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La falsification de l’histoire: un moyen de maintenir le pouvoir impérial
Par Wolfgang Effenberger
Mondialisation.ca, 11 septembre 2017
Horizons et Débats 6 septembre 2017
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Le 14 juillet 2017, le jour de la Fête nationale française, le président Emmanuel Macron et son homologue américain Donald Trump assistaient sous les yeux du monde entier au défilé militaire sur les Champs Elysées à Paris. Les deux présidents commémorèrent également l’entrée en guerre des Etats-Unis du 6 avril 1917 aux côtés de l’Entente, en associant cet important événement historique aux célébrations du 14 juillet.1 Il y a cent ans, le 13 juin 1917, le général américain Pershing entra dans Paris avec son état-major; début juillet, les premiers 14 000 soldats américains se retrouvèrent en France.2 A la fin de la guerre, leur nombre s’élèvera à 2 millions.

Un siècle après, il serait temps de procéder à une réflexion impartiale sur l’entrée en guerre des Etats-Unis et d’en révéler les véritables motifs. Le militarisme et un héroïsme dévoyé n’ont plus de raisons d’être dans les cérémonies de commémoration. Voici pour mémoire, quelques faits importants et quelques motivations.

«Mettre sous pression l’Allemagne et l’Autriche»

Lors de sa visite en Europe, le colonel House, conseiller du président américain, avait écrit le 29 mai 1914 depuis l’ambassade américaine de Berlin au président Wilson: «[…] un jour, il y aura la catastrophe, […] il y a trop de haine, trop de jalousie. Aussitôt que l’Angleterre aura donné son accord, la France et la Russie mettront sous pression l’Allemagne et l’Autriche.»3

Il ne se trompait pas. Cependant, il n’avait pas connaissance – comme la plupart de ses contemporains – qu’un petit groupe de personnes, faisant partie du gouvernement britannique ou en étant proche avait, sans en informer le Premier ministre et cabinet gouvernemental, commencé dès 1904 à préparer la grande guerre.4 L’armée se préparait à former un corps d’expédition pour la France et Lord Hankey travaillait de son côté dans un département secret de la marine sur les plans d’un blocus mortel contre l’Allemagne. L’historien officiel de la Royal Navy, Sir Julian Corbett, écrira plus tard que la Première Guerre mondiale avait été préparée par Lord Hankey – le planificateur du blocus – et ses collaborateurs au sein du gouvernement britannique avec «un soin ordonné jusqu’au moindre détail, n’ayant auparavant jamais existé dans notre histoire.»5 Dans les livres d’histoire courants – tout comme chez Christopher Clark – on cherche en vain les noms de Hankey et Corbett.

Quelques jours avant le début de la guerre – le 31 juillet 1914, le jour de son assassinat – l’historien et socialiste français Jean Jaurès mit en garde: «[…] Chez nous en France, on travaille de toute force à déclencher une guerre dont le but est de satisfaire des velléités écœurantes et parce que les bourses de Paris et de Londres ont spéculé à Petersbourg […]; on cherche la guerre qu’on attise depuis longtemps.»

Dépenses militaires en augmentation

Jusqu’à l’éclatement de la guerre au début 1914, les États-Unis avaient préparé l’avènement de leur apogée: ils avaient évincé l’Espagne de Cuba et des Philippines, dominait les Caraïbes, était en train de terminer le canal du Panama et possédait en Asie orientale des bases pour sa marine.

Les dépenses militaires étaient en permanente augmentation – pour le plaisir des grands groupes militaro-industriels. Il est aussi intéressant de prendre connaissance des dépenses des puissances maritimes durant les 10 années précédant la Grande guerre. De 1904 à 1914, les dépenses de l’Allemagne augmentèrent de plus de 800 millions de dollars, aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, elles augmentèrent de plus de 1,2 milliards et de 1,8 milliards de dollars.6

Au début de l’année 1909, Lord Kitchener – le héros de Khartoum – avait avoué ouvertement au capitaine bavarois et membre de l’état-major Karl Haushofer l’inévitabilité d’une grande guerre, «qui vraisemblablement coûterait à l’Angleterre et à l’Allemagne leur domination dans le Pacifique […] et serait menée pour les intérêts des Américains et des Japonais.»7

Le 15 août 1914 – deux petites semaines après le début de la guerre – le premier passage dans les écluses du canal du Panama eut lieu. Les flottes du Pacifique et de l’Atlantique pouvaient donc être réunies rapidement pour combattre efficacement. Quatre jours plus tard, les Etats-Unis déclarèrent leur neutralité. Et un jour après, le 20 août, la Grande Bretagne déclencha contre l’Allemagne un blocus en violation du droit international – sans aucune critique de la part des Etats-Unis. Il toucha surtout la population et dura jusqu’au 28 juin 1919. Ce blocus surprit totalement l’Allemagne. On mit presque 6 mois pour y réagir. Le 4 février 1915, cependant, les premiers lancements de sous-marins eurent lieu.

Préparations à la guerre aux Etats-Unis

Bien que Wilson continua à souligner qu’il voulait s’abstenir de participer à cette guerre européenne, les Etats-Unis préparaient avec détermination leur entrée en guerre. Le 3 juin 1916, le Congrès américain vota le «National Defense Act of 1916».8

Il demandait un changement fondamental pour la «Garde nationale» dans les domaines de la combativité, de la structure et de la mobilisation. Pour les prochaines 5 années, on voulait garder le nombre de 425 000 hommes. Alors commença la propagande et la période des cortèges de «preparedness». Ressemblant aux cortèges de carnaval, 50 000 enthousiastes, accompagnés par des douzaines d’orchestres, défilaient dans les rues des grandes villes, pour faire de la pub pour l’entrée en guerre sur le continent européen.

Toutes les options pour la guerre était prises. Les candidats aux présidentielles voulant empêcher l’entrée en guerre tel le député Bob La Follette étaient déjà éliminés. A sa place, les Républicains nommèrent l’anglophile Charles E. Hughes, présentant peu de danger face au démocrate Wilson.

En 1979, David L. Hoggan écrivit dans son ouvrage intitulé «Le siècle aveugle»: «Les électeurs américains frustrés, ne pouvaient pas désamorcer le système corrompu des nominations par les réunions des partis – dictant à volonté le choix des candidats aux présidentielles en les entourant ensuite avec un grand brouhaha insensé […] – pour ces électeurs américains, l’année 1916 était à nouveau une élection présidentielle typique […] entre les deux candidats, faisant semblant de se combattre, mais qui étaient en réalité de connivence avec J.P. Morgan et J.D. Rockefeller. Ces deux derniers avaient décidé longtemps avant la campagne électorale officielle […] que l’entrée en guerre officielle des Etats-Unis était une nécessité absolue afin d’assurer les profits de Morgan et Rockefeller suite aux emprunts obligataires accordés aux alliés.»9

Garantir les obligations de guerre accordées aux puissances de l’entente

Début mars 1917, l’«Oval Office» à Washington reçut des nouvelles alarmantes: une mutinerie dans l’armée française. En outre, l’effondrement progressif de la Russie s’annonçait. En mer, l’Allemagne semblait gagner le dessus à l’aide de ses sous-marins. Il fallait absolument et par tous les moyens éviter la victoire de l’Allemagne et la perte totale des obligations de guerre accordées à l’Entente, car la désintégration de l’empire de J.P. Morgan aurait signifié l’implosion de Wall Street. A titre de comparaison: les crédits accordés à l’empire germanique s’élevaient à 27 millions de dollars, ceux de l’Entente à 2300 millions de dollars.

Le 2 avril 1917, Wilson demanda au Congrès, dans un discours très émotionnel, la permission de déclarer la guerre à l’Allemagne. Comme argument, il mentionna la destruction de navires commerciaux américains, considérée comme un «crime contre l’humanité». En réalité, Wilson lui-même, avait ordonné le 9 mars 1917 d’armer les navires commerciaux – 7 jours plus tard, 3 bâtiments américains ont été coulés. Et fait étrange, 16 jours plus tard, la déclaration de la guerre est prononcée! On a le droit de penser que cette entrée en guerre avait été «préméditée» non pas 16 jours mais 16 mois à l’avance.10
Malgré les effets de psychose de masse du message de guerre de Wilson, le sénateur Bob La Follette demanda lors du débat très échauffé, la soumission immédiate d’un référendum populaire sur la question de la paix et de la guerre. Il prévoyait de manière très optimiste que les Etats-Unis se prononceraient à 10 contre 1 contre la guerre. Ceci incita les médias à lancer une attaque ciblée contre La Follette.11 On prétendit, entre autre, qu’il était «un meilleur Allemand que les Führer allemands eux-mêmes.»

Le sénateur George W. Norris réfuta, dans son discours d’opposition les raisons de guerre avancées par Wilson et présenta – en citant une lettre adressée aux clients du «New Yorker Stock Exchange» – les intérêts de Wall Street: «Le Canada et le Japon sont en guerre et prospèrent plus que jamais. A l’éclatement de la guerre, les actions réagiraient rapidement, clairement et à chaud. L’ancien «bull market» s’en réjouirait tout autant que lors du début de la guerre contre l’Espagne en 1898. Par contre, le début de la paix ajusterait les prix vers le bas et entraverait très probablement l’esprit d’entreprise.»12
Après un débat acharné – le sénateur Bob La Follette lutta dans un discours de quatre heures contre la guerre prévue contre l’Allemagne –, les Etats-Unis déclarèrent la guerre à l’Allemagne, le 6 avril 1917.13

Protestations en Allemagne

En réaction au discours de Wilson, le journal de langue allemande «Allgemeine Zeitung des Judentums» décrivit de façon pointue le double jeu de Wilson «avec lequel il soutint, voire encouragea, dès le début de la guerre, l’approvisionnement de nos ennemis par les usines américaines, avec des munitions, des armes et toutes sortes d’instruments de guerre. De tous les pays neutres, l’Amérique est le seul qui s’est permis une telle chose. Déjà par ce soutien de nos adversaires, les Etats-Unis […] se sont avérés être, depuis presque trois ans et malgré leur prétendue neutralité, une puissance ennemie. Ce n’est donc pas nous, mais ce sont eux les instigateurs de cette guerre.»14 En tant que membres du peuple allemand, les rédacteurs de ce journal juif protestèrent contre l’affirmation stipulant que les Etats-Unis menaient la guerre uniquement contre le gouvernement allemand mais pas contre le peuple allemand. «Nous n’avons pas voulu de guerre contre l’Amérique, et certainement pas avec M. Wilson, nous l’acceptons en étant conscients de notre bon droit et de notre devoir saint parce qu’elle nous a été imposée..»15

«Marchands de guerre»

En 1934, la peur d’une nouvelle guerre se répandit aux Etats-Unis et le développement des «projets de guerre Rainbow» débuta. Au Congrès américain, un comité d’investigation sur les raisons de l’entrée en guerre de 1917, présidé par le sénateur Gerald P. Nye, commença ses travaux («The Special Committee on Investigation of the Munitions Industry»).

Après deux années de recherches soigneusement menées, le comité Nye put présenter de façon convaincante que les banquiers et les industriels de l’armement, avaient eu – outre des accords sur les prix – une grande influence sur la politique extérieure des Etats-Unis afin de manipuler le pays pour entrer en guerre.16

Les bénéfices nets de certains fabricants d’armes américains avaient enregistré de fortes augmentations: en comparant les années 1911 à 1914 avec les années 1915 à 1918, les bénéfices nets de Scovil Co. augmentèrent de presque 1200%, de Du Pont d’environ 1000%, de Niels Menet Pond de plus de 850%, de Bethlehem Steal de plus de 700%, de Hercules Powder Co. de presque 600%, d’Atlas Powder Co. de plus de 400% et de General Motors de plus de 300%.16 En 1935, l’artiste américaine Mabel Dwight érigea un monument contre les profiteurs de la guerre et des crises avec sa lithographie «The Merchants of Death»:

«Les marchands de la mort sont durs et ont la vie longue, […] leur seul intérêt est leur égoïsme, leur seul dieu est le profit. […] En tant que politicien, leur intérêt se concentre sur une classe dominante forte et la concentration des privilèges. […] Ce qu’ils ne comprennent que rarement, c’est que la mort est leur chef. Elle les aime, car elle sait que tôt ou tard, ils vont remplir ses poches. Elle sait qu’ils pondent des guerres et des révolutions, […] leur ténacité et leur bêtise surmontent toute mesure compréhensible. Nous parlons ici d’êtres très lucides, mais myopes à en mourir. Dans ce pays, ils haïssent l’idéal de la démocratie tout en profitant de la liberté débridée qu’ils s’arrogent.»17

Les banquiers ont ouvert la voie

La Grande guerre put avoir lieu dans cette ampleur uniquement parce que les banquiers avaient ouvert la voie à temps pour créer d’énormes sommes d’argent. Lors de l’entrée en fonction de Wilson, les Etats-Unis vivaient dans une récession économique. Fin avril 1913 déjà, à la demande de banquiers très influents, Wilson avait promu le premier résumé du projet de loi secret pour la loi sur la banque centrale. Largement inaperçue par le public américain, elle fut votée le 22 décembre 1913 par la chambre des représentants sous le nom de «Federal Reserve Act» et le lendemain le Sénat y consentit – une partie des députés et sénateurs étaient absents suite aux fêtes de Noël. Seulement quelques heures plus tard, Wilson signa cette loi controversée18 – une carte blanche pour la création privée de l’argent.
Ainsi le Congrès renonça au privilège de contrôler la planche à billets et transmit cette tâche aux banquiers internationaux ayant dépensé beaucoup d’argent pour cette loi au profit des lobbys. L’opinion publique était contre une telle loi, notamment parce que Thomas Jefferson avait a maintes reprises averti qu’un tel acte accélérerait d’abord l’inflation et priverait ensuite, suite à la déflation, les citoyens de leurs biens. Jefferson avait ainsi démontré une grande perspicacité.

La FED introduisit un nouveau système monétaire et fut très rapidement abusée par ses pères fondateurs pour la guerre, afin de fournir du «Fiat Money» non couvert – selon l’expert en métal précieux Reinhard Deutsch «de la fausse monnaie légale»19 – donc de la monnaie à contre-valeur imaginaire. Depuis, les seigneurs du papier-monnaie et les gardiens des banques régionales privées veillent à ce qu’on déclare la guerre aux pays avec des banques régionales étatiques.

Goethe décrivait déjà dans «Faust II» l’«économie avec sa création de papier-monnaie comme une continuation de l’alchimie selon d’autres moyens».20 «Alors que les alchimistes classiques essayèrent de transformer du plomb en or, on transforme, dans l’économie moderne, du papier en argent» disait Jens Weidmann, en tant que président de la Deutsche Bundesbank dans son discours de bienvenue très originel, le 18 septembre 2012. Goethe, possédant des connaissances en économie, était ministre dans le domaine de l’économie à la cour de Weimar et il vécut de près la révolution industrielle. Il déconseilla l’introduction du papier-monnaie au duc Carl August von Sachsen-Weimar-Eisenach. «Toute monnaie, n’importe laquelle, doit être forte.»21, écrivit Goethe dans un rapport.

Afin de pouvoir piller sans entrave au niveau global, il faut que les structures nationales disparaissent. En 1914, il s’agissait comme premier objectif de détruire les trois grandes dynasties du continent européen. A ce sujet, le cardinal John Murphy Farley, archevêque de New York, déclara lors du Congrès mondial eucharistique à Lourdes (22–26 juillet 1914):

«La guerre qui se prépare, sera un combat entre le capital international et les dynasties gouvernantes. Le capital ne supporte pas de pouvoir au-dessus de lui, ne connaît ni dieu ni maître et il voudrait que tous les Etats soient gouvernés comme une grande affaire bancaire. Le profit doit être la seule mesure des gouvernants […] Business […] seul et unique.»22

Beaucoup de faste et peu de véracité

Le 14 juillet 2017, à Paris, on fêta avec beaucoup de faste monumental et peu de véracité cet évènement historique. Dans sa «Seconde considération inactuelle», Nietzsche différencie entre un traitement monumental, traditionaliste ou critique de l’histoire, en nous mettant en garde: si le monumental gouverne, c’est le passé qui en pâtit – de grandes parties seront oubliées, méprisées ou disparaissent.

«L’histoire monumentale trompe par analogies: elle incite le courageux à l’audace par des ressemblances séduisantes, l’enthousiaste au fanatisme; et si l’on imagine cette histoire dans les mains et les têtes d’égoïstes talentueux et de scélérats exaltés, on verra des empires détruits, des princes assassinés, des guerres et des révolutions attisées et le nombre d’effets historiques en soi, c’est-à-dire des effets sans causes suffisantes seront à nouveau multipliés.»

L’arrangement arbitraire de l’histoire jusqu’à nos jours

Une considération critique de l’histoire pourrait minimiser ces effets négatifs. Malheureusement, on ne profite que très peu de cette possibilité. Le samedi, 7 juillet 2017, dans le Feuilleton de la «Süddeutsche Zeitung», sous le titre «Echo de la guerre» a paru un entretien de trois pages avec le jeune historien Robert Gerwarth. On doit consentir à ses propos, quand il dit que l’histoire ne se répète pas, mais qu’il y a véritablement des parallèles avec le monde d’il y a 100 ans: «[…] On entend les échos de l’époque […]». C’est pourquoi nous devons comprendre les sources historiques des conflits que nous vivons aujourd’hui. Mais il n’entre pas en matière sur les origines de ces «échos». A l’aide de l’affirmation «l’histoire européenne n’est guère compréhensible sans connaître les évènements de la période entre 1917 et 1923.»,23 il contourne une falaise dangereuse: les causes ayant mené à la Première Guerre mondiale. Ainsi, il ne met pas en cause les responsables de cette guerre mais nous présente la vision du monde anglo-saxon – en nous rappelant naturellement l’ouvrage de Fritz Fischer, dépassé depuis longtemps, intitulé «Les buts de guerre de l’Allemagne impériale» (en français, 1961). Tout regard sur les motifs «des seigneurs de papier-monnaie» est évité. Ainsi, les guerres et les crises dans l’intérêt du profit et du pouvoir de ces cercles continueront à produire d’énormes souffrances.

Il ne faut pas s’étonner qu’actuellement, les crises ont éclaté sur les lignes de fractures de la Première Guerre mondiale – au Proche et au Moyen-Orient, en Ukraine et en Afrique du Nord – parce que les problèmes n’ont été ni résolus ni traités. Les va-t’en-guerre actuels comme dans le passé, sont des hasardeurs froidement calculateurs, avides de pouvoir et méprisant l’être humain. On les trouve parmi les banquiers spéculateurs et les patrons des grands groupes d’armement, principalement dans les grandes multinationales et le capital transnational.

Wolfgang Effenberger

Traduction Horizons et débats

Notes

1.cf. www.handelsblatt.com/politik/international/frankreich-trump
2.Gerste, Ronald D. Lafayette, Here we come! In: ZEIT Geschichte. Nr. 2/2017, p. 48
3.Seymour, Charles. The Intimate Papers of Colonel House. Cambridge 1926, p. 248
4.Walsh, Patrick. Schlafwandler? Von wegen! Wie Grossbritannien seinen Krieg gegen Deutschland plante. In: Effenberger, Wolfgang/Macgregor, Jim (Hrsg.). Sie wollten den Krieg. Wie eine kleine britische Elite den Ersten Weltkrieg vorbereitete. Rottenburg 2016, p. 21–59
5.Corbett, Julian. Naval Operations. London 1921, Vol. 1, p. 18
6.Zahlen aus Engelbrecht, H.C./Hanighen, F.C. Merchants of Death. New York 1934
7.Haushofer, Karl. Erdkunde, Geopolitik und Wehrwissenschaft. München 1934, p. 8
8.Federalizing the National Guard: Preparedness, reserve forces and the National Defense Act of 1916; www.nationalguard.mil/News/Article/789220/federalizing-the-national-guard-preparedness-reserve-forces-and-the-national-de/
9.Hoggan, David L. Das blinde Jahrhundert. Tübingen 1979, p. 454
10.Effenberger, Wolfgang/Wimmer, Willy. Wiederkehr der Hasardeure. Höhr-Grenzhausen 2014, p. 364s.
11.cf. Thelen, David P. Robert La Follette and the Insurgent Spirit. Boston 1976
12.Senator Norris Opposes U.S. Entry into the War. In: Congressional Record, 65th Cong., 1st Sess., Vol. LV, pt. I, pp. 212–13
13.Ausführliche Darstellung in Effenberger, Wolf-gang. Pfeiler der US-Macht. Gauting 2005, p. 192ss.
14.AZJ Nr.?15 du 13/4/1917, p. 171
15.AZJ Nr.?15 du 13/4/1917, p. 172
16.Report of the Special Committee on Investigation of the Munitions Industry (The Nye Report), U.S. Congress, Senate, 74th Congress, 2nd session, February 24, 1936, pp. 3–13.
17.Dwight, Mabel. A Catalogue Raisonné of the Lithograhs. Smithosonians Institution Press 1997
18.The Federal Reserve Act of 1913 – A Legislative History; www.llsdc.org/FRA-LH
19.Deutsch, Reinhard. Falschgeld. In: Dokumentation des Symposium Steyerberg 2000: Für einen neuen Geldpluralismus, p. 62s.
20.«Goethes ‹Faust›: Grenzenloses Gelddrucken anno 1832»; http://diepresse.com/home/wirtschaft/hobbyoekonom/1293632/Goethes-Faust_Grenzenloses-Gelddrucken-anno-1832 
21.http://diepresse.com/home/wirtschaft/hobbyoekonom/1293632/Goethes-Faust_Grenzenloses-Gelddrucken-anno-1832
22.von Taube, Michael. Der grossen Katastrophe entgegen. Leipzig 1937, p. 37
23.«Echo des Krieges». In: «Süddeutsche Zeitung» no?155 du 8-9/8/17, p. 11

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