La dérive de la macronie par les violences policières arbitraires

Ce qui restera dans la mémoire et dans l’histoire, suite à cet acte 5 de la mobilisation des Gilets-jaunes, c’est la dérive totale du Pouvoir qui a permis d’innombrables violences policières arbitraires ou qui les avait programmées dans toute la France!

Dans le Sud-Ouest de la France, à hauteur d’un péage sur l’autoroute A10, plus de 700 motards sont bloqués et empêchés arbitrairement de s’engager sur l’autoroute A10, en direction de Paris. La violence policière se déchaîne contre les motards qui essaient de passer en toute légalité : aucune Préfecture n’a promulgué une interdiction de prendre l’autoroute A10. Le droit de manifester est constitutionnel. Comment la police se permet-elle d’empêcher les usagers d’utiliser l’autoroute et comment peut-elle se permettre de s’opposer au droit de manifester des citoyens? Le seul et unique motif réside dans le fait que ces motards sont des Gilets-jaunes et qu’il faut les empêcher de manifester! 

La même chose s’est produite à Bordeaux : la police a empêché les personnes qui avaient un gilet jaune de monter dans le train pour Paris : obstacle illégale au droit de manifester.

Première grave infraction du Pouvoir en place. Cette violence gratuite n’a aucune légitimité et n’est pas défendable. Pourtant la police exécute un ordre anti constitutionnel. On peut se demander comment cette police peut-elle accepter d’obéir à un ordre qui n’a aucune légitimité légale et qui est très clairement hors-la-loi? La police est-elle là pour imposer le désordre de l’abus de pouvoir et du non-droit?

Dans tous les péages cernant la région parisienne, la police empêche des milliers de Gilets-jaunes de se rendre à Paris avec leurs véhicules qui sont stoppés et qui s’agglutinent devant les barrières verrouillées par les barrages de police. Castaner et les autres hyènes au pouvoir, se félicitent en ricanant de voir ensuite le nombre des manifestants diminuer! « Le mouvement s’essouffle », disent-ils, ravis de constater l’efficacité de la répression arbitraire mise en place!

Il est impossible de dénombrer les exactions de la police contre les Gilets-jaunes tellement elles sont nombreuses ; aussi, face à ce comportement d’une police hors la loi, il convient de poser la question sur la légitimité de ce pouvoir qui n’hésite pas à honteusement maltraiter le peuple qui revendique pacifiquement. 

A la fin de la journée du 15 décembre, sur les Champs Élysées, les Gilets-jaunes, transis de froid, trempés par la pluie glacée, épuisés par les gaz lacrymogènes, les coups de matraques, les explosions assourdissantes, veulent enfin rentrer chez eux pacifiquement tout comme ils ont manifesté pacifiquement toute la journée. Tout le monde se dirige donc dans le calme vers les sorties afin de rentrer chacun chez soi. Mais curieusement toutes les rues sont bloquées par les CRS, la gendarmerie mobile et les gens de l’Eurogendfor qui ne laissent passer personne. Par mégaphone on demande aux gens d’attendre sans leur donner aucune explication. Au même moment les blindés de l’Eurogendfor et les camions munis de canons à eau se resserrent. Les Gilets-jaunes sont confinés, comprimés les uns contre les autres, parqués comme les thons rouges pris au filet avant le joyeux massacre pratiqué avec enthousiasme par une bande de pervers. Les vidéos qui ont été tournées sur le vif, font entendre les voix qui questionnent : nous devons attendre quoi? Soudain, sans motif légal, sans avertissement, sans raison, les Gilets-jaunes sont violemment gazés alors qu’ils ne présentent aucun danger pour personne ni pour l’ordre public! Dans ce confinement, les personnes sont asphyxiées, et la police ne permet aucune sortie! Un mouvement de panique s’empare des Gilets-jaunes qui cherchent à respirer avec l’impression de «mourir par fausse noyade», dit un témoin des faits (la torture la plus violente qui existe, inventée par les religieux Inquisiteurs et largement pratiquée par les tortionnaire américains à Guantanamo). Les gens ne voient plus au-delà de un mètre devant eux; ils n’ont plus aucun repère. La seule solution pour ces manifestants pacifiques pris au piège de ce guet-apens, totalement hors-la-loi, dérive complète d’un abus de pouvoir, c’est de forcer le passage qui occasionnera de nombreux matraquages dénués de toute légitimité…

Les Français ne peuvent ni comprendre ni tolérer une telle dérive d’un comportement arbitraire et d’une telle violence de la police. 

La seule impression logique qu’il serait possible de retirer de ces faits, c’est une volonté explicite des chacals de l’Intérieur qui espèrent que les Gilets-jaunes reviendront la prochaine fois les armes à la main! La macronie a déjà largement dépassé les limites du tolérable. C’est un État voyou qui tyrannise actuellement la France, et les Français ne vont certainement pas le laisser les massacrer sans rien faire!

Sur un autre barrage en Région, une vidéo montre clairement une femme de la police nationale qui fait exploser une grenade entre les cuisses d’un Gilet-jaune maintenu fermement au sol par deux de ses collègues. Le but évidemment recherché c’est la torture de cet homme: l’explosion de la grenade a un effet de souffle qui, entre les cuisses de la victime maintenue de force au sol, va violemment choquer les testicules de l’homme et donc causer une douleur excessive tellement grande que l’individu relâché ne peut plus tenir debout. Des Gilets-jaunes appellent les secours: pas la police! Cet acte lâche et arbitraire ne peut pas rester impuni lorsqu’il est pratiqué par un policier assermenté! De plus, qui sait ce que va devenir l’intégrité de cet homme ainsi gratuitement maltraité par un tel acte barbare? D’où vient une telle dérive de la police qui ne semble plus avoir le sens de son devoir et de la loi, la limite dans laquelle elle est autorisée à intervenir? La réponse la plus logique se trouve dans le comportement des responsables eux-mêmes: si les chefs sont des voyous, les subordonnés ont toutes les chances de l’être également…

Les mutilations, suite à l’utilisation sauvage (hors la loi) des « flash-ball », ont été nombreuses, sans raison, d’une violence inouïe, l’expression d’une volonté sanguinaire, farouche, inflexible, de mater, de dresser, de réduire au silence la contestation, de rendre la voix du peuple inaudible, d’étouffer toute velléité à secouer le joug de la dictature ultra libérale et de l’injustice sociale qu’elle engendre depuis 1976 en Occident…

Aussi, les parutions sont pléthores sur le sujet d’une dérive de l’État français dans les violences policières. 

Sources à consulter :

« Répression macroniste contre le peuple des Gilets-jaunes : un état d’urgence qui ne dit pas son nom », par Jérôme Duval sur mondialisation.ca, du 14 décembre 2018.

« Gilets-jaunes : ils tiennent tête malgré tout », le reportage du Media, 15 décembre 2018.

« Violences policières contre Gilets-jaunes », le reportage du Media, 8 décembre 2018.

« Collectif Carton jaune sur Twitter, The intercept_twitter.com »

 #Yellowvests #acte5#RIC https://twitter.com/DesLuttes/status/1073696247876382720

« Gilets-jaunes et Lycéens, fouille, interpellation, garde-à-vue… vous avez des droits », le mardi 11 décembre 2018, article écrit par Daniel Roucous dans  L’Humanité.

« Vidéo : la France utilise des grenades explosives contre les manifestants », oui, les forces de police françaises possèdent bien des grenades explosives. Par 28 minutes, ARTE, Désintox du 28 novembre 2018.

« Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous, vous n’avez rien à branler ici ! » L’étonnante sortie d’un CRS : #8Décembre!#Paris#StLazare#France#GiletsJaunes#GiletJaune#GJ

« Gilets-jaunes : samedi à Paris, la police avait une arme secrète », par Laurent Valdiguié, publié dans Marianne, le 10 décembre 2018.

« Gilets-jaunes : Non à la persécution d’Éric Drouet », article de Kumaran Ira, le lundi 10 décembre 2018, sur WSWS.

« Un homme en fauteuil roulant est mis à terre par un gendarme », vidéo, publiée sur RT Russie, 10 décembre 2018.

« Le Gouvernement français menace de prendre des mesures de répression sanglantes contre les manifestations des Gilets-jaunes », écrit par Alex Lantier et Francis Dubois, sur mondialisation.ca du 8 décembre 2018.

« Humiliations policières contre les lycéens, Barbier et Giesbert complices », par Frédéric Lemaire et Pauline Perrenot, le vendredi 7 décembre 2018 dans ACRIMED.

« Gilets-jaunes : Paris s’embrase », 1er décembre 2018, Les reportages du Media.

« Gilet-jaune tabassé par la police », vidéo, youtube.com

« Des CRS rentrent dans un restaurant et embarquent des gens au seul motif qu’ils portent un gilet jaune. »
Le voilà le petit monde d’ @EmmanuelMacron
Abus de pouvoir et répression ! #ONPC #GiletsJaunes #01Decembre2018

« Quand la police se déguise en casseurs et en Gilets-Jaunes », dimanche 2 décembre 2018 dans Fakes News. 

« La dictature en marche : les medias ont censuré la mort d’un Gilet-jaune tué par la police alors qu’il avait les mains levées », le jeudi 29 novembre 2018, sur Fakes News.

« Les médias de masse ont-ils censuré le possible meurtre d’un homme lors de la manifestation du 24 novembre sur les Champs-Élysées? »

Selon les images, l’homme a été abattu par trois tirs venus ou de CRS ou de l’un des snipers présents sur les toits. Il pourrait s’agir aussi de plusieurs tirs de flash Ball. Il avait les mains en l’air et ne représentait donc aucune menace. La circulation venait tout juste d’être rétablie sur l’avenue.

« Une « gilet jaune » affirme que des CRS ont tout tenté pour le réanimer mais qu’il a été déclaré mort par les pompiers qui n’ont pu que constater le décès. » C’était en fait un tir de sniper : la lumière sera-t-elle faite et la justice rendue?

Wikistrike, le 29 novembre 2018.

« Des grenades mortelles GLI-F4 contenant de la TNT ont été utilisées par les CRS à la manifestation des Champs-Élysées », mercredi 28 novembre 2018, sur Révolution Permanente, vidéo Adèle Löffler.

« Des appariteurs en gilets jaunes sur les Champs Élysées, le 24 novembre », publié le 26 novembre 2018 sur France Frexit.com

« Gilets-jaunes : enquête ouverte pour violences policières », Yann Barthes, une enquête a été ouverte par l’IGPN, après des plaintes pour violences policières contre des manifestants des gilets-jaunes, lors de plusieurs mobilisations à Paris et en province.

Sur TMC

Aujourd’hui, plus de 24 enquêtes ont été ouvertes par l’IGPN sur les violences policières.

« Envoyé spécial. Gilets-jaunes, l’onde de choc, 6 décembre 2018, France 2.

« Envoyé spécial. L’intégrale de jeudi 13 décembre 2018, France 2.

etc…

On peut trouver encore beaucoup d’autres sources sur les violences policières contre les Gilets-jaunes. Un bilan a été fait le 4 décembre dernier dans CheckNews.fr. Il y avait déjà  4 morts et 788 blessés graves (un bon nombre de mutilés à vie) chez les Gilets-jaunes et 206 blessés du côté de la police. Aujourd’hui, le bilan s’est considérablement alourdi puisque nous comptons 7 morts et le millier de blessés a été largement dépassé, mais nous n’avons pas encore de chiffres fiables.

Le mouvement des Gilets-jaunes est manifestement une insurrection et si le Referendum d’Initiative Citoyenne n’est pas fondamentalement mis en place dans un temps relativement proche, nous irons vers une Sécession du peuple d’avec les « élites » et la réécriture d’une nouvelle Constitution sans l’avis de « l’élite ». Tout cela augure des jours sanglants si le Pouvoir n’a pas la sagesse de reconnaître la souveraineté du peuple et sa volonté de reprendre le contrôle de son existence en redonnant la priorité aux intérêts du bien commun comme aux impératifs majeurs de notre « communauté de destin »…

Une telle dérive du Pouvoir permettant les violences policières à un tel niveau, est le symptôme d’une oligarchie aux abois sur le point de capituler. C’est aussi pour cette raison qu’elle a prévu de céder complètement la souveraineté de l’État à Bruxelles en faisant déjà appel aux brigades de l’Eurogendfor, comme signe avant-coureur ou annonciateur de ce qui se trame dans le secret d’un pouvoir entêté et déterminé à maintenir coûte que coûte et à imposer sans concessions son idéologie du fascisme ultra libéral qu’elle considère comme un idéal : celui du renard dans le poulailler!

Mais le coq gaulois s’étant réveillé ne l’entend pas ainsi. Il s’apprête donc à lui crever les yeux afin de pouvoir l’éconduire docilement vers la sortie…

Jean-Yves Jézéquel



Articles Par : Jean-Yves Jézéquel

A propos :

Jean-Yves Jézéquel, philosophe et psychanalyste, diplômé du troisième cycle en sciences humaines, est l’auteur d’une trentaine d’essais en philosophie, spiritualité, religion, psychologie. Il publie également depuis 2014, une série d’analyses sur les grandes questions actuelles de société.

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