en ligne prochainement sur leur site) à ce travail de propagande, dont on pourra lire, ici, un double exemple illustré par l’image.

[3] Ainsi est né le Collectif [maintenant association] ReOpen911.info dont les objectifs sont désormais :

  • Porter à la connaissance d’un large public les informations majeures relatives aux attentats du 11 septembre 2001

  • Pallier la déficience de la presse et des médias qui, de manière générale, ne relaient ces informations que sous forme erronée et partiale, quand ils ne les omettent pas.

  • Œuvrer pour l’établissement d’un vaste débat sur les attentats du 11 septembre 2001 dans la société et les médias, sans parti pris et en prenant en compte l’ensemble des informations aujourd’hui disponibles.

  • Mener une investigation afin de connaître au mieux la vérité sur les attentats du 11 septembre 2001 et les faits rattachés.

  • Militer pour la réouverture d’une enquête sur les attentats du 11 septembre 2001 réellement indépendante et disposant de moyen suffisant.

Ou encore ici, extraits :
En revanche, nous ne sommes pas qualifiés pour déterminer ce qui s’est réellement passé le 11 septembre, d’où la nécessité d’une nouvelle enquête. Même s’il est très tentant pour beaucoup de nos membres et sympathisants de répondre à cette question, qui est souvent parmi les premières que l’on nous pose, il faut réfréner cette envie, et ce, pour au moins trois raisons. Tout d’abord, nous ne pouvons pas à la fois exiger une nouvelle enquête et désigner à l’avance les coupables, ce qui ne manquerait pas d’être le cas si nous établissions notre version. Ensuite, le peu de documents et d’éléments irréfutables à la disposition du grand public ne permet pas d’avoir une vision exacte de ce qui s’est passé… Enfin, définir notre version des faits nous poserait comme experts, alors que nous demandons justement une expertise indépendante !



Articles Par : Arno Mansouri

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