La Grande-Bretagne utilise le British Council pour des activités d’espionnage dans la région de Kherson

Analyses:

Le FSB vient de publier un communiqué indiquant que le British Council, organisation gouvernementale britannique, exerce des activités d’espionnage au profit de l’armée atlantico-ukrainienne dans la région de Kherson. Décidément, les pays de l’OTAN s’impliquent par tous les moyens dans le conflit en Ukraine. Ce qui, par ailleurs, est normal, puisque c’est justement leur guerre.

La Grande-Bretagne est l’un des pays phares de la guerre en Ukraine et d’une manière générale de la russophobie. L’on se souviendra de l’opération politico-médiatique « Highly likely Novichok« , qui avait été le signe d’un virage significatif dans les relations entre l’Occident et la Russie. La Grande-Bretagne fut également le premier pays à signer en début d’année un accord de coopération militaire avec l’Ukraine, suivie par l’Allemagne et la France, pour l’aider à contourner les difficultés d’une entrée formelle dans l’OTAN (voir notre texte ici).

Et la Grande-Bretagne n’envoie pas que des missiles et des « formateurs » sur le front ukrainien, elle s’occupe manifestement des à-côtés indispensables à toute guerre, à savoir l’espionnage. Comme le confirme le FSB :

« Le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie dans la région de Kherson a découvert les activités de l’organisation gouvernementale britannique « British Council », qui, par l’intermédiaire d’organisations contrôlées par elle, menait des activités de renseignement dans l’intérêt du régime de Kiev.

Les objectifs officiellement déclarés du British Council sont de développer la coopération dans les domaines de l’éducation, de la culture et des arts entre la Grande-Bretagne et d’autres pays. Mais en réalité, ces activités ne sont qu’une couverture pour le travail des services de renseignement britanniques.

En particulier, des faits ont été établis selon lesquels une organisation étrangère a utilisé des réfugiés ukrainiens vivant au Royaume-Uni pour obtenir des renseignements de nature militaro-politique grâce à des liens étroits existants dans la région de Kherson. »

Le schéma d’action est classique : sous couvert de coopération culturelle, un pays cherche à tisser des liens personnels et institutionnels dans un autre pays, qui lui permettront d’obtenir des renseignements d’une tout autre nature.

Le British Council est dans le viseur depuis le milieu des années 2000 en Russie. En 2004, le ministère de l’Intérieur russe a accusé cette organisation de fraude fiscale, puisqu’elle ne payait pas les impôts en Russie pour les sommes perçues au titre des cours d’anglais qu’elle dispensait. En 2007, le ministère russe des Affaires étrangères a demandé à ce que les filiales du British Council soient sorties des consulats et leur a interdit de recourir à l’immunité diplomatique. L’activité de cette organisation a été interrompue en 2018, suite au scandal Skripal monté par la Grande-Bretagne.

Suite à l’affaire d’espionnage découverte dans la région de Kherson grâce à un citoyen russe, qui après avoir été approché, s’est finalement adressé aux services russes, le FSB lance une vérification générale de l’activité de cette organisation dans la région et des personnes y ayant collaboré. Le FSB a publié dans les médias, par exemple, des informations concernant Svetlana Volochina, membre de cette organisation et incitant les habitants de Kherson à fournir des informations sur les forces militaires :
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Les pays de l’OTAN se sont engagés à plein régime dans la voie de la guerre contre la Russie.

Karine Bechet-Golovko



Articles Par : Karine Bechet-Golovko

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